J’ai reçu Denis Massé du groupe Les Tireux d’roches et j’ai fait jouer de la bien bonne musique le 6 décembre dernier. À écouter:
J’ai reçu Denis Massé du groupe Les Tireux d’roches et j’ai fait jouer de la bien bonne musique le 6 décembre dernier. À écouter:
Trame sonore en lisant l’article:
Il pleut dehors. Le ciel se noircit. On est en route vers Grand-Mère. Il est 16h00. On est une centaine à être venu passer notre fin d’après-midi du 5 novembre dans la magnifique salle de la Maison de la culture Francis-Brisson, qui semblerait-il a déjà été un gymnase. Difficile à croire.
Jean-Michel Blais est seul sur scène avec le piano à queue. En octobre 2016, il a fait paraître l’album II; album qui s’est vite retrouvé dans des palmarès musicaux à travers le monde. Si bien que jusqu’en mai 2018, il se promènera sur les scènes de la France et du Canada, entre autres, pour faire des dizaines de représentations.
Dès qu’il pose les doigts sur son piano, c’est de la pure poésie pour les oreilles. On est loin d’un concert de musique classique, rassurez-vous. Jean-Michel est le pianiste d’une nouvelle génération, à mon avis. À plusieurs reprises, entre les pièces, il nous présente sa démarche, ce qui est fort apprécié. Ça aide à se faire sa propre idée lorsqu’on sait, par exemple, que la pièce a été écrite en pensant à une histoire d’amour ou encore qu’une autre pièce a été le fruit d’un défi personnel qu’il s’est lancé de répéter toujours la même note au travers des autres.
Il prend le micro quelques fois, tout en douceur, pour nous présenter les pièces, mais aussi pour remercier le public à plusieurs reprises. Le remercier d’être là, mais surtout d’être aussi attentif; pas juste silencieux, mais attentif, ce n’est pas pareil. On gobe chacune des notes, les yeux rivés sur ses doigts en se demandant quelle surprise nous attend. On a d’ailleurs eu droit à des nouvelles pièces qui seront peut-être sur un prochain album à venir, mais je dois vous avouer que ce qui m’a le plus marqué, c’est lorsqu’il s’est levé pour pincer les cordes à l’intérieur du couvercle du piano. Peut-être que je ne m’y connais pas dans le domaine du piano, mais je ne savais pas qu’on pouvait jouer avec les cordes comme on joue de la guitare. Vous auriez dû me voir pendant plus d’une minute, la bouche ouverte à être ébahi par ce que je voyais sur scène.
Ce génie de la musique et une coupe de vin à la main en fin d’après-midi de journée électorale, c’est exactement ce qu’il me fallait pour refaire le plein d’énergie et commencer la semaine du bon pied.
Il sera d’ailleurs en spectacle à Montréal le 18 novembre et à Québec le 30 novembre, ne manquez pas ça !
Texte de Stéphane Corriveau, collaborateur invité
Premièrement, la Taverne à Saint-Casimir est un de mes deux endroits préférés hors métropole pour voir un spectacle. Son hôte, Daniel Tessier, nous y accueille toujours comme si nous étions dans son salon. Superbe salle, ambiance intimiste, quelques centaines de personnes entassées. Vestige de vieux cinéma et de la salle des Chevaliers de Colomb.
À guichet fermé en quelques jours. Une multitude d’instruments, de sa vieille Gibson Les Paul 1953 à réaccorder aux deux chansons en passant par une multitude d’échantillonnages sortis tout droit de son portable. Pour les non-initiés, Daniel Lanois a travaillé avec, entre autres, U2 à la production des albums The Unforgetable Fire, The Joshua Tree et The Achtung Baby, mais aussi à la production d’albums pour Neil Young, Bob Dylan et Peter Gabriel. Une sommité en la matière.
À la surprise générale, Daniel commence sa soirée sur les premiers accords de Jolie Louise, pièce semi-autobiographique et premier succès de son tout premier album, Acadie, paru en 1989, enchaînant ensuite avec O Marie et Under The Stormy Sky. Trois pièces franglaises. La foule est conquise. Les chansons s’enchaînent à la file en toute simplicité. La soirée va bon train.
Daniel multiplie les interventions dans son plus beau français perdu depuis des lustres. Le gens apprécient l’effort.
Ring The Alarm se fait alors entendre. Chanson tirée de son projet Black Dub, solidement appuyée par la voix de Jim Wilson, son bassiste, et qu’il dédit aux femmes autochtones disparues au Canada.
Parmi la foule, plusieurs crient : « The Maker! », « The Messenger! », « Sometimes! ».
« On va toutes vous les faire », répond-il simplement.
Vient alors la partie plus expérimentale de son répertoire électronique tiré de son album Flesh and Machine paru en 2014.
Les gens autour de moi ont les yeux fermés, l’intensité est au rendez-vous.
Retour sur terre.
Daniel prend le micro pour annoncer sa prochaine chanson :
«The next song was written by my good friend Bono. He wrote the word, I’ve done the rest… » Les gens rient. On entend alors Fallen at your Feet tiré de l’album solo de Bono paru en 2000.
Devant la scène, première rangée au centre, une femme semble vraiment apprécier le spectacle, chantant la plupart des chansons.
Daniel la regarde : « Celle-ci est pour la plus belle femme du monde, Shirley. » La dame, visiblement de l’entourage de La Taverne, est euphorique. Il commence, à sa demande, Sometimes.
Une magnifique soirée. Sonorisation de qualité. Artistes généreux. La Taverne sait très bien faire les choses en grand.
Voici les photos de Yoan Beaudet.
Du 24 au 27 août dernier, le centre-ville de Trois-Rivières a mis ses beaux habits et est devenu complètement blues; ou plutôt TRès blues, devrais-je dire.
La programmation du festival Trois-Rivières en blues à l’Amphithéâtre et dans les restaurants et les bars était particulièrement alléchante cette année. Bien que Styx était la grande vedette de l’événement, notre équipe a tenté de capturer certains moments. Voici donc un bref résumé de notre fin de semaine.
Le 24 août dernier, la première partie du groupe mythique Styx a été présentée comme un groupe de rock abrasif avec des tonalités blues. En effet, The Damn Truth est un groupe qui déplace de l’air. J’ai assisté à un spectacle de qualité. Le groupe assumait un style authentique, porté par chacun des membres. Un style qui nous transportait en 1969, soit dans une époque synonyme de révolte, d’amour et de liberté. Tout d’abord, leur look faisait réellement Woodstock. Cheveux longs, chemises colorées et déboutonnées, jeans et velours. Autrement, leur énergie de scène révélait une passion pour cette époque qui semble les avoir influencés grandement. Le vécu dans la voix de Lee-La Baum rappelle celle de Janis et apportait la touche blues. Tandis que Tom Shemerr, guitariste et conjoint de Lee-la, promettait à la guitare. On a visiblement vu la complicité entre les deux musiciens lors du spectacle. Une complicité autre que musicale. On a ressenti le désir dans leurs rapprochements plus que rapprochés, qui à mon avis, n’étaient pas nécessaires. Tout comme les accessoires qu’ils ajoutaient à leur mise en scène comme l’éloge d’un signe de paix, l’allumage d’une tige d’encens et des changements dans leurs costumes. Le groupe était très solide et le serait encore plus sans ces artifices. Ils méritaient très bien leur place avec Styx. Je vous invite donc à écouter leur album Divilish Folk paru en 2016. (Marianne Chartier-Boulanger)
Jonny Lang était très attendu sur la scène de l’Amphithéâtre ce 26 août. Certains ont été déçus des nombreux moments qui semblaient être improvisés. Cela rendait parfois difficile de reconnaître ses chansons. D’autres ont applaudi son audace et son intensité tout au long du spectacle. Il faut tout de même se rendre à l’évidence de la chance qu’on a eu de l’avoir à Trois-Rivières puisque sa tournée se continue partout aux États-Unis et en Europe, sans toutefois revenir au Québec. Je vous invite donc à surveiller la sortie de son prochain album, Signs, le 8 septembre prochain.
En première partie de Jonny Lang, c’est le Danielle Nicole Band qui est venu réchauffer le public. Pour plusieurs, ce fut une belle découverte. L’excellente guitariste nous a charmés avec sa voix puissante et mature et avec la confiance qu’elle dégage sur scène.
Plus tôt dans la journée, notre photographe s’est rendu au restaurant le Coco Tango pour le spectacle de Riot en duo à 18h30. (Karina Tardif)
En plus des spectacles mentionnés ci-haut, il y avait de très intéressants artistes et groupes qui se sont produit du jeudi au dimanche tels que Simon Lacerte, Mavis Staples, Tess McQUade, Jamiah Roger, Sean Pinchin, Micheal Jerome Brown et Shawn McPherson, pour ne nommer que ceux-là.
Voici donc notre fin de semaine en images:
Écoutez Karina et Marianne vous parler de festivals, de critiques d’albums et vous faire découvrir des nouvelles pièces de groupes qu’on aime à Écoutedonc.ca !
En fin de semaine dernière, en même temps qu’Osheaga, Innu Nimaku et le Festivent où nous n’étions pas, un petit bijou de festival avait lieu près de Shawinigan et Hérouxville, dans un petit lopin de terre entouré d’arbres. J’avoue que la fin de semaine était peut-être pas idéale côté température (Allo La Grosse Lanterne qui a eu la fin de semaine parfaite!) mais les festivaliers ont su profiter du moment malgré tout!
J’arrivais de La Tuque et comme j’avais du temps devant moi, j’ai décidé d’aller faire un tour au Widewood parce que j’étais vraiment curieuse. Festival de la solidarité musicale, ça me parlait, et puis la programmation était fort intéressante. Ça commençait jeudi le 3 août avec quelques groupes dont Les Hôtesses d’Hilaire. Vendredi, on pouvait y voir, entre autres, Perséide, Fuudge et Violett Pi, pour ne nommer que ceux-là, mais il y avait plus de 20 groupes/artistes présents, en plus de l’improvisation musicale et autres folies festives.
Ce festival est organisé par le Regroupement pour la solidarité musicale en Mauricie (RSMM) depuis maintenant plus de 15 ans. Il sort totalement des sentiers battus avec son baptême en début de festivités, alors que chaque festivalier se voit attribué un nouveau nom qui sera tapé sur ses vêtements pour les trois prochains jours.
J’ai été présente samedi après-midi, alors que les activités battaient leur plein sur le site. En arrivant à l’accueil, soit un bureau orné d’affiches peintes à la main et des draps en »tie-dye », on me remet mon bracelet et je peux également lire les règlements du festival. Forts simples, on aime ça de même!
J’explore un peu les installations en place : terrain de fers (pour un tournoi qui a lieu dimanche), tente chill, magasin SCANDALE général (où on y vend plusieurs choses, dont le gobelet officiel de l’événement que je me procure), massages sur chaises, tresses, tattoos temporaires fait au henné et artisanat. Ça a vraiment des allures de petit village d’antan dans le bois.
Ce qui est exceptionnel aussi, c’est que le temps semble s’être arrêté le temps d’une fin de semaine. On sent une vibe très décontractée, voir déconnectée. Il y a des tentes un peu partout autour des scènes, on danse autour du feu, on boit de la bière du Trou du diable et on mange des sandwichs du bistro Citron et Tutu (qui est fait à l’intérieur d’un abri tempo), les enfants s’amusent dans le parc et les adultes jouent au haki. À travers ça, plein de prestations musicales variées.
Je suis arrivée sur la fin de l’impro musicale, qui invitait tous les chansonniers, gratteux de guit et autres instruments, à participer à la fête. Ensuite, sur la scène en bois munie d’un toit en bâches bleues, c’est Yan Boissoneault qui a prit le relais. Il est sorti vainqueur de la 18e édition des Mardis de la relève du Gambrinus et a depuis lancé un album qui s’intitule Pour l’amour de la terre et des saints d’esprits. C’est du folk-traditionnel-agricole, on y joue de la contrebasse, du violon, de la guitare, du banjo et tout cela accompagné de podorythmie. Il était également accompagné de Daniel Lemay qui se produisait juste après sur la scène principale, avec son frère, avec qui ils forment le duo Les Frères Lemay. Après à peine quelques notes de Yan et ses comparses, les gens se sont levés pour danser sous le ciel gris en espérant faire sortir le soleil un peu.
Ce qui m’a également fait bien rire lors de mon passage, c’est le concours de moustaches. Un dénommé Marcias Portelance se faisait un plaisir de raser tous les hommes présents ; sauf un certain jeune homme de 5p9 qui faisait partie du A.M.A. – Anti-mustache-Army qui se sauvait constamment du rasoir de Marcias. Dommage, car comme il l’a si bien dit » Je remplis mon rasoir d’électricité et d’amour pour vous raser ». Je n’ai malheureusement pas pu savoir si c’était Stephane Doyon, musicien des Portageux, qui avait remporté le titre du Grand pinch de l’année.
J’ai quitté alors que Les Frères Lemay commençait à jouer sur la scène qui accueillerait Peter Henry Phillips un peu plus tard, en me jurant que l’an prochain, j’allais vivre l’expérience au complet!
Après deux semaines de festivités, voici les coups de coeur de notre équipe de rédacteurs et photographes.
KARINA TARDIF – COORDONNATRICE ET RÉDACTRICE
Chaque année, j’attends avec impatience la portion des spectacles présentés en bars. Ce sont toujours, à mon avis, les prestations qui me surprennent le plus et cette année n’a pas fait exception. Mon coup de coeur est le spectacle de Geoffroy, qui a eu lieu le 1er juillet à l’Embuscade, et ce, pour plusieurs raisons. L’ambiance qu’il a amenée avec son décor de lettres lumineuses, son petit sourire en coin en permanence, l’écoute envers son public et ses excellents musiciens ont fait de cette soirée mon moment le plus mémorable du Festivoix. Ce que je ne vous ai pas dit, c’est qu’il m’a fait monter sur scène pour chanter et danser sur une chanson des Backstreet Boys… comment ne pas passer un bon moment ?! Pour lire l’article complet, c’est ICI.
CAROLINE FILION – RÉDACTRICE
La qualité des spectacles que j’ai eu la chance de voir durant le Festivoix m’a compliqué la tâche pour choisir mon coup de coeur du festival! J’ai finalement arrêté mon choix sur Antoine Corriveau, parce que depuis que je l’ai vu à La Taverne en mars dernier, j’ai écouté son album Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter en boucle. J’ai aussi écouté Les ombres longues depuis peu et je suis retombée en amour avec l’artiste. J’attendais donc son spectacle avec impatience et je n’ai pas été déçue du tout. Je l’ai également couvert donc on peut lire mon résumé dans la journée du 7 juillet mais ça valait la peine d’en reparler. Il a su me surprendre, m’émouvoir, me charmer, et me donner envie de le revoir pour découvrir un autre côté de lui, qu’il cache derrière ses longues mèches rebelles.
MARIANNE CHARTIER-BOULANGER – RÉDACTRICE
Ce que je retiens en tête du Festivoix 2017 n’est certainement pas Ti-cuir et sa voix de rockeur, mais bien Gab Paquet et le charme de son pad. Le premier vendredi du festival était sans aucun doute le plus festif à mes yeux. En effet, l’énergie d’un spectacle provient de la qualité artistique, mais aussi de la capacité d’écoute et d’ouverture du public. Le Zénob était rempli, les gens dansaient, buvaient et souriaient, mais surtout appréciaient. Le concept de Gab Paquet aux références clichées des années 80 est visiblement une grosse blague à laquelle nous ne sommes pas les seuls à avoir pris goût. Comme l’a dit ma collègue Caroline Filion, lui et ses musiciens, ont le don de nous faire décrocher. Pour lire l’article complet, c’est ICI.
DAVID FERRON – RÉDACTEUR
J’ai beaucoup hésité pour le choix définitif de mon Coup de cœur! Après mûre réflexion, j’ai choisi Proyecto Iré. Ce groupe, sans tomber dans la caricature ou dans l’incohérence, a réussi à incorporer danse, explications de la culture afro-cubaine et différents styles de musique (gospel, salsa, reggae, jazz, etc.). Je n’oublierai jamais le moment où Oscar Fuentes s’est mis à chanter Osain, ode au dieu de la nature dans la religion yoruba. La pluie s’est alors tue… Pour lire l’article complet, c’est ICI.
ADRIEN LE TOUX – PHOTOGRAPHE
Mon spectacle préféré a été celui de Yann Perreau, à la scène des Voix multiples, le 8 juillet. Pour lire l’article complet, c’est ICI.
YOAN BEAUDET – PHOTOGRAPHE
Ma photo coup de coeur c’est celle-ci. Pour avoir écouté beaucoup ces derniers temps en boucle du Billy Talent en live, je savais que ça n’allait pas être évident. Le chanteur a un physique fermé à peu près 95% du temps quand il s’exécute au micro, la figure cachée derrière celui-ci… Alors c’est cette photo, qui je pense, transmet le mieux l’énergie de cette soirée. Merci à l’équipe du Festivoix pou avoir su approcher leur troupe et en faire leur tête d’affiche pour l’édition 2017. Une combinaison plus que gagnante. Pour lire l’article complet, c’est ICI.
JEAN-FRANÇOIS DESPUTEAUX – PHOTOGRAPHE
Mon spectacle préféré a été le magnifique moment passé avec The Franklin Electric, le 7 juillet à la scène des Voix multiples. Pour lire l’article complet, c’est ICI.
PAULO RAMOS – SCÈNE LES VOIX JAZZ – 17 H 45
Ce spectacle est vraiment pour les purs amoureux de la musique brésilienne, surtout de bossa nova et de samba. Il ne fallait donc pas s’attendre à une reprise électro/musique traditionnelle brésilienne/jazz fusion de Beautiful People de Marilyn Manson, par exemple. Ramos et ses comparses ont enchanté, d’après les applaudissements nourris et les bons commentaires entendus, les quelque 200 personnes réunies. Le très beau temps, la terrasse et les symboles fleuris sur et accompagnants les tenues vestimentaires des musiciens donnaient vraiment une ambiance de détente et de convivialité. Par ses notes jazz au piano et sa voix chaude évoquant celle de Fabiola Toupin et d’Isabelle Pierre, Jessica Vigneault confirme l’ambiance de douce évasion tropicale. La section percussions, occupée par Fabrice Laurent à la batterie et par Daniel Bellegrade aux tambours, dynamise joliment les chansons, dont la plupart sont tirées des trois derniers albums de chansons originales du chanteur originaire de São Paulo. Ce dernier réussit à offrir un jeu de guitare combinant aisance et attitude détendue à la Henri Salvador. – David Ferron
WILL DRIVING WEST – SCÈNES VOIX LIBRES – 18H00
Will Driving West n’en était pas à sa première visite en sol mauricien, alors qu’en 2016 il était venus à la Maison de la culture ainsi qu’au Grenier du Magasin Général LeBrun (Il y sera justement de retour le 4 mai 2018). C’était par contre une découverte pour moi, alors que je n’avais entendu d’eux que la chanson Thieves tiré de leur album The Breakout sorti en 2010. C’est très doux comme musique, un beau pop/folk épuré et qui s’écoute affreusement bien. J’aime particulièrement la combinaison des voix d’Andréa Bélanger et de David Ratté qui se marient à merveille.
Plus récemment, ils ont sorti un album avec plusieurs reprises Grand Thief Music, dont Praise You de Fattboy Slim qu’ils ont jouée lors de leur prestation. C’est par contre l’album Fly, lancé en 2014, qui leur a permis de gagner une certaine popularité qui ne cesse de grandir depuis. Comme David l’a si bien dit par contre, en présentant une chanson qui traitait de jalousie « On vous remercie de nous avoir découvert même si on a fait aucun effort pour vous aider la dedans ». Cela peut également référer à leur carrière, car depuis qu’ils font de la musique, ils ne publicisent pas nécessairement leur art et produise beaucoup de matériel sans être tellement connu du grand public, alors qu’ils le mériteraient amplement.
Mention spéciale aux bicyclettes musicales qui finalement, après qu’on en ai parlé plusieurs fois, on complètement déconcentrées David Ratté dans deux de ses chansons lors du spectacle. Pour l’emplacement stratégique, on repassera. – Caroline Filion
YANN PERREAU – SCÈNE LES VOIX MULTIPLES – 19 H
Les spectateurs venus remplir bancs et gradins au Jardin des Ursulines étaient très heureux d’accueillir la bête de scène, voire même le « zoo au complet » (dixit le présentateur Stéphane Beaulac) qu’est Perreau. C’est plutôt en mode séducteur qu’il s’est présenté au milieu de la foule pour chanter Dance Me to the End of Love de Leonard Cohen, à la sauce Ayahuasca Waltz, paru sur son plus récent album Le fantastique des astres. À partir de la pièce suivante, Baby Boom, c’est l’enfilade de chansons tantôt entraînantes, tantôt touchantes tirées de l’album précédemment mentionné, mais aussi de quelque succès du reste de son répertoire, comme Le Président danse ; Acrobates de l’éternité ou La vie n’est pas qu’une salope.
La basse de François Plante, la guitare de Jean-Alexandre Beaudoin ainsi que la batterie de Maxime Bellavance apporte un son plus lourd, plus intense aux compositions plus pop de Perreau. Avec l’énergie folle de ce dernier et les effets d’éclairage, ça donne un aspect rock enlevant. Mentionnons également le travail du talentueux claviériste shawiniganais Gabriel Godbout-Castonguay, dont les arrangements sur son Moog évoquent parfois Kartwerk et même Benny Benassi lors d’un pont musical pendant J’aime les oiseaux.
Coiffé d’un chapeau et paré de lunettes au début du spectacle, l’auteur-compositeur-interprète de Berthierville, fort de près de 25 ans de carrière scénique, dévoile tout au long de sa prestation une personnalité artistique complexe et cohérente à la fois, pour pouvoir en fin de spectacle dévoiler ses yeux allumés remplis de vie. Ceux de quelques spectateurs, lors du rappel Beau comme on s’aime, se sont même mouillés… – David Ferron
VALAIRE – SCÈNE VOIX POPULAIRES – 20H30
On ne s’attendait peut-être pas à une telle combinaison, mais il reste que Valaire, en première partie de Michel Fugain et Pluribus, c’était complètement survolté. J’ai toujours un plaisir fou à voir les cinq gars se démener sur scène à jouer chacun plusieurs instruments, à danser, à faire participer la foule, tout en ayant du swag à n’en plus finir. Comme s’il n’y avait pas assez de coolness, Alan Prater, du groupe The Brooks, était leur invité pour la soirée. Il fait notamment la chanson (ma préféré du dernier album) By my Side avec eux.
La majorité des chansons étaient tiré de Oobopopop, le dernier opus du groupe sorti en 2016, qui lui permet de jouer un peu partout dans le monde. Ils ont terminé la soirée avec un Boogaloo bien senti « Juste pour te réchauffer pour ton petit Fugain » comme l’a si bien dit Luis au moment de nous quitter. – Caroline Filion
LAURENCE CASTERA – SCÈNE LES VOIX POP – 23 H
La dernière fin de soirée du Festivoix s’annonçait mouvementée avec une foule de bons spectacles sur plus de quatre scènes différentes. J’ai opté pour celui de Laurence Castera, curieuse de découvrir sur scène celui qui a sorti récemment son premier opus Le bruit des mots nous offrant un son très intéressant.
À mon sens, le lieu La P’tite Grenouille était loin d’être l’endroit idéal pour ce spectacle, comme la plupart des gens présents n’y étaient pas pour Laurence. Ainsi s’est créé une sorte de chaos sonore, mais j’imagine qu’il n’y en était pas à sa première fois dans ce type de contexte. Il a du fait même fait part, avant même sa première chanson, qu’il n’y était pas pour faire des reprises de chansons, mais bien ses compositions ce qu’il a dû réexpliquer à plusieurs reprises pendant la soirée.
Sa petite heure de performance, ne voulant pas trop étirer la sauce avec la foule agitée, a été brève, mais complète pour nous laisser absorber la variété des sonorités que nous procurent ses chansons. La guitare électrique plaquait des sons lourds qui encrait bien la musique dans l’espace. L’auteur-compositeur-interprète, qui semble s’inspirer beaucoup du groupe Thrice, offre un pop-rock ambiant assumé mêlé à des textes ressentis. Évidemment, il ne réinvente pas la roue, mais il se colle bien à son style et c’est ce qui lui permet d’aussi bien rendre son matériel. – Alicia Lemieux
QUALITÉ MOTEL – SCÈNE LES VOIX ÉMERGENTES – 23 H 30
À mon arrivée dans l’Embuscade bondée, j’ai d’abord ressenti un facteur humidex élevé par la chaleur des corps frénétiques qui dansaient aux sons électro-pop de Qualité Motel. Les gars (Valaire) qui avaient donné un show plus que festif quelques heures plus tôt (du moins, à en croire ma collègue Caroline). Ils ont a peine eu le temps de débarquer leur matériel, de se revêtir de leur plus belle tenue de dragons que l’Embuscade sautait déjà dans le tapis.
Qualité Motel, c’est aussi simple que le set de DJ qui m’accroche à tout coup. Cordés sur la même tables, les cinq gars offre tout simplement une set list des chansons les plus hors contextes que possible, mais réarrangées pour nous laisser les apprécier tout autrement. Je n’aurai du moins plus la même référence de la chanson Seul de Garou ou encore Libérer le trésor de Michel Rivard. Et ce n’est pas la fin du show qui les oblige à arrêter. À au moins quatre reprises j’ai cru qu’il s’agissait de la fin de leur performance alors qu’ils reprenaient à tout coup de plus belle avec plus d’énergie. – Alicia Lemieux