Mercredi dernier, Klô Pelgag était de passage à Trois-Rivières pour la tournée de son dernier album, L’étoile thoracique. Pour la première fois depuis le début de sa tournée, les fameux costumes de velcro ont été oubliés. Malheureusement, nous n’avions pas eu la chance de voir le spectacle avec cette mise en scène.
Vêtue d’un long manteau rouge, elle a débuté sa prestation derrière le clavier avec la pièce Insomnie. Elle a utilisé le début instrumental de cette pièce pour entrer sur scène de manière théâtrale, offrant des arrangements plus psychédéliques à la chanson.
Étonnamment, elle a enchaîné avec Le sexe des étoiles, une pièce qu’on pensait entendre en fébrilité de fin de spectacle pour sa grande orchestration.
Clairement, c’était une présentation de ses musiciens qu’elle nous faisait en toute subtilité. Cette pièce, qui comprend plus de deux minutes instrumentales, nous a permis de rencontrer le trio à corde qui l’accompagnait. L’harmonie du violon alto de Lana Tomlin et du violon de Fany Fresard (Sarah Toussaint-Léveillée), accompagnée de la fameuse Marianne Houle (Antoine Corriveau) au violoncelle, rendait un bel hommage à l’aspect orchestral de l’album. Klô a ensuite retrouvé sa simplicité qu’on apprécie tant en se retournant vers le piano à queue pour nous jouer la pièce Le tunnel, qui figure sur son premier opus, L’alchimie des monstres.
Après ces trois pièces, elle a salué le public, assise très à l’aise devant le piano. Elle nous a fait beaucoup rire avec ses histoires un peu absurdes et son délire habituel, avant de poursuivre avec Comme des rames, où l’on a pu apprécier les rimshots du batteur, Charles Duquette. Durant Les instants d’équilibre, les musiciennes ont quitté leurs instruments à corde pour siéger les deux au pianos à la place de Klô Pelgag, et Marianne Houle nous a joué quelques passes de synthétiseur.
Le moment fort de la soirée a été la pièce Les animaux, durant laquelle on se laissait emporter non seulement pas la voix juste et gracieuse de Klô Pelgag, mais par les sonorités envoûtantes de l’ehru. Cet instrument d’origine asiatique rend la chanson très unique en son genre et représente bien tout ce qui entoure l’univers bizarroïde de cette artiste complète.
Elle a terminé le spectacle avec Ferrofluides-fleurs, qu’on aime pour le ukulélé du refrain joué par le bassiste François Zaïdan.
« Merci pour les mains », a-t-elle dit en revenant sur scène pour le rappel. Elle a salué au passage les gens présents de la corporation de Secondaire en spectacle, étant la porte-parole de l’édition 2017.
Elle nous a touchés avec sa pièce la plus sensible, Incendie, qu’elle a interprété pratiquement seule avec sa guitare électrique. Elle a terminé à sa façon avec La Fièvre des fleurs qui, selon moi, est la pièce qui lui a fait prendre plus de place sur la scène musicale québécoise.