La scène des Voix libres, située au parc Niverville, offre une programmation qui déçoit très rarement. Le groupe Bartula, qui est aussi le nom de famille du bassiste et chanteur principal du groupe, Igor Bartula, confirme la règle des spectacles de qualité qui y sont présentés. Plus de 80 personnes, tous âges confondus, ont pu savourer la musique des Balkans métissée aux diverses influences des membres du quintette. Il y avait même un groupe d’enfants venus spontanément danser devant la scène ! Plusieurs des pièces présentées lors de ce spectacle sont issues de leur deuxième album, homonyme, sorti en mars dernier. Dès la première pièce jouée, Harna mandala, le ton était donné : aucune restriction dans les solos, dans la manière de remanier des pièces inspirées des sons de la Bosnie natale de Bartula ou dans la cadence rythmique. Parlant de rythme rapide (voire échevelé), j’ai parfois eu peur que l’accordéoniste, Jérôme Champagne-Simard, attrape une bursite tellement je n’ai jamais vu cet instrument enfiler les notes aussi rapidement ! Autre moment de bravoure musicale : le guitariste Philippe Roy qui se met à genoux au milieu de la scène pour faire un solo de guitare digne d’un show rock sur la pièce Dobrila, d’Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra. Cette pièce, originalement un duo entre un homme et une femme, a permis de constater qu’Igor Bartula ne manquait pas d’autodérision, en incarnant les deux sexes durant la pièce. Concernant les chansons, qui gardent toujours une essence des Balkans, nous avons eu le droit à des touches de ska (en passant, je ne savais pas qu’un violon, soit celui de Martin Bournival, pouvait si bien remplacer un trombone !) sur Mala malena et Hop Cup ou encore de jazz manouche sur Leb i sol. (David Ferron)
LOUIS-JEAN CORMIER – SCÈNE DES VOIX MULTIPLES – 19H
Après avoir réussi à entrer sur le site, même si d’autres gens ont fait la file encore pendant 40 minutes après le début, j’ai pu apprécier paisiblement le spectacle « tout terrain » de Louis-Jean qui a débuté, du moins pour moi, avec Transistors. Il disait se sentir « tout nu », car il jouait sans musiciens avec lui. C’est le concept qu’il avait envie de faire afin de faire voyager son spectacle habituel dans des nouveaux « passages secrets ». Il a déshabillé ses chansons pour sortir des « grandes artères ». Plein de jeux de mots sont sortis de sa bouche de poète ce soir, vous l’aurez compris. On a eu droit, sans surprise mais toujours avec plaisir, au Louis-Jean qu’on connait pour sa chaleur, son charisme et sa voix mielleuse. Il nous a offert Le pyromane, du temps qu’il était avec le groupe Karkwa en plus de ses populaires succès Tout le monde en même temps, Le coeur en téflon, Bull’s eye, St-Michel, La fanfare, Tête première et Deux saisons trois quart, entre autres. Après un repas au restaurant Le Buck, qu’il semble avoir apprécié, il disait être bien prêt pour nous donner un bon spectacle, et il a tenu sa promesse. Le moment de magie qu’il nous a fait passé s’est terminé, avant le rappel, avec une surprise sur la chanson Si tu reviens avec les chanteurs et chanteuses de l’école primaire d’éducation internationale de Trois-Rivières. Des petits bouts de personnes vêtues de noir ont ajouté un côté angélique à la mélodie et à la voix de Louis-Jean. (Karina Tardif)
Voici les photos de Sam Rhoads, Bartula et Louis-Jean Cormier de nos photographes Adrien Le Toux, Yoan Beaudet et Jean-François Desputeaux:
La coïncidence des anniversaires du FME (15 ans) et de Cassis Monna (25 ans) & Filles (15 ans) a été l’occasion, le 17 juin dernier, de réunir de nombreux artistes de la scène indépendante québécoise dans la toute première édition d’un festival conjointement organisé.
Les Hay Babies, Jesse Mac Cormack, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot, Aliocha, Patrick Watson, [The Seasons] se sont succédé en alternance sur scènes extérieure et intérieure. Portant le nom de ROYAL, ce festival à la programmation solide a su marier l’énergie de la musique émergente aux décors bucoliques de l’île d’Orléans.
Le résultat : un événement complet, qui offrait autant rafraîchissements et «bistronomie» qu’expérience musicale variée. Le tout dans une ambiance conviviale : la ferme de Cassis Monna & Filles avait été judicieusement décorée pour l’occasion et ses espaces extérieurs offraient des replis invitants.
Mais on n’a pas trop eu le temps de profiter des installations, puisque les généreux sets des nombreux artistes se sont enfilés les uns après les autres. Compte-rendu d’une soirée dont on ne voulait pas perdre une goutte.
17h30 – Les Hay Babies
Accompagnées de trois musiciens supplémentaires, les triplettes néo-brunswickoises ont commencé la soirée en force. Prenant tour à tour les devants, parfois toutes en harmonie, Vivianne Roy, Julie Aubé et Katrine Noël chantaient tantôt en français, tantôt en anglais sur une musique fortement inspirée par l’histoire du rock américain. Le tout était d’ailleurs exécuté à merveille et avec une profusion d’instruments différents (banjo, ukulélé, lap steel, ribambelle de guitares, etc.).
Explorant une variété de styles allant du rock psychédélique au country en passant par le blues, les Hay Babies nous ont fait balancer avec lui dans une autre époque, celle de Woodstock. Il fallait voir leurs habits aux couleurs des années 70 et leurs danses des années 60 pour comprendre cette expérience immersive et en goûter la joie contagieuse.
Le groupe a su plaire au public qui, timide mais attentif, s’était regroupé autour de la scène extérieure devant le beau paysage de l’île. L’expérience parfaite de fin d’après-midi, avec les rayons de soleil qui chassaient progressivement les nuages. Ça s’est terminé avec une reprise de la chanson Bennie and the Jets d’Elton John, ce qui nous a bien réchauffés pour la suite.
19h00 – Jesse Mac Cormack
Tout de suite après, on s’est dirigé vers le deuxième étage de la grange centenaire des Monna pour Jesse Mac Cormack. Tout en bois et assez exigu, l’intérieur du bâtiment offrait une atmosphère feutrée et chaleureuse.
Seul à la guitare – ce qui n’est pas arrivé souvent cette année – l’auteur-compositeur-interprète a déballé ses pièces avec assurance et sans prétention. Que ce soit celles qu’on connaissait déjà où encore de toutes nouvelles créations, chaque titre révélait le travail minutieux du musicien. Et le travail a porté ses fruits : les spectateurs, dont la moitié s’étaient assis, écoutaient en silence, comme subjugués par la musique.
Tout en dégageant une vibe très naturelle, Mac Cormack semblait avoir pensé à chaque rythme, à chaque fluctuation des dynamiques. Sa musique s’en est fait ressentir : minimaliste en version solo, elle allait droit à l’essentiel. Et malgré cette efficacité impressionnante, les sonorités de sa guitare étaient exploitées avec une richesse expressive dans un tout à la fois introspectif et indie-folk sur lequel se posait ses mélodies blues/soul.
20h00 – Louis-Jean Cormier
Pas de répit pour nos oreilles enchantées, car à peine Mac Cormack a-t-il terminé de jouer que Louis-Jean Cormier entamait une J’hais les happy end uptempo sur la scène extérieure. Accompagné de Robbie Kuster à la batterie et de Mathieu Désy à la contrebasse, Cormier a redonné un visage nouveau à ses chansons déjà connues, qu’il pigeait autant dans Le treizième étage que dans Les grandes artères. On a pu notamment apprécier une version blues rock de Faire semblant qui n’était pas piquée des vers.
Le temps de deux pièces, on nous a aussi fait le plaisir de ressusciter Karkwa. Bien que Julien Sagot ait manqué à l’appel, Stéphane Bergeron a pour sa part repris les baguettes pour jouer Pyromane et Moi-léger. La brise légère et le ciel bleu clair brodé d’or n’ont fait qu’ajouter à l’émotion du moment, qui a passé comme un courant d’air, comme dans la chanson.
Le set s’est merveilleusement terminé avec une reprise acoustique de Le tour de l’île par Félix Leclerc, délicate à en donner des frissons. On se rappellera aussi les mots de Louis-Jean Cormier pour nous dire adieu : «Je vous souhaite de rester curieux, et de continuer à écouter de la musique francophone de temps en temps.»
21h30 – Julien Sagot
En passant de la musique de Louis-Jean Cormier à celle de Karkwa, on avait déjà commencé à basculer lentement vers l’univers déjanté de Julien Sagot. Une fois de retour à la grange, on a pu plonger plus avant, et ce dès les premières notes largement psychédéliques des quatre musiciens.
On retrouvait Kuster aux tambours ainsi que Mishka Stein à la basse, section rythmique solide qui accompagne habituellement Patrick Watson. Un claviériste – dont on se rappellera les soli virtuoses – et Julien Sagot lui-même complétaient le tableau. Il n’en fallait pas plus pour que le résultat soit explosif. Et pourtant, on a eu la surprise de voir Frannie Holder (Dear Criminals) monter sur scène pour chanter notamment Blue Jane, pièce titre du tout dernier album de Sagot.
La voix de Julien Sagot est sans contredit aussi originale que le reste de sa musique : lourde, elle s’élève pour mieux retomber dans les graves. Elle murmure des phrases répétées qui prennent parfois des allures aliénantes sur la musique inusitée et juste assez dissonante des instrumentistes. On a particulièrement apprécié Ombres portées, un autre titre de l’album paru en mars dernier et qui s’est emporté dans une finale abracadabrante.
22h30 – Aliocha
Encore au tout début de sa carrière musicale, Aliocha s’est présenté sur scène avec une belle assurance qu’il savait mêler au charme honnête de ses interventions. Il nous a présenté plusieurs de ses pièces, fraîchement tirées d’Eleven songs.
Accompagné par trois autres musiciens, ses chansons où la guitare prédomine restent principalement dans le registre de la musique pop rock aux accents folk. Évoquant la musique qu’on entendrait le soir autour d’un feu, elles se prêtaient bien à l’occasion et au décor charmant de l’île d’Orléans. Seul hic, on aurait aimé voir ses compositions se démarquer davantage dans ce genre déjà beaucoup exploité.
En terminant, l’artiste a joué le simple The Start, qui figure lui aussi sur l’album sorti en juin dernier. On a retrouvé quelques connaisseurs dans le public, qui pouvaient déjà entonner les paroles avec le chanteur.
23h30 – Patrick Watson
J’ai été étonnée qu’on y parvienne, mais on s’est tous retrouvés dans la grange pour le clou du spectacle : Patrick Watson et ses musiciens en formule intime. Juste avant, les filles de Cassis Monna et Sandy Boutin du FME nous ont brièvement adressé la parole, la bouche pleine de reconnaissance et les yeux remplis d’enthousiasme.
Le quatuor est ensuite monté sur scène : Patrick Watson s’est dirigé vers le piano droit, Kuster et Stein ont pris d’assaut la section rythmique et le [insérez ici un compliment] Joe Grass (je suis fan) a empoigné l’une de ses fidèles guitares. Avec une introduction tout en douceur, ils ont glissé subrepticement vers Love Songs for Robots, pièce titre de leur dernier album. On a ensuite monté en intensité avec Hearts. Le reste a déboulé avec un calibrage savant entre des montées enivrantes, dégoulinantes d’intensité et de force, et de doux retours au calme, aux mélodies oniriques et éphémères.
On ne peut souligner suffisamment la créativité – écoutez, j’ai vu Kuster jouer sans baguettes – et l’intensité de ces quatre musiciens, qui ont même improvisé une chanson sur place pour le plaisir de nos oreilles. La scène semblait être leur terrain de jeu et leur camaraderie était contagieuse.
Tout cela a donné fruit à des moments magiques, comme la version acoustique de Man Like You pendant laquelle Joe Grass et Patrick Watson se partageaient le micro tandis que Kuster maniait l’égoïne. On a aussi chanté tous en chœur sur Adventures in Your Own Backyard, au cours de laquelle la soirée a atteint son paroxysme musical. En terminant, Patrick Watson a été généreux dans ses rappels pour un public qui était plus que conquis.
1h00 – The Seasons [show caché]
En sortant de la grange comme d’un rêve, plusieurs ont pu être agréablement surpris de constater que la soirée n’était pas encore tout à fait terminée. On pourrait étirer encore la magie avec The Seasons, chargés de clore le festival avec leur performance surprise.
Fiers et uniques représentants de la ville de Québec samedi soir, les quatre jeunes musiciens ont montré en formule condensée toute l’énergie dont ils étaient capables. Commençant en force avec The Way it Goes, tirée de leur album Pulp, ils ont enchaîné avec Junk, une nouvelle pièce qui montre bien leurs couleurs.
Avec leur attitude assumée et le reflet de leurs influences 70s, la performance de The Seasons offrait un spectacle dynamique et festif. Se démenant à la guitare, se déhanchant sur Animal Song et nous crachant même de l’eau au visage, Hubert Chiasson nous a clairement démontré qu’Alexandre Martel n’a pas le monopole de la bête de scène dans la Vieille Capitale. De quoi faire danser les plus braves et sourire les plus timides.
Une première édition réussie
Il n’y a rien à redire sur l’ensemble de ce festival, qui s’est terminé en beauté et sans anicroche. Les spectateurs, jeunes, très jeunes et moins jeunes, y ont tous trouvé leur compte. C’était même rafraîchissant de voir un public renouvelé, différent de celui auquel on est habitué à Québec ou encore au FME.
On a aimé les paysages à couper le souffle, les sets généreux, le duo scènes intérieure-extérieure ainsi que l’ambiance chaleureuse qui donnait l’impression d’une réunion d’amis et de famille au chalet. On a été envoûtés par la magie de la première édition, et on espère sincèrement que ça ne sera pas la dernière.
La maison Cassis Monna & Filles et le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME) soulignent respectivement leur 25e et 15e anniversaire cette année et pour l’occasion, ils ont décidé d’organiser ensemble un événement mémorable le samedi 17 juin prochain : LE ROYAL de l’Île d’Orléans, qui aura lieu au domaine Cassis Monna & Filles à Saint-Pierre de l’Île d’Orléans.
L’événement propose une demi-douzaine d’artistes et de groupes musicaux de la scène indépendante québécoise, comme il se doit. Les spectacles se dérouleront sur deux scènes : la première à l’intérieur d’une grange (ça fait tout le temps des christie de bons shows, on vous en passe un papier), l’autre dans le champ de cassis où on aura une vue incroyable sur le fleuve et le vieux Pont!
Les six artistes qui se succèderont à partir de 17 heures sont les suivants : Les Hay Babies, Aliocha, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot, Jesse Mac Cormack et Patrick Watson.
On lit ça pis on se pince encore!
Pour les fins gourmets, une expérience bistronomique sera aussi offerte à ceux qui le voudront. Deux forfaits sont offerts : un forfait à 60 $ pour les concerts seulement, incluant un cocktail Royal Cassis, ou encore un forfait Passeport Gourmand à 120 $ incluant un repas bistronomique concocté sous la supervision du chef David Forbes. À noter que le repas sera servi en terrasse, avec une vue privilégiée sur les concerts.
Ce matin, c’est avec fierté que le directeur général Thomas Grégoire nous a présenté le travail accompli qui entoure la programmation 2017 du FestiVoix de Trois-Rivières.
Devant les efforts déployés par l’équipe du FestiVoix pour rassembler le meilleur de la musique populaire québécoise, nous ne sommes pas surpris de constater une programmation aussi complète.
Nul doute, la population mauricienne sera charmée par les artistes qui interpréteront leurs pièces sur la scène Loto-Québec. Parmi eux, l’équipe d’ecoutedonc.ca tient à souligner la présence d’artistes qui prennent de plus en plus de place sur la scène musicale québécoise tels que Les Trois Accords et le groupe électro Valaire, entre autres. À ne pas manquer également en plateau double, Karim Ouellet et Alex Nevsky le jeudi 6 juillet.
Grégoire a ensuite enchaîné avec ce que l’équipe du FestiVoix appelle leur « joyau », soit la programmation des Voix multiples sur la scène Bell Fibe. L’objectif était de rendre honneur à l’importance historique et culturelle de la cour du Monastère des Ursulines où figurera cette scène. C’est en offrant des spectacles intimistes, faisant référence à la poésie de Louis-Jean Cormier, à la sensibilité des Sœurs Boulay et aux harmonies de The Franklin Electric, qu’ils atteindront cet objectif.
Autrement, nous sommes heureux de retrouver des artistes qui nous sont familiers et qui ont attiré foule dans les salles de la Mauricie au cours des dernières années. Évidemment, nous serons présents au café-bar le Zénob, au bar Le Trèfle, à l’Embuscade et au Temps d’une Pinte pour vous parler des prestations de nos favoris.
Le Zénob accueillera le cher Gab Paquet le vendredi 30 juin, Crabe le jeudi 6 juillet, Antoine Corriveau le vendredi 7 juillet et les fameux Deuxluxes le samedi 8 juillet.
Je tiens tout d’abord à remercier la Maison de la Culture de Trois-Rivières pour leur générosité en offrant à notre équipe des places de choix dans la salle Anaïs Allard-Rousseau. Nous avons apprécié le spectacle à sa juste valeur et avons profité d’un beau moment en compagnie de Louis-Jean Cormier et sa guitare.
D’emblée, Louis-Jean Cormier nous a souhaité la bienvenue dans les passages secrets de sa nouvelle tournée en solo. « Bienvenue dans les passages secrets, je me sens nu, car vous allez entendre des versions déshabillées » a-t-il mentionné à son public qu’il prend l’habitude de tutoyer. J’ai d’entrée de jeu été charmée puisqu’il nous a tout de suite sourit en toute sincérité en nous spécifiant que la soirée allait être relaxe.
En effet, ce fut un très beau moment d’intimité et de satisfaction que d’entendre des versions plus sensibles et moins éclatées des pièces du dernier album de Louis-Jean Les Grandes Artères. Commençant avec deux succès de son premier album solo Le Treizième Étage, il a livré de manière simple l’Ascenseur et Bull’s eye. C’est à ce moment que je suis devenue émotive, puisque j’ai réalisé la beauté du spectacle auquel j’allais assister. La mise en scène met en évidence le chanteur et sa Godin 5thavenue par un éclairage centré sur lui et des effets spéciaux minimalistes, mais tout autant accrocheurs, qui nous permettent de se laisser emporter dans l’univers musicale de cet artiste singulier.
Ce spectacle qui se veut une genre de transition avec la composition presque «orchestrique» de l’album Les grandes artères semble être un cadeau que l’artiste fait au public autant qu’à lui-même. Un spectacle avec aucune règle et dans lequel on se laisse guider par les moments d’égarement musical du talentueux auteur-compositeur qu’est Louis-Jean Cormier. Durant le succès Si tu reviens la salle s’est mise à chanter à la demande de l’artiste qui a avoué par le fait même « qu’il n’y aura pas de règle ce soir ». Au moment de livrer Faire Semblant, il s’est arrêté pour nous signifier qu’il n’y en avait pas plus pour lui en appuyant simultanément sur sa pédale pour nous offrir un solo blues qui sortait de son style habituel.
Les interventions qu’il nous offre sont poétiques et pleines de sens tout comme ses textes.
« Les passages secrets incitent au voyage, ça donne le goût de partir à l’oblique, ça ramène les valeurs à bonne place ». En ce 2 février 2017, peu après les atrocités survenues à Québec, Louis-Jean a demandé un moment de silence en mémoire des victimes de la tragédie. « Toi aussi tu as les valeurs à la bonne place » a-t-il affirmé pour ramener le public et ensuite enchaîner avec Tête Première où sa voix était mise en valeur plutôt que sa guitare.
Honnêtement, Traverser les travaux n’a jamais été ma pièce préférée, mais cette nouvelle version plus claire et moins lourde musicalement m’a permis de mieux comprendre le sens de la chanson et laisser aller mes émotions durant un instant.
Traitant souvent d’amour, comme dans Jouer des tours, on a l’impression de mieux comprendre cette émotion par les images qu’évoquent ses mots :
«Je peux verser des larmes, dit-elle, sur mes sourires
Faire danser nos verres de vin
Je peux bâtir un refuge pour deux dans ma tête
Quand je m’agrippe à tes mains mon amour».
La simplicité derrière la direction artistique de ce spectacle nous permet de se concentrer sur ces paroles qui, selon moi, décrivent parfaitement ce qu’est l’amour que nous pouvons avoir envers une personne qu’on aime.
Se sentant libre de jouer ce qu’il veut, Louis-Jean a interprété deux chansons de Karkwa, un excellent groupe duquel il a fait parti pendant plusieurs années. Durant Pyromane et Le vrai bonheur, j’ai sentie que Louis-Jean nous avait oublié et qu’il se baladait dans un endroit qui lui manquait. « Ça fait un boute que j’ai les yeux fermés, mais j’ai du
fun ». J’ai personnellement adoré le choix des chansons de Karkwa qui ne sont pas nécessairement les plus connues.
Témoignant de la fierté qu’il a envers son public d’encourager la musique francophone, il poursuit avec sa chanson engagée La fanfare qui me rappelle l’état des rues de Montréal au printemps 2012.
Il a finalement terminé son spectacle accompagné d’une volontaire de la salle à qui il a demandé de monter sur scène simplement pour pouvoir lui chanter sa reprise du succès de Martine Saint-Clair, Ce soir l’amour est dans tes yeux. Cette jeune fille qu’on a toutes enviée durant un instant a surpris le public en poussant de jolies notes qui s’harmonisaient très bien avec la douceur de la chanson.
Il est revenu en rappel avec Le jour où elle m’a dit je pars à la demande du public. Il a fermé le spectacle avec Deux saisons trois quart, une pièce qui donne envie de prendre la route et de retourner chez soi.
On ne s’ennuiera pas cette semaine en Mauricie alors que nous aurons même à choisir entre plusieurs spectacles.
Dès le jeudi 17 novembre, deux choix s’offrent à nous :
Sarah Toussaint Léveillé et Joëlle St-Pierre seront au Satyre Cabaret-Spectacle à Trois-Rivières à 20 h 30. Deux jeunes auteurs-compositrices-interprètes. La première est souvent accompagnée d’une contrebasse et de sa guitare, alors que la seconde s’accompagne au vibraphone. 20$ à la porte.
Rosie Valland est à 20 h à la salle Louis-Philippe-Poisson de la Maison de la culture de Trois-Rivières. (Nous y serons !) Un doux indie-pop qui vous charmera à coup sûr. 21.50$ en ligne. Vous pouvez aussi aller jeter un coup d’oeil à l’entrevue que nous avons fait avec elle le 5 novembre!
Le vendredi 18 novembre, trois soirées très différentes :
Bleu jeans bleu sera à la Taverne de St-Casimir à 21 h 30. Des outifts en jeans et du bon pop-country humoristique. Quoi demander de mieux ? Vous connaissez probablement leur dernier simple Pantalon de yoga. 20,29$ sur lepointdevente.com
Simon Boudreau est au Magasin Général Lebrun de Maskinongé à 20h. Une pop/rock efficace qui joue sur les radios et un peu partout. Il est connu pour les titres Fleur Bleu et plus récemment La mémoire. 25$ à la porte.
Charrue et Lesbo Vrouven sont au Zénob de Trois-Rivières à 21 h 30. Le premier est un groupe de Trois-Rivières qui fait, d’après eux, du rock angoissant. Ils sortent pour la première fois de l’automne. Le second est un groupe de Québec (avec Sam Murdock entre autres) et leur musique c’est fou-fun-post-pink dansant ! 8$ à l’entrée.
Le samedi le 19 novembre, encore beaucoup de variété :
Louis-Jean Cormier est au Moulin Michel de Bécancour. Il était de passage à Québec la semaine dernière et c’est maintenant nous les chanceux ! (Non mais avez-vous vu les photos de Jacques Boivin à l’Impérial Bell ?! ) **C’est complet, mais on sait jamais!
Mononc’ Serge est au Magasin Général Lebrun de Maskinongé à 20 h. C’est en trio acoustique qu’il livrera son spectacle au Grenier du Magasin général. 26$ à la porte.
Bolduc tout croche et Coroner Paradis sont au Zénob de Trois-Rivières à 21 h 30. Bolduc tout croche c’est du country/folk/alternatif et Coroner Paradis offre des chansons fébriles réconciliant l’âme et le corps. Encore fort probablement des belles découvertes au Zénob. 7$ à l’entrée.
Le mardi 22 novembre
Lancement de l’album de MJ’S à la salle Louis-Philippe-Poisson à 19 h. Le groupe de Trois-Rivières lance leur album « Release » ce mardi. 20$ plus un cd à l’entrée !
Catherine Durand est au Gambrinus de Trois-Rivières à 21 h. Elle vient tout juste de sortir un nouvel album « La pluie entre nous » et elle vient nous présenter ces pièces folks.
On a vu Louis-Jean Cormier souvent au cours des derniers mois. Pourtant, l’auteur-compositeur-interprète réussit toujours à offrir quelque chose de neuf à ses nombreux fans. En formation complète? Check. Avec un orchestre symphonique? Check. En formule big band? Check. Il ne restait plus qu’à le voir, seul, avec sa guitare.
On peut maintenant dire Check à ça aussi.
Je vous avoue que j’avais quelques réticences à propos de cette série de spectacles intitulée Les passages secrets (grandes artères, passages secrets, la pognes-tu?). C’est que, voyez-vous, on a toujours connu Louis-Jean comme un grand trippeux de musique et il semble si bien quand il est entouré de complices avec qui il peut jammer ou chanter en harmonie qu’on se demandait s’il n’allait pas se sentir un peu seul sur la grande scène de l’Impérial Bell.
C’était sans compter sur les centaines de fans trop heureux de payer pour avoir le privilège de faire partie de la Chorale à Louis-Jean.
Lorsque celui-ci est entré sur scène à 20 h 3 (ah, les vedettes, toujours en retard!), la foule a applaudi à tout rompre. Un peu plus, je n’aurais pas été surpris si le public s’était levé pour l’accueillir tel un dieu grec (après tout, il en a le profil…). Visiblement ému, Cormier s’est laissé transporter quelques instants par ce chaleureux accueil avant de se lancer sur L’ascenceur. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que la foule se joigne à Cormier pour chanter le refrain… Dis-moi où, dis-moi où c’est qu’on descend… Déjà la chair de poule. Pas facile de prendre des photos dans ce contexte!
Question de ne pas avoir l’air perdu sur la grande scène, Louis-Jean s’était entouré d’un dispositif d’éclairage sobre, mais efficace, qui était accompagné de jolies projections. Ainsi, difficile de quitter Cormier des yeux! Bien pensé.
Sur Si tu reviens, Cormier s’arrête un instant (un classique), question d’inviter le public à faire ce qu’il veut. Comme il le dit si bien, c’est un show libre. La foule, polie, chante avec lui en tapant des mains. Belle foule un brin sage, d’ailleurs, qui écoute lorsqu’elle ne chante pas. Ah, cher public, si tu pouvais toujours être aussi agréable! Les belles chansons se succèdent, Cormier se promène allègrement entre ses deux albums solo. Il n’a jamais aussi bien porté le nom de son compte Facebook (Louis-Jean solo). Entre les chansons, il badine avec l’humour qu’on lui connaît. Après une Saint-Michel où on avait l’impression qu’il était avec son band, il se lance dans Tout le monde en même temps, un joli moment de communion où il invite les gens à chanter avec lui. On est loin de se faire prier! Il s’arrête à quelques reprises parce qu’on se trompe un peu, lance quelques blagues (les oreilles de Mario Pelchat ont du siller!), tout le monde est heureux!
Après une vingtaine de minutes de pause bien méritées (tant pour Cormier que pour le public), on repart avec une deuxième partie forte en émotions. Nous avons notamment eu droit à deux beaux morceaux de Karkwa, soit Le pyromane et Le vrai bonheur (a-t-on besoin de rappeler que Les chemins de verre, d’où sont issus ces beaux morceaux, a permis au groupe montréalais de remporter le prix Polaris?), suivi d’une interprétation un brin bouleversante de Dance Me To the End of Love, de Leonard Cohen. Vibrant hommage à un monument de la chanson d’ici, hommage encore plus exceptionnel quand on sait à quel point il est rare que Cormier chante en anglais dans ses spectacles… Bien entendu, on a applaudi ce moment très spécial à tout rompre.
Tant qu’à être tout chamboulés, aussi bien continuer à nous émouvoir avec Le monstre. Oui, ça manquait un peu d’harmonies vocales, mais cette chanson demeure magnifique. Quiconque a déjà eu maille à partir avec ce monstre peut en témoigner.
Évidemment, après le « Merci, à bientôt » qui a suivi La fanfare, dernière chanson au programme officiel de la soirée, personne n’est allé chercher son manteau. Si les spectateurs se sont levés, c’était surtout pour ovationner Cormier, encore une fois touché droit au coeur, qui est aussitôt revenu sur scène pour un premier rappel. Il a invité deux jeunes femmes à monter sur scène. Coïncidence, les deux avaient le même prénom : Héloïse (avec un nom de famille composé… probablement des altermondialistes sans gluten, précise Cormier avec humour). Les deux se sont fait chanter une jolie sérénade, soit une reprise de… Martine Saint-Clair : L’amour est dans tes yeux!
Quand je suis parti au début du deuxième rappel, l’Impérial était encore bien plein. Il le serait resté très longtemps, je pense… Une grand-messe fort réussie, Louis-Jean. T’étais pas le seul à te dire « Hostie que j’ai du fun »!
Quelqu’un s’attendait à moins?
Tu reviendras. On va être fidèles au poste, prêts au combat. 🙂
C’était soir de messe samedi au Grand théâtre de Québec alors que Louis-Jean Cormier se produisait devant une salle Louis-Fréchette bien remplie de fans (pas mal finis) de l’auteur-compositeur-interprète. Premier spectacle d’une tournée qui le mènera un peu partout au Québec. Des complices efficaces en Simon Pedneault (guitare, voix), Adèle Trottier-Rivard (percussions, voix), Guillaume Chartrain (basse) et Marc-André Larocque (batterie).
Une grande toile, qui a l’air d’une grande feuille de papier, occupe le fond de la scène. Des lampes sont placées çà et là pour donner une ambiance chaleureuse et intimiste au spectacle. C’est pas parce que nous ne sommes pas à La Taverne de Saint-Casimir que nous n’avons pas le droit de nous sentir à l’aise entre nous!
Cormier et son équipe se sont présentés sous un tonnerre d’applaudissements. Public enthousiaste. Foule vendue d’avance. Ils allaient l’avoir facile. Ça n’a pas empêché au band de tout donner dès le départ, qui s’est passé sur les chapeaux de roues avec un trio infernal composé de Les hélicoptères, St-Michel (une bombe en spectacle) et Si tu reviens, qu’il a interrompue pour goûter pleinement à ce beau moment de bonheur.
À plusieurs moments, on avait l’impression d’assister au concert au beau milieu d’une chorale de près de 2000 chanteurs enthousiastes, ce qui ajoutait aux frissons déjà donnés par Louis-Jean et sa bande.
Du côté de la musique, le spectacle de Louis-Jean Cormier était principalement axé sur Les grandes artères. Alors qu’on aurait pu s’attendre, comme sur l’album, à une omniprésence du banjo, Cormier a préféré y aller full pin avec les guitares. Le résultat? Un son beaucoup plus rock pour la plupart des chansons, même à une Le jour où elle m’a dit je pars, chantée avec émotion par Louis-Jean… et la foule. Y’avait beaucoup de monde qui avait les yeux pleins d’eau! Heureusement, on n’était pas encore dans le bout tout doux du spectacle, et Complot d’enfants nous a relancés dans l’action illico.
Pour le segment en douceur du spectacle, Louis-Jean a invité son frère Benoit, violoniste à l’OSQ (et sur l’album). Beau moment de complicité (pis les petits brins de femmes à côté de moi le trouvaient donc cute!).
Pour terminer (avant l’inévitable rappel, bien sûr), Cormier a frappé fort : trois de ses canons du 13e étage, revisités pour mieux s’insérer au spectacle (et parce que c’est le fun, des fois, de réarranger ses chansons pour éviter que ses fans ne se tannent). Ça nous a pris du temps avant de reconnaître Bull’s Eye (« Ça se peut que nous-mêmes, on reconnaisse la chanson après un bout! »), mais que le grand cric me croque si le public n’a pas explosé de bonheur quand les premières paroles de la chanson ont été prononcées. Nul besoin de vous dire que les Le coeur en teflon et Tout le monde en même temps ont fini de nous achever!
Cormier avait gardé la magnifique Deux saisons trois quarts pour le dessert. Question de nous laisser repartir les yeux brillants, le sourire large comme une porte de grange. Autant les fans finis de Karkwa que ceux qui sont montrés dans le train après avoir découvert Louis-Jean à La voix ont passé une belle soirée.
Louis-Jean Cormier sera de retour dans la région en formule beaucoup plus intime à L’Anglicane de Lévis le 4 mars 2016. Faites vite, les billets vont s’envoler!
On se remet tranquillement de l’énorme journée de la veille. Je n’en n’ai pas parlé, mais cette année le FME nous a fait suer tout liquide qui avait pu être ingéré. On recommence l’exercice avec une performance secrète de Félix Dyotte à midi dans une chambre d’hôtel, moiteur assurée. On reçoit un autre message: Hein Cooper récidive pour une deuxième fois en spectacle surprise! Encore aujourd’hui, le traitement des photos ira à plus tard définitivement ! Karina vous parle de ce dernier juste ici !
Ayant malheureusement raté tout les 5 à 7 depuis le début du FME, j’ai décidé que tant qu’à remettre les images plus tard, j’allais me rendre à celui de Fanny Bloom. Inutile de dire qu’il faisait chaud à l’Évolu-son: j’ai eu ma première goutte de sueur du festival qui a coulé tout le long de mon dos ! Les gens ont tout de même dansé et c’était assez remarquable !
Petite pause jusqu’à 20h pour la très attendue Safia Nolin. Je dois dire que j’avais eu la chance d’écouter son album avant et que je le connais déjà par coeur. Sérieusement, cette voix qui nous arrive en pleine face est absolument magnifique ! Le lancement se fait aujourd’hui à Montréal et le 16 à Québec, ne manquez pas ça ! Je suis restée pour quelques pièces de Louis-Jean Cormier par la suite, j’ai apprécié le côté plus rock de son spectacle et Karina vous en parle très bientôt sur ecoutedonc.ca !
J’ai voulu continuer mon exploration de la soirée: je me suis rendue à la scène métal pour Abitabyss. Tant qu’à faire mon immersion en Abitibi, allons-y pour la totale ! N’étant pas une habituée du death métal je dois dire que j’ai admiré les costumes du groupe et les spectateurs plus courtois envers les photographes que ceux de l’agora ! Ils étaient magnifiques à voir aller, ces fans ont été un de mes coups de coeur du FME !
Finalement, après quelques verres on a décidé de faire une marche dans la ville pour se rendre à Kid Koala. Ma déception était plus que perceptible dans mon visage lorsque je l’ai vu entrer sans accoutrement. Par la suite, j’en conviens, que moi-même suant en tenue d’été, j’aurais préféré un t-shirt à une tenue molletonnée mais quand même… Quelques pièces plus tard, le voilà qui enfile le costume de Koala, je suis comblée ! Tout souriant il est même descendu danser avec nous pour ensuite mettre le vinyle de Raôul Duguay et la très connue pièce « La bitt à Tibi » ! Après cet exploit j’ai dû quitter, puisqu’il ne fallait pas oublier que 9h de route nous attendait le lendemain !
Cher FME, cher Rouyn-Noranda merci pour ton accueil, j’ai eu beaucoup de plaisir !
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca
À un peu plus d’un mois avant le plus grand festival de musique émergente du Québec, l’organisation du Festival de Musique Émergente de l’abitibi-témiscamingue a levé le voile sur sa programmation 2015. Du 3 au 6 septembre, Rouyn-Noranda vibrera au son des meilleurs artistes québécois, qu’ils soient émergents ou bien établis.
Dès le 3 septembre, les festivités débutent avec le concert d’Ariane Moffat sur la scène extérieure Desjardins. Elle sera accompagnée de Doldrums (21h00) et de Syzzors, un groupe de Québec, dès 20h00. Si vous n’êtes pas fan, le rock alternatif du groupe américain Deerhoof fera raisonner les amplis de l’Agora des Arts en doublé avec Totorro.
Le FME, ça se vit à toute heure du jour et de la nuit. Pour bien finir la première soirée, le Petit Théâtre du vieux Noranda présentera nul autre que Les Marinellis!
Dès le deuxième jour, soit le 4 septembre, un mélange complet de styles sera présenté sur les différents sites du festival. Il y a 15 scènes différentes qui seront utilisées tout au long du week-end. Votre 5 à 7 n’aura jamais été aussi occupé car le festival vous donne six choix de concerts tous totalement différents. Guillaume Beauregard, Philippe Brach, Li’L Andy, Nanochrome, Peter Henry Phillips et Geneviève & Matthieu seront là pour charmer vos oreilles.
En soirée, la folk de Moon King, Fire/Works et Bears of Legend envahira l’Agora des arts tandis que Poni et les frères Chiasson de Ponctuation donneront une bonne leçon de rock au Petit Théâtre du Vieux Noranda.
Pour les gens qui vivent de nuit, il y a la résidence du mythique groupe punk The Fleshtones qui débute pour deux nuits au Bar au Diable Rond. Quelle magnifique prise de la part du FME. Sinon, Heat, Navet Confit, Ropoporose et Peregrin Falls seront tous présents pour finir votre vendredi.
Le samedi, votre 5 à 7 sera encore chargé avec Joseph Edgar, Saratoga ou Corridor.
En soirée, la formation indie The Dodos sera à l’Agora des arts pour présenter les pièces de leur dernier album Individ! En prime, dès 20h00, Jesse Mac Cormack ouvrira la soirée. Il sera, par contre, difficile de prendre une décision, car Galaxie sera aussi sur scène avec Sandveiss et Prieur & Landry pour une énorme soirée de rock lourd au Théâtre du Vieux-Noranda. Quel magnifique trio! Finalement, pour déchirer encore plus votre coeur, une soirée de musique rap avec Toast Dawg et Loud Lary Ajust sera présenté sur la scène Paramount.
Pour terminer votre soirée, Marie-Pierre Arthur présente Si L’aurore au Cabaret de la Dernière Chance, Lubik retourne à la maison pour un super concert de rock garage, et Face-T fera danser le public avec sa musique électro-reggae.
Pour conclure le festival, le FME a mit le paquet! En amuse-bouche, Fanny Bloom, Francis Faubert, Elliot Maginot, Tomas Furey et Le Chapelier Fou seront tous à des endroits différents sur les coups de 17h00.
Une soirée metal est proposée au Théâtre du Vieux-Noranda. L’Abitibi étant une ville connue pour être friand de ce style de musique, le festival ne pouvait pas passer à côté. Les Italiens de Fleshgod Apocalypse seront en tête d’affiche des 23h00 avec Abitabyss et Barricade juste avant.
La soirée de clôture la plus courue sera sans aucun doute celle proposée par L’Agora des arts. Dès 20h00, Safia Nolin présentera la magnifique prose de son album Limoilou. Suivra dès 21h00 le groupe Seoul qui offre une musique à mi-chemien entre la dream pop et le R&B. En tête d’affiche, le seul et unique Louis-Jean Cormier sera présent. Il s’est fait discret dans les festivals cette année, il présentera son dernier album Les Grandes Artères au public. Acclamé par le public et la critique, Louis-Jean Cormier est un incontournable de la scène musicale québécoise, autant sur disque que sur scène. Pour ceux qui en voudraient encore, dès minuit, Kid Koala, DJ montréalais connu pour avoir travaillé avec Arcade Fire et membre de Deltron 3030, fera tourner des vinyles sur la scène de l’Agora. Si vous êtes plus rock, le groupe Galaxie récidive, mais cette fois, c’est du côté du Cabaret de la Dernière Chance.
Cette programmation 2015 du FME est tout simplement à faire rêver. Ajoutons à cela quelques concerts impromptus, des paysages magnifiques et des lieux remplis d’histoire et d’émotions, cette édition s’annonce déjà comme un succès. Les passeports seront en vente bientôt au www.fmeat.org et le festival aura lieu du 3 au 6 septembre prochain!