Pendant que ça commençait à faire la file en haut du cercle pour le spectacle de Claude Bégin, nous sommes descendus sous terre pour aller visiter le côté sombre de la force musicale. Compte-rendu de cette expérience musico-sensorielle.
Le compte-rendu
En arrivant, je constate le petit nombre de personnes. Cependant, comme on dit, la qualité vaut mieux que la quantité! Dès la première partie, et surtout lors du spectacle d’Anatole, les premières rangées (les seules) chantent ou baragouinent les paroles.
Partis des contrées lointaines montréalaises pour venir nous exposer ici pour la première fois leur musique et leur fun, Choses Sauvages commencent le bal. Que dire de leur musique en effet ? Pour ma part, je les qualifierais de groupe interchangeable. Comme ils nous l’ont prouvé sur scène (sur le pas-de-scène du Sous-sol du Cercle, en fait), les membres de Choses Sauvages peuvent autant changer de tempo que de style musical pendant leurs pièces, ce qui donne un heureux mélange. Interchangeables aussi parce que les musiciens eux-mêmes jouaient différents instruments à tour de rôle. Vraiment, c’est un groupe encore jeune, mais il me semble très prometteur et je retournerai les voir jouer avec autant d’enthousiasme qu’ils en ont montré eux-mêmes sur scène.
Pour continuer sur ma thématique Star Wars, je dirai qu’après les padawans sont entrés les maîtres jedi de l’expérience musicale. Et avec Anatole, il faut vraiment insister sur le mot «expérience». Bien que leur musique soit en elle-même divertissante et réfléchie, c’est incomparable au souci du détail que leur mise en scène contient. Je pourrais dire que les membres d’Anatole portent des costumes étonnants, mais je préfère dire qu’ils sont possédés par ces habits. C’est tout particulièrement le cas pour le chanteur Alexandre Martel, qui est quasi méconnaissable, hormis pour sa voix claire et aérienne. Le mot d’ordre pour cette partie du spectacle : intensité. Jouant devant un public qui m’a semblé assez initié, l’atmosphère prêtait aux folies. On a même eu droit à un strip-tease à long terme du chanteur, pour tout faire comme il faut et pour pimenter d’autant plus la musique déjà érotico-sythé-joyeuse. Indescriptible.
Sur ce, le spectacle s’est très bien fini avec un rappel inattendu et cocasse. Voilà ce qui terminait une soirée qui, hormis le feedback occasionnel, a été une réussite. L’endroit et la «vibe» du public ajoutaient un petit quelque chose de très envoûtant.
L’entrevue à une question
Tommy Bélisle et Alexandre Martel se sont tous deux prêtés au jeu de l’entrevue à une question (la première d’une tradition qui, je l’espère, se perpétuera dans mes articles futurs). Voici les résultats.
Ayant sortis tout récemment un nouveau maxi intitulé Japanese Jazz, Choses Sauvages ont dû expliquer le choix de ce nom :
Pourquoi Japanese Jazz ?
Le nom viendrait d’une vidéo éponyme, «vraiment dégueulasse là», nous affirme Tommy. Il vous invite aussi, lecteur, à aller le constater par vous même sur YouTube : «c’est vraiment cheesy, t’as jamais vu ça». Amusés par le nom et par le vidéo en soi, une trouvaille du batteur Philippe Gauthier Boudreault, ils ont décidé de l’adopter pour leur maxi par la suite.
Pour Anatole, il ne fallait pas faire les choses de façon conventionnelle. On leur a donc demandé :
Quelle question vous voudriez poser à nos lecteurs ?
«À quoi vous pensez quand y fait noir ?»
Eh bien je vous pose la question, lecteurs. Moi, dorénavant, je penserai aux fumées exquises du monde Sauvage et Anatolien.
Et que la force soit avec vous !
Crédit photo: Ludvig Germain Auclair