Samedi le 21 mai dernier, j’effectuais ma première visite à la salle de spectacle L’Grenier du Magasin général Le Brun à Maskinongé pour voir Dawn Tyler Watson et le Ben Racine Band. Quel bel endroit et quel beau décor, des antiquités partout, ça nous a mis dans l’ambiance pour un excellent spectacle de blues. C’est Ben Racine à la guitare et voix qui a ouvert ce qui sera un gros party avec ses fidèles acolytes, Little Franky Thiffault (saxophone), Mathieu Mousseau (saxophone ténor), François Dubé (basse), Nicky Estor (batterie), John Sadowy (clavier) avec les pièces Baby Don’t Do It et It’s My Life. Avec sa voix puissante et son jeu de guitare énergique, Ben a fait réagir le public instantanément. Puis, la grande dame du blues, Dawn Tyler Watson, monta sur scène et nous présenta des pièces tirées de son tout nouveau CD Jawbreaker sorti le 20 mai dernier. Quelle voix elle a cette Madame Watson et quelle chimie il y avait avec les musiciens du Ben Racine Band qui en passant ont participé à l’enregistrement de son CD. Une première partie de spectacle où ça a groové, bluesé et où on a tapé du pied et des mains surtout avec les chansons Seven Long Days, Can’t Nobody But God, A Little Bit More, Son Of A Gun et GreenBacks. On a même eu droit à un invité surprise, le jeune John ‘The Stickman’ Muggianu âgé de 12 ans qui a remplacé Nicky Estor à la batterie le temps d’une toune. Wow! quel talent il a, ça promet!
Une courte pause le temps de reprendre notre souffle et de se réhydrater un peu et c’est reparti… En alternance, Ben et Dawn interpréteront leur matériel respectif et la fête reprend de plus belle surtout avec Southbound Girl et Smoked Meat qui nous ont fait danser. Puis à un autre niveau d’émotion avec l’interprétation de la pièce gospel Shine On par Dawn Tyler Watson qui lui a mérité un tonnerre d’applaudissements. En rappel, on a eu droit à la populaire Some Kind of Wonderful que le public a chanté en chœur.
Que du bon temps! le son était parfait, le personnel extrêmement courtois et sympathique, la salle avec son cachet unique, bref un endroit à revisité sans hésitation!
De retour dans la ville où tout a commencé pour eux, le groupe QW4RTZ se produisait à la salle J.-Antonio-Thompson le 12 mars 2016. Les spectateurs n’en étaient pas à leur première prestation du groupe, qui revient cet été au FestiVoix de Trois-Rivières le dimanche 26 juin à 19h sur la scène Bell Fibe, à la demande générale. En effet, ils ont demandé au public d’applaudir si ce n’était pas la première fois qu’il les voyait, et la foule était étonnamment bruyante à ce moment précis.
En première partie, un groupe de cinq jeunes de Trois-Rivières, Euphonie, reprenait quelques pièces a capella des groupes Mes Aieux, Clean Bandit et Bears of legend, qui seront également au FestiVoix de Trois-Rivières le 1erjuillet à 19h sur la scène Bell Fibe.
Même s’ils sont connus de tous dans le coin, leur spectacle commence par une présentation des quatre membres de la formation, soit Louis-Alexandre Beauchemin, Philippe C. Leboeuf, François ‘’Fa2’’ Dubé et François Pothier Bouchard. Chacun y va de ses performances vocales et par la suite, ils continuent sur un ton plus humoristique.« C’est quoi un groupe a capella pour vous? Quelque chose de puriste comme Il Divo? Un Barber Shop? Un groupe plus Jazz? Pentatonix? ». Après avoir fait l’éventail des possibilités, ils expliquent ce qu’eux font et comment ils le font en interprétant une des premières pièces qu’ils ont montées ensemble, Grace Kelly de Mika. Le public rit beaucoup, mais est aussi très impressionné des arrangements vocaux des quatre jeunes hommes.
S’en sont suivis les numéros qui m’ont le plus divertie durant le spectacle. Les nostalgiques dans la salle furent servis par le numéroboysbandreprenant les succès de Nsync’, Les Backstreet Boys, New kids on the block et plusieurs autres. Après avoir chanté quelques chansons plus récentes, ils sont revenus avec leur concept d’émission de cuisine. Derrière un comptoir, ils jouaient littéralement avec la nourriture, tout cela en chantant des pièces qui se voulaient « sexy ». C’était à la fois rafraîchissant et amusant de les regarder. Cela s’est conclu par l’entracte du spectacle.
Au retour, le divertissement n’était pas terminé. À chaque segment du spectacle, ils nous surprenaient avec une chanson originale en espagnol complètement farfelu, un Ave Maria remixé avec la chanson Crève mon sale de feu Crampe en masse, un mash-up de Disney ainsi que la chanson Alleluia de Leonard Cohen. La dernière était un souvenir des moments passé aux petits chanteurs de Trois-Rivières avec Labbé Thompson. Ils ont même tenté de faire chanter le public pour la dernière pièce, mais ce ne fût pas un grand succès. Au rappel, ils ont remercié le public avec le succès de Bruno Mars et Mark Ronson Uptown Funk.
Somme toute, Qw4rtz offre un spectacle qui fait passer par toutes les gammes d’émotions. Ce qui m’a le plus surpris, c’est à quel point j’ai ri durant le spectacle. Les quatre chanteurs sont attachants et talentueux, mais ils sont également vraiment très drôles. Je ne vais certainement pas manquer leur performance au Festivoix cet été.
Le 10 mai dernier, j’ai eu la chance de me rendre pour la première fois dans la toute nouvelle salle Satyre Cabaret-spectacles qui prend place dans l’ancien et mythique Maquisart. À quelques jours de l’ouverture officielle de la salle, Gabrielle Proulx y faisait le lancement de son EP Immoler les ombres.
La chanteuse trifluvienne a été accueillie sous les applaudissements majestueux d’un public déjà conquis. Sur scène, accompagnée par une armée de talentueux musiciens, dont l’artiste Siméon, Gabrielle Proulx est arrivée avec son micro orné de brillants, l’aire confiante et surtout très heureuse de pouvoir présenter ses chansons devant son public trifluvien.
Elle nous racontait, bien humblement, son parcours de vie qui l’a mené devant nous aujourd’hui. Il y a quelques années, elle a décidé de tout laisser derrière elle pour aller vivre son rêve à Montréal . Vous comprendrez que l’ambiance était au réjouissement dans la salle quand elle nous racontait avec tellement de fierté comment la pièce Florence, de Marcel Dubé, à été marquante dans son cheminement. Elle a même composé une chanson du même nom.
Alors que la fébrilité est à son comble, Gabrielle nous lance « moi je veux juste buzzer avec vous autres à soir », toujours sous les cris du public. Le meilleur moment du spectacle a, sans aucun doute, été lorsque le très talentueux guitariste Antoine Dufour s’est avancé pour jouer la pièce Immoler les ombres avec Gabrielle Proulx. Le spectacle s’est terminé avec la pièce Petite mort, qui voudrait faire référence à l’orgasme féminin… !
Jeudi le 19 mai 2016, j’étais convié à un tout nouveau concept de 5 à 7 à la salle Louis-Philippe Poisson de Trois-Rivières. En tête d’affiche, on a pu découvrir l’auteur-compositeur-multi-instrumentiste et réalisateur d’origine australienne maintenant établi à Montréal, Jay Atwill. Accompagné de Roman Munoz Bueno à la guitare-voix et de Sacha Daoud à la batterie-voix, c’est dans une ambiance des plus feutrée que le public, tout au long du spectacle, écoutera, appréciera, absorbera chaque note, chaque rythme de ce mariage entre le folk, le jazz-soul avec des nuances latines et blues.
Tout à fait gourmands, les spectateurs dégustaient des petites bouchées préparées par Le Temps d’une Pinte et sirotaient une bonne bière ou un verre de vin tout en savourant sa musique. Il nous a interprété entre autres Mind Talkin’, Rattle On, No Lifeguard, Speak Love que j’ai adorée, Invocation, Best Reflect, Fortune Teller et plusieurs autres excellentes pièces. Vraiment, la formule Apéro Cabaret est agréable et relaxante.
Je le sais, mon titre ne mérite pas un Prix Guy-Mongrain pour le jeu de mots de l’année 2016. Toutefois, il exprime tout ce que moi et Adrien, notre talentueux photographe, avons vécu vendredi dernier à la Shop du Trou du Diable – Wabasso. C’est simple : il s’agit de huit musiciens, dont le style est décrit soit comme « bluecrass », « folk-trash », ou « cajun-poutine ». Lors du spectacle, ces artistes ont démontré un talent pour amalgamer sons de l’Amérique profonde et du Québec avec une énergie, une folie et une candeur débordantes.
Dès qu’elle entonne la pièce « Titanic » en ouverture, la chanteuse principale Daphné Brissette a déjà les cheveux noyant sa face. Loin d’un naufrage, l’ambiance folle annonce plutôt une soirée électrisante ! Concernant les instruments, l’exotisme et le patrimoine québécois se marient. Par exemple, la chanteuse et musicienne Annie Carpentier gratte sa planche à linge à la cuillière tandis que JP Tremblay utilise une sorte de maraca et sa batterie. De son côté, le public de Shawinigan est considéré assez chaleureux par le groupe pour avoir le droit à des primeurs ! Il y a « Jachère », à propos de ce qu’on ne peut pas faire, et aussi « Toune de tour » (titre provisoire ?) avec son parfum de rock’n roll. Pour les paroles de cette nouveauté, je vais écouter le conseil du groupe : attendons que le prochain album sorte pour les obtenir… J’aurais bien voulu toutes les entendre, mais la richesse instrumentale camouflait malheureusement les mots à certaines occasions !
Au-delà de l’esprit qui semble un peu cabotin (je vous en parle un peu plus loin dans l’article, patience !), le groupe offre des mélodies hyper-accrocheuses avec parfois des paroles moins festives que l’ambiance sur place. « Breaker » et son petit air alterno parle d’une fille qui, « à vouloir que toute soit drette, [a tout fait] pour que ça pète. » Pour la pièce « Ronds-Points », on a le droit à un pont musical de type rock’n cajun avec de la boucane en sus. Paraît que la vidéo va sortir bientôt ! « Texas » évoque, malgré le titre, les joies de l’alcool et de la marijuana. Cette pièce semble être tout droit sorti de l’univers de Mononc’Serge et de Bernard Adamus ! La pièce « Fromage », pouvant être considérée comme leur chanson « prog », a des petits airs de tango, de rock, de blues et d’americana. Le pont musical, à son paroxysme, fait penser quelque peu à la version de « Mr. Piment » par Montreal Guitare Trio (MG3).
Le groupe, dont chaque membre est complémentaire, se démarque quand même par l’animation d’Érik Evans (chanteur et guitariste) et de Brissette. Ces deux boute-en-train s’assurent que les spectateurs fassent le train, tapent des mains ou dansent un set carré. Le rappel, incorporant la pièce « J’l’haïs », est surtout marqué par un gros pot-pourri de classiques radiophoniques reprises de manière insolente. Ce pot-pourri met en scène AC/DC, les BB, Michaël Jackson, la Compagnie Créole et les Beatles. Bon, désolé de nommer ces noms de catégorie triple A de l’alphabet Pierre Lapointe sur note site, temple de la musique émergente et alternative… Mais bon, avec Canailles, c’est carrément de l’appropriation ironique. Alors, on est quitte !
Canailles a mérité amplement son prix GAMIQ 2012 pour le spectacle de l’année. Ça paraît que le groupe a accumulé jusqu’à ce jour plus de 400 spectacles. Ce n’est pas toutes les formations qui peuvent être assez à l’aise en public pour combiner une œuvre musicale élaborée à une ambiance festive, voire désinvolte.
BONUS : parce que je suis agace, je suis heureux de vous annoncer que J’AI LA « SETLIST » QUI SENT BON LA BIÈRE ARTISANALE !!! Pour vous consoler : après quelques jours, l’odeur s’est complètement volatilisée… Sniiiiifffff !
La formation drummondvilloise Les Trois Accords était de passage au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières pour leur 5e tournée déjà. Le groupe est venu y présenter leur plus récent opus Joie d’être gai de même que leurs succès les plus connus.
On pouvait voir que le groupe avait réussi à rejoindre un auditoire très diversifié incluant tous groupes d’âge rassemblant enfants, adultes et ainés.
Étant le seul groupe à l’affiche pour cette soirée, Les Trois Accords se sont présentés sur scène dès le début du spectacle. Simon Proulx a ouvert le bal, seul, avec la pièce Des dauphins et des licornes pour ensuite terminer le tout avec l’ensemble du groupe. Suite à cette performance, les membres du groupe se sont ensuite rapprochés pour saluer la foule et ont ensuite quitté comme si le spectacle était terminé.
Leur retour sur la scène du théâtre pour le « rappel » s’est fait après les cris et les applaudissements chaleureux du public. Le groupe est revenu jouer les pièces Joie d’être gai et Loin d’ici et ont encore une fois quitté la scène de la même façon que la fois précédente.
C’est une fois de plus sous les applaudissements de la foule que Les Trois Accords ont à nouveau refoulé les planches du Théâtre du Cégep pour y enchainer bon nombre de leurs succès : Dans mon corps, Lucille, Je me touche dans le parc, Grand Champion International de course et bien d’autres. Vers le milieu du spectacle, une dizaine de spectateurs ont été invités sur scène pour chanter les refrains de la pièce Tout nu sur la plage.
Par la suite, les gars ont continué d’enchainer leurs chansons phares. Lorsqu’ils ne jouaient pas, les gars en profitaient pour raconter des blagues à l’auditoire.
Le spectacle s’est conclu par un véritable rappel. Ce sont les pièces Pièce de viande et Saskatchewan qui ont été choisies cette fois-ci. La dernière chanson s’est faite sans micro ni amplis et en chœur avec l’ensemble de la foule qui s’était déjà levée de son siège depuis un bon moment.
Au final, le groupe aura su rejoindre son public avec leur énergie, leur humour et leur talent musical. Une soirée qui a très certainement plu aux jeunes comme aux plus vieux. Un très bon spectacle dans l’ensemble !
Mercredi le 4 mai 2016 avait lieu le lancement de la programmation du Festival de Blues de Donnacona à la maison de la culture Georges-Hébert-Germain. Pour cette 11ième édition qui se tiendra du 11 au 14 août 2016 à Donnacona, monsieur Yannick Lambert, directeur de la programmation, a concocté 4 soirées d’excellent blues. Parmi les artistes à voir notons Sean Chambers Band (Tampa Bay, Floride 11 août), Albert Cummings (Boston, 12 août), Bob Margolin (Atlanta, Georgie, ancien guitariste de Muddy Waters) et Bob Corritore (Phoenix, Arizona, 13 août), Royal Southern Brotherhood (Nouvelle Orléans, Louisiane, 13 août) et JL Fulks (Boca Raton, Floride, 14 août) ainsi que plusieurs autres.
Le comité organisateur, sous la présidence de monsieur Pierre Soucy est composé de Yannick Lambert, Ginette Carrier, Jean Brière, Yves Fecteau, Pierre Lambert, Marco Trépanier, Gilles Boisvert, Nathalie Leblond, Michel Rochette et Michel Chevalier. Il faut aller sur le site www.donnaconablues.com pour voir la programmation complète et réserver votre laissez-passer pour le festival. Vous pouvez même camper sur le site du festival pour ne rien manquer.
Amateurs de blues, ne rater sous aucun prétexte cette 11ième édition car elle sera mémorable.