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  • [ALBUM] Summer twins – «Limbo»

    [ALBUM] Summer twins – «Limbo»

    Les sœurs Chelsea Brown (guitare et voix) et Justine Brown (batterie et voix) forment le duo indie -pop -rock Summer twins depuis 2008. Les sœurs, nées et élevées en Californie, sont inspirées par le son des années 50 et 60 pour leur musique.

    La sortie de l’album Limbo, le 2 octobre dernier, est une nouvelle qui fait prolonger l’été. Non seulement leur nom nous ramène à la saison estivale, mais leur style rock’n’roll vintage nous rappelle la chaleur du soleil d’été. Le genre d’album qui nous rend plus léger et qui nous fait pousser un « aahhhhh » de soulagement et de détente.

    La première pièce, Blinds, est un bijou. C’est une perle de pièce, qui contente mon excitation de pouvoir enfin écouter l’album tant attendu. Demons embarque et se fait remarquer par son côté plus « edgy » que la précédente, ce qui met la table pour le reste de l’album. La suivante, Florence, est ma pièce favorite de l’album. On dirait que ça me rappelle une série télé de jeunesse; c’est peut-être juste un truc de fille, désolé les gars. La mélodie de la guitare électrique vient apporter une sonorité plus pesante sur les voix douces avec une batterie peu percutante, mais bien importante tout de même. À une minute de la fin, il y a un petit solo de guitare qui fait que la chanson termine sur une montée incroyable. Ouija est une pièce plus lourde musicalement avec un son plus sec, mais avec une petite voix aigüe, qui grimpe encore plus par moment, tout cela ajouté aux voix en arrière fond. L’harmonie de tous ces éléments est remarquable. C’est un travail de précision que les filles ont fait et ça donne un résultat à la hauteur. Our world aborde davantage le style de la musique blues, d’un ton plus sensuel, qui donne chaud et qui ralenti les mouvements de danse. Ne faites rien qui vous presse en écoutant cela…J’ai envie d’être dans Grease en train de danser un slow avec John Travolta (ou avec Olivia Newton-John pour les gars). Après le « slow » sensuel de fin de soirée, on se remet dedans avec l’énergie de la pièce Love within. Bien que les sœurs nous parlent encore d’amour, cette pièce s’insère bien dans le parcours auditif de l’oreille. Dans la chanson Juju, l’air me donne une impression de déjà vu. On ne réinvente rien, mais c’est tout de même très efficace du côté de la guitare. Dreamin’ n’est pas la pièce qui fait le plus rêver, malgré son nom, mais elle coule bien avec la lignée de l’album. Helpless, c’est la chanson, ou plutôt la mélodie, qui reste en tête. On répète l’air en faisant des « nan nan nan nan nah nah », sans savoir les paroles du refrain. C’est signe que les filles ont pris soin de peaufiner leur art. Cette pièce est vraiment plus ancrée dans l’album. Elle ressort des autres chansons par son ambiance enveloppante plutôt que de style garage comme plusieurs autres chansons de l’album. Stop & go, en mon sens, c’est la chanson qu’on écoute en « road trip » et qu’on laisse la main sortir du toit ouvrant, si tu as un toit ouvrant… la fenêtre, ça fait aussi. Le côté rock est plus accentué, ce qui donne envie de rouler toute la nuit vers un « no where ». Fire, c’est LA pièce qui te fait lever et taper des mains, par tant que ça pour la vitesse de son rythme, mais plutôt par le côté festif de la mélodie et l’intensité du texte. So funny, c’est un morceau typique d’une fin d’album. Le son est plus brut, plus acoustique et les paroles se répètent et donnent envie de lever les bras pour les brasser de gauche à droite au-dessus de notre tête. C’est aussi une chanson qui fait réfléchir sur le jugement des gens dans notre société, avec un ton léger pour faire bien passer le tout.

    Bien que parfois on peut entendre le même genre de sonorité et de rythme au fur et à mesure que l’album avance, on apprécie le style et la démarche. C’est léger et mélodiquement agréable. On ne pense à rien quand on écoute Summer twins et c’est une belle carte de visite pour aller les voir en spectacle, si elles peuvent bien venir au Québec un jour.

    Informations:

    Album réalisé par Chris Woodhouse (Ty Segall, !!!, The Oh Seas)

    Sorti le 2 octobre sur Bruger Records

    Karina Tardif

    7 octobre 2015
    Albums
    années 50, années 60, folk, Indie, rock, summer twins
  • [ALBUM] Big Brave – « Au De La »

    [ALBUM] Big Brave – « Au De La »

    La première fois que j’ai entendu le son de Big Brave, c’est lors du Fetivoix de Trois-Rivières 2014, au café-bar Le Zénob. Je suis ressortie de là complètement vidée d’énergie. Je pense que la chanteuse, avec ces cris et sa voix aiguë, et les sons lourds des guitares m’avaient tout pris. Pour moi, c’était une expérience très positive puisqu’après ça, je me sentais légère, je me sentais en paix. Moi, c’est ça que ça m’a fait chaque fois que j’écoute leur musique ou que je vais les voir en spectacle. Vous comprendrez que j’avais plus que hâte à la sortie de AU DE LA. Un peu plus raffiné que Feral Verdure, Au De La est tout aussi intense et énergique.

    L’album est composé de 5 pièces, durant entre 5 et 13 minutes, ce qui fait un album juste assez long pour nous donner le goût de le réécouter plusieurs fois d’affilée.

    Les répétitions des notes de guitare et de la batterie, ensemble ou non, sont vraiment un élément fort de cet album. C’est le cas, entre autres, pour la première pièce, On the By and By and Thereon, ce qui met bien la table pour le reste de l’album. Avant cet album, j’avoue n’avoir jamais connu un groupe qui inclut un silence voulu et bien placé d’environ 10 secondes en plein milieu d’une chanson lourde comme celle-là. Ça surprend, mais ce n’est pas désagréable du tout. Ça donne un deuxième élan à la chanson.

    big brave
    Le silence en plein milieu, prouvé par Soundcloud

    Avec Look at how the world has made a change, on est dans le planant et dans le rêve. On dirait presque des incantations. C’est la chanson de l’album où tu te laisses transporter ailleurs. On entend les cymbales frotter presque tout au long, ce qui donne un côté magique et les notes de guitares viennent ajouter une continuité, jusqu’à la coupure vers le milieu, où l’ambiance devient plus lourde et saccadée.

    Dans la pièce do.no.harm.do.no.wrong.Do.No.Harm.Do.No.Wron.DO.NO.HARM.DO.NO.WRONG  la distorsion et la gradation de la voix font grimper le poil des bras et grincer des dents. Ça donne des frissons jusque dans le cerveau. C’est comme des bonbons sures, ça pogne dans les joues, mais on aime tellement ça. Big Brave, c’est mes bonbons sures préférés.

    Avec And as the waters go, on se croirait dans un suspense d’un film qui s’annonce tragique. Les quelques courts moments de silences au milieu de la pièce font l’effet d’un ralenti sur une image.

    La pièce de 13 minutes qui termine l’album, re Collection Part II, débute lentement avec plus de 2 minutes d’instrumentale. Vers le milieu, on entend le batteur loin d’un micro crier des paroles qu’on distingue à peine, mais qui font que cette pièce à un son plus brut que les autres. Alors qu’on passe par des éclats de feux d’artifices vers les 10 minutes, c’est une fin douce et lente qui nous attend.

    Ce que j’aime de cet album, et vous l’aurez remarqué tout au long de ma critique, c’est que ces 5 pièces nous transportent dans un univers, dans un ailleurs qui font tout oublier. Pour moi, ça, c’est l’avenir de la musique. C’est audacieux, c’est recherché, c’est unique, c’est sans prétention, c’est imaginatif, c’est lourd et c’est raffiné à la fois.

     

    Informations:

    Robin Faye – voix, guitare électrique Louis Alexandre Beauregard – batterie. voix Mathieu Ball – guitare électrique

    Avec Jessica Moss au violon sur les chansons 1, 2 & 5.

    Enregistré et mixé par Efrim Manuel Menuck à Hotel2Tango en février/mars 2015.

    Mastering par Harris Newman au GreyMarket.

    Sortie sous le label Southern Lord Recordings

    Karina Tardif

    18 septembre 2015
    Albums
    ambiante, Au De La, Big Brave, expérimental, rock
  • Show de la rentrée 2015 – Scène rock

    Show de la rentrée 2015 – Scène rock
    Photo : Marion Desjardins
    Photo : Marion Desjardins

    Lorsque vous optez pour le Grand salon le soir du Show de la rentrée, il faut comprendre que la majorité des spectateurs qui s’y trouvent sont venus spécialement pour manger du rock et ont choisi d’être là. Il faut une certaine dose de courage pour traverser l’agora et emprunter l’escalier pour s’y rendre, compte tenu des nombreux obstacles qui prennent la forme de jeunes universitaires non à jeun. Mais j’y suis parvenue.
    Voici mes impressions.

     

    THE BABYFACE NELSONS

    The Babyface Nelsons - Photo : Marion Desjardins
    The Babyface Nelsons – Photo : Marion Desjardins

    The Babyface Nelsons – dénomination vraisemblablement inspirée du célèbre assassin et braqueur de banque américain des années 30 – ont entamé leur répertoire devant une foule, avouons-le, quelque peu difficile. Aurait-elle eu besoin d’un peu plus d’amour (ou de haine, peut-être)? Il n’en reste pas moins que le quatuor made in Québec avait plusieurs fans présents et a réussi à faire hocher des têtes au moyen de leur heavy metal qu’ils aiment faire évoluer et dont les sonorités – sans oublier la voix! – peuvent évoquer, par moments, Deftones, Godsmack ou encore Alice in Chains. Guitariste et bassiste ont offert un bon divertissement! Pour ma part, j’ai bien aimé les premiers riffs de Root’s Cello. Lâchez-vous lousses pour aller découvrir leur matériel.

    http://thebabyfacenelsons.bandcamp.com/
    https://www.facebook.com/TheBabyfaceNelsons?fref=ts

    BRONCO

    Bronco - Photo : Marion Desjardins
    Bronco – Photo : Marion Desjardins

    Ont-ils encore besoin de présentations sur notre blogue? Si vous ne les avez pas vus ou entendus quelque part au cours de la saison estivale, c’est que vous êtes plutôt casanier! Nos chouchous rock de Québec n’ont décidément pas chaumé côté spectacles, et nombreux, encore une fois, étaient ceux et celles qui piaffaient d’impatience dans l’attente des premières notes de l’Explorer de Jean-Francis Gascon. Un show tight (pardonnez mon français) + une Gabrielle Bégin en feu armée de son flacon d’eau bénite et de son tambourin de la muerte + plein de monde qui embarque = envie immédiate de secouer la jambe et de swinger la tête en chantant à tue-tête :
    I am invincible
    I am a miracle.
    Comme l’a justement mentionné la frontwoman, mention spéciale aux techniciens à l’éclairage et au son, qui ont fait un travail remarquable tout au long de la soirée.  Si du nouveau s’en vient pour Bronco, ed.ca sera parmi les premiers à se précipiter aux portes de l’écurie!

    https://broncoqc.bandcamp.com/releases
    http://www.broncoqc.com/

    SANDVEISS

    Sandveiss - Photo : Marion Desjardins
    Sandveiss – Photo : Marion Desjardins

    Comment peut-on apprécier Bronco sans connaître Sandveiss, un autre groupe rock de Québec tout aussi délicieux? En fait, ces deux-là semblent avoir été séparés à la naissance. Bref : excellente idée que de les enchaîner. (Ai-je le droit de rêver à des collabos? ;)) Le petit bijou dévoilé par Sandveiss à l’hiver 2013 – Scream Queen – est, selon plusieurs critiques, d’une rare qualité dans le genre stoner rock au Canada. Allez l’écouter, de grâce, parce que c’est vrai! En plus, les paroles de leurs chansons sont intelligentes et souvent poétiques (ma pref : Green for Gold). Le multi-instrumentiste Luc Bourgeois, au chant et à la guit, trempe dans la musique à la journée longue – il fait entre autres partie du groupe de rock celtique Bodh’aktan – et ça paraît : justesse dans la voix et dans l’exécution, zénitude visible chez les membres du groupe, un son d’ensemble « plus net que ça, tu meurs ». Visiblement, considérant les coups de coude et de cheveux que j’ai reçus, Sandveiss a réussi à « crinquer » la foule à bloc avant l’apparition des Flatliners. Chapeau, les mecs!

    https://sandveiss.bandcamp.com/
    https://www.facebook.com/Sandveiss?fref=ts

    THE FLATLINERS

    The Flatliners - Photo : Marion Desjardins
    The Flatliners – Photo : Marion Desjardins

    Méchant clash dans le genre et l’ambiance suivant l’arrivée de la (plus si tant jeune que ça / soudain coup de vieux) formation de punk-ska ontarienne sous une pluie de cris et d’applaudissements. Mon Dieu! Dans quel monde vivais-je quand ils lançaient leur premier album il y a plus de dix ans de cela? Je ne saurais dire… et encore moins expliquer le phénoménal processus de densification de la foule à ce moment-là (\notetoself : le changement dans le ratio hommes-femmes peut-il s’expliquer par la plutôt belle gueule de Cresswell? /notetoself).

    Enchaînement de fosses, de bodysurfers à n’en plus finir, de chorales… difficile, d’ailleurs, de se départir du refrain de Carry the Banner!

    Live through, live strong
    Carry on and on and on

    Les gars se sont tellement donnés que la foule éméchée a décidé de déplacer la barrière de sûreté, et un admirateur a réussi à se faufiler sur scène pour voler la vedette au chanteur avant de se faire traîner de force vers la sortie. Bref, ambiance complètement survoltée et même quelque peu surréaliste, dans le genre digne des plus célèbres films de prom américains du genre American Pie. Les fans ont été plus que servis!

    http://www.theflatliners.com/

    Équipe ecoutedonc.ca

    12 septembre 2015
    Show de la rentrée (Université Laval), Spectacles
    Babyface Nelsons, Bronco, Flatliners, punk ska, rock, Sandveiss, scène locale, Show de la Rentrée, ska, stoner rock, Université Laval
  • [ENTREVUE] RAGERS

    [ENTREVUE] RAGERS
    Ragers – Photo: Byanca Desjardins

     

    Ragers, c’est un groupe qui « mix » de l’électro-rap-rock depuis deux ans. Avec leur EP Chapters, sorti récemment, ils ont fait des spectacles toute l’été et leurs performances ont été mémorables partout où ils sont passé. Ils seront au Cercle le 4 septembre prochain et je leur ai posé quelques questions par courriel:

     

    Expliquez le choix de ce nom et le concept du band

    Un représentation de notre état d’âme face à l’industrie et le monde d’aujourd’hui. Nos background punk nous fait voir le monde en méritocracie, et l’industrie musicale en est tout le contraire.

     

    Expliquer le dessin qui vous représente  

     

    L’intérieur caché de plusieurs jeunes d’aujourd’hui. Power to the youth.

     

    Comment est arrivée l’idée de porter des masques ?

    C’est une manière de dépersonaliser notre musique, en un sens. On s’est dit que si les gens voyait pas le visage des gars, il seraient forcés à porter attention à la musique plutôt qu’aux personnes qui la font. Ca a un peu backfire au début, avec beaucoup de gens qui portaient trop attention au branding. Mais maintenant que les gens nous connaissent et nous voient un peu partout avec les patchs et tout, ca c’est calmé et les gens ont compris ce qui est important (la musique elle-même).

    Votre dernier EP, Chapters, a connu un succès fou. Quel est le prochain chapitre de votre carrière?

    Le prochain chapitre s’écriera une fois de plus à Los Angeles. Nous partons pour 2 mois ce printemps pour produire le deuxième album. On vient de signer avec une nouvelle compagnie de booking, et on a les gens de la Royale Électrique qui font un travail absolument exceptionnel. Les pages du chapitre vont s’ouvrir plutôt vite, et que les gens pourront les lire en même temps que nous. Espérons que la Rage Cage (notre van Montana Pontiac 2001) n’explosera pas mi-chemin.

    Quelles sont vos inspirations musicales?

    Chaque instants se transforme en inspiration.

     

    Ce que vous avez appris à travers le temps dans le milieu c’est :

    Le milieu de l’industrie c’est comme l’océan, c’est rempli de requins.

     

    Vous faites souvent des collaborations, comme celle qui va sortir bientôt avec Manast et ZéFIRE. Depuis vos début, avez-vous un ou des collaborateur (s) coup de cœur?

    On a rencontré Manast à travers Asura, qui est le DJ de Joke (un rappeur Français très connu qui commence à faire du bruit ici aussi). Ca fait des mois qu’on planche sur la chanson, et c’est dur vu la distance Montréal-Paris et que tout doit se passer par courriel. Chaque collaboration est une expérience unique en soi. Du moment où ils entrent au Gold Labs (notre havre-studio) des choses historiques se produisent. Enfin nous sommes impatient de vous présenter les prochaines chansons avec Hussa du groupe The Posterz.

     

    Outre Loud Lary Ajust, quels sont les autres artistes que vous aimez ou aimeriez remixer leurs chansons?

     

    On respecte beaucoup l’univers musical de Robert Robert et CRi. Honnêtement, on se concentre sur du matériel original. De plus maintenant, il est de plus en plus difficile de publier des remix car Soundcloud resserre leurs réglementations face à l’utilisation de matériel sans droit d’auteur.

     

    Qu’est -que vous aimez que les gens fassent dans vos spectacles? (placez ici un anecdote, si applicable)

    On est toujours partant pour les “after-party” que les gens nous proposent… Il nous est même arrivé une fois de rester embarré hors de la maison, à plusieurs kilomètres de l’hôtel… sans que personne ne puisse nous ouvrir…. Très longue nuit…

    Le spectacle du 4 septembre au sous-sol du Cercle ça va être :

    Aussi mémorable et arrosé qu’un party de sous-sol au secondaire sans le mixtape de Big Shinny Tunes 6 en repeat. Pis après le show, tout le monde au Carole!

    https://www.youtube.com/watch?v=dUVy2-02MI0

     

     

     

     

     

    Karina Tardif

    3 septembre 2015
    Entrevues
    4 septembre, Chapters, électro, Le Cercle, Ragers, rap, rock
  • [ALBUM] Ropoporose – «Elephant love»

    [ALBUM] Ropoporose – «Elephant love»
    Album «Elephant love» de Ropoporose
    Album «Elephant love» de Ropoporose

    Ropoporose, c’est un duo familial originaire de Vendôme et composé de Pauline (chant, guitare, clavier, percussions) et Romain (batterie, guitare, chœurs). Influençée, entre autres, par Yann Tiersen, Sonic Youth, Arcade Fire ou Piano Chat, leur musique pop-rock, parfois plus planante, parfois plus « noise », nous rappelle la sensation de liberté souvent associée à la jeunesse.

    L’album Elephant Love sortait en janvier 2015 en Europe et est arrivé sur nos tablettes le 28 août dernier via Simone Records.

    J’avoue avoir été complètement sous le charme après ma première écoute. L’album commence très bien avec un enchainement de notes à la guitare électrique sur la pièce Day of may. Tout de suite, ça donne le goût d’écouter tout le reste. Ça n’en prenait pas plus pour comprendre que j’allais passer ma journée du 28 août à l’écouter en boucle, pour mon plus grand bonheur.

    La deuxième pièce, Desire, est plus instrumentale et plus planante. Avec Moïra, on passe à un autre niveau. La chanson commence tout doucement et prend son envol vers le milieu. Ça donne envie de défoncer des montagnes en rentrant dedans avec des tanks géant en lançant de la dynamite. Drôle de métaphore me direz-vous, mais vous comprendrez mon engouement en l’écoutant.

    Avec la pièce Whu-whu, c’est là que tout l’album prend son sens. C’est là qu’on assimile tout ce qu’on entend depuis le début. C’est, à mon avis, la pièce qui joint le début et la fin. La présence de la guitare, la voix de Pauline, la mélancolie de la mélodie et le crescendo instrumental m’ont rendu accro à l’album.

    La pièce Empty-headed, qui arrive juste après, a l’effet d’une bombe. C’est assez intense pour nous donner envie de danser et assez doux pour qu’on ait juste envie de hocher la tête tranquillement de l’avant vers l’arrière.

    La chanson titre de l’album est musicalement plus lourde et le vocal est encore plus angélique que sur les autres pièces… un parfait mélange !

    Consolation est plus dans le psychédélique rock avec un rythme un peu plus lent, mais juste assez pour nous préparer à la suite, avec My god qui est plus lente et plus du type traditionnelle.

    La chanson 40 slates nous amène vers la fin de l’album avec une introduction musicalement relaxe et en terminant sur une intensité digne d’un film de guerre qui finit bien pour les gentils. De toute beauté !

    En plus d’avoir la chance de les voir au Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME) le 4 septembre prochain, je crains de ne jamais pouvoir me passer de leur musique. Un album qui s’harmonise tout à fait avec l’automne qui arrive par les mélodies accrocheuses et harmonieuses entre les voix et la guitare électrique prédominante. Bien qu’on retrouve sur l’album des éléments nous rappelant les groupes qui les ont inspiré, ils ont su développé un style bien à eux, qui les rends charmants et ô combien plaisant à écouter.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1082729301 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]

    Karina Tardif

    1 septembre 2015
    Albums
    duo, elephant love, pop, Psychédélique, rock, Ropoporose, Vendôme
  • [SPECTACLE] Machines Géantes, Bronco et WD-40, salle Multi (studio d’essai), 12 juin 2015

    [SPECTACLE]  Machines Géantes, Bronco et WD-40,  salle Multi (studio d’essai),  12 juin 2015

    C’est dans une salle ou ma présence a probablement fait descendre la moyenne d’âge que j’ai eu le plaisir de goûter à une belle gamme de rock vendredi soir dernier. Le studio d’essai de la salle Multi, ni trop grand ni trop petit, était fort bien choisi pour l’occasion. On pardonne aisément aux organisateurs la pénurie de bière à la fin de la soirée puisque, après tout, c’est le bon rock qui donne soif.
    Résumé d’une soirée marquée par l’efficacité, le talent… et la nostalgie.

    MACHINES GÉANTES

    Machines géantes - 150612-02J’avoue bien humblement – et avec regret – que j’ignorais tout de Machines Géantes avant de les voir sur scène. Le trio montréalais, composé de trois rockeurs aguerris, alignent avec une célérité surprenante leurs amplis et autre gear, qui font quelque peu saliver. Et le résultat ne déçoit personne. Les gars nous livrent, avec une énergie brute et dans une abondance de cheveux, un authentique blues rock sale aux sonorités vintage incroyablement efficace relevé d’une délicieuse touche psychédélique. On fait connaissance avec leur album Machines Géantes, notamment les titres T’es rendu où?, Dans un vortex, Tattoo en morceaux, pour n’en nommer que quelques-uns.
    Les ceux et celles qui pensent que le rock ne se chante pas en français peuvent aller se recoucher. Le groupe sera de la partie au jeune festival Summer Love à Nédélec, dans la tropicale région de Témiscamingue, les 10 et 11 juillet prochain. Le roadtrip en vaut certainement la chandelle.

    Vous pouvez aller vous perdre sur leur Bandcamp : https://machinesgeantes.bandcamp.com/
    Vous pouvez également suivre leur pérégrination sur Facebook : https://www.facebook.com/MachinesGeantes

    BRONCO

    Bronco - 150612-22Tout droit sorti du downtown Limoilou, Bronco prend le relais avec une rapidité déroutante. C’est comme ça que ça opère, des pros. Car bien que la formation soit jeune – octobre 2014 – visiblement, les membres ont tous déjà plusieurs années d’expérience musicale derrière le jacket.
    L’excitation monte d’un cran, et la foule continue de gonfler. À peine ai-je le temps de revenir des toilettes et de remplir mon verre que Gabrielle Noël Bégin et ses acolytes ont déjà commencé à faire résonner guitares et tambours. Et s’il y avait eu des mouches, je me serais sans doute étouffée : je n’étais pas réellement prête pour Bronco. En bref, leur rock décoiffe en s’il vous plaît. Le mandat de Bégin n’est pas reposant, mais elle l’accomplit avec brio et passion, tout en bottant solidement des culs. Vous ai-je dit que c’est aussi elle qui compose? Clairement, la fille a la musique tatouée dans les gènes. L’album Hell Racers, composé de cinq pièces minutieusement arrangées, roule probablement en boucle dans plus d’un véhicule depuis vendredi (c’est le cas dans le mien).

    On aura la chance de revoir le fougueux quatuor de metal / rock’n’roll fendre le ciel à Limoilou en musique le 20 juin prochain, juste avant Mononc’ Serge. Les amateurs de Black Sabbath, Led Zeppelin, Monster Truck et autres du genre y trouveront assurément leur compte. Préparez-vous!

    https://broncoqc.bandcamp.com
    https://www.facebook.com/BroncoQc
    http://www.broncoqc.com/

    P.S. Mention spéciale à Olivier Hubert, tatoueur professionnel, qui a conçu le superbe logo du band figurant notamment sur le T-shirt officiel et la batterie.

    WD-40

    WD-40 - 150612-50(Collaboration spéciale : Jacques Boivin) Oh, ce que les fans de Québec s’étaient ennuyés d’Alex Jones, de ses complices et de ses chansons d’une poésie trash inégalable! Malgré le fait qu’il y avait au moins trois autres bons spectacles à voir au coeur de la ville, plus d’une centaine de fans ont répondu à l’appel du Mois multi et de Consult’Art et le studio d’essai du complexe Méduse ne manquait pas de gens fin trentaine-début quarantaine motivés et assoiffés.

    Après avoir été gonflée à bloc par les prestations de Bronco et de Machines géantes, la foule était prête pour un party endiablé où Jones, Jean-Loup Lebrun et Hugo Lachance ont entremêlé grands classiques, pièces composées dans les années 2000 et petites nouvelles. Le country-rock garage de WD-40 était vraiment apprécié du public, et ce qui devait arriver arriva :

    • Les fans ont improvisé un moshpit qui couvrait la moitié de la petite salle (voir des quadras se rentrer dedans avec entrain, ça fait toujours plaisir, même si ça semble faire moins de bien à l’épaule qu’à l’époque…).
    • Alex Jones, ému par tant d’amour chaleureux, s’est mis en bedaine au milieu du show, au grand plaisir de ses admiratrices.
    • Des petites culottes ont été lancées à Jones, qui n’a pas perdu de temps à se les mettre sur la tête l’espace d’un instant.
    • Le public a bu toute la bière et a même épuisé des réserves d’urgence!
    • Alex Jones chante Pendant que les champs brûlent de Niagara pis les fans connaissent la chanson!

    Tout pour le rock, qu’il chantait. Tout le monde est d’accord.

    (Photos : Jacques Boivin/ecoutedonc.ca)

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    Tatiana Picard

    14 juin 2015
    Spectacles
    Bronco, Consult’Art, Limoilou, Machines géantes, meduse, metal, Mois multi, Psychédélique, rock, rock n roll, studio d’essai, WD-40
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