Vendredi soir dernier, le 27 novembre, les Soeurs Boulay étaient en visite à la fameuse Taverne de St-Casimir. Dû au trop grand nombre de billets vendus, on a dû délaisser l’endroit mythique pour une grande salle qui se trouvait dans le bâtiment voisin. Ce fut pour le mieux puisque ça a donné la chance à la foule présente de se déhancher au rythme des mélodies.
La première partie des deux jeunes femmes était assurée par une auteure-compositrice-interprète: Ariane Zita. Celle-ci donne dans un folk-pop acoustique un peu indie. Bien qu’elle ait donné une bonne performance accompagnée de son clavier et d’une seule musicienne, on sentait que le public n’était pas vraiment à l’écoute, trop fébrile de rencontrer les deux vedettes de la soirée.
L’arrivée sur scène des soeurs Boulay est venue confirmer ce dernier point. Dès leur première chanson, une aisance s’est installée entre le public et les deux artistes. Le reste de la soirée futdonc une partie de plaisir.Ce chaleureux duo a vite fait de charmer toute la salle, y allant de plusieurs anecdotes et interventions loufoques avec l’auditoire. Sur scène, les soeurs avaient l’air d’avoir un plaisir fou et leur belle énergie à sans aucun doute agrémentéela soirée. Elles se sont même permises de prendre un ou deux shooters de fort (ou trois, ou quatre), trinquant à la musique tout simplement.
La diversité dans l’interprétation des chansons était plus que présente, tant dans les instruments utilisés que dans les émotions. L’expérience acquise au long de la tournée était bien reflétée par la beauté de la mise en scène et l’aisance des filles.Chaque mélodie nous offrait un moment unique, mais ensemble, le tout formait un mélange des plus hétéroclites. C’est sur une touche de légèreté que le spectacle s’est terminé, et tous sont repartis, sans aucun doute, le sourire aux lèvres.
Soir de novembre grisaillant, pluviasseux, morose qui te ruine pas pire un moral.
Par paresse typique du 418, j’arrive au show alors qu’il est déjà commencé, mais j’ai tout de même le temps d’attraper une couple de chansons de J.-P. Lagacé (Soulbreaker). Sérieusement, le gars « en a d’dans ». Ça prend quand même un sacré guts en 2015 pour susciter l’intérêt d’une foule avec rien d’autre que son plectre, son gosier puis son harmonica. On est quand même sur la scène du Cercle en milieu de semaine juste avant Guillaume Beauregard, pas à la P’tite Grenouille un vendredi soir devant un public titubant. La foule 25-35 ans, ni dense ni clairsemée, se montre plutôt réceptive au folk-punk du compositeur-interprète-philosophe issu de Ayer’s Cliff, qui est d’ailleurs le nom d’une de ses ballades. Il ne réinvente pas la roue en termes de genre, mais sa présence et son interprétation dans la langue de Shakespeare est généreuse et bien sentie.
Il se produira en février dans le cadre d’un spectacle dont les profits seront versés aux réfugiés syriens (détails à suivre).
Comme il l’a fait dimanche dernier au GAMIQ (il était nommé dans la catégorie « album pop de l’année de l’année » mais n’est monté sur scène que pour collecter les deux Lucien dédiés à ses amis de Tire le Coyote, alors absents), Guillaume Beauregard a encore dévoilé son petit côté pince-sans-rire – en montrant toutefois ses dents à quelques reprises. Bien assis sur son tabouret et devant une foule étonnamment silencieuse, il raconte, entre chaque ballade, sa transition entre les Vulgaires Machins et sa carrière solo, et ce, dans un langage plutôt coloré.
« Tu te pars pas un projet solo comme tu pars sur la brosse. »
Difficile de départager le vrai du faux, mais ça ne fait rien; la foule embarque dans son histoire et devient rapidement complice. Son récit est le fil conducteur entre ses ballades intelligentes, toutes issues de son premier album, D’étoiles, de pluie et de cendres.
La soirée est fluide, sans temps mort, sans malaise, sans anicroche. Le groupe ne se prévaut d’aucun effet lumineux ou visuel pour accompagner sa pop mélodieuse; il n’y a même pas de drum – le guitariste tape du pied sur son étui de guitare amplifié. Un trio de musiciens doués, des harmonies vocales réussies, une foule attentive, une ambiance relax, de bons fous rires; voici la recette gagnante pour une soirée délicieuse qui finit par nous faire oublier la tristesse de novembre.
Marie-Pierre Arthur est une jeune auteure-compositrice-interprête gaspésienne. Elle a fait ses débuts sur scène en tant que basiste et choriste pour plusieurs artistes dont Nanette Workman, Ariane Moffatt, Louis-Jean Cormier et Patrick Watson. En 2009, son première album, Marie-Pierre Arthur, est édité, puis son deuxième, Aux alentours, en 2012 et son troisième, Si l’aurore, en 2015. Les deux premiers albums de la jeune artiste trempent dans un folk-rock entrainant tandis que le troisième nous ramène tout droit dans les années 80 avec ses synthétiseurs et ses claviers. Elle a fait sa place dans le milieu artistique québecois et est reconnue pour son art. Elle a d’ailleurs reçu plusieurs prix tels que le prix André « Dédé » Fortin de la SPACQ pour l’auteur-compositeur émergent de l’année, celui de la chanson populaire de la SOCAN pour le titre «Pourquoi », le prix Félix Leclerc en 2012 et bien d’autres. Le public apprécie son énergie sur scène et le plaisir contagieux qu’elle projette.
Marie-Pierre Arthur sera en spectacle le 2 décembre prochain a la salle Anaïs-Allard Rousseau de Trois-Rivières. Les billets sont en vente ici.
Stéphanie et Mélanie Boulay, mieux connues sous le nom des sœurs Boulay, sont un parfait duo musicale qui charment tout sur leur chemin. Les deux jeunes femmes, originaires de Gaspésie, ont grandi avec la musique, encouragées à développer leurs talents dès leur plus jeune âge. Découvertes lorsqu’elles remportent le concours des Francouvertes du Club Soda en 2012, elles n’ont depuis jamais arrêté. Suite à la sortie de leur premier album, le poids de confettis, les filles n’ont cessé de gagner en popularité. Leur musique sait charmer par ses accents folks, sa mélodie toute en douceur ainsi que par ses paroles nues et poétiques. Leur charisme sur scène ainsi que leur coté humain donnent à leurs spectacles une touche de magie. Leur deuxième album : 4488 de l’amour, sorti il y a quelque mois, est encore une fois une ode à la douceur et à la joie où les émotions sont à fleur de peau.
Si vous n’avez pas encore eu la chance de les voir en spectacle, il n’est pas trop tard. Pour ce qui est de Québec, elles seront à l’Anglicane le jeudi 26 novembre et au Grand Théâtre le 13 avril. En Mauricie, c’est le vendredi 27 novembre à la Taverne de St-Casimir, le 5 décembre au magasin général Lebrun de Maskinongé ainsi que le 26 février à Trois-Rivières que le duo se produira.
Jeudi soir dernier, à l’intime salle Louis-Philippe Poisson de Trois-Rivières, Safia Nolin rencontrait son public trifluvien pour la première fois depuis le lancement de son premier album. L’équipe d’écoutedonc Mauricie était au rendez-vous afin de rencontrer la jeune artiste en ascension.
On peut dire avec certitude que le vent souffle dans les voiles de la charmante jeune femme originaire de Québec. Son premier opus,Limoilou, dont nous avons fait la critique ici, l’amène, depuis le début de l’automne, dans toutes les petites salles du Québec. Safia sillonne la province pour charmer les cœurs accompagnée de son guitariste, Joseph Marchand. À deux, ils envahissent l’espace scénique le temps d’un album et offrent un moment unique et coloré.
C’est entre deux gorgées de tisane aux Halls que la tendre Safia Nolin s’est présentée. Elle a joué quelques titres accompagnée de son Joseph, puis ce dernier s’est éclipsé en coulisses le temps de quatre chansons acoustiques, dont une nouvelle pièce inédite. Dès les premiers accords et les quelques gags, la cinquantaine de personnes présentes sont tombées en amour avec cette artiste singulière.
Première tournée et petite salle obligent un jeu de lumière tout en simplicité, bien qu’efficace. Par exemple, lors de satounede Noël, pas si joyeuse,Noël Partout,la lumière virait tout doucement du rouge au vert. Ceci dit, petite salle ne signifie pas nécessairementshow cheap.Au contraire, la grande voix de Safia Nolin nous est parvenue et est « entrée en nous comme une arme », avec ou sans micro. Sa partie acoustique est probablement le moment le plus marquant de la soirée. La simplicité et la puissance de cette mise en scène n’était pas sans rappeler l’ambiance des musiciens de rue ou encore la Mômeà ses débuts.
Attrapez-la quand vous pourrez, faites-en votre nouvelle meilleure amie, oulikez simplementses photos Instagram, mais de grâce, allez découvrir cette jeune artiste qui n’est qu’au début de la grande carrière qui l’attend.
Safia Nolin sera en tournée au Québec jusqu’à la fin décembre et en Europe dès le début décembre, entre autre, en première partie de Lou Doillon.
Un vendredi 13 très rock au Bal du Lézard, effectivement, avec Prieur&Landry et Bronco. Il faisait chaud à Limoilou.
PRIEUR&LANDRY
C’est Prieur&Landry qui ouvre le show. Un amalgame parfait entre stoner et blues. Les gars sont deux dans le groupe, mais les gars sont vraiment intenses (surtout Eliot, le drummer, vous irez voir les photos). Ils transmettent rapidement leur énergie au public. Après les avoir découvert au SPOT cet été, j’adore les voir en spectacles. Leur musique « rentre », on ne peut pas dire autrement. Arrête de niaiser pis va écouter leur son sur Bandcamp.
BRONCO
Quand Bronco monte sur le stage, le Bal est rempli et prêt à les écouter. Le band a une vibe de rock pure : leur musique, leur look et leur attitude. On voyage entre un rock très propre et un son plus trash pendant le spectacle. On en a parlé plusieurs fois de Bronco sur écoutedonc.ca, mais je tiens à dire que Gab Bégin, elle rocke comme t’as jamais vu. Elle l’a, pis on voit qu’elle est passionnée par la musique. Ça se sent, pis elle le transmet merveilleusement bien à son public. Et le reste du groupe ne laisse pas sa place non plus; les gars ont l’air de tripper, et ils sont le fun à regarder. Fait que prochaine fois que t’as le goût de mettre ton jacket de cuir, va voir Bronco pis va rejoindre les autres rockeurs de la ville.
Le 10 novembre dernier, j’ai eu la chance d’aller photographier Colin Moore lors de sa prestation au Gambrinus de Trois-Rivières. Les gens qui étaient sur place ont eu droit à un spectacle authentique et à un artiste dévoué et super attachant !
Le 3 novembre dernier, Izabelle Dallaire, photographe, a eu le bonheur d’assister au spectacle de l’artiste Ian Kelly au Gambrinus de Trois-Rivières. Une belle découverte et une grande chance de l’avoir avec nous le temps d’une soirée.
Ce mercredi 9 septembre, j’ai assisté à un spectacle à grand déploiement à l’Université du Québec à Trois-Rivières, là d’où j’ai diplômé il y a près de trois ans. Une université avec une dizaine de milliers d’étudiants qui offre un spectacle de cette envergure, j’avoue que je suis jalouse du temps où moi j’y étudiais. Les choses ont bien évolué depuis, car, en effet, c’était seulement la deuxième édition du spectacle à l’extérieur des murs de l’université. Je ne sais pas si les étudiants, et même la population qui a accès à un spectacle comme ça pour 30$, sont conscients de la chance qu’ils ont d’avoir Galaxie, Koriass et ses invités (Karim Ouellet, Loud Lary Ajust et Misteur Valaire) et Loco Locass pour la rentrée universitaire. Bien qu’il y avait le groupe Lendemain de veille à la Chasse-Galerie, le bar universitaire, et Toast Dawg au 1012, la discothèque, j’étais plus intéressé par la programmation extérieure.
Ça commençait fort avec Galaxie. Olivier Langevin et sa gang sont des êtres très sympathiques et charismatiques. S’amusant avec la mascotte, et la foule aussi bien sûr, ils ont fait lever, vers la fin, les derniers spectateurs qui étaient restés assis sur l’herbe. Le rock intense de Galaxie, c’est indéclassable et c’était assurément une idée géniale de débuter la soirée ainsi. Surtout avec le ciel qui s’est dégagé pour laisser place à un beau rose orangé. C’était magnifique comme moment.
Quand Koriass est arrivé, tout le monde s’est mis à s’avancer près de la clôture et à chanter
les paroles. Il a le don de rassembler les gens et de créer un lien avec la foule. Il ne faut pas passer sous silence la qualité de ses musiciens, donc deux gars de Misteur Valaire faisaient partie, et surtout de Bobby One, son acolyte qui est d’une justesse et d’une intensité parfaite. Cela vient vraiment ajouter à la qualité des textes et des beats de Koriass. Quand Karim Ouellet est arrivé sur scène, c’était ce qu’on pensait être le point culminant du spectacle, mais c’est quand les gars de Loud Lary Ajust sont entrés sur la chanson Automne que la foule s’est réellement mise à sauter et à « virer su’l top », pour reprendre les paroles d’Alaclair Ensemble. Quand tu penses avoir tout vu, il y a les gars de Misteur Valaire qui viennent faire leur chanson Ave Mucho. Et ce n’est pas tout; Loud Lary Ajust sont revenu juste pour faire leur chanson XOXO tirée de l’album Blue Volvo. Tu sais que tu as passé une belle soirée quand Koriass fait son show, quand Loud Lary Ajust, Karim Ouellet et Misteur Valaire s’y joignent pour trois chansons chacun. J’avoue que ce 1 h 30 de spectacle a été un moment très fort de ma soirée.
Après tout cela, c’est facile de faire lever la foule quand Loco Locass embarque sur scène. Les gars ont été solides et l’UQTR leur rappelait des bons souvenirs, surtout à Biz, qui a étudié ici à la maîtrise en Loisir, culture et tourisme. D’ailleurs, les étudiants de ce programme, qui semblaient très nombreux, ont été bien heureux d’entendre cela, pour ceux qui ne le savaient pas déjà. L’un de mes moments préférés a été de regarder les étudiants qui ont été invités à monter sur scène pour danser avec Loco Locass, chose que j’ai fais il y a quelques années au Festivoix de Trois-Rivières. Cela me rappelait de bons souvenirs. Juste avant la fameuse chanson Libérez-nous des libéraux, je suis allé me chercher une poutine Général Tao du food-truck du Buck Traiteur. Assez pour me remplir et pour continuer la soirée au 1012 avec Toast Dawg le temps d’entendre quelques pièces et de me promener dans le corridor pour entendre le groupe Lendemain de veille au bar universitaire, puisqu’il était impossible d’y entrer, vu la quantité de gens présents.
Après avoir reçu Debbie Tebbs, Dead Obies, Radio Radio et Misteur Valaire l’an dernier et Galaxie, Koriass, Loud Lary Ajust, Karim Ouellet, Misteur Valaire, Loco Locass, Toast Dawg et Lendemain de veille cette année, à quoi on peut s’attendre pour l’an prochain?
Devant la salle de réception La Légion, j’ai discuté avec Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse, qui forment le duo Saratoga.
Ils nous parlent de leur été, de leur EP et de leur spectacle de ce soir. Ils nous ont même offert une performance acoustique dans le stationnement du TAXI COOP. À écouter juste ici, en collaboration avec la radio CFOU 89,1 FM: