Je me suis rendu seul au spectacle de Damien Robitaille samedi dernier à la salle Anaïs-Allard-Rousseau alors voici mon résumé en images:
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[SPECTACLE] Rattrapage – Rosie Valland à Trois-Rivières le 27 novembre 2017
Même si ce spectacle s’est déroulé il y a près d’un mois, il est encore aussi frais dans ma mémoire, car il fait maintenant partie de mon top 5 de spectacle favori de l’année, et j’en ai vu une bonne cinquantaine. En parlant de tops spectacles, Rosie Valland fait également partie du top 5 de spectacle 2016 de Karina Tardif, mais cette fois-là au Festival de musique émergente en Abitibi.
Après avoir eu la jeune artiste en entrevue téléphonique, j’appréhendais beaucoup ce spectacle. Je n’ai pas du tout été déçue, j’ai plutôt été charmée par l’authenticité des émotions transmises par l’auteure-compositrice-interprète à travers ses chansons et la profondeur de sa voix. Elle était accompagnée de Jean-Philippe Levac (Pandaléon) à la batterie et Frédéric Levac (Pandaléon) au synthétiseur. Comme on l’a répété plusieurs fois ici, la musique de Rosie Valland suffit à créer un lien très fort entre elle et le public qui est pendu à ses lèvres et très attentif à la moindre note. La salle Louis-Philippe Poisson de la Maison de la Culture de Trois-Rivières était bien remplie de gens de tous âges appréciant visiblement la sensibilité des textes de la musicienne.
Elle a débuté le spectacle par l’une de mes pièces coup de cœur de son album Partir avant paru en septembre 2015, Noyer. Dans son interprétation à fleur de peau, elle a su mettre une ambiance très intime dans la soirée. Nous avions l’impression d’assister aux confidences d’une amie tellement on sentait l’émotivité dans chacun de ses mots.
Ce que j’apprécie de Rosie Valland, c’est son honnêteté envers elle-même, mais également envers son public. Elle n’aime pas entrecouper ses pièces d’intervention plus ou moins pertinente, donc elle ne se force pas à le faire et préfère s’exprimer par l’entremise de sa musique, ce que je respecte beaucoup. Trop souvent on a droit à des blagues répétitives d’artistes qui n’y croient plus tellement ils les ont dites, donc je préfère profiter de plus de musique que de préludes artificiels.
La soirée s’est poursuivie avec quelques chansons de son album tel que Rebound, Partir avant, Québec City, puis elle a interprété une pièce de son EP Nord-Est sortie en mars 2016, Concession. La sortie de Partir avant et nord-est s’est suivie d’assez près, car le premier fût un exutoire d’émotions plutôt sombre et le second un retour plus lumineux, selon la jeune artiste. Rosie a ensuite partagé un nouveau simple qui n’était pas encore sorti à ce moment, Sinon, paru un peu plus tôt en décembre. Elle a ensuite enchaîné Nord-Est, St-Denis et finalement Olympe, probablement la pièce la plus pop de son album. La chanson fait référence à l’une de pionnière du féminisme français, Olympe de Gouges et Rosie Valland confiant justement aimer particulièrement cette chanson de par son sujet toujours d’actualité.
Elle est revenue en rappel seule avec sa guitare pour interpréter Nos guerres suivies de Calmer le vent, première chanson qu’elle n’a pas écrite (le texte est signé Marie-Félix Baril-Nadeau) et qu’elle a eu envie de chanter.
Comme mentionné dans l’entrevue, Rosie Valland sera partie un moment en France dans le but d’écrire, mais sera de retour pour quelques spectacles comme le 12 janvier 2017 au Cercle à Québec.
Crédit photo : Alex Deschênes
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[ENTREVUE] Rosie Valland de passage à Trois-Rivières
J’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec la charmante Rosie Valland qui fait de plus en plus parler d’elle depuis quelque temps. En effet, elle a lancé son premier album Partir avant le 18 septembre 2015, et depuis, elle se promène au Québec pour partager ses douces mélodies. Souvent en première partie d’artistes comme Louis-Jean Cormier, Ariane Moffatt, Alex Nevsky et plus récemment Lisa Leblanc, elle s’arrête en solo le 17 novembre prochain à la salle Louis-Philippe Poisson de la Maison de la culture de Trois-Rivières.
Plusieurs projets meublent également son temps dernièrement, comme c’est le cas de son rôle de porte-parole en compagnie de Philippe Brach pour les 21e Francouvertes de Montréal. Elle a elle-même fait partie des demi-finales de la 19e édition de ce concours-vitrine qui souvent propulse plusieurs artistes en leur donnant des prix et des opportunités non négligeables pour une carrière musicale. En 2012 elle a également été finaliste au Festival international de la chanson de Granby.
Je lui ai demandé ce qui avait changé chez elle depuis le Festival international de la chanson de Granby, car cela a été un grand tournant dans sa vie de musicienne autodidacte. « Tout a changé. À ce moment-là je sortais de l’école et de faire de la musique mon métier était plus un rêve. Mon univers est également plus défini qu’il y a quatre ans ». En effet, elle sortait tout juste de l’école internationale de la chanson de Granby lorsqu’elle a participé au concours qui lui a confirmé qu’elle était sur la bonne voie.
Nous sommes chanceux d’avoir beaucoup de concours importants pour les jeunes musiciens au Québec. C’est presque rendue un passage obligé de participer à au moins l’un d’eux. Ayant seulement participé à deux, je voulais savoir si Rosie Valland avait songé à s’inscrire à plus de concours. « Je ne voulais pas en faire plus que ceux que j’ai fait. Le Festival international de la chanson de Granby ça a comme été un sceau d’approbation pour moi. Aux Francouvertes, j’ai rencontré les gens de ma boite de gérance et du label pour mon album, donc ça a beaucoup débloqué. J’ai fais les concours que j’avais à faire ». Son rôle de porte-parole de la 21e édition montre également que ce concours est vraiment important, et pas seulement pour les gagnants. « Je représente bien le fait que tous les participants du concours-vitrine importent, car je n’ai même pas fait la finale de la 19e édition ».
Comme elle se retrouve dans plusieurs situations de spectacles différentes en se produisant en première partie d’artistes québécois de styles variés, j’ai voulu en apprendre plus sur le contexte dans lequel elle préfère se produire. « Ça dépend du public, dans un bar ça peut être bien si les gens sont attentifs. Dans une petite salle je peux être dans ma bulle également. Lorsque je chante la pièce Noyer, à cause de ses propos, ça fonctionne bien, les gens ont une belle réceptivité. Pour Olympe aussi c’est un peu la même chose ». En écoutant les pièces de Partir Avant, on se doute qu’avec l’ambiance atmosphérique de ses pièces, on les apprécie beaucoup plus dans une petite salle que dans un festival extérieur ou dans un endroit plus bruyant.
Prochainement, elle accompagnera Lisa Leblanc dans une tournée de spectacles en France pour assurer sa première partie. « Ça sera la première fois que je vais en France. J’ai hâte d’être dans un pays que je ne connais pas avec mon groupe et avec Lisa et le sien ». Elle restera par la suite à Paris pour deux mois, dans le but de s’isoler pour écrire. « J’ai eu une opportunité de logement dans le coin pour février et mars et c’est exactement ce dont j’avais besoin. Je veux m’isoler, provoquer un temps d’écriture sans le dérangement que je pourrais avoir ici ».
Récemment c’était le gala de l’Adisq, mais également la sortie des nominations pour le Gala Alternatif de la Musique Indépendante du Québec (GAMIQ). Après une déception de ne pas avoir vu son nom apparaître dans les nominations de l’ADISQ, elle était heureuse de voir qu’elle avait une reconnaissance ailleurs. « Je me suis aperçue que je ne m’adressais pas nécessairement aux mêmes gens. Je parle à un autre « frame », je réponds à autre chose et c’est aussi bien comme ça ». Rosie Valland est nominée deux fois au GAMIQ pour artiste de l’année et pour album pop de l’année.
Elle est de passage à Trois-Rivières cette semaine à la Maison de culture de Trois-Rivières le jeudi 17 novembre. Elle prépare également le spectacle de fermeture de sa tournée qui se termine prochainement avec l’arrivée des fêtes et sa tournée de spectacle en France.
Voici quelques photos prises par Alex Deschênes lors de la visite de Rosie Valland le 4 novembre dernier pour la tournée des médias.
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[Spectacle] Safia Nolin, 19/11/2015, Salle Louis-Philippe Poisson
Jeudi soir dernier, à l’intime salle Louis-Philippe Poisson de Trois-Rivières, Safia Nolin rencontrait son public trifluvien pour la première fois depuis le lancement de son premier album. L’équipe d’écoutedonc Mauricie était au rendez-vous afin de rencontrer la jeune artiste en ascension.
On peut dire avec certitude que le vent souffle dans les voiles de la charmante jeune femme originaire de Québec. Son premier opus, Limoilou, dont nous avons fait la critique ici, l’amène, depuis le début de l’automne, dans toutes les petites salles du Québec. Safia sillonne la province pour charmer les cœurs accompagnée de son guitariste, Joseph Marchand. À deux, ils envahissent l’espace scénique le temps d’un album et offrent un moment unique et coloré.
C’est entre deux gorgées de tisane aux Halls que la tendre Safia Nolin s’est présentée. Elle a joué quelques titres accompagnée de son Joseph, puis ce dernier s’est éclipsé en coulisses le temps de quatre chansons acoustiques, dont une nouvelle pièce inédite. Dès les premiers accords et les quelques gags, la cinquantaine de personnes présentes sont tombées en amour avec cette artiste singulière.
Première tournée et petite salle obligent un jeu de lumière tout en simplicité, bien qu’efficace. Par exemple, lors de sa toune de Noël, pas si joyeuse, Noël Partout, la lumière virait tout doucement du rouge au vert. Ceci dit, petite salle ne signifie pas nécessairement show cheap. Au contraire, la grande voix de Safia Nolin nous est parvenue et est « entrée en nous comme une arme », avec ou sans micro. Sa partie acoustique est probablement le moment le plus marquant de la soirée. La simplicité et la puissance de cette mise en scène n’était pas sans rappeler l’ambiance des musiciens de rue ou encore la Môme à ses débuts.
Attrapez-la quand vous pourrez, faites-en votre nouvelle meilleure amie, ou likez simplement ses photos Instagram, mais de grâce, allez découvrir cette jeune artiste qui n’est qu’au début de la grande carrière qui l’attend.
Safia Nolin sera en tournée au Québec jusqu’à la fin décembre et en Europe dès le début décembre, entre autre, en première partie de Lou Doillon.
Charles F. et Gabrièle Lavallée