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  • Critique : Laura Marling – « Once I Was an Eagle »

    LauraMarlingOIWA
    Laura Marling
    Once I Was an Eagle
    (Virgin)
    27 mai 2013

    Difficile de croire que Laura Marling n’a que 23 ans. Once I Was an Eagle est déjà son quatrième album et à l’écoute, on dirait l’album d’une femme qui a beaucoup plus de vécu.

    Celle qu’on compare allègrement aux PJ Harvey et Joni Mitchell de ce monde nous présente un album tout en finesse, tout en folk dans ce qu’il y a de plus pur, et elle nous chante ses amours déçus et sa naïveté brisée avec sa voix toute douce et sa guitare omniprésente, mais souvent bien accompagnée (cordes, percussions) de manière subtile.

    Les seize chansons de l’album de dégustent d’une traite, du début à la fin, comme il se doit quand on a affaire à une personne qui traite ses albums autrement que comme une vulgaire collection de chansons. Pour ceux qui voudraient goûter à Laura sans s’abandonner pendant plus d’une heure, nous vous conseillons Little Love Caster, petit bijou qui résume parfaitement bien l’album et son état d’esprit.

    À ajouter absolument à sa liste de lecture d’été.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=iWQLCOwiLmo&w=480]

    Jacques Boivin

    28 mai 2013
    Albums
    9/10, Albums, Laura Marling, Mai 2013, Once I Was an Eagle
  • Critique : Daft Punk – « Random Access Memories »

    DaftPunkRAM
    Daft Punk
    Random Access Memories
    (Columbia)
    17 mai 2013

    Bon, je suis un peu en retard sur les autres, mais ça s’explique, je ne sais pas du tout comment aborder ce disque. D’entrée de jeu, soyons honnêtes, il s’agit d’un maudit bon disque qu’on va écouter longtemps, ne serait-ce que parce qu’il contient le tube de l’été (la très dansante Get Lucky). Et non, il n’est pas parfait, il traîne même en longueur à certains endroits, mais ce léger désagrément n’entache aucunement le plaisir d’écouter cette excellente proposition qui mérite plus qu’un « j’aime » sur Facebook comme critique.

    Car il s’agit ici d’une oeuvre artistique véritable et complète, un cheminement qui ne se contente pas de suivre une recette bien établie et qui comporte une certaine démarche. Les deux compères français, qui ont déjà révolutionné la musique électronique et donné le ton aux spectacles de DJ à grand déploiement, étonnent de nouveau avec ce surprenant retour aux sources, à la musique funk et disco des années 1970, rempli de vrais instruments tout en étant riche en synthés de toutes sortes, et affichant une belle brochette de collaborateurs.

    Que le fan de musique dansante ne s’inquiète pas, Daft Punk propose toujours d’excellentes pièces pour vous laisser aller le popotin comme la pièce d’ouverture Give Life Back to Music, comme l’indique son intro remplie d’énergie qui explose sur un rythme disco-house qui fait taper du pied et les voix vocodées des deux artistes. Il faut toutefois y ajouter la guitare de Nile Rogers, qui change complètement la donne. Voilà, cet album ne sera pas un ramassis d’échantillonnages (on n’en retrouve que sur Contact), il sera vrai, avec de vrais musiciens.

    Ce vrai, avec de vrais musiciens, on le ressent partout, parfois même au centuple, puisque le duo n’a pas hésité à expérimenter, à ajouter de vraies orchestrations, à faire appel à des ensembles de cordes, à des chorales, dans de nombreuses chansons, dont la sublume Giorgio by Moroder, un bijou de chanson narrée par Giorgio Moroder, un des pionniers du disco et de l’électro. La chanson commence avec un Moroder qui, du bout de ses 75 ans, nous parle de ses premiers pas. Puis une musique aux accents disco se fait ententre alors que Moroder poursuit son entrevue. Puis le séquenceur, dans une espèce de musique hypnotisante qui ne donne d’autre choix que de se laisser aller. Le génie vient plus tard alors qu’une pièce disco se transforme en une puissante envolée musicale qui donne toute la place aux orchestrations et à la rythmique, complètement déchaînée. Cette tempête musicale est un moment marquant de l’album, un point fort de la musique en 2013 qui devrait être examiné plus attentivement par ceux qui dénigraient les gars de Daft Punk parce qu’ils ne faisaient que bidouiller sur des Macs.

    Après un moment plus difficile comprenant la collaboration de Gonzales (jolie, mais qui ne lève pas) et celle de Julian Casablancas (le seul moment « fast forward de l’album »), on entend la voix de Pharell Williams pour la première fois dans Lose Yourself to Dance, un morceau heureux qui ne fait que montrer ce qu’on savait depuis toujours : pas besoin de plus qu’une guitare, une basse, un drum et un gars qui chante en falsetton pour avoir une envie irrésistible de danser. Mais cette danse, elle est organique, elle est naturelle, elle pardonne aux gauches comme moi. 😉

    On a eu le point fort, voilà maintenant le sommet émotif de l’album : la pièce Touch, une collaboration avec l’auteur-compositeur Paul Williams, va dans toutes les directions tout en gardant un fil conducteur. La chanson s’écoute comme on lit un livre, elle se savoure lentement avec tous ses mouvements, sa partie rock, sa partie chorale, sa partie frissons. Il m’a semblé que des gars comme les membres d’Harmonium n’auraient pas renié ce genre de pièces, qui s’intègrent parfaitement à la fin des années 1970 qu’elles tentent d’émuler.

    Le parfait bonheur continue ainsi jusqu’à la fin de l’album et se promène entre les collaborations avec Panda Bear et Todd Edwards (Fragments of Time, sortie tout droit d’un album de Hall and Oates) tout en demeurant un tout cohésif. La dernière pièce, Contact, se trouve elle aussi parmi les bons moments musicaux et devrait être absolument sublime en spectacle.

    On regrette un peu la relative faiblesse de la première partie de l’album, où Giorgio by Moroder trône un peu trop seul parmi les bons moments. Cependant, dans l’ensemble, il s’agit d’un pari tout à fait réussi pour Daft Punk, qui réussit à se démarquer de ses compères Justice et Phoenix tout en se rapprochant, dans l’esthétique et dans les émotions, d’un autre duo français diablement influent : Air.

    Un jour, on remerciera Daft Punk d’être sorti aussi loin de sa zone de confort.

    Jacques Boivin

    24 mai 2013
    Albums
    9/10, Critique, Daft Punk, Mai 2013, Random Access Memories
  • Critique : Fitz & The Tantrums – More Than Just a Dream

    FitzTantrumsMore
    Fitz & The Tantrums
    More Than Just A Dream
    (Elektra)
    7 mai 2013

    J’ai découvert ce groupe l’an dernier, à Bonnaroo, et j’ai bien apprécié la pop juste assez bonbon et assaisonnée de soul offerte par ses membres. La bande, dirigée par Michael Fitzpatrick et Noelle Scaggs, remet ça cette semaine avec un deuxième album intitulé More Than Just A Dream.

    Cet album reprend là où le groupe avait laissé avec Pickin’ Up The Pieces, c’est-à-dire que les influences soul et Motown sont encore là et Fitzpatrick boude toujours la guitare. Ce qui ne l’empêche pas de créer des pièces assez riches et complexes, aux paroles faciles, mais à un rythme dansant.

    Un album parfait pour les petites (et les grosses) chaleurs de l’été. À emmener avec vous dans vos roadtrips. À sortir au mariage de votre cousine qui veut être cool mais pas avoir l’air d’une extra-terrestre.

    Toutes les chansons ont ce qu’il faut pour sortir en simple, mais on vous recommandera plus particulièrement The Walker, d’une grande efficacité. Un bonheur contagieux.

    Edited with BlogPad Pro

    Jacques Boivin

    7 mai 2013
    Albums
    8/10, Albums, Fitz and the Tantrums, Mai 2013, More Than Just A Dream

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