Anatole nous a ouvert les portes de son studio hier soir et il a recréé pour son public l’ambiance de la Nouvelle LA pour un lancement hors du commun. Compte-rendu d’un voyage dans le temps et l’espace pour nous amener au lieu le plus tendance de la L.A. du temps d’Andy Warhol.
Exploration des lieux
À 19h pile, un gardien de sécurité impassible nous ouvre la porte qui mène au deuxième étage du Pantoum, endroit méconnu du public puisque la scène est habituellement au troisième. On est ensuite balancés dans un monde sorti d’une autre époque, où chaque pièce a son ambiance propre. On peut se déplacer jusqu’à la salle d’écoute munie d’encens, de lavalamps et de guirlandes de lumières. L’album y joue en boucle, accompagné d’une projection rétro pour le plaisir de ceux qui s’affalent dans les divans pour apprécier l’art d’Anatole.
Il y a aussi une salle principale où les gens peuvent se rejoindre pour discuter entre eux. On y croise la crème de la scène émergente de la ville de Québec, ce qui rajoute à l’ambiance hip du décor. Mais autre chose s’y passe aussi : on peut y voir différentes performances, effets visuels et sonores maison. Anatole, la vedette de la soirée, nous a présenté quelques acteurs de la soirée. Le premier qu’il nous présente est Kenton Mail, le batteur : «c’est un très bon batteur de jazz que j’invite souvent pour me divertir», explique-t-il dans son rôle de dandy. On a aussi eu droit à la performance de Fabien Piché, danseur, et à celle de Laps, «qui est associé à Canadian Bacon, entre autres, et qui est un très bon peintre», toujours selon le maître de la soirée. Les autres membres du groupe, finalement, oeuvrent aussi à la réussite de la soirée pendant qu’on nous offre des cosmopolitains dans un coin de la salle.
La salle la plus théâtrale, cependant, reste la loge d’Anatole. Certaines choses qui s’y passaient ne se racontent même pas (vous devrez aller jeter un coup d’œil aux photos), le tout pour le simple plaisir de la vedette de la soirée. Celle-ci nous explique en quelques mots le thème de la soirée : «L’idée c’était de faire voir un peu aux gens dans quel climat j’évoluais. En ce moment, on est en pleine création», nous confie le dandy.
Les choses se passent
Après la découverte de l’endroit, vers 19h30, l’atmosphère de la salle principale change : quelque chose va se produire. Anatole sort de son antre et se promène dans la foule, quand soudain une explosion sonore nous annonce qu’il va se mettre à chanter. Inattendue, cette prestation de deux ou trois titres électrise la foule, qui vers la fin danse tout autour de lui alors que de la poudre, accessoire primordial à l’ambiance, est lancée à tout vent dans la salle. La star retourne ensuite dans ses quartiers aussi promptement qu’elle en était sortie, nous annoncant au passage son apparition prochaine au District, le 7 avril prochain.
Commentaires du public
Hors du commun est un excellent qualificatif pour cette soirée, qui a été très appréciée par le public. À travers notre exploration de la salle, on a recueilli quelques témoignages.
«Psychédélique, mais à la fois conceptuellement arrêté. C’est intéressant d’avoir cette expérience de lancement qui va au-delà de la simple musique, mais vraiment dans le concept et dans la personnification d’Anatole. C’est un peu une mise en scène, c’est théâtral tout ce qui se passe, je trouve ça intéressant ce genre d’approche là»
– Jean-Louis Bordeleau, CHYZ.
«J’ai vraiment l’impression que l’ambiance qu’ils voulaient créer fonctionne. Le côté fashion L.A., c’est vraiment sur la coche,» ajoute aussi un autre témoin satisfait.
Nombreux étaient ceux qui avaient déjà vu Anatole au Pantoum, au Sous-sol du Cercle, au Rock N’ Pabst, et même au Zénob à Trois-Rivières, comme me l’ont confié quelques personnes venues de là-bas expressément pour le lancement.
«On avait des attentes, mettons qu’on savait que ça allait être hors de l’ordinaire, mais c’est encore mieux», nous dit aussi l’une de celles qui l’avaient déjà vu à plusieurs reprises.
Et même les nouveaux ont semblé satisfaits. «J’ai vraiment aimé, j’ai trouvé ça original. Je trouvais que c’était une prestation sans préjugé», nous explique une novice d’Anatole, qui nous confie qu’elle récidivera.
Derniers mots d’Anatole
Pour bien clore la soirée, qui aller voir d’autre qu’Anatole ? Voici ses derniers mots sur la soirée. «Je pense que les gens ont été un peu surpris peut-être, mais c’est ce qu’on voulait. J’ai trouvé le public super, toujours super le public.»
Comme la majorité des personnes présentes le connaissait déjà, lui et ses performances hautes en couleur, on lui a aussi demandé de nous parler de l’effet qu’il faisait à son auditoire.
«Le choc vient de la première fois, après ça on veut juste renouveler l’expérience et on y prend goût», dit-il. «Passé la première fois c’est toujours un peu plus difficile de choquer, mais l’expérience ne perd pas de sa qualité, j’ai l’impression. Au contraire, à force d’usage c’est de mieux en mieux».
En terminant, Anatole nous partage son rêve le plus fou : «Chanter avec Peter Gabriel ou avec Bryan Ferry sur les plaines cet été.» Pour Gabriel, il avoue que sa version de Sledge Hammer (Grosse Massue) serait une bonne pièce à chanter et dit qu’avec Bryan Ferry il chanterait ce que Ferry voudrait, peu importe.