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  • [ALBUM] ESMERINE – « LOST VOICES »

    [ALBUM] ESMERINE – « LOST VOICES »

    La formation montréalaise Esmerine sera de passage au Cercle à Québec ce soir soir pour présenter les titres de son plus récent opus, intitulé Lost Voices, en nous offrant le privilège de le lancer à Québec avant de le faire à Montréal, le concert étant plutôt prévu pour demain soir dans la métropole. Le groupe a vu le jour en 2000 sous l’initiative de Bruce Cawdron, membre émérite de la formation postrock montréalaise par exellence, Godspeed You! Black Emperor et de Beckie Foon, qui multiplie les projets mais qui évolue généralement au sein de la formation soeur de Godspeed, Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band. Les premières parutions ont dû attendre 2003 et 2005 pour voir le jour, sur une étiquette fondée par le groupe pour gérer sa musique, Madrona. Elles ont toutes deux été enregistrées au Hotel 2 Tango de Montréal. Bien que c’eut été fort logique que ce soit le cas dès le début, ce n’est qu’à partir de leur troisième parution qu’Esmerine a publié leur musique sur l’étiquette Constellation Records qui abrite les deux formations nommées ci-haut et beaucoup d’autres projets similaires.

    L’arrivée sur Constellation marquait une nouvelle étape pour le groupe. Après une inactivité assez longue, les membres se consacrant plutôt aux projets parallèles, mais prennent toutefois le temps pour quelques concerts dont en 2009 sur l’invitation de Lhasa de Sela, qui souhaitait les voir ouvrir pour son groupe qui lançait alors son troisième et ultime album, la chanteuse ayant combattu le cancer durant sa confection s’est finalement éteinte dans les premières heures de l’année 2010. Ils décident de composer à nouveau dans la foulée des tristes évènements le résultat est paru en 2011 sous le titre La Lechuza, autour d’une série d’hommages à la défunte. On retrouve d’ailleurs comme nouveaux membres pour cette parution, outre la harpiste Sarah Pagé, Andrew Barr, membre des Barr Brothers et du groupe de Lhasa de Sela, ainsi qu’une collaboration avec le couple prodige: Sarah Neufeld (Arcade Fire) au violon et Colin Stetson au saxophone. L’album, enregistré avec Patrick Watson, qui couche d’ailleurs sa voix sur la pièce titre, Snow Day For Lhasa, et il a été mixé par Mark Lawson d’Arcade Fire, montrant à quel point la formation est bien intégrée dans la vie culturelle montréalaise.

    Le son d’Esmerine a grandement évolué au fil des ans, modifiant le dosage tout en retenant ses éléments primordiaux dans son giron. Leur musique a toujours été généralement instrumentale, mais les vocaux discrets ou les choeurs avaient parfois la part belle au détour d’une construction des longues pièces évolutives qu’on leur connaît. Sur Lost Voices, les vocaux sont à juste titre absents. Leur musique, toujours assez organique en tonalités, oscille entre la contemplation et le dynamisme. Les albums au début de leur catalogue avaient une plus grande place réservée aux sonorités post-rock et des éléments classiques analogues à ceux de la musique de chambre étaient présents en plus de certains moments plus folk-exotique ou encore indie rock.

    Si La Lechuza était une parution magnifique et sensible, à la fois forte et fragile, à l’image de la défunte Lhasa et de son animal emblématique, le hibou, le successeur immédiat, Dalmak, arrivé deux ans plus tard dans les bacs, est plutôt une oeuvre qui fait place à la noirceur et l’intensité, tout en gardant une grande beauté dans son déploiement. La formation a changé à nouveau avec le départ de Pagé et Barr et l’arrivée de nouveaux musiciens, notamment celle du batteur Jamie Thompson. Certaines ambiances sont plus anxiogènes et sombres alors que le groupe avait toujours gardé une dimension très lumineuse dans sa musique. Le mystère abonde et les sonorités folk turques sont intégrées au post-rock et à la musique de chambre avec brio. Un côté urbain, que la pochette du disque reflète bien, est ajouté à une musique qui avait généralement plus d’affinités avec la nature qu’avec la ville. Même ce changement de décor n’a pas atteint le coeur du groupe, toujours très organique, grâce à l’omniprésence de percussions mélodiques comme le marimba, qui créent un effet envoûtant et hypnotisant. Des titres plus longs et séparés en deux parties dont une très intense et rythmée occupaient l’attention plus que les titres basés sur les rythmes habituellement plus lents du groupe, qui donnaient l’effet de transitions plus que de pièces maîtresses, ainsi entourées.

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    Esmerine « Lost Voices » (CST116, Constellation, 2015)

    Dans le cas de Lost Voices, le groupe revient à la lumière, et à la nature, si on peut se fier à la magnifique illustration en couverture. L’album est plus court mais également plus concis, chaque titre ayant une personnalité propre, aucun ne servant de mise en bouche pour une pièce plus raffinée qui serait moins appréciée à froid. La contemplation est de mise encore une fois, car le souci du détail est manifeste même dans le plus grand dépouillement, et d’autant plus que l’instrumentation est souvent élémentaire, ce qui fait que chaque détail compte, jusqu’à l’utilisation des silences. La pièce d’introduction hausse l’intensité très tranquillement, au moyen des cordes qui viennent tranquillement appuyer la ligne mélodique subtile mise en place par les percussions. Lorsque la batterie embarque au milieu du premier titre, le paradigme change mais le fond demeure le même, la beauté est au rendez-vous partout où on regarde. Un moment intense et épique typique du post-rock vient s’installer au début du dernier tiers, pour rappeler la proximité avec Godspeed et TSMZMO&TLLB. Le second titre est un des plus réussis du groupe, avec un côté très cinématique. La batterie est plus appuyée et la mélodie davantage appuyée sur la guitare, rapportant une dimension rock à une base de musique de chambre. Les couches se superposent et l’efficacité croît à mesure que les mesures s’enchaînent. Il s’agit d’un des deux seuls titres qui laisse une place de choix à la batterie, les autres optant plutôt pour une percussion plus dépouillée et un rythme à l’arrière-plan par rapport à la mélodie. Sur le quatrième titre, on se trouve en présence d’une musique plus syncopée aux rythmiques multiples, qui donnent un effet math-rock fort apprécié sur une musique plus généralement conçue autour de ses éléments sonores et non autour de ses éléments rythmiques. Le début du titre peut rappeler The Redneck Manifesto ou, plus près d’ici, Avec Le Soleil Sortant de sa Bouche, leurs partenaires d’étiquette sur Constellation. La suite rapproche davantage le titre du catalogue postrock de l’étiquette et de Grails, une formation qui a développé des sonorités similaires à celles des tenors de l’étiquette mais en intégrant une dimension exotique et mystérieuse qui la rapproche justement d’Esmerine.

    Cette cinquième parution en quinze ans et la troisième depuis que le groupe a augmenté la cadence et changé d’étiquette, en 2011, est donc une réussite à plusieurs niveaux. À la fois capable de retenir les éléments gagnants, de brasser assez les cartes pour donner l’impression de raffinement et d’innovation puis de ralentir la cadence sans faire sombrer dans l’ennui, le disque Lost Voices est un petit bijou qui saura trouver une place dans vos oreilles peu importe la saison, mais qui semble préférable pour l’orée d’un jour de repos frais et ensoleillé. Le pendant visuel ayant toujours été très important, c’est en concert qu’il est plus aisé d’apprivoiser leur musique et de s’en amouracher, car ils ont l’habitude de faire des projections en direct à l’aide de matières organiques diverses et de rétroprojecteur, conservant le côté artisanal qu’on retrouve partout sur leurs disques, qui ne semblent pas avoir été produits à l’ère du numérique mais semblent plutôt flotter dans l’éternité. La dimension contemplative de leur musique prend tout son sens lorsqu’elle est accompagnée d’un surplus de beauté offert au regard,  pour compléter celle qui entre par les oreilles. Le concert de ce soir au Cercle devrait donner la chance aux néophytes de tomber sous le charme et de reconquérir les adeptes.

    ESMERINE – THE LOST VOICES
    disponible au Knock-Out à Québec (sur commande s’il n’est pas sur tablette – https://www.facebook.com/leknockoutlautredisquaire )
    disponible au Cercle ce soir ( https://www.facebook.com/events/447136068814329 )
    disponible sur internet en tout temps via Constellation ( http://cstrecords.com/cst116/ )

    François-Samuel Fortin

    11 novembre 2015
    Albums
    Constellation, Esmerine, Lost Voices, Montréal
  • [Spectacle] Milanku + C H R I S T + Cyanide Eyes

    [Spectacle] Milanku + C H R I S T + Cyanide Eyes

    Un line-up québécois, 3 ambiances très cohérentes, le spectacle post-rock de samedi dernier au scanner s’annonçait excellent. Effectivement Noise Insn’t noise ne s’est pas trompé en bookant le même soir Cyanide Eyes, C H R I S T et Milanku.

    Une ambiance pesante (et ce n’est pas négatif !) de post-rock était très présente au scanner. Je vous conseille d’aller faire un tour sur le bandcamp des groupes si vous ne les connaissez pas déjà, surtout Milanku, la tête d’affiche.

    C H R I S T – Crédit Photo: Catherine Bélanger-F
    C H R I S T – Crédit Photo: Catherine Bélanger-F
    C H R I S T – Crédit Photo: Catherine Bélanger-F
    C H R I S T – Crédit Photo: Catherine Bélanger-F
    C H R I S T – Crédit Photo: Catherine Bélanger-F
    Cyanide eyes – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Cyanide eyes – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Cyanide eyes – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Cyanide eyes – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    Milanku – Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    C H R I S T – Crédit Photo: Catherine Bélanger-F

    Catherine Bélanger-F

    10 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    C H R I S T, CHRIST, cyanide eyes, Milanku, Montréal, post-rock, quebec, Scanner, scène locale, spectale
  • [ALBUM] Lakes of Canada – « Transgressions »

    [ALBUM] Lakes of Canada – « Transgressions »

    Lakes of CanadaLe 16 octobre dernier, le groupe rock progressif montréalais Lakes of Canada, composé de Jake Smith, Sarah Morasse, Conor O’Neil, Tim Dobby et Greg Halpin,  sortait l’album Transgressions. Un album qui, à la première écoute, me semblait tout droit sorti d’une comédie musicale sombre, avec un style rock des années 80, mis à jour avec les styles et technologies d’aujourd’hui.

    Je dois vous dire qu’à la sortie d’un album, j’aime toujours y aller au « feeling » et ne pas me renseigner sur ce que je m’apprête à écouter. Dans ce cas-ci, j’ai eu une belle surprise en creusant dans les informations sur l’album après quelques écoutes. Tout un concept est rattaché à la démarche artistique de cet album. En effet, ce deuxième opus, écrit par Jake Smith, est inspiré du roman The Handmaid’s Tale que Jake a trouvé dans les choses de sa mère suite à son assassinat en 2010. Vous comprendrez donc que c’est sombre et théâtrale avec des thèmes comme la mort, la disparition et l’égalité.

    C’est un album de 12 pièces pour les curieux mélomanes et pour les créatifs qui veulent se laisser emporter dans un monde quasi fictif et sombre.

    *Ils seront en spectacle à La Shop du Trou du diable le 14 novembre prochain

    http://soundcloud.com/lakesofcanada/sets/transgressions-not-for

    Informations :

    L’album a été produit par Jace Lasek (The Besnard Lakes, Arcade Fire, Patrick Watson) au Studio Breakglass de Montréal

     

     

    Karina Tardif

    2 novembre 2015
    Albums
    Lakes of Canada, Montréal, progressif, rock, Transgressions
  • [ALBUM] Faudrait Faire la Vaisselle : Frenches et dégôut à Almos

    [ALBUM] Faudrait Faire la Vaisselle : Frenches et dégôut à Almos
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    crédit photo : Jean-Martin Gagnon

     

    Belle surprise musicale pour vous faire feeler l’automne comme il se doit : la sortie d’un premier opus, Frenches et dégout à Almos, par Faudrait Faire la Vaisselle, jeune trio folk montréalais.

    Je vous le dis tout de suite, ça vaut la peine de dépasser la première impression qu’on a en pesant sur « play », celle qui nous fait nous dire « bon un autre groupe folk pas propre, genre Adamus/Redneck, rien de nouveau ».

    Ça vaut la peine parce que plusieurs belles surprises sont offertes aux oreilles tout au long de l’album, à commencer par le talent manifeste des vocalistes. On se fait tour à tour bercer puis réveiller par des voix qui, tantôt graves et mélancoliques, tantôt criardes et déchirées (Kurt Cobain-style), racontent des petits moments de vécu dans lesquels on peine (pour le meilleur et pour le pire !) à ne pas se reconnaître.

    Les textes, un peu inégaux par moments, valent tout de même, sans l’ombre d’un doute, la peine qu’on leur porte attention. Pour autant qu’on ne se formalise pas des nombreux sacres, on appréciera très certainement la franchise qui émane de la poésie montréalo-rurale du trio.

    Autre élément d’originalité, l’usage d’un violoncelle (habilement) joué autant à l’archet qu’en mode pizzicato supplée à merveille à la trop habituelle contrebasse et meuble admirablement l’espace laissé vacant par les guitares et le banjo.

    On sortira peut-être essoufflé de certaines chansons un peu plus garochées comme « divorce ». Fort heureusement, il y a, pour balancer l’ensemble, des moments plus introspectifs comme « accro » ou « les autres » qui sont sans contredit, avec « lâche ta job », mes coups de cœur.

    L’album n’est définitivement pas fait pour ceux qui trippent chansons « vers d’oreille », mais vaut très certainement qu’on s’y arrête.

    Une belle découverte. On a hâte d’entendre et de voir la suite !

    Olivier P. St-Pierre

    20 octobre 2015
    Albums
    Alma, faudrait faire la vaisselle, folk, Frenches et dégout, Montréal
  • [ALBUM] Philémon Cimon – «Les femmes comme des montagnes»

     

    Philémon Cimon - Les femmes comme des montagnes (Audiogram)
    Philémon Cimon – Les femmes comme des montagnes (Audiogram)

    Il avait à peine 20 ans, Philémon, quand je l’ai entendu la première fois. C’était en 2004, à Québec, dans un projet-école chapeauté par le Théâtre Petit-Champlain. Si je me souviens bien, ses mots se précipitaient dans un phrasé rappelant celui de Jean Leloup. Sur scène, il avait l’air timide et à l’aise à la fois. Pudique et loquace. C’était charmant. Je devinais bien alors que sa plume censée, sensible et un peu absurde allait le mener quelque part. Mais j’étais loin de me douter que je recevrais son premier album d’aussi loin, d’une autre époque même, comme une vieille carte postale perdue.

    ! Viva Cuba Libre !

    C’est donc en 2009, alors qu’il était en voyage à La Havane, qu’il décida de rassembler quelques musiciens locaux et d’enregistrer Les sessions cubaines, album qui en a séduit plusieurs grâce à ses bouleversantes chansons d’amour (Et pourquoi pas mourir ensemble, Vaincre l’automne) et son extraordinaire authenticité. Puis à l’hiver 2014 paraît  L’été, album enregistré à Montréal, sur lequel l’auteur-compositeur-interprète nous offre un mélange de ballades tendres et/ou déchirantes (Je veux de la lumière, Chose étrange) et de délicieuses pièces pop-rock (Soleil blanc, Au cinéma), parfois même un tantinet 60’s (Julie July, Moi j’ai confiance).

    Pour clore ce cycle de création entamé à Cuba, il nous présente maintenant l’excellent Les femmes comme des montagnes. Enregistré à La Havane, cette fois avec ses complices québécois (Philippe Brault à la basse, Nicolas Basque à la guitare, David Payant à la batterie et aux percussions), son cousin Papacho au piano et les potes du Conjunto Chappottín (qui se sont pointés à la dernière minute), ce troisième album se veut l’amalgame des dernières années de voyage, d’écriture et de collaborations musicales. Si on sent parfois bien les couleurs cubaines, notamment grâce aux trompettes et aux longues phrases du piano (toutes sublimes sur Je t’ai jeté un sort), ce sont nettement les sonorités pop-franco orchestrales des années 70 qui dominent (Des montagnes, La musique, Maudit). Même qu’on a l’impression que l’auteur s’en confesse sur la très accrocheuse Vieille blonde…

    J’ai revu la rue Des Chênes ma vieille blonde

    J’ai fait un Joe Dassin de moi ma vieille blonde

    J’avais les yeux fripés de larmes ma vieille blonde

    J’ai fait un Joe Dassin de moi ma vieille blonde

    Et au-dessus de tout, ce qui lie ces trois albums, c’est la douce voix de Philémon, atypique certes, mais troublante de sincérité et toujours juste dans l’émotion, qu’elle caresse ou qu’elle écorche. Ce sont aussi ses textes, merveilleusement poétiques, libres, charnels et inspirés. D’ailleurs, avant d’écouter, je vous recommande de feuilleter le livret qui, tel un recueil de poésie, est agréable à lire, de la citation de Cervantès aux crédits et remerciements.

    Mes coups de cœur : Des Montagnes (fabuleuse chanson qui est, à mon avis, le climax des trois albums, tant pour le texte que la musique), le petit groove funky et le solo de guitare de La musique, les amours perdues de Sur la ville et la pièce Des morts et des autos, dont le texte sombre contraste avec la musique langoureuse de slow de fin de soirée qui le porte. Mention spéciale aux arrangements de cordes et de trompettes du talentueux Guido del Fabbro qui sont tout simplement parfaits!

    Lancement d’album à Rouyn-Noranda
    VENDREDI 4 SEPTEMBRE – 19h
    CABARET DE LA DERNIÈRE CHANCE

    Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue
    Entrée gratuite

    Lancement d’album à Montréal
    MARDI 8 SEPTEMBRE – LE NATIONAL – 19h

    Entrée gratuite avec preuve d’achat de l’album
    Albums en vente sur place

    Pour plus d’infos : http://philemonchante.com/nouvelles.php

    [bandcamp width=100% height=120 album=3543522604 size=large bgcol=ffffff linkcol=f171a2 tracklist=false artwork=small track=3788369696]

    Julie Fradette

    4 septembre 2015
    Albums
    Audiogram, Cuba, Joe Dassin, Montréal, philémon cimon, Philippe Brault
  • De nombreux artistes de Québec au POUZZA FEST!

    De nombreux artistes de Québec au POUZZA FEST!

    affiche pouzza

    Le festival punk de Montréal, le Pouzza Fest (5e du nom), aura lieu ce week-end dans la Métropole. En plus des têtes d’affiche (Municipal Waste, 88 Fingers Louie et Joey Cape), vous pourrez y voir les groupes de Québec A Tree At Last, The Carringtons, Fullcount, Hate It Too, Jo Bergeron, Strange & Distrubing, Get The Shot, Rogue River, Panic Attack, Alie Sin, Scare! et One Flight Down.

    Le Pouzza envahit depuis cinq ans les lieux de diffusion du centre-ville de Montréal avec son punk déjanté et son ambiance festive. De nombreux magazines papier et Web ont inclus le Pouzza dans leur liste d’incontournables à l’échelle nord-américaine, et ce, avec raison. Tous les amateurs du genre en parlent comme une expérience à vivre. Punk de coeur et d’esprit.

    Le laissez-passer pour toute la fin de semaine (du 15 au 17) coûte 80 $, le billet quotidien vous allègera de 40 $.

    Pour voir la programmation complète, c’est par ici!

    Pour acheter vos billets, c’est par là!

    Jacques Boivin

    11 mai 2015
    Nouvelles
    Montréal, Pouzza Fest, Quartier des spectacles
  • Spectacle – Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, 12 juin 2013

    Soirée fort remplie hier soir dans un Métropolis bondé, qui accueillait la douzaine de membres d’Edward Sharpe & The Magnetic Zeros, venus nous interpréter leurs chansons folk-pop follement amoureuses de la vie.

    J’ai dit sur ce blogue que le leader des Zéros, Alex Ebert, était parfois paresseux, ce qui provoquait certaines inégalités dans les chansons du groupe. Hier soir, une bonne partie de sa bande et lui-même ont décidé de jouer deux fois.

    Voyez-vous, le spectacle s’est ouvert avec Family Room, un projet comptant de nombreux membres du groupe. L’atmosphère était relaxe, les principaux membres du projet étant assis sur un sofa qui semblait tout droit sorti de chez Emmaüs. La salle, remplie à moitié, écoutait religieusement les chansons du groupe auxquelles s’est greffée une chanson du nouvel album des Magnetic Zeros, que les membres du groupe prétendaient ne pas connaître suffisamment pour l’inscrire au programme régulier. Ils ont joué quoi? Six? Sept pièces? En tout cas, elles ont toutes été chaudement accueillies.

    Vint ensuite la vraie première partie, Reign Wolf, de son vrai nom Jordan Cook, qui donne dans un blues-rock sale qu’on aurait vu sans problème en première partie de Jack White ou des Black Keys. Ceux qui ne le connaissaient pas, comme moi, ont été agréablement surpris et ont beaucoup apprécié le Canadien, surtout lorsqu’il a repris The Chain, de Fleetwood Mac. Il faut tout de même signaler la petite différence entre la première partie, très rock, très lourde, très sale, et la tête d’affiche, tout en douceur et en subtilité. Retenez toutefois le nom Reign Wolf… on va en entendre parler!

    Il était près de 22 heures lorsque Alex Ebert, toujours habillé comme ma chienne, mais confortable, Jade Castrinos, toujours aussi belle et naturelle (ce ne sont même pas ses plus grandes qualités, imaginez!), ainsi que les quelques dix autres membres des Magnetic Zeros ont fait leur entrée sous les acclamations d’une foule joyeuse et festive, prête à en prendre plein la gueule. 40 Day Dream commence. On est en terrain conquis, tout le monde chante en choeur, y compris votre humble serviteur, les deux pieds sur le parterre (moi qui suis un habitué du balcon pour *voir* le show et vous en parler plutôt que de le *vivre*), mais les mains haut dans les airs et la voix pleine d’entrain. Tout le monde lévite déjà. Le show ne fait que commencer.

    Tout de suite après, on enchaîne avec Man on Fire, ma chanson préférée de 2012, qui montre tout le talent d’auteur-compositeur d’Alex Ebert ainsi que la grande cohésion qui caractérise ce groupe. Ils sont douze, mais ils ne font jamais autant un que lorsqu’ils jouent leurs plus belles chansons. Oui, j’ai versé une larme.

    Les plus belles chansons du groupe se sont succédé l’une à l’autre. Janglin’, I Love My God (où chacun a pu chanter son couplet), Child (une autre des belles chansons du groupe, chantée par Christian Letts, guitariste dont la voix, résolument country, ressemble beaucoup à celle de Patrick Norman – c’est un compliment, en passant), Carry On (occasion parfaite de se coller en groupe), Truth, ainsi que plusieurs autres, y compris le premier simple du prochain album, la très jolie Better Days, qui montre très bien l’évolution du groupe depuis 2009.

    Le show comptait peu de temps morts (qui nous donnaient à peine le temps de reprendre notre souffle) et les artistes ont été généreux (le spectacle a duré près de deux heures, sans compter les quelques 30 minutes sur le sofa à l’ouverture). On ressentait le plaisir que cette bande d’amis avait de jouer de la bonne musique ensemble et ce plaisir était contagieux. Peu d’artistes ou de groupes dégagent une telle sincérité en spectacle, mais ceux qui le font donnent souvent les meilleurs spectacles sans avoir besoin d’effets spéciaux ou de feux d’artifices pour attirer l’attention. Parfois, il ne suffisait que la voix  puissante de la toute menue Jade Castrinos pour entrer dans une sorte de transe, d’autres fois, c’étaient plutôt les cuivres ou les percussions qui remplissaient la salle de toutes sortes de couleurs.

    C’est ainsi qu’on n’a pas vu le temps passer et que nous avons tous été surpris d’entendre les premières notes de Home, le grand succès du groupe. Le parterre au complet s’est mis à sautiller, à danser, à chanter comme si l’avenir de la planète en dépendait. J’ai vu de nombreux spectacles au Métropolis et j’ai rarement été témoin d’une aussi belle énergie. Et quel bonheur! La vague de câlins, vous! Tout ça à cause d’une invitation de Jade Castrinos!

    Après un Om Nashi Me dément, les lumières du Métropolis se sont allumées. Il n’y aura pas de rappel. Ce n’est pas grave. Tout le monde a eu sa toune. Tout le monde a célébré la grand-messe d’Edward Sharpe. Pendant plus de deux heures, nous étions 2250 membres des Magnetic Zeros.

    Une maudite belle soirée, je vous le jure.

    Des photos suivront.

    Jacques Boivin

    13 juin 2013
    Spectacles
    12 juin 2013, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, Métropolis, Montréal, Reign Wolf, Spectacle
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