Le 14 avril dernier, j’ai eu la chance de photographier le spectacle de la charmante Mara Tremblay, de passage à Shawinigan à la Shop du Trou du diable – Wabasso.
Le 14 avril dernier, j’ai eu la chance de photographier le spectacle de la charmante Mara Tremblay, de passage à Shawinigan à la Shop du Trou du diable – Wabasso.
Encore une fois, l’équipe de la Taverne de St-Casimir a su frapper dans le mille avec le groupe multiculturel Gypsy Kumbia Orchestra. En entrant en plein soundcheck, je m’aperçois que les 14 membres du groupe seront tous dans la Taverne elle-même. Un beau défi pour les 14 musiciens, car il n’y a pas seulement les deux danseuses de salsa qui ont une chorégraphie, mais tout le monde.
Dès les premières notes de musique, on capte tout de suite l’énergie du groupe. Venant d’une peu partout au Québec, de Colombie et de Europe de l’Est, le groupe a été fondé à Montréal. La passion de la musique les a réunis sous une même style, qui rappelle beaucoup le Sud, la chaleur, les rythmes endiablés et la danse. Ce n’est donc pas étonnant de voir les deux jeunes demoiselles, Andrea Nino et Sandra Bustos, bouger sur des chorégraphies rappelant la salsa.
C’est au son de ses maracas que Juan Sebastian Mejia,, aka Perditi, guidait le groupe vers les chansons, toutes plus dynamiques les unes que les autres. L’assistance ne pouvait s’empêcher de bouger et de participer au spectacle. Avec les clarinettes de Zillien Biret et d’Aurelien Tomasi, les trombones d’Étienne Lebel, d’Eli Camilo et de Blaise Margail, les trompettes de Guillaume Garant et de Bertrand Margelidon, l’accordéon de Laurence Sabourin, le violon d’Anit Ghosh, les percussions d’Ivan Banford, de Maxime Ethier et de Sergio Barrenechea, on peut dire que la musique était très nuancée et complète. Le fait de voir autant de musiciens s’amuser réellement à transmettre leur passion était totalement contagieux.
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ma soirée, c’est que le groupe faisait beaucoup participer le public, que ce soit en le faisant danser, s’accroupir devant la scène, faire semblant de se battre ou taper dans ses mains. Le public ne s’ennuyait pas du tout. On voyait également le sourire dans le visage de chacune des personnes présentes. Je crois que c’est ce qui est le plus magistral avec ce groupe. Ils dégagent une telle confiance, une telle énergie et une telle aisance, que ça rend heureux. On a soudainement envie de participer, de danser, de chanter, de crier des mots en espagnol qu’on ne comprend pas toujours. Bref, on s’amuse.
J’ai su remarquer l’effort considérable qui est fait dans la mise en scène et dans les chorégraphies des musiciens et danseuses. Malgré l’espace restreint, ils y sont allés d’acrobaties, de pyramides, de mouvements répétitifs et de danses très élaborées. Un moment super intéressant également, c’est lorsqu’ils ont joué de la flûte colombienne (gaïta), instrument très original qui ne m’avait jamais été donné de voir.
En l’espace d’une soirée, j’ai eu l’impression que l’été était arrivé à St-Casimir. J’ai été transportée dans le Sud au son d’une musique festive, très multiculturelle et ne se définissant pas par un style particulier, mais mariant à merveille toutes les cultures qui se regroupent sous le nom Gypsy Kumbia Orchestra.
Crédit Photo : Adrien Le Toux
Mercredi dernier, Klô Pelgag était de passage à Trois-Rivières pour la tournée de son dernier album, L’étoile thoracique. Pour la première fois depuis le début de sa tournée, les fameux costumes de velcro ont été oubliés. Malheureusement, nous n’avions pas eu la chance de voir le spectacle avec cette mise en scène.
Vêtue d’un long manteau rouge, elle a débuté sa prestation derrière le clavier avec la pièce Insomnie. Elle a utilisé le début instrumental de cette pièce pour entrer sur scène de manière théâtrale, offrant des arrangements plus psychédéliques à la chanson.
Étonnamment, elle a enchaîné avec Le sexe des étoiles, une pièce qu’on pensait entendre en fébrilité de fin de spectacle pour sa grande orchestration.
Clairement, c’était une présentation de ses musiciens qu’elle nous faisait en toute subtilité. Cette pièce, qui comprend plus de deux minutes instrumentales, nous a permis de rencontrer le trio à corde qui l’accompagnait. L’harmonie du violon alto de Lana Tomlin et du violon de Fany Fresard (Sarah Toussaint-Léveillée), accompagnée de la fameuse Marianne Houle (Antoine Corriveau) au violoncelle, rendait un bel hommage à l’aspect orchestral de l’album. Klô a ensuite retrouvé sa simplicité qu’on apprécie tant en se retournant vers le piano à queue pour nous jouer la pièce Le tunnel, qui figure sur son premier opus, L’alchimie des monstres.
Après ces trois pièces, elle a salué le public, assise très à l’aise devant le piano. Elle nous a fait beaucoup rire avec ses histoires un peu absurdes et son délire habituel, avant de poursuivre avec Comme des rames, où l’on a pu apprécier les rimshots du batteur, Charles Duquette. Durant Les instants d’équilibre, les musiciennes ont quitté leurs instruments à corde pour siéger les deux au pianos à la place de Klô Pelgag, et Marianne Houle nous a joué quelques passes de synthétiseur.
Le moment fort de la soirée a été la pièce Les animaux, durant laquelle on se laissait emporter non seulement pas la voix juste et gracieuse de Klô Pelgag, mais par les sonorités envoûtantes de l’ehru. Cet instrument d’origine asiatique rend la chanson très unique en son genre et représente bien tout ce qui entoure l’univers bizarroïde de cette artiste complète.
Elle a terminé le spectacle avec Ferrofluides-fleurs, qu’on aime pour le ukulélé du refrain joué par le bassiste François Zaïdan.
« Merci pour les mains », a-t-elle dit en revenant sur scène pour le rappel. Elle a salué au passage les gens présents de la corporation de Secondaire en spectacle, étant la porte-parole de l’édition 2017.
Elle nous a touchés avec sa pièce la plus sensible, Incendie, qu’elle a interprété pratiquement seule avec sa guitare électrique. Elle a terminé à sa façon avec La Fièvre des fleurs qui, selon moi, est la pièce qui lui a fait prendre plus de place sur la scène musicale québécoise.
La grande et majestueuse Martha Wainright était en spectacle à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la culture de Trois-Rivières jeudi le 13 avril dernier. Voici mes photos de son spectacle et de la première partie, Bernice.
Samedi le 8 avril, le groupe The Mahones était de retour d’une grande tournée internationale pour jouer avec Les Trimpes à la Shop du Trou du Diable – Wabasso. Voici les images de la soirée prises par Adrien Le Toux et Joé »Weller » Lacerte.
Je me confesse, j’ai découvert Antoine Corriveau il y a peu de temps. Malgré tout le bien que j’entendais à son sujet, je n’avais pas encore pris le temps de découvrir sa musique. J’arrivais donc à la Taverne avec l’esprit ouvert, prête à toute éventualité.
Il y a de ces soirées où l’on se sent privilégié d’être à un endroit. Une impression que rien n’existe outre ce que l’on a devant nos yeux. Une bulle se crée. C’est le sentiment que j’ai eu vendredi dernier, en compagnie d’Antoine Corriveau et de ses musiciens.
Tout d’abord, la talentueuse Marianne Houle, qui habite son violoncelle (et tous les instruments auxquels elle joue) et signe la musique entière de la pièce Parfaite se retrouvant sur Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter. Elle a également collaboré aux arrangements et à plusieurs autres chansons de l’opus. S’ajoute ensuite Charles Duquette, maître des tambours dosant à merveille les rythmes doux, mais tout de même affirmés. C’est finalement François Zaïdan à la basse qui vient compléter la mélodie avec une cadence très lascive se mariant à merveille avec la guitare. Tous ces artistes de talent accompagnent Antoine Corriveau dans toute sa prestance mêlée de désinvolture.
Devant les quelques chanceux qui se sont retrouvés à St-Casimir, Corriveau a ouvert le bal avec Rendez-vous. D’emblée, on cerne la profondeur de sa voix, mais également celle de ces textes. C’est mélancolique et ça grafigne de par sa belle fragilité assumée. Je crois que ses propos et sa voix sont tellement en symbiose, ils sont au service l’un de l’autre.
L’auteur-compositeur-interprète est bien conscient de l’intensité de ses propos, ce qui l’amène à désamorcer un peu ceux-ci en entrecoupant les chansons de blagues et d’anecdotes, comme la fois où il s’est étouffé pendant Le nouveau vocabulaire devant Gilles Vigneault.
Lorsqu’ils ont interprété Deux animaux, j’ai perçu l’émotivité dans la voix d’Antoine Corriveau sur les notes plus hautes, ce qui était particulièrement touchant. C’est pour moi un des moments fort du spectacle. Parfaite surprend également de par ses allures de slam. Une mélodie très dramatique et un texte poétique qui m’évoque la peur d’aimer.
Même s’il n’y avait pas foule, les gens présents connaissaient sans aucun doute Antoine Corriveau et avaient envie de profiter au maximum de sa présence à St-Casimir. Par deux fois il est revenu pour jouer deux chansons, jusqu’à épuiser le répertoire des chansons que connaissaient les musiciens.
J’ai eu de la difficulté à décrire l’effet que peut avoir l’artiste quand on assiste à son spectacle autant que lorsqu’on écoute ses albums. Ça s’immisce à l’intérieur et ça ne veut pas te quitter. Cependant, il faut être prêt à se laisser emporter dans la profondeur et être dans un état d’esprit propice.
Il est possible de le voir bientôt à Waterlop, Chicoutimi et Lavaltrie.
Crédit photo : Jacques Boivin
Vendredi dernier, le 31 mars, je suis allé prendre des clichés de la soirée rock au Bistro Côté-Sud de Bécancour. Nos amis de Rouge Pompier étaient en spectacle avec Frank Custeau et Noé Talbot.
20 ans. 20ans que Les Cowboys Fringants nagent sur la vague du succès. 20 ans qu’ils accumulent les réussites musicales, qu’ils parlent d’amour, de revendications, d’humanité, de peines de cœur et d’aventures entre la 131 nord et les battures de St-Fulgence. 20 ans qu’ils multiplient les ventes et que la fidélisation des fans s’installe.
C’est par le fait même une salle complète qui les accueillait le 24 mars dernier à la Taverne de St-Casimir. Elle était en feu d’ailleurs cette Taverne. Il faut dire que c’est l’endroit parfait pour assister à un spectacle des Cowboys, l’ambiance va de pair avec l’énergie du groupe et la bière de micro-brasserie offerte sur place. On a toujours l’impression d’aller faire la fête en leur compagnie quand on assiste à un de leur show. À propos de ladite salle complète, on comptait parmi celle-ci un autobus entier directement venu de l’Assomption, ce que les Cowboys Fringants ne manquèrent pas de mentionner.
Ils ont commencé avec la chanson Bye Bye Lou, ce qui lança la soirée en force. Ensuite, ils ont alterné entre des chansons de leur 9e et plus récent album Octobre et ceux des anciens, comme à leurs habitudes. On a même eu le droit à un medley de vielles chansons qu’ils n’ont pas coutume de faire en spectacle. Ils ont dédié quelques chansons ici et là à des fans présents dans la salle. C’était par la même occasion l’anniversaire de deux d’entre eux qui sont monté sur la scène le temps de prendre une bière avec le groupe.
Pour ceux qui les ont déjà vu en spectacle, les Cowboys se prennent rarement au sérieux et bifurquent très souvent de leur programmation. Ce soir-là, ils se sont laissé aller dans une sélection de classiques tels que : A horse with no name (America) , Juste pour voir le monde (La chicane), On jase de toi (Noir silence) et à la demande spéciale du public I lost my baby du grand Jean Leloup. Lorsqu’il fut le tour de la tant attendue Marine Marchande, une jeune fille du public est venue sur scène pour interpréter la voix féminine de ladite chanson en compagnie de Karl Tremblay (chanteur).
On peut ajouter à la liste des moments forts de la soirée, la pluie d’avions en papier que le public s’est mis à lancer lorsqu’ils ont joué l’inévitable chansons Les étoiles filantes. Elle est toujours très appréciée du public et on pourrait croire qu’il a envie d’en mettre plein la vue au groupe lorsqu’il l’interprète. Que cela soit avec des briquets, des feux de Bengale ou encore une fois tel que mentionné, un averse d’avion.
Ce n’est pas nouveau, Les Cowboys Fringants ont toujours prôné une idéologie verte et depuis 2006 ils ont une fondation avec laquelle ils mettent leur musique au service de l’environnement. À chaque billet de spectacle acheté, 1$ est amassé pour la plantation d’arbres. « Merci d’être avec nous pour cette aventure environnementale et non gouvernementale », affirma Jérôme Dupras (bassiste).
Merci à vous les Cowboys de si bien marquer la culture québécoise. Merci de nous faire passer de si belles soirées, parce que d’aller vous voir en spectacle c’est un peu comme rentrer à la maison après un moment d’absence, on sait que ça sera réconfortant et qu’on passera du temps de qualité.
«Trois-Rivières, c’est la ville oú j’ai le plus joué (…) pis j’aime ça les gros bâteaux », lance Safia Nolin après avoir entamé le spectacle avec La laideur et Acide. Vous aurez compris qu’on a eu droit, tout au long de la soirée, à une Safia sans filtre, au naturel et qui n’a pas arrêter de rire entre les chansons. Elle et son acolyte Joseph nous ont offert un spectacle qui transpirait l’authenticité.
Après avoir tenté de faire des liens avec l’émission Décor ta vie (ne cherchez pas à comprendre), elle enchaîne avec Si seulement et La valse à l’envers. Le décor est magique et Safia a l’air de s’amuser, autant que nous, du fait qu’on soit dans une église. À partir de ce moment-là, tous les problèmes de la vie sont restés derrière et on étaient pendus à ses lèvres, les oreilles grandes ouvertes.
Il semblerait qu’elle fait habituellement un bout de spectacle avec un micro spécial, face-à-face avec Joseph, pour 3 chansons seulement, mais là « j’ai décidé il y a genre 25 secondes qu’on allait faire le reste du show comme ça », lance-t-elle. Finalement, ils auront utilisé ce micro pour 5 chansons. Je n’ai jamais entendu un tel silence, dans une salle pleine, pendant un bon 25 minutes. Le micro faisait en sorte que le son était moins fort alors il fallait porter une attention plus assidue qu’à l’habitude. Elle-même a semblé surprise et contente que les gens aient été si silencieux et qu’ils aient laissé place à ce moment féerique.
C’est donc dans cette ambiance douce et calme qu’elle a enchaîné Le goût du ciment et Technicolor avant de nous gâter les oreilles avec des chansons de son album Reprises Vol.1. Nous avons eu droit à Calvaire, D’amour ou d’amitié et Loader comme un gun. On a l’habitude de chanter à tue-tête ce genre de chansons et j’avoue avoir été complètement déstabilisé de voir la salle aussi silencieuse.
J’imagine qu’elle ne peut pas faire un spectacle sans parler de Céline, mais la c’était spécial parce que le 30 mars c’est l’anniversaire de Céline Dion. « Fuck, vive Céline », s’est écrié Safia, « mais si c’était mon amie, je lui dirait: Céline, tu ne peux pas toujours chanter (…) c’est malaisant » en parlant entre autres de son entrevue à une grosse émission américaine avec Gwen Stefani pour The Voice.
Après ce bref intermède sur son idole, elle interprète la première chanson de l’album, Les excuses pour poursuivre avec une nouvelle chanson. Elle n’a pas de nom, mais elle est pleine d’émotions, comme tout ce que fait Safia d’ailleurs. « Ça parle d’être triste, pour faire changement (…) et elle a été écrite en décembre ». Cette nouvelle pièce est un vrai bijou. Elle a presque réussi à me faire pleurer tellement c’était beau.
Après Ce matin, elle nous annonce que c’est le rappel et elle ne sortira pas pour revenir parce qu’elle n’aime pas le concept. Joseph en ajoute, tout en riant, en disant que « c’est parce que son répertoire est limité et que c’est pour ça que le spectacle s’arrête après les deux prochaines chansons ». Après un bon cinq minutes de conversation un peu décousue, mais tellement drôle et attachant, Safia a nous fait ses »plus grands succès » Igloo et Noël Partout, sur laquelle Joseph nous montre une nouvelle facette de son talent en accompagnant vocalement Safia.
C’était un spectacle sans artifices avec juste du vrai et que du talent. Un spectacle qui fait du bien et qui est, somme toute, difficile à décrire parce que cette fille est unique en son genre.