Une ambiance familiale et festive, voilà qui résume bien le spectacle des groupes Tous Azimuts et Casual Rites à L’Anti Bar et Spectacles de Québec.
La soirée a débuté par le groupe de Québec Tous Azimuts. Forts de deux albums et d’un troisième qui sera lancé le 5 août au SPOT, les musiciens ont su captiver mon attention dès la première chanson. Le groupe a aussi offert au public quelques primeurs de La Course au soleil, dont la pièce titre. La formation a bien mûri depuis la première prestation que j’ai vue d’elle. Les musiciens sont plus à l’aise sur scène et savent se l’approprier. Énergique, les membres de la troupe ont eu chacun leurs moments forts, seuls ou avec les autres. Notons un solo de guitare par Hubert et un banjo pour Clément. Le talent du violoncelliste Louis-Solem a aussi brillé dans la reprise de Tom Waits Chocolate Jesus. J’ai bien hâte de voir où leur énergie et leur plaisir d’être sur scène les mèneront, mais gageons qu’ils auront toujours du succès à la maison.
La formation montréalaise Casual Rites a ensuite pris d’assaut la scène de L’Anti. Le rock aux allures indie du groupe a su faire «lever le party» déjà bien amorcé avec la chanson Storm Chasers. Puis, une chanson plus énergique, Crucial Matter, a fait danser l’assistance. La pièce Resilience, écrite pour le père de Phil Matte, le chanteur, a su m’émouvoir (ainsi que plusieurs personnes dans l’assistance). Le groupe composé de Phil Matte (Guitare / Voix), Mike Morris (Basse / Voix) Pascal Denis (Batterie / Voix), David St-Germain (guitare / voix) et Nathan Vanheuverzwijn (Claviers / Voix), qui va lancer un album complet à l’automne, a présenté une belle brochette de pièces au style rock qui sauront se démarquer. Une excellente reprise de Fleet Foxes (Ragged Wood) a aussi montré le talent du groupe dans les pièces plus folk. Tantôt rock énergique, tantôt plus léger, la musique de ces bêtes de scène a retenu mon attention et mon écoute. Il vaut certainement la peine d’aller les voir en concert et de les surveiller.
Et donc c’était le dernier Apéritif Festival d’Eté de Québec (ou Apéros FEQ) pour la route avant la finale du 1er juin à l’Impérial, et il y avait Tous Azimuts.
Je les ai jamais vus avant mais – déjà je trouve que c’est un bon nom pour un groupe de musique – mais il faut un peu trop forcer des joues quand il faut prononcer Azimuts, surtout quand tu manges des bonbons Haribos en même temps (ceux qui sont enrobés de sucre), là ça picote un peu.
Mais bref, ils étaient six au total sur la toute petite scène du District St-Joseph pour un public d’environ plein de gens super attentifs (c’est rare à l’heure du plat de spaghettis de 18h30). Leur musique prend plusieurs directions : il y a le rock, le folk, le demi-folk, le blues, le quasi-jazz, le presque-jazz et l’indie. Ils ont joué des chansons anciennes, des chansons inédites et une chanson de Tom Waits (si j’en ai oublié, je m’en excuse).
C’est un groupe qui amène une ambiance festive avec eux, on ne sait pas ce qu’on fête mais on le fête avec eux, et c’est sans doute cet aspect de leur musique qui les rendent populaires, à tel point que le public a demandé un rappel, ce qui est assez rare de mon expérience aux Apéros FEQ.
Aussi, après 2 chansons je crois, le chanteur/guitariste déclare avec humour « Bonsoir, on est là pour gagner les Apéros FEQ », le twist c’est qu’ils en sont fort capables.
Tous Azimuts sort un nouvel album le 1er juillet, on sait pas encore où exactement.
Sûrement à Québec.
C’est une bonne ville pour faire de la musique.
La soirée au Pantoum a commencé vendredi dans une salle peu remplie et intime. Hannah Epperson, violoniste américaine et canadienne était une découverte pour la plupart d’entre nous. Elle a su nous fasciner en tissant, au moyen d’une pédale de loop, différentes mélodies,
superposant toutes les possibilités et textures de son violon, tant pour en jouer avec son archet, ses doigts, ou pour le frapper doucement pour qu’il batte comme un cœur. On le sentait être vivant. Sa voix aérienne, mais aussi puissante, venait se joindre à celle de l’instrument. Le Pantoum, assis en indien sur le plancher, écoutait dans un silence religieux, fasciné par sa musique mélancolique et douce. Timide et charmante, Hannah était manifestement très heureuse d’être présente. C’était un moment extraordinaire, qui nous laisse avec, en nous, plus de calme et de silence.
Son nouvel album, paru il y a un mois, s’intitule Upsweep.
Nous nous sommes remis sur nos pieds pour Tous Azimuts, groupe originaire de Québec et bien connu des lieux. La chaleur du violoncelle et de la voix de Jordane (dans son téléphone rouge aux échos fascinants) ainsi que l’énergie du groupe nous ont fait oublier l’automne et la grisaille. Ils nous ont joué plusieurs pièces tirées de Kilomètre Zéro, leur deuxième album,
ainsi que quelques-unes de celles qui se trouveront sur leur nouvel album qui paraîtra très bientôt, La course du soleil. Ils nous en ont d’ailleurs parlé dans une entrevue la semaine dernière. Présentant « Le sel de la terre », Clément nous invita à suivre le conseil qui a inspiré cette chanson : profiter de nos amis pendant qu’ils sont encore là, et c’est ce que nous avons fait auprès d’eux.
À la fin du spectacle, tout le monde désirait en entendre plus, et après que Clément et Jordane aient interprété une pièce, seuls sur scène, ils ont invité les autres membres du groupe ainsi qu’Hannah à se joindre à eux pour un jam rempli de complicité et du plaisir de jouer ensemble qui a merveilleusement bien terminé la soirée.
Vous avez peut-être récemment entendu parler de Tous Azimuts, un groupe de Québec qui a joué au Show de la Rentrée de l’Université Laval cet automne. Après la sortie de leur deuxième album complet en mai 2015 (Kilomètre Zéro), ils ont fait quelques spectacles à Baie-Saint-Paul, Montréal et Québec. On pourra d’ailleurs les voir au Pantoum ce vendredi 28 octobre.
C’est cependant en studio qu’ils se sont le plus souvent retrouvés au cours de la dernière année, et ce, dans le but d’enregistrer un troisième album à paraître bientôt. Pour l’occasion, on a rencontré Jordane Labrie et Clément Desjardins, deux membres du groupe, pour discuter de l’album et, au passage, de la scène émergente en général.
Changement de formation
En fait, le prochain disque se trame depuis longtemps : « Durant le processus de Kilomètre Zéro, incluant la promotion et tout ça, on a continué à composer des chansons », explique Clément. Pendant cette période, le groupe a aussi été amené à revoir sa formation : « On s’est retrouvé à ramener [les chansons] à leur plus simple expression, à les jouer moi, Jordane et Hubert à trois, et ça sonnait super bien », ajoute-t-il.
Cette nouvelle formule, qui a tout d’abord été imposée par différentes contraintes, s’est aussi avérée être pour eux l’occasion d’expérimenter de nouvelles avenues musicales, comme le raconte Jordane, la chanteuse du groupe : « Avant on attendait d’être disponible tous les cinq pour pratiquer [les deux guitaristes, la chanteuse, le bassiste et le batteur], mais on a réalisé qu’il y avait beaucoup de force aussi à changer la formation et à jouer avec de nouveaux musiciens. On essaie de rendre ça un peu plus collaboratif. Ça amène les chansons ailleurs et ça amène de nouvelles idées. »
L’enregistrement
L’enregistrement du troisième album reflète bien ces deux nouveaux aspects. En effet, ce dernier s’est fait en deux sessions relativement différentes sur le plan instrumental. La première, plus intime, avait selon les musiciens interrogés quelque chose de magique. « C’était en décembre, durant le temps des fêtes, tempête de neige, raconte le guitariste. On a placé un dispositif de studio dans un vieil appartement en bois, on a amené tout le monde, on avait beaucoup de bière… c’était vraiment un moment parfait! Et là on a ouvert les micros, pis ça s’est juste passé », poursuit-il. « On s’était dit : on va prendre trois ou quatre sessions pour enregistrer cinq tunes, et sérieusement, on a fait une soirée et on a tout enregistré », complète Jordane. « Le mojo de ces tracks-là est tellement hot qu’on se dit qu’on ne serait jamais capables de refaire ça si on voulait », explique Clément.
Ils ont pourtant rejoué quelques premières chansons lors de la deuxième session, cette fois en version full band. « La deuxième [session], c’était à la même place, au mois d’avril, explique Clément. On a refait le même setup en espérant recréer la magie, ce qui est quelque chose qui arrive rarement. Ça s’est quand même bien passé », conclut-il. « On a retravaillé sur les premières chansons qu’on a faites, on a ajouté drum et clavier. Pas sur tout, sur certaines », ajoute Jordane. Ils ont aussi complété l’ensemble de leur album en enregistrant les pièces manquantes.
L’album, comme on peut le deviner, est donc presque complet. Le groupe est cependant partagé quant au choix des versions à mettre dessus : « On est un peu hésitant à savoir si c’était meilleur juste le momentum de la première fois ou si la jonction de ces deux moments-là donne quelque chose de plus intéressant, explique en effet Jordane. Et on a des avis un peu divisés là-dessus », poursuit-elle.
Une question professionnelle
Outre ce choix artistique, le groupe est aussi confronté à un choix professionnel à la veille de la parution de leur album : « On s’est demandé si, après avoir fait dix chansons, on devait en ajouter une qui pourrait passer à la radio, parce que le constat qu’on a eu, c’est qu’il n’y en a pas une qui a le potentiel de jouer à la radio dans l’état où elles sont. » C’est un enjeu nouveau pour le groupe, qui a eu depuis longtemps comme objectif de faire de la musique sans même penser à faire de concessions artistiques à l’industrie.
Or, maintenant qu’ils sont plus établis, qu’ils ont un studio et qu’ils sont en un sens autarciques en terme de production d’albums, les membres du groupe ont un avis plus partagé sur la question : « Je me dis que c’est plate d’avoir travaillé autant et d’avoir autant de chansons fortes, qu’il manquerait peut-être une tune un peu plus hit pour qu’on soit connus, explique d’une part Jordane. J’ai l’impression que, des fois, il faut juste une porte d’entrée pour entrer dans un album et apprendre à l’apprécier. Si c’est juste cette tune-là qui nous manque, ça vaut peut-être la peine de plancher dessus pour mettre en valeur les autres. »
D’autre part, Clément a une opinion opposée : « En ce moment, je ne le ferais pas. Je sortirais l’album, j’en ferais un autre, pis fuck them. De toute façon on n’en vend pas plus, de la musique », lance-t-il tout d’abord. Après réflexion, il ajoute ensuite, en parlant des deux sessions d’enregistrement : « On a comme deux moments, deux éphémérides qui sont super complets, et moi, en réécoutant l’album, je trouvais qu’il était prêt. Ça convient bien au thème de l’album aussi, la fragilité du temps qui passe et qui est irrécupérable. »
Un problème d’industrie
Clément, qui fréquente depuis longtemps la scène québécoise, se dit en effet que l’industrie n’a plus de quoi soutenir financièrement les groupes émergents : « Il n’y a plus de classe moyenne en musique. Rednext Level, quand ils chantent sur le fait qu’ils espèrent juste gagner 40 000 $ en faisant de la musique, c’est parce que ça n’existe plus pantoute. Je me demande si Daniel Bélanger pourrait gagner sa vie en musique en 2016 et je n’en suis pas certain. »
L’industrie est selon lui fortement affectée par les nouvelles plateformes de musique en streaming : « C’est avantageux pour Madonna pis pour Taylor Swift ou Metallica, mais… la compagnie de disque [où je travaille] a fait, je pense, 2000 $ en tout avec ça, et tu ne payes même pas l’imprimante avec ce montant, explique Clément. Il y a une partie des revenus qui s’est effondrée. C’est pas redistribué nulle part », poursuit-il.
C’est en partie en raison de cette précarité monétaire plus générale, selon Jordane, que les artistes émergents ont aussi la vie plus dure : « Il y a moins de diffuseurs qui sont intéressés à avoir de la musique originale que les gens ne connaissent pas nécessairement, parce que c’est moins safe et qu’il y a moins de buzz qu’il pouvait y en avoir avant pour de nouveaux artistes. » La question du public est, en outre, un autre cas.
Le domaine de la musique permet donc de moins en moins, selon les deux musiciens, d’être reconnu en tant que professionnel de la musique, c’est-à-dire d’être rétribué en conséquence au sein de la société, tout en conservant l’aspect original et artistique de sa création : « T’as un compromis à faire, et c’est de choisir entre le mode de vie et la qualité artistique », explique Clément.
Le groupe a choisi la deuxième option en espérant tout de même un jour vivre de sa musique : « Si on est capable un jour de vivre uniquement de ça, ça serait le meilleur des mondes… Faut pas non plus être naïf en se disant que ça va arriver si on ne fait rien. On met toutes les chances de notre côté, on fait tout ce qu’on peut. Et il ne faut pas trop se décevoir si ça ne se fait pas dans l’immédiat, parce que c’est difficile », affirme Jordane. Clément, lui, déplore la condition sociale et économique des artistes émergents dont Tous Azimuts fait partie : « Faut vraiment faire ça par passion parce que sinon… c’est dur de faire ça en se disant que ça ne sert à rien… c’est dur de vivre avec l’idée qu’on ne sert à rien », conclut-il.
En conclusion
Somme toute, les membres de Tous Azimuts ont décidé de ne pas se laisser abattre par cette réalité et de poursuivre longtemps leur activité artistique. Ils travaillent déjà, d’ailleurs, à leur prochain album. « C’est pas drôle, on prépare notre quatrième et on n’est pas connus! », dit Clément à la blague avant d’ajouter, sur le même ton : « Jordane a vingt-trois ans, moi aussi, alors à trente ans, on va en avoir au moins cinquante, des disques! »
Le troisième album, qui aura pour nom La course du soleil, abordera la question de l’éphémère, du deuil, mais aussi de thèmes récurrents du groupe comme le temps qui passe ou la route. Peut-être pourrez-vous en entendre quelques-unes au Pantoum ce vendredi! On peut aussi s’attendre à un lancement haut en couleur, selon ce qu’a laissé entendre le groupe en entrevue.
Mercredi dernier avait lieu la quinzième édition du Show de la Rentrée à l’Université Laval. Pour cette occasion, les organisateurs ont inauguré une toute nouvelle scène. Située à l’extérieur sur le stationnement en face du pavillon Alphonse Desjardins, on y retrouvait aussi différents jeux gonflables et un assortiment de food trucks qui furent accessibles dès 15h pour bien commencer la soirée.
Chaque année un spectacle à grand déploiement, le Show de la Rentrée s’étalait cette fois-ci sur six scènes différences, totalisant un nombre de 17 performances. Trois membres de notre équipe sont allés explorer quelques scènes et apprécier la musique et l’ambiance de la soirée. On vous laisse ici nos compte-rendu et impressions pour les scènes Jazz, Folk, Rock et Festive. Hormis cela, il faut tout de même mentionner la présence de The Black Coffees et de Gab Paquet au 5 à 7 de la Terrasse ainsi que les DJ sets de BEAT SEXÜ et d’Alaclair Ensemble à la scène électro, auxquels nous n’avons malheureusement pu assister.
Scène Jazz
18h – Duo Grégoire Godin
Le duo Grégoire Godin, composé de Francis Grégoire et Laura Godin, deux étudiants en musique à l’université Laval, ouvrait la scène jazz. Le duo a interprété, au piano et à la voix, plusieurs classiques du jazz ainsi que leurs propres arrangements de chansons pop, le tout avec une belle énergie et présence sur scène. Le Fou Aelies s’est peu à peu rempli au cours de leur prestation, de gens venant y prendre une bière pour débuter la soirée, mais aussi de leurs amis, et d’amateurs de jazz.
Après une performance d’environ une heure, le duo Grégoire Godin a laissé place à la Troupe des Flâneurs Romantiques, ou plutôt «électroromantiques». C’est bien ce que nous a spécifié Gabriel Côté, guitariste et fondateur de la Troupe, faisant ainsi un clin d’œil à leur choix d’instruments pour la soirée. Les quatre musiciens jazz ont d’ailleurs aussi troqué leur cool jazz contre quelque chose de plus groovy et blues ce soir-là, en commençant en force avec un So What de Miles Davis bien revisité. Ils ont poursuivi dans cette lignée en reprenant différents standards bien à leur façon. Il était intéressant de les voir sortir des sentiers battus, ce qui s’est aussi senti dans leurs solos un peu plus hardis qu’à l’habitude. Ça a certainement plu aux spectateurs, qui n’ont su résister au groove bien longtemps et qui se sont spontanément mis à taper des mains pendant la mythique pièce de Herbie Hancock, Chameleon.
Tous Azimuts, groupe originaire de Québec, débutait la soirée sur la scène folk, située à l’extérieur, sous une lune brillante et presque pleine. À mon arrivée, un peu avant l’entrée musiciens, nous n’étions que quelques-uns devant la scène, mais le parterre s’est rempli dès les premières chansons. Ils ont interprété des compositions parues sur leurs deux albums, mais aussi quelques nouvelles pièces, qui se trouveront sur le prochain. Leur musique rock, folk et vivante fait rapidement oublier le froid. Un téléphone rouge dans lequel chantait Jordane créait des échos aériens, et la présence du violoncelle ajoutait une couleur intéressante. À la fin de leur prestation, ils ont été salués par une foule enthousiaste.
Véronique Parent
20h30 – The Seasons
De retour d’Europe depuis peu, The Seasons sont embarqués sur scène avec une pêche qu’on leur a rarement vue. Apparemment, leur voyage leur a aussi fait traverser les années, et leurs mélodies accrocheuses des sixties semblent avoir maturé elles aussi vers des accents plus psychédéliques de fin de décennie. Ils nous ont joué une version revisitée des pièces de leur album Pulp, paru il y a deux ans, mais ils se sont surtout concentrés sur leurs nouvelles chansons. On a ainsi pu avoir un aperçu de la nouvelle direction que prend le groupe, franchement plus assumée et plus rock.
Marie-Ève Fortier
21h30 – Plants & Animals
C’est Plants & Animals qui avait le mandat de clore la soirée sur la chouette scène folk, une nouveauté appréciée cette année pour son emplacement extérieur et ses food trucks. Le groupe présentait la matière de l’excellent Waltzed In From the Rumbling paru plus tôt cette année. Dès les premières notes de We Were One, le quatuor a démontré son impressionnante force de frappe, enchainant les différentes sections de cette complexe pièce avec brio. Sans être exaltée, la foule a apprécié la performance bâtie autour de nouvelles pièces. Puisque le groupe ne jouait pas devant un public nécessairement conquis d’avance, quelques ballades auraient pu être écartées au profit de pièces plus entrainantes de leur maintenant vaste répertoire. Le spectateur moyen à l’attention déficiente aurait peut-être accroché davantage. Le groupe a néanmoins offert une splendide performance, Warren Spicer ayant les atouts vocaux permettant de déployer une riche palette d’émotions. À ne pas manquer au Cercle en novembre lors d’une prestation complète qui sera présentée devant leur fidèle public qui saura profiter autant des bombes comme Fearie Dance et Lightshow que des superbes ballades telles Flowers ou l’hybride So Many Nights. Gros coup de coeur pour Je voulais te dire en rappel, brillante œuvre qui met en valeur tous les aspects qu’on affectionne chez le quatuor montréalais.
La scène rock, située dans le Grand Salon, s’anime dès l’arrivée sur scène de Medora. Cette formation, composée de quatre musiciens, au rock indie, aérien et flottant, faisait danser le public dont le nombre augmentait au fil du spectacle. Une partie de la foule, visiblement, les connaît et les apprécie, tandis que d’autres les découvrent.
22h – Fuudge
Le groupe montréalaisFuudgeprit ensuite la place, avec un son à la fois grunge et planant. Rapidement, un moshpit se formait devant la scène et l’enthousiasme festif persévérait malgré la forte présence des gardiens de sécurité. Le passage récent de Fuudge au Festival Off se ressentait dans le fait que leurs chansons étaient connues par les spectateurs, qui étaient venus les revoir.
IDALG (il danse avec les genoux), également venus de Montréal, mais ayant joué à Québec plusieurs fois récemment, leur succédèrent pour continuer de faire danser le public avec une grande énergie. Leur musique aux accents psychédéliques entretenait l’ambiance festive qui régnait dans la salle, de plus en plus ivre, mais toujours de bonne humeur.
Anciennement appelé Viet Cong, le groupe canadien Preoccupations est venu bien terminer la soirée. Bien que certains aient quitté à cause de l’heure tardive ou des autres spectacles, ceux qui y étaient toujours ne cessèrent pas pour autant de danser et le moshpit réapparaissait avec énergie et optimisme chaque fois qu’on le forçait à se disperser. La foule quitte finalement contente de sa soirée, bien qu’un peu contrariée de n’avoir pas pu danser tout à fait comme elle l’aurait voulu, pour rentrer chez soi, ou continuer vers les autres scènes.
C’est Floes a démarré la soirée à la scène festive de l’Atrium avec leur électro planant aux beats irrésistibles. À leur arrivée sur scène, une cinquantaine de spectateurs les attendaient patiemment, bière en main. Une bonne partie des gens sont ensuite arrivés à mesure que le groupe présentait ses pièces. Ils ont principalement joué celles qui figurent sur Shade & mirror, et ce avec une exactitude technique à souligner. Le public, timide mais attentif, semblait écouter avec intérêt. Le trio a ainsi performé pendant une trentaine de minutes, temps qu’on aurait bien aimé voir s’étirer un peu plus longtemps. Le groupe se produira en novembre à Gatineau en compagnie de KROY.
Bad Dylan a été accueilli par un public un peu plus nombreux, mais toujours aussi timide qu’au spectacle précédent. Cependant, au fur et à mesure qu’ils déballaient leur électro festif et complexe dans leurs beaux vestons et avec tout leur enthousiasme, ça a commencé à danser un peu partout dans la foule. Aux alentours de 22h50, heure pivot, on pouvait dire que l’Atrium était pratiquement plein. C’est là que le groupe nous a lancé ses sonorités les plus exotiques et suaves pour finir ça en beauté. On pouvait voir des gens danser de toutes les façons imaginables, le fun ayant pris le dessus.
La foule était bien réchauffée quand les gars de Rednext Level puis leurs amis sont montés sur scène. Pour plusieurs, ce groupe composait le clou du spectacle et l’ambiance a été à son paroxysme pendant toute la durée du show. Ils ont joué leurs compositions ainsi que des pièces tirées du répertoire d’Alaclair Ensemble, collectif de post-rigodon dont ils font aussi partie. En tant que tel, Rednext level se définit par son public cible et par son objectif : la classe moyenne. C’est un rap varié sur des beats électro-pop dignes des gros producers américains. Les textes comiques sur fond amer valent la peine qu’on s’y attarde, mais malheureusement l’Atrium produisait un effet d’écho qui rendait le tout difficile à déchiffrer, ce qui s’est heureusement replacé avant la fin.
La foule, elle, ne s’en est pas préoccupée et s’est donnée à fond tout le long du spectacle, sautant, chantant, buvant, fêtant. Le tout s’est étiré jusqu’à minuit trente, le groupe enjoignant les spectateurs à saisir la morale du spectacle : «faire de la vitesse dans le sens légal du terme» et «danser avec ses poignets».
Les premières notes de Upright jouées par Hologramme sont parvenues à rassembler les quelques fêtards qui restaient dans l’Atrium après le rap-de-marée. Le groupe a livré une belle performance, se donnant dans leurs solos et improvisant sur différents titres, se concentrant d’abord sur la musique de leur album homonyme. Le public, en état général d’ébriété, a su malgré son petit nombre maintenir une ambiance très festive. Pas un spectateur qui ne dansait pas ou ne hochait pas du moins de la tête. Plusieurs semblaient apprécier à juste titre la musique qui leur était présentée avec ses teintes électro-rock-psychédélique. Vers 1h45, le groupe a conclu quelle attitude avoir devant les circonstances : «On va buzzer», nous annonce alors le claviériste. On a eu droit, en guise de final triomphant, à des explorations musicales intenses ficelées autour des toutes dernières compositions du groupe. Et ainsi s’est clos la toute dernière édition du Show de la Rentrée 2016, sous les yeux des quelques survivants tenant encore debout.
Marie-Ève Fortier
Nos impressions générales
Un peu moins affluent que par les années précédentes, et ce peut-être en raison de la température incertaine pour la scène extérieure, le Show de la rentrée était réussi dans son ensemble.L’ajout d’un vaste périmètre extérieur permettait aussi de mieux répartir les spectateurs, offrant un peu plus d’espace pour danser, par exemple.
Il faut souligner le fait que plus de la moitié de la programmation était composée de groupes locaux (c’est-à-dire de la ville de Québec) et qu’elle était faite de façon à pouvoir voir au moins 15 minutes de chaque spectacle. Les groupes étaient assez bien agencés, mais on aurait trouvé avantage à mettre Hologramme avant Rednext Level pour la progression musicale ainsi que la rétention du public.
Question technique, les spectacles ont presque tous commencé à l’heure prévue. Le son était bon dans la plupart des salles, malgré quelques accrocs par exemple à l’Atrium, où l’on entendait pas toujours bien selon le groupe ou notre emplacement dans la pièce. Autrement, l’éclairage était particulièrement réussi dans son ensemble.
Côté organisation, quelques uns ont été dérangés par le blocage de la rue entre le Desjardins et la scène extérieure. En outre, la présence et la quantité d’interventions des gardes de sécurité à la scène rock a paru excessive pour plusieurs étant donné l’ambiance pacifique et chaleureuse.
Somme toute, malgré ces quelques commentaires, nous comme la plupart des spectateurs avons bien profité de la soirée, qui s’est déroulé dans la bonne humeur et la festivité.
En cette belle fin d’après-midi ensoleillée, deux membres de la troupe Alaclair Ensemble ont pris le contrôle des platines du Parvis pour un DJ set de près d’une heure cinquante. Les gars ont eu un plaisir fou à faire tourner des succès de la musique rap québécoise et américaine. S’amusant à jouer avec les styles, passant du rap a quelques extraits pop, les gars ont fait un bon DJ set. Kenlo dansait sur scène par moment, tandis que VLooper s’amusait à mixer le tout. C’était une ambiance festive et familiale (plusieurs membres de la familles des artistes étaient présents). C’était beau de voir des jeunes enfants danser sur la musique rap d’ici et d’ailleurs.
19:00 – Tous Azimuts
Dès 19h00, un annonceur indique que le concert de Tous Azimuts, de Québec, est sur le point de commencer. En arrivant sur scène, le guitariste Clément Desjardins s’exclame : « Il y a une erreur, nous sommes les Foo Fighters« ! Le ton est donné, et les cinq musiciens du groupe ainsi que la chanteuse prennent place pour débuter le concert. La voix de Jordane Labrie est tout simplement magnifique. La troupe est visiblement très heureuse de jouer devant une si belle foule attentive et participative. Les musiciens sautillent et rock la petite scène du parvis en interprétant les nouvelles pièces de l’album Kilomètre Zéro. Le groupe nous a livrer quelques pièces plus mélodieuses, mais aussi de très belles chansons rock. La pièce La Saison Des Armes fut un moment fort de la performance. Plusieurs spectateurs ont chanté avec le groupe. À mi parcours d’une performance de quarante-cinq minutes, Jordane Labrie annonce que la prochaine pièce sera une reprise de Marie-Pierre Arthur. Rien à Faire chantée par la voix de Jordane, c’est magnifique. L’interprétation était juste, un peu plus rock que sur l’album. le public a adoré le moment. Somme toute, ce fut une excellente performance, énergique et joyeuse de la part des six membres sur scène. Le groupe a maintenant au moins un nouveau fan : moi. J’ai été très étonné de voir le talent de ces six chaleureux artistes. J’ai déjà hâte de les revoir.
20:15 – Médora
Avec un test de son qui s’est étiré, les quatre gars de Médora ont débuté la performance. Avec quelques problèmes de son, le groupe s’en est quand même bien tiré. La plupart des pièces sont de nouvelles chansons du prochain album. Quelques pièces du EP Ressac ont été jouées. Malheureusement pour le groupe, il y a quelque chose d’inégal dans cette performance. Alternant du rock lourd a certaines pièces trop calme, voir poétique, nous nous y perdons. Vincent Dufour, le chanteur et guitariste, à une présence sur scène qui est indescriptible. Ça vient déteindre avec la performance du reste du groupe qui est plutôt calme et plus introvertie. Les pièces se finissent abruptement et les suivantes débutent sans attendre. Un solide jam rock nous est lancé vers la fin du spectacle qui vient nous assommer d’une bonne dose de rock. On enchaine avec Polar, une pièce attendue du public. C’est là que je constate le talent du groupe. Ils doivent se concentrer sur les pièces rock qui sont vraiment mieux réussi que les plus douces et poétiques. La performance se termine avec Nature, une belle chanson rock. L’averse débute dès la fin du concert et force le déplacement du dernier groupe au bar La Ninkasis à 23h00.
Je quitte les lieux avec un énorme sourire avec de nouveaux groupes que je vais suivre sans faute dans les prochaines années. Merci au Festival OFF de nous offrir de la si bonne musique dans un si beau lieu qu’est le Parvis de l’Église Saint-Jean Baptiste.
Contrairement à ce que pense François Legault, la St-Jean, c’est pour tout le monde sans exception.
Cela dit, y’a plein de belles festivités ce soir et demain dans la région, et nous avons choisi les célébrations qui nous intéressaient le plus. Les voici :
23 JUIN
Tout d’abord, il est difficile à manquer, il s’agit du grand spectacle de la St-Jean sur les Plaines d’Abraham avec Alex Nevsky, Fanny Bloom, Galaxie, Louis-Jean Cormier, Nanette Workman, Patrick Norman, Salomé Leclerc, Stéphane Archambault et The Seasons. Il y a bien quelques vieux routiers (qui sont loin d’être déplaisants), mais il y a également quelques-uns des artistes les plus pertinents aujourd’hui! Et quelle belle chance pour The Seasons. On leur souhaite un bel accueil de la part de la foule. Le tout commence à 21 heures.
Toujours sur les Plaines dès 22 h 30, la fête se poursuit avec Misteur Valaire et leurs invités Alaclair Ensemble et Karim Ouellet. Une grande fête qui se poursuivra avec des DJ jusqu’aux petites heures.
Juste à côté, derrière le Concorde, nos amis d’Envol et Macadam présentent leur party de la Saint-Jean où les fêtards pourront assister aux prestations d’artistes et de groupes dits émergents sur trois scènes (rock, dance et hip-hop). Voici l’horaire de la soirée :SCÈNE ROCK
21h – Amor & Willie
22h – Les Trimpes
23h – Simon Kearney
00h – Jimmy Hunt
1h15 – Les Chiens de Ruelle
2h15 – SolidsSCÈNE HIP HOP
21h – Ty-Q
22h – Volkanik
23h – Vita Nova
00h – Les Ambassadeurs
1h – Sir Pathétik
2h – Manu Militari
SCÈNE ÉLECTRO
21 à 23h – Axrun
23h à 00h – Magnus (Vancouver, BC)
00h à 1h – Dopamyne
1h à 2h30 – Miss DJ Licious
2h30 à 4h – Dream Creator
24 JUIN
Au parc Saint-Louis-de-France de Sainte-Foy, vous pourrez voir Tous Azimuts dès 20 h 15.
De son côté, Pascal Pico Larouche et le Roche Bande seront au Parc de l’Anse-à-Cartier de Limoilou dès 19 heures.
C’est au Knock-Out que la programmation du Festival OFF de Québec nous a été dévoilée ce matin. En entrée, on a eu droit à deux pièces de la charmante Sarahjane Johnston, qui s’occupera du spectacle d’ouverture le mercredi 8 juillet prochain. Puis le directeur général, Guillaume Sirois, et la directrice de la programmation, Sophie Bernier, nous ont révélé quelques détails croustillants sur la prog et le festival en tant que tel.
Toujours en accord avec la mission qu’ils se sont donnée il y a quelques années, les membres du festival nous offrent cette année une programmation à 50% locale locale. C’est-à-dire que la moitié des artistes présentés viennent non seulement de notre province, mais aussi de notre belle ville où, comme ils l’ont mentionné, on sent de plus en plus d’effervescence dans le milieu musical. C’est ainsi que performeront Nimbes, Medora et Tous Azimuts, qui font partie de ce que Mme Bernier a appelé la «jeunesse d’or» d’ici, ainsi que de nombreux autres.
Autre chose, ne vous inquiétez pas si vous ne connaissez pas beaucoup de noms cette année, c’est prévu ! L’équipe du OFF au aussi voulu que la moitié des spectacles soient des «premières fois», en accord avec le slogan de 2015 : «C’est toujours la première fois!». Différents artistes n’ayant jamais mis les pieds à Labeaumeville pourront donc venir nous émerveiller les oreilles. Pour ne donner que quelques noms, seront de passage Paupière, Fonkyson, Felix Dyotte et She Serpent. Et de ce que Mme Bernier en a dit, il y en aura pour tous les goûts: du disco funk au shoegaze en passant, oui, par la musique classique contemporaine.
Cette dernière est d’ailleurs le fruit d’un projet qui titillait l’équipe du OFF depuis longtemps. Le public de ce festival étant pour la plupart des mélomanes, ils ont voulu aller chercher la richesse musicale du classique et se rapprocher de la faculté de musique de l’Université Laval. Résultat : en guise de spectacle d’ouverture du soir, on nous présentera Music for 18 musicians de Steve Reich, suivi d’un spectacle de Burlesque (oui oui) !
Bref, beaucoup de bonne musique est au rendez-vous; vous pourrez le constater par vous-même ici, sur le site du festival. Il faut aussi savoir que ce festival, en plus de présenter de nombreux futurs grands talents – vous seriez surpris de voir quels étaient les artistes présentés il y a de cela quelques années, à leurs débuts, et qui sont maintenant assez établis – met de l’avant l’expérience en soi. Plus de 40 spectacles en 4 jours, du 8 au 11 juillet, c’est de l’intensité !
Pour bien terminer la présentation, SYZZORS, un groupe de Montréal, a fait son agace et nous a laissé l’eau à la bouche après leur unique chanson, qui groovait déjà pas mal. Chose certaine, je ne manquerai pas leur show. En espérant donc vous croiser là-bas, à l’une des différentes scènes du festival, en train d’apprécier de la bonne musique, une bonne bière ou une bonne sieste entre deux spectacles(recommandée par l’équipe pour une meilleure expérience) !
PS : Si vous êtes intéressés à entendre encore parler un peu du OFF, Jacques et Mathieu de notre équipe aborderont le sujet plus en profondeur dans une balado qui devrait sortir d’ici la semaine prochaine.
Hier soir, les membres de Tous Azimuts sont venus au Cercle nous présenter leur tout nouvel album : Kilomètre zéro. Mais pour nous faire languir, nous avons d’abord eu droit à une double première partie. Tous deux en solo, tous deux une guitare à la main, ce sont pourtant des artistes bien différents qui se sont succédé avant Tous Azimuts. Alex Fortin, d’abord, nous a ramenés à nos plus heureux souvenirs de la P’tite Grenouille avec des compositions à la guitare accompagnées d’une voix au registre étendu. A suivi Pierre-Hervé Goulet, et quel drôle d’oiseau ! C’est le cas de le dire, puisqu’il a même personnifié un perroquet dans une de ses chansons pour raconter la vie de pirates. Plaisanteries à part, j’ai beaucoup apprécié ses textes, qui m’ont rappelé ceux de David Marin; ils traitaient de sujets sérieux, de questions profondes, mais toujours avec une touche comique. Ce qui a le plus marqué cependant, et qui a su charmer l’auditoire (ou du moins la partie qui était attentive), c’est la voix de Pierre-Hervé Goulet : au timbre particulier, parfois ressemblant à celle de François Pérusse, mais toujours juste et articulée.
Dommage que le public n’ait pas profité pleinement de ces deux premières parties. Il s’est du moins discipliné pour Tous Azimuts. À leur arrivée, la salle alors pleine au cinq douzièmes (ça, c’est de la précision) s’est remplie au moins aux dix douzièmes. On a même eu droit à un visiteur-surprise : le fameux père Noël de Limoilou, descendu de son hood pour nous montrer ses pas de danse (si vous étiez là, je parle bien du monsieur à barbe qui se déchaînait en avant).
Formation originaire de Québec, Tous Azimuts nous a présenté un nouvel album plus mûr encore que le précédent. Pour les avoir vus évoluer depuis quelques années, je puis dire qu’ils ont fait du chemin autant en tant que groupe que comme musiciens. Avec des pièces très variées, Kilomètre zéro nous porte à danser (blues800), à réfléchir (le sel de la terre) ou encore simplement à se laisser porter au son de sa musique en regardant des paysages défiler (retour au bercail). J’en parle d’ailleurs un peu dans l’entrevue qu’on a faite avec eux récemment.
En spectacle, ils sont aussi un bonheur à écouter. Ils ont su livrer, hier soir, une excellente performance. Or ce n’est pas le fruit d’une quelconque mise en scène ; c’est plutôt l’énergie du groupe et leur authentique plaisir à jouer, à jammer ensemble qui les a rendus aussi beaux à voir. Normal, semble-t-il, puisque leur complicité est, pour la plupart, de longue date. On nous a cependant dévoilé une toute nouvelle recrue au clavier (mais aussi, et SURTOUT, au keytar). Nathan Vanheuverzwijn (prononcer va-neuf-heures-zouine, ou juste Nathan), qu’on peut aussi entendre sur l’album, a su apporter une touche un peu pop à la musique du groupe ainsi qu’un brin de folie sur scène.
D’ailleurs, chaque membre semble avoir apporté quelque chose de particulier au groupe, que ce soit Jordane avec sa (vraiment) magnifique voix aux touches de jazz ou encore Hubert, le guitariste, avec les teintes country de son lap steel. Résultat : de la musique travaillée, riche et «qui sonne vraiment bien», aux dires (paraphrasés) de Pierre, le gars du son du Cercle. Même lui était d’accord avec moi ! Je dois aussi le féliciter, justement, pour son excellent travail d’hier soir, car le tout sonnait à merveille. Ça s’est finalement terminé sur un premier rappel d’une pièce de leur premier album laissant beaucoup de place à l’improvisation, puis en deuxième rappel (oui oui) sur une toune d’un film du réalisateur Jim Jarmusch.
Bref, toute une soirée ! Je vous conseille fortement d’aller écouter ledit album, vous verrez par vous-mêmes le talent de cette formation d’ici, et dont on peut être fiers.
Même la broue dans le toupet, on a quelques suggestions de sorties pour vous :
Vendredi 8 mai
Socalled sera au Cercle ce soir pour présenter son album Peoplewatching. Ça devrait groover solide. Mehdi Cayenne Club sera en première partie. Si vous êtes déjà sur place, le party va se poursuivre avec Nuit d’aperçus. Les portes ouvrent à 19 heures, le spectacle commence à 20 heures. Il reste quelques billets à 20 $. Nous couvrirons le spectacle pour ceux qui ne pourront pas y être, bien entendu.
La formation trifluvienne Bears of Legend remonte le temps au Théâtre Petit-Champlain. Vous auriez aimé les voir? Malheureusement, c’est complet.
Si nous n’étions pas au Cercle, nous aurions craqué pour The Barr Brothers qui seront à l’Anglicane à 20 heures. Isaac Taylor ouvrira le bal. 38 $, mais c’est complet. À voir absolument!
L’Atelier d’harmonies de Québec sera de son côté au Triplex suspendu vers 21 heures. Contribution volontaire, idéalement proportionnelle à l’intensité de la chair de poule que vous aurez en les écoutant.
Samedi 9 mai
La formation de Québec Tous azimuts lance son album Kilomètre 0 au Cercle. En première partie : Pierre-Hervé et Alex Fortin. 20 heures. C’est gratuit et nous y serons, bien entendu.
Il y a plein d’autres trucs intéressants, consultez votre calendrier préféré.