Samedi soir dernier, je me suis rendue au salon Wabasso de la Shop du Trou du diable pour une soirée hors de l’ordinaire. Quatre groupes ont passé devant moi ce soir-là, des groupes qui jouaient pour la première fois ensemble sur une même scène. La soirée commençait toutefois un peu trop tôt pour moi, alors j’ai raté Les Deadz.
Les Monsieurs
J’ai appris l’existence de ce jeune groupe deux jours avant la sortie de leur premier album, qui a eu lieu la veille du spectacle (en passant, il est réalisé par Dany Placard). Sur scène, les gars, Simon Beaudin (voix et guitare), Phil Girard (guitare), Gabriel Leblond (batterie) et Samuel Cadieux (basse) sont débordants d’énergie. Ils sont beaux à voir; ils sont fringants.
Parfois, certaines chansons semblaient tirer des influences de la musique traditionnelle tandis que d’autres fois, on avait droit à des moments de rap ou à des délires de guitare. Ils ont su retenir mon attention tout au long de leur performance avec des changements d’ambiance et des textes tantôt légers, tantôt engagés. En une heure, j’ai eu l’impression d’apprendre à les connaître assez rapidement.
Leur album est assez hétéroclite dans les styles, mais ça reste du rock au final. Une pièce comme La shop me donne plutôt le goût de me mettre une main dans la poche, de prendre ma bière de l’autre et de leur donner 100 % de mon attention. Clairement, il semble y avoir une influence des Colocs dans leurs chansons, comme dans Le yâble, ce qui n’est pas déplaisant du tout. Je leur donne haut la main mon vote à titre de découverte du moment, et j’aimerais faire un clin d’oeil au t-shirt du bassiste!
Les gars sont arrivés sur scène vêtus de pantalons et de nœuds papillons carottés jaune ou blanc. J’ai adoré leur audace. Je dois vous dire que leur joie et leur plaisir se ressentaient dans la foule. On remarque clairement une influence de la musique ska dans leur performance, mais moi, j’ai surtout remarqué le bassiste qui se faisait aller les genoux de gauche à droite en jouant une quantité de notes hors normes pour un bassiste. Jessy Fuchs, de Rouge Pompier, a même avoué qu’il le trouvait intense de jouer autant de notes pour un bassiste, le tout avec humour, j’en suis sûre. Bref, Il a vraiment ajouté sa touche personnelle au spectacle, tout comme le chanteur, drôle, mais parfois malfaisant dans ses interventions pas trop comprises du public. N’empêche qu’il joue très bien de la trompette, en plus de chanter assez vite et de façon très expressive. C’était une bonne mise en bouche juste avant Rouge Pompier.
Rouge Pompier
Pour la deuxième fois seulement depuis ses débuts, le duo rock est venu clore la soirée rock au salon Wabasso de la Shop du Trou du diable. Je dirais qu’environ 1 % des gens présents ne portaient pas de gilet à leur effigie. Je trouve qu’ils ont su créer un fan club solide, entre autres en offrant une variété infinie de modèles de chandails, qui sont souvent faits en quantité limitée, ce qui fait qu’on devient vite accro. D’ailleurs, j’en ai moi-même trois modèle différents.
Les gars ont commencé leur performance, au milieu du plancher de la salle comme à leur habitude, avec la pièce Perds pas ton temps. Ils viennent d’ailleurs tout juste de sortir le vidéoclip de cette chanson. Tout au long des pièces, Jessy Fuchs s’est tu à plusieurs reprises pour laisser chanter le public, qui visiblement connaissait toutes les paroles. C’est avec son petit sourire coquin qu’il nous regardait tous crier fort les paroles de Même si tu frottes ou Paquet d’choses, entre autres — parce que oui, crier est le bon mot.
La soirée a été plutôt douce comparativement à d’habitude, et ça ne m’a pas déplu du tout. On a tout de même eu droit au circle pit à la toute fin sur la pièce Autobus.
Je vous suggère, en attendant un prochain album dans quatre ans, de vous promener avec eux en spectacle puisqu’ils font toujours participer des groupes moins connus, mais qui méritent amplement leur place sur scène avec eux, comme Les Monsieurs, qui ont été ma grande découverte de la soirée.
Vendredi dernier, le 31 mars, je suis allé prendre des clichés de la soirée rock au Bistro Côté-Sud de Bécancour. Nos amis de Rouge Pompier étaient en spectacle avec Frank Custeau et Noé Talbot.
Et voilà, en plein milieu d’une grosse bordée de neige, les activités de la Bourse Rideau, notre SXSW local, sont lancées!
Et nous nous sommes promis une soirée des plus éclectiques! On a quand même commencé ça tranquillement avec une vitrine officielle et une vitrine off.
Compte rendu d’une soirée qui a su gâter le mélomane en moi :
Impérial Bell
Drôle de mélange dans la grande salle de la rue Saint-Joseph : des délégués de Rideau, tout sages et professionnels, se mélangeaient aux fans de Rouge Pompier, prêts à danser en rond autour du duo de choc.
D-Track
Le rappeur de Gatineau n’avait que 20 minutes pour montrer aux diffuseurs présents qu’il était plus qu’une suite de beaux mots. Mission accomplie : L’auteur de Message texte à Nelligan a montré, avec ses complices, qu’il avait une belle présence scénique et que ses pièces étaient complètes. Réussir à faire taper des mains les délégués de Rideau, ce n’est pas toujours une tâche facile…
Nicolas Pellerin et les grands hurleurs
Clairement un favori des des diffuseurs présents. Pellerin et ses musiciens n’ont eu aucune difficulté à faire chanter et danser le public présent dans la salle. Il faut dire que le trad de Pellerin et ses grands hurleurs (Stéphane Tellier et Simon Lepage) est très accrocheur! De quoi donner le goût de ressortir 3/4 fort… En tout cas, les gars ont tout donné… pour célébrer l’anniversaire de Pellerin!
Rouge Pompier
Jessy et Alex Pompier avaient mobilisé leurs fans et ceux-ci avaient répondu à l’appel. Tant mieux, parce que les gars ont décidé de montrer de quoi avait vraiment l’air un show de Rouge Pompier et ils se sont installés au parterre, comme ils le font d’habitude. Ça a donné de drôles de résultats : aux tables, les délégués étaient pour la plupart amusés pendant qu’autour du band, les fans chantaient les chansons à l’unisson. Fait important : la prestation de Rouge Pompier a donné lieu au premier circle pit de l’histoire de Rideau, au grand bonheur des spectateurs et des diffuseurs! Évidemment, j’ai Autobus dans la tête depuis…
OFF Rideau, L’Anti Bar et Spectacles
Tout de suite après le merci, bonsoir de Rouge Pompier, nous sommes partis en courant dans la neige et nous sommes dirigés vers L’Anti où une belle vitrine OFF nous attendait. On vous le dit tout de suite : on a manqué le dernier groupe, Caravane, parce qu’on sait qu’on va les voir le lendemain.
Olivier Bélisle
En trio, l’auteur-compositeur-interprète (et membre de la formation Canailles) nous a présenté quelques douces chansons de son répertoire. Chansons qui furent visiblement appréciées par les spectateurs qui étaient toute ouïe! Faut dire qu’on a bien aimé son album Une fois par jamais nous aussi…
Chassepareil
On a poursuivi tout en douceur avec la formation Chassepareil, venue présenter quelques extraits de son joli album folk Les oiseaux d’hiver. Belles sonorités, esthétique auditive très intéressante. La formation manque encore un peu d’expérience (on le constate parfois dans la présence scénique), mais l’avenir est prometteur, surtout que les chansons sont si belles!
Le Winston Band
On a vu Le Winston Band à quelques reprises et on avait bien hâte de les voir animer la salle avec leur son cajun qui pige dans diverses influences! Papi Limoilou, qui était là pour voir son band préféré (Caravane), a dansé (voire skanké) comme un déchaîné, comme une bonne partie du public qui commençait à être pas mal réchauffé! On ne les a vus que pendant 20 minutes, imaginez ce que ça donne un concert complet. La meilleure façon de dépenser toutes les calories prises à coups de pintes d’IPA!
Rideau se poursuit aujourd’hui et nous sommes toujours là pour vous en parler! Vous voulez en savoir plus? Allez voir notre article!
Ce jeudi 1er septembre, après avoir sillonné la magnifique route pour se rendre à Rouyn-Noranda, l’équipe s’est dispersée pour aller couvrir les spectacles de la première journée du FME ! Voici donc l’expérience de l’équipe en mots et en photos :
C’est dans l’air plus que frisquet que je suis débarquée de l’autobus hier matin, regrettant immédiatement d’avoir paqueté mon linge de fille du Sud qui sait pas qu’en Abitibi, même si on annonce beau et chaud, le matin, t’es quand même au mois de septembre. Mais le soleil s’est pointé en même temps que le lancement de cette 14e édition du Festival de Musique Émergente et tout Rouyn-Noranda s’est rassemblé au 5 à 7 d’ouverture pour manger du méchoui sur une 7e rue transformée en une véritable Place des festivals conviviale et champêtre. Avec ses lounges sur pelouse, son tourniquet géant pour les enfants et sa grande installation-couloir d’entrée psychédélique-rétro-terroir (oui oui), l’équipe s’est encore une fois donnée pour que le FME prenne des allures de grand happening qui n’a rien à envier aux manifestations culturelles au sud de la 117. Mes co-marathonniennes vous reviendront avec leurs impressions des premiers spectacles de la soirée et je vous ferai un compte-rendu de ma rencontre avec les trois (pas si méchants) loups de We are Wolves (texte à venir), mais si j’ai quelques lignes pour vous parler de ce jour 1 du FME 2016, ces lignes se doivent d’être monopolisées par ce coup de coeur que j’ai eu pour Partner, qui jouait hier à minuit au Cabaret de la Dernière Chance. (Sarah Bélanger-Martel)
Quebec Redneck Bluegrass Project
On part en grand avec Québec Redneck Bluegrass Project, ça sent le whiskey, les épinettes et la poussière de gravier soulevée par les pick-ups. Le grand vent frais de Rouyn-Noranda nous fouette la face juste assez fort pour bien se réveiller d’une bonne sieste… Après une très longue journée passée dans le bus assis sur ses fesses, je peux vous dire qu’on avait besoin d’aller se déniaiser les jambes! Dès les premières notes attaquées énergiquement au violon, le party lève et nos pieds aussi. L’énergie du groupe se communique rapidement à la foule qui danse déjà, tape des mains en rythme et tourne et chante en choeur. Il faut dire que le groupe est réputé pour trimbaler dans ses valises tout ce qu’il faut de joie, d’énergie et de talent pour garantir à chaque fois un beau dancefloor explosif! Les coudes se lèvent allègrement, on finit sa bière avant d’aller sauter dans le slam, parce que t’sais, on est tous ben plus cools su’a brosse. (Arielle Galarneau)
Marie-Pierre Arthur et Galaxie
Le délire continue avec Galaxie et la chanteuse Marie-Pierre Arthur en invitée. C’est la première fois que je les vois sur scène, mes attentes étaient grandes après avoir trippé longtemps sur Tigre et Diesel et je peux vous dire que je n’ai pas été déçue! Les gens sont réchauffés après le joyeux bûchage de QRBP et sont fin prêts pour du plus lourd. La machine se met en marche, « ça chie des briques ». Ils commencent avec des pièces de leur dernier album Zulu et invitent Marie-Pierre à reprendre des choeurs et refrains, mais la voix de la chanteuse se perd rapidement dans la symphonie rock qui est trop chargée pour laisser sa place à son petit gabarit vocal. Malgré ceci, sa contribution au très musclé Camouflar est excellente, en faisant un des moments forts de la soirée. La basse puissante fait littéralement vibrer le sol et le cœur des spectateurs. (Arielle Galarneau)
Charlotte Cardin
Après le passage de Jason Bajada sur la magnifique scène de l’Agora des arts, impossible de rester insensible au charme de la voix de Charlotte Cardin. Lorsqu’elle chante, ça vient te prendre au cœur et tu as juste envie de fermer les yeux et de vivre le moment. Bien que je commence le spectacle dans le cadre de porte puisque la salle est trop pleine, je peux tout de même apprécier l’essence de chaque note et des paroles de la belle et ses musiciens. Vers le milieu du spectacle, j’entre dans la salle pour contempler de plus près la simplicité des arrangements qui laisse toute la place pour contempler le talent énorme qu’il y a sur la scène. Le public semble envoûté et j’avoue que j’oublie que j’ai chaud ou froid, mal à la tête ou que je suis fatiguée l’instant de quelques chansons. (Karina Tardif)
Groenland
La pétillante Sabrina Halde et sa bande se sont présenté sur la scène de l’Agora des arts fébriles et énergiques puisqu’ils présentaient au public plusieurs de leurs nouvelles chansons de leur album à paraître le 16 septembre. Cela n’aura toutefois pris que quelques chansons avant que la foule se lève de sa chaise pour profiter du spectacle en dansant et en tapant des mains. Les chansons de l’album The Chase ont plus que ravis les fans dans la place et j’avais plus que hâte de me faire aller les hanches sur des airs connus. L’avant-goût que nous avons eu du nouvel album me laisse encore plus excitée pour la sortie dans deux semaines! (Karina Tardif)
Rouge Pompier
Sous l’Espace Lounge Hydro-Québec, les gars de Rouge Pompier, qui ont un solide public en Abitibi-Témiscamingue, ont tout donné. Fidèles à eux-mêmes, ils étaient très énergiques, divertissants et complices entre eux, mais surtout avec le public. C’est d’ailleurs toujours étonnant de voir à quel point les gens se ruent vers la table de marchandise après chaque spectacle de Rouge Pompier, et c’était encore le cas hier soir.
Vers la fin du spectacle, Jessy Fuchs a tenté de démarrer un « circle pit » sur Autobus autour d’une gigantesque table tournante en décor fabriqué pour le FME, mais la technique n’a pas suivi… pour une fois que je me décidais à y participer ! Qu’à cela ne tienne, on s’en est tous retourné devant la scène pour continuer de chanter fort en reprenant le « mosh pit ». C’était un début de fin de soirée essoufflant, mais tellement satisfaisant. On s’est fait gâter avec plusieurs pièces du premier album comme Anne Dorval, Paquet d’choses et Paul, entre autres et je terminerai en citant Jessy juste avant le « wall of death », « Mesdames et messieurs, voici un show de rock » ! (Karina Tardif)
Partner
L’anticipation était palpable pour ce spectacle du jeune duo de Sackville composé de Josée Caron et Lucy Niles. Connaissant actuellement une belle “émergence” sur la scène musicale anglophone, Partner était à sa place au FME, où les attendaient d’ailleurs toute la délégation torontoise des médias, et plusieurs coeurs déjà conquis, de Rouyn et d’ailleurs. On m’avait prévenue que c’était bon, mais on ne m’avait pas prévenue que je n’aurais PAS le choix d’adorer ça.
Tomber en amour avec Partner se fait naturellement et littéralement personne n’y résiste. C’est que Parter propose du véritable bonbon (un bonbon suret, sucré et addictif, on s’entend) avec ses hymnes punk-rock aux saveurs années 90 qui, s’ils avaient existé durant notre adolescence, auraient alors été la trame sonore de nos vies. Avec beaucoup d’humour, les deux complices Josée et Lucy nous livrent des chansons qui parlent des petites épiphanies de la vie quotidienne : comme quand tu fouilles dans le tiroir d’un coloc et que tu trouves un objet qui s’avère être un accessoire d’aquarium et non un jouet sexuel ou quand tu réalises que, lesbienne et avec un accent des Maritimes, toi et Ellen Page, vous êtes pas mal sur la même page. Expressive et attendrissante, Josée Caron a un charme à tout casser et la voix parfaite pour se faire donner la réplique par Lucy Niles, dont la désinvolture et le charisme boyish ramène l’ensemble vers quelque chose de plus garage, de plus grunge. Leur sincérité est désarmante, leur complicité et leur plaisir à être sur scène, contagieuse. Et c’est probablement cette authenticité qui fait de Partner un petit joyau dans l’univers des bands qui se prennent trop au sérieux : les filles rockent avec une énergie juvénile qui souffle et décoiffe comme un véritable vent de fraîcheur.
Si on a eu droit au “segment lesbien de la soirée”, comme disait Josée, il y a quelque chose de profondément réjouissant et libérateur pour toutes et tous à écouter Partner revendiquer son identité lesbienne. Outre lignée musicale (et la lutte sociale) au sein de laquelle le groupe s’insère ainsi, Partner se sert du punk-rock dans son esprit d’origine: libre, revendicateur, avec une énergie brute qui envoie promener les conventions et qui agit en quelque sorte comme une communion entre un paquet d’individus uniques et différents qui se retrouvent dans la musique. Amen. (Sarah Bélanger-Martel)
We are wolves
L’album, qui sortira le 30 septembre, est déjà décrit comme étant un album qui ose, et je pense qu’avec la performance qu’on a eue au FME, oser est vraiment le mot qui décrit leur univers. Se foutre des conventions comme ils le font, eux seuls peuvent le faire avec autant d’assurance. Les lumières, l’habillement, les voix et les pièces qui s’imposent comme un coup de poing dans la face, je vous jure que c’était la parfaite combinaison pour terminer la première soirée du FME en beauté. (Karina Tardif)
Voici l’album photo de Marie-Clarys Taillon et Sébastien Ouellet:
Pour l’instant d’une soirée rock, je me suis transportée dans ma Capitale-Nationale natale. J’y ai découvert L’Anti, cette superbe salle dont j’entends parler par l’équipe de Québec depuis des mois. Je ne vous cacherai pas que ce qui m’intéressait surtout dans cette soirée, c’est le duo rock Rouge Pompier. Toutefois, j’aimais l’idée que cette soirée débuterait avec trois groupes que je n’ai encore jamais vu en spectacle.
Athena
La partie de plaisir commence avec Athena, groupe rock francophone de St-Jean-sur-Richelieu. Les premières chansons se font entendre et je me dis que ce n’est pas nécessairement aussi barbare que je m’attendais… mais c’est beau! Je vis un beau moment et j’ai le sourire aux lèvres. Les têtes dans le public se font aller les cheveux à toute allure en avant de la scène. Après nous avoir diverti avec les pièces de leu album Mononucléose, il font place au groupe suivant en nous disant: « On vous aime, on vous embrasse. Sur ces belles paroles, on se quitte ». Je ne les connaissais pas du tout et je vous avoue que ça a été ma découverte coup de coeur de la soirée.
Les conards à l’orange
Le groupe Sherbrookois de ska-punk-rock-reggae Les conards à l’orange, qui a sorti l’album Bave de robot en septembre 2015, sont embarqués sur scène avec la première pièce de l’album : Comme du bétail. Déjà, l’entrain et la rythmique du refrain nous donnent envie de chanter et il s’installe une rare connexion avec le public après seulement deux chansons.
Pour avoir fait la critique de leur plus récent album, j’ai trouvé que le côté reggae ressort encore plus en spectacle, ce qui donne un air léger à leurs paroles engagées. En plus, on a été gâtés parce qu’ils ont fait leurs chansons qui bougent le plus. Ils ont aussi joué des pièces de leurs autres albums comme Ah! si nous étions tous des vedettes pour finir avec le Numéro de ta soeur de L’album Le pied.
Kamakazi
Les gars de Kamakazi ont tout un concept, lorsqu’ils montent sur scène, rattaché avec le titre de leur dernier album Regarde maman i’m on the TV. On a donc devant nous deux écrans montés de chaque côté de la scène qui diffusent des vidéos d’images quelconques. Les gars ont l’air plus qu’heureux d’être ici, à Québec, de retour après une trop longue absence selon eux. Je dois avouer que c’est la portion de la soirée qui était le moins en concordance avec les autres groupes rock, mais leur prestation a été tout de même énergique et agréable.
Rouge Pompier
Pourquoi faire du rock comme tout le monde alors que tu peux être un duo rock qui réinvente les idées préconçues comme Rouge Pompier ? Alexandre Portelance et Jessy Fuchs ont installé leurs instruments sur leur tapis en plein milieu de la salle, oui oui, dans la foule ! Alex s’assoit à la batterie, l’air nonchalant en mâchant sa gomme, pendant que Jessy accorde sa guitare électrique. Ça part en force avec Même si tu frottes, l’une de mes pièces préférées de l’album Chevy Chase sorti en mars dernier. Les yeux de Jessy Fuchs lorsqu’il regarde ses fans, ça vaut de l’or. Ce n’est pas juste du plaisir, on voit dans ses yeux toute la reconnaissance qu’il a envers son public et c’est magnifique. Jamais je n’ai vécu une soirée rock aussi respectueuse, douce et sympathique. Ça ne veut pas dire que ça n’a pas dégénéré, mais tout s’est fait dans la gentillesse. Le « wall of death » a permis à ceux qui voulaient se donner à fond de le faire, mais a aussi donné la possibilité aux autres de regarder le spectacle que ça donnait sur la chanson Paquet d’choses. Juste après, Jessy joue des notes qui ressemblent étrangement à We will, we will rock you.. et ça n’en prenait pas moins pour que tout le monde dans la place commence à la chanter !
Après avoir chanter fort des OUUUuuuuuuUUdepelaille, après avoir récité les règles de Rouge Pompier, après avoir chanté à tour de rôle dans le micro qu’Alex faisait passer dans la foule, après tout ça, on a fait et filmé en direct un « circle pit » sur Autobus.
Je suis ressorti de cette soirée-là avec de l’énergie à revendre et un méga sourire dans la face.
Merci à l’Anti ! Merci pour l’audace de faire un spectacle avec une scène improvisée, originale et complètement hors du commun. J’ai bien hâte de voir ça quelque part à Trois-Rivières un jour !!
Voici les photos de Jacques Boivin (attention, Jacques s’est gâté, il y a PLEIN de photos de chaque band):
Il y a quelques mois, j’étais en studio avec les gars de Rouge Pompier (Jessy Fuchs et Alexandre Portelance) pour une entrevue en plein processus d’enregistrement. C’est donc évident que j’avais plus que hâte d’entendre le résultat final, tout comme leurs fans qui n’en peuvent plus d’attendre, si je me fie aux commentaires sur la page Facebook du groupe.
Le duo rock a entamé un immense travail en 2015 en faisant des groupes d’écoutes pour déterminer les chansons qui seraient sur leur deuxième album, Chevy Chase. Au total, les groupes ont noté les 45 démos enregistrés. Au final, ce sont les 13 pièces avec les plus hautes notes qui ont été enregistrées aux Studios Piccolo en novembre dernier. J’ai moi-même eu la chance de faire partie de ces gens qui ont noté les démos et il y a des morceaux que je suis heureuse de retrouver sur l’album, tel que Oudepelaille, entre autres.
Ça fait un mois que j’ai l’album qui joue dans mes oreilles une fois par jour minimum et je dois vous dire que, malgré mes attentes qui étaient énormément hautes, je ne suis pas déçue du tout. On y retrouve le côté loufoque du premier album, le côté rock / trash aussi, mais à cela s’ajoute des pièces de type « Oshéaga » comme les gars le mentionnent dans une vidéo des coulisses de l’enregistrement. Sur cet album, on dirait que Jessy Fuchs a suivi des cours de chant tellement le vocal est impeccable et c’est d’autant plus plaisant à écouter.
Les premières secondes de l’album, ce sont des bruits de distorsion, des gros coups de batterie et la chorale Pompier en avant plan. La fébrilité d’écouter l’album pour la première fois s’ajoute à ça et le résultat est que je suis debout derrière mon ordinateur avec des frissons sur les bras.
Vers la fin de la première chanson, Autobus, c’est le moment où, en spectacle, il y aurait un « mosh pit ». Les morceaux un peu plus rock s’enchaînent avec Même si tu frottes, VHS et Chat. L’album effectue un petit virage « pop émotionnel » avec Perds pas ton temps pour revenir avec un élan encore plus rock avec Mercredi, qui me fait penser un peu à Bled de l’album Kevin Bacon. En plein milieu de l’album, on retrouve la chanson Oudepelaille, qui est sans aucun doute ma favorite grâce à sa mélodie et sa folie. Impossible de ne pas avoir envie de chanter avec la chorale qui fait des Ooouuuuoouuuu. L’album enchaîne avec La chanson de l’exercice, qui fait allusion au jeu Punch-out, pour continuer avec Red hot chilli pompier, une autre de mes chansons coup de cœur de l’album. Les deux pièces suivantes, Lana Lang et Lois Lane font visiblement allusion à Smallville, va savoir pourquoi, et sont surtout plus lourdes et tristes que les autres pièces de l’album. Sur Lois Lane, l’instrument principal est le piano, ce qui est une première je pense pour le groupe. Bye à demain et Ta peau, tu la brûles terminent l’album à merveille avec un soupçon de « revenez-y ».
Rien ne me déplaît de cet album qui nous fait passer par toutes les ambiances et émotions. Jessy et Alexandre disent souvent qu’ils font ça pour le plaisir et qu’ils ne sont pas des professionnels, mais ils se trompent. Ce qu’ils nous offrent avec Chevy Chase, c’est du solide et ça restera dans mes meilleurs albums de 2016, j’en suis déjà convaincue !
P.S : La pochette d’album est vraiment belle et, semblerait-il, pour les fins connaisseurs de Chevy Chase (l’acteur), ça vaut la peine d’acheter le CD avec le livret !
La sortie officielle de l’album est prévue pour le 18 mars !
Dimanche, le 29 novembre dernier, la gang de Slam disques nous ont invités à venir dans les coulisses de l’enregistrement de Chevy Chase, le deuxième album de Rouge Pompier, qui paraitra en mars 2016.
On arrive aux Studios Piccolo vers 14h, les gars sont en plein enregistrement et nous font signe de nous asseoir, ce qu’on fait avec obéissance. Ils commencent à se parler en termes qu’on ne comprend pas, à reprendre 25 fois le même bout de la chanson, à jouer chacun leur tour, etc … Je regarde la scène et je me dis : Donc c’est de ça que ça a l’air deux rockers en studio? J’avoue, je suis impressionné du professionnalisme, de l’attention portée à chaque note et du souci du détail que les gars apportent à la chanson qu’ils enregistrent. Pour les avoir vus en spectacle plusieurs fois, on pense qu’ils font juste varger et crier, mais quand ça a l’air le fun et facile, on oublie souvent l’énorme travail qu’il y a derrière et c’est là que ce qui suit devient vraiment intéressant. Ça fait environ une heure que je regarde les gars faire leurs trucs et Alexandre sort du studio pour venir me rejoindre, pendant que Jessy peaufine une séquence.
J’en profite pour lui demander comment ça se passe à date ?
« On est un peu en retard » me dit-il, « On a juste fait trois chansons aujourd’hui, et il nous reste moins que trois jours ».
Malgré cela, le stress ne semblait pas du tout prendre le dessus. Au contraire, c’est la fébrilité et l’excitation qui se faisaient ressentir jusque dans les craques de plancher.
« Officiellement, on a envoyé 45 démos en groupes d’écoute et on en a ressorti 15 qu’on enregistre. Cette fois-ci, on n’a pas ajouté une chanson qui n’avait pas été choisie, comme pour Bled sur l’album Kevin Bacon ».
La séance de jasette non officielle se termine alors que Jessy vient de terminer ses ajustements. On se dirige ensuite vers la mythique cuisine des Studios Piccolo pour que les gars se remplissent le ventre de la pizza qui a été livrée il y a quelques minutes. Après un délire sur « on pourrait enregistrer des sons de bancs de gymnase » et « notre rêve est de s’acheter une toilette avec le banc chauffant et plein de boutons comme au Mexique », on entre dans le studio et on commence la portion entrevue de la journée:
Les gars, dites-moi, pour les groupes d’écoute, est-ce qu’il y avait juste des fans? Y avait-il d’autres types de gens?
« Non, en fait, il y avait le public cible et le public non cible. Pour nous, de faire ce processus, c’est de rallier le plus de monde sur nos chansons, et les chansons qui ont été choisies, au final, c’était plutôt unanime dans les votes ».
Est-ce que ce sont les chansons que vous pensiez?
« Oui, mais il y a quelques surprises. Moi (Alexandre) je suis déçu de ne pas mettre Pauvre en criss ». Jessy ajoute « On avait même fait des demandes de financement avec des pièces qui finalement n’ont pas été sélectionnées par les comités d’écoutes ».
Jessy poursuit avec des commentaires sur la façon de voter pour les chansons :
« Il y avait beaucoup de chansons que les gens mettaient 6 ou 7 et ça me donnait l’impression qu’elles étaient ignorées, comme si elles n’étaient pas détestées, mais pas aimé non plus. Si ça leur donnait une bonne note au final, le fait d’avoir beaucoup de 6 ou de 7 avait beaucoup d’importance pour moi ».
Il faut dire que c’est difficile ce que vous demandez aux gens quand même, non?
« Oui parce qu’on ne donne pas de barèmes. On ne peut pas prévoir comment les gens vont écouter l’album. Il faut que ça reflète la réalité ».
Suite à la sélection effectuée avec les résultats des écoutes, les gars ont pratiqué les 15 pièces avec les plus hauts scores au total. Certaines ont été créées il y a plus de trois ans, ce qui fait qu’elles ont dû subir quelques modifications ou réajustements. J’ai voulu en savoir plus sur les morceaux qui allaient se retrouver sur l’album:
« Il va y avoir Chat, Même si tu frottes, Autobus, VHS et Mercredi, entre autres. Autobus c’est parce que ça dit souvent autobus, mais ça pourrait changer de nom. » C’est donc ce qu’on a pu savoir pour le moment. Jessy ajoute que « pour Mercredi, il n’y avait pas de paroles au début. C’est quand j’ai décidé de mettre du vocal que ça l’a propulsé et maintenant elle va être sur l’album ».
Ça ne vous dérange pas de remettre au hasard, aux mains des gens, votre « playlist » de chansons?
« Non, des fois il y a des chansons moins le fun à jouer, mais on se dit que c’est ce que les fans veulent. Tout comme avec Kevin Bacon, il y a des pièces qu’on n’aurait naturellement pas choisies, mais on est obligé de ne pas avoir une vision juste de gars de bands parce que ça ferait un album de gars de bands. D’ailleurs, les notes des gars de bands qui ont écouté les pièces sont complètement différentes des autres ».
Et est-ce que l’ordre des chansons est choisi ou vous attendez de voir selon l’enregistrement? (attention, c’est mon moment préféré de l’entrevue)
« Oui l’ordre est choisi, on a une bonne technique (échange de petits sourires entre les gars). On a pris l’album Nevermind de Nirvana, on a regardé chacune de nos toons et on les a associés aux toons de Nevermind, pour que chaque toon qui se ressemble soit dans le même ordre. Par exemple, on s’est dit laquelle ressemble le plus a Smells like teen spirit, et on l’a mise à la même place sur Chevy Chase ».
Mais pourquoi cet album-là?
« Parce que c’est le plus gros de tous les albums tsé ».
Le studio a été loué pour quatre jours et on est au deuxième déjà, êtes-vous stressé?
« Non, mais l’objectif aurait été d’en faire plus que le nécessaire, mais on se dit on va tu avoir le temps de finir les toons qu’on voulait mettre sur l’album? ».
Et comment vous arrivez à statuer qu’une pièce est terminée?
« Pour Chevy Chase, on recherche un son, (…) mais on n’est pas des musiciens pros, plus des semi-pros. La réaction qu’Alex a eue hier est le meilleur exemple. Il s’installe couché sur le divan derrière la console et il écoute la toon les yeux fermés. Quand la toon a fini, il s’est retournée et a dit Ok c’est là. (…) Quand tu viens d’avoir un nouveau frisson sur une toon que tu fais depuis trois ans, c’est ça que tu veux ».
En studio, avez-vous des façons de faire définies?
« Le plus important pour moi (Alex), c’est le clic (le métronome). Quand je regarde Jessy, ça veut dire que ça va bien et que je suis dedans. Ton cerveau est stimulé une fois par temps, c’est fatigant à la fin d’une journée. Hier, on a commencé par deux toons rapides et je n’avais plus de jus après. En studio, à comparer d’en spectacle, c’est moins au feeling parce qu’on est sollicité mentalement ».
Après les avoir vus au travail, la phrase suivante de Jessy vient faire un bon résumé:
« Il faut savoir relativiser et avoir une bonne attitude pour être content de notre travail. »
Les gars tenaient à parler du fait que, bien qu’ils soient entourés de gens compétents du milieu, il n’y a personne réellement qui peut porter le titre de réalisateur de l’album et c’est tout à fait correct comme ça.
« On pourrait écrire en arrière de l’album quelque chose du genre : Cet album a été réalisé avec plein de monde trippant ».
Parlant de l’album, j’ai eu le privilège d’avoir le « scoop » du visuel de la pochette. Je ne peux pas vous en dire plus, outre le fait que je dois m’instruire davantage sur tout ce qui est en lien avec Chevy Chase pour comprendre toutes les subtilités. C’est donc difficile de dire si j’aime ou non, en lien avec mon savoir déficient à ce sujet, mais j’avoue trouver le résultat très attirant pour l’œil. D’ailleurs, les gars en sont très fiers et proclament même : « On est surpris de comment proche on est (…) c’est tellement right on ce qu’on voulait. On pourrait gagner le prix pour Album de l’année ».
Parlant d’album, avez-vous des idées pour le lancement ? ou pour un vidéoclip même?
« On ne fera peut-être pas de lancement officiel, on trouve que c’est un peu passé date. Dans les shows prévus, il y en a aucun qui va porter le nom de lancement. Ca fait tellement longtemps qu’on en parle, ce n’est pas une nouvelle tsé ».
En poursuivant sur les attentes que les gens peuvent avoir face à la sortie de cet album, les gars ajoutent :
« L’objectif n’est jamais de conquérir le monde, l’objectif c’est juste d’avoir du plaisir. Kevin Bacon c’est un Dream come true. On ne s’attendait pas à atteindre ce qu’on a atteint. Faire un deuxième album c’est : si le monde aime ça, tant mieux. Au moins, on s’est donné la chance que l’album soit bon (…) on ne l’a pas fait à peu près ét on s’est donné une chance de composer beaucoup de toons,. Ce n’est pas parce qu’on est au Studio Piccolo que l’album va bien tsé, ça c’est juste du luxe ».
Après 30 minutes de discussion avec les gars, l’entrevue se termine avec Jessy qui parle des attentes face à un deuxième album :
« Tu ne te fies pas sur ta pochette pour pogner plus, tu ne te fies pas sur de quoi t’a d’l’air sur tes photos de presse ou si ton lancement est gros? Tu te fies sur On as-tu des bonnes chansons? Ca va-tu plaire à un certain public? Et ce certain public là, s’il est satisfait on a tout gagné dans le fond. On n’est pas obligé de plaire à tout le monde, mais si on plait au public qui aime ce que nous on fait, on a réussi. Si tous nos fans étaient comme : Kevin Bacon c’était vraiment bon, mais Chevy Chase c’est de la grosse marde, ce serait peut-êre le seul échec qu’on pourrait dire, mais il n’y aura pas un échec de quantité. L’objectif ce n’est pas le financement, et ce n’est pas de plaire à un public plus large non plus. En fait le seul échec serait que lui (Alex) et moi on n’aimerait pas notre propre album. J’ai appris dans la vie aussi que l’échec c’est de ne pas essayer, ça fait que de ne pas faire Chevy Chase, ce serait un échec.»
**Vous vous demandez peut-être pourquoi il y a un cadre devant la batterie? C’est juste une histoire d’échange de cadeaux familiale qui a mal fini. Maintenant il a la place la plus importante. « Aucun cadre n’a eu autant d’importance » ajoute Jessy.
Voici les photos prises par Jacques Boivin tout au long de notre présence dans les Studios Piccolo avec les gars de Rouge Pompier, Alexandre Portelance et Jessy Fuchs:
Merci à Alexandre Portelance et Jessy Fuchs pour leur temps et merci à Slam disques, surtout à Emma-Geneviève Murray- St-Louis, pour la confiance et pour l’opportunité
Dimanche dernier, avant de se rendre au GAMIQ, on a eu l’immense privilège d’être invité à aller jaser avec les gars de Rouge Pompier, à prendre des photos et à assister à une heure d’enregistrement au Studio Piccolo à Montréal (je sais vous êtes jaloux, et il y a de quoi).
Alexandre et Jessy semblaient dire qu’ils avaient un peu de retard sur le « planning » initial. En ce mardi 1er décembre, ils sont en train de terminer l’enregistrement du deuxième album, Chevy Chase, à paraître en mars 2016.
Restez à l’affût pour la sortie de l’entrevue complète des coulisses de l’enregistrement dans les prochains jours