Nous étions conviés ce matin au District St-Joseph pour le lancement du nouveau bébé de 3E (Festival d’été de Québec) : Saint-Roch Expérience, qui se déroulera du 15 au 17 septembre. Un festival « boutique » qui s’adresse aux gens qui veulent vivre pleinement St-Roch le temps d’un week-end. Au menu, de la musique, bien sûr, mais aussi de la bouffe et des arts. Surtout, de la bière de microbrasserie (dont la bière officielle de Cuisinez St-Roch, concoctée en collaboration par deux des micros du quartier, soit Noctem et La Barberie).
Regardons ce qu’on nous a concocté avec les « deux pour cent d’énergie » qui restaient à l’équipe.
Côté musique, c’est une programmation éclectique comme on l’aime qui nous attend dans les trois salles où nous avons passé tant de temps au Festival d’été, soit l’Impérial Bell, le District St-Joseph et L’Anti Bar et Spectacles (où District 7 Production coproduit les concerts). Et le samedi, sur une scène extérieure (gratuite!!!) sur St-Joseph devant la bibliothèque Gabrielle-Roy (espérons que les travaux en cours seront terminés).
15 septembre
À l’Impérial Bell, on aura la chance de voir l’auteure-compositrice-interprète belge Selah Sue et sa pop pleine de soul. Une belle trouvaille. La première partie sera assurée par Gabrielle Shonk (qu’on adore déjà et que vous allez adorer vous aussi, on vous le jure).
Au District St-Joseph, non seulement on pourra voir le nouveau projet d’un des membres de Mauves (Julien Déry), Notre Père, mais c’est le grand retour de la sensation australienne Hein Cooper. On a l’impression que ça va être pas mal plein…
Pendant ce temps, L’Anti nous propose le rappeur-chanteur vancouvérois SonReal, qui devrait faire danser tout le parterre sans problème.
16 septembre
L’Impérial Bell accueille toute une grosse pointure : Kaytranada, finaliste au Polaris 2016, qui a donné tout un concert le week-end dernier à Osheaga sur une scène Piknic Électronik bien trop petite pour accueillir tous les curieux. En première partie, on pourra voir Lou Phelps. On connaît des gens qui hyperventilent tellement ils sont excités par cette nouvelle!
Si vous aimez ça plus doux, le District St-Joseph accueille un autre de nos préférés, Jesse Mac Cormack, qui suivra Helena Deland en première partie. Si vous doutez de la qualité de la musique de Mac Cormack, sachez qu’il a eu la confiance de l’étiquette Secret City, la même que Patrick Watson, Basia Bulat et plusieurs autres artistes qu’on adore.
Pendant ce temps, L’Anti proposera une soirée stoner rock endiablée avec Lubik suivi de The Damn Truth. Les deux groupes vous feront hocher la tête avec énergie toute la soirée! Et si vous n’avez jamais vu la bête de scène qu’est Lee-La Baum, vous allez être assez épatés, merci!
Samedi 17 septembre
En plus des trois salles susmentionnées, le samedi, on aura aménagé une scène sur la sur St-Joseph où on pourra voir et entendre des artistes francophones que vous connaissez (ou que vous allez connaître, croyez-nous) : Anthony Roussel, Loïc April, Mauves, La Bronze et le bondissant Yann Perreau! Tout ça gratuitement!
Évidemment, qui dit FEQ dit « faut pas oublier les fans de metal, sinon ils vont nous le faire savoir » et en collaboration avec District 7, Expérience St-Roch présente les Teutons de Gravedigger et Blind Guardian. Ça va sûrement brasser!
À L’Anti, on propose Abakos (le nouveau projet de Pierre Kwenders) et Mark Clennon dans une soirée plus électronique.
On nous annoncera la programmation du District St-Joseph pour cette soirée un peu plus tard.
Vous comprendrez qu’une telle programmation à côté de la maison, ça nous met un peu sur le sentier de la guerre! On astique déjà nos appareils photo et nos crayons pour vous, mais on va se l’avouer, c’est au moins autant pour nous faire plaisir qu’on va couvrir ces belles soirées musicales.
Mais ce n’est pas tout, le samedi, on pourra aussi goûter à ce que Saint-Roch fait de meilleur grâce au retour de l’événement Cuisinez Saint-Roch (4e édition), où vous pourrez goûter aux saveurs du quartier (ainsi que la bière officielle de l’événement). Enfin, les arts de la scène seront également de la partie en collaboration, entre autres, avec La Bordée (qui célèbre son 40e anniversaire), La Maison Jaune et Manif d’art.
Les billets sont en vente sur le site de l’Impérial Bell (revampé pour l’occasion) pour les spectacles présentés à l’Impérial et au District St-Joseph, ainsi que sur la page Facebook de L’Anti Bar et spectacles.
J’ai marché je ne sais plus combien de pas mes souliers ont marché ce samedi, mais je sais qu’en lettres, la réponse s’écrit « beaucoup ». Si, sur papier, la journée du samedi semblait la moins attirante, elle aura quand même apporté son lot d’émotions. Je vous raconte ça.
À mon arrivée, je me suis dirigé vers les scènes secondaires. Charlotte Cardin avait déjà commencé à s’exécuter. La jeune femme a dû se faire quelques nouveaux fans avec ses chansons pop tirant sur le R n’ B. La voix de Charlotte me rappelle celle de Sabrina Halde, de Groenland, mais au lieu de chanter des chansons lumineuses, elle préfère y aller avec le spleen. Ça commence un après-midi mollo, mettons.
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C’est sur la scène des arbres que j’ai fait ma première découverte de la journée. Noé, une jeune femme originaire de France qui propose une pop un brin tribale, remplie de rythme, qui donne le goût de danser. D’ailleurs, le parterre ne s’est pas fait prier pour s’exécuter! Bien hâte d’entendre la suite.
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Je rencontre Marc-André Mongrain de Sors-tu. On jase.
Je me suis ensuite dirigé vers les grandes scènes. Pas question que je rate mon trip à trois avec Peter Dreimanis et Leah Fey, de July Talk. Un de mes gros coups de coeur de mon FEQ 2014 (prestation endiablée dans un Cercle transformé en sauna), un des gros coups de coeur des festivaliers du FEQ 2016 (ils ont presque volé le show à Red Hot Chili Peppers). En quelques instants, le groupe met les festivaliers dans leur petite poche d’en arrière avec leur indie rock solide, mais surtout avec leur superbe présence scénique (on se joue dans les cheveux, on se crache de l’eau au visage, on passe une chanson au complet sur la rampe de sécurité). On pourra les voir à l’Impérial Bell le 1er novembre. Ils vont mettre le feu à la place. Vous pouvez être certains que je vais être en avant.
Je prends une petite pause pendant Daughter. Surtout, je me cherche un bon spot pour écouter les Barr Brothers, qui suivent. Oh! Joe est là, ça va swinger! En effet, on a eu droit à 45 minutes de matériel solide, dont chansons très récentes vers la fin de la prestation. Rien de mémorable, juste du bon rock avec quelques touches de tout ce que vous voulez proposé par des virtuoses. Ça a fait du bien à mes oreilles, même si certains se sont montrés déçus.
Kurt Vile and the Violators suit. Il s’installe avec l’air nonchalant qu’on lui connaît et se lance. Du folk-rock solide, bien appuyé, aux mélodies sympathiques. Dans le genre, je lui préfère son ancien comparse de The War on Drugs, Adam Granduciel, mais je peux aisément comprendre pourquoi Vile a son lot de fans finis. D’une redoutable efficacité.
J’ai boudé The Arcs pour prendre une pause bien méritée. Faut bien boire et manger! Surtout qu’on retourne de l’autre côté de l’enceinte pour la soirée!
J’arrive juste à temps pour Best Coast. La formation surf-rock californienne a proposé un rock and roll trois accords délicieux, question de rappeler aux mélomanes qu’une bonne mélodie n’a pas besoin d’être étouffée par un mur de synthétiseurs. Malgré ses allures de rock star, Bethany Cosentino semble s’amuser follement devant une masse de fans ragaillardis par l’énergie du band.
Pendant quelques instants, j’hésite : Busty and the Bass ou Coeur de pirate? J’ai déjà mon jump shot du chanteur de la formation montréalaise, j’opte donc pour la belle Béatrice.
Je me suis tenu loin d’elle ces derniers mois parce que mes dernières expériences avaient été des plus désagréables (pas ta faute, Béatrice, pas ta faute), mais ici, dans un contexte festivalier où la grande majorité des personnes présentes ne la connaissaient pas, j’avais une chance de me concentrer sur le show plutôt que sur les douches autour de moi. D’ailleurs, Béatrice était parfaitement consciente de l’endroit où elle était et c’est sur ses mélodies les plus entraînantes qu’elle lance un programme sur mesure pour le festival. Les chorégraphies de Nico Archambault ont beaucoup aidé CdP sur le plan de la présence scénique, mais l’assurance n’y est pas toujours et certains gestes semblent parfois mécaniques. Ce n’est pas grave, on la sent beaucoup plus libre qu’auparavant, quand elle se cantonnait derrière son piano, et c’est une bonne chose. Prestation convaincante qui a réussi à faire de votre pas très humble serviteur un fan. Pas fini, mais un fan pareil. J’ai sifflé Oublie-moi tout le long dans le métro à mon retour (ça permettait de contraster avec les dudes et les bros qui chantaient Would you be my Girl). C’est tout dire.
Ensuite, on invite tout le monde déjà sur place à la scène verte d’entrer dans le VIP. J’aurais peut-être dû y aller, parce que The Last Shadow Puppets ne voulait pas de photographes dans la fosse. J’aurais tellement eu les meilleures photos! Pas grave. Quel plaisir j’ai eu de voir Alex Turner (Arctic Monkeys que je n’ai jamais vu, en passant) dans son projet « passe-temps » entrer sur scène en chantant… Les cactus de Jacques Dutronc. Dans un français impeccable. Avec un accent vachement sexy. Et une dégaine de vraie de vraie rock star. Et des cordes. Une quatuor à cordes complet! I shit you not! Turner et ses comparses s’amusent vraiment dans ce projet qui ressemble à une grosse caricature du britpop des 20 dernières années (hey, les cordes, ça fait tellement The Verve). Mais alors qu’on pourrait trouver ça un peu trop cheezy, c’est plutôt le contraire qui se produit : on en prendrait encore et encore! Gros pouce en l’air pour l’excellente reprise d’Is That What You Wanted de Leonard Cohen. Si on n’est pas capables d’avoir les singes à Québec, TLSP serait parfait pour le Parc de la francophonie. Quelqu’un a le numéro de Louis Bellavance?
Aurora s’exécutait ensuite sur la scène des arbres. Pop beaucoup plus entraînante que je ne le croyais, avec une touche très tribale (certains diront celtique). La jeune Norvégienne a impressionné!
Bon, restait Future. Mais j’étais ben trop occupé à essayer de prendre des photos des feux d’artifice pour me concentrer sur le show. C’est aussi ça, Osheaga.
Bon ben… deux jours, zéro selfie.
Apothéose ce soir avec Radiohead. On se revoit sur les réseaux sociaux.
Vous savez ce qui est plus agréable qu’une journée ensoleillée? Une journée ensoleillée et remplie de musique. C’est exactement ce que nous avons eu ce vendredi pour cette première journée de la 11e présentation d’Osheaga.
Installez-vous confortablement, je vous raconte ma journée. OK, je suis en vacances, alors on se fout des titres et des sous-titres. Comptez-vous chanceux d’avoir des paragraphes!
Évidemment, j’étais un des premiers arrivés sur le site à midi pile. C’était voulu, j’ai pu ainsi éviter toutes les longues files d’attente et visiter les installations destinées aux médias avant d’entreprendre ma journée de « travail ». Tout d’abord, je remarque que tout est beaucoup plus gros qu’à ma dernière présence au festival. Les scènes principales sont immenses, les scènes secondaires aussi. Même la minuscule scène des arbres me semble plus grande que dans mon souvenir.
J’arrive à la scène verte juste à temps pour Caveboy. On nous vend le trio féminin montréalais comme un nouveau regard sur l’indie-pop. J’étais perplexe en arrivant, mais la formation assure réellement : au lieu d’une dream pop mielleuse, il y avait dans la proposition des trois jeunes femmes un petit côté animal et énergique qui n’était pas à négliger. On va prendre le temps d’écouter bien tranquillement à notre retour dans le 418.
Le soleil tape fort et je me suis promis que j’allais avoir le meilleur spot pour le groupe suivant, soit La famille Ouellette. On court donc vers la scène des arbres, heureusement juste à proximité. J’ai vu le groupe à deux reprises au Festif et j’avais bien aimé cet espèce de croisement entre Half Moon Run dans la musique et Les Trois accords pour le côté délicieusement cabotin des membres du groupe. Le parterre s’est rapidement rempli de curieux, francophones et anglophones, qui ont semblé avoir apprécié, comme moi, le spectacle.
On retourne à la scène verte où un Sud-Africain dénommé Jeremy Loops est en train de préparer les boucles de sa première chanson. À l’harmonica. Au beatbox. Aux choeurs. À la guitare. Ça sonne bien, ça sonne festif. Première visite en sol canadien pour ce jeune homme ma foi fort sympathique. On a regardé son calendrier de tournée : s’il passe énormément de temps en Europe, pour l’Amérique du Nord, c’est différent. Dommage, on aurait bien aimé le revoir. On se reprendra ou bedon on ira le voir chez lui.
On continue notre promenade au soleil. Des festivaliers ont la bonne idée de se rafraîchir un peu. Si ce n’était du gros kodaque, j’aurais fait de même. Puis je ne voulais pas passer toute ma crème solaire le vendredi!
Après cette vue rafraîchissante, je suis allé voir le Britannique Jack Garratt, un jeune multi-instrumentiste de 24 ans qui mélange pop, trip hop et R n’ B… seul. Oui, oui, seul. Installé derrière sa batterie, il tape d’un côté pendant qu’il joue du clavier de l’autre. S’il était une pieuvre, je suis certain qu’il jouerait aussi de la guitare et de la basse. Bon, me dis-je, un autre qui me fait sortir de mes sentiers battus à moi. Sérieux, j’ai bien aimé, mais je devais quitter pour aller voir…
… Safia Nolin, à qui c’était le tour à l’ombre. Elle s’est mis chic pour Osheaga, notre belle Safia, toujours accompagnée de l’excellent Joseph Marchand à la guitare. Je ne vous dirai pas ce qu’elle a joué, c’était, à peu de choses près, une version écourtée (et très écoutée, disons-le) de ce que nous avons pu voir et entendre au FEQ et au Festif. Safia étant Safia, elle a évidemment savouré le moment encore plus que nous, nous invitant à crier pour elle comme si elle était une rock star (ce que les gens ont fait avec plaisir). Elle est tellement promise à un brillant avenir, cette jeune femme-là, ça n’a aucun sens!
Je ne sais pas si c’est à cause des prestations que je suis allé voir, mais il me semble que le public est particulièrement poli et gentil jusqu’à maintenant. J’espère que ça va continuer.
Après une pause de quelques minutes dans la tente média (question de caler quatre bouteilles d’eau), où j’ai pu apprécié la prestation d’Elle King à la télé (va falloir que je me rattrape, j’ai eu l’impression que c’était la fille de mes rêves avec sa belle chaleur qui semblait tout droit sortie de Nashville (elle vient pourtant de L.-A.). Vous connaissez mon faible pour le rock aux accents country qu’on met donc en valeur à des festivals comme Bonnaroo. Ben ça, c’est Elle.
Je me lève mon gros derrière juste à temps pour attraper la première chanson de The Silversun Pickups. Je maudis un peu le ciel de les avoir ratés la veille à l’Impérial (on ne peut être partout à la fois, Jacques, tu le sais bien… à moins de ne te prénommer Philippe!), mais l’indie rock des Pickups vient me chercher par les tripes. Ils ne font pourtant rien de spécial : de bonnes mélodies, des riffs accrocheurs, une bonne présence scénique, un chanteur à la voix particulière et une bassiste belle à faire fondre des coeurs. Non, sérieux, rien de spécial. Si le groupe a donné une place importante à son plus récent album, l’excellent Better Nature, il a aussi offert quelques classiques, dont l’incroyable Lazy Eye, avec laquelle j’ai découvert le groupe… en jouant à Rock Band.
Comme quoi on peut faire de belles découvertes musicales en jouant avec une guitoune en plastique.
On repart en courant, question de ne pas manquer Wolf Parade, qui joue complètement à l’autre bout du site. On arrive juste à temps (OUF). Le groupe effectue un grand retour cette année, après une absence de quoi… six ans? Il s’agissait donc de retrouvailles pour le groupe de Montréal et son public, et ça paraissait. Les chansons défilaient à un rythme infernal, les membres du groupe ne prenant de pauses que pour changer d’instruments. Pendant près d’une heure, j’ai eu l’impression de rajeunir de dix ans. Ça me mettait quand même plus vieux que la moyenne des festivaliers présents, mais maudit que j’ai eu du fun. Merci, les gars. Vous êtes les bienvenus à Québec quand vous voulez, en passant!
On repart à la course pour attraper ces vieilles canailles de Cypress Hill. La grande scène était noire de monde et, bien entendu, un immense nuage bleuté planait au-dessus de la foule. On se demande d’ailleurs pourquoi. Les gars, qui ont près de 25 ans de carrière derrière la cravate, on enchaîné les hits et fait danser un public qui n’était même pas né quand Insane in the Membrane est devenue populaire… il y a 23 ans.
La fatigue commence à se faire sentir, mais bon, il ne me reste plus que trois prestations au programme, alors on va prendre ça relax et essayer de comprendre certaines choses. Parce que j’ai beau être ouvert musicalement, il y a des trucs que je ne pige absolument pas.
Le premier, c’est qu’est-ce qu’on trouve donc à Half Moon Run? Je n’étais pas vraiment concentré quand je les ai vus au Festif (un photographe, ça se concentre sur les photos, pas sur la musique), je voulais donc profiter du fait que je n’avais rien d’autre à faire que d’écouter pour réussir à apprécier. Je tiens à préciser que j’aime le folk. Que j’aime l’indie. Que les gars sont irréprochables sur scène. Mais c’est tellement propre, tellement parfait, tellement… Je ne sais pas, une fois de plus, je n’ai pas été capable d’embarquer dans le trip. Faut tu trouver les membres d’Half Moon Run beaux pour les aimer, coudonc? Je vais continuer à leur donner des chances, la qualité est là. Elle est peut-être juste un peu trop contrôlée à mon goût.
Le deuxième, c’est qu’est-ce qu’on trouve donc aux Lumineers? C’est une version sucrée sans sucre de Mumford & Sons, sacrement! Encore là, le talent est là, le travail se sent, mais c’est une fois de plus tellement propre, tellement parfait… Ça aurait pas tenté aux membres du groupe de faire un gros doigt d’honneur au public, juste pour le fun? Heureusement, mon téléphone cellulaire vibre : un truc que j’attendais toute la journée vient de se produire.
Si vous le permettez, je vais ouvrir une (toute) petite parenthèse. Ma tête et mon coeur étaient encore un peu à Baie-Saint-Paul hier. J’ai attendu toute la journée la publication d’un texte sur Facebook, soit le compte rendu du Festif par le fantaisiste des réseaux sociaux Gran Talen. Vous devez absolument allez lire son procès-verbal. C’est long et verbeux, mais c’est un vrai délice du début à la fin. J’ai d’ailleurs eu l’air d’un beau con sur les champignons magiques pendant que les Lumineers jouaient à l’avant parce que je riais trop fort chaque punch de cette oeuvre de génie et j’ai quitté la scène rapidement, question de ne pas déranger tout le monde autour de moi. On est dudebro ou on ne l’est pas. J’ai choisi la deuxième option.
Tiens, je vous laisse le lien vers l’article. Allez lire ça. On se retrouve dans trois heures.
Une fois la lecture finie (dans un site enchanteur, à part ça), je me dirige vers la scène verte où tous ceux qui n’avaient pas envie de voir Red Hot Chili Peppers (ou qui se sentaient un peu agoraphobes) se sont dirigés. Le DJ australien Flume allait nous en mettre plein la vue (et les oreilles) avec ses beats enlevants (et des éclairages à couper le souffle). Oui, des fois, on nage en plein brostep, mais Flume a une belle palette et l’utilise à fond.
Un peu plus loin, à la fontaine, les gens dansaient sous l’eau. Magie. Fin de soirée parfaite. On part se coucher avant que Kiedis ne finisse Give it away. Fiou, j’ai juste attendu 10 minutes pour entrer dans le métro. Certains diraient que j’ai eu de la chance. J’ai tendance à être en accord avec eux.
Aujourd’hui, le clou de ma journée va être au beau milieu de l’après-midi avec les très charnels July Talk. Ça valait le billet quotidien à lui seul!
On n’en avait pas assez. En fait, on n’en a jamais assez. On ferait le tour des festivals de la planète si on en avait les moyens (understood, Glastonbury and British Airways?), mais bon, il y en a tant d’excellents à quelques heures de la maison, dont Osheaga, qui n’a plus besoin de présentation et qui en est rendu à sa onzième édition.
Ben oui, on va être là! Vous pensiez qu’on allait manquer Radiohead? On a beau avoir un faible pour la scène locale et émergente, y’a des groupes incontournables, même si à cause d’eux, on va encore manquer Dead Obies. À ce titre, on est une bonne partie des festivaliers : il y a une GROSSE tête d’affiche cette année, la suite, c’est du gros boni qu’on va prendre avec un grand sourire.
On va donc se sploutcher la bouteille de crème solaire dessus et se diriger vers le Parc Jean-Drapeau avec toute notre équipe de collaborateurs présents, c’est-à-dire : moi. Ça veut donc dire qu’on ne sera pas partout en même temps comme on avait un peu pris l’habitude de le faire et vous allez donc devoir me suivre un peu partout (pas d’inquiétude, les toilettes médias sont propres) toute la fin de semaine.
Même si nous allons profiter des services des photographes officiels d’Osheaga (y’a des limites à être maso pis à tout faire), j’ai mon appareil photo. On va s’imprégner de l’ambiance un peu comme Basia Bulat s’imprégnait de l’amour de son public samedi (désolé, ça me sort pas de la tête, je vais avoir l’impression d’avoir une date avec une jolie fille tout en pensant juste à mon ex), pis on va vous montrer ça tout en écoutant les nombreux artistes présents.
Aujourd’hui, j’ai mis au programme La famille Ouellette (ils valent le détour, vraiment!), Jack Garratt, Silversun Pickups (tant qu’à les avoir manqués à la maison hier), Wolf Parade, The Wombats, Half Moon Run (que j’ai pas vraiment vu encore, oui, je sais, je les ai pris en photo, mais ça compte pas), The Lumineers et Flume (ou peut-être Red Hot Chili Peppers si je suis capable de m’approcher suffisamment de la scène pour attraper Flea qui fait un saut de puce avec mon appareil photo, mais je ne suis pas un fan et je n’ai pas envie de me faire traiter d’estie de chialeux comme il est arrivé à un de nos collaborateurs après le show de Québec.).
Samedi, je vais aller voir Noé, July Talk (eux, j’en ai jamais assez), Daughter, The Barr Brothers (que j’ai ratés au Festif en sachant que j’avais l’occasion de me reprendre ici), Kurt Vile & The Violators, The Arcs, Best Coast, Coeur de Pirate (va quand même pas y avoir 60 000 personnes pour la voir, là, j’espère!), Death Cab for Cutie et Aurora (que notre photographe Marion Desjardins semble apprécier).
Dimanche, Son Real, The Paper Kites, The Struts, St. Lucia, The Strumbellas, Leon Bridges, Nathaniel Rateliff, Disclosure et un petit groupe anglais que personne ne connaît sont au menu.
Pas pire mélange d’artistes qu’on connaît, qu’on va découvrir d’ici et d’ailleurs, des petits et des gros noms. On va donc bien se crémer, boire beaucoup, beaucoup, beaucoup d’eau et profiter au maximum de notre fin de semaine. Et on va vous montrer tout ça en temps réel sur les réseaux sociaux. Et on va vous concocter de beaux petits comptes rendus.
C’est parti! @ecoutedoncca (Twitter et Instagram), /ecoutedoncca (Facebook)
Il n’y a pas trente-six façons de mettre un terme à un festival magique comme Le Festif. Si, l’année dernière, la pluie avait quelque peu gâché l’apothéose, cette année, le soleil était de la partie et le quai de Baie-Saint-Paul était sur son 31 pour la grande finale avec Fred Fortin et tous ses complices.
Le site débordait de partout, mais ce n’est pas grave, rien ne pouvait gâcher ce moment magique. Fortin, Langevin, Lafontaine, Joly et Tellier avaient visiblement hâte de monter sur scène et donner ensemble ce premier spectacle de la tournée Ultramarr.
Bien entendu, le programme de la journée se concentrait sur ce sublime dernier album de Fred Fortin et c’est avec Oiseau que nous nous envolons avec le groupe. On ferme les yeux quelques instants, on a l’impression d’être dans le chalet des Fortin au Lac. Ça sent le bois, ça sent le feu de camp, ça sent… LA BRISE DU FLEUVE? Ben oui, on se réveille, on se rend compte qu’on est probablement au seul endroit au monde où Fred peut être plus magique que dans son patelin. On ne les refermera plus, question de profiter au maximum de ce rêve éveillé.
Pendant 10 $, la fatigue se fait sentir. On a beau apprécier le spectacle devant nous, les sourires qui s’échangent entre les musiciens qui ont donc l’air d’avoir énormément de fun (particulièrement Sam Joly, qui semble toujours en pleine extase derrière sa batterie), les émotions prennent le dessus. Ça goûte un peu le sel sur mes joues. Je sais pas si pleurer en arrière pendant que Fred Fortin chante 10 $, c’est viril, mais je m’en fous un peu, ça fait du bien.
Un peu plus loin, Fortin fait un petit tour sur Plastrer la lune. Madame Rose avait pris des couleurs (ça doit être le soleil) et la pièce-titre rentrait dans le dash. Après une sympathique Tapis noir, c’est l’heure de Molly. Ce joli blues-rock aux accents country et aux choeurs mâles à souhait qui vient tant me chercher par les tripes. Ému encore je suis. Je ne suis pas le seul, le soleil se reflète un peu plus dans les yeux du monde. L’humidité monte d’un cran.
Vient le tour des vieilles. Venus, du plus récent Gros Mené, réveille tout le monde. Sam Joly, qui tenait à ce que les gars jouent cette chanson, tapoche son drum en affichant un sourire 360 degrés. Les autres gars groovent autant. On s’échange des sourires, on hoche la tête. On fait pareil dans le public. Sur les planches en bois de l’allée à côté de la scène, les passants se font des high fives. Fortin lance Scotch qui, telle une bombe, nous explose en pleine face. C’est bon, c’est lourd, c’est sale. Ça donne soif. Ma blonde irait bien se chercher une bière. De mon côté, je prendrais bien une slush. Ça aide à faire passer le motton.
Je regarde à terre : un billet de dix dollars traînait, comme ça, et personne n’était autour. Comme un signe du destin. C’est pas HD, c’est ben plus fort.
Au rappel, Fred 1er chante Mélane, puis Dollorama. C’est l’orgasme. Même si on sait qu’on va tous être pris dans un immense bouchon de circulation, pas grave, on a trop de plaisir, on reste. Ça a valu la peine juste pour la finale : sur Ultramarr, nos voisins se mettent à danser un continental. On les regarde aller pendant que Fortin chante un peu comme Dylan pendant que Lafontaine martèle les touches de son piano. Que des sourires. Partout.
Et la septième édition du Festif s’est terminée exactement comme elle a commencé : par une ovation debout.
Bilan
Dès le lancement de la programmation l’hiver dernier, on savait que Clément Turgeon et ses complices allaient battre des records. L’affiche, la grille horaire, tout était parfait sur papier. Ne restait plus qu’à voir l’exécution, compter sur la participation des festivaliers et faire quelques sacrifices humains pour demander la clémence de Dame nature.
Sur le plan de l’exécution, nous avions peu d’inquiétudes. Cette bande de passionnés connaît son affaire et sait s’entourer non seulement des meilleurs, mais aussi de gens aussi passionnés qu’eux. À notre arrivée jeudi, tout était prêt, les artistes du jour faisaient leurs tests de son et malgré leur fatigue déjà fort évidente, les organisateurs étaient prêts avec un grand P. En passant, un gros bravo à l’équipe des communications qui, cette année, nous a donné un grand coup de pouce en mettant sur pied une salle réservée aux médias qui a été des plus utiles (ne serait-ce que pour son accès à Internet).
Puis le monde a commencé à arriver. On a été 28 000 personnes de tous âges et de tous lieux (mais principalement de Québec, de Montréal et du Saguenay) à participer d’une façon ou d’une autre au Festif. Pour une ville qui, d’ordinaire, en compte quatre fois moins, c’est mucho mundo! Pourtant, partout où nous sommes allés, nous avons été accueillis avec gentillesse et professionnalisme. Les gens de Baie-Saint-Paul sont de plus en plus heureux de voir arriver cette horde de jeunes et moins jeunes venus faire la fête dans leur belle petite ville. Le café à l’arrière de la confiserie/crèmerie était ouvert jusqu’aux petites heures du matin, tant qu’il y avait des clients, et on y accueillait les gens avec le même sourire à une heure du matin qu’au beau milieu de l’après-midi.
Vous savez ce qu’on a remarqué aussi? Le respect. C’est un bien grand mot, mais ici, il est appliqué à la lettre. Pendant la prestation surprise de Half Moon Run au FEQ, j’ai souvent vu davantage de téléphones cellulaires levés et en train d’enregistrer que de musiciens s’exécuter sur la scène. Au Festif? Même dans un moment unique comme Basia Bulat au bout du quai, on prenait une photo ou deux et on serrait le téléphone dans sa poche. En fait, les fatigants, c’étaient nous, les médias, et après quatre chansons à bombarder la chanteuse de tous bords, tous côtés, nous avons apprécié le spectacle nous aussi. Le moshpit était infernal au show de GrimSkunk. Le plancher était imbibé de bière et les guerriers se rentraient joyeusement dedans, perdant très régulièrement l’équilibre et se retrouvant souvent les quatre fers en l’air. Aussitôt, un paquet de mains apparaît pour aider notre nouvel ami à se relever.
L’exécution, donc, était excellente. Sauf pour une chose : il faudra vraiment insister sur l’existence de la navette entre le quai et le centre-ville. Il faudra ajuster son horaire : si on osait demeurer au rappel des shows, on risquait de manquer notre retour et de devoir marcher. C’est ce qui est arrivé au spectacle d’Avec pas d’casque, à notre grand regret. Ce petit coup de bol m’a fait manquer Saratoga et je m’en mords encore les doigts! L’an prochain, on aide le Festif à passer le mot et on remplit les gros autobus jaunes. De leur côté, les gens du Festif ont déjà promis d’apporter des améliorations!
Mais hé, si c’est ça notre principal point négatif…
Musicalement, ce qui est quand même la raison d’être d’un festival de musique, tout était parfait. Toujours ce savant dosage, ce crescendo qui commence en douceur au début de la journée (difficile de faire plus doux qu’Avec pas d’casque et Safia Nolin) pour terminer au beau milieu de la nuit en force avec des concerts complètement fous. Ajoutez à cela les nombreuses surprises et vous avez, à une heure de Québec, le festival le plus parfait auquel j’ai eu la chance d’assister. À un point tel que tant que je devrai choisir entre Le Festif, le Newport Folk Festival et Wayhome, ce sera toujours Le Festif qui va l’emporter.
Comment en serait-il autrement quand, en plus des spectacles réguliers, on me propose Tire le coyote sur le bord du feu, Saratoga sur un balcon, Kouna dans une ruelle, Basia Bulat au bout du quai, Dumas à l’Accommodation (où il a même offert une supplémentaire aux fans qui n’ont pas pu entrer… oui, oui, un show surprise en supplémentaire, du jamais vu!), David Marin dans le bois et La Famille Ouellette dans le stationnement de l’église, à deux heures du matin? Je croyais avoir vu le summum du beau l’année dernière au show d’Antoine Corriveau, mais Basia Bulat n’avait d’équivalent que cette prestation de Martha Wainwright au cap Bon-ami l’an dernier. Et encore, je crois que j’ai préféré Basia. Fallait la voir, les yeux au ciel, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, en train de vivre le moment présent. Fallait l’entendre avec sa voix d’ange et ce vieux piano, qu’elle a caressé avec amour.
C’est aussi ça, Le Festif. Des images qui restent gravées dans la mémoire longtemps. Des souvenirs impérissables. Plein de nouvelles amitiés.
Parmi les spectacles réguliers, on retiendra la prestation magique de Gab Paquet, qui a inauguré la grande scène avec un aplomb et un showmanship qui montrent que ce gars-là a tous les outils pour réussir. Francis Faubert a aussi servi toute une leçon de rock (dommage qu’on l’ait si peu écouté – heureusement que le public s’est repris ensuite pour Les Goules). Plume Latraverse, accueilli par une ovation debout, qui chante quelques-unes de ses plus belles chansons. Avec pas d’casque qui fait pleurer tout le monde avec de magnifiques nouvelles pièces (on a tellement hâte d’entendre l’album!). Safia qui chante Ayoye au Quai. Mathieu Bérubé qui met tout le monde dans sa petite poche d’en arrière avec ses chansons d’été. Sunny Duval qui nous fait danser. La danse en ligne à Canailles. Basia qui pleure sous le chapiteau. Perreau qui essaie de sauter plus haut et plus loin que le chanteur de Busty and the Bass (va falloir mesurer à partir des photos, Yann) et qui, pendant la prestation de Beat Market, fait un brin de pole dancing. Grimskunk qui transforme le sous-sol de l’église en sauna. Serge Brideau, des Hôtesses d’Hilaire, qui a l’air du génie dans Aladdin (costume parfait pour un sauna). Klô qui accompagne VioleTT Pi. On pourrait continuer encore longtemps, mais à chacun ses souvenirs, et Le Festif en est une maudite belle source.
Je m’en voudrais de passer sous silence tous les efforts consentis par l’équipe à l’égard du développement durable. Encore là, toutes les bonnes décisions sont prises. Les ecocup, les gourdes, la navette, le ramassage très rapide des déchets, l’accent sur les produits locaux, alouette, tout ça, ce n’est pas du marketing, ce sont des valeurs que je sais très chères aux organisateurs.
En fait, c’est vraiment ça, Le Festif. Même après sept ans. Même après être passé de 2 000 à 28 000 visiteurs.
Il est resté comme ses organisateurs : même en étant devenu l’un des festivals les plus populaires au Québec, il demeure lui-même, bien modeste, les pieds bien ancrés sur Terre. Un festival qui refuse des dizaines de milliers de dollars par année de la part des grandes brasseries pour favoriser l’excellente micro de la place. Un festival qui offre la chance aux producteurs et aux commerces locaux de se mettre en valeur et d’offrir des produits de qualité à prix raisonnable. Je n’ai aucun mal à croire que si jamais Louis Bellavance et Arnaud Cordier quittaient le FEQ, un Clément Turgeon pourrait tirer son épingle du jeu à leur place. Mais vous savez quoi? Si on offrait une grosse job du genre à un des membres de l’équipe du Festif, je les sais assez attachés à leur coin de pays, à leurs familles, à leurs amis pour refuser poliment et travailler encore plus fort à continuer à faire du Festif l’incontournable qu’il est devenu.
Pas pour rien que même ceux qui avaient leur accréditation au sein de notre équipe avaient acheté leur passeport. On fait juste notre part.
Merci à Clément, Charles, Anne-Marie, Gabrielle, Marc, ainsi qu’à tous les employés, bénévoles et partenaires du Festif. Vous pouvez être fiers de vous. Chaque fois que je vais chez vous, je me surprends à avoir envie d’y déménager, moi qui suis plutôt du type urbain qui préfère le métro(bus) à l’auto. En grande partie à cause de votre dynamisme. Vous êtes contagieux.
Merci à mon équipe de guerrières : Valérie Vinet, Marie-Thérèse Traversy, Tatiana Picard et Marie-Laure Tremblay qui ont donné leur 110 % tout au long du Festif. Vos efforts ont donné toute cette série de souvenirs. Vous êtes précieuses, mesdames, et j’espère pouvoir compter sur vous encore longtemps.
Festif, il ne me reste plus qu’une chose à te dire : À l’an prochain.
Bon, les choses ont beau s’être calmées ces derniers jours, il n’en demeure pas moins que plusieurs spectacles seront présentés dans les différentes salles de la région ces prochains jours :
Mardi 26 juillet
La formation montréalaise Elephant Stone sera à L’Anti ce soir. Premières parties : Pure Carrière et Tracer Flare. 20 heures. Billets
Simon Kearney et Antoine Lachance (On a créé UN MONSTRE) occuperont ensemble le plancher de la Librairie St-Jean-Baptiste. 20 heures. Contribution volontaire.
Mercredi 27 juillet
Bloc Party (+ The Damn Truth) est à l’Impérial Bell. Une présentation d’Osheaga. 20 heures. Billets
Dans le cadre des Summer Pop Off de Pop Montréal, le sous-sol du Cercle accueille quatre bands de feu : She-Devils, le magnifique Un Blonde (qui a fait la liste longue du Polaris), Les martyrs de marde et Victime. 21 heures. 7 $ en prévente, 10 $ à la porte. Ça va être spécial.
Les célébrations du premier anniversaire de L’Anti Bar et Spectacles débutent ce mercredi et se poursuivront le reste de la semaine.
Jeudi 28 juillet
Silversun Pickups (+ Ego Death) est à l’Impérial Bell. Une présentation d’Osheaga. 20 heures. Billets
La Fête lance un nouvel EP intitulé Entropiques au Fanamanga, rue du Pont. 19 heures. 10 $ à l’entrée (bubble tea inclus), 15 $ à l’entrée (avec affiche grand format, style manga, tracée par Ariane Petitclerc, et code de download. + bubble tea, évidemment).
Triple plateau à la Librairie St-Jean-Baptiste : Joyful Joyful, Old Haunt et Nennen se succèderont. 20 heures. Contribution volontaire (on suggère entre 8 et 10 $).
Les célébrations du premier anniversaire de L’Anti se poursuivent avec, entre autres, She’s Horny on Wine. Dès 20 heures. 7$.
Pascale Picard s’exécutera en solo à l’Anglicane de Lévis. Première partie : Simon Kearney. 20 heures. Malheureusement, c’est complet.
On vous revient vendredi avec les spectacles du week-end!
On vient à peine de laisser tomber nos sacs et nos valises que nos amis du Coup de grâce musical de Saint-Prime ont dévoilé une programmation à vous faire décrocher une mâchoire. En effet, avec des têtes d’affiches comme Bernard Adamus, Lisa Leblanc, Dead Obies et Fred Fortin, la mythique grange va sans aucun doute se transformer en sauna. On pourra aussi y voir Bottleneck Jay, Mononc’ Serge, Les Deuxluxes, Les Hôtesses d’Hilaire, Gabriel Bouchard et Yann Perreau. Le très chic Hôtel St-Prime n’a pas été oublié et les fins de soirées seront endiablées avec des prestations des Marinellis, Yonatan Gat, Royal Caniche et Deux pouilles en cavale. Ajoutez à cela le jazz incroyable de The John Brothers Piano Company au Vieux couvent et vous avez là une fin de semaine magique dans ce petit village du Lac-Saint-Jean.
Comme c’était le cas l’année dernière, il n’y a plus de passe donnant accès à tous les spectacles et il faut acheter un billet pour chacun des spectacles auxquels vous prévoyez assister. Pas grave, si vous achetez des billets pour tous les spectacles, il ne vous en coûtera que 150 $!
L’année dernière a été mémorable avec des spectacles déments de Prieur & Landry, Sandveiss, Galaxie, Ponctuation, Mara Tremblay, Les Revenants, Les Deuxluxes, Francis Faubert, Betty Bonifassi et plusieurs autres. Danse et frissons garantis!
Pour en savoir plus, consultez le site Web du Coup de grâce musical au aucoupdegrace.com
Reçu dans notre courriel ce matin : le festival Osheaga, qui se déroulera vendredi, samedi et dimanche à Montréal, affiche complet!
En effet, les organisateurs attendent plus de 135 000 festivaliers au parc Jean-Drapeau ce week-end. À l’affiche : Red Hot Chili Peppers, Radiohead et un paquet d’autres artistes qui en mettront plein les oreilles aux spectateurs. Même le beau temps devrait être de la partie.
Vous pourrez suivre notre couverture d’Osheaga ici même et sur les médias sociaux.
Vous pleurez votre vie? Certains artistes programmés à Osheaga seront à Québec cette semaine :
Bloc Party (+ The Damn Truth) à l’Impérial Bell mercredi
Silversun Pickups (+ Ego Death) à l’Impérial Bell jeudi
Les billets sont en vente à la billetterie de l’Impérial Bell et sur www.imperialbell.com.
À peine trois petites journées de repos entre le Festival d’été et Le Festif, notre (de moins en moins) petit festival (de plus en plus) préféré. La septième édition du Festif promet d’être grandiose. On a rarement vu autant de bonnes choses dans un aussi petit contenant. On nous promet un feu roulant de prestations mémorables (dans un décor enchanteur), sans compter la tonne de surprises qui vont nous tomber dessus.
Votre webzine préféré sera à Baie-Saint-Paul toute la fin de semaine, question de se faire dorloter les tympans un peu. Pendant le Festif, le meilleur endroit pour nous suivre, ça sera sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Twitter et Instagram (les deux : @ecoutedoncca), ainsi que sur Facebook (/ecoutedoncca). Nous ferons ici un compte-rendu quotidien des shows auxquels nous assisterons. À la fin du Festif, nous vous proposerons un beau gros bilan bien complet avec une belle grosse galerie de photos. Plus tard, nous aurons de nombreuses belles entrevues pour vous!
Au fait, il n’est pas trop tard, il reste de la place en masse pour Gab Paquet tout en pad et paillettes ce soir!
Les projecteurs sont éteints, on a commencé à démonter les scènes. La 49e présentation du Festival d’été de Québec est maintenant terminée et c’est l’heure des bilans. L’organisation du Festival a présenté le sien lundi : bien entendu, c’était un succès sur toute la ligne. On s’attendait à cette affirmation, mais on sentait en voyant les mines fatiguées, mais ravies, qu’au FEQ, on le croit dur comme fer.
Une participation monstre selon le FEQ
Faut dire que les festivaliers ont répondu à l’appel. Beau temps (le deuxième week-end), mauvais temps (le premier samedi), les différentes scènes ont été prises d’assaut. On a évité les flops gênants, mais la plupart du temps, on était plus confortable, conséquence de la diminution du nombre de précieux sésames mis en vente. Même la nouvelle scène au coeur du FEQ, déplacé devant la fontaine de Tourny, a été un grand succès! D’ailleurs, on se félicite au Festival de cette (excellente) idée. De nombreux artistes ou groupes locaux et émergents ont ainsi pu montrer leurs talents à un vaste public, qui en profitait pour casser la croûte. Les différents food trucks installés sur place proposaient des trucs savoureux (la poutine au porc effiloché des Recettes paumées était divine). À prix fort raisonnable! Ça faisait changement des hot-dogs et du Monsieur Chips!
Le Festival en a profité pour montrer son nouveau logo pour la prochaine année. Les couleurs auxquelles on nous avait habitués ces dernières années sont toujours présentes, mais on y a ajouté un beau 50 stylisé sur lequel tombe une bordée de confettis. C’est moderne, c’est festif, ça souligne le jalon atteint tout en demeurant résolument moderne.
La conférence de presse s’est terminée en annonçant la date du prochain FEQ : du 6 au 16 juillet 2017. Oh, Louis Bellavance a dit que le FEQ préparait quelque chose en basse-ville en septembre. C’est con, j’ai l’impression que c’est le genre d’événement qui pourrait nous intéresser.
Quelques nuages dans ce ciel bleu…
Tout n’était bien sûr pas parfait dans ce bas monde, même pour une organisation bien rodée comme le FEQ. Les nouvelles mesures de sécurité renforcées ont fait beaucoup jaser. En règle générale, les mesures de sécurité ne s’adressent pas aux terroristes ou aux méchants, elles s’adressent au public qu’on veut rassurer. De son côté, le public veut qu’on lui prouve que le lieu est sécuritaire, mais il ne veut pas subir les désagréments qui en découlent. C’est ainsi qu’on a vu au FEQ la sécurité, la liberté, la rapidité d’accès et le gros bon sens s’affronter dans une lutte à finir.
Le principal problème rencontré touche l’interdiction des bouteilles d’eau (tout en permettant les bouteilles froissables et les sacs-gourdes vides, qu’on pouvait remplir dans l’une des quelque cinq stations de remplissage). Tout le monde, même notre équipe, a goûté à cette nouvelle règle. Je suis même sorti des Plaines avec une bouteille d’eau achetée sur place et que j’ai dû vider avant de rentrer! Ne riez pas, j’ai été distrait.
L’idée était bonne (réduit les risques ET les déchets), mais avouons-le, l’exécution laissait un peu à désirer. Sur les Plaines, qui sont absolument immenses, il doit y avoir beaucoup plus de quatre stations de distribution d’eau. Au Parc de la Francophonie, une de chaque côté suffirait, en les plaçant à des endroits stratégiques. Elles n’ont pas toutes à être aussi high-tech que celles qu’on a vues, quelques éviers à robinets multiples disséminés çà et là (on pense notamment en haut de la butte) pourraient très bien faire le boulot, non? On propose une solution, là, on sait qu’amener l’eau à destination peut être compliqué (même au-dessus d’un réservoir d’eau comme sur les Plaines…). Autre suggestion : pourquoi ne pas tolérer UNE bouteille d’eau scellée, comme on le permet dans d’autres festivals comme Bonnaroo, qui est loin d’être une organisation de broche à foin? Est-ce que ça ralentirait beaucoup le débit à l’entrée?
Notre festival
On ne vous parlera pas trop de notre expérience sur les Plaines. Pour la première fois depuis des années, je n’y suis allé qu’une fois et ce fut pour prendre des photos. Je sais aussi que la plupart des collaborateurs du blogue n’y ont passé que très peu de temps.
Non, si vous nous cherchiez, vous aviez beaucoup plus de chances de nous trouver à L’Anti (où on a commencé notre festival), au District St-Joseph (où on l’a fini), à l’Impérial Bell ou à la nouvelle scène Fibe, où nous avons eu quelques coups de coeur. Oui, nous avons vu des artistes que nous voyons souvent (bonjour Anatole), mais nous avons aussi fait quelques découvertes qui en ont valu la peine (Mansfield TYA).
Nous avons aussi fait quelques incursions au Parc de la Francophonie, où nous avons eu le bonheur de voir plusieurs excellents spectacles. Personnellement, je ressens encore une grande partie de cet état de béatitude dans lequel j’étais au spectacle de Louis-Jean Cormier et j’ai encore le sourire aux lèvres à cause de la baleine mangeuse de musiciens pendant le spectacle des Decemberists. Je sais que mes camarades ont adoré la magie de Half Moon Run. Puis on a beau ne pas être des fans, il faut admettre que les 10 minutes passées au spectacle d’Éric Lapointe nous ont permis d’être témoins de toute une bête de scène. Même pas une toune de jouée qu’il était déjà en sueur, la main dans la poitrine, prêt à y sortir son coeur et à l’offrir au public. Et puis cette rentrée québécoise de Karim Ouellet qui, avec l’aide de ses amis, a su régner en roi et maître devant un parterre conquis d’avance!
À Place d’Youville, si nous avons aimé la prestation endiablée des Hôtesses d’Hilaire, c’est à Dumas que nous devons nos plus grands frissons avec sa fièvre du mardi soir qui nous a fait danser toute la nuit (toute la, toute la), toute la nuit (toute la, toute la)… Du côté de la scène Fibe, force est d’admettre qu’ici, les organisateurs du FEQ ont réussi un tour de magie. Il y avait toujours un grand nombre de curieux prêts à découvrir des artistes d’ici ou émergents dans tous les styles. Dès le départ, Peter Henry Phillips a donné l’exemple, qui a été suivi par des Safia Nolin, Mansfield TYA et autres Bellflower pendant 10 jours.
Parlant de Bellflower, j’avais hâte de voir la formation. Très hâte. J’en avais entendu tant de bien! Eh bien voilà, toutes les attentes ont été dépassées, et je sais que le groupe a fait de nombreux nouveaux fans. Yukon Blonde a également été très efficace. Raton Lover, qui a suivi, a profité d’un cadre parfait pour sortir quelques nouvelles chansons qui m’ont redonné espoir en l’humanité. Le contact avec Placard a fait des petits et j’ai l’impression que l’expression Québericana (merci Valérie) risque d’être sur de nombreuses lèvres. Enfin, on n’était pas là, mais il paraît qu’il y avait vraiment foule pour The Strumbellas. Pas de mal à le croire.
L’Impérial Bell nous a aussi donné de belles soirées. Faut dire qu’avec la nouvelle formule (première partie, tête d’affiche, after), on pouvait plus facilement choisir ce qu’on avait envie de voir tout en facilitant la rotation des festivaliers dans la salle. On a pu y voir Unknown Mortal Orchestra, Koriass, Brown et plusieurs autres, mais ce sont surtout les fins de soirées avec Les Deuxluxes (sur le bord d’exploser, les amis, sur le bord d’exploser) et Canailles (avec qui on a beaucoup aimé faire la fête) qui nous ont fait le plus bouger.
Nous sommes allés moins souvent au District St-Joseph que nous ne l’aurions cru au départ, mais nous y avons passé d’excellents moments à plus d’une reprise. Que ce soit pour voir le rock efficace de Casual Rites ou le mini-triomphe de Gabrielle Shonk, la petite salle était un lieu formidable pour ceux qui viennent ÉCOUTER un show. On l’a vu avec Archer, tout le monde était accroché à ses lèvres (et à sa camisole défraîchie). Le plus beau moment de tout mon festival est cette nouvelle chanson de Saratoga, Fleur, au milieu d’une foule qui écoutait attentivement chacune des paroles prononcées par Chantal et Gasse. Une chanson que personne ne connaissait, mais qui a donné moult frissons et fait monter quelques millilitres d’eau jusqu’aux yeux de votre serviteur.
Bien entendu, nous n’avons pas boudé L’Anti, nouvelle salle qui remplace le Cercle dans le circuit du FEQ cette année. Si nous y avons vu d’excellents artistes locaux (Jérome Casabon, Medora) en début de soirée, il faut avouer que nous avons adoré nous faire brasser la cage de toutes les façons possibles (Solids, the OBGMs, We Are Monroe). Et notre Totole national (Anatole) y a offert une de ses meilleures prestations depuis qu’il a quitté L.A.! Très beaux succès de foule pour la petite salle de la rue Dorchester.
Les PopUpFEQ ont encore une fois le plaisir des festivaliers mélomanes en quête de belles surprises. Half Moon Run, Louis-Jean Cormier, Koriass et Safia Nolin, ainsi que Steel Panther (on aurait peut-être choisi un autre lieu pour eux, par contre) ont égayé les curieux qui ont trouvé ce qui se cachait derrière les indices. Quels beaux moments passés avec Half Moon Run à l’église Saint-Coeur-de-Marie!
Encore une fois cette année, ce fut l’occasion de faire de nouvelles rencontres intéressantes. On a rencontré Emma, de Rocknfool, un joli blogue sympathique d’outre-Atlantique. Musicalement parlant, on a quelques affinités. Just sayin’, des fois que vous y feriez des découvertes. Il y a aussi cet ami, jeune papa, qui apprend à la dure comment concilier vie familiale et trip de festival. Il y a tous ces journalistes/bloggueurs d’un peu partout que j’ai vus dans les pits photo. Si on m’avait dit qu’un jour, je prendrais des photos de Flea à côté d’un gars du Consequence of Sound et que pendant 5 minutes, nous serions égaux, je vous aurais ri dans la face (surtout que j’étais bien moins bien équipé que tout le monde dans le pit…). J’ai aussi retrouvé plusieurs personnes que je croise dans les festivals. Des photographes parmi les plus courtois au monde (du moins, sur les petites scènes). Des journalistes professionnels. Des amis, un peu partout. Les employés du Snack-Bar St-Jean et de Chez Gaston (oui, je mange sainement pendant le FEQ).
Ma déception
Après m’être endormi pendant le show à Bonnaroo en 2012, j’avais beaucoup d’attentes envers les Red Hot Chili Peppers. C’est donc avec une certaine fébrilité que j’ai assisté au début du spectacle, un début ma foi fort explosif. Tout allait bien jusqu’à ce qu’on entende Anthony Kiedis rater quelques notes, puis quelques bouts complets. On voyait bien que ça le dérangeait, que quelque chose clochait, mais en pro, il continuait à chanter (pas tout à fait juste). C’était juste… agaçant. C’est ce que les critiques (que certains fans n’ont pas hésité à traiter d’estie de chialeux) ont souligné. Heureusement, les problèmes se sont estompés et on a eu droit à une finale enlevante et Flea était là pour voler le show, mais il y a comme un petit goût amer qui accompagne cette prestation.
Ça monte vite!
Je me souviens d’avoir vu July Talk en 2014… au Cercle. Il faisait chaud, on pissait la sueur de partout, pis il nous arrive ce groupe aux deux bêtes de scène qui ont ensemble un magnétisme fou.
Deux ans plus tard, ils étaient là, sur les Plaines, devant plusieurs dizaines de milliers de personnes, et ils ont proposé une prestation aussi chaude et charnelle que celle qu’ils avaient présentée au Cercle. Nullement intimidés, parfaitement à l’aise. Ma seule soirée sur les Plaines, c’est beaucoup à cause d’eux. Ils me l’ont bien rendu.
Mon coup de coeur
Archer. Découverte incroyable. Ce jeune homme, ramassé quelque part dans l’Australie profonde, chante le folk (sans signe de piastre) raide comme une barre, la guitare sur la poitrine. Il a un peu la voix de Cash et les manières de Félix, quand il était jeune. Des chansons mélancoliques aux paroles tristounettes, mais dans un écrin de velours. Je me demande s’il va repasser un jour à Québec. Si jamais ce n’est pas le cas, je pourrai toujours me dire que je l’ai vu à son seul passage dans la vieille capitale…
Mon top 5
5. Ego Death : Au départ, j’hésitais à inclure Ego Death dans ma liste parce que Joey collabore à ecoutedonc.ca. Mais si j’y vais strictement au mérite, les magnifiques chansons qu’on a pu entendre au District St-Joseph, jouées et interprétées avec autant de coeur et de talent par un auteur-compositeur-interprète de grand talent qui a su bien s’entourer, ont tout à fait leur place dans ce palmarès.
4. Bellflower : La formation montréalaise offre une musique riche, complexe, un brin cérébrale, mais tout simplement lumineuse. La preuve qu’on peut proposer une musique accessible tout en faisant preuve d’audace devant un public composé principalement de nouveaux fans potentiels! Et la voix d’Em Pompa, ma foi… y’a tu quelque chose de plus simplement beau que ça? Juste la voix de quelqu’un qui chante bien, qui chante juste et qui chante avec coeur.
3. Louis-Jean Cormier : Quel spectacle coloré et généreux le grand Septilien a-t-il donné! Devant un Parc de la Francophonie bien rempli, mais encore confortable, sous la pluie battante, Louis-Jean et ses 13 musiciens n’ont eu aucun mal à nous faire chanter et danser tous les ponchos devant eux. Un vrai spectacle spécial, sur mesure pour un festival.
2. The Decemberists : C’était la prestation que j’attendais le plus et bien entendu, le critique avait un peu laissé sa place au fan du groupe de la côte Ouest des États-Unis. Les Decemberists se sont montrés audacieux dans le choix des chansons, ce qui est une excellente chose, même si ça peut parfois occasionner un petit passage à vide comme celui qu’on a connu au milieu du spectacle. C’est pas grave, le dernier tiers du spectacle était tout simplement mémorable. S’il s’étit montré plus réservé au début du concert, le chanteur et leader du groupe Colin Meloy est petit à petit devenu un incroyable chef d’orchestre qui faisait de nous ce qu’il voulait. Et la finale, magistrale Mariner’s Revenge Song, valait à elle seule le prix d’entrée. Si on ajoute les prestations d’Archer et de Tire le coyote qui précédaient, ça fait une fichue belle soirée.
1. Saratoga : Bon, allez-y, pendez-moi, je n’ai pas mis Rammstein dans mon palmarès! Mais avez-vous déjà vu Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse en spectacle? Les avez-vous au moins entendus? Ensemble, ils ont tel magnétisme, même les employés du District faisaient attention de ne pas trop faire de bruit pour profiter eux aussi du spectacle! Les mélodies country-folk sont magnifiques, les textes sont délicieux et chacune des interventions sent la complicité et la joie de vivre. Vous les avez manqués? Ils tournent partout en province ces temps-ci, vous avez amplement la chance de vous reprendre. Mais ne perdez pas trop de temps!
Avant de terminer, on voudrait juste dire un gros merci à toute l’équipe du Festival d’été de Québec, notamment aux communications et aux relations médias, avec qui nous avons entretenu d’excellentes relations tout au long du festival. Nous étions très souvent le plus petit des médias présents et une fois de plus, nous avons été traités sur un pied d’égalité avec les plus grands pendant ces 11 jours. Merci de nous avoir fait confiance. J’espère que nous avons été à la hauteur!
Merci à vous, chers lecteurs. Sans vous, on n’est juste pas là.
Enfin, voici quelques photos de notre expérience cette année :