On a fait les fous à CFOU mercredi dernier. Bonne écoute de l’émission du 5 juillet sur les ondes du CFOU 89,1 FM.
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[FESTIVOIX] Compte rendu, 5 juillet 2017
LES SOEURS BOULAY – SCÈNE LES VOIX MULTIPLES – 19H
Mercredi à 19h, le site enchanteur des Ursulines accueillait Les Sœurs Boulay avec une audience complète.
La dernière fois que j’ai vu Les Sœurs Boulay en spectacle, elles étaient seules sur scène, ce qui rendait la prestation très authentique par rapport à leurs créations. Aujourd’hui, j’ai assisté à quelque chose de plus instrumentalisé et différent de ce qu’on a connu de ces fameuses sœurs. Pour moi, Les Sœurs Boulay ce sont des harmonies, deux guitares acoustiques et de la complicité. Bref, elles n’ont pas besoin d’artifice. Retrouver le duo féminin seul sur scène durant Mappemonde semblait charmer la foule qui faisait aller les paroles douces et vraies sur le bout de leurs lèvres, créant ainsi une jolie symbiose.
Elles et leur musiciens ont commencé avec Par le chignon du cou tirée de l’album, Le poids des confettis. Ils ont poursuivis sur cet élan du premier album avant de tomber dans les parties plus énergiques de leur dernier long jeu en fin de spectacle.
Il faut croire qu’elles ont toujours été adeptes de reprises pour nous en offrir trois ce soir-là, dont Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion. «Nous allons faire un cover d’une chanson ratée par son interprète originale et on a décidé de lui donner une deuxième chance» ont-elle déclaré en guise d’introduction à la reprise.
Le spectacle s’est terminé avec Un show de boucane et une foule qui en demandait encore. -Marianne Chartier-Boulanger
Ne manquez pas ce soir:
- Nomad’stones à la scène des voix libres
- Karim Ouellet à la scène des voix populaires
- Alex Nevsky à la scène des voix populaires
- Crabe à la scène des voix underground
Voici les photos de Yoan, Jean-François et Adrien :
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[FESTIVOIX] Compte rendu, 2 juillet 2017
Avant de faire une petite pause de deux jours, voici le résumé de notre soirée du 2 juillet.
MISSES SATCHMO – SCÈNE LES VOIX JAZZ – 17 H 45
Enfin, quelque chose d’inattendu et de magnifique s’est produit : le soleil s’est pointé à l’horizon! Blague à part, la bande de Misses Satchmo a également rajouté de la vitamine C dans la foule grâce à la bonne humeur et au dynamisme contagieux de ses membres, surtout celui de la chanteuse et trompettiste Lysandre Champagne, citoyenne de Saint-Élie-de-Caxton. Celle-ci n’hésite pas à faire des blagues ou à être gentiment insolente. Par exemple, elle explique que le leitmotiv de l’été, c’est d’être heureux « à chaque fois qu’il fait soleil » ou encore que le groupe entrait « dans un moment introspectif » pour les chansons Why Don’t You Do It Right (chantée originairement par Peggy Lee) ou Keepin’ out of Mischief Now (de Fats Waller et Andy Razaf), des pièces plus lentes. Si, sur disque, madame Champagne a une voix dans l’ensemble suave, sur scène, c’est toute une palette de tons et d’émotions qu’elle déploie. Par exemple, la surprenante reprise de Womanizer (chantée originairement par Britney Spears), inspirée de celle du Scott Bradlee’s Postmoderm Jukebox, lui permet de passer d’un ton convaincu à badin entre le refrain et le couplet.
Le quintet musical, que l’on soit amateur des classiques jazz américains ou non, a suffisamment de talent et de chimie pour susciter d’agréables moments. Ce talent se confirme tout au long du spectacle. L’exemple de Swing That Music, de Louis Armstrong, a suscité la joie chez la foule par la capacité des musiciens de jouer très rapidement. Une mention tout spéciale doit être faite envers les membres de la troupe de l’école de danse Très Swing qui sont venus, de manière spontanée, danser pendant le spectacle. « Ça upgrade » (dixit le batteur Marton Maderspach) un spectacle qui était déjà haut en couleur et rempli de pep. La venue de Misses Satchmo à Trois-Rivières conclut donc très bien la première semaine de la section des Voix Jazz du Festivoix. – David Ferron
CATHERINE LEDUC – SCÈNE LES VOIX LIBRES – 18 H
En 2014, Catherine Leduc, de Tricot Machine, se lançait dans un projet solo avec son premier album Rookie, qui a été sélectionnée au gala GAMIQ (Gala Alternatif de Musique Indépendante du Québec). Aujourd’hui, elle nous a présenté son deuxième opus, Un bras de distance avec le soleil , sur la scène des Voix libres du Festivoix. C’est avec sa chanson titre qu’elle a commencé le spectacle pour nous introduire à son nouveau projet. Elle a fait appel aussi à Rookie avec la pièce Polatouche en milieu de spectacle qui, selon moi, était la pièce se rapprochant le plus du style de Tricot Machine avec le xylophone et le mélodica. Par contre, il faut savoir que l’arrangement musical est totalement différent de ce qu’elle nous présentait avec son amoureux Mathieu Beaumont, qui l’accompagne encore au clavier. Il ne faut donc pas s’attendre à la frivolité de Tricot Machine, loin de là.
Originaire de la région, l’artiste trifluvienne était entourée de ses proches, qui étaient présents pour l’encourager. J’ai senti tout au long du spectacle qu’elle nous livrait et nous présentait ce qu’elle était capable de faire à elle seule et qu’elle ressentait le besoin de se dévoiler. La pièce Le temps séparé m’a particulièrement charmée en raison de sa puissance qui la faisait sortir du lot. Sans pour autant détonner du reste de ses chansons, cette pièce s’écartait de la douceur et du côté sombre caché de Catherine. « C’est pas mal le plus qu’on peut rocker », nous a-t-elle déclaré suite à son interprétation. C’est avec sa chanson Tes sommets sont mes montagnes, qu’elle juge longue et exploratoire, qu’elle nous a salués poliment et jovialement. – Marianne Chartier-Boulanger
LES DALES HAWERCHUK – SCÈNE VOIX POPULAIRE – 20 H 30
Ça faisait un bon moment que nous n’avions pas entendu parler des Dales Hawerchuk, alors qu’ils ont sorti un nouvel album en novembre 2016, Désavantage numérique. Il faut dire que les deux premiers albums, Les Dales Hawerchuk et Les Dales Hawerchuk2 sortis respectivement en 2005 et en 2008, ont vraiment frappé fort. Ils n’ont par contre pas perdu une miette de leur énergie et de leur rock bien ficelé du Lac-St-Jean. Je trouve même que c’est plus rough comme son sur le dernier. Olivier Langevin, musicien aux nombreux talents, membre de Galaxie et guitariste de Fred Fortin, collabore également au nouvel album du groupe. Les Dales Hawerchuk sont de tous les festivals cet été, dont le Festival d’été de Québec le 10 juillet prochain et le Festif! de Baie-St-Paul le 21 juillet, où nous serons présents également.
Hier, en première partie de Billy Talent, ils ont mis la table comme de vrais pros. Ce n’est pas rien de se retrouver devant une foule de 15 000 personnes. Nous avons eu droit autant à des chansons de Désavantage numérique qu’à des succès souvenirs comme la classique Les Dales Hawerchuk et celle qui me reste toujours en tête, À soir on sort! La foule avait également beaucoup de plaisir à revoir le groupe, qui lui avait visiblement manqué. Les frères Séguin et leurs comparses Charles Perron et Pierre Fortin ont donc relevé le mandat avec brio et nous ont donné le goût de les revoir durant l’été. – Caroline Filion
BILLY TALENT – SCÈNE VOIX POPULAIRES – 21 H 30
Le Festivoix avait misé gros sur le groupe canadien Billy Talent pour l’édition 2017, faisant d’eux la tête d’affiche. Ils sont arrivés avec leur décor assez impressionnant et prêts à donner un spectacle électrique et énergique. Le site du festival débordait de fervents amateurs de musique punk-rock, ce qu’on ne voit pas nécessairement très souvent au Festivoix. Ils ont donné un spectacle à la hauteur de leur réputation, et le chanteur, Benjamin Kowalewicz, en a profité pour honorer le public des quelques mots qu’il connaissait en français. Bien qu’ils aient sorti un album en 2016, ils ont plutôt fait une visite de leurs meilleurs succès des cinq albums qu’ils ont à leur actif. – Caroline Filion
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[FESTIVOIX] Compte rendu, 1er juillet 2017
PROYECTO IRÉ – SCÈNE DES VOIX JAZZ – 17H45
Ce groupe est l’initiative de deux de ses membres, soit celle du chanteur Oscar Fuentes et du pianiste Yoel Diaz. Ce projet artistique jazz afro-cubain, comprenant le danseur Juan Perdomo, a vite suscité l’adhésion de la foule. Cet enthousiasme a connu une apothéose durant la pièce Osain, chanson smooth jazz. Son titre évoque le dieu de la nature dans la religion yoruba, pratiquée originairement au Nigeria et qui s’est implantée lors des traites d’esclaves en Amérique centrale. À ce moment, la pluie battante s’est tue. Les pièces sont dans l’ensemble entraînantes et reflètent la richesse musicale du groupe : la très salsa Pa’ Mi Nganga ; la touche gospel dans Danza Ñáñiga du compositeur Chuco Valdes ; l’âme reggae dans Cuba, Jamaica. Ce groupe compte dans ses rangs, outre Fuentes et Diaz, d’autres musiciens de renom, comme la chanteuse et pianiste jazz multi-primée Neisy Wilson ainsi que le saxophoniste gagnant d’un prix Juno (meilleur enregistrement de jazz contemporain en 2013) Joel Miller. Outre la musique, mentionnons qu’avec les batas et congas, les explications de certains aspects de la culture cubaine et l’odeur impromptue de la fumée de gros cigare d’un spectateur, « on se [croyait] quasiment à Cuba », comme l’a si bien dit une auditrice. -David Ferron
ÉMILE BILODEAU – SCÈNE DES VOIX LIBRES – 18H
Émile Bilodeau, c’est LA révélation de l’année pour tout le monde qui l’entend ou le voit. C’est aussi la nouvelle icône de sa génération. La foule très jeune était debout à l’écouter parler de sa vie dans ses chansons comme dans les intermèdes. Sa blonde Roseline, dont il parle dans la chanson Rosie, ou ses chums de hockey dont il parle dans la chanson Hockey, c’est comme si c’était tous nos amis parce qu’il parle sans arrêt et nous fait sentir tellement à l’aise. On a le sentiment d’être à la bonne place au bon moment pendant tout son spectacle, tous debout à manger ses paroles et à attendre sa prochaine grimace. La foule populeuse connaissait pas mal toutes ses chansons qu’il nous a fait comme Amour de félin, Les poètes maudits, Ça va, America et la chanson qui l’a fait connaître J’en ai plein mon cass. -Karina Tardif
MORDICUS – SCÈNE DES VOIX POPULAIRES – 20H35
Après l’hymne national, rituel de la fête du Canada, les gars de Mordicus ont défoncé la scène. Ils en ont pris possession et l’ont habitée mieux que bien des artistes qui passent sur cette grande scène. Ils ont commencé avec Oh maman, de l’album Cri primal, pour enchaîner avec Cause à effet du plus récent, Edgar Allan Pop. Un accent de Chicoutimi, un look à la Mick Jagger et une énergie comme 1000 personnes, je ne sais pas ce qu’il faut de plus pour faire lever une foule qui est venue voir, rappelons-le, le spectacle des Trois accords qui suivait. Les gars avaient clairement des ressorts dans les pieds et étaient, selon, les vrais rockstars du Festivoix ! Après Amour révolution, la chanson thème du Festivoix, Miroir miroir et Weekend de fou, ils ont terminé de façon magistrale avec la balade rock Que tournent les vautours. – Karina Tardif
LES TROIS ACCORDS – SCÈNE DES VOIX POPULAIRES – 21H35
Fidèles à eux-mêmes, les succès et la coupe champignon dans le vent, Les Trois Accords ont pris d’assaut la scène des Voix populaires du Festivoix. Je ne sais pas comment ils choisissent les chansons qu’ils vont jouer, parce qu’ils ont fait des chansons de tous leurs albums en passant de Hawaienne, Vraiment beau et Loin d’ici du tout premier album sorti en 2003, à Joie d’être gai et St-Bruno du tout dernier paru en 2015. Juste avant Bamboula, ils se sont fait plaisir en jouant Pas capable d’arrêter (l’hymne de l’émission Les Appendices) en se remémorant la première fois qu’ils l’avaient jouée en spectacle à Trois-Rivières. Sans surprise et surtout au plus grand bonheur de la foule détrempée par la pluie, ils ont fini avec Saskatchewan. -Karina Tardif
GEOFFROY – SCÈNE DES VOIX ÉMERGENTES – 23H
C’est à l’embuscade que se déroulait le premier spectacle d’une tournée estivale qui s’annonce pour Geoffroy. Sacré espoir FEQ il y a quelques jours, on comprend pourquoi quand on écoute son album Coastline. C’est électro-ambiant et la voix chaude de Geoffroy est rajoutée à cela. En compagnie de Phil Creamer au synthétiseur, à la basse et à la voix également, et Alexandre Ouellette à la batterie, c’est complètement envoûtant. Nous avons eu droit à presque toutes les chansons de son dernier album, à ma plus grande joie. La version live de Got Me All Tired était tellement fantastique. Un piano-voix bien sentie, pour une finale intense et rythmée. Ça a demandé un peu de retenue à la jeune foule du bar, mais ça en valait clairement la peine. En pseudo-rappel (parce qu’on s’entend que de sortir d’une scène de 12X12 subtilement pour aller se »cacher » et revenir, c’est pas facile) il a fait You say, de son EP Soaked in Gold que j’aurais probablement dû plus écouter. Pour terminer, après nous avoir offert I’ll never break your heart des Backstreet Boys, il a conclu avec Sleeping on my own. On a eu droit à un rappel bonus d’une chanson car il avait trop de plaisir sur scène (et nous tout autant dans la foule!). Bref, si vous pouvez le voir durant l’été, courrez-y! – Caroline Filion
Voici les photos de nos photographes pour les spectacles de Proyecto Iré, Émile Bilodeau, Mordicus, Les Trois Accords, Pure Carrière et Geoffroy:
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[FESTIVOIX] Compte rendu, 30 juin 2017
HICHEM KHALFA QUARTET – SCÈNE DES VOIX JAZZ – 17H45
D’après les applaudissements nourris entre chaque morceau des quelque 160 personnes présentes, il semble que le Hichem Khalfa Quartet ait conquis les amateurs de jazz. Il faut dire que les Réminiscences, titre de son album né en raison des bouts de compositions assemblées et peaufinées du trompettiste et leader Hichem Khalfa, sont livrées de manière fort bien produite et avec talent. Loin de faire sa vedette, ce dernier se retirait parfois de la scène afin de laisser jouer ses comparses Jonathan Arseneau (basse), Dave Croteau (batterie) et Jérôme Beaulieu (clavier). Par ailleurs, ce dernier a offert tout un solo où les divers tempos, distorsions et nuances ont bluffés le public. Seul bémol : lors de la présentation de la très suave et onirique Kokiri, on entendait les gens sur la terrasse à coté discuter. J’avais carrément l’impression qu’une scène plus intimiste entre quatre murs aurait été davantage appropriée. Sinon, le plaisir éprouvé sur scène par les musiciens semble avoir été contagieux, puisque les commentaires du public ont été très positifs. – David Ferron
LIANA – SCÈNE DES VOIX LIBRES – 18H
L’auteure-compositrice-interprète R&B de Québec Liana avait une belle surprise pour les festivaliers trifluviens : un paquet de nouvelles chansons qui complétaient fort bien son EP Prime Time. Le public de tous âges a bien apprécié ces nouvelles chansons qui montrent le grand talent de la jeune femme, pour qui tout semble si facile. Le R&B de Liana est fort simple, mais diablement efficace. Des mélodies pleines de soul, une teinte de blues çà et là, des rythmes chauds et une voix envoûtante. Votre pas très humble serviteur a une fois de plus frissonné en écoutant Danger. Une bombe!
Que demander de plus? – Jacques Boivin
GAB PAQUET – SCÈNE DES VOIX UNDERGROUND (ZÉNOB) – 23H
Notre chanteur de charme préféré a encore une fois enflammé le Zénob avec ses ritournelles. On s’entend pour dire que l’endroit était plein, et que chaque personne présente était subjuguée par la présence et le charisme de Gab Paquet. Je n’ai vu que des gens danser, chanter et sourire tout au long de la veillée. Il faut dire que c’est un habitué de la place, et qu’en plus, en étant dans la programmation du Festivoix, quelques curieux sont venus jeter un coup oeil. Mes moments préférés de la soirée : lorsqu’il a enfilé ses lunettes cosmiques pour la chanson Soucoupes volantes. M. le patron a réussi justement à capter à merveille ce moment. Ensuite, lorsqu’il a chanté Casio, Pad et Moustaches et que tout le monde s’est mis à chanter avec lui en avant. J’avoue avoir également eu un plaisir fou à crier « ça fait plaisir » lors de la chanson Consommations en rappel. Sa musique a un pouvoir rassembleur mais également libérateur. Arrêtons de nous poser des questions, et disons donc les vraies affaires! – Caroline Filion
LE WINSTON BAND – SCÈNE DES VOIX TRADS (LE TRÈFLE)- 23H
Je dois vous avouer que j’avais plus que hâte de voir ce groupe trad au Festivoix puisque ma dernière expérience avec eux au SPOT à Québec avait été marquante. C’est toujours impressionnant de les voir jouer des instruments plutôt inhabituels de nos jours comme le frottoir zydeco, joué avec des ouvres-bouteilles par Andrew Duquette-Boyle ou l’accordéon, joué par le principal chanteur, Antoine Larocque. Jeune et festif, le spectacle du groupe donne une ambiance d’enfer peu importe où il passent. Ils en ont fait sourire et danser plus d’un hier soir au Trèfle, qui ne s’attendait pas à se faire divertir autant. « On mange souvent des insectes assaisonnées aux épices cajun, comme notre musique », ont-ils lancé avant de poursuivre avec leur musique qui rappelle parfois des sonorités de Canailles ou du groupe Élixir de gumbo. -Karina Tardif
GAZOLINE – SCÈNE DES VOIX FOLKS (LE TEMPS D’UNE PINTE) – 23H
J’ai eu le temps, après Le Winston Band, de me rendre au Temps d’une pinte pour les deux dernières chansons de Gazoline ainsi que le rappel. Le spectacle s’est terminé avec leur succès Gazoline, datant de 2012, et le chanteur qui est descendu sur le plancher de danse. La sueur et le rock envahissaient la place !
Les gars seront dans leur patelin le 8 juillet pour le nouveau festival La Noce au Saguenay et on pourra les voir au Festival d’été de Québec le 9 juillet. -Karina Tardif
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[SPECTACLE] Kermess (+ Nova Spei et Ripé), La Shop du Trou du diable – Wabasso, 22 avril 2017
C’est d’une façon totalement anodine que j’ai été informé samedi d’un spectacle de musique au salon Wabasso, plus connu sous le nom de La Shop du Trou du diable. Mon collègue Joé Lacerte m’a en effet appelé vers 19 h pour me demander si cela m’intéressait d’aller voir un spectacle à Shawinigan. « On part vers 20 h », qu’il m’a dit. Hum! va donc pour le show.
À vrai dire, le concert en question était un concert reporté. En effet, il devait à l’origine avoir lieu à la salle le Satyre, située au centre-ville de Trois-Rivières. Le spectacle a cependant été annulé en raison de la fermeture de l’établissement. Heureusement pour les fans, le concert a, en fin de compte, été reporté quelques mois plus tard au salon Wabasso par l’initiative de Nicolas, le bassiste de Nova Spei.
Cela dit, trois groupes étaient sur place, le premier étant Ripé, qui vient de Montréal. Ripé joue, selon les dires du groupe, du « rock de badass », comme c’est inscrit dans le centre d’intérêts de la formation sur leur page Facebook. La désignation est assez pompeuse à mon avis, mais il est vrai que leur chanson Spin a été bien accueillie par le public, avec, à l’heure actuelle, plus de 55 000 visionnements sur Youtube, d’autant plus que le groupe est pris en charge par le label Slam Disques.
Le premier concert de la soirée commence donc vers 21 h 15. Pour ma part, j’aime bien l’univers satirique dans lequel Ripé nous plonge. Ça me fait presque penser à du Mononc’ Serge lorsqu’il collaborait, par exemple, avec Anonymus. La guitare groove; il y a quelques jurons dans les paroles, et la voix du chanteur m’a même surpris. Le public était toutefois surtout passif face à la musique de Ripé. Enfin, le seul hic par rapport au concert de hier soir demeure, selon moi, que leur musique n’avait pas de grand lien avec celle des deux autres groupes.
Le second groupe en prestation, Nova Spei, vient de Trois-Rivières. Bien qu’il soit moins connu sur la toile que Ripé, j’ai trouvé que leur musique était un peu plus mature et aboutie que le groupe d’ouverture. Prenons, par exemple, quelques paroles de la chanson Les vivants-morts, premier EP sorti sur CD et aussi disponible sur Youtube :
Les vivants-morts dans leurs têtes, leurs idées
contrôlés par une bête.
Les humains nous considèrent comme des traîtres
quand on n’acquiesce pas à toutes leurs requêtes.
Les vivants sont morts dans leurs quêtes,
Leurs images contrôlées par une bête
Les humains nous considèrent comme des traîtres
quand on
s’éloigne de leur beau paraître.
Nova Spei (« nouveau départ ») dresse donc par ces quelques lignes un portrait pessimiste de l’individu contemporain, qui serait d’une certaine façon dépossédé de sa nature humaine. Pour revenir au spectacle, je dois dire qu’il a été très bon, mais malheureusement, le son n’était pas tout à fait bien ajusté à mon goût. Cela dit, ça n’a pas empêché les spectateurs de se lever.
Le troisième groupe, Kermess, joue du rock alternatif francophone. Il fut actif de 1995 à 2004. Ils ont eu un succès intéressant, comptant à leur actif trois albums vendus à 22 000 exemplaires, plus de 300 spectacles, deux nominations au Gala de l’ADISQ et deux succès radio, soit Y’a pas grand-chose dans l’ciel à soir et Le nouveau millénaire. Toutefois, je dois dire que je ne les connaissais que de nom. Leur spectacle a été agréable à voir et à entendre, sans parler de leur énergie sur scène. J’ai bien aimé la participation du chanteur de Nova Spei pendant l’une des chansons du concert. La foule, quant à elle, réagissait bien à l’énergie de Kermess. J’ai personnellement été content de découvrir l’univers du groupe, car après le spectacle, je suis allé creuser leur discographie, disponible gratuitement en ligne, et franchement, ça en vaut le détour.
Voici les photos de Joé.
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[SPECTACLE] Vincent Vallières, La Taverne de St-Casimir, 20 avril 2017
« Salut Vincent, c’est moi la fille en plein milieu de la première rangée, beaucoup trop heureuse d’être contente d’être dans ta face pour deux heures. » Voilà, le jeudi 20 avril, je suis allée vivre un moment magique avec Vincent Vallières à La Taverne de St-Casimir.
Jamais je ne me tannerai du petit sourire moqueur qu’il fait en entrant sur scène. Pendant chaque chanson, je le voyais regarder attentivement son public et lui envoyer des sourires personnalisés ou des clins d’œil.
Il a commencé la soirée avec Manu. Je m’attendais à entendre une chanson du nouvel album, mais en tant que fan de longue date, j’étais ravie de ce choix de chanson. Il a enchaîné avec Loin avant de jouer la chanson Bad Luck, tirée de son plus récent album. Parlant d’album, « Pourquoi on fait encore des albums, hein? », nous a-t-il lancé. « Sti de bonne question… C’est parce qu’à 14 ans, on voulait faire des albums, ça fait qu’aujourd’hui, on fait des albums », s’est exclamé Vincent en riant un peu.
Après Le temps est long, Vincent mentionne que pour son dernier album, Le temps des vivants, il a collaboré avec Philippe B, qui se lève tard et qui vit de nuit. Il raconte comment les échanges de textos entre lui, père de trois enfants qui se lève tôt pour faire les lunchs, et Philippe B, oiseau de nuit, étaient décalés. Il trouvait ça drôle, et ça l’a amené à écrire la chanson Au matin du lendemain, qu’il nous a interprété avec douceur.
La suite du spectacle était sans doute la partie la plus inoubliable. Il raconte que, pendant une semaine, avec d’autres artistes, il a participé à une semaine d’apprentissage avec Gilles Vigneault. Ce dernier leur a dit de laisser la guitare de côté et d’affronter le public. Vincent s’enligne donc vers le magnifique piano qui est au travers de la foule, et Andrée Papanicolaou s’y assoit. Vincent s’approche, les gens forment un demi-cercle autour de lui et il nous chante, sans micro, Loin dans le bleu, chanson écrite lors de cette semaine-là et qui clôt le dernier album. Il a ensuite fait Le repère tranquille. Après ce moment de magie, je me retourne pour reprendre mes émotions et essuyer mes larmes. Je me rends compte que tout le monde s’essuie doucement les coins des yeux, réalisant qu’on vient de vivre quelque chose de spécial.
En moins de vingt secondes, Vincent revient sur scène et nous remet le rythme dans le corps en interprétant Stone de son album Fabriquer l’aube, puis il poursuit avec Café Lézard et On danse comme des cons (en dansant vraiment comme un con avec sa gang sur scène) avant de nous laisser prendre une petite pause d’une dizaine de minutes.
Il revient fort avec la pièce titre de son dernier album, Le temps des vivants, suivi de Entre partout et nulle part, Avec toi, De bord en bord et En attendant le soleil. C’est fou comme il me fait plaisir en vacillant à travers les chansons de différents albums pour nous offrir le meilleur de son travail, en plus de nous faire chanter des « ouh ouh » avec lui.
Pendant Ok on part, son guitariste André Papanicolaou s’est défoulé en courant partout et en passant proche de nous envoyer un coup de guitare dans le front. Puis, on se calme un peu après avec Lili et L’amour c’est pas pour les peureux. Il nous ramène ensuite en 2003 avec Le temps passe. Ça dansait et chantait fort dans la foule à ce moment-là.
Après presque deux heures de spectacle, il revient pour un rappel en nous demandant ce qu’on voulait entendre. C’est la chanson Tom qui a attiré son attention, parce que ça faisait longtemps qu’il l’avait jouée. C’est avec cet album que je l’ai découvert il y a plus de dix ans, alors j’étais plus qu’heureuse de ce choix, comme tout le monde d’ailleurs, car Vincent s’amusait à nous faire chanter ses paroles.
Après Le monde tourne fort, il a terminé avec son classique On va s’aimer encore. Même si je l’ai entendu 10 000 fois, j’avais les lèvres qui tremblaient d’émotions tellement que c’était beau.
Je pense que cette soirée magique lui a fait autant de bien qu’à nous. Je l’ai d’ailleurs entendu dire ça au propriétaire de la place avec la main sur le cœur après le spectacle. Et en plus, je me suis procuré le cahier de notes avec un extrait du texte de Bad Luck sur la page couverture et un petit mot de Vincent en première page!
Jusqu’à l’été 2018, il se promènera beaucoup. Il reviendra en Mauricie et ira aussi à Québec et Sherbrooke, entre autres. Pour toutes les dates, c’est ICI.
NDLR : On a aussi vu Vallières le lendemain à l’Impérial Bell de Québec. Pour en savoir (et en voir) plus, c’est ici!
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[PHOTOS] Mara Tremblay, La Shop du Trou du Diable – Wabasso, 14 aril 2017.
Le 14 avril dernier, j’ai eu la chance de photographier le spectacle de la charmante Mara Tremblay, de passage à Shawinigan à la Shop du Trou du diable – Wabasso.
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Tadoussac se dévoile : une 34e édition pas piquée des vers!
Tadoussac se met belle (vous me direz qu’elle est rarement laide et je vais humblement acquiescer) pour la 34e édition de son légendaire Festival de la Chanson. Coup de théâtre cette année : on brise le cycle. Le festival qui avait l’habitude d’avoir lieu pendant la deuxième semaine de juin aura lieu du 29 juin au 2 juillet prochain. Un changement bénéfique pour nous, éternels mélomanes que nous sommes, puisque cela bonifie la journée de dimanche avec l’ajout de pas moins de neuf spectacles.
Les grandes lignes de la programmation sont prometteuses : Les toujours très appréciés Cowboys Fringants en ouverture. Aussi, de gros noms comme Patrice Michaud, Vincent Vallières (qui présenteront leur nouveau spectacle respectif) et Louis-Jean Cormier se succéderont sur la scène Québécor. L’inimitable Cayouche sera aussi de la partie et foulera les planches de cette même scène, scène que Daniel Bélanger prendra aussi d’assaut afin de nous présenter son tout nouvel album. Karim Ouellet, Damien Robitaille et Saratoga (emoji de Jacques Boivin qui sourit) seront sous le chapiteau Desjardins lors du festival avec, aussi, le gagnant du prix du public du dernier Cabaret festif de la relève – Le Festif!, Émile Gruff.
En plus d’une certaine « résurrection » de l’Osstidtour, avec Koriass, Alaclair Ensemble et Brown au sous-sol de l’Église, le toujours populaire site Belle-Gueule du festival sera l’hôte de vos fins de soirée et vous offrira le rock ‘n’ roll énergique des Deuxluxes ainsi que le rock débridé et décapant de la bande des Hôtesses d’Hilaire. Le sommeil ne sera pas une option lors de ces soirées. De plus, une des nos « pref », Lydia Képinski, sera aussi de la partie sur la scène Hydro-Québec en compagnie de Samuele et de Maxime Auguste en première partie du rockeur français Dominé.
Bien sûr, le tout n‘est qu’un aperçu de la vaste et variée programmation de ce festival. Le reste de celle-ci sera disponible sur le site Internet du festival, et c’est hier qu’a débuté la mise en vente. Le Festival de la Chanson de Tadoussac est une expérience unique à vivre, un incontournable dans le tournée des festivals et toute l’équipe vous le conseille vivement parce qu’avoir les pieds dans le sable AVANT le brunch, ça n’as pas de prix !
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[SPECTACLE] Les Cowboys Fringants, La Taverne de St-Casimir, 24 mars 2017
20 ans. 20ans que Les Cowboys Fringants nagent sur la vague du succès. 20 ans qu’ils accumulent les réussites musicales, qu’ils parlent d’amour, de revendications, d’humanité, de peines de cœur et d’aventures entre la 131 nord et les battures de St-Fulgence. 20 ans qu’ils multiplient les ventes et que la fidélisation des fans s’installe.
C’est par le fait même une salle complète qui les accueillait le 24 mars dernier à la Taverne de St-Casimir. Elle était en feu d’ailleurs cette Taverne. Il faut dire que c’est l’endroit parfait pour assister à un spectacle des Cowboys, l’ambiance va de pair avec l’énergie du groupe et la bière de micro-brasserie offerte sur place. On a toujours l’impression d’aller faire la fête en leur compagnie quand on assiste à un de leur show. À propos de ladite salle complète, on comptait parmi celle-ci un autobus entier directement venu de l’Assomption, ce que les Cowboys Fringants ne manquèrent pas de mentionner.
Ils ont commencé avec la chanson Bye Bye Lou, ce qui lança la soirée en force. Ensuite, ils ont alterné entre des chansons de leur 9e et plus récent album Octobre et ceux des anciens, comme à leurs habitudes. On a même eu le droit à un medley de vielles chansons qu’ils n’ont pas coutume de faire en spectacle. Ils ont dédié quelques chansons ici et là à des fans présents dans la salle. C’était par la même occasion l’anniversaire de deux d’entre eux qui sont monté sur la scène le temps de prendre une bière avec le groupe.
Pour ceux qui les ont déjà vu en spectacle, les Cowboys se prennent rarement au sérieux et bifurquent très souvent de leur programmation. Ce soir-là, ils se sont laissé aller dans une sélection de classiques tels que : A horse with no name (America) , Juste pour voir le monde (La chicane), On jase de toi (Noir silence) et à la demande spéciale du public I lost my baby du grand Jean Leloup. Lorsqu’il fut le tour de la tant attendue Marine Marchande, une jeune fille du public est venue sur scène pour interpréter la voix féminine de ladite chanson en compagnie de Karl Tremblay (chanteur).
On peut ajouter à la liste des moments forts de la soirée, la pluie d’avions en papier que le public s’est mis à lancer lorsqu’ils ont joué l’inévitable chansons Les étoiles filantes. Elle est toujours très appréciée du public et on pourrait croire qu’il a envie d’en mettre plein la vue au groupe lorsqu’il l’interprète. Que cela soit avec des briquets, des feux de Bengale ou encore une fois tel que mentionné, un averse d’avion.
Ce n’est pas nouveau, Les Cowboys Fringants ont toujours prôné une idéologie verte et depuis 2006 ils ont une fondation avec laquelle ils mettent leur musique au service de l’environnement. À chaque billet de spectacle acheté, 1$ est amassé pour la plantation d’arbres. « Merci d’être avec nous pour cette aventure environnementale et non gouvernementale », affirma Jérôme Dupras (bassiste).
Merci à vous les Cowboys de si bien marquer la culture québécoise. Merci de nous faire passer de si belles soirées, parce que d’aller vous voir en spectacle c’est un peu comme rentrer à la maison après un moment d’absence, on sait que ça sera réconfortant et qu’on passera du temps de qualité.