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[SPECTACLE] Elephant Stone, Pure Carrière et Tracer Flare à l’Anti
Je me suis pointé à l’Anti mardi soir pour un concert qui s’annonçait fort intéressant: trois bands qui semblaient faire de la musique de qualité, si je me fie à leur bandcamp ou encore aux performances que j’avais déjà vues dans les second et troisième cas. La place, quelques minutes avant que le concert ne commence, était toutefois pratiquement déserte, alors que les mélomanes profitaient encore des derniers rayons de soleil sur l’agréable terrasse de la place. À un moment donné, je crois que c’est le bassiste de Tracer Flare, le groupe qui ouvrait la soirée, qui est venu sur la terrasse nous inviter à le suivre à l’intérieur, le groupe qui s’était déplacé de Montréal pour l’occasion trouvait à juste titre un peu déconcertant de jouer devant une salle vide, et a donc pris les devants pour rameuter l’assistance qui était bien peinarde et profitait du grand air jusqu’alors.
À peine quelques minutes après que l’invitation fut lancée, les gens ont emboîté le pas au musicien et la performance a officiellement débuté. Leur musique semblait aux premiers abords relativement solide quoique pas tout à fait originale, mais la performance était comme mal assumée, oscillant entre des musiciens au beau fixe et un chanteur qui semblait se réveiller de temps à autre et tâcher de montrer qu’il avait du plaisir sur scène. Relativement timides dans leur présence scénique, les musiciens du groupe se montraient davantage efficaces et créatifs dans les portions instrumentales, alors que le vocal rendait la chose plus conventionnelle et diminuait le niveau de qualité générale, sans que des failles techniques précises soient à l’origine de la déconvenue du vocal. En fait, les styles empruntés étaient souvent juste pas très stimulants, on aurait envie de dénoter ses influences quelque part entre Creed, Muse et U2 (props à Boubou qui signe aussi les photos pour la comparaison un peu forte mais éclairante avec ces mal-aimés du rock), et mes impressions sur la performance oscillaient entre « c’est pas trop mal » à « je pense qu’ils tiennent quelque chose! » avant de retomber à « ça fait un peu pitié sur les bords ». Quant à la musique, le tout est très conventionnel et prévisible mais l’exécution en général assez soignée pour garder l’attention des gens sur place un minimum. Si on veut continuer avec la comparaison précédente, je dirais que parfois je trouvais que le guitariste avait un petit edge dans sa création, une twist intéressante, et parfois, je trouvais qu’il me faisait penser À The Edge. Certaines pièces procurent des moments musicaux plus intéressants, les lignes de basse sont généralement groovys et les synthés parfois vaporeux ajoutent une petite touche au son du groupe, qui prenait alors un déploiement plus progressif intéressant, mais qui reste autrement assez banal dans l’ensemble. Le chanteur, sans être spécialement mauvais, prend peut-être juste des grosses bouchées qu’il a ensuite de la difficulté à mastiquer: il n’a peut-être pas les moyens de ses ambitions et on s’en rend compte lors de quelques unes des envolées vocales dont était ponctué le set de Tracer Flare.
Le groupe suivant détonnait vraiment beaucoup avec le premier en plus d’être le seul de Québec dans le line-up de la soirée, et j’ai nommé Pure Carrière, le power trio pas mal ludique qui est récemment sorti des murs du Pantoum, entre autres lieux. Mené par un des hommes forts de la scène locale, Jean-Michel Letendre-Veilleux (Beat Sexü/La Fête), et complété par Samuel Gougoux (La Fête) à la batterie et Laurence Gauthier-Brown (Victime), le trio a offert la performance la plus dégourdie de la soirée. D’abord, ces jeunes étaient les seuls qui semblaient manifestement avoir du plaisir sur scène et s’amuser un peu à foutre le bordel, vêtus de leurs habits traditionnels chinois. Jim s’est rapidement retrouvé derrière le bar à jouer de la musique, en plus de s’adresser à la foule presque exclusivement en anglais pendant le set, ajoutant un côté comique qui était le bienvenue dans cette soirée autrement un peu fade. Heureusement, l’offre musicale déconstruite aux changements souvent abruptes et aux mélodies inusitée m’a permis d’être diverti et stimulé davantage que pendant ma première heure sur place. Les changements abrupts font souvent une place pour les vocaux fragiles et d’aspect négligés de Jim, expressifs et un tantinet désordonnés, le tout étant toutefois très bien assumé. À un certain point de la performance, le théâtre s’est invité sur scène, la pièce « Pop la pill » étant entre coupée de dialogues faits de banal et de surréel en parts et égales, peut-être partiellement improvisés. La musique du groupe est difficile à classer, assez variée tout en ayant une cohérence esthétique, et nous fait passer de moments plus conventionnels et enjoués à des moments vraiment plus champ gauche, le tout avec un bon dosage. On pouvait penser à Crabe par moments, mais ça devenait souvent plus imprévisible encore, ce qui n’est vraiment pas peu dire. C’est aussi beaucoup moins abrasif que Crabe, ce qui fait que ma comparaison est pas tout à fait bien avisée, mais j’en ai pas beaucoup d’autres en tête. Chose certaine, c’était de loin la proposition artistique la plus risquée et la plus originale de la soirée, ce qui, jumelé à l’absence de prétention du groupe, faisait quelque chose de beau à voir.
Après une autre brève intermission, le groupe en tête d’affiche d’origine montréalaise Elephant Stone a pris la scène pour donner un aperçu de leur répertoire rock-pop-psychédélique. Le début est un peu mal assumé, un espèce de malaise s’installe, le son connaît quelques ratés. Le choix des pièces par le groupe aussi était un peu décevant, eux qui se sont en général concentrés sur le matériel plus conventionnel et pop au lieu des pièces plus exploratoires et psychédéliques, mais même ces pièces plus banales proposent des transitions où l’inventivité du groupe est davantage mise à l’épreuve et à l’honneur. Le côté pop-rock-indie a toutefois dominé en général tout au long de la performance, homis pendant une pièce interprétée au sitare par Rishi Dhir, le frontman, chanteur et autrement bassiste du groupe. Le troisième titre, encore un peu pop, a quand même installé de belles ambiances festives qui ont délié quelques bassins qui s’agitaient timidement sur le rock groovy du groupe. On passe du jam au rock très clean et scripté, en couvrant au moins un peu les deux premiers albums du groupe et l’éventuel nouveau long-jeu qui s’enligne pour être plus pop et léché que les précédents qui l’étaient déjà parfois un peu trop. De brèves interruptions écorchent un peu le rythme de la soirée mais des excuses sont poliment demandées chaque fois par le chanteur qui semblait reconnaître qu’ils n’étaient pas en train d’offrir la performance de leur vie. S’ensuit une chanson à la rythmique presque hip hop au début, généralement très léchée et banale encore, mais qui évolue vers un jam plus rétro qui a fait appel aux talents de sitariste de Rishi Dhir, pour la seule fois du set malheureusement. En l’absence du sitare, la guitare douze cordes procurait juste assez d’exotisme pour que les pièces gardent un côté stimulant et pour que les ambiances sonores générées par le groupe deviennent intéressantes. Le vocal, pas mal toujours efficace et bien stylé, était beaucoup mieux intégré que dans les compositions du premier groupe, procurant à Rishi la palme du meilleur chanteur de la soirée, qui tirait bientôt à sa fin. Une brève interruption-réflexion sur la mort à l’ère 2.0 (et les situations auxquelles donnent à penser un like accordé à un status relatant un décès) a précédé une finale efficace et bien montée, qui a toutefois pris l’assistance par surprise lorsqu’elle s’est avérée être la dernière du show. Malgré que le peu de gens présents aient réclamé un rappel et que j’ai fait un bon canadien billingue de moi-même en criant « more sitar », le groupe n’a pas jugé bon de revenir sur scène en offrir un peu plus pour leur argent aux gens réunis sur place, qui ne se sont tus que lorsque les speakers du bar ont recommencé à cracher la musique d’ambiance, marquant définitivement la fin de cette performance.
La soirée, sans être un parfait désastre, s’est avérée assez décevante, mais heureusement que Pure Carrière était là pour brasser et pimenter un peu la sauce qui était autrement légèrement trop fade.
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[SPECTACLE] Des VioleTT Pi De La Reine à l’Anti
En cette veille de fête du Canada, le français était à l’honneur à l’Anti le 30 juin dernier, avec deux formations, la première de Québec et la seconde de Granby, qui chantent dans la langue de Molière et qui lui font honneur en l’ayant bien déliée. Sans cérémonie, La Reine prend la parole armée de son séquenceur, appuyée par un fond minimal fourni par les musiciens qui tranquillement montent un build-up dont le point culminant donnera le coup d’envoi officiel à leur première chanson. La finesse, la subtilité, la retenue et la sensualité font partie de leur arsenal sonore, ce qui ne les empêche pas de jouer avec l’intensité pour dynamiser les choses. Les beats de Jean-Etienne Collin-Marcoux font appel au drum électronique et sont continuellement imaginatifs et groovys, alors que les riffs de Vincent Lamontagne tirent de sa guitare des hooks mémorables. Quant à Odile Marmet-Rochefort, elle occupe le centre de la scène et s’occupe très bien des vocaux, qui étaient toutefois moins mixés à l’avant-plan que sur disque, laissant plus de place à la musique constituée en grande partie par le synthétiseur dont elle jouait tout en chantant.
Les pièces choisies par De la Reine pour ce show en ouverture de Violett Pi mettaient davantage à contribution un vif déploiement d’énergie, qui bien que tout à fait de mise dans les circonstances, n’était pas ce à quoi j’aurais pu m’attendre. C’était mon baptême en show donc je ne connaissais que les deux titres de la cassette-EP parue plus tôt ce printemps, qui sont moins mouvementés que les pièces avec lesquelles ils ont lancé les festivités. L’intensité du jeu des musiciens étant montée d’un cran, ils mettaient ainsi très bien la table côté ambiance pour accueillir les sautes d’humeur de VioleTT Pi. La seconde pièce ne diminue pas le niveau d’énergie déployée, la musique est groovy et l’interprétation est très sentie de toutes parts et un nouveau build-up bien monté nous mène jusqu’à un canon vocal partagé entre la chanteuse-claviériste et le batteur-blagueur et « roux de secours », dixit Odile. La musique est très progressive et laisse une grande place aux vocaux, sans qu’elle fasse pour autant office de faire-valoir, l’équilibre étant bien maintenu entre musique et paroles. Le synthé, souvent à l’arrière-plan, devient tonitruant par moments, alors que des gros hooks de guitare et des beats variés, ludiques et lourds par moments continuent de former les chansons interprétées pendant le set. J’en suis encore à me dire que c’est pas mal plus intense que ce à quoi je m’attendais avec les pièces que je connaissais déjà quand l’occasion de comparer arrive officiellement, alors que le groupe amorce une interprétation intégrale de leur EP-cassette homonyme.
C’est donc d’abord « Danse » qui enchaîne, groovy comme toujours et plus captivante avec les musiciens qui la jouent devant nous. Le guitariste a troqué la six cordes pour la basse et on percevait des petites modifications ou variations d’intensité qui ajoutaient de l’impact à certaines transitions bien amenées. La face B poursuit sans transition avec « S’élever », où on apprécie encore une fois la version live, les différentes phases de la chanson étant bien mises à l’honneur, comme le moment où Odile joue avec des effets de machines pour rendre saccadés ses vocaux, durant le bridge un peu après le milieu de la pièce. Le set se poursuit avec une pièce simplement présentée par la chanteuse comme une chanson qu’elle aime beaucoup, et qu’on devine assez rapidement être la reprise de Destiny’s Child qui, selon ce qu’on m’avait dit, agrémentait généralement leurs sets, parce que « la reine fait ce qu’elle veut » après tout. C’est donc « Say my name » qui a été la seule pièce interprétée en anglais ce soir là, et elle semble avoir plu autant aux musiciens, qui avait l’air de bien s’amuser sur scène, et aux gens réunis à l’Anti, peut-être en bonne partie pour VioleTT Pi, mais malgré tout le plus souvent assez attentifs et respectueux pendant le set De La Reine. Après une généreuse dose d’applaudissements leur étant destinée, ces derniers ont amorcé leur ultime titre, présentée comme la petite nouvelle, qui nous prouvait encore une fois que leur truc est bien ficelé, avec une amorce toute en douceur et en retenue pour faire place à une belle montée en intensité jusqu’à un moment de déploiement encore une fois tout en retenue, surtout comparé à celui des pièces en début de set, plus mouvementées, ce qui a permis de terminer en beauté cette première moitié de soirée.
Encore beaucoup moins cérémonieux que De la Reine en guise d’amorce de concert, VioleTT Pi ont tout de suite balancé la sauce dès les premières secondes, avec une intro à moitié spokenword et à moitié rap-core, prenant l’auditeur par surprise alors que les lumières étaient toujours éteintes. L’intro, montée sur l’instrumentale de la pièce « Guillotine » des aventuriers de l’extrême que sont les californiens Death Grips, donnait bien le ton de la suite de la soirée, qui promettait de nous en faire voir de toutes les couleurs. Si les bands de ce soir étaient des couleurs, De la Reine auraient des teintes métallisées comme l’or et l’argent alors que Violett Pi aurait pour effigie un arc-en-ciel incluant une bonne dose de noir. Le bassiste-claviériste Sylvain Deschamps apparaît au coin de la scène, vêtu d’une robe rose fluo, alors que le chanteur-guitariste-compositeur Karl Gagnon arrive en short sport, l’autre guitariste Daniel Baillargeon en bobettes de vidange et grand châle noir et le batteur avec ce qui semble être un kit de boxeur. Le tout se déroule dans une ambiance très festive, les gens sont manifestement vendus d’avance et ils entonnent les paroles en coeur avec le chanteur de ce que je crois reconnaître pour « Héroïne », le morceau qui ouvre véritablement leur nouvel album Manifeste contre la peur, et qui donne une bonne idée du mélange des styles assez inusité qui constitue presque toutes leurs compositions, alliant le rock-électro-pop, la chanson et le noise au vocal presque porno-grind par moments. Le titre qui suit sur l’album enchaîne aussi ici, soit « La mémoire de l’eau », interprété avec intensité, le pop et le noise flirtant à qui-mieux-mieux encore une fois. Ils ont ensuite fait un retour en arrière avec le titre qui ouvre Ev, leur album de 2013, soit « Petit Singe Robot », tantôt rapcore, dancepunk ou encore gros rock avec une twist glam, avant un break deathcore presque crabcore. S’ensuit la pièce très appréciée du public « Princesse Carnivore », comme c’est le cas sur Ev, avant un retour au nouveau matériel avec « Bondage » et « Calude Gravol » encore très appréciées du public en délire. Plusieurs morceaux qui s’enchaînent bien et qui déploient la plupart du temps une énergie presque déconcertante, que le public canalise allègrement pour partir des slams festifs, qui carburaient au côté bien dans-ta-face de la musique de VioleTT Pi.
Les musiciens ont une forte présence scénique, et en viennent à un certain moment à quitter la scène pour animer la foule et le slam, laissant le chanteur seul sur scène pour un moment avant de le rejoindre pour relancer le bal après avoir aspergé l’assistance d’eau puis d’entonner éventuellement le titre « Opinel », qui peut rappeler Loco Locass pour son usage du phrasé saccadé et de l’allitération. Bien que sur disque aussi, on ait droit à des pointes explosives, la déflagration se fait beaucoup plus ressentir lorsqu’on en est témoin en personne. Toutefois, la charge sonore et le niveau d’intensité restent relativement constants, ce qui crée parfois à la longue un effet de monotonie, tout comme le fait que le mélange de styles, d’abord très inusité, finisse par dévoiler sa recette qui demeure dans des proportions similaires tout au long du concert, doublant l’effet de monotonie. À la longue, je constate que l’assistance apprécie manifestement plus que moi et semble encore capable d’en prendre alors que pour ma part, le long set réunissant presque tous les titres de leurs deux albums aura eu raison de moi avant la fin du concert. Reste que quelque chose d’aussi énergique et précis tout de même, l’amour et la violence distribués en parts égales, le tout avec des paroles originales et créatives, relève de l’exploit. Le succès du groupe est mérité et il y a manifestement beaucoup de travail derrière les compositions du groupe. Reste qu’au final, je crois que j’ai davantage apprécié la performance De La Reine, plus mature, avec son set un peu mieux dosé en ce qui a trait à l’intensité déployée, alors que Violett Pi fonctionnait toujours à plein régime.
Quoiqu’il en soit, vous avez vraiment manqué quelque chose si vous n’avez vu aucun de ces deux bands le 30 juin dernier. Vous avez toutefois la chance d’avoir un beau prix de consolation, avec les magnifiques et spectaculaires photos de Llamaryon.
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[SPECTACLE] LES ÉVADÉS ET LE LANCEMENT DE LEUR PREMIER ALBUM
Ce mercredi soir avait lieu le lancement d’une des parutions m’ayant jeté par terre dans les derniers temps, le premier disque du quintet de Québec baptisé les Évadés. Parlant de baptême, c’était la première fois que je les voyais live et ça m’a encore une fois jeté par terre, sauf que cette fois j’avais un filet, armé des multiples écoutes de leur plus récent album pour me préparer à leur assaut. Ils ont commencé le spectacle pas mal pile à l’heure, montrant d’une autre manière qu’ils sont assez tight avec les temps, et ce, tout en douceur. On dit « Ils », mais il y a deux filles dans le groupe, respectivement aux violon et violoncelle, Marie-Christine Roy et Marie-Pier Gagné. Il y a aussi trois gars, soit Mathieu Rancourt à la contrebasse et parfois basse électrique, Alain Fillion à la guitare électrique, qui étaient tous deux dans le groupe dès ses tous débuts avec la violoniste, avant que Olivier Bussières aux percussions ne vienne également compléter le quintet au moment de l’ajout de la violoncelliste.
À ma connaissance c’est avec le titre « Marée basse » qu’ils ont donné le coup d’envoi, donnant l’impression qu’ils ne se livreraient pas, comme la tradition le veut souvent lors d’un lancement, de faire l’album intégralement d’un couvert à l’autre. Ils ont ensuite interprété les deux premières pièces de l’album, « Compte à rebours » et « Arizona » et de s’adresser au public pour la première fois du concert entre ces deux titres, où la foule a d’ailleurs donné la première d’une longue suite d’acclamations fort nourries. Leur musique est généralement faite de magnifiques mélodies et de transitions assez abruptes mais déployées avec une précision chirurgicale et si sur disque, c’est davantage les mélodies qui nous marquent, sur scène, c’est définitivement les nombreux changements dramatiques et les montées en intensité qui tiennent le spectateur en haleine. La pièce « Résistance » qui enchaînait en donnait encore un bon exemple, en plus d’être le théâtre de solos fort intéressants, notamment pour le violon et les percussions, interprétés pas mal comme sur l’album. La concentration des musiciens, de mise vue la complexité de leur musique, est restée impressionnante tout au long du concert, et ce malgré quelques petits problèmes techniques seulement aperçus et qui n’ont à peur près rien enlevé à nos oreilles. Leur présence scénique était relativement sobre mais tout de même divertissante et surtout très sentie, ce qui avec l’écoute pas mal respectueuse de la part du public, créait une belle chimie, rarement aperçue dans le Cercle où ça discute souvent allègrement pendant les concerts.
Comme si le set n’avait pas encore assez son petit côté magique, la violoniste a troqué son instrument de prédilection pour un erhu, un violon traditionnel chinois à deux cordes, l’instant de deux morceaux, interprétés coup sur coup comme sur l’album, soit « Altiplano » et « Les ponts qui tombent ». De retour avec un violon, mais se fiant plutôt cette fois sur la guitare et le violoncelle pour transposer la mélodie de la reprise de Bronislau Kaper, « Invitation », suivie comme sur l’album de la plus groovy « Place d’armes », qui ajoute de la variété au set. Parlant de variété, les deux suivantes en étaient de bons exemples, les mêmes que sur leur album Les Évadés, à commencer par « La dernière marche », une de leurs premières compositions, qui est dans la lignée de Bar Kokhba, très fortement basée sur les cordes acoustiques de l’axe contrebasse-violoncelle-violon. La reprise de « Soledad » d’Astor Piazzola, plus mélancolique, apportait un petit creux dans la dynamique musicale de la soirée, mais un creux tout à fait justifié pour remonter l’intensité d’un cran pour la fin du set. La composition qui est probablement la plus intense de l’album et du set, c’était « Embuscade », qui rappelle Secret Chiefs 3, un groupe proche de John Zorn aussi et qui ajoute une dimension métal à un hybride jazz-classique-world.
Après une ovation fort chaleureuse de l’assistance, ils ont quitté la scène un moment pour revenir assez rapidement conclure ce concert en beauté, comme c’est le cas de l’album, en interprétant son dernier morceau, leur adaptation de la composition « Caravan », qu’on connaît surtout pour avoir été popularisée dans les années 30 par Duke Ellington, et qui n’a pas pris une ride depuis. D’autres moments musicaux envoûtants se sont enchaînés pour conclure cette soirée mémorable à bien des égards. Assister en direct aux échanges intenses qui peuplent leur nouveau disque a permis de confirmer qu’il s’agit d’une oeuvre aboutie, de la part de musiciens matures et talentueux dont la complicité est évidente. Si tous les musiciens impressionnent, c’est probablement le violon qui vient le plus prendre l’auditeur pour l’emporter, alors que l’instrument domine les structures mélodiques des pièces et devient souvent le centre d’échanges menés à deux, tantôt avec la guitare et tantôt avec le violoncelle, ce qui donne de superbes résultats.
Le groupe est à surveiller, car on n’a probablement pas fini d’entendre parler de leurs prouesses. Surveillez d’abord ecoutedonc.ca parce que vous risquez de voir passer une entrevue sous peu, qui sera agrémentée d’une BD d’Arielle Galarneau, dont vous avez pu voir passer les retours dessinés sur les concerts d’Anatole et de Robbob, entre autres. En attendant, régalez-vous de leur disque homonyme dont on venait de glisser un mot la semaine dernière.
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[EP] LOS prend les vagues d’assaut juste à temps pour l’été
La formation de Québec LOS présentait récemment au public le fruit de son travail des dernières années, un court EP intitulé Small Surf qui préfigure un album complet prévu pour l’automne et qui sera intitulé… Big Surf. Le EP, paru de justesse avant la saison chaude, présente une pop-rock estivale qui constituera la parfaite trame sonore de vos séances de relaxation au soleil sur le balcon. Si la musique de LOS délaisse le côté mordant et garage des premiers EP, les mélodies accrocheuses sont encore au rendez-vous pour orner la petite galette et son éventuelle grande sœur.
Les trois pièces ici présentes sont à la fois distinctes et complémentaires, la plus mémorable et accrocheuse à mon goût est celle qui ouvre la parution, « Wooden Matter ». Les deux autres titres, « Baby And I » et « Teenager », sont toutefois des très bonnes cartes de visite pour illustrer les nouvelles sonorités, dont l’ajout le plus distinctif est à mon sens l’ajout de synthétiseurs et de vocaux féminins à l’arrière-plan (Maxine Maillet). La musique de LOS a évolué en une pop rock très léchée, confectionnée avec des multiples effets de guitare (Kenny Turgeon et Jean-Daniel Lajoie) qui viennent se poser sur une basse délicatement groovy (Symon Marcoux) et des rythmes épurés et accrocheurs (Kevin Robitaille).
L’illustration de la pochette, une gracieuseté du bien-aimé graphiste de Québec expatrié à Montréal, Thomas B. Martin, est le parfait complément pour cette parution à l’esthétique léchée, toute en simplicité et pourtant très élaborée, de la musique du quintet.
Vous pourrez découvrir leur musique en concert à Montréal le 5 juillet prochain, au Divan Orange en compagnie de David and the Woods, ainsi qu’au FEQ, le 9 juillet prochain sur les planches de la toute nouvelle Scène Fibe, qui fait la part belle aux talents locaux et-ou émergents. Ils seront également en concert au Sous-Bois de Chicoutimi à la fin juillet, avec une autre formation locale qui devrait publier quelque chose bientôt, La Fête, présentement en studio à Québec.
Le EP Small Surf est en écoute sur leur page Soundcloud et est également disponible pour l’achat sur iTunes. Je crois que pour se procurer ces trois titres physiquement (lire surtout: vinyles!), il faudra attendre la parution de l’album complet, cet automne.
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[SPECTACLE] Une soirée rock avec Rouge Pompier, Kamakazi, Les conards à l’orange et Athena à l’Anti !
Pour l’instant d’une soirée rock, je me suis transportée dans ma Capitale-Nationale natale. J’y ai découvert L’Anti, cette superbe salle dont j’entends parler par l’équipe de Québec depuis des mois. Je ne vous cacherai pas que ce qui m’intéressait surtout dans cette soirée, c’est le duo rock Rouge Pompier. Toutefois, j’aimais l’idée que cette soirée débuterait avec trois groupes que je n’ai encore jamais vu en spectacle.
Athena
La partie de plaisir commence avec Athena, groupe rock francophone de St-Jean-sur-Richelieu. Les premières chansons se font entendre et je me dis que ce n’est pas nécessairement aussi barbare que je m’attendais… mais c’est beau! Je vis un beau moment et j’ai le sourire aux lèvres. Les têtes dans le public se font aller les cheveux à toute allure en avant de la scène. Après nous avoir diverti avec les pièces de leu album Mononucléose, il font place au groupe suivant en nous disant: « On vous aime, on vous embrasse. Sur ces belles paroles, on se quitte ». Je ne les connaissais pas du tout et je vous avoue que ça a été ma découverte coup de coeur de la soirée.
Les conards à l’orange
Le groupe Sherbrookois de ska-punk-rock-reggae Les conards à l’orange, qui a sorti l’album Bave de robot en septembre 2015, sont embarqués sur scène avec la première pièce de l’album : Comme du bétail. Déjà, l’entrain et la rythmique du refrain nous donnent envie de chanter et il s’installe une rare connexion avec le public après seulement deux chansons.
Pour avoir fait la critique de leur plus récent album, j’ai trouvé que le côté reggae ressort encore plus en spectacle, ce qui donne un air léger à leurs paroles engagées. En plus, on a été gâtés parce qu’ils ont fait leurs chansons qui bougent le plus. Ils ont aussi joué des pièces de leurs autres albums comme Ah! si nous étions tous des vedettes pour finir avec le Numéro de ta soeur de L’album Le pied.
Kamakazi
Les gars de Kamakazi ont tout un concept, lorsqu’ils montent sur scène, rattaché avec le titre de leur dernier album Regarde maman i’m on the TV. On a donc devant nous deux écrans montés de chaque côté de la scène qui diffusent des vidéos d’images quelconques. Les gars ont l’air plus qu’heureux d’être ici, à Québec, de retour après une trop longue absence selon eux. Je dois avouer que c’est la portion de la soirée qui était le moins en concordance avec les autres groupes rock, mais leur prestation a été tout de même énergique et agréable.
Rouge Pompier
Pourquoi faire du rock comme tout le monde alors que tu peux être un duo rock qui réinvente les idées préconçues comme Rouge Pompier ? Alexandre Portelance et Jessy Fuchs ont installé leurs instruments sur leur tapis en plein milieu de la salle, oui oui, dans la foule ! Alex s’assoit à la batterie, l’air nonchalant en mâchant sa gomme, pendant que Jessy accorde sa guitare électrique. Ça part en force avec Même si tu frottes, l’une de mes pièces préférées de l’album Chevy Chase sorti en mars dernier. Les yeux de Jessy Fuchs lorsqu’il regarde ses fans, ça vaut de l’or. Ce n’est pas juste du plaisir, on voit dans ses yeux toute la reconnaissance qu’il a envers son public et c’est magnifique. Jamais je n’ai vécu une soirée rock aussi respectueuse, douce et sympathique. Ça ne veut pas dire que ça n’a pas dégénéré, mais tout s’est fait dans la gentillesse. Le « wall of death » a permis à ceux qui voulaient se donner à fond de le faire, mais a aussi donné la possibilité aux autres de regarder le spectacle que ça donnait sur la chanson Paquet d’choses. Juste après, Jessy joue des notes qui ressemblent étrangement à We will, we will rock you.. et ça n’en prenait pas moins pour que tout le monde dans la place commence à la chanter !
Après avoir chanter fort des OUUUuuuuuuUUdepelaille, après avoir récité les règles de Rouge Pompier, après avoir chanté à tour de rôle dans le micro qu’Alex faisait passer dans la foule, après tout ça, on a fait et filmé en direct un « circle pit » sur Autobus.
Je suis ressorti de cette soirée-là avec de l’énergie à revendre et un méga sourire dans la face.
Merci à l’Anti ! Merci pour l’audace de faire un spectacle avec une scène improvisée, originale et complètement hors du commun. J’ai bien hâte de voir ça quelque part à Trois-Rivières un jour !!
Voici les photos de Jacques Boivin (attention, Jacques s’est gâté, il y a PLEIN de photos de chaque band):
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[ALBUM] Floes et l’éclat de l’ombre
Le trio de Québec FLOES qui dévoilait deux extraits coup sur coup plus tôt ce printemps vient de publier un EP de 5 titres fort bien ficelé. Intitulé Shade & Mirror, le maxi récapitule et nous ramène les deux pièces présentées au public, en l’occurence «Showdown» et «Hooked», dévoilées respectivement à la fin avril et au début mai. Ces deux morceaux, dont le potentiel était vraiment intéressant et laissait augurer un projet mature et abouti, ils se sont avérés plutôt représentatifs de cette parution, qui conserve un niveau de qualité élevé.
Il faut dire que les gars du band n’en sont pas à leur première initiative musicale et que ça se ressent bien. Le trio mené par Samuel Wagner (Harfang) et complété par Simon Tam (Émeraude) et Pierre-Philippe Thériault (PopLéon) sait comment produire une musique originale, captivante et accessible. Le niveau de production est très élevé et n’a pas grand chose à envier aux albums des majors de ce monde. Très léchée, leur pop fait une place à l’électro comme trame de fond et à des pistes vocales délicates qui viennent y occuper l’espace de fort belle manière. Le tout est complété par des rythmiques variées, passant sans problème de celles du hip hop à celles de l’indie rock.
Le titre qui ouvre l’album, «Shadows», est construit sur un lit de guitares bien fignolées et met progressivement la table en termes d’ambiance sonore et d’esthétisme. La seconde composition, la première à avoir été révélée au public, intitulée «Showdown», demeure probablement le moment fort de l’album, avec sa mélodie mémorable et sa production impeccable. La collaboration avec deux des hommes forts de la sphère sonore de Québec, surtout avec Dragos Chiriac (Men I Trust) mais on trouve également mentionné Jean-Étienne Collins-Marcoux (De La Reine), n’est probablement pas étrangère à cette réussite. La réalisation et le mix s’est passée surtout à deux, Dragos Chiriac venant épauler Samuel Wagner à réaliser le projet. «Hooked», la troisième piste du EP, était également connue du public, ayant servi de deuxième extrait, et elle conserve la cohérence esthétique et sonore tout en ajoutant une belle variété à la palette.
Le second moment fort de l’album à mon avis, c’est le quatrième ttire «Burning light», qui installe progressivement des couches sonores venant se compléter et se relancer, jusqu’au moment où le rythme change à l’amorce du dernier tiers, permettant aussi à la mélodie d’évoluer, d’incorporer des synthés qui sonnent comme une tonne de brique et de pousser les cordes vocales du chanteur-claviériste un peu plus loin. Un groove complètement captivant nous accompagne jusqu’à la fin, introduisant avec brio le dernier morceau du EP. Celui-ci, intitulé «A lifetime ago», rappelle au début certaines pièces de Radiohead, avec la voix qui rappelle plus que jamais celle de Thom Yorke, mais en plus serein. Tout de suite après le début, le style vocal change et le rythme aussi, dévoilant au final un titre un peu plus conventionnel mais avec une belle progression dynamique. Après le bridge, le morceau gagne en efficacité pour clore le disque en beauté.
C’est vraiment une belle grande parution que nous offre FLOES, malgré sa courte durée. Le disque démontre un savoir-faire indéniable derrière les compositions et l’interprétation est aussi au rendez-vous pour couronner de succès l’entreprise du groupe. Il leur est permis de rêver d’un succès international, le tout se déroulant en anglais, surtout si l’éventuel premier album complet relève le défi de garder un standard de qualité élevé et constant en plus d’élargir avec cohérence leur répertoire. Disons que la barre, ils se la sont fixée assez haute.
Un lancement au Pantoum à Québec est prévu pour le jeudi 2 juin – plus d’infos ici.
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[ANNONCE] Harfang et le temps qui file
La formation indie folk originaire de Québec qui s’est fait connaître sous le nom Harfang vient tout juste de dévoiler son nouveau single. La pièce, intitulée «Flatline», se trouve à être une composition transitoire entre Flood, paru il y a un peu plus d’un an, et le prochain album complet, que le groupe prévoit publier au début 2017.
« Flatline » explore le thème du deuil comme un passage salutaire. La pièce est dévoilée en même temps qu’un magnifique clip qui la met en images. Pensé comme un court-métrage musical, le clip qui offre, outre la pièce, une introduction cinématographique, présente la mort comme élément central et fixe la nature intouchable de celle-ci dans un assemblage d’animations tridimensionnelles et de scènes parfois dramatiques, parfois contemplatives.
Pour l’expérience audio-visuelle complète:
Pour écouter la pièce sans les images:
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[LANCEMENT] Millimetrik présente Fog Dreams au Maëlstrom
C’est le lancement du nouvel album du vétéran de la scène électronique de Québec Millimetrik qui m’a donné l’occasion de me rendre au Maëlstrom pour la première fois, alors que le café/bar est ouvert depuis quelques mois dans le local de l’ancien Babylone. Manifestement pas tout à fait adapté pour les concerts, mais élégamment décoré et plutôt chaleureux malgré un style sobre, l’endroit est parsemé de tables, et elles étaient toutes occupées pour le set. Certains terminent un repas alors que l’artiste prend la parole pour se présenter et procéder aux habituels remerciements. On lui cède le silence avec courtoisie et il annonce que le set qui allait commencer incessamment comporterait exclusivement des pièces tirées de son plus récent album, Fog Dreams. L’album qui succède à Lonely Lights, lauréat électronique au GAMIQ, a été dévoilé au public il y a près de deux mois mais le lancement était l’occasion d’un contact privilégié avec le nouveau matériel.
Le setlist avait de toute façon été annoncé la veille et la prestation offerte s’est grosso modo déroulée comme annoncée, pour le plus grands plaisir des gens qui étaient là pour l’écouter. Les pièces sélectionnées étant les plus rythmées en général, elles se transformaient lorsque présentées devant public en « bangers », qui incitaient à hocher de la tête allègrement. Le style de Millimetrik, qui a généralement incorporé des sonorités électro-ambiantes et hip-hop-instru, on le trouve encore plus raffiné sur ces plus récentes compositions, qui adoptent des rythmes variés. La batterie a toujours fait partie du son et des performances de l’artiste, qui bat également les peaux au sein du quatuor stoner rock de Québec Les Indiens, mais il n’avait pas trimballé ses tambours pour l’occasion. Le style plus électro presque house qui s’incorpore parfois aux pièces du nouvel album justifiait la performance qui était donc somme toute plus standard pour un artiste électronique.
Les pièces du nouvel album sont parfois le fruit de collaborations avec des artistes d’ici et c’est une de ces collaborations qui a quasiment ouvert le set, la première partie de «Peninsula Mist», qui a été présentée juste après la seconde et qui mise sur la voix et les rimes de King Abid, son partenaire d’étiquette de disques chez la boîte de Québec Coyote Records, à qui on doit aussi les albums de Karim Ouellet, Claude Bégin et, tout récemment, D-Track et Rednext Level, entre autres. Millimetrik a toujours eu un côté hip hop, plus ou moins central selon les albums, et celui-ci y a encore recours comme sur cette excellente pièce. Avec le titre plus électro qui a terminé la performance en beauté, «Port Ellen Bass», où l’on peut entendre la voix éthérée de Maude Audet, il s’agissait à mon sens des deux moments les plus forts du set, ce qui n’est pas étranger au fait que ce sont aussi mes deux titres préférés sur le nouvel album.
Des applaudissements nourris sont venus conclure la performance et l’artiste a invité les convives à déguster un drink que le Maëlstrom avait eu l’amabilité de préparer en l’honneur du nouvel album, qui partageait son nom. Ce fût aussi l’occasion pour quelques uns d’entre nous de se procurer la magnifique galette sur vinyle. On avait quatre bonnes raisons de les imiter: l’album est excellent, probablement le meilleur de l’artiste ; nous n’avons pu entendre que la moitié de l’album en question ; les pièces interprétées lors du lancement gagnent à être écoutées avec des écouteurs ; le disque comme tel est magnifiquement orné de teintes de bleu qui lui donnent une belle surface marbrée.
Pour les gens de Montréal, l’artiste répètera l’expérience au Bleury-Bar à vinyles le 10 mai prochain, en 6 à 8 plutôt qu’en 5 à 9. Ce sera pour eux aussi l’occasion de mettre un petit 20 sur un 33.