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    2015 en rappel : SPECTACLES

    Oh boy, s’il y a quelque chose qu’on a beaucoup fait cette année, c’est voir des artistes sur scène. Que ce soit en salle, dans des bars ou sur la grande scène d’un festival, les artistes et groupes qui suivent ont grandement ému nos collaborateurs.

    ALICE BEAUBIEN (rédactrice)

    1. Run the Jewels, Imperial (FEQ) (Juillet 2015)

    Leur flow machiavélique et intelligent te faisait entrer dans une transe folle. On se jetait dans les moshpits avec le reste d’énergie qui nous restait.

    2. Galaxie, Impérial (mars 2015)

    Galaxie (Photo : Jacques Boivin)
    Galaxie (Photo : Jacques Boivin)

    C’était le lancement de leur nouvel album, l’énergie animale des riffs de guitares nous portait dans les méandres de la foule.

    3. Chapelier Fou, L’Anti (août 2015)

    Inattendu, le français et ses acolytes nous avais emporter dans un imaginaire électronique savoureux.

    4. Colin Stetson et Sarah Neufeld au Cercle (juin 2015)

    Colin Stetson & Sarah Neufeld
    Colin Stetson & Sarah Neufeld (photo : Marion Desjardins)

    Une expérience instrumentale surprenante qui m’a fait vivre à fois la douleur et la douceur dans des loops interminable et riche.

    5. Random Recipe, Le SPOT (août 2015)

    Random Recipe
    Random Recipe (photo : Marion Desjardins)

    C’est des machines à bonheur eux là. La variété musicale, l’énergie sur scène, leur sympathie.

    KARINA TARDIF (coordonnatrice de rédaction, Mauricie)

    1. James Bay au Métropolis

    Une des rares fois où j’ai payé un billet à plus de 30$ !

    2. Syzzors au FME

    Mon highlight du FME, en plus, j’ai parlé à la chanteuse qui était barmaid au MRCY festival et je lui ai avoué mon amour hihi !

    3. Dany Placard au FME

    Dany Placard (photo : Marion Desjardins)
    Dany Placard (photo : Marion Desjardins)

    L’intimité, l’acoustique, le silence et le sentiment d’être parmi les 30 privilégiés qui ont vécus ça, ça vaut de l’or.

    4. Random recipe au SPOT

    Random Recipe (Photo : Marion Desjardins)
    Random Recipe (Photo : Marion Desjardins)

    Mon unique presence au SPOT pour le spectacle de l’un de mes groupes favoris avec ma soeur en première rangée !

    5. Emilie Clepper au Cercle

    La chanson Wonder a une signification incroyable pour moi et depuis le temps que je rêvais de la voir en spectacle, j’ai sauté sur l’occasion quand j’ai vu qu’elle faisait une mini tournée au Québec. Alors, un dimanche soir, j’ai pris la route pour Québec et j’y ai même amené ma mère et mon beau-père qui ont trippé comme des fous. Donc, en plus de la performance sublime d’Émilie Clepper, ce fut un moment familial memorable

    MARION DESJARDINS (photographe)

    1. Yonatan Gat, Festival OFF de Québec :

    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)
    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)

    Présent lors de la dernière journée du Festival OFF de Québec le groupe a su faire tomber plusieurs mâchoires dont la mienne autant par leur intensité que leur originalité.

    2. FM Belfast, Iceland Airwaves Music Festival :

    FM Belfast (photo : Marion Desjardins)
    FM Belfast (Photo : Marion Desjardins)

    Vu au spectacle de clôture du Iceland Airwaves Music Festival, il ont enchainé leur pièces en réussissant un tour de force : aucuns temps morts, un entrain sans fin rempli de moments forts. Une performance qui m’a paru de seulement 15 minutes tellement tout était parfait, j’en veux encore !

    3. Bianca Casady & the C.I.A., Iceland Airwaves Music Festival :

    Bianca Casady & the C.I.A.
    Bianca Casady & the C.I.A. (Photo : Marion Desjardins)

    La photographe en moi a été servie : costumes, danse, ½ Coco Rosie, du théâtre mélangé à la musique ainsi que les parfaits membres de The C.I.A., je ferais la file pendant des heures pour revoir ce petit bijoux de performance.

    4. Hauschka, Palais Montcalm :

    Hauschka (photo : Marion Desjardins)
    Hauschka (Photo : Marion Desjardins)

    Spectacle que je ne pensais jamais pouvoir voir un jour, le compositeur allemand armé de son piano préparé a amplement dépassé mes attentes. Délicatesse, calme et expertise, je me sentais choyée de voir ce virtuose devant moi.

    5. Edward Sharpe and the magnetic zeros, Festival d’été de Québec :

    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros (photo : Marion Desjardins)
    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros (Photo : Marion Desjardins)

    Coup de cœur personnalité lors du Festival d’été de Québec, j’ai été charmée par sa générosité et son souci du public et ce avec une intensité comme j’en voit très très rarement.

    FRANÇOIS-SAMUEL FORTIN (rédacteur)

    1.   Steve Reich par 18 musiciens – Festival OFF 2015.

    Music for 18 Musicians (Photo : Marion Desjardins)
    Music for 18 Musicians (Photo : Marion Desjardins)

    Jamais le poil ne m’a levé aussi haut sur les bras que pendant ce concert complètement captivant qui m’a donné un aperçu de ce que doit être la sensation de l’assomption.

    2. Yonatan Gat – Festival OFF 2015.

    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)
    Yonatan Gat (Photo : Marion Desjardins)

    La claque dans la face donnée par toute l’énergie brute dégagée par la performance. Le charme de la nouveauté au OFF a empêché le show de la Royale Électrique à M pour Montreal de faire mieux qu’ex-aequo (excellent avec les bonus I.D.A.L.G., We Are Wolves et Corridor).

    3. Deerhoof – FIMAV 2015.

    Des vétérans du rock expérimental explosif bruyant et ludique qui sillonnaient cette année nos contrées éloignées, soit Victo et Rouyn.

    4. SUUNS & Jerusalem In My Heart – FIMAV 2015.

    Un des plus chouettes projets collaboratifs à avoir vu le jour cette année, un parfait mélange de psychédélismes bien distincts par ailleurs et des ambiances complètement hallucinantes.

    5. Ponctuation-Metz-Black Lips – Festival D’Été 2015.

    Une solide dose de rock, qui s’établissait d’avance comme mon show du FEQ2015 et qui s’est avéré l’être. Trois bands au sommet de leur art rocheux.

    JULIEN BABY-CORMIER (rédacteur)

    1. Plants & Animals (Morrin Centre)

    Quel plaisir de découvrir les nouvelles excellentes compositions du groupe. Super concert. L’anticipation pour le nouvel opus est grande.

    2. Modest Mouse (Métropolis)

    Une bête à plusieurs têtes (8 membres) qui a donné au Métropolis de quoi rassasier les fans pendant quelques mois!

    3. Philippe Brach (Théâtre du Petit-Champlain)

    Philippe Brach (Photo : Jacques Boivin)
    Philippe Brach (Photo : Jacques Boivin)

    Première expérience avec Brach pour moi et c’était vraiment un excellent show. L’excellente présence sur scène du chanteur y est pour beaucoup et ses tounes sont encore plus efficaces sur scène!

    4. Primus (Parc de la francophonie)

    Primus & The Chocolate Factory (Photo : Marion Desjardins)
    Primus & The Chocolate Factory (Photo : Marion Desjardins)

    Exactement le genre de soirée rêvée au FEQ. Cette scène aura toujours un petit quelque  chose de spécial, encore plus si le groupe a une aussi bonne présence sur scène que la troupe à Les Claypool.

    5. Wand (RITZ P.D.B)

    Wand est venu défendre les deux disques parus en 2015 servant leurs riffs incendiaires à grand coup de pelle. Solide.

    MATTHIEU PAQUET-CHABOT (rédacteur)

    1. Jean Leloup (Capitole de Québec, 31 octobre 2015)

    Jean Leloup (photo : Jacques Boivin)
    Jean Leloup (photo : Jacques Boivin)

    Le spectacle en entier était d’une beauté inexplicable. Leloup au sommet de son art avec un orchestre des plus talentueux et une mise en scène à couper le souffle ? Quoi demander de mieux ?

    2. Florence + The Machine (Festival Osheaga, 31 juillet 2015)

    Trois ans après son passage sur la même scène, Florence Welch nous revient avec de nouvelles pièces et une énergie contagieuse. Sautillant sur scène et dans la foule, le concert était littéralement le meilleur du festival.

    3. Stars (Impérial Bell, 6 février 2015)

    Stars (photo : Jacques Boivin)
    Stars (photo : Jacques Boivin)

    Oui, je suis un fan fini du groupe canadien Stars. Mais tous les spectateurs (trop peu nombreux) qui étaient présents pourront vous dire à quels point le groupe était en forme ce soir là pour nous livrer leur plus grands succès anisi que les nouvelles pièces de No One Is Lost.

    4. Galaxie (Festif ! de Baie-Saint-Paul, 24 juillet 2015)

    Galaxie (photo : Jacques Boivin)
    Galaxie (photo : Jacques Boivin)

    Langevin et sa bande + Sous-Sol d’une église + la gang du Festif ! = un show malade.

    5. Caféïne (Scanner, 2 mai 2015)

    Caféïne (photo : Jacques Boivin)
    Caféïne (photo : Jacques Boivin)

    Xavier Caféïne dans les derniers miles de l’album New Love en forme comme jamais dans un bar beaucoup trop remplis. C’était un méchant party autant sur scène que dans le public.

    JAY KEARNEY (photographe)

    1. Galaxie dans le sous-sol de l’Église durant le Festif suivi de la What Cheer Brigade en concert surprise à 1h du matin dehors devant cette même Église.

    Galaxie (Photo : Jay Kearney)
    Galaxie (Photo : Jay Kearney)

    Un des meilleurs, sinon mon meilleur moment de Festival à vie!  Merci Clément!

    2.  Alaclair Ensemble à Limoilou en Musique

    Merci Alaclair Ensemble,  un criss de bon show!

    3. The Sadies au Cercle

    The Sadies (photo : Jay Kearney)
    The Sadies (photo : Jay Kearney)

    Impossible d’être déçu par un show des Sadies.

    4. Plume Latraverse en trio acoustique au Grand Théatre de Québec

    Plume Latraverse (photo : Jay Kearney)
    Plume Latraverse (photo : Jay Kearney)

    Mon premier show à vie de Plume.  Quoi dire de plus.

    5. Dead Obies au SummerLove de Nédélec au Témiscamingue

    Ma découverte de l’année .  Ce show sur un terrain de baseball perdu restera gravé dans ma mémoire longtemps!

    JACQUES BOIVIN (rédacteur en chef)

    5. Patrick Watson – Scène Bell, Festival d’été de Québec

    Patrick Watson (photo : Jacques Boivin)
    Patrick Watson (photo : Jacques Boivin)

    J’avais tant de craintes par rapport à ce spectacle, surtout que j’avais vu combien Watson avait été efficace dans un cadre extrêmement intime (à L’Anglicane) et devant 5 000 personnes (au Festivoix). J’avais peur qu’on perde la chaleur de Patrick dans l’immensité des Plaines. Ce ne fut pas le cas. Utilisation maximale de l’immense scène avec des jeux de lumières simples, mais sublimes, cordes et cuivres en masse, trio de choristes, même Robert Charlebois a contribué au charme particulier de cette soirée. La majorité des spectateurs présents ne connaissaient pas Watson à leur arrivée. Ils en étaient tous amoureux à leur départ.

    4. Mara Tremblay – Le Festif

    Mara Tremblay (Photo : Jacques Boivin)
    Mara Tremblay (Photo : Jacques Boivin)

    Dire que j’ai manqué le spectacle solo qu’elle a donné le lendemain et qui, semble-t-il, était encore plus magique! Pas grave. Tout était parfait en ce samedi après-midi. Milk & Bone venait de me rendre émotif avec une prestation bien sentie et voilà Mara et sa famille qui débarque en plein coeur de Baie-Saint-Paul. Concert complet et généreux, on était loin du petit 45 minutes qu’on a en après-midi dans un festival. De la tendresse, de l’amour, des regards complices un peu partout. Cette femme-là respire le bonheur. Et ce bonheur est contagieux.

    3. Antoine Corriveau – Le Festif

    Antoine Corriveau (Photo : Jacques Boivin)
    Antoine Corriveau (Photo : Jacques Boivin)

    Un autre qui a donné une prestation mémorable à une heure où on l’imagine encore dormir. Ça sentait la mer et bien qu’on aurait souhaité un peu de brume pour l’ambiance, faut avouer que la présence de ces quelques rayons de soleil apportaient à la musique des Ombres longues et de St-Maurice/Logan une lumière qu’on avait trop rarement vue avec ces chansons. Fallait voir Corriveau debout sur son banc, diriger la chorale du Festif sur Qu’est-ce qui te va? C’était beau.

    2. Martha Wainwright – Festival Musique du bout du monde

    Martha Wainwright (Photo : Jacques Boivin)
    Martha Wainwright (Photo : Jacques Boivin)

    Faut être un peu fou pour organiser des concerts à l’aube. Mais quand on voit le soleil qui se lève doucement sur le Cap Bon-Ami, pendant que Martha chante doucement, on comprend pourquoi nos amis gaspésiens tiennent tant à faire une heure de route au beau milieu de la nuit. Voir un pygargue à tête blanche s’élever derrière Martha sur Traveller, voir le cap prendre une teinte orangée sur Ayoye, j’en ai versé des larmes devant tant de beauté. À vivre. En 2016, le FMBM a invité Milk & Bone. Ça risque d’être spécial.

    1. Jean Leloup – Le fantôme de Paradis City, Grand théâtre de Québec

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    Jean Leloup (photo : Jacques Boivin)

    J’ai attendu ce moment pendant 25 ans. Leloup m’a gâté pourri. Il est allé au-delà de toutes mes attentes les plus folles. Seul avec sa guitare, accompagné d’un immense crâne et de projections discrètes, mais magnifiques, notre ami Jean s’est mis à nu comme jamais. Mais ce faisant, c’est souvent dans notre propre âme que nous sommes allés fouiller joyeusement pendant deux heures. Une soirée parfaite avec des chansons qui couvrent l’ensemble du répertoire du poète/guitar hero. La rédemption de John The Wolf est complète. Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Robert Charlebois, Jean Leloup. Genre.

    Jacques Boivin

    21 décembre 2015
    Rétrospectives
    2015
  • 2015 en rappel : ALBUMS

    2015 en rappel : ALBUMS

    Cette année, au lieu de vous offrir un ou deux gros top 50 (d’autres blogues le font mieux que nous), nous avons consulté les membres de l’équipe ecoutedonc.ca pour connaître leurs coups de coeur dans diverses catégories. On commence aujourd’hui avec nos albums de l’année.

    Jacques Boivin – rédacteur en chef

    5terminus_jane– Jane Ehrhardt – « Terminus »

    Ce maxi de Jane Ehrhardt ne s’est pas retrouvé parmi les finalistes au GAMIQ pour rien! Textes magnifiques (n’oublions pas que le français n’est pas la langue maternelle de Jane), mélodies inspirées et inspirantes, ainsi qu’une richesse incroyable du côté des arrangements, c’est plus qu’en masse pour justifier une petite place dans mes coups de coeur de 2015.

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    JulieBlanche_pochette_724- Julie Blanche – « Julie Blanche »

    La musique est froide, la voix et les mots de Julie sont chauds. Dans cet univers concocté sur mesure pour la jeune femme, Julie Blanche est parfaitement à l’aise et même s’il aurait été facile de tomber dans les nombreux pièges du genre, jamais cet album n’est monotone. Neuf mois plus tard, on découvre encore de nouvelles textures aux chansons.

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    a2043699395_103- Safia Nolin – « Limoilou »

    On a passé l’année à l’attendre. On l’a écouté une boîte de mouchoirs à la main. Bien sûr, la boîte était vide à la fin. Limoilou est brutal dans son approche, rarement un artiste se met autant à nu dans un premier album. Malgré cette brutalité, il reste cette douceur, sur laquelle tout l’album repose. Les deux forces s’opposent et s’attirent, ce qui nous tient sur le fil du rasoir du début à la fin. Wow.

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    Jean Leloup - À Paradis City2- Jean Leloup – « À Paradis City »

    Le roi ponpon nous a offert ce joli retour au début de l’année. Un album qu’on a appris à connaître par coeur, lentement, mais sûrement. Non, ce n’est pas Le Dôme, mais ça demeure une méchante belle galette, probablement la plus personnelle de Jean Leloup à ce jour.

    [bandcamp width=100% height=42 album=965475926 size=small bgcol=ffffff linkcol=e99708 track=33873157]

    Panorama-TRICD-73641- Tire le coyote – « Panorama »

    J’avais de grandes attentes à l’égard de nouvel album de Tire le coyote et il ne m’a pas déçu. Notre meilleur auteur québécois à l’heure actuelle joue encore avec les mots comme lui seul sait le faire tout en agrandissant sa palette folk. Du grand Pinette.

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    Valérie Vinet – rédactrice

    1. I Love You, Honeybear, Father John Misty Fjm-iloveyouhoneybear

    Pour les textes intelligents teintés de sarcasme, les thèmes universels abordés (l’amour, la peur de l’engagement, la peur de se montrer vulnérable), les arrangements et les mélodies accrocheuses qui provoque une dépendance.

    Alabama Shakes Sound & Color (Alabama Shakes/ATO)2. Sound and Color, Alabama Shakes

    Pour la voix puissante de Brittany, les multiples sensations que j’ai eues pendant la chanson Gemini, pour la run de basse sur Gimme all your love, pour la guitare jazz.
    3. Goon, Tobias Jesso Jrpackshot2

    Pour les arrangements à la Beatles ; simples et efficaces, pour les thèmes qui rappellent les amours adolescents.

    4. Multi-Love, Unkown Mortal OrchestraUnknown-Mortal-Orchestra-Davcom

    Pour le côté pop/jazz des melodies, pour le soul, pour les souvenirs de roadtrip dans l’Est des USA, pour le thème de l’amour sous l’angle anxiogène.

    5. To Pimp A Butterfly, Kendrick Lamar3813bcd3d4accb7634eea23a2a7ab190.1000x1000x1

    Pour les mélodies accrocheuses, pour le côté jazz, album qui crée des précédents dans la musique hip hop.

    Karina Tardif – coordonnatrice de rédaction, Mauricie

    a2835823164_101. Loud Lary Ajust, Blue Volvo

     

    22h222. Ariane Moffat, 22h22

     

    milkbone3. Milk and bone, Little mourning

     

    Crédit Photo: LePetitRusse4. Philippe Brach, Portraits de famine

     

    Jean Leloup - À Paradis City5. Jean Leloup, À Paradis City

     

    Jay Kearney – photographe

    Galaxie Zulu (La meute)1. Galaxie – Zulu

     

     

    a4144106318_102. Joel Martel et les Mécaniciens de l’Amour – Un bon moment

     

     

    5f30eab13. Kurt Vile – B’lieve i’m going down  

     

     

    unnamed (48)4. DeerHunter – Fading Frontier

     

     

    Unknown-Mortal-Orchestra-Davcom5. Unknown Mortal Orchestra – Multi Love

     

    Matthieu Paquet-Chabot – rédacteur

    milkbone1. Milk & Bone – Little Mourning

    Un album tellement rafraichissant dans le paysage musical québécois. Du bonbon pour les oreille

    3813bcd3d4accb7634eea23a2a7ab190.1000x1000x12. Kendrick Lamar – To Pimp A Butterfly

    Lamar a totalement réinventé le rap avec les touches jazz et funky. Sans compter les textes poignants sur chacune des pièces

    Galaxie Zulu (La meute)3. Galaxie – Zulu

     

    Ça faisait un bail que le Québec n’avait pas reçu une si grosse dose de rock

    Jean Leloup - À Paradis City4. Jean Leloup – À Paradis City

    Quelle belle surprise que le retour du chanteur plus en forme que jamais, autant sur scène que sur album

    Le Couleur - «Dolce Desir » (Lisbon Lux Record)5. Le Couleur – Dolce Desir EP

    Ce n’est peut-être pas un album entier, mais ce EP est extraordinaire. Les mélodies sont enlevantes et d’une qualité sans précédent.

     Julien Baby-Cormier – rédacteur

    Sufjan_Stevens_-_Carrie_&_Lowell1.   Sufjan Stevens – Carrie & Lowell

    Un disque d’une fragilité et d’une beauté sidérante. C’en est un que je n’attendais pas puisque je n’avais jamais été ébloui par son travail.

    maxresdefault2. Wand – Golem

    Un album de garage psychédélique d’une efficacité redoutable. Des riffs qui s’imprègnent dans notre cortex cérébral et un chanteur doué.

    screen-shot-2014-11-18-at-3-29-24-pm3. Elvis Perkins – I Aubade

    Un troubadour folk sous-estimé. C’est le genre d’album pour lequel on doit être patient tant les arrangements sont foisonnants. Ce n’est pas juste bien fait, ça sort des sentiers battus par les centaines de publications folk chaque année.

    083331454. Modest Mouse – Strangers To Ourselves

    Peut-être pas l’album idéal pour découvrir le groupe, mais en tant que fan j’ai été extrêmement heureux de retrouver la troupe d’Isaac Brook en grande forme avec toujours cet indie-rock qui navigue entre la pop et le weird.

    unnamed (48)5. Deerhunter – Fading Frontier

    Un autre album qui demande de la patience. Au départ on s’ennuie des guitares et ensuite on réalise tout le génie de Bradford Cox et ses acolytes tant les chansons forment un tout cohérent.

    François-Samuel Fortin – rédacteur

    Layout_11_A_FINAL_Corr1. Panda Bear – Panda Bear Meets The Grim Reaper.

    Une révolution stylistique permanente poussée à son paroxysme par Noah Lennox.

    neon-indian-vega2. Neon Indian – Vega Intl Night School.

    L’album parie à la fois sur des sons racoleurs pop et un exercice de style flamboyant et déroutant.

    poncutoi3. PONCTUATION – La réalité nous suffit.

    Encore une preuve très réussie de l’évolution constante de la formation de Québec.

    11707454-10153226815276526-3291686277380925008-n4. Il Danse Avec Les Genoux – Post-Dynastie.

    Coup de coeur découverte de l’année, une claque psychédélique au visage.

    BFDNL050_The_Epic_HIGHRES5. Kamasi Washington – The Epic.

    Un premier album mastodonte qui porte très bien son nom pour le saxophoniste qu’on connaît pour ses collaborations avec Flying Lotus, Thundercat et Kendrick Lamar.

    Marion Desjardins, photographe

    Jean Leloup - À Paradis City1. À Paradis City, Jean Leloup

    Le parfait retour du loup à l’état brut, je n’aurais pu demander un album mieux construit que ce dernier, ce n’est pas pour rien qu’il a été autant prisé à l’ADISQ

    a3193770660_102. Île de rêve, Les Marinellis

    Étant une grande fan du groupe, j’attendais avec impatience sa sortie. 31 minutes de rock psychédélique dansant et sans parler de leur performance sur scène : c’était un coup de cœur assuré

    rozi-plain-friend-itunes-mid3. Friend, Rozi Plain

    J’adore la simplicité, l’originalité de ce nouvel album de Rozi Plain. En période de morosité le sourire revient dès la première chanson. Promis!

    a2419861563_104. Prieur&Landry, Prieur&Landry

    Un nouveau groupe composé de seulement deux personnes qui sonnent comme 10. Pas grand chose de plus à ajouter appart que ça rentre au poste comme y disent !

    a2043699395_105. Limoilou, Safia Nolin

    Une autre révélation de l’année qui sort un album touchant même poignant d’une beauté et simplicité infinie où tout passe par la magnifique voix de Safia.

    Alice Beaubien – rédactrice

    Sufjan_Stevens_-_Carrie_&_Lowell1. Sufjan Stevens, Carrie and Lowell

    Parce-que on ne se lasse jamais d’écouter cet album d’une si belle douceur.

    milkbone2. Milk and Bone, Little Mourning

    Leur électro harmonieux et ingénieux était vraiment remarquable pour un premier album.

    EmilieOgden_Album-Cover_hires3. Emilie and Ogden, 10 000

    Allier de la harpe à de la pop mélodieuse, quelle surprise, quel beauté !

    a0695595692_104. Oddissee, The good fight

    Du hip-hop jazzy passé inaperçu au printemps et pourtant qui fait toujours groover, un rayon de bonheur.

    a2043699395_105. Safia Nolin, Limoilou

    Un album boboche qui parle d’un de mes quartiers préférés, elle m’a fait chialer avec la beauté de sa voix et ses paroles brutes.

     

    Jacques Boivin

    17 décembre 2015
    Rétrospectives
    2015, Albums, Alice Beaubien, François-Samuel Fortin, Jacques Boivin, Jay Kearney, Julien Baby-Cormier, Karina Tardif, Marion Desjardins, Matthieu Paquet-Chabot, Valérie Vinet
  • [ALBUM] Novambre – « Au nord à l’est »

    [ALBUM] Novambre – « Au nord à l’est »

    Elle commence à peine la vingtaine, mais elle peut maintenant déjà se vanter d’avoir un (très bon) album derrière la cravate : Kristina Cormier, alias Novambre, a lancé le 11 décembre dernier Au nord à l’est, un album de folk-pop qui, sans réinventer la roue, apporte une certaine fraîcheur.

    L’automne a apporté son lot de jeunes auteures-compositrices-interprètes dans la vingtaine : Safia Nolin, La Valérie, qui sont débarquées avec un regard triste, voire sombre. Novambre a choisi une autre voie, quelque part entre la candeur d’une Sylvia Beaudry et la naïveté d’une Lynda Lemay.

    Évidemment, les thèmes ne surprennent pas énormément : le déracinement, la jeune femme pas facile à vivre, le quotidien rempli de hauts et de bas que Novambre a su mettre en mots et en musique.

    La réalisation a été confiée à Martin Aubin (qu’on a pu voir récemment avec Michael Sea), qui a su guider (et surtout, rassurer) la jeune femme tout au long du processus. Derrière des chansons toutes simples, qui se chantent guitare-voix, on a su ajouter des arrangements riches et soignés qui ajoutent une belle couleur à l’album. Ici, c’est l’influence des Soeurs Boulay qui ressort!

    Une première carte de visite réussie. L’avenir semble prometteur pour Novambre.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2823258614 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=4086546263]

    Photos du lancement

    Nous avons eu la chance d’assister au lancement le mois dernier. Voici quelques photos :

    Jacques Boivin

    17 décembre 2015
    Albums
    Au nord à l’est, Ninkasi, Novambre
  • [À VOIR] La fête à Rox ce vendredi au Scanner

    [À VOIR] La fête à Rox ce vendredi au Scanner
    Affiche : Thomas B. Martin
    Affiche : Thomas B. Martin

    Les amateurs de musique qui chatouille juste un peu les tympans et amis de Rox, notre maman punk bien aimée et copropriétaire du sympathique Knock-Out, sont invités à une soirée haute en couleurs ce vendredi soir dès 22 heures au Scanner sur St-Vallier.

    Comme Rox ne fait jamais rien à moitié, elle a invité des bands assez spéciaux à venir jouer pour elle :

    • Les Vipères (oui, oui, vous avez bien lu, les légendaires Vipères, tellement punk et garages que les garages de Québec se sont appelés « pop » parce qu’ils sont moins garage que les Vipères)
    • Sangomas (du bon rock and roll qui déménage, parfait pour danser comme un malade)
    • Les Vilains puceaux (un autre groupe de punks pas propres qui ont pas l’intention de jouer drette).

    Ajoutez à cela quelques surprises qui promettent, des imperméables disponibles pour les chochottes qui veulent pas salir leur linge (t’es peut-être pas à ta place).

    Ça va être un beau moment. On va aller chercher un imperméable pour l’appareil photo. Le linge, lui, il se lave. 😉

    Les billets sont en vente 10 $ au Knock-Out, pis niaisez pas trop, paraît qu’ils s’envolent assez vite.

    Jacques Boivin

    16 décembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    Fête à Rox, Le Scanner, Les Vilains Puceaux, Les Vipères, Sangomas
  • [SPECTACLE] Equse (+Jérome Casabon, Harfang, Anatole et X-Ray Zebras), 9/12/2015, Le Cercle

    [SPECTACLE] Equse (+Jérome Casabon, Harfang, Anatole et X-Ray Zebras), 9/12/2015, Le Cercle

    Photos : Marion Desjardins

    Grosse soirée sur St-Joseph mercredi soir dernier! Les deux étages du Cercle étaient bien occupés : en haut, la formation rimouskoise Equse lançait son troisième album « Like a Whisper » (précédé de nos chouchous Harfang et de Jérome Casabon), puis en bas, on allait danser ferme avec Anatole et X-Ray Zebras. Le genre de soirées où tu sais quand et comment ça commence, mais où la fin devient de plus en plus floue… l’alcool aidant.

    Jérome Casabon

    CasabonOn l’a vu à quelques reprises, le grand Jérome, mais c’était la première fois qu’on le voyait flanqué d’une équipe complète de musiciens! Le sympathique auteur-compositeur-interprète à l’humour chansonnier a fait appel à Cédric Martel (basse), à Shampouing (guitare) et à Bruno Lemieux (batterie) et ses chansons rigolotes ont pris beaucoup de lustre. Gagnant un public difficile (et méméreux) un membre à la fois à force d’humour et d’interactions amusantes, avouons-le, Casabon a un peu volé le show avec son énergie qui nous a aidés à passer à travers la soirée.

    Harfang

    HarfangNos cinq amis qui écrivent cet indie rock atmosphérique qu’on aime tant ont encore une fois été à la hauteur de leur talent. On apprécie encore un peu plus chaque fois leur jeu de guitare, les belles harmonies vocales entre Samuel et Antoine, ainsi que les quelques irruptions au clavier qu’on avait moins l’habitude d’entendre. Dans un genre sursaturé où pullulent les Half Moon Run et cie, Harfang tire son épingle du jeu en offrant un son bien à lui, plus près des mélodies planantes de Radiohead à l’époque d’OK Computer que de l’indie rock montréalais. Va falloir les surveiller de près, j’ai l’impression que 2016 sera une maudite belle année pour Harfang. En passant, jolie, cette reprise de Bon Iver!

    Equse

    EquseSi vous avez lu ma critique de l’album, vous savez que j’attendais le groupe rimouskois avec impatience, question de voir si les membres allaient être aussi prudents sur scène qu’ils ne l’ont été sur disque. Prudents ils ont été, en effet. Les chansons de Like a Whisper étaient rendues très fidèlement, mais elles s’écoutaient beaucoup mieux sur la scène du Cercle que dans mon salon. Beaucoup plus de punch, par contre, sur S.T.O.P., que j’aimais bien sur l’album. Et le vieux matériel ne souffrait pas de la même retenue que les dernières chansons. Equse a un talent fou, on ne peut que le reconnaître. Il ne manque que cette étincelle que la formation précédente (Harfang) possède en quantité industrielle. Chapeau en passant pour les projections qui ont ajouté du punch!

    Anatole

    AnatoleÀ peine le temps d’entendre les dernières notes d’Equse qu’il fallait descendre en bas pour entendre le très lascif squelette d’Alexandre Martel et ses acolytes nous faire danser de façon très osée. Alexandre a fait un énorme bout de chemin avec ce projet depuis le début de l’année et bien qu’il ne scandalise plus personne (vous auriez dû entendre les commentaires de certains aux Francouvertes, vous autres), Anatole demeure un des projets les plus intéressants sur la scène musicale québécoise. On a BEAUCOUP hâte de mettre la main sur l’album en 2016. Vous aussi, j’en suis certain.

    X-Ray Zebras

    X-ray ZebrasLes zèbres étaient de retour au sous-sol du Cercle et il nous a fallu puiser dans nos dernières réserves d’énergie pour suivre les rythmes endiablés et les grooves irrésistibles de la formation québéco-montréalaise. Heureusement, plusieurs personnes, qui avaient manqué le show d’en haut, sont venues nous rejoindre au sous-sol avec leur énergie toute neuve.

    De notre côté, nous n’avons pu rester jusqu’à la fin. La soirée a été  longue et le lendemain promettait d’être aussi reposant.

    Mais ce genre de soirées un brin festivalières, on en prendrait un peu plus à Québec, s’il vous plaît!

    Jérome Casabon – Photo : Marion Desjardins
    Jérôme Casabon – Photo : Marion Desjardins
    Harfang – Photo : Marion Desjardins
    Harfang – Photo : Marion Desjardins
    Anatole – Photo : Marion Desjardins

    Jacques Boivin

    15 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Alexandre Martel, Anatole, Cédric Martel, électro, Électro-pop, Equse, folk, funk, Harfang, Indie, Jérôme Casabon, Le Cercle, rock, Shampouing, X-Ray Zebras
  • [SPECTACLE] Jean Leloup, 11-12/12/2015, Grand théâtre de Québec

    [SPECTACLE] Jean Leloup, 11-12/12/2015, Grand théâtre de Québec

     

    Photos : Jacques Boivin

    Attention, long préambule.

    Cher Jean,

    on a passé un temps fou ensemble, toi et moi, au cours de ce dernier quart de siècle. En fait, notre relation date même d’un peu avant, à la fin des années 1980, quand je t’ai vu envahir mon écran de télé en chantant Alger ou Printemps-Été. Mon premier spectacle avec toi, c’était au Spectrum, à l’automne 1989. J’avais 16 ans (HA!) et le spectacle gratuit était commandité par Budweiser. Je m’en souviens parce que j’avais un peu trop bu ce soir-là. Tu m’avais soufflé. L’Amour est sans pitié n’était pas encore sur les tablettes des disquaires, mais tu avais trouvé ton personnage, ton John the Wolf que nous allions aduler pendant toutes ces années.

    11122015-213253-17-Jean LeloupJe t’ai revu à quelques reprises au Spectrum, sur lequel tu as régné bien avant le Métropolis. Les cheveux platine. Les hauts-de-forme. Les moshpits incroyables et mémorables sur Laura. Les duos avec Mitsou. Avec L’Amour est sans pitié, tu nous as plongés tête première dans les années 1990. T’as tourné un peu partout, puis t’es disparu, pour réapparaître en 1996 avec Le Dôme. Tu savais que t’avais frappé un coup de circuit avec ce disque-là, hein? Vingt ans plus tard, on peut le dire, Le Dôme fait partie des plus grands classiques du rock québécois. On te savait déjà rockeur, mais là, c’est le parolier qui est sorti de l’ombre. Fuck, man. Faire des enfants. La chambre. Pigeon. Le fuckin’ monde est à pleurer. T’as pas perdu de temps, t’as suivi ça tout de suite avec Les fourmis et La vallée des réputations. T’as suivi tout ça de concerts big band jouissifs où t’as fini par tuer Jean Leloup et devenir Jean Leclerc. Tu t’es perdu. On t’a perdu aussi. Ça n’allait pas bien.

    Je t’avoue, j’ai décroché un brin. Même avec Mille excuses Milady, je suis demeuré méfiant.

    Puis, en 2013, tu t’es tapé une méga-tournée de festivals. T’es venu montrer que t’allais mieux. Sur les Plaines, tu nous a sorti tes plus grosses tounes une après l’autre. Un show tight comme j’ai jamais vu de toi. Ma copine, mes enfants et mon amie (avec qui j’ai usé sa copie du Dôme tellement on l’a écouté ensemble), nous étions contents de retrouver notre grand Leloup.

    Quand tu es revenu avec À Paradis City cette année, j’étais ravi d’entendre que tu allais beaucoup mieux. Toujours aussi bon conteur, te voilà maintenant aussi personnel qu’universel. Du moins, c’était ce que je pensais. J’ai acheté tes billets pour tes deux spectacles de l’automne à la minute où ils ont été mis en vente. Tu m’as soufflé à l’Halloween au Capitole. Non seulement t’étais encore tight en sapristi, mais en plus, c’était tellement plaisant de te voir content de faire ce que tu fais le mieux : rendre les gens autour de toi heureux.

    11122015-213710-21-Jean LeloupTu peux pas savoir combien j’avais hâte à ce samedi soir. J’attendais de te voir seul avec ta guitare depuis 25 ans. Sais-tu combien c’est long, 25 ans? Une éternité!

    Pour ce spectacle au Grand théâtre, je ne pouvais être qu’à un seul endroit : en première rangée. Pour te voir. Te voir regarder tout le monde devant toi, te voir t’émouvoir devant ces 1875 personnes prêtes à se jeter dans le vide avec toi pour ce 474e rappel éternel!

    Je t’avoue, j’ai un peu triché. Je suis allé prendre mes photos la veille. T’avais l’air un brin nerveux, vendredi. Je me trompe? Du moins, t’avais chaud, tu t’es empressé d’enlever ta veste après une chanson! En tout cas, samedi, t’étais zen. T’étais heureux. Tu rayonnais en maudit pour un fantôme. Le fantôme de Paradis City, c’est celui qui prend le contrôle du fantôme qui se trouve en chacun de nous. C’est pour ça que tu peux faire ce que tu veux de nous, qu’en quelques giddup, giddup, giddup, près de 2 000 personnes se sont levées pour taper des mains et chanter avec toi.

    Tu nous as fait rire en commençant par un trio de chansons mauditement tristes, puis tu nous le fais remarquer. C’est vrai, Jean. Mais t’as vu la désinvolture avec laquelle tu nous les racontes? Cette légèreté avec laquelle tu nous parles de toi, de tes hauts, de tes bas? On ne fait que te suivre dans ces montagnes russes émotionnelles que sont tes chansons! Et à travers tous ces appartés qui viennent jeter une nouvelle lumière toute crue! Beaucoup de paroles ont pris tout leur sens samedi soir.

    Tu permets que je parle de deux ou trois autres personnes que toi? Juste pour souligner leur travail. Yves Archambault, de l’atelier Décor Kamikaze, t’a fait un méchant beau crâne. Et ces projections de la firme 4U2C? Aussi magnifiques que discrètes. Voilà. Fallait le dire.

    11122015-212041-01-Jean LeloupParce que tout le reste, c’était toi qui te mettais à nu comme jamais auparavant. Toi et ta guitare. Toi qui te montrais plus lucide que jamais. Parce que si avant, nous nous reconnaissions dans tes chansons, samedi soir, c’était ton fantôme qui était dans chacun des couplets. Jamais la fable du dôme ne m’a paru aussi transparente. Jamais Pigeon ne m’a parue aussi actuelle tout en demeurant un peu ta version de Taxman. On sentait ton four crématoire intérieur dans Fashion Victim. Tu t’es même permis une petite lueur d’espoir en interprétant la belle, mais trop peu entendue, Petite fleur, pour ensuite nous faire chanter comme jamais en te lançant dans I Lost My Baby, Johnny Go et Le Dôme. Tu m’as sûrement entendu crier de bonheur quand tu t’es mis à jouer Décadence, n’est-ce pas? C’était pour ça, le clin d’oeil?

    Pouvais-tu mieux finir la soirée au rappel qu’avec une Zone zéro qui marque parfaitement la fin, la fois où tu meurs et tu penses que tu vis. T’es reparti comme t’es venu, seul avec ta guitare, sous les applaudissement nourris de 1875 autres fantômes, tous repus.

    Tu étais déjà grand, Jean. Ceux qui en sont sortis grandis ce week-end, c’est nous. Merci pour tout.

    PS : La prochaine fois que tu chantes Bertha en ma présence, peux-tu regarder quelqu’un d’autre que moi au refrain? Je me sentais un brin pachydermique… 😉

    Liste des chansons (12 décembre)

    1. Petit papillon
    2. Willie
    3. Voyageur
    4. Printemps-été
    5. Dr. Jeckyll & Mr. Hyde
    6. Nathalie
    7. Think About You
    8. Je joue de la guitare
    9. Barcelone
    10. Fashion Victim
    11. Fourmis
    12. Bertha
    13. Voyager
    14. Le castel impossible
    15. Les remords du commandant
    16. Pigeon
    17. Petite fleur
    18. I Lost My Baby
    19. Johnny Go
    20. Le Dôme
    21. Décadence
    22. Recommencer
    23. Je suis parti
    24. Flamants roses
    1er rappel
    1. Sang d’encre
    2. Les bateaux
    3. Feuille au vent
    2e rappel
    1. Paradis City
    2. Zone zéro

    Jacques Boivin

    14 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Grand Théâtre de Québec, Jean Leloup, Le fantôme de Paradis City
  • [QUÉBEC] À voir ce week-end

    [QUÉBEC] À voir ce week-end

    Ça fourmille d’excellents spectacles ces jours-ci et ça va se poursuivre toute la fin de semaine!

    Jeudi 10 décembre

    Klô Pelgag - Photo : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    • Klô Pelgag est au Grand Théâtre de Québec à 20 heures ce soir. On vient de vérifier, il reste encore quelques billets. Klô nous a promis un spectacle spécial pour cette fin de cycle L’Alchimie des monstres. Billets
    • Alexandre Poulin est au Théâtre Petit-Champlain. Mais c’est complet. On se reprendra!
    • LOS, The Babyface Nelsons et Simon Kearney prendront d’assaut Le Cercle dans un spectacle présenté dans le cadre du Grand Boum. Les billets (10 $ + frais) sont en vente au Knock-Out, à la billetterie du Cercle et sur lepointdevente.com. Portes : 19 h 30, spectacle : 20 h 15.

    Vendredi 11 décembre

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    • Jean Leloup est au Grand Théâtre de Québec pour présenter son spectacle solo acclamé Le fantôme de Paradis City. Aux dernières nouvelles, il restait… UN billet, mais vous pouvez toujours vérifier par vous-mêmes sur Billetech. Après tout, c’est le spectacle qu’on attend depuis 25 ans.
    • Toujours au Grand Théâtre, mais dans un contexte plus intime, l’excellente Bïa présentera les chansons de son album Navegar, qui s’est mérité le Félix de l’album musique du monde cette année. Il reste d’excellents billets ici. Le spectacle commence à 20 heures.
    • Tiens, on vient de vous trouver l’occasion idéale d’aller faire un tour au Dagobert : Matthew Good viendra y présenter les chansons de son petit dernier, Chaotic Neutral. Les fans de canadiana seront servis! Première partie : Scott Helman. Portes : 19 heures. Billets
    • Au Cluster de Lévis, ça va brasser en ti-péché avec nos stoner heroes de Sandveiss (album hard de l’année au GAMIQ) et Divinations. Une soirée pour mélomanes poids lourd! Portes : 20 heures. Billets

    Samedi 12 décembre

    pico-150328-28

    • Jean Leloup est encore au Grand Théâtre de Québec pour présenter le même spectacle. Mais oubliez ça, c’est complet. On pensera à vous, bien assis, en première rangée. 😉
    • YZRA est au Cercle à 20 heures. Billets
    • Le toujours énergique Pascal « Pico » Larouche et le Roche Bande sera au sous-sol du Cercle. Première partie, les non moins excellents Popléon. Dans le cadre du Grand Boum. Portes 20 heures, spectacle, 21 heures. Billets
    • On ne peut passer sous silence le passage de Cayouche, le vieux hippy, à la Petite grenouille de Lévis. Billets

    Évidemment, plein d’autres spectacles sont à voir partout dans la région. Plus de détails : http://quoifaireaquebec.com

    Jacques Boivin

    10 décembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
  • [ALBUM] Equse – Like a Whisper

    [ALBUM] Equse – Like a Whisper

    Ces dernières années, plusieurs groupes indie folk ont pris le Québec d’assaut avec leurs pièces aux mélodies atmosphériques. On n’a qu’à penser aux Half Moon Run (Montréal), Bears of Legend (Trois-Rivières) ou Harfang (Québec). À ce groupe, on peut également ajouter la formation rimouskoise Equse, qui a lancé en novembre un troisième album intitulé Like a Whisper. Le groupe composé de Jean-Raphaël Coté, Alexandre Robichaud et Gabriel Turcotte (accompagnés par Antoine Létourneau-Berger) offre ici un album fort joli, mais sans grande surprise, comme si, en aplanissant les faiblesses, on avait aussi roulé sur les forces, quitte à laisser certains passages un peu tièdes.

    Certes, les arrangements sont soignés et les instruments, nombreux. Les gars d’Equse sont d’excellents musiciens, ça s’entend. Y’a du rythme, de la mélodie, ça pianote, ça gratte, ça fesse sur tout ce qui se trouve à portée de la main. Du côté des voix, rien à redire non plus. Jean-Raphaël Côté chante avec douceur et justesse et il est complété par de solides harmonies. On avoue avoir un faible pour Release Me, un morceau instrumental qui montre à quel point les influences du groupe vont dans tous les sens (on n’a pas pensé qu’à Half Moon Run ou Patrick Watson en écoutant l’album, loin de là! Y’a des petits côtés très jazz un peu partout). Après cette chanson, dès le début de la pièce titre, on retourne à cette prudence un brin frustrante. On a ici un groupe composé de musiciens extrêmement talentueux qui auraient pu foncer, repousser des frontières, mais qui semblent se complaire dans une certaine zone de confort.

    Alors voilà, on se retrouve devant un très bon album qui aurait pu être excellent. Like a Whisper ne compte ni temps mort, ni longueur, on ne ressent pas le poids des 40 minutes que dure l’album. Seulement, on trouve un peu dommage que Côté, Robichaud et Turcotte aient joué d’une prudence telle qu’en évitant les temps morts, ils ont également évité de multiplier les moments forts. À ce sujet, on les sait capables, The Rain is Coming est une finale des plus savoureuses où toutes les forces des membres du groupe sont regroupées pour former un sept minutes des plus explosifs.

    Enfin, après avoir passé plus d’une demi-heure à se dire « ouais, pas mal du tout… », on a l’occasion de dire  « wow »!

    On a bien hâte d’entendre ça sur scène. Parions que les wow viendront plus facilement.

    Ça tombe bien, Equse sera au Cercle ce mercredi 9 décembre (premières parties : Casabon + Harfang). Les billets sont disponibles au Cercle et sur lepointdevente.com

    Jacques Boivin

    9 décembre 2015
    Albums
    Casabon, Equse, Harfang, Le Cercle, Like a Whisper
  • [SPECTACLE] Tire le coyote, 5/12/2015, Grand théâtre de Québec

    [SPECTACLE] Tire le coyote, 5/12/2015, Grand théâtre de Québec

    05122015-210840-08-Tire le coyote

    J’avais mes billets pour ce spectacle depuis la mi-février. Ça vous donne idée à quel point j’avais hâte de voir Benoit Pinette, mieux connu sous son nom de plume Tire le coyote, et ses acolytes. Surtout que pour ce retour à la maison, dans la salle Octave-Crémazie du Grand théâtre de Québec, le gagnant de deux Lucien au GAMIQ 2015 (album folk et vidéoclip de l’année) a mis le paquet : un invité spécial de taille, Luc De Larochellière, et une belle brochette de musiciens invités (une violoniste – Marie-Christine Roy – et une violoncelliste – Marie-Pier Gagné, Sylvia aux choeurs, ainsi que l’excellent Vincent Gagnon au piano) qui s’ajoutaient à la formation de base (Shampouing, Cédric Martel, Jean-Philippe Simard et Jean-Daniel Lessard).

    Bien sûr, le menu de la soirée était composé principalement des pièces de l’excellent Panorama, sorti au début de l’année sous une pluie de critiques positives, mais Pinette s’est aussi gâté en jouant quelques morceaux plus anciens qui ont plu aux nombreux fans de la première heure. Les frissons n’ont pas tardé à s’installer avec cette version bonifiée de Jésus. En fait, toutes les chansons au programme avaient juste un peu plus de punch que d’ordinaire, parfait pour un fan fini comme votre pas très humble serviteur qui avait l’impression de voir un tout nouveau spectacle.

    05122015-211312-15-Tire le coyoteLes cordes de Mmes Roy et Gagné ajoutaient une couche d’émotions à des chansons qui en ont déjà leur lot, mais Pinette s’est montré sage en ne beurrant pas trop épais. Les musiciens ne jouaient pas sur les chansons où on aurait pu les sentir de trop. Il y a eu même quelques moments à trois (Pinette, Shampouing et Lessard), de petits bijoux d’intimité qui n’ont pas manqué de donner la chair de poule aux spectateurs des premières rangées. D’un autre côté, Confetti, une chanson déjà riche et complexe, a pris son envol avec l’ajout des cordes et du piano. Ça coulait salé sur de nombreuses joues, dont les miennes. C’est tellement beau!

    Lorsque Blowin’ in the Wind (avec le piano, le Dylan de 2015 aurait été fier en maudit) a suivi Chanson d’amour en sol standard, j’ai eu cette pensée : si les Texans parlaient français, cette soirée aurait constitué un maudit bel enregistrement d’Austin City Limits. Oui, la foule avait du plaisir, mais devant nous, les dix personnes sur la scène prenaient visiblement leur pied. Ça se souriait, Martel et Simard se taquinaient tout en fredonnant joyeusement les paroles à l’arrière, même Vincent Gagnon, d’ordinaire sérieux et concentré, avait du fun!

    J’ai eu quelques doutes quand on nous a annoncé que Luc De Larochellière serait l’invité spécial de la soirée. Je ne sais pas pourquoi, l’intérêt ne me sautait pas aux yeux. Les deux artistes ont de méchantes belles plumes, j’en conviens, mais j’avais du mal à concevoir comment leurs univers réussiraient à se mélanger. Pinette, lui, savait ce qu’il faisait en l’invitant. Une chanson comme J’ai vu, tiré de son plus récent (*hum*) album solo, s’intégrait parfaitement à l’univers proposé pour la soirée, surtout avec les cordes ajoutées! Luc De est venu faire quelques tours tout au long de la soirée, dont au rappel (qui a été généreux, quand on y pense!). Un bel ajout, surtout de la façon dont on l’a intégré au spectacle!

    Dans l’ensemble, nous avons passé une soirée magnifique. Un répertoire généreux, un auteur-compositeur-interprète génial qui a su s’entourer de complices talentueux, plusieurs générations de fans dans la salle. Si 2015 a été une belle année pour Tire le coyote, ce spectacle montre une chose : ça ne fait que commencer.

    Merci pour la belle année, Benoit.

    Jacques Boivin

    7 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    folk, Grand Théâtre de Québec, Luc De Larochellière, Panorama, Sylvia, Tire le coyote
  • [À VOIR] Gros lundi : PARQUET COURTS au Cercle, SAN FERMIN à L’Anti

    [À VOIR] Gros lundi : PARQUET COURTS au Cercle, SAN FERMIN à L’Anti

    District 7 Production et Le Cercle – Lab vivant nous ont programmé tout un lundi soir!

    sanferminD’un côté, à L’Anti, la formation brooklynoise San Fermin revient à Québec nous présenter son plus récent album Jackrabbit. Le groupe dirigé par Ellis Ludwig-Leone avait beaucoup impressionné en première partie de St. Vincent en juillet 2014. La première partie sera assurée par le Vermontois d’origine Sam Amidon. Les billets sont disponibles à L’Anti, chez EXO et sur lepointdevente.com.

    parquetDe l’autre, au Cercle, une formation brooklynoise, Parquet Courts, viendra brasser nos cages! Si vous aimez la musique pas très propre, un brin garage, vous allez être servis! Ils seront précédés de Pill, MOM Jeans et Running. Les billets sont disponibles au Cercle, au Knock-Out et sur lepointdevente.com.

    Quelle que soit votre saveur d’indie, ça va être une maudite belle soirée!

    Jacques Boivin

    7 décembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    District 7 production, L’Anti Bar et spectacles, Le Cercle, Le cercle – lab vivant, MOM Jeans, Parquet Courts, Pill, Sam Amidon, San Fermin
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