Martiza Bossé-Pelchat fait un retour en force sur la scène musicale francophone avec son nouvel album Libérons-nous, qui contient 10 titres. Après son passage en 2003 à la toute première saison de Star Académie, elle sort un album en 2005 et un EP en 2012, tous deux assez contrastants avec ce qu’elle nous propose maintenant.
En effet, depuis son mini-album sorti en 2012, elle passe d’un folk plutôt tranquille à une musique planante et sensuelle, caractérisé par les nombreux synthétiseurs. Après avoir participé à de nombreux concours (les Francouvertes, Vue sur la Relève, le Festival en chanson de Petite-Vallée et Coup de cœur francophone), Maritza était maintenant prête à nous réaliser un album solide et mature. Elle s’est d’ailleurs entourée de José Major à la réalisation et à la batterie, de Benoit Morier et d’André Papanicoalou aux guitares et de Philippe Brault à la basse.
Sous l’étiquette Ste-4 musique, la chanteuse nous propose comme première chanson Le diable est à mes trousses, avec une touche bien placée de gospel et un refrain anglophone. Les guitares et les choeurs se mélangent pour donner une atmosphère mystérieuse et envoutante, voire ensorcelante. D’ailleurs, l’ensemble de l’album nous tient dans un univers un peu sombre et down tempo, tout en ayant une touche particulière de sensualité. La deuxième chanson de l’album, Que cherches-tu?, est un peu plus dansante et rythmé, avec une mélodie très accrocheuse. J’aime bien la forme de la chanson, tantôt planante, tantôt cadencée avec un rythme de batterie absorbant. J’avouerais que la troisième chanson, Avant, me fait beaucoup penser à l’univers de Marie-Pierre Arthur. Toutefois, l’auteure-compositrice-interprète garde un rythme bien à elle, très groovy, qui résulte des synthétiseurs et des riffs de guitares lents et captivants.
L’album contient une chanson en espagnol et une en anglais. Personnellement, la chanson Nuestro Mundo ne me laisse pas indifférente, parce que sa prononciation n’est pas parfaite (l’espagnol étant ma langue maternelle, je le remarque particulièrement) et You don’t know, la chanson en anglais, est pas top notch non plus côté accent. Personnellement, je ne sais pas si je les aurais ajoutées à l’album.
C’est définitivement un album à écouter en solo, dans un mood heureux ou pas, parce que l’album fait sincèrement du bien. Il ne réinvente pas la roue, mais vaut certainement la peine d’être écouté. Native de la République dominicaine, Maritza a néanmoins grandi à L’Ancienne Lorette (coup donc, il y a en a du talent à L’Ancienne Lorette finalement!). Ça nous fait donc une fierté de plus à Québec.