Ce matin, c’est avec fierté que le directeur général Thomas Grégoire nous a présenté le travail accompli qui entoure la programmation 2017 du FestiVoix de Trois-Rivières.
Devant les efforts déployés par l’équipe du FestiVoix pour rassembler le meilleur de la musique populaire québécoise, nous ne sommes pas surpris de constater une programmation aussi complète.
Nul doute, la population mauricienne sera charmée par les artistes qui interpréteront leurs pièces sur la scène Loto-Québec. Parmi eux, l’équipe d’ecoutedonc.ca tient à souligner la présence d’artistes qui prennent de plus en plus de place sur la scène musicale québécoise tels que Les Trois Accords et le groupe électro Valaire, entre autres. À ne pas manquer également en plateau double, Karim Ouellet et Alex Nevsky le jeudi 6 juillet.
Grégoire a ensuite enchaîné avec ce que l’équipe du FestiVoix appelle leur « joyau », soit la programmation des Voix multiples sur la scène Bell Fibe. L’objectif était de rendre honneur à l’importance historique et culturelle de la cour du Monastère des Ursulines où figurera cette scène. C’est en offrant des spectacles intimistes, faisant référence à la poésie de Louis-Jean Cormier, à la sensibilité des Sœurs Boulay et aux harmonies de The Franklin Electric, qu’ils atteindront cet objectif.
Autrement, nous sommes heureux de retrouver des artistes qui nous sont familiers et qui ont attiré foule dans les salles de la Mauricie au cours des dernières années. Évidemment, nous serons présents au café-bar le Zénob, au bar Le Trèfle, à l’Embuscade et au Temps d’une Pinte pour vous parler des prestations de nos favoris.
Le Zénob accueillera le cher Gab Paquet le vendredi 30 juin, Crabe le jeudi 6 juillet, Antoine Corriveau le vendredi 7 juillet et les fameux Deuxluxes le samedi 8 juillet.
Mimi VanDerGlow, c’est Carl Hébert à la voix et à la guitare, Canyon Pascal à la basse, David Gaudet à la guitare et Richard Gaudet à la batterie. Ce groupe trifluvien est bien connu en Mauricie et n’en était pas à son premier spectacle au Zénob. Ils transportent avec eux un bassin de fans et les gars semblent toujours aussi heureux de jouer les pièces de leurs albumsRadawretS’aimer tout croche. Le rock francophone du groupe est toujours aussi solide !
En première partie, on a eu droit à une performance un peu plus relax avec Machines géantes, un groupe avec un style tout de même original, qui fait plutôt dans le rock psychédélique.
Voici le résumé en photos de Dany Janvier de cette soirée rock:
Ce soir-là, j’ai tout quitté ce que je faisais et les amis avec qui j’étais. Vous direz que je suis une mauvaise amie, mais je vous répondrai que j’avais besoin de cette heure pour me faire du bien et revenir plus en forme après. Je suis donc allé au Café-Bar Zénob, en trébuchant un peu sur les trottoirs glacés, pour aller assister avec impatience au spectacle de Renard Blanc.
Renard Blanc est un jeune groupe de rock planant électro de Saint-Hyacinthe. En spectacle, les gars, Julien (basse), Alexandre (batterie) et Vincent (voix et guitare), forment un tout. C’est rare de voir un trio jouer les uns à côté des autres. On dirait qu’il y a trop souvent une norme qui fait que le chanteur doit être au centre et le batteur à l’arrière de la scène. Défaire les idées préconçues, c’est ce que Renard Blanc fait de mieux. Chaque morceau est différent, d’une pièce instrumentale à une pièce avec du vocal, mais surtout, chaque élément, que ce soit la voix, la basse ou la batterie, est mis de l’avant de façon égal. Ce que j’ai aimé dès ma première écoute de l’album et que j’ai été heureuse de retrouver en spectacle, c’est l’intégration de la voix sublime de Vincent en harmonie avec le reste de la musique. On peut dire que ces gars sont des génies de la création de mélodies uniques et pleines d’histoires. Ce soir-là, le public et moi, on s’est fait raconter une tonne d’histoires, sans même que le groupe n’ait à dire un mot.
Au-delà de tout ça, je ne peux passer sous silence la virtuosité du batteur. Quelqu’un du public a même lancé « Est-ce qu’on peut porter un « toast » au drummer s’il vous plait? » Au moment où il a dit ça, je suis sorti de ma bulle pour me rendre compte de la véracité de ce qu’il venait de dire : le batteur est incroyable et captivant !
Malgré leur air un peu gêné et leur présence statique sur scène, passer un moment avec Renard Blanc, c’est prendre une pause sur la vie, qui va toujours un peu trop vite à notre goût.
Vendredi dernier sont débarqués, au mythique bar le Zénob, rue Bonneaventure à Trois-Rivières, Harfang et Men I Trust, du beau monde de Québec.
Le petit bar s’est rapidement réchauffé quand Dragos Chiriac et ses belles se sont installés sur scène. Le savant compositeur et producteur de musique s’est installé derrière sa machine à la pomme et ses claviers pour orchestrer une performance aux allures de fête. Les belles voix nébuleuses d’Emmanuelle Proulx et d’Odile Marmet-Rochefort se sont faites entendre sur des rythmes électro deephouse. Comment ne pas tomber en amour ?
Les boys d’Harfang ont ensuite pris la relève, offrant une performance aux accents plus indie-folk que leurs compères de Men I Trust. Les cinq musiciens de la capitale ont ainsi présenté les chansons de leur opus Flood en plus de quelques autres titres dont la merveilleuse reprise de New York de Milk & Bone qu’ils ont fait à la toute fin du spectacle lors du rappel.
S’il existe une place où j’aime apprécier un spectacle reclus, dans un coin, capuchon sur la tête et bière noire à la main, c’est probablement au Zénob. Rien de mieux que ce semi sous-sol mythique pour tranquillement savourer de nouvelles découvertes musicales.
Vendredi le 27 novembre, la découverte n’était que partielle, puisque le Zénob accueillait Rosie Valland, que j’avais déjà eu l’occasion d’entendre sporadiquement au cours de la dernière année. Néanmoins, c’état mon baptême live en ce qui a trait à cette jeune auteure-compositrice interprète sortie, il n’y a pas si longtemps, de l’École Nationale de la chanson de Granby.
Pour ouvrir le bal de cette soirée, Benoît Perreault s’est armé de sa guitare japonaise, d’une pédale de loop, une autre de distortion. J’avoue avoir déjà pu observé les oeuvres visuelles de Perreault et également avoir entendu, du même coup, quelques expérimentations sonores jointes à ses pratiques en arts. Ainsi, j’étais curieux de l’entendre dans une formule davantage chansonnière.
Ce que l’on peut retenir de la performance de Perreault, c’est l’authenticité. Devant nous se tenait un gars seul qui présentait ce qui lui plaisait d’interpréter.
Ainsi, on aura eu droit à un instrumental aux sonorités d’Ennio Morricone qu’il qualifia de musique cinématographique ou encore sa Toune de bar qui, jovialement, suggère au public de se fermer la gueule. Ce soir là, ce n’était bien sur qu’hypothétique, puisque le public trifluvien connaissant bien Perreault, restait fort attentif à sa performance. S’en suivit quelques compositions ainsi qu’une interprétation distortionnée de l’hymne au Printemps de Félix Leclerc.
L’éclectique performance se termine sur une pièce au saveurs horror-punk. C’est ensuite que s’avancent du bar Rosie Valland et ses musiciens qui commencent à mettre en place leur attirail.
Juste à voir la quantité de pédales d’effets sur le sol du Zénob proportionnellement au nombre de musiciens qui les utiliseront, il est déjà facile de deviner à quoi ressembleront les interprétations live de Rosie Valland.
Le mot d’ordre pour la soirée : réverbération.
Que ce soit à la guitare rythmique de Valland ou au Roland Juno utilisé par Jesse McCormack, multi-instrumentiste, arrangeur et en grande partie artisan de ce son contemplatif qu’on peut entendre sur les albums de Rosie Valland, une chose est sure, c’est qu’on joue avec l’écho. Dès lors, le Zénob devient cathédrale. Le public de curieux peut alors apprécier les expérimentations de cette messe folk-rock-shoegaze au structurations pop qui nous démontrent que la chanson québécoise évolue pour le mieux, dans un univers où il est si facile de se perdre dans un flot infini de musique.
Le fort de Rosie Valland ne réside certes pas dans sa communication directe avec le public. En effet, comparativement à Benoît Perreault qui l’a précédé, elle ne tergiverse pas entre les chansons, et c’est aussi bien comme ça, parce qu’il est évident que ce que la chanteuse et son groupedésirent, c’est de plonger le public dans un univers sonore et lyrique unique à leurs performances, qui poussent, à mon avis personnel, bien plus loin que sur l’album, quant à lui plus facile d’approche.
Certes uniques et méditatives, les lancés musicales ce soir là ne pouvaient qu’agréablement me rappeler Salomé Leclerc et Elliot Maginot. Cependant, ce n’est que pour le mieux que Valland trouve sa signature dans cette nouvelle sphère de la musique québécoise.
Si l’on sort un peu de la francophonie, le jeu de basse m’a rappelé un groupe que j’ai découvert il y a quelques années de ça nommé Blue Foundation.
D’ailleurs parlant de basse, c’est probablement le point qui m’a le plus satisfait tout au long du spectacle; c’est à dire que lorsque Valland laisse tomber la guitare pour la basse, elle a une fort intéressante manière de l’appréhender. En fait, la relation qu’elle semble avoir avec sa basse est si symbiotique qu’elle permet à McCormack de s’équiper d’une autre basse pour se charger du lead. Avouons qu’un trio basse-basse-batterie ne représente pas ce que nous sommes habitués d’entendre sur la scène locale francophone. Je lève donc mon chapeau pour cette audace bien placée.
Ainsi, Olympe, dont j’avais sur apprécier la version studio à quelques surprises a davantage pris son sens avec la prédominance de la basse en live. La percussivité et la lourdeur de l’instrument complémente parfaitement la Salomesque voix de Rosie Valland ainsi que le jeu feutré du batteur Jean-Philippe Levac qui, malgré son retrait apparent, se veut un pilier indispensable au duo mélodique qu’il soutient.
Je garde une forte impression du concert de Rosie Valland qui me permet d’apprécier différemment les versions studio de ses chansons. Cependant, c’est surtout une envie forte de retourner la voir en spectacle et de faire découvrir cette artiste au monde environnant, maintenant que le silence m’aspire dans l’écriture de cette chronique.
La soirée du vendredi 13 novembre a commencée au Zénob avec Projet RL, groupe provenant du pays des bleuets, et Charrue, nouveau groupe trifluvien.
Le chanteur de Projet RL nous pousse quelques mots entre les pièces rock au son lourd, ce qui semble ravir le public. Leur quelque 25 minutes de prestation laissent place au groupe Charrue, qui a lancé son album à l’été 2015 dans ce même bar dans le cadre du Festivoix de Trois-Rivières.
Un trio surprenant et un décor de petites plantes vertes (qui ont d’ailleurs été données à des spectateurs à la fin), c’est ça, Charrue.
Jean-Luc, le chanteur, qu’on connait surtout pour ses talents derrière la caméra avec La Fabrique culturelle, a une voix d’un ton insoupçonné. En ce vendredi d’une journée bien triste, le groupe nous fait une pièce appropriée, qui scande Moi, tout ce qu’il me reste c’est de l’espoir. N’est-ce pas poétique ?
Du bon rock rythmé avec, non seulement d’excellents musiciens, mais aussi un style qui passe du lourd au semi-humoristique avec brio. La pièce Josh Holmes en est le parfait exemple.
Ce qui m’est resté en tête¸à la sortie de la salle en me dirigeant vers le spectacle de Les Hay Babies (pour voir l’article, c’est ICI), c’est la voix du chanteur, fragile et solide à la fois, qui oscille parfois vers des sons doux et aigus dans le style de Tire le coyote et parfois dans un style plus criard ou lourd.
Cette soirée a été une expérience surprenante et très agréable moi !
Le groupe de Québec Beat Sexü est débarqué en trifluvie au Café-bar Zénob de Trois-Rivières avec leurs paillettes et leur envie que la foule se déhanche sur leurs beats.
Les membres du groupe portaient tous un gilet de paillettes, comme sur leur photo de profil Facebook, ce qui venait faire capoter notre cerveau, en plus des projections sur toile blanche d’Antoine Bordeleau.
Plaisir, c’est le mot qui m’est resté en tête toute la soirée. Le sourire, la folie, les textes, qui parlent de l’espace et du futur, les mélodies, qui prônent le laisser-aller corporel, n’est-ce pas là la clé pour passer un bon moment? Je vous confirme que oui.
Tout au long de leur performance, le batteur et chanteur, Jean-Étienne Collin Marcoux, nous donne envie de se laisser aller avec son aise et son sourire coquet. On se sent bien, on est relax et on a juste envie de se déhancher. Ça aura pris trois chansons avant que ne soient révélés les talents de danseurs des gens présents dans la place.
Bien que le public ne semblait pas trop connaître les Sexü, ça ne prenait pas plus que de la paillette, des projections, et des beats « sexy » pour s’amuser. Vers la fin, on se serait cru dans une discothèque à l’école secondaire, avec toute l’innocence et la fébrilité de pouvoir danser toute la nuit. Le public, majoritairement féminin, en redemandait encore et encore, surtout quand le guitariste, Jean-Michel Letendre, s’est mis à danser dans la foule.
Depuis quelque temps, ils donnent dans les reprises de groupes de Québec à la sauce Beat Sexü. Ils nous ont fait, entre autres, la reprise de Ciao bye ciao du groupe Ponctuation. Le clou du spectacle a sans doute été la reprise de Papa maman bébé amour de Gab Paquet, qui a bien fait chanter la foule.
Je l’avoue, après seulement une heure de spectacle, j’en aurais pris encore. J’ai voulu aller acheter le vinyle, mais ce sont seulement des bobettes Sexü, un t-shirt et une affiche que j’ai trouvé sur la table de marchandise. Par contre, Antoine Bordeleau a confirmé que, bientôt, dans un avenir très rapproché, un vinyle de leurs reprises sera disponible.
C’est le groupe Anatole qui a assuré la première partie. Malheureusement, j’étais prise ailleurs et je suis arrivée au spectacle aux dernières notes de la dernière chanson. Tous m’ont dit que j’avais raté quelque chose d’incroyable. On se reprend les gars !
Mon coup de cœur: J’ai vraiment un faible quand Maxine Maillet prend le micro, surtout pour la chanson Hey girl, qui a débuté le spectacle.