Vendredi 12 février, journée bien remplie côté spectacle dans la région de la Mauricie pour l’équipe. Le Café-Bar Zénob ne faisant pas exception, c’est le groupe montréalais Les revenants qui s’y produisaient pour la deuxième fois de l’histoire. Leur dernière visite datait de leur premier album Bêtes lumineuses sorti en 2011 et cette fois ils présentaient les chansons de leur plus récent enregistrement Épouvantail sorti en octobre 2015. Depuis que le dernier album est paru, ils ont joué un peu partout dans les bars ainsi qu’à la radio et plus récemment au Divan Orange et au Jono Bar dans le cadre du Taverne Tour. « C’est dans des bars qui ne sont pas nécessairement dans un contexte où ils peuvent recevoir des spectacles, et le défi c’est de faire taper les habitués du pied. On a eu beaucoup de plaisir à participer à ça » expliquait Jimmy Beaudoin, chanteur et guitariste du groupe, que nous avons eu la chance de rencontrer après le spectacle.
Moins bondée en début de soirée, la salle s’est remplie petit à petit de gens qui ont rapidement apprécié le style country folk planant du groupe. Ils ont fait très peu d’interventions entre les chansons et ont eu le temps de jouer près de 25 pièces tellement l’assistance en redemandait. Malgré les morceaux plus lents, ils ont réussi à faire plonger le public dans leur musique qui rappelait les vieux westerns américains par moment. Il n’est donc pas surprenant que Les revenants rêvent d’un jour se voir confier la musique d’un film. Les musiciens sont tout de même parvenus à convaincre plusieurs personnes au Zénob en ce vendredi soir, car l’énergie et l’engouement des gens étaient palpables. « Ça fait longtemps que nous ne sommes pas venus, et nous savions que c’était un public à regagner, mais quand les habitués sont arrivés ils se sont tous mis à danser. Nous avons fait 2 rappels donc pour moi, c’était un bon show », racontait Jimmy Beaudoin.
Dans les prochains mois, ils seront des spectacles un peu partout au Québec pour faire connaître le dernier album qui a été vraiment bien reçu par les critiques. Contenant des morceaux plus psychédéliques que le premier, il unit des sons tantôt rock, tantôt folk, mais avec un son country prédominant. La voix de Jimmy Beaudoin se fond dans la mélodie tellement elle s’immisce bien dans la musique. Ils ont enregistré cet album eux-mêmes en l’espace de deux ans et ont su trouver une sonorité qui leur est propre. Quelques autres projets sont également en cours. « On travaille présentement sur un nouveau vidéoclip avec Maxime-Claude Lécuyer (qui a réalisé le premier vidéo pour la chanson la candeur de l’inconnu) qu’on aimerait beaucoup sortir au printemps », nous confiait Beaudoin. Pour plus d’information à leur sujet, surveillez leur page Facebook.
Pour ce s’quatre novembre au soir, Québec avait rendez-vous au Cercle pour y voir un groupe légendaire du country et du rock : The Sadies, originaire de Toronto, était en ville! Les frères Dallas et Travis Good, toujours accompagnés de Mike Belitsky et Sean Dean, sont venus nous présenter quelques chansons de leur vaste répertoire (le groupe a été formé en 1994). Le programme était passablement varié, les frères Wood avaient sorti leurs habits du dimanche, on allait avoir du plaisir.
Et du plaisir nous avons eu. Je vous avoue bien humblement que je ne connaissais pas beaucoup le répertoire des Sadies, quoique j’avais pas trop détesté leur dernier album, Internal Sounds, qui date déjà de 2013, alors j’étais en mode découverte pendant que Jay s’amusait à croquer ces messieurs fort expressifs. Le spectacle offert par les Sadies était tout à fait dans mes cordes : du country, du rock n’ roll, beaucoup de belles mélodies, des riffs qui torchent, à la fin, on en aurait pris au moins autant.
Seule ombre au tableau, le public avait plus ou moins répondu à l’appel. Baaaaaaah, la quantité était remplacée par la qualité et avouons-le, c’est toujours agréable d’avoir un peu d’espace pour danser et lâcher joyeusement son fou, surtout quand le groupe devant nous semble avoir un fun noir.
J’aurais donc dû mettre mon chapeau de cowboy.
The Maggoty Brats
Le groupe folk-punk de Québec avait visiblement ses fans car le devant de la scène n’a pas trop pris de temps à se charger. C’est une bonne chose. L’énergie était contagieuse et même votre humble serviteur, d’ordinaire plutôt tranquille en mode découverte, s’est surpris à taper joyeusement du pied à plus d’une reprise. Ça donne le goût d’aller se chercher Folklore noir, leur plus récent album lancé au début de l’année, au Knock-Out. Ou sur Bandcamp.
Les Revenants
Si vous vous souvenez bien, j’avais vu Les Revenants au Coup de grâce musical de Saint-Prime, où ils sont rapidement devenus mon coup de coeur de l’automne. Leur country-rock fuzzé un brin psychédélique m’était apparu comme une révélation, comme Épouvantails, d’ailleurs. Ma crainte, c’est que j’avais vu un spectacle plutôt tranquille à Saint-Prime (ils assuraient la première partie de Mara Tremblay et le public, plutôt âgé, était assis) et j’avais peur de voir une baisse d’énergie chez les spectateurs. Comme je me suis trompé! Un pépin technique a forcé Jimmy Beaudoin et ses complices à modifier quelque peu leurs plans. À un point tel qu’ils se sont dit Fuck that! et nous ont offert une prestation sur le 220. Des reprises assez punk, merci! Des chansons d’Épouvantails avec encore plus de mordant, comme cette magistrale Rien ne saigne comme un pouce, que j’aimais déjà d’un amour tendre.
Une baisse d’énergie, vous dites? Ce fut plutôt le contraire!
Le premier album des Revenants, Bêtes lumineuses (2011) était pas mal passé sous notre radar à sa sortie. Dommage, ça tombait pas mal dans mes cordes. Du country-folk atmosphérique, un brin psychédélique, un peu vintage, avec des titres qui valent parfois à eux seuls le détour. Voilà le quatuor montréalais de retour avec Épouvantails, qui mélange encore joyeusement les genres tout en laissant respirer ses chansons dans les grands espaces.
Jimmy Beaudoin et ses complices offrent ici 14 belles chansons mettant en vedette des guitares (omniprésentes) et des voix aériennes parfaites pour nous faire voyager à 80 sur le 4e rang. Rien ne saigne comme un pouce est l’exemple parfait d’une chanson qui devrait faire partie de toutes les listes de lecture de road trip. Accompagnée d’un coucher de soleil sur le ciel rose-orange, cette chanson est tout simplement délectable. Rien ne saigne… est assez représentative de l’album : Les Revenants s’amusent beaucoup à étirer tous les élastiques, à mêler leur country avec toutes sortes de genres, mais on ne se sent jamais perdu en plein désert. C’est un peu comme si on traversait à vélo la Vallée de la Mort sur une piste cyclable où on trouve un point d’eau tous les 500 mètres. Évidemment, des pièces comme Le reel du pont couvert sont là pour nous rappeler où sont les racines des Revenants. Et puis le bon vieux rock n’ roll des années 1960 (Les épouvantails) n’est jamais très loin non plus. Voilà qui devrait rassurer tous les gens qui ont entendu parler des Revenants, mais qui ont peur de se mouiller.
Seul hic, mentionné par de nombreux critiques, et encore plus pertinent lorsqu’on a entendu le groupe jouer en spectacle : à cause de la qualité de l’enregistrement, on s’y perd un peu alors qu’on aimerait plutôt s’y attarder un peu plus longuement. On comprend le désir artistique, mais ce n’est pas nécessaire. Comme on aimerait savourer pleinement Pour Mr. l’Indien, une longue instrumentale de plus de six minutes qui sent le vol à dos d’aigle! Moment absolument magique qui aurait gagné à prendre un peu de poli à la console.
Sinon, si l’aspect un peu garage de l’enregistrement de cet album ne vous dérange pas, attachez vos ceintures et laissez-vous transporter. En auto, en train, en avion ou à cheval, Épouvantails se déguste comme un bon vin servi dans un gobelet en plastique.
Vous aurez l’occasion d’entendre Les revenants en spectacle ce mercredi 4 novembre en soirée alors qu’ils assureront, avec The Maggoty Brats, la première partie du spectacle de The Sadies au Cercle. INFOS
Ça fait quelques années que je souhaite aller au Coup de grâce musical de Saint-Prime. Le petit festival du Lac-Saint-Jean fait de plus en plus parler de lui, et ce, pour les bonnes raisons : des lieux inusités (une grange, batèche, UNE GRANGE!), des artistes et des groupes au sommet de leur art et un public enthousiaste, mais respectueux. C’est la fête dans le petit village jeannois situé entre Saint-Félicien et Roberval sans pour autant tomber dans la grandeur d’un FME. De toute façon, en octobre, « se réchauffer » prend une toute autre signification.
Après une attente qui nous a paru interminable (et inquiétante, on doit le dire), on a annoncé la septième édition du Coup de grâce musical quelques semaines seulement avant l’événement. On s’était inquiétés pour rien : la programmation était solide : Galaxie, Mara Tremblay, Betty Bonifassi, Sandveiss, Les Deuxluxes, Ponctuation et bien d’autres faisaient partie du programme. La décision a été facile à prendre : votre humble serviteur allait passer une bonne partie de ce long week-end à Saint-Prime (et dormir à l’Auberge Maison Robertson de Mashteuiatsh, qu’il connaît bien pour y avoir passé plusieurs jours de l’An!).
J’ai été chanceux, malgré la neige dans le Parc, je suis arrivé juste à temps pour voir la mythique grange (dont on m’a tant parlé), dont l’extérieur a été éclairé avec goût. C’est à l’intérieur, quand j’ai vu la scène, que j’ai vraiment compris qu’il se passait quelque chose de spécial là.
Sachant que la soirée allait être passablement rock, j’ai mis mes bouchons (une première) et je me suis préparé.
À 20 h 30, arrivent Gab Prieur et Eliot Landry. Après même pas cinq secondes, mes bouchons constituent mon meilleur investissement à vie. Dans la grange, le son est FORT. TRÈS fort. Et Prieur&Landry jouent FORT. Quelque part entre le grunge, le stoner et le blues. Prieur a la guitare bien lourde et bien grasse. Landry caresse furieusement sa batterie. Prieur chante un peu comme si on avait mis Ozzy à la tête d’un groupe grunge du début des années 1990. La grange se remplit lentement, mais sûrement. On s’approche de la scène en hochant rageusement de la tête. L’album vient à peine d’atteindre les tablettes des magasins, alors on était pas mal tous en mode découverte dans la salle. J’aime faire mes découvertes en même temps que tout le monde. Pendant que Prieur caresse le manche de sa six-cordes en se laissant aller les cordes vocales au micro et que Landry masse les peaux de ses tambours à coups de baguettes rageuses, j’échange des regards approbateurs avec mes voisins, qui sont tout aussi impressionnés que moi par le nombre de gars sur la scène. Prieur et Landry occupent la scène et attirent toute l’attention, à un point tel qu’on finit par oublier qu’ils ne sont que deux.
Ils sont suivis par les gars de Sandveiss. J’avais vu le groupe au Festival d’été de Québec et j’avais bien aimé ce que j’avais vu, même si je trouvais donc Luc Bourgeois et sa bande loin du public. Avec le groupe de Québec, on nage encore dans le gros rock lourd, propice au headbanging le poing levé. Scream Queen est un bon disque et les chansons prennent vraiment leur envol live. Bourgeois et Sean Price s’échangent les riffs pendant que Dzeman Trtak et Daniel Girard s’occupent de la rythmique. Bourgeois est particulièrement en voix et chante avec vigueur et assurance. Encore une fois, le public dans la grange, qui se réchauffe de plus en plus, est ravi. J’enlève mes bouchons une fraction de seconde pour voir s’il y a de l’ambiance. Je les remets aussitôt : Les gars de Sandveiss aiment ça quand c’est FORT eux aussi. Vraiment, je suis satisfait. Des bouchons et de la prestation. On n’a pas vu le temps filer!
Après une pause pendant laquelle la grange a fini de se remplir, Olivier Langevin et sa bande entrent en scène. Pour Galaxie, c’est un show à la maison, presque un party de famille. Pas une seconde à perdre, Zulu précède Dragon qui précède elle-même Camouflar. Si vous avez vuGalaxieune fois cette année, vous connaissezle programme, il ne change pas énormément. C’est ainsi qu’après avoir pris mes photos, je suis allé rejoindre les gars du Festif! de Baie-Saint-Paul et j’ai assisté au spectacle en observant la foule. Galaxie était particulièrement en forme, ça se voyait dans l’enthousiasme des membres du groupe qui s’échangeaient les sourires complices. Fred Fortin semblait connaître tout le monde dans la salle (c’était probablement le cas). Frank Lafontaine trippait derrières ses claviers, Pierre Fortin, Jonathan Bigras et Karine Pion tapaient ou hochaient tout ce qui leur passait par la main (et Pion s’occupait d’adoucir de sa douce voix le rock apocalyptique de Langevin). Pendant ce temps, la foule, qui avait laissé aux photographes le temps de faire leur travail (merci, les amis, je l’apprécie), prenait d’assaut le devant de la scène pour former lentement, mais sûrement, un moshpit enthousiaste (mais bien poli) où tout le monde se rentrait dedans joyeusement. Ce n’était pas l’endroit idéal pour boire une bière tranquille, mais pour faire la fête, par contre… Je revois Galaxie à l’Impérial Bell en novembre. Cette fois, quelqu’un d’autre va s’occuper des photos. Si vous me cherchez, je vais être avec les autres là où ça brasse. Ça a l’air le fun.
Notre vendredi soir s’est terminé avec le spectacle de Ponctuation à l’Hôtel Saint-Prime. Mon été 2015 a été une histoire de rendez-vous manqués avec le groupe des frères Chiasson et tous mes camarades m’ont dit qu’ils avaient bien aimé l’énergie du duo (devenu trio avec l’ajout de Laurence Gauthier-Brown à la basse et aux claviers). Pas question de les rater une autre fois avant leur départ pour l’Europe! C’est donc dans un bar de village carburant aux produits Labatt et Molson les plus populaires que j’ai vu le groupe de garage rock psychédélique pour la première fois. Je n’étais pas le seul à vivre une première : la foule a pris quelques minutes avant de se dégêner, le temps de comprendre que Guillaume, Maxime et Laurence étaient sérieux et de danser au son des Mon corps est une planète et autres pièces de La réalité nous suffit. Le groupe a quand même pris le temps d’aller piger une ou deux chansons dans 27 Club, premier long-jeu des frères Chiasson. Plus le spectacle avançait, plus le monde oubliait ses problèmes, plus on se sentait ailleurs. Quand même pas mal quand on est déjà si loin de la maison! Du gros fun mené par un band qui a mis une touche finale énergique à une soirée endiablée.
Ce qui est agréable au Coup de grâce, c’est que tu ne passes pas ta fin de semaine à faire des choix déchirants. La plupart du temps, les spectacles sont présentés sans opposition, sauf le samedi soir : on avait le choix entre Les Fuses, Poni et Duchess Says à la grange ou Les Revenants et Mara Tremblay au Vieux Couvent. De l’inconnu dans une salle déjà visitée (non, j’ai pas encore vu Duchess Says, oui, je sais, c’est scandaleux) ou un nouveau lieu avec au moins un nom qu’on adore. J’ai opté pour la deuxième option. Je ne l’ai vraiment pas regretté.
Le Vieux Couvent, c’est exactement le genre de salle que j’adore. Petite. Intime. Chaleureuse. Même la chaise la plus éloignée se trouve tout près de la scène. En plein le lieu où tu vas pour voir ET ENTENDRE le spectacle. Ah, pis enfin, on a pu boire de la bonne bière de La Chouape (de Saint-Félicien). Le genre de bière qui se déguste lentement en écoutant le western rock and roll psychédélique des Revenants. Comme Prieur&Landry la veille, la formation montréalaise venait tout juste de lancer son nouvel album, Épouvantails, qui tourne en boucle depuis le spectacle. Du nouveau matériel pour un nouveau public venu principalement pour Mara, mais qui écoutait religieusement la formation menée par Jimmy Beaudoin et applaudissaient de plus en plus fort une fois les chansons fuzzées bien entrées dans notre système. Comment ne pas apprécier une chanson intitulée Rien ne saigne comme un pouce? On a aussi pu entendre des morceaux du premier album, Bêtes lumineuses, très country-rock! Gros coup de coeur pour ces gars qui ont ajouté un peu de beauté et de sensibilité à la fin de semaine.
Parlant de beauté et de sensibilité, un sourire s’est accroché sur mon visage dès les premières notes de Les dentelles du cygne de Mara Tremblay, qui a offert une fois de plus une prestation entraînante, enjouée, pleine de nouvelles et de vieilles chansons, faisant la part belle à la plupart de ses albums et partageant avec le public le bonheur de jouer ensemble. Faut voir Mara et Sunny Duval, son amoureux, s’échanger les regards tendres et complices. Faut voir fiston Victor Tremblay-Desrosiers taper de la batterie avec un entrain contagieux, le visage archi-expressif. Victoria Lord et Marie-Anne Arsenault prennent également une belle place dans ce groupe d’amants de la musique. Pas de chichis, pas de flaflas, que de belles chansons et beaucoup de changements d’instruments, parce que Mara s’amuse autant à la guitare, au violon, à la mandoline qu’au keytar!
Malheureusement, il manquait un petit quelque chose à cette prestation magique : ma blonde. Tant d’amour qui sort de scène, ça se prend beaucoup mieux à deux. On va pouvoir se reprendre cet hiver quand Mara viendra présenter son spectacle en formule trio au Cercle le 26 février 2016.
Pour finir ce samedi soir, qui de mieux qu’un bon vieux traitement Deuxluxes? Comment résister à une heure en compagnie d’Étienne Barry et Anna Frances Meyer? Il semble qu’on a été nombreux à se dire la même chose parce que l’Hôtel Saint-Prime était encore plus rempli que la veille! Nos deux virtuoses ont été accueillis comme les rock stars qu’ils sont. S’ils avaient écouté prudemment Ponctuation la veille avant de faire la fête, cette fois, aucune hésitation. Faut dire que lorsqu’Étienne et Anna Frances revêtent leurs uniformes de stars, y’a pas grand monde qui peut leur dire non. Étienne impressionne par son jeu de mains, de pieds et de cordes vocales pendant qu’Anna Frances nous hypnotise juste en ouvrant la bouche (le soul dans la voix, vous autres, le soul dans la voix!) et en nous regardant tous droit dans les yeux. Pas pour rien qu’on répondait au moindre de ses appels! On a tous répété après elle quand elle nous l’a demandé, on a tous dansé, chanté, crié, applaudi, on a même offert un drink au couple quand celui-ci a avoué avoir un peu soif!
C’est malheureusement là que mon Coup de grâce musical a pris fin. J’aurais aimé vous parler des magnifiques spectacles de Francis Faubert (paraît qu’il a impressionné avec ses compositions rock qui ne sont pas sans rappeler un certain… Fred Fortin), de Betty Bonifassi (ce fut un plaisir les deux premières fois que je l’ai vue, j’imagine qu’il faisait TRÈS chaud dans la grange) et de The Brooks (une belle surprise qui s’est ajoutée au programme et qui a fait danser tout Saint-Prime avec ses chansons funky). Mais bon, la vie de père m’appelait – et pour rien au monde j’aurais manqué la fête de fiston.
Alors, ce Coup de grâce? Si toutes les éditions sont comme cette septième présentation, je veux y retourner tous les ans. Pour les gens, tous affables. Pour les filles du Lac, toujours aussi belles. Pour ces lieux uniques où jouer de la musique. Pour ce respect de ce qui se passe sur scène. Pour les oies, qui avaient décidé de se joindre à la fête (elles aussi se sont fait donner le beat par le diable). Pour la poutine du Casse-O. Pour l’auberge Robertson. Pour retrouver des amis trippeux de musique d’un peu partout venus faire la fête une dernière fois avant de devoir se taper un hiver de spectacles en salle.