Rien de mieux que de terminer l’été de la même manière qu’on l’a commencé! C’est pour cette raison qu’au cours des prochains jours, nous vous présenterons quelques-uns des festivals qui marqueront la fin de la belle saison.
On connaît bien Saint-Jean-Port-Joli pour ses sculpteurs, mais une nouvelle tradition s’installe depuis l’année dernière : le festival Bivouak’alooza.
Cette année, le festival aura lieu le 26 août et si on se fie à l’affiche, ça va brasser!
En tête d’affiche, la formation ska-punk californienne Reel Big Fish fera danser le public au son de ses chansons entraînantes. Le groupe célèbre son 25e anniversaire et termine sa tournée estivale à Saint-Jean-Port-Joli. Même si vous n’êtes pas du genre à skanker votre vie, vous allez danser joyeusement!
Qui dit party dit Mononc’ Serge, avec ses chansons rigolotes sur la forme, mais lourdes de sens dans le fond. L’ancien Colocs est une bête de scène, et si sa contrebasse l’empêche souvent de se promener d’un bord à l’autre, son charisme, lui, te remplit un espace scénique en un rien de temps. Attendez-vous à une floppée de classiques festifs!
Koriass est de retour depuis quelques semaines et on a entendu dire qu’il était explosif! Le chef de file du rap queb allie beats explosifs et poésie engagée, et le jeune homme a des milliers de fans prêts à bouncer avec le rappeur.
2017 est l’année des Dales Hawerchuk. Le groupe jeannois est partout cet été, et avec raison! Désavantage numérique est une bombe rock, et la formation dirigée par les frères Séguin n’a pas peur d’aller dans les coins (et de donner son 110 %). Si le tonnerre cherche à se pointer, il n’a qu’à bien se tenir, il va se faire enterrer par le rock des Dales!
Le festival accueillera également les punks un brin celtiques d’Irish Moutarde, le rock apocalyptique des Hôtesses d’Hilaire, le dancehall festif de King Abid, la chanson brillante, mais sans prétention, d’Émile Bilodeau et la vedette locale Joe Robicho (et son folk acoustique).
La soirée se terminera au Cabaret des survivants avec un groupe qui a l’habitude de veiller tard et de mettre le feu partout où il passe : Orloge Simard. Le groupe baieriverain est peut-être vulgaire et absurde, mais ses spectacles sont des happenings qu’il faut vivre au moins une fois dans sa vie!
Les spectacles commencent dès midi.
Pour en savoir plus (et acheter vos billets) : https://www.bivouakalooza.com/
Bon, nos vacances sont terminées, on dirait! On a quelques beaux petits spectacles à vous proposer cette semaine à Québec. On a particulièrement hâte à celui de Blood and Glass, Thus Owls et Val Thomas qui sera présenté jeudi à L’Anti Bar et Spectacles, mais ce n’est pas notre seule proposition!
Common Holly + Marianne Poirier
(22 août, 20 h, Maelstrom Saint-Roch)
On connaît bien Marianne Poirier, qu’on a vue à plusieurs reprises avec sa jolie voix aérienne et ses chansons douces.
De son côté, Common Holly propose un mélange d’indie et de folk (sur lequel elle appose l’étique dark folk). Si on se fie aux quelques extraits de l’album Playing House (à paraître le 4 septembre), on devrait être gâtés.
Au beau milieu de la semaine, on vous invite à entendre le rock contemporain et théâtral de La Greffe, les chansons poétiques de Fria Moeras et l’indie mélodique de Charles Garant. 8 $ à la porte.
On a eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec Val Thomas cette année. En seulement quelques simples et après quelques prestations, on a pu apprécier l’étendue du talent de la jeune femme originaire de Montréal. À (re)découvrir.
Avec Thus Owls, on sort constamment des sentiers battus. La formation menée par Erika et Simon Angell propose une pop unique, un brin expérimentale, parfois déroutante, mais jamais inintéressante. Magnifique fusion entre l’Europe et l’Amérique du Nord!
Parlant de sortir des sentiers battus, la pop de Blood and Glass ne donne pas sa place! Lisa Iwanycki-Moore et ses complices n’ont pas peur de briser les règles, de décoller les morceaux pour les recoller quelques minutes après.
Rendez-vous Limoilou avec Laura Niquay, Safia Nolin, King Abid et Shauit
(26 et 27 août, dès 19 h, Parc de l’Anse-à-Cartier)
Pour célébrer le 150e anniversaire du Canada, Limoilou en Vrac propose un événement rassembleur sur les lieux de la « découverte » de Québec, au parc Cartier-Brébeuf. Le volet musical de l’événement aura lieu juste à côté, au parc de l’Anse-à-Cartier. Samedi, l’auteure-compositrice-interprète attikamekw Laura Niquay et la toujours excellente Safia Nolin (qui a habité le quartier) viendront présenter leurs chansons. Et Safia a sûrement quelques belles reprises à offrir au public limoulois… Dimanche, on change de ton : le reggae/dance hall de King Abid précédera le reggae innu de Shauit!
Le plus beau dans tout ça, c’est que c’est gratuit!
Fermeture du SPOT (Tous Azimuts, Beat Sexü, Blaze Velluto Collection et Bad Dylan)
(26 juillet, 19 heures, Le SPOT)
Y’a eu moins de shows au SPOT cet été, mais celui-là, il fesse avec quatre groupes chouchous de la scène musicale! Tous Azimuts a lancé récemment un excellent album, Beat Sexü met le party dans la place, quelle que soit l’heure, Blaze Velluto Collection nous transporte avec son folk bleu marine, et Bad Dylan fait danser tous les parterres où il passe. Il va faire chaud!
Autres spectacles à surveiller :
Le spectacle de la rentrée au Cégep de Sainte-Foy avec Lubik, Jérôme St-Kant et Émile Bilodeau (23 août, 18 h 30)
Los / Bodywash au Sous-sol du Cercle (26 août, 21 h)
Pour sa deuxième édition, l’équipe de 3 E, qui organise Saint-Roch Expérience, a fait de nombreuses modifications à sa formule, qui se voudra beaucoup plus accessible (gratuité, diversité des lieux).
Et si, comme nous, vous aimez nos artistes de Québec, vous serez servis!
Le festival se déroulera les 16 et 17 septembre, mais le gros du volet musical nous sera servi le samedi 16, et ce, dès 15 heures!
La formule : en même temps, toutes les demi-heures, trois artistes nous offriront des prestations d’une trentaine de minutes. Et les lieux peuvent parfois être surprenants!
Par exemple, des prestations auront lieu à l’Intermarché, à l’Exoshop, chez Coyote Records, à la place publique Fresk, sur la terrasse du Deux 22 et à l’édifice CSQ en plus de lieux plus conventionnels comme le District Saint-Joseph, le sous-sol du Cercle et la Korrigane.
Les artistes à l’affiche dans le cadre de ces prestations? Anatole, Laurence Castera, Medora, Gab Paquet, Laura Lefebvre, The Seasons, Caravane, Ego Death, Harfang et Val Thomas.
En plus, St-Roch Expérience nous convie à un grand spectacle gratuit à l’Impérial Bell (21 h), dirigé par Simon Pedneault. On pourra y voir Gabrielle Shonk, Koriass, Pascale Picard, Tire le Coyote, The Seasons et plusieurs autres!
Le dimanche 17, on pourra également voir un concert du rappeur MHD à l’Impérial Bell. Les billets pour ce spectacle sont en vente ici.
Pour en savoir plus sur la programmation de Saint-Roch Expérience (notamment sur le volet bouffe et arts), consultez le site Web!
SOIR, c’est un pop-up festival d’un soir qui est diffusé dans divers arrondissements de Montréal. Leur but est de faire rayonner des artistes émergents au sein d’espaces alternatifs, tout en favorisant la création d’un réseau multidisciplinaire au sein de la relève. C’était un bel amalgame de disciplines artistiques que nous présentait la programmation de SOIR ce vendredi, pour l’édition dans Rosemont-La Petite-Patrie. C’est pourquoi nous sommes partis à la découverte d’expériences musicales dans les différents lieux de diffusion de la rue Beaubien.
Église Saint-Édouard partie 1
Le Havre – 18h00
Lorsqu’on écoute la musique de Le Havre dans le confort de notre salon, nous comptons les instruments et pouvons très bien imaginer quatre ou cinq musiciens. Pourtant, la formation se compose de deux musiciens très polyvalents et inventifs qui réussissent le pari de sonner fort et complets en si petite formation. Leur secret? Les séquences actionnées par David Dubé et Oli Bernatchez donnent l’impression d’avoir plusieurs musiciens jouant en temps réel. La mauvaise utilisation des séquences est souvent remarquée au sein de plusieurs formations qui essaient de sonner «full band», hélas, de manière non-concluante. Dans leur cas, c’est avec brio qu’ils assument ce son électro très lourd qui fait hocher plus d’une tête. En plus des séquences, Oli Bernatchez à la batterie s’occupe aussi de la basse à l’aide d’un clavier qui assoit leur musique sur un tapis de basses fréquences bien confortable. Tout au long du spectacle, le duo s’amuse avec les rythmiques pour créer des groove déstabilisants et enlevants. Lorsqu’ils jouent, ils maintiennent notre attention grâce à leur énergie unique et contagieuse. On pouvait difficilement mieux demander comme début de soirée. -Louis-Solem Pérot
Julien Sagot – 18h45
L’atmosphère de rock lourd s’est poursuivie avec le spectacle de Julien Sagot. Ses chansons rock expérimental partent dans tous les sens tout en conservant une esthétique commune. Ce qui m’impressionne de cet artiste, c’est sa grande recherche sonore, alors qu’il aborde plusieurs styles différents, parfois même lors d’une seule chanson. Sa voix un peu nonchalante à la Stefie Shock récite ses poèmes de manière plus ou moins chantée. Il nous semblait un peu détaché du lieu où nous étions, comme dans un autre univers. Plus on l’écoute et plus on pense au personnage de Gainsbourg. Il propose une musique expérimentale avec une certaine esthétique qui fait très France, années 60-70. L’octaver sur sa voix ajoute encore plus à la lourdeur de ses textes et à l’ambiance générale de ses chansons. Nous reconnaissons bien les influences de recherche sonore qu’il a pu laisser à Karkwa à l’époque. La foule, grandissante au fur et à mesure de la prestation, s’est laissée emporter par le rock pesant de Julien Sagot. -Louis-Solem Pérot
Scène CISM
Mort Rose – 19h30
J’ai un faible pour les gars de Mort Rose. Leur musique appelle aux rapprochements ainsi qu’aux déhanchements. Une petite foule de fans s’était amassée devant la scène pour chanter avec enthousiasme leurs paroles racontant des histoires d’amours torrides et sexy. La jeune formation de Montréal a sorti son premier album au début de l’été et leur single La Femme Flamme s’est maintenant frayé un chemin jusqu’au #1 du Palmarès Franco CISM. J’ai tellement aimé leur album que j’en ai fait une critique que vous pouvez retrouver ici. En prestation, ils conservent leur son très rock et réussissent très bien à faire lever la foule. Les compositions solides et les très énergiques interprètes forment une recette gagnante pour un bon spectacle. On a tout d’abord chanté (pour ne pas dire crié) les paroles de leur premier EP (sérieux les gars, on ne pourra pas attendre trop longtemps avant le prochain!) avant de se laisser charmer par quelques nouvelles chansons qui nous ont fait danser. On le répète, on a très hâte de les voir à Québec (avec Beat Sexü, Anatole ou Gab Paquet, please) et si vous n’avez pas encore écouté leur album, allez-y maintenant! -Louis-Solem Pérot
Brasserie Beaubien
Les Louanges – 20h
Pour Les Louanges, ce finaliste des Francouvertes 2017, la scène, c’est comme une deuxième maison. Les Louanges a une aisance incroyable et un charisme qui lui permet de dire à peu près ce qu’il veut, et le public est conquis. La soirée à la Brasserie n’a pas fait exception, alors qu’Étienne Dupré, bassiste de talent qui est de tous les projets, accompagnait Vincent Roberge. C’est Gabriel Morin-Béland qui se chargeait des percussions avec un bras cassé, alors que les Louanges a invité le public à donner généreusement à la « Fondation des batteurs qui font du skate ». Après quelques concerts en solo, Vincent était très heureux d’enfin partager la scène « pour que ça sonne », comme il disait. Et pour sonner, ça a sonné! Son rock francophone est vraiment bien ficelé, que se soit un peu plus doux ou vraiment rythmé comme le »hit de l’été » La Bombe Atomichaëlle. En chantant les paroles »fait jamais trop chaud » j’avais envie de lui dire que ça s’peut, des fois, qu’il fasse légèrement trop chaud, comme dans la Brasserie Beaubien, au moment où je dansais au-travers de la foule attroupée devant la scène. J’aime beaucoup le projet de Vincent Roberge et j’ai bien hâte que le natif de Lévis nous offre un album complet! – Caroline Filion
Laurence-Anne – 20h45
Ils avaient déjà pris un peu de retard quand Laurence-Anne a pris d’assaut la scène de la brasserie. L’ayant déjà vu à la finale des Francouvertes 2017, je m’attendais au personnage un peu awkward qu’elle est sur scène. Plutôt discrète cette soirée-là, elle a misé sur sa musique pop-rock-alternative lors de sa prestation. Le son n’était peut-être pas à la hauteur de la qualité instrumentale, mais on a pu découvrir ses pièces, dont deux se retrouvent sur Session live, disponible sur son bandcamp. Elle a toutefois semblé couper court à son set qui m’a semblé beaucoup plus bref que celui de Les Louanges, peut-être en raison du retard accumulé plus tôt. – Caroline Filion
Violett Pi – 21h30
La foule s’est compactée à l’avant. Les gens étaient prêt à accueillir Karl Gagnon et ses acolytes sur la scène de la Brasserie. Étrangement, dès la première chanson, j’ai été étonnée que ça sonne bien en maudit, qu’on comprenne les paroles et qu’on puisse les crier en chœur. Manifeste contre la peur, sorti il y a un peu plus d’un an, est aussi efficace en live que dans mes écouteurs. De l’électro-alternatif-rock qui déménage et un leader qui sait capter l’attention. Sur plusieurs pièces, il marmonne à toute vitesse des mots autant poétiques qu’explicites, et ce sont ces moments que je préfère. La foule danse, saute et se bouscule sous les notes des musiciens et les cris intenses de Karl Gagnon alias Violett Pi. Je l’avais déjà vu dans un contexte assez différent, et je dois dire que le phénomène est souvent le même. Les gens présents perdent le contrôle d’eux-même lors d’un concert de Violett Pi! C’est probablement les sonorités qui se rapprochent parfois du punk-rock qui font cet effet. Bien que les spectacles à la Brasserie duraient en moyenne 45 minutes, ils ont joués plus d’une heure pour les fans présents qui n’ont visiblement pas été déçus. – Caroline Filion
L’Hémisphère Gauche
LaF – 22h
La dernière fois que LaF était à l’Hémisphère Gauche, c’était en novembre 2016 pour leur lancement d’album Monsieur-Madame qui a fait beaucoup jaser cette année dans le milieu du hip-hop montréalais. Le principal thème récurrent dans leurs chansons: le parcours d’un jeune dans la vingtaine à Montréal. Plusieurs jeunes de la métropole s’identifient à leurs textes, qui font la part belle aux questionnements du parcours, du travail, des relations sociales. Sur scène, ils exécutent leurs chansons irréprochablement, une rime n’attendant pas l’autre. Ils ont chacun leur style distinctif: Jah Maaz avec son rap français au débit en général très posé, nous laissant le temps de bien assimiler les subtilités de son texte. BK, c’est le rap franc, sans détour. Il a un son bien à lui tout en s’inscrivant dans une voix rap bien montréalaise. Quand à Mantisse, c’est le musicien. Il chante des backs vocals tout au long du spectacle de sa voix de ténor quasi soul et très expressive en plus de rapper à son tour en y ajoutant des contours mélodiques originaux. Ensemble, c’est LaF (La Famille). Ils ont donné un très bon spectacle devant une bonne foule qui prenait plaisir à chanter quelques bribes de textes. -Louis-Solem Pérot
Église Saint-Édouard partie 2
L’ambiance au sous-sol de l’église Saint-Édouard de Rosemont- La Petite-Patrie était synonyme de disjonctée en nous présentant trois groupes rock et des projections psychédéliques. On s’est laissés emporter par les sonorités de Renard Blanc, de Zen Bamboo et de Corridor qui n’ont fait qu’amplifier l’écho que permet ce type de salle.
Renard Blanc – 23h
C’est Renard Blanc qui a débuté cette soirée aux tonalités psychédéliques. Leur son plus planant était une belle entrée à la soirée puisque qu’il laissait un effet délassant sur la foule. J’ai effectivement abandonné tout ce que j’avais en tête, car c’était eux qui nous guidaient. Pour ma part, j’étais une auditrice vulnérable à me laisser emporter dans leur création, car la formation nous a présenté de nouvelles pièces que l’on retrouve seulement sur format cassette. Cet opus comprend trois pièces avec lesquelles ils ont terminé le spectacle, dont Hôtel qui prend la totalité du SIDE B de la cassette avec 9 minutes 26 secondes de musique. Voilà une bonne raison d’aller assister à l’un de leur spectacle. Marianne Chartier-Boulanger
Zen Bamboo – 23H45
La formation était solidaire envers leur guitariste blessé à la clavicule en jouant le jeu des malades eux aussi. Seulement vêtu d’une robe d’hôpital, le chanteur s’est pris soit pour un fou ou il nous a simplement livré tout ce qu’il pouvait donner. Zen Bamboo, c’est d’abord un groupe de musique, mais aussi un trip de gang. Je dis ça parce que le lien amical passe non seulement entre les membres, mais également avec leur public qui est là à chaque spectacle pour chanter les compositions du groupe par cœur, ainsi que pour se déchaîner sur le devant de la scène. Somme toute, c’est un groupe qui résume bien les influences musicales de la jeune relève artistique. Marianne Chartier-Boulanger
Corridor – 00H30
C’est le style de Corridor qui m’a le plus accroché pour la maturité de leur création et leur expérience de scène. C’est également un style rock qui se démarque de ce que l’on peut entendre sur la scène émergente ces jours-ci. C’est la subtilité surf rock qui se mélange au progressif qui les différencient. On peut très bien l’entendre sur la pièce Coup d’épée sur leur dernier et troisième album Supermercado qui se prend bien un soir d’été. Marianne Chartier-Boulanger
Ne manquez pas également la prochaine itération du festival, qui sera annoncée au mois d’août et qui aura lieu le 6 octobre, sur les rues Ontario et Sainte-Catherine ! Pour en savoir plus sur SOIR MTL, rendez-vous sur leur page Facebook.
En prévision du festival SOIR du vendredi 11 août, on est montés à Montréal un peu plus tôt et sommes tombé sur cette soirée 100% rap queb. On a fait nos curieux et finalement on a dansé toute la nuit avec un beau public enthousiaste.
Cette soirée était en fait le lancement de la nouvelle boîte de production artistique Mandragore. Ce projet «enraciné dans la culture locale» est l’initiative du jeune et dynamique Renaud Paquette qui souhaite se lancer dans la gérance d’artiste, le booking ainsi que l’organisation d’événements. Il est déjà gérant de trois groupes: Jambori Jambora, Michaëlle Richer ainsi que notre bien-aimée Fria Moeras de Québec. Le jeune entrepreneur a visé grand pour son coup d’envoi en allant chercher KNLO, une figure du rap queb bien établie dans la scène québécoise grâce au collectif Alaclair Ensemble. Il a ainsi prouvé son sérieux dans le domaine et son désir de jouer dans la cour des grands.
RBV
Les Racailles de Basses-Villes (ou RBV) ont allumé la foule pour le début de cette soirée. Leur musique, très festive, glorifiant la fête et le bon temps passé entre amis nous a permis de faire grimper de quelques degrés la Casa del Popolo, déjà bien chaude. Les paroles, aux allitérations et assonances nombreuses, nous ont fait penser à la musique des mots qu’on retrouve chez Loco Locass (mais sans le contenu militant de ce groupe). Leur musique bien « funky », avec une bonne touche de «boom bap», nous rappelle tout de suite L’Amalgame et leur poésie évoque quant à elle Alaclair Ensemble. C’est à ce moment que l’on comprends que Renaud Paquette a fait un travail de maître pour le booking, chaque groupe rappelant un élément d’un des autres. RBV possèdent une bonne maîtrise de la langue, ils font quelques référents culturels intéressants et nous invitent à la fête. Cependant, comme dans plusieurs spectacles de rap, les paroles ne sont pas toujours bien compréhensibles et on perd plusieurs mots, surtout avec les répétitions en groupe des fins de phrases qui ne sont pas toujours parfaitement synchronisées. Parfois, c’est l’articulation qui se ramollit, ce sont les fins de phrases qui moins précises ou la maîtrise de la distance du micro qu’il faut retravailler. On a passé un beau moment avec la formation RBV, qui a permis au public d’arriver dans une ambiance festive.
L’amalgame
Les groupes de rap, c’est une grosse famille. Chaque membre termine les verses des autres et tout le monde se tient pour ne former qu’un tout. La formation, bien ancrée dans la culture des jeunes montréalais, réussit très bien à démontrer leur cohésion et leur unité. Au lieu de simplement finir en groupe les phrases du soliste, ils s’alternent, faisant ainsi un contrepoint de mots finement ficelé. Depuis 2011, le collectif a sorti plusieurs EP/albums avec lesquels on peut voir une évolution bien marquée ainsi qu’un ton bien défini. Sur scène, leur chorégraphie verbale est sans reproche et ils savent bien rendre leurs chansons. Ils ont interprété beaucoup de chansons de leur plus récent album, Congé sur l’île ainsi que l’excellente Fu Funk de leur projet funk/rap Suprême Sans Plomb en collaboration avec Of Course. Vers la fin de leur set, ils nous ont dévoilé des chansons plus introspectives de leur nouveau EP «Corde à linge» qui sortira en septembre. Ce groupe de rap fait définitivement partie de mes coups de coeur de la relève du hip-hop montréalais.
KNLO
Ce projet solo du membre d’Alaclair Ensemble est très authentique. Il respecte les racines du collectif tout en ayant une couleur bien à lui. En plus de son excellent beat maker, KNLO est accompagné de Caro Dupont, aussi membre de Miss Sassoeur & les Sassys, qui chante et qui a même sorti sa flûte traversière pour une pièce. KNLO présente un projet bien ancré dans le «post-rigodon» aux accents funk, avec quelques chansons à répondre et des freestyles impressionnants. Il a tout d’abord débuté avec une intro bien jazz, en chantant avec Caro Dupont. On reconnaît alors les influences de sa collaboratrice. Il a enchaîné avec plusieurs titres de son album «Long Jeu», son premier vrai album solo. On a même pu entendre des nouvelles chansons jamais présentées avant, pour notre plus grand bonheur. Le rappeur d’expérience sait livrer un bon spectacle et faire lever la foule d’enthousiastes.
La soirée était une réussite. Merci et bravo à Renaud Paquette pour l’organisation! Je vous invite à suivre le développement de la nouvelle boîte de production Mandragore.
Ce samedi 19 août, le quartier Saint-Sauveur se mettra sur son 31 pour faire la fête… et le volet musical de la 26e édition de Saint-Sauveur en fête peut difficilement être plus locale que cette année avec trois artistes/groupes aux styles très différents : Jérome Casabon, Men I Trust et Caravane.
Dès 19 heures, Jérome Casabon viendra nous proposer ses chansons tendres et rigolotes et ses histoires rocambolesques. L’auteur de Pas pire content, Bullshiter l’vent, Hockey Cosom et bien d’autres chansons entraînantes n’a pas la langue dans sa poche et son profil chansonnier saura faire lever le party!
À 20 heures, ce sera au tour de Dragos, Jessy et Emma de Men I Trust de nous faire voyager dans leur univers électropop vaporeux. En plus des chansons groovy qu’on a déjà entendu à plus d’une reprise, le trio devrait nous en proposer une nouvelle, Tail-Whip, dont on pourra voir le vidéoclip très bientôt. La rue Saint-Vallier deviendra une grande piste de danse!
Nos rockeurs au coeur tendre Caravane fermeront la marche à 21 heures 15. Le groupe, qui célèbre déjà plutôt bien le quartier avec son émouvante Arago, devrait enflammer tout le quartier avec son rock bien bluesé, plein de guitares et d’attitude. Le quatuor nous promet une prestation sur mesure pour l’événement. Traduction : les gars vont nous en mettre plein les oreilles. Et parions que le fan numéro un du groupe, le célèbre Père Noël rockeur, ira faire la fête avec le groupe!
Écoutez Karina et Marianne vous parler de festivals, de critiques d’albums et vous faire découvrir des nouvelles pièces de groupes qu’on aime à Écoutedonc.ca !
À partir de 18 h, le 6 septembre prochain, les étudiants et la population trifluvienne et des alentours pourra profiter d’un spectacle festif avec Foreign Diplomats pour ouvrir la soirée. C’est en avril 2016 qu’on a pu les voir en Mauricie pour la dernière fois alors nous avons bien hâte de les voir interpréter les chansons de leur album Princess flash et peut-être même de nouvelles pièces.
Le groupe Canailles fera continuer la fête en interprétant les chansons de leur nouvel album Backflips et, espérons-le, les chansons de l’album, qui selon mois les a fait connaître davantage, Manger du bois, paru en 2012.
C’est le populaire groupe québécois Les Cowboys Fringants qui viendra clore le spectacle sur la scène extérieur sur le terrain de l’UQTR. Même si on les a vus plusieurs fois, c’est toujours un spectacle mémorable et c’est une chance incroyable que les étudiants ont d’avoir ce groupe sur le terrain de leur Université.
En fin de semaine dernière, en même temps qu’Osheaga, Innu Nimaku et le Festivent où nous n’étions pas, un petit bijou de festival avait lieu près de Shawinigan et Hérouxville, dans un petit lopin de terre entouré d’arbres. J’avoue que la fin de semaine était peut-être pas idéale côté température (Allo La Grosse Lanterne qui a eu la fin de semaine parfaite!) mais les festivaliers ont su profiter du moment malgré tout!
J’arrivais de La Tuque et comme j’avais du temps devant moi, j’ai décidé d’aller faire un tour au Widewood parce que j’étais vraiment curieuse. Festival de la solidarité musicale, ça me parlait, et puis la programmation était fort intéressante. Ça commençait jeudi le 3 août avec quelques groupes dont Les Hôtesses d’Hilaire. Vendredi, on pouvait y voir, entre autres, Perséide, Fuudge et Violett Pi, pour ne nommer que ceux-là, mais il y avait plus de 20 groupes/artistes présents, en plus de l’improvisation musicale et autres folies festives.
Ce festival est organisé par le Regroupement pour la solidarité musicale en Mauricie (RSMM) depuis maintenant plus de 15 ans. Il sort totalement des sentiers battus avec son baptême en début de festivités, alors que chaque festivalier se voit attribué un nouveau nom qui sera tapé sur ses vêtements pour les trois prochains jours.
J’ai été présente samedi après-midi, alors que les activités battaient leur plein sur le site. En arrivant à l’accueil, soit un bureau orné d’affiches peintes à la main et des draps en »tie-dye », on me remet mon bracelet et je peux également lire les règlements du festival. Forts simples, on aime ça de même!
J’explore un peu les installations en place : terrain de fers (pour un tournoi qui a lieu dimanche), tente chill, magasin SCANDALE général (où on y vend plusieurs choses, dont le gobelet officiel de l’événement que je me procure), massages sur chaises, tresses, tattoos temporaires fait au henné et artisanat. Ça a vraiment des allures de petit village d’antan dans le bois.
Ce qui est exceptionnel aussi, c’est que le temps semble s’être arrêté le temps d’une fin de semaine. On sent une vibe très décontractée, voir déconnectée. Il y a des tentes un peu partout autour des scènes, on danse autour du feu, on boit de la bière du Trou du diable et on mange des sandwichs du bistro Citron et Tutu (qui est fait à l’intérieur d’un abri tempo), les enfants s’amusent dans le parc et les adultes jouent au haki. À travers ça, plein de prestations musicales variées.
Je suis arrivée sur la fin de l’impro musicale, qui invitait tous les chansonniers, gratteux de guit et autres instruments, à participer à la fête. Ensuite, sur la scène en bois munie d’un toit en bâches bleues, c’est Yan Boissoneault qui a prit le relais. Il est sorti vainqueur de la 18e édition des Mardis de la relève du Gambrinus et a depuis lancé un album qui s’intitule Pour l’amour de la terre et des saints d’esprits. C’est du folk-traditionnel-agricole, on y joue de la contrebasse, du violon, de la guitare, du banjo et tout cela accompagné de podorythmie. Il était également accompagné de Daniel Lemay qui se produisait juste après sur la scène principale, avec son frère, avec qui ils forment le duo Les Frères Lemay. Après à peine quelques notes de Yan et ses comparses, les gens se sont levés pour danser sous le ciel gris en espérant faire sortir le soleil un peu.
Ce qui m’a également fait bien rire lors de mon passage, c’est le concours de moustaches. Un dénommé Marcias Portelance se faisait un plaisir de raser tous les hommes présents ; sauf un certain jeune homme de 5p9 qui faisait partie du A.M.A. – Anti-mustache-Army qui se sauvait constamment du rasoir de Marcias. Dommage, car comme il l’a si bien dit » Je remplis mon rasoir d’électricité et d’amour pour vous raser ». Je n’ai malheureusement pas pu savoir si c’était Stephane Doyon, musicien des Portageux, qui avait remporté le titre du Grand pinch de l’année.
J’ai quitté alors que Les Frères Lemay commençait à jouer sur la scène qui accueillerait Peter Henry Phillips un peu plus tard, en me jurant que l’an prochain, j’allais vivre l’expérience au complet!
Oui, je sais, on est une semaine et demie en retard sur tout le monde et pas mal tout a déjà été dit sur le cinquième album complet de la formation montréalaise Arcade Fire. Mais depuis quand être plus lent que tous les autres nous a empêché de faire ce que nous aimions?
Disons-le d’emblée, Everything Now est le moins bon album du groupe de Win Butler et sa bande. Mais qu’est-ce que ça veut dire quand t’as endisqué le maintenant classique Funeral, le beau Neon Bible, le jouissif The Suburbs et le dansant Reflektor? Ça veut dire que les attentes à l’égard du groupe seront toujours plus élevées qu’à l’égard d’autres artistes qui ont une discographie moins impressionnante, et que même le pire album d’Arcade Fire peut être supérieur au meilleur d’un paquet de monde.
Mais qu’en est-il vraiment?
Après un début plutôt disco (Everything Now fait penser à du ABBA, Signs of Life évoque plutôt les Bee Gees – sans les voix) et prometteur (on avait là la suite logique de Reflektor), Arcade Fire se lance ensuite dans toutes les directions (pop des années 1980 sur Creature Comfort, pop avec une touche de reggae sur Peter Pan et Chemistry, gros rock et country sur les deux versions d’Infinite Content, synthpop très actuel sur Electric Blue – la chanson à Régine…). Il faut attendre les trois dernières chansons de l’album pour retrouver ce qui nous fait aimer Arcade Fire : Good God Damn n’est pas sans rappeler Porno, en mieux. Put Your Money on Me est tout simplement irrésistible, et ce n’est pas juste à cause de sa mélodie entraînante : on y retrouve les arrangements très complexes qui ont caractérisé le groupe. Et il faut vraiment attendre à We Don’t Deserve Love pour sentir que tout le vernis dont s’est couvert Win Butler ces dernières années peut parfois craquer.
Voilà. C’est pas mauvais du tout, mais c’est fichtrement décousu. Même si on essaie de nous vendre Everything Now comme un album concept, l’auditeur, lui, risque de n’y voir qu’une collection d’une douzaine de morceaux disparates, sans vrai fil conducteur. Quand on est habitué d’écouter un album d’Arcade Fire du début à la fin, c’est un brin décevant, en effet. Je peux comprendre les critiques. Peut-être que quatre réalisateurs différents, c’était un peu trop, surtout pour un groupe qui avait pris l’habitude de tout faire lui-même du début à la fin.
Cependant, prises individuellement, ces chansons que peu de choses semblent lier sont loin d’être mauvaises. Non, ce ne sont pas toutes des chef-d’oeuvres, mais il y a assez de bons moments là-dedans pour bonifier une liste de lecture. Et puis on s’entend… en spectacle, lorsque certains de ces morceaux seront intégrés à un programme déjà béton, on n’y verra que du feu.
Parce que ça demeure Arcade Fire, et que le groupe demeure un collectif de bêtes de scènes, que ce soit sur la petite scène du Métropolis ou devant des dizaines de milliers de personnes.
Parlant de spectacle, n’oublions pas qu’Arcade Fire sera au Centre Vidéotron le 5 septembre prochain (il reste encore de très bons billets).