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    [SPECTACLE] Ouverture du SPOT (Perdrix, Bengale, Anatole), 16 juin 2017

    Si l’on peut retenir une chose de l’ouverture du SPOT le 16 juin dernier à l’îlot des Palais, c’est bien que l’adversité de la météo n’aura pas eu raison des artistes, des organisateurs, et encore moins des spectateurs. Compte-rendu d’une soirée où l’on avait le beau temps dans la tête et le cœur à la fête.

     

    Collectif Stompin’ Trees

    Je suis arrivée juste à temps pour profiter de l’ambiance du SPOT 2017 sous les dernières lueurs du jour. L’endroit présente cette année encore des ambiances variées et accueillantes où il fera bon se poser tout au long de l’été.

    Pendant ce temps, le Collectif Stompin’ Trees s’occupait de mettre l’ambiance devant les nombreuses personnes bravant la bruine. Ils faisaient taper du pied avec leur musique à la fois manouche et blues : clarinette, planche à laver, contrebasse et guitare se mêlaient dans une joyeuse farandole musicale. La voix du chanteur, qui pouvait prendre des accents à la Tom Waits, donnait aussi de la force à l’ensemble.

     

    Perdrix

    Les six musiciens de Perdrix ont succédé au collectif dans une belle progression. Du blues, on a glissé d’abord vers un rock ensoleillé et teinté de 70s. Après avoir bien mis la table dans ce style, qui nous faisait presque oublier le temps dehors, le groupe a exploité différentes sonorités parentes du rock pour nous faire basculer finalement vers des pièces plus progressives. Le soul rencontrait le jazz, le punk et même le métal.

    Ce qui fait l’originalité du groupe, si l’on fait abstraction de leur personnalité sur scène, c’est bien l’amalgame de cette musique avec des paroles originales (et en français, s’il vous plait !). Dans leurs pièces, les chanteuses de Perdrix nous ont parlé avec humour d’un quotidien moderne qui rencontre parfois l’extravagant. Et elles n’avaient pas la langue dans leur poche, comme on a pu l’entendre sur Bye Bye Hymen ou encore D.T.F.

    Il aurait fallu que les gars des Hôtesses d’Hilaire soient là pour voir ça, parce que j’anticipe un match Tinder parfait entre eux et Perdrix. Alors si vous aimez le groupe de Moncton, allez jeter un œil à celui de Montréal.

     

    Bengale

    Arrivés directement de France, Bengale a installé une ambiance tropicale avec sa musique franchement électro. Simon Marcoux, qui les accompagnait à la basse, s’est assuré de rendre justice à leur groove d’outremer.

    Bengale / Crédit: Alice Chiche

    Visiblement heureux de revenir dans la Vieille Capitale, le duo a sommé les spectateurs de se rapprocher. Tout invitait à la danse, et la danse est arrivée. Pendant qu’on faisait la fête, la pluie commençait à se faire sentir de plus en plus, menaçante quand elle faisait des poches d’eau sur les toiles de la scène. Au final, elle n’aura pas eu raison du soutien technique ou des danseurs.

    Le set de Bengale a été très apprécié dans son ensemble, si l’on exclut une ou deux petites anicroches dont les «princesses de la ville» se souviendront. Autrement, leur soirée s’est finie en beauté avec Je danse le mia, sur laquelle les premières rangées (dont moi-même, je dois l’avouer) ont lâché leur fou.

     

    Anatole

    Bien réchauffés par les beats de Bengale, on pensait être prêts pour Anatole. Mais personne n’est jamais prêt pour la diva de la Nouvelle L.A.. Devant les spectateurs remplis d’anticipation, ses acolytes l’ont invoqué à coup de synthétiseurs. Nouveaux éléments dans le portrait : une mélodie cheesy à souhait ondulait dans l’air tandis que le chanteur est apparu dans un habit jaune canari. Ça sentait les nouvelles tounes.

    Anatole / Crédit: Alice Chiche

    Après cette entrée en matière intéressante, Anatole est pourtant revenu à la charge avec l’imposante L.A./Tu es des nôtres. On y retrouvait la force de la pop inspirée des années 1980 qui fait le charme de son album du même nom. Durant toute la soirée, on oscillera ainsi entre classiques et nouveautés, au plus grand plaisir des spectateurs qui semblaient bien connaître l’artiste. Les pièces plus récentes, reprises ou compositions, complétaient bien l’univers anatolien en explorant d’autres régions sombres de la pop 80s.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3289407427 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2945553860]

     

    Côté spectacle, la performance du groupe semblait aussi vivre une certaine évolution. Si l’on pouvait être choqué ou impressionné avant par l’aplomb et l’aura sensuelle du groupe, elle prend maintenant des proportions nouvelles. Plus rien n’est trop trash pour ces hommes qui s’entrelacent, il n’y a plus aucune barrière entre la foule et leur idole extravagante (qui s’était d’ailleurs prévue des extensions de fil suffisantes pour parader et chanter un peu partout dans le SPOT).

    Ce n’est pas compliqué, même le ciel mouillait devant ce spectacle chaud et ensorcelant ! Et les musiciens ont bravé toutes les complications techniques pour assurer une base solide à la fête. Un pari réussi, qui nous a fait outrepasser les règles de bienséances et les couvre-feux.

     

    Marie-Ève Fortier

    17 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, Bengale, Collectif Stompin’ Trees, Le Pantoum, Le SPOT, Perdrix
  • [SPECTACLE] Perdrix + Garnotte (+Digit: Missile Command), Le Magog, 18 mai 2017

    [SPECTACLE] Perdrix + Garnotte (+Digit: Missile Command), Le Magog, 18 mai 2017

    Nous nous sommes rendus au bar Le Magog jeudi dernier pour assister à l’illustre rock tour des groupes montréalais Perdrix et Garnotte, dont le deuxième arrêt de leur tournée québécoise se faisait à Sherbrooke. Ce fut une soirée haute en couleur qui terminait parfaitement la journée nationale du Bloody Caesar.

    Photo: Erika Essertaize

    En guise de première partie, on a eu droit à un DJ set complètement déjanté, gracieuseté de Digit: Missile Command. L’artiste montréalais, un véritable showman, était en feu et enchaînait les beats de manière effrénée, tout en rappant dans le micro et en dansant comme s’il n’y avait pas de lendemain (d’ailleurs, il faut s’excuser pour l’unique photo un peu stagée que nous avons de lui, il était flou sur toutes les autres!). Nous avions vu le maestro opérer il y a quelques mois en première partie de Lesbo Vrouven à la Petite Boîte Noire, et il n’y a pas à dire, Digit: Missile Command est fidèle à lui-même à chaque performance : énergique, ludique, charismatique, absurde et 100 % efficace. Vivement son retour en sol estrien.

    Photo : Zachary Leblanc-Lavigne

    Par la suite, c’était au tour de Perdrix à monter sur la scène (complètement bizarre, mais caractéristique) du Magog, qu’ils occupèrent franchement bien. Les sœurs Harel-Michon forment un duo redoutable en prêtant leurs voix aux compositions indie du groupe, compositions vraiment solides qui méritent d’être écoutées et réécoutées. Outre l’amitié évidente des musiciens, la grande force du groupe réside dans sa personnalité, singulière et magnétique. C’était avec les yeux rivés sur les musiciens qu’on pouvait réellement voir le plaisir qu’ils avaient à donner un bon show.

    Photo: Zachary Leblanc-Lavigne

    Leur musique, tantôt rock, tantôt funk, pouvait être douce pendant un petit bout, puis exploser sans préavis, ce qui rendait les chansons excitantes. Et c’est à l’image de l’arme secrète de Perdrix : les paroles. Francophones, intelligentes, drôles et parfois acerbes, les paroles de Perdrix sont résolument excitantes (même que leur prestation contenait une « apogée sexu » incroyable) et modernes. Un groupe à surveiller… et l’une des nos plus belles découvertes à Sherbrooke cette année.

    Pour finir, c’est le groupe Garnotte, également francophone, qui a fait son apparition sur scène. Les musiciens étaient solides et favorisaient souvent les passages instrumentaux aux refrains chantés.

    Photo: Zachary Leblanc-Lavigne

    Les compositions comprenaient plusieurs détours prog-rock dans lesquels les solos de guitare prédominaient. Les sonorités aériennes des claviers étaient superbes; les solos d’orgue Hammond l’étaient encore plus. C’est durant cette performance que les spectateurs du Magog purent entendre sans doute la meilleure/pire blague de la soirée, lancée par le chanteur et guitariste David Bourbonnais : « Qu’est-ce qui donne le goût au Pepsi? Le s, sinon ça goûterait le pepi! » (pas le clou du spectacle, mais moi, je l’ai trouvée drôle!). Le groupe termina la soirée avec sans doute la chanson la plus blues de leur répertoire, et je dois admettre que le style leur allait étonnamment bien.

    Au final, ce fut une excellente soirée, et nous nous sommes beaucoup amusés. Surveillez les dates du rock tour : si les groupes passent par chez vous, on vous recommande chaudement d’aller les voir!

    Thierry Larose

    25 mai 2017
    Région : Estrie, Spectacles
    Digit: Missile Command, Estrie, Garnotte, Le Magog, Perdrix, Sherbrooke

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