Quand l’été est sur le point d’arriver, lors des premières journées chaudes et ensoleillées, je suis nostalgique des groupes québécois aux influences estivales comme Les Colocs, qui fusionnent rock et musique du monde avec des textes reliés à l’identité québécoise. C’est pourquoi j’étais contente d’aller voir Babins au Nord-Ouest Café vendredi dernier, un groupe qui mérite d’être connu par les fans de musique québécoise.
Ce groupe festif a été connu sous le nom des 8 Babins avec la sortie de leur deuxième album en 2014, Viva l’évolution. Cet album leur a permis de partir en tournée à travers le Québec et de se faire connaître davantage. Avec Babins, le groupe a semblé évoquer un désir de changement en nous proposant un nouvel album, leur troisième, au timbre plus mature et professionnel.
Leur allure funky est tout de même restée, mais s’est installée dans un style plus pop et accessible. Je me souviens des 8 Babins qui remplissaient le café étudiant du cégep Lionel-Groulx certains vendredis soir ou qui débarquaient à la microbrasserie Saint-Graal à Sainte-Thérèse pour donner une soirée festive en nous livrant un show éclaté de style. Vendredi, j’ai assisté à un spectacle beaucoup plus calme, mais tout aussi joyeux et entraînant. Malgré le fait que la salle était presque vide, le groupe a tout fait pour donner un spectacle à la hauteur des attentes des gens présents. Les membres du groupe sont restés optimistes en tournant la situation à la blague.
Cette musique d’été, jeune et rythmée, a sa place sur la scène des festivals de musique émergente du Québec. Elle donne envie de chanter, de prendre une bière et d’être au soleil, et même d’aller jammer avec eux, en particulier leur chanson à succès qui figure sur leur deuxième album, C’est tellement doux d’être fou, qui, comme le dit si bien l’auteur-compositeur et chanteur du groupe, Hugo Paquette-Ravary, « c’est une chanson rassembleuse qui rend hommage à la nonchalance ». Cet effet rassembleur est ce qui caractérise Babins avec leurs chansons à standard de feu de camp, comme les pièces Une chanson sans refrain et Chanter ensemble. La première fait ressortir les influences folk du groupe avec le son du lapsteel joué par le guitariste Jeremy Sigouin, tandis que la deuxième reprend les instances funk et jazz du saxophoniste Mathieu Forget, ainsi que le son reggae que transmet le percussionniste Aumont-Lefrançois avec ses congas.
Allez les découvrir sur Bandcamp ou encore lors d’un prochain spectacle en Mauricie.