Depuis quelques années déjà, la saison des festivals se termine pour plusieurs dans un petit village du Lac Saint-Jean situé entre St-Félicien et Mashteuiatsh où quelques centaines de personnes se rassemblent dans une grange pour célébrer une dernière fois la grande messe du rock avant l’arrivée de la neige. Fondé par le promoteur Pierre Thibault et Noël Fortin (le père de Fred), le Coup de grâce musical revient cette année du 9 au 11 octobre pour une septième édition. La programmation a été annoncée il y a déjà quelques semaines, mais on va s’y attarder parce qu’elle en vaut la peine, surtout si vous n’avez pas couru tous les festivals de l’été.
Le vendredi, La Grange célèbrera le stoner rock en accueillant Prieur & Landry, Sandveiss et Galaxie. Une soirée qui va brasser. En fin de soirée, c’est le garage psychédélique de Ponctuation qui sera à l’honneur à l’hôtel Saint-Prime.
Samedi, le vague de rock continue avec Les Fuses, Poni et Duchess Says dans La Grange. Au Vieux Couvent, on pourra voir Les Revenants et Mara Tremblay. Pour finir la soirée, on aura droit à un traitement spécial à l’hôtel St-Prime : un traitement Deuxluxes.
Le dimanche, on pourra voir Francis Faubert et Betty Bonifassi, qui achèvera le public de la grange avec son énergie unique.
Fait à noter, il n’y a pas de laissez-passer cette année, misant plutôt sur la vente de billets pour chacun des spectacles.
Pour en savoir plus sur Le Coup de grâce, visitez le site Web et la page Facebook de l’événement.
Les gentils organisateurs du Festival de musique du bout du monde nous ont invités à passer la fin de semaine dernière chez eux, à Gaspé. Ça tombe bien, nous disons-nous, on fait justement une tournée des festivals qui nous mène d’un bout à l’autre du Québec (et d’ailleurs!). C’est donc avec un grand plaisir que nous acceptons l’invitation.
Faut dire que le haut de l’affiche était tentant : Karim Ouellet, Alex Nevsky, Loco Locass, Betty Bonifassi, Angélique Kidjo et Marie-Pierre Arthur, ça promettait déjà! Ajoutez un paquet d’artistes émergents et vous avez déjà un événement hors du commun. Mais le coup de grâce, c’était l’annonce du spectacle de Martha Wainwright, à l’aube, au cap Bon-Ami du parc Forillon. J’avais déjà entendu parler de ces prestations uniques (Jorane et Florent Vollant sont passés par là avant Martha) et tout le monde qui a déjà vécu l’expérience m’a dit qu’il fallait que je le vive au moins une fois moi aussi.
J’ai cru tout ce beau monde sur parole et je me suis tapé un voyage de 12 heures en autocar, destination Gaspé.
Ce week-end, pendant que les jeunes cools et branchés iront se faire bouffer par les moustiques à Béthanie, je vais de mon côté à Gaspé où se déroulera le Festival Musique du bout du monde du 5 au 9 août prochain. Un cadre enchanteur, une organisation remplie de passionnés et une programmation riche et variée qui vise à transmettre aux citoyens de la Gaspésie et aux visiteurs une belle curiosité et une ouverture sur le monde digne d’une ville située sur le bord de la mer. Tout pour me plaire.
Pour vous mettre l’eau à la bouche (il reste des laissez-passer si vous voulez descendre!), voici notre plan de couverture pour le week-end. Nos seuls regrets : manquer Dumas mercredi et Marie-Pierre Arthur dimanche (une chance qu’on vient de la voir, mais on sait qu’en Gaspésie, elle s’éclate toujours très fort).
Jeudi 6 août
Comment passer à côté de la soirée des beaux jeunes hommes? Claude Bégin, Karim Ouellet et Alex Nevsky à tour de rôle? Oui, on les a vus tous les trois très récemment, mais Ouellet et Nevsky donnent toujours un bon show. Et Bégin? Mettons que je l’aime un peu plus que d’autres membres de l’équipe, peut-être trouvera-t-il grâce à mes yeux. Est-ce que le feu sera là?
En fin de soirée, on se laissera très probablement tenter par Le Winston Band, qui offre un sympathique mélange de cajun, de country et de bluegrass. Dans mes cordes, tu dis?
Vendredi 7 août
On ira jeter un coup d’oeil au spectacle des Andino Suns, un espèce de croisement entre la musique traditionnelle des Andes et le folk-rock de l’Ouest canadien. On va ensuite voir la Kermesse du bout du monde, une fête foraine avec des diseurs de bonne aventure et des jongleurs de couteaux. Belle façon de se préparer pour le duo de choc Pierre Kwenders-Loco Locass. Après avoir vu Kwenders plusieurs fois cet été, on peut vous dire sans nous tromper qu’il s’agit d’un incontournable du festival. Quant à Loco Locass, le rap festif et engagé des trois gars devrait faire sautiller la foule à la grande scène. On va terminer la soirée avec un groupe de Québec, imaginez-vous donc : Raton Lover. On les rate toujours à la maison, on va profiter de l’occasion pour aller les voir.
Samedi 8 août
Vous savez ce qu’on va faire, samedi? On va se promener dans le centre-ville de Gaspé, d’une activité à l’autre, pis on va déguster. Ça va être la fête! La seule certitude, c’est Joseph Edgar en fin d’après-midi, parce qu’on aime bien le sympathique Acadien et ses histoires bien racontées. En soirée, on va célébrer deux grandes dames : Betty Bonifassi (ça avait été tout un show au FEQ) et Angélique Kidjo (une autre légende!). On aurait bien aimé ça terminer la soirée avec Steady Swagger ou Dylan Perron et elixir de gumbo, mais on a besoin de notre traitement deuxluxe et on va aller se faire brasser la cage avec Les Deuxluxes. Nul doute qu’il va faire très chaud au Brise-Bise.
Dimanche 9 août
On va se lever très tôt (en fait, je crois qu’on ne se couchera tout simplement pas) et se diriger vers le Cap Bon-Ami où nous aurons la chance de voir le soleil se lever sur le majestueux golfe St-Laurent pendant que Martha Wainwright chante ses plus belles chansons. Le spectacle est à guichets fermés depuis au moins une semaine, on ne se gênera pas pour vous montrer ce que vous aurez manqué.
Le reste de la journée dépend malheureusement de notre retour vers Québec. Mais si on reste encore un peu, on va profiter encore une fois de l’animation dans les rues de Gaspé.
Le festival Musique du bout du monde s’annonce très prometteur et l’hospitalité des Gaspésiens n’est plus à prouver. On a bien hâte d’aller voir ça. À jeudi!
Après le déluge de la veille, le soleil est revenu chatouiller les festivaliers qui avaient beaucoup à se mettre sous la dent ce dimanche. Non, nous ne sommes pas allés voir la prestation d’à peine trois quarts d’heure d’Iggy Azalea. Où que nous étions, les membres de l’équipe ecoutedonc.ca en ont eu plus que pour leur argent. On résume :
Héra Ménard
(par Jacques Boivin) C’est Héra elle-même qui a approché Arnaud Cordier pour jouer au FEQ. Celui-ci lui a offert une belle case, celle du midi, et la jeune auteure-compositrice-interprète de Saint-Lambert-de-Lauzon a sauté sur l’occasion. Les fans s’étaient donné le mot, il y avait beaucoup de monde, et la prestation a attiré de nombreux curieux. Le country-folk d’Héra est simple, mais incroyablement efficace. On la compare parfois aux soeurs Boulay, ce qui, quand on s’attarde aux textes, n’est vraiment pas fou, mais quand on entend Héra chanter, la voix nous rappelle une autre Boulay qui n’a aucun lien de parenté avec les deux premières. Je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué, plusieurs curieux ont lancé le même commentaire. Les gens ont beaucoup apprécié si on se fie au tonnerre d’applaudissements à la fin de la prestation. Ça tombe bien, nous aussi. Héra retourne en studio bientôt, on vous en reparle!
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Les Deuxluxes
(par Jacques Boivin) C’est le troisième traitement deuxluxe pour votre pas très humble serviteur, mais celui-ci était un peu spécial. Il faisait beau, la robe d’Anna Frances Meyer brillait, et Étienne Barry trippait sur la qualité du son (la scène de la place d’Youville est parfaite pour le petit côté rockabilly vintage du groupe). De nombreux curieux ne savaient pas à quoi s’attendre… ILS EN ONT EU PLEIN LA GUEULE! Les Deuxluxes, c’est l’énergie des White Stripes et l’attitude de Shovels & Rope réunis. C’est le duo qui nous rocke tellement fort qu’on vibre de tout partout. Et c’est aussi de jolis cadeaux, comme cette reprise de la chanson des Dabsters, J’en ai assez.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu les Deuxluxes sur scène, alors j’ai été un peu surpris de voir arriver, en plein milieu de la prestation, un batteur s’est joint au duo. Étienne s’est levé et tout à coup, son jeu de guitare (qui est déjà solide même quand il bat la mesure en même temps) s’est déchaîné. La suite s’est déroulée si rapidement, du moins, c’est l’impression qu’on avait, que tout le monde a été pris par surprise quand le duo nous a annoncé qu’il était temps de jouer une dernière chanson!
De loin la meilleure prestation de ce duo qui m’a toujours impressionné. Anna Frances et Étienne seront au Knock-Out en 5 à 7 cet après-midi si ça vous intéresse. À votre place, j’irais leur serrer la pince.
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Betty Bonifassi
(par Jacques Boivin) Une chance qu’elle nous a dit qu’elle n’était pas particulièrement en forme, notre Betty, parce que franchement, on ne l’aurait jamais remarqué. Venue nous interpréter, avec un band de feu et un choeur en folie, les belles chansons de son album solo qui rend hommage à ces esclaves qui ont construit l’Amérique, Bonifassi s’est montrée généreuse et vachement enjouée. La communion avec la foule présente (le parterre était plein) était évidente. Ça dansait, ça chantait, ça tapait dans les mains, ça souriait de bon coeur, sur scène comme dans le public. Même sa berceuse, qui apparemment endort mieux qu’une Ativan (paroles de Betty), n’a pas réussi à calmer les ardeurs des spectateurs. De toute façon, c’était suivi d’une pièce trop enjouée, trop soul, trop funky, trop rock pour dormir.
Pour faire un mauvais jeu de mot digne des titres de nos quotidiens : DÉCHAÎNÉE
Merci, bonsoir.
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Ponctuation
(par Julien Baby-Cormier) Le groupe de Québec avait comme mission de réchauffer la salle pour cette soirée rock haute en couleur à l’Impérial. Mission accomplie et ce dès les premières notes. Les chansons accrocheuses du nouvellement trio sont tous de petits brûlots efficaces. Les chansons au son garage du nouveau disque se mélange à merveille avec le matériel plus rock’n roll de leur premier album 27 club. Le nombre de têtes suivant la mélodie et les sourires aux visages des festivaliers n’ont que prouvé la pertinence de ce groupe qui mériterait encore plus d’attention. La table était mise pour une belle soirée.
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Metz
(par Julien Baby-Cormier) Changement de ton drastique. Metz navigue en eaux troubles dans une marée noire de grunge-hardcore. Peu de subtilité ici; la pédale est enfoncée dans le plancher et on ne freine jamais. Le trio a littéralement garroché le matériel de ses deux premiers disques aux visages des festivaliers (certains incrédules devant tant de bruit). Ça aura quand même pris 5-6 chansons avant qu’un mosh pit ne se crée. À partir de ce moment, le parterre ne fut que chocs et sueur entre des êtres humains endiablés par la musique des Torontois. Metz détonnait un peu dans cette soirée plutôt rock, mais ils ont aussi fait la preuve par dix qu’un batteur peut être humain et jouer avoir l’énergie du désespoir, même si sa vie n’en dépend pas. Acouphènes garantis pour ceux qui auront laissé leurs bouchons à la maison.
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Vincent Vallières
(par Alice Beaubien) Le Pigeonnier plein, Vincent Vallières a enchaîné ses chansons avec aisance, passant du style chanson française à des tonalités plus rock. Le public était bien réceptif, il n’hésitait pas à taper dans ses mains. Beau moment sur Lily, ou des téléphones et briquets se sont mis à danser dans les mains. Pour une première scène extérieure, c’était bien réussi
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JJ Grey & Mofro
(par Jacques Boivin) Vraiment, je ne savais pas à quoi m’attendre de ce band. Y’avait bien nos amis de Whisky Legs qui nous avaient chaleureusement recommandé d’être là et le groupe a joué plusieurs fois à Bonnaroo (si les organisateurs de ce festival les invitent régulièrement, il doit bien y avoir une raison), mais sinon, rien. Aucune attente, mais beaucoup d’espoir.
Débarquent ce JJ Grey et son groupe de musiciens talentueux et chevronnés qui, pendant 90 minutes bien tassées, ont abasourdi la foule à coups de solos enlevants (à la guitare, à la basse, à l’orgue, à la trompette, à l’harmonica… PARTOUT) et de southern rock bien senti. L’hospitalité du Sud sous forme de partitions musicales. JJ Grey mélange joyeusement le rock, le blues, le soul, le funk et le country et ce métissage savoureux a bien plu aux nombreux spectateurs présents. Non, la place d’Youville n’était pas pleine à craquer, mais à l’avant, envahi par des hordes de touristes qui connaissaient bien le groupe et qui étaient plus que motivés, on était serrés serrés. Ça ne nous a pas empêché de danser nos vies.
On a été un brin surpris par l’absence de rappel, mais bon, on a regardé nos montres : JJ Grey avait dépassé la marque des 23 heures. On se reprendra la prochaine fois. Parce que si on se fie à Grey, qui semblait sincèrement touché par l’accueil réservé par ses milliers de nouveaux fans, il y aura une prochaine fois. Parions qu’on sera encore au rendez-vous.
Maintenant que votre linge est sec, vous êtes prêts a attaquer le jour 4! Ce sera une grande virée pop sur la scène Bell, mais ce n’est pas pour nos chastes oreilles. Si ce n’est pas pour les vôtres non plus, voici quelques-unes de nos suggestions pour pallier à cela.
18 h : Les Deuxluxes
Ils ont fait la liste des incontournables de l’édition 2015 du FEQ, les deux membres du groupe rock seront de passage sur la scène Hydro-Québec. Souvent comparé à Jack White et Meg White, les deux acolytes seront vous en mettre plein la vue avec leur rockabilly déjanté. Du bonbon pour les oreilles, mais pour les yeux aussi. Seront-ils en formule duo ou full band? Ce sera à 18 heures que nous le saurons. Je vous rappelle que la scène du carré d’Youville est gratuite, c’est donc le temps de faire une magnifique découverte musicale.
Du côté de la rue Saint-Joseph, les deux frères Chiasson vont rocker l’Impérial Bell avec leur nouvel album La réalité nous suffit. Ce nouvel opus très rock garage aura l’effet d’une bombe sur scène. En plus d’être d’ici, le groupe est énormément apprécié dans la Capitale-Nationale. Leurs concerts finissent toujours en grande fête de la musique. C’est un must du festival.
C’est un style plutôt délaissé par les festivaliers du FEQ, mais le jazz est toujours très présent au Petit Impérial. Ce soir, une magnifique demoiselle du nom d’Ariel Pocock s’activera pour vous faire découvrir ses plus belles mélodies tirées de l’album Touchstone. Cette jeune Américaine, qui maîtrise très bien son piano, saura peut-être vous faire redécouvrir ce style musical qui est très souvent oublié.
21 h 50 : Black Lips
De retour à l’Impérial Bell pour la finale explosive du trio rock de la soirée. Encore dans un son rock garage, les gars de Black Lips savent faire la fête. Ces américains sont toujours à l’affut des moments où ils pourront sauter dans la foule ou encore faire monter des spectateurs sur scène. Il risque d’y avoir quelques moments très intéressants et cocasses a l’Impérial Bell ce soir.
On ne vous parle même pas de Bertrand Belin, Patrice Michaud et Vincent Vallières, qui sauront faire chanter le Pigeonnier, ou de Betty Bonifassi, que Jacques couvrira pour nous à Place d’Youville. C’est dire combien y’a du choix ce soir! Ah, pis The Feather au Cercle, faudrait pas les oublier non plus!
Ça y est, dans quelques heures, Québec sera Festival d’été jusqu’en fin de soirée le 19 juillet. Vos itinéraires sont planifiés depuis longtemps, vous allez voir les gros shows des gros groupes sur les grosses Plaines ou, au contraire, vous allez profiter du tout-gratuit de la Place d’Youville.
Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a envie d’aller se perdre dans les foules immenses et de jouer du coude pour avoir un meilleur point de vue, et ce n’est pas tout le monde qui a envie de danser sur de l’électro jusqu’à minuit (n’oubliez pas la règle numéro un, les amis : HYDRATATION). Peut-être êtes-vous rendus comme moi, très curieux, mais un peu pépères (et vous n’avez pas la chance de vous asseoir dans la zone médias, vous!), et vous regardez la programmation en ne sachant pas trop où vous garrocher.
On a une solution pour vous. Il s’agit de notre itinéraire facultatif.
Vous avez sûrement vu ces panneaux à proximité des chantiers routiers, notamment près de la 73. On propose léger détour qui risque de faire gagner beaucoup de temps aux automobilistes (comme aller prendre Robert-Bourassa plutôt qu’Henri IV!). Ici, on va faire de même. Vous proposer des choix que vous apprécierez sans étouffer.
On commence!
9 juillet
À 18 heures, le duo Navert (composé d’Annie-Claude Navert et Guillaume Chartrain) sera au Petit Impérial pour proposer ses chansons pop teintées de bonnes couches de synthés.
Comme vous êtes déjà en basse-ville et que vous avez déjà les oreilles habituées à la pop électro, pourquoi ne pas faire quelques pas vers l’est pour vous rendre ensuite à l’Impérial Bell où se produiront tour à tour les magnifiques Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. Bon, vous avez sûrement entendu parler de Milk & Bone, ce duo formé de Laurence Lafond-Beaulne et de Camille Poliquin jouit d’un buzz incroyable depuis la parution de son premier album, Little Mourning, et ce buzz dépasse nos petites frontières. Si Milk & Bone propose une électropop éthérée, la Montréalaise Foxtrott, de son côté, est beaucoup plus dansante et rythmée. Quant à Yelle, on a déjà pu voir ce qu’elle avait dans le ventre il y a quelques années, alors qu’elle avait presque volé la vedette à Marie-Mai. Cette fois, ce sera en tant qu’une des têtes d’affiche de la soirée qu’elle va nous faire danser!
S’il vous reste un peu d’énergie après cette soirée dansante, la formation Chocolat, menée par un certain Jimmy Hunt, vous épuisera avec son rock un brin psychédélique et plutôt malpropre. À 23 h 30, au Cercle. On vous recommande d’arriver tôt parce que les gens se sont pas mal passé le mot.
10 juillet
On ne peut pas ne pas vous recommander d’aller voir Julie Blanche au Petit Impérial à 18 heures. Tout d’abord, vous allez pouvoir écouter le spectacle assis confortablement en sirotant une petite bière. Ensuite, la voix tendre de Julie fait du bien. Ses chansons, qu’a écrites Antoine Corriveau et que Julie a arrangées à son goût, sont magnifiques. Et le timbre du cor de Pietro Amato se marie tellement bien à tout ça… Z’allez me remercier!
Connaissez-vous Julien Sagot? Oui, oui, le membre de Karkwa! Saviez-vous qu’il avait déjà deux albums derrière la cravate et que le dernier, Valse 333, est un petit bijou? Vous aimeriez vous en convaincre? Voilà votre chance. Il est à l’Impérial Bell à 19 h 40. Il sera suivi de Jérôme Minière, qui interprètera ses plus récentes pièces (Une île, son nouvel album, est un grower qui demande quelques écoutes, mais qui est ô combien satisfaisant), ainsi que d’Arthur H, qui est depuis longtemps sorti de l’ombre de son Higelin de papa et qui fera résonner sa voix grave sur les murs du temple du téléphone.
Pour finir la soirée, pourquoi pas un peu de rock garage par des filles originaires d’Atlanta? C’est ce que proposera The Coathangers au Cercle en fin de soirée.
11 juillet
Le 11 juillet est une bonne journée pour les agoraphobes : tout le monde et son voisin sera sur les Plaines pour voir les Foo Fighters et le Trône de Grohl. 😉
Mais bon, si, comme moi, le rock des Foo ne vous branche pas, c’est une maudite bonne nouvelle. On devrait pouvoir respirer sur les autres scènes! Tout d’abord, à midi sur la scène Hydro-Québec, vous aurez le plaisir de voir le Mehdi Cayenne Club et son rock juste assez piquant et déjanté. Ça bouge, c’est sympathique et ça va amener le soleil dans votre coeur toute la journée!
Ensuite, si vous êtes curieux de voir le genre de foule qu’attireront les Foo sans trop vous aventurer sur les Plaines, vous aurez la chance de sentir un peu en allant voir Caravane sur la scène NRJ à 17 h 45. Non seulement vous aurez un excellent spectacle d’un des meilleurs groupes rock au Québec à l’heure actuelle, mais en plus, vous serez juste à côté pour…
… Antoine Corriveau, qui sera à la scène Loto-Québec du Parc de la Francophonie dès 19 heures. OK, Corriveau n’est pas une découverte pour les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca, mais voilà l’occasion d’emmener votre mère entendre le folk-rock d’Antoine juste pour la convaincre qu’on fait encore de la maudite bonne musique ici. Maintenant, tout ce qu’on lui souhaite, c’est de succéder à Salomé Leclerc comme prix Espoir FEQ. On vous dit ça vendredi. 😉
Corriveau sera suivi de Luc De Larochellière, qui viendra présenter ses vieilles comme ses nouvelles chansons. Pour plein de monde né dans les années 1990, Luc, c’est le gars qui a sorti un album avec Andrea Lindsay. Mais ce grand gaillard a composé quelques hymnes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 comme Amère América, Chinatown Blues, La route est longue, Sauvez mon âme et plusieurs autres. Bien hâte de voir.
Tant qu’à être là, pourquoi pas ne profiter de l’occasion pour voir le spectacle Légendes d’un peuple? Alexandre Belliard et ses amis Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc vont vous faire passer un moment inoubliable (entrecoupé des riffs de Grohl, au loin). Toujours au parc de la Francophonie, à 21 h 30.
Pour finir la soirée, pourquoi pas l’indie pop de Weaves au Cercle, à 23 h 30? Écouter Weaves, c’est un peu comme écouter Alabama Shakes sur l’acide. C’est-tu assez déjanté, ça?
12 juillet
Vous ne pouvez pas manquer la prestation d’Héra Ménard à midi à la scène Hydro-Québec. Sa pop teintée de country-folk devrait tenir les nuages loin de Québec une journée de plus.
À 18 h, on retourne à la scène Hydro-Québec pour une autre prestation enflammée de nos amis Les Deuxluxes. Étienne Barry et Anna Frances Meyer ne font pas dans la dentelle, non monsieur. Ça va rocker avec une bonne dose de vintage, des cheveux au vent, pis du gros rouge à lèvres qui tache le linge. En somme, la patinoire de la Place d’Youville va devenir le plus grand dancefloor à Québec!
Vite, on descend à toute vitesse pour attraper un autre groupe qu’on aime bien, Ponctuation, qui sera à l’Impérial Bell à 19 h 45. Les frères Chiasson vous feront voyager avec leur psychédélisme assumé et mauditement bien construit. Un des shows à voir absolument cette année (si vous les manquez, vous pourrez vous reprendre un peu plus tard).
À 20 h 30, on change complètement de rythme et on va juste à côté, au Petit Impérial, pour y entendre la très talentueuse Ariel Pocock, qu’on a eu la chance de voir au Festivoix de Trois-Rivières la semaine dernière. Du jazz très bien fait, fort intéressant, des compositions solides et des standards aux arrangements soignés. Dépaysement total!
Enfin, à 23 h 30, The Feather, du Belge Thomas Medard, devrait plaire à tous ces fans de pop indé qui adorent Patrick Watson, Folly and The Hunter et autres groupes aux mélodies rêveuses. Une façon de terminer la première fin de semaine en beauté.
13 juillet
Si vous travaillez en haute-ville ou dans le Vieux, apportez votre lunch et allez voir Kensico à la scène Hydro-Québec dès midi. Du folk-rock solide pour amateurs de guitare.
À 17 h 45, les amateurs de folk-pop sympathique et authentique accompagné d’une petite touche d’atmosphérique ont rendez-vous avec Pierre-Luc Lessard. Lessard, ce sont des chansons simples, d’une efficacité redoutable, dont quelques vers d’oreille très difficiles à déloger. Et ce jeune homme est fort solide sur les planches!
Ensuite, je vous suggèrerais le trio Operators, Owen Pallett et Future Islands, mais bon, vu qu’il y aura foule, allons voir… Ah, pis non. Écoutez. Vous m’aurez écouté, vous serez juste à côté pour voir Pierre-Luc Lessard et le parc de la Francophonie ne sera pas surchargé à 18 h 30. C’est une des meilleures soirées du Festival, maudit! Operators, c’est Dan Boeckner (Wolf Parade) dans une orgie d’électropop qui donne une irrésistible envie de danser. De son côté, Owen Pallett risque de ralentir un brin le rythme, mais ses belles chansons sauront sûrement vous attendrir. Enfin, Future Islands, c’est une formation pop indé de Baltimore menée par Sam Herring, une bête de scène qui devrait en jeter plus d’un à terre avec sa voix soul hardcore qui n’a pas son pareil nulle part ailleurs. Le groupe existe depuis près de 10 ans, on les aime depuis quelques années déjà et y’a beaucoup de monde dans le train depuis qu’on a vu Future Islands chanter Seasons (Waiting on You) à Letterman. Si c’est tout ce que vous avez entendu d’eux, vous allez adorer la suite!
Vous êtes fatigué? On va aller se reposer en écoutant du bon folk-blues teinté de rock. Celui de Hamish Anderson, un Australien qui promet beaucoup, beaucoup. Allez, il vous reste un peu d’énergie pour taper du pied et hocher la tête pendant les solos endiablés!
14 juillet
Si vous voulez allez fêter la France avec Patrick Bruel, allez-y fort, mais on a aussi un autre belle proposition pour vous à la scène Hydro-Québec!
Tout d’abord, à midi, Sousou & Maher Cissoko ont attiré notre attention avec leurs airs dépaysants sur un tapis de guitare et de kora. Voyage unique entre la Suède et le Sénégal. À 18 heures, c’est au tour de Pierre Kwenders de nous emmener en Afrique avec ses airs festifs. On sait que Kwenders a enregistré son album avec de nombreux collaborateurs. Y aura-t-il des invités spéciaux? On ne fait que poser la question. C’est ensuite au tour des Belges de La Chiva Gantiva de nous faire danser comme des fous sur des rythmes latins. On annonce très chaud mardi prochain à place d’Youville!
Vous voudrez ensuite rester pour voir Dakhabraka, mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière :
Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.
Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.
Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.
Je vous ai avertis!
Vous en voulez plus encore? Allez, destination le Cercle (23 h 30) pour le rock vitaminé de The OBGM’s. Ces joyeux drilles définissent leur musique comme du Garage Party Rock et lorsqu’on écoute leurs chansons, on n’a aucun mal à les croire. S’il vous reste de quoi suer après ça, ben coudonc, j’abandonne.
15 juillet
On va aller voir ce que l’auteur-compositeur-interprète Couturier a dans les tripes à midi à la scène Hydro-Québec. On retourne sur la même scène à 18 heures pour la pop lumineuse d’Alfa Rococo, qui va nous interpréter de nombreuses pièces de son dernier album Nos coeurs ensemble. Ensuite, c’est peut-être le moment le plus difficile du festival : on veut se faufiler à travers la foule de festivaliers qui vont voir les Stones (ou Galaxie, c’est selon) sur les Plaines, parce que nous, on veut aller voir la belle soirée indie au parc de la Francophonie, qui ne devrait pas déborder. Tant mieux, on va pouvoir prendre nos aises et peut-être même nous étendre quelques minutes avant de planer avec The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and Magnetic Zeros. On a bien hâte de voir le premier, on va pouvoir mieux savourer les deuxièmes et on est bien curieux de voir de quoi a l’air la version 2015 de la troupe d’Alex Ebert.
Pour terminer la soirée, pourquoi pas du gros blues au Petit Impérial avec The Harpoonist and The Axe Murderer? C’est groovy à souhait pis nous autres, on aime ça les voix soul pis les solos d’harmonica!
16 juillet
Si vous passez par la scène NRJ à 17 heures 45, allez voir SimonKearney, qu’on aime bien ici à ecoutedonc.ca. Du rock solide, à la limite du psychédélique, offert par un gars qui a à peine le droit d’entrer dans les bars, en plus! Il est étonnant.
Vous vous souvenez de cette petite soirée électropop du jeudi précédent? Les programmateurs remettent ça avec cette fois-ci les talentueux Le Couleur (groovy et vachement sexy en même temps), La Bronze (sexy, groovy et ne te prend pas pour un imbécile!) et Lights (qui va sûrement vouloir se faire pardonner son absence en première partie de One Republic ce printemps). Une soirée parfaite pour danser et vous éclater avec quelques artistes qu’on aimerait voir exploser (de popularité, bien sûr) au cours des prochaines années.
En fin de soirée, profitez-en donc pour aller voir The Lemon Bucket Orchestra qui vous illuminera de sa folie dès 18 heures à la scène Hydro-Québec!
17 juillet
À midi, Evelyne Lavoie et Pierre-Hervé Goulet mériteront une oreille attentive de la part des mangeurs de sandwiches qui se masseront à place d’Youville pour les entendre chanter. Les deux offriront leurs (fort jolies) compositions.
On ne se pilera malheureusement pas sur les pieds pour The Barr Brothers et Patrick Watson. D’un côté, c’est triste parce que Patrick mérite vraiment d’être aimé par le plus grand nombre. De l’autre, il va avoir eu tout le budget nécessaire pour se payer une grande fête avec des invités, des effets spéciaux pis toutte! Et vous savez quoi? On va être confortables sur les Plaines. Aussi bien en profiter pour y aller… pourquoi pas en famille? Difficile de faire plus multigénérationnel que cette soirée-là!
En fin de soirée, si vous avez manqué Ponctuation, voilà votre chance de vous reprendre au Cercle!
18 juillet
À midi, les formations 5 for Trio et Harfang seront à surveiller à place d’Youville. Avec juste assez de soleil, on va planer en titi avec le rock à mi-chemin entre Patrick Watson et Radiohead de la formation de Québec.
À 18 heures, on va au Petit Impérial pour découvrir Equse, une formation rimouskoise qui navigue dans les mêmes eaux. Au même endroit, mais à 20 heures 30, ce sera au tour de l’Americana de The Bros Landreth. On finit encore la soirée avec le blues de Daddy Long Legs.
19 juillet
On reviendra sur la journée du 19 juillet. L’arrivée d’Alan Parsons Live Project change un peu nos plans et les mouvements de foule vont être étranges. On s’en reparle.
Comme vous le voyez, avec une telle programmation de feu, on a l’embarras du choix. Certaines soirées sont plus évidentes que d’autres, mais on espère avoir trouvé l’équilibre promis.
On fera un rappel de cet itinéraire dans nos coups d’oeil quotidiens, que nous publierons un peu avant midi tous les jours.
C’est dans la petite municipalité de Dunham, située entre Montréal et Sherbrooke, que le festival Hops & Rock se tiendra du 28 au 31 mai 2015. Alternant sur trois scènes, dont deux gratuites, plus d’une dizaine de groupes enflammeront la municipalité dans ce festival mélangeant musique et bière de microbrasserie. Présenté par la Brasserie Dunham, le festival a comme vocation de mettre en valeur la musique d’ici, mais aussi la bière locale. Il y aura dix microbrasseries québécoises sur place pour faire découvrir leurs produits aux nombreux festivaliers présents sur le site. Revenons à nos moutons, car certes, même si nous aimons voir une petite bière de temps à autre, nous couvrons la musique ici.
Qui sera sur scène lors de cette fin de semaine? Le tout débute le jeudi 28 mai avec The Slocan Ramblers, un groupe de Bluegrass ontarien qui sera sur la scène du pub gratuitement vers 21h00 pour donner le coup d’envoi au festival.
Le lendemain, Shiraz lance les festivités sur la scène principale dès 19h00. Trente minutes plus tard, c’est le retour sur les planches du Québec pour Foxtrott qui viendra présenter son prochain album à paraître sous peu. À 20h45, place à un collectif électro-rap local, je parle de Hever Tête Enough. Le groupe est décrit comme un mélange de Radio Radio et Misteur Valaire… Intrigant! La tête d’affiche du vendredi soir n’est nul autre que le groupe électro Artist of the year! Pour bien finir la soirée, nul autre que notre duo préféré Les Deuxluxes en performance gratuite au Pub!
Le samedi 30 mai, le rock est à l’honneur avec de grosses pointures québécoises. Solids entre sur scène à 18h00 suivit du groupe Heat à 19h00. Le chanteur Dany Placard suivra dès 20h00. Dès 21h00, le groupe Le Trouble viendra réveiller le public avec son rock alternatif très accrocheur et son leader très énergique Michael Mooney. C’est, dans mon cas, une des meilleures performances que j’ai vu el’an dernier au festival Osheaga. J’ai bien hâte de les revoir! En conclusion de la troisième journée, GALAXIE, le groupe rock par excellence cette année au Québec viendra clore les festivités de la scène principale. Dès 23h00, Bloodshot Bill animera les fêtards au pub.
L’an dernier, We Are Wolves, Violett PI, Misteur Valaire, Canailles et Les Guerres D’lamour étaient des festivités. L’organisation duc estival a vraiment un souci de programmer des groupes émergeant remplis de talents.
Avec la programmation de cette année, il est impossible pour Écoutedonc.ca de ne pas faire le détour par Dunham. Matthieu sera sur place le samedi 30 mai pour aller déguster quelques bières locales et assister à un festival rock à ne pas manquer! Un compte-rendu sera disponible sur le blogue par la suite!
Vous êtes intéressé à assister au festival? Les billets se détaillent à 25$ pour la soirée du vendredi et 35$ pour celle du samedi. Un forfait deux jours, au coût de 50$ (incluant deux bières) est disponible ici.
Ce qui est le fun quand on fait une tournée de festivals, c’est qu’on se rend compte que la musique est célébrée partout. Même à l’autre bout du monde. Même à Gaspé.
Pour sa douzième présentation qui se déroulera du 5 au 9 août prochains, le Festival musique du bout du monde propose une programmation toute étoile qui donne le goût de passer un beau week-end sur le bord de la mer, la tête pleine de chansons.
Que ce soit pour Dumas (le 5 août), pour le trio le plus sexy en ville – Alex Nevsky, Karim Ouellet et Claude Bégin (le 6), pour une soirée de métissage pas piquée des vers avec Pierre Kwenders et Loco Locass (le 7) ou pour voir des grandes dames chanter – Betty Bonifassi et Angélique Kidjo (le 8), il faut avouer que la tête de l’affiche est plus qu’intéressante.
Ajoutez Joseph Edgar, Marie-Pierre Arthur, Les Deuxluxes, Dylan Perron et Elixir de Gumbo, The Steady Swagger et Dans l’shed, et vous avez là une maudite belle fin de semaine.
Pas assez? Que diriez-vous d’aller voir le soleil se lever avec la magnifique Martha Wainwright au Cap Bon-Ami du Parc Forillon?
Le FMBDM offre peut-être moins de choix déchirants que d’autres festivals de son envergure, mais à 55 $ pour le laissez-passer, on ne s’en plaindra pas : le menu est parfait.
La comparaison avec le mythique duo The White Stripes est inévitable. Les Deuxluxes, c’est Anna Frances Meyer et Étienne Barry, qui, depuis 2013, sillonnent les routes du Québec avec leur rock garage, parfois transformé en western ou en rockabilly. Ayant un EP en poche, intitulé Traitement Deuxluxes, arborant la langue de Shakespeare, le duo saura nous faire retourné dans les plus belles années du rock’ n’ roll.
C’est avec un excellent flair que Kapuano Records a signé Les Deuxluxes. Cette maison de disque à vu le jour en 2014 à Terrebonne. Avec moins d’un an de vie, la maison de disque à maintenant six artistes à son actifs, dont Les Marinellis, Jimmy Target et Blue Cheese.
C’est donc avec un mini-album que les Deuxluxes vont enflammer la scène Hydro-Québec du Festival d’Été le 12 juillet prochain. Totalisant six pièces, pour plus de 20 minutes, ce mini-album a totalement charmé mes oreilles. Analysons la vague Traitement Deuxluxes.
1. Traitement Deuxluxes
C’est avec une puissante pièce titre que le mini-album débute. La voix très country et rogue d’Anna France Meyer est à couper le souffle. Elle maitrise à la perfection cet instrument. Nous n’avons pas une chanteuse ici, mais bien une rockeuse. L’ajout d’Étienne Barry vient rendre cette pièce plus rock, plus sale, plus garage. Nous sommes très loin de la surproduction. Nous avons ici du rock pur et dur, fait par passion. Nous nous sentons dans un far west lointain, il y a de nombreuses décennies. Les images et la sensation sont magnifiques.
2. On The Road
On continue dans un univers un peu plus country maintenant avec On The Road. La pièce porte bien son nom. Elle nous transporte dans un road trip imagé, très vivant, beaucoup plus sympathique et propre que sa précédente pièce. Le rythme est très rapide, les instruments du duo et la voix d’Anne France sont tellement polyvalents. La transition entre le rock de garage au country est parfaite.
3. Funnel of Love
C’est à mi-chemin que le duo nous propose une magnifique pièce acoustique. C’est très doux, les instruments sont en retrait. Nous sentons le passé des Deuxluxes. Ils ont commencé à faire des concerts dans les stations de métro de la métropole. Nous sentons cet univers plus doux, mais rock’n’roll. C’est une réussite. Funnel of Love est une des deux reprises de l’album. Laissez-moi vous dire que le duo a réussi à la perfection l’adaptation de cette pièce originale de Wanda Jackson.
4. I’m In Love
Nous sommes de retour dans le rock’n’roll classique. Les riffs de guitare du début sont magnifiques. La table est mise pour une chanson au rythme déchainé. La voix roque et rapide d’Anna France ne cesse de répéter « I’m in love with the baddest boy in town ». Alternant les teintes de voix, elle le chante, elle le dit, elle le récite ou elle le cri! Parfois, son complice de tous les jours se prête au jeu à son tour. Vous voyez le genre d’énergie? Ça donne un résultat super éclaté.
5. Turn The Heat Up
Dernière pièce originale de l’EP. Plutôt mélancolique, les paroles nous sont amenées progressivement, avec une lenteur qui laisse place à une belle pièce blues. Nous apprécions beaucoup les guitares qui sont spécialement agréables sur cette pièce. Les teintes de voix sont tellement différentes. Nous avons dans cette pièce une grande participation de Étienne Barry à la voix. C’est la première fois qu’il est en avant plan, et c’est super. La fin de la pièce est à l’opposé du début mélancolique. Nous terminons sur une forte note rockabilly comme nous n’en avions rarement vu au Québec depuis quelques années.
6. Tell Heaven
Nous terminons l’écoute sur une deuxième reprise forte agréable à l’écoute. Nous terminons donc sur une pièce douce, mystérieuse et misant sur les performances vocales de nos deux comparses. C’est une belle réussite. Nous en voulons plus. Plus de chanson, plus de Deuxluxes. Le prochain album est en confection et l’attente est insupportable.
Nous avons maintenant nos propre Jack White et Meg White au Québec. À défaut de pouvoir voir M. et Mme White en concert prochainement, je vous conseille vivement d’aller voir le concert des Deuxluxes au Festival d’Été de Québec 2015. Ça se passe le 12 juillet prochain, à 18h00, sur la scène Hydro-Québec. Vous n’êtes toujours pas convaincu? Je vous conseille la critique du collègue Jacques Boivin lors d’un de leur passage à Québec.
Vous ne pourrez pas être du Festival d’Été de Québec? Vous pouvez voir le duo au festival Anachronik à Montréal le 30 avril prochain et au festival Rock & Hops de Dunham (nous vous en reparlerons!) du 28 mai au 31 mai prochain.
Dire que les gens de Québec avaient hâte au retour de Lisa LeBlanc pourrait être considéré comme un euphémisme. Voyez-vous, c’est dans un Petit-Champlain à guichets fermés et rempli à craquer que la grande Acadienne est venue livrer ses chansons, dont quelques-unes de son nouveau maxi à paraître le 4 novembre prochain (Highways, Heartaches and Time Well Wasted).
Emmanuel Éthier (qui a réalisé le maxi à paraître) s’est d’ailleurs joint au groupe composé de Maxime Gosselin (batterie), Jean-Philippe Hébert (guitare) et LeBlanc. Ce spectacle allait être lourd sur les cordes, on a pu s’en rendre compte dès l’introduction, toute en western spaghetti, qui nous a menés à une J’pas un cowboy survoltée. Motel, Cerveau Ramolli et un tas d’autres chansons de son excellent premier album se sont succédés.
Bon. Évidemment, un bon nombre de personnes étaient là pour entendre Aujourd’hui, ma vie c’est de la marde, et LeBlanc n’était pas là pour les décevoir, même s’il y avait beaucoup de dérision dans le ton de l’auteure-compositrice-interprète. Radiohead a Creep, Lisa a Marde.
Si la première partie du show avait tout pour plaire aux fans de la première heure, la deuxième, de son côté, avait de quoi capter l’attention des curieux, comme moi, qui ont hâte d’entendre le maxi.
C’est donc avec ravissement qu’on a donc entendu LeBlanc chanter Gold Diggin’ Hoedown. Oh boy. Highways, Heartaches and Time Well Wasted ne sera pas un album propre! On avait déjà eu la chance d’entendre la magnifique You Look Like Trouble (But I Guess I Do Too), qui commence en douceur pour se terminer dans un chaos infernal, mais contrôlé. Pensez Cerveau Ramolli, puissance 10. Comme pour le prouver, LeBlanc enchaîne avec un classique de… Mötorhead, Ace of Spades, qui a tout à fait l’air à sa place même si elle a été jouée avec aucun ménagement.
Pour le premier rappel, après une plus que vraie Y fait chaud (en hostie), LeBlanc a sorti une autre nouvelle pièce, RaceTrack, qui bénéficie d’une énergie semblable aux deux autres présentées précédemment. J’aimerais vous rappeler qu’on est en fin de spectacle (ou en rappel) et que Lisa LeBlanc nous présente ses nouvelles chansons, bien après que ses classiques en devenir soient joués! Faut avoir confiance en titi dans son matériel pour faire ça. D’ailleurs, le plaisir qu’avait LeBlanc à jouer ces pièces était contagieux, ça dansait et ça headbangait à qui mieux-mieux dans un Petit-Champlain toujours aussi bondé.
Pour le deuxième rappel, LeBlanc en avait une autre, en franglais, juste pour nous : God Knows (qu’y fera pas beau). Jouée seule à la guitare, ce morceau donne le motton. D’ailleurs, Lisa était elle-même plutôt émue. Elle a décidé de jeter le programme de la soirée aux poubelles et de nous interpréter quelques reprises, dont une version touchante de Le monde a bien changé (1755), et, pour terminer, une interprétation juste et sympathique Dreams, de Fleetwood Mac.
Wow. Quelle belle façon de « boucler » une tournée! Montréalais, il reste encore un spectacle le 30 septembre au Lion d’Or. Vous ne voudrez absolument pas manquer ça.
Les Deuxluxes
C’était la deuxième fois que j’avais la chance de voir les Deuxluxes appliquer leur Traitement deuxluxe devant une foule et bien que pour moi, l’effet de surprise avait fait place à des attentes élevées, ce n’était pas le cas du public présent qui a tout de suite été charmé par le rock n’ roll sale et bluesé d’Étienne Barry et Anna Frances Meyer.
De mon côté, j’ai pu apprécier combien le couple s’était amélioré en un peu moins de six mois. Faut se comprendre, ici : la bombe, c’est Meyer, qui danse, chante, joue de la guitare comme si c’était sa dernière prestation. Une vraie rockeuse. Mais les bombes, ça n’explose pas tant que la mèche n’est pas allumée. Là-dessus, le jeu précis de Barry à la guitare et à la batterie provoque tout ce qu’il faut d’étincelles pour permettre à sa complice d’occuper l’espace scénique et envouter les fans.
Mise à jour : Shit! J’ai oublié de vous parler de la belle complicité qui existait entre Lisa LeBlanc et les Deuxluxes, qui ont partagé la scène à trois reprises au cours de la soirée. Moments fort agréables!
Programme – Lisa LeBlanc, 27 septembre 2014
Théâtre Petit-Champlain
Intro – J’pas un cowboy
Motel
Cerveau ramolli
Du duvet dans les poches
Lignes d’Hydro
Kraft Dinner
Câlisse-moi là
Downtown
Chanson d’une rouspéteuse
Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde
Gold Diggin’ Hoedown
You Look Like Trouble (But I Guess I Do Too)
Ace of Spades (reprise de Motörhead)
(1er rappel) Y fait chaud
(1er rappel) Race Track
(2e rappel) God Knows Y fera pas beau
(2e rappel) Le monde a bien changé (reprise de 1755)
(2e rappel) La danse de Mardi Gras (traditionnel cajun)