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    [FESTIVAL] Ce coup de grâce qui nous achève…

    09102015-231545-40-Galaxie

    Photos : Jacques Boivin (sauf mention contraire)

    Photo : Le coup de grâce musical
    Photo : Le coup de grâce musical

    Ça fait quelques années que je souhaite aller au Coup de grâce musical de Saint-Prime. Le petit festival du Lac-Saint-Jean fait de plus en plus parler de lui, et ce, pour les bonnes raisons : des lieux inusités (une grange, batèche, UNE GRANGE!), des artistes et des groupes au sommet de leur art et un public enthousiaste, mais respectueux. C’est la fête dans le petit village jeannois situé entre Saint-Félicien et Roberval sans pour autant tomber dans la grandeur d’un FME. De toute façon, en octobre, « se réchauffer » prend une toute autre signification.

    Après une attente qui nous a paru interminable (et inquiétante, on doit le dire), on a annoncé la septième édition du Coup de grâce musical quelques semaines seulement avant l’événement. On s’était inquiétés pour rien : la programmation était solide : Galaxie, Mara Tremblay, Betty Bonifassi, Sandveiss, Les Deuxluxes, Ponctuation et bien d’autres faisaient partie du programme. La décision a été facile à prendre : votre humble serviteur allait passer une bonne partie de ce long week-end à Saint-Prime (et dormir à l’Auberge Maison Robertson de Mashteuiatsh, qu’il connaît bien pour y avoir passé plusieurs jours de l’An!).

    09102015-203522-04-Prieur & LandryJ’ai été chanceux, malgré la neige dans le Parc, je suis arrivé juste à temps pour voir la mythique grange (dont on m’a tant parlé), dont l’extérieur a été éclairé avec goût. C’est à l’intérieur, quand j’ai vu la scène, que j’ai vraiment compris qu’il se passait quelque chose de spécial là.

    Sachant que la soirée allait être passablement rock, j’ai mis mes bouchons (une première) et je me suis préparé.

    À 20 h 30, arrivent Gab Prieur et Eliot Landry. Après même pas cinq secondes, mes bouchons constituent mon meilleur investissement à vie. Dans la grange, le son est FORT. TRÈS fort. Et Prieur&Landry jouent FORT. Quelque part entre le grunge, le stoner et le blues. Prieur a la guitare bien lourde et bien grasse. Landry caresse furieusement sa batterie. Prieur chante un peu comme si on avait mis Ozzy à la tête d’un groupe grunge du début des années 1990. La grange se remplit lentement, mais sûrement. On s’approche de la scène en hochant rageusement de la tête. L’album vient à peine d’atteindre les tablettes des magasins, alors on était pas mal tous en mode découverte dans la salle. J’aime faire mes découvertes en même temps que tout le monde. Pendant que Prieur caresse le manche de sa six-cordes en se laissant aller les cordes vocales au micro et que Landry masse les peaux de ses tambours à coups de baguettes rageuses, j’échange des regards approbateurs avec mes voisins, qui sont tout aussi impressionnés que moi par le nombre de gars sur la scène. Prieur et Landry occupent la scène et attirent toute l’attention, à un point tel qu’on finit par oublier qu’ils ne sont que deux.

    09102015-212908-19-SandveissIls sont suivis par les gars de Sandveiss. J’avais vu le groupe au Festival d’été de Québec et j’avais bien aimé ce que j’avais vu, même si je trouvais donc Luc Bourgeois et sa bande loin du public. Avec le groupe de Québec, on nage encore dans le gros rock lourd, propice au headbanging le poing levé. Scream Queen est un bon disque et les chansons prennent vraiment leur envol live. Bourgeois et Sean Price s’échangent les riffs pendant que Dzeman Trtak et Daniel Girard s’occupent de la rythmique. Bourgeois est particulièrement en voix et chante avec vigueur et assurance. Encore une fois, le public dans la grange, qui se réchauffe de plus en plus, est ravi. J’enlève mes bouchons une fraction de seconde pour voir s’il y a de l’ambiance. Je les remets aussitôt : Les gars de Sandveiss aiment ça quand c’est FORT eux aussi. Vraiment, je suis satisfait. Des bouchons et de la prestation. On n’a pas vu le temps filer!

    09102015-224749-37-GalaxieAprès une pause pendant laquelle la grange a fini de se remplir, Olivier Langevin et sa bande entrent en scène. Pour Galaxie, c’est un show à la maison, presque un party de famille. Pas une seconde à perdre, Zulu précède Dragon qui précède elle-même Camouflar. Si vous avez vu Galaxie une fois cette année, vous connaissez le programme, il ne change pas énormément. C’est ainsi qu’après avoir pris mes photos, je suis allé rejoindre les gars du Festif! de Baie-Saint-Paul et j’ai assisté au spectacle en observant la foule. Galaxie était particulièrement en forme, ça se voyait dans l’enthousiasme des membres du groupe qui s’échangeaient les sourires complices. Fred Fortin semblait connaître tout le monde dans la salle (c’était probablement le cas). Frank Lafontaine trippait derrières ses claviers, Pierre Fortin, Jonathan Bigras et Karine Pion tapaient ou hochaient tout ce qui leur passait par la main (et Pion s’occupait d’adoucir de sa douce voix le rock apocalyptique de Langevin). Pendant ce temps, la foule, qui avait laissé aux photographes le temps de faire leur travail (merci, les amis, je l’apprécie), prenait d’assaut le devant de la scène pour former lentement, mais sûrement, un moshpit enthousiaste (mais bien poli) où tout le monde se rentrait dedans joyeusement. Ce n’était pas l’endroit idéal pour boire une bière tranquille, mais pour faire la fête, par contre… Je revois Galaxie à l’Impérial Bell en novembre. Cette fois, quelqu’un d’autre va s’occuper des photos. Si vous me cherchez, je vais être avec les autres là où ça brasse. Ça a l’air le fun.

    10102015-002027-47-PonctuationNotre vendredi soir s’est terminé avec le spectacle de Ponctuation à l’Hôtel Saint-Prime. Mon été 2015 a été une histoire de rendez-vous manqués avec le groupe des frères Chiasson et tous mes camarades m’ont dit qu’ils avaient bien aimé l’énergie du duo (devenu trio avec l’ajout de Laurence Gauthier-Brown à la basse et aux claviers). Pas question de les rater une autre fois avant leur départ pour l’Europe! C’est donc dans un bar de village carburant aux produits Labatt et Molson les plus populaires que j’ai vu le groupe de garage rock psychédélique pour la première fois. Je n’étais pas le seul à vivre une première : la foule a pris quelques minutes avant de se dégêner, le temps de comprendre que Guillaume, Maxime et Laurence étaient sérieux et de danser au son des Mon corps est une planète et autres pièces de La réalité nous suffit. Le groupe a quand même pris le temps d’aller piger une ou deux chansons dans 27 Club, premier long-jeu des frères Chiasson. Plus le spectacle avançait, plus le monde oubliait ses problèmes, plus on se sentait ailleurs. Quand même pas mal quand on est déjà si loin de la maison! Du gros fun mené par un band qui a mis une touche finale énergique à une soirée endiablée.

    Ce qui est agréable au Coup de grâce, c’est que tu ne passes pas ta fin de semaine à faire des choix déchirants. La plupart du temps, les spectacles sont présentés sans opposition, sauf le samedi soir : on avait le choix entre Les Fuses, Poni et Duchess Says à la grange ou Les Revenants et Mara Tremblay au Vieux Couvent. De l’inconnu dans une salle déjà visitée (non, j’ai pas encore vu Duchess Says, oui, je sais, c’est scandaleux) ou un nouveau lieu avec au moins un nom qu’on adore. J’ai opté pour la deuxième option. Je ne l’ai vraiment pas regretté.

    10102015-210802-60-Les RevenantsLe Vieux Couvent, c’est exactement le genre de salle que j’adore. Petite. Intime. Chaleureuse. Même la chaise la plus éloignée se trouve tout près de la scène. En plein le lieu où tu vas pour voir ET ENTENDRE le spectacle. Ah, pis enfin, on a pu boire de la bonne bière de La Chouape (de Saint-Félicien). Le genre de bière qui se déguste lentement en écoutant le western rock and roll psychédélique des Revenants. Comme Prieur&Landry la veille, la formation montréalaise venait tout juste de lancer son nouvel album, Épouvantails, qui tourne en boucle depuis le spectacle. Du nouveau matériel pour un nouveau public venu principalement pour Mara, mais qui écoutait religieusement la formation menée par Jimmy Beaudoin et applaudissaient de plus en plus fort une fois les chansons fuzzées bien entrées dans notre système. Comment ne pas apprécier une chanson intitulée Rien ne saigne comme un pouce? On a aussi pu entendre des morceaux du premier album, Bêtes lumineuses, très country-rock! Gros coup de coeur pour ces gars qui ont ajouté un peu de beauté et de sensibilité à la fin de semaine.

    10102015-223157-01-Mara TremblayParlant de beauté et de sensibilité, un sourire s’est accroché sur mon visage dès les premières notes de Les dentelles du cygne de Mara Tremblay, qui a offert une fois de plus une prestation entraînante, enjouée, pleine de nouvelles et de vieilles chansons, faisant la part belle à la plupart de ses albums et partageant avec le public le bonheur de jouer ensemble. Faut voir Mara et Sunny Duval, son amoureux, s’échanger les regards tendres et complices. Faut voir fiston Victor Tremblay-Desrosiers taper de la batterie avec un entrain contagieux, le visage archi-expressif. Victoria Lord et Marie-Anne Arsenault prennent également une belle place dans ce groupe d’amants de la musique. Pas de chichis, pas de flaflas, que de belles chansons et beaucoup de changements d’instruments, parce que Mara s’amuse autant à la guitare, au violon, à la mandoline qu’au keytar!

    Malheureusement, il manquait un petit quelque chose à cette prestation magique : ma blonde. Tant d’amour qui sort de scène, ça se prend beaucoup mieux à deux. On va pouvoir se reprendre cet hiver quand Mara viendra présenter son spectacle en formule trio au Cercle le 26 février 2016.

    11102015-003202-94-Pour finir ce samedi soir, qui de mieux qu’un bon vieux traitement Deuxluxes? Comment résister à une heure en compagnie d’Étienne Barry et Anna Frances Meyer? Il semble qu’on a été nombreux à se dire la même chose parce que l’Hôtel Saint-Prime était encore plus rempli que la veille! Nos deux virtuoses ont été accueillis comme les rock stars qu’ils sont. S’ils avaient écouté prudemment Ponctuation la veille avant de faire la fête, cette fois, aucune hésitation. Faut dire que lorsqu’Étienne et Anna Frances revêtent leurs uniformes de stars, y’a pas grand monde qui peut leur dire non. Étienne impressionne par son jeu de mains, de pieds et de cordes vocales pendant qu’Anna Frances nous hypnotise juste en ouvrant la bouche (le soul dans la voix, vous autres, le soul dans la voix!) et en nous regardant tous droit dans les yeux. Pas pour rien qu’on répondait au moindre de ses appels! On a tous répété après elle quand elle nous l’a demandé, on a tous dansé, chanté, crié, applaudi, on a même offert un drink au couple quand celui-ci a avoué avoir un peu soif!

    C’est malheureusement là que mon Coup de grâce musical a pris fin. J’aurais aimé vous parler des magnifiques spectacles de Francis Faubert (paraît qu’il a impressionné avec ses compositions rock qui ne sont pas sans rappeler un certain… Fred Fortin), de Betty Bonifassi (ce fut un plaisir les deux premières fois que je l’ai vue, j’imagine qu’il faisait TRÈS chaud dans la grange) et de The Brooks (une belle surprise qui s’est ajoutée au programme et qui a fait danser tout Saint-Prime avec ses chansons funky). Mais bon, la vie de père m’appelait – et pour rien au monde j’aurais manqué la fête de fiston.

    Alors, ce Coup de grâce? Si toutes les éditions sont comme cette septième présentation, je veux y retourner tous les ans. Pour les gens, tous affables. Pour les filles du Lac, toujours aussi belles. Pour ces lieux uniques où jouer de la musique. Pour ce respect de ce qui se passe sur scène. Pour les oies, qui avaient décidé de se joindre à la fête (elles aussi se sont fait donner le beat par le diable). Pour la poutine du Casse-O. Pour l’auberge Robertson. Pour retrouver des amis trippeux de musique d’un peu partout venus faire la fête une dernière fois avant de devoir se taper un hiver de spectacles en salle.

    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin
    Sandveiss – Photo : Jacques Boivin
    Fred Fortin – Photo : Jacques Boivin
    Fred Fortin – Photo : Jacques Boivin
    Galaxie – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    16 octobre 2015
    Festivals
    Betty Bonifassi, Coup de grâce musical de Saint-Prime, Francis Faubert, Galaxie, Hôtel Saint-Prime, La Grange, Les Deuxluxes, Les Revenants, Mara Tremblay, Ponctuation, Prieur & Landry, Sandveiss, The Brooks, Vieux Couvent de Saint-Prime
  • [Entrevue] 2Frères

    [Entrevue] 2Frères

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    Jeudi soir, devant Petit impérial bien rempli, le duo 2Frères présentera son spectacle bâti autour des chansons de l’album Nous autres, qui connaît un joli succès populaire. Érik et Sonny Caouette ont voulu faire un album positif et familial, près de leurs valeurs et sur ce plan, ils ont bien réussi. J’ai eu l’occasion de m’entretenir quelques minutes en mai dernier. Qu’on aime ou pas leur musique, une chose est certaine : les frères Caouette sont des vrais. Des passionnés. Ça a donné une maudite belle discussion… et bien des préjugés dégommés!

    Une autre entrevue-fleuve de votre humble serviteur.

    J’avais écrit une question niaiseuse pour commencer.

    Est-ce qu’on est vraiment deux frères?

    Je le sais, ça, que vous êtes vraiment deux frères! Non, ma question est encore plus niaiseuse : Comment vous vous êtes rencontrés?

    [Rires]

    Comment est‑ce que vous en êtes arrivés à jouer de la musique, Chapais, c’est‑tu si plate que ça?

    Comment ça, c’est un beau hobby, jouer de la musique!

    Je veux dire… j’ai vu que vous avez commencé très jeunes, vos parents vous ont aidés, ainsi de suite!

    Bien, nos parents jouaient de la musique dans un groupe pour des événements corporatifs, des mariages, des choses comme ça, puis nous, bien, dès notre plus jeune âge, on a baigné là‑dedans puis ça… on est quatre enfants chez nous, il faut le dire, puis nous, on est les deux du milieu. Mais la plus vieille… on a une soeur plus vieille puis un frère plus jeune, qui n’ont aucun intérêt pour la musique. Mais nous, on a commencé à jouer de la musique assez tôt dans notre vie, puis ça a été de soi. On s’est tout simplement lancé dans l’aventure ensemble.

    Donc, une fois l’aventure lancée, je vois que vous avez commencé avec un duo de Soon et Caou. C’était quel genre de musique? Des compositions?

    Sonny : Non, du tout. Les composition sont arrivées plus tard. Soon et Caou, dans le fond, c’était un nom qu’on s’est trouvé parce que bon, Éric s’est toujours fait appeler Caou, moi, Soon pour Sonny, Caou pour Caouette, en fait. Puis on faisait des événements corporatifs, des mariages, des trucs de même. On ne faisait pas de compositions, on faisait uniquement des covers, des chansons des autres, puis c’était assez varié parce que nous, quand on était jeunes, on a été bercés par toutes sortes de musiques, et surtout du Québécois… du bon vieux Québécois : Beau Dommage, Laurence Jalbert et compagnie. Donc, je te dirais que ça rôdait autour de ça, même si on a… parce qu’on gagne notre vie avec des covers dans les bars aussi depuis cinq ans, puis on essaie de toucher à tous les styles, là, que ça soit du rock, du pop, du pop‑rock plutôt.

    Puis en cours, de parcours on a décidé de changer de nom parce que les gens nous débaptisaient toujours. Il ne savaient pas comment le prononcer, ils ne s’en rappelaient pas. Donc, à force de se faire débaptiser, on s’est penchés sur la question, puis finalement, on a opté pour 2Frères après une longue discussion.

    Érik : On a « brainstormé » longtemps quand même pour en arriver à quelque chose d’aussi simple que 2Frères. Ça s’est imposé comme une évidence parce que 2Frères, ça nous représente bien. On est vraiment du monde qui a des valeurs familiales bien ancrées : la famille, les amis et tout ça, on est comme ça. Donc 2Frères, aussitôt qu’on a sorti l’idée, ça nous a tout de suite plu. On s’est tout de suite reconnus là‑dedans, puis on a décidé d’y aller pour ça.

    Est‑ce qu’on risque de s’attendre à des déchirements à la Gallagher comme Oasis?

    Érik : Il y a quelqu’un qui a fait une comparaison à Oasis ce matin aussi. Non.

    Sonny : Mais, non, ça va… ça va très bien. On a une belle relation, puis le fait de partager… de partager une passion, aussi, ça nous rapproche, ça a tendance à nous rapprocher. Puis on est des personnes assez faciles… on a des caractères forts chacun, un et l’autre, mais on se complète bien dans la vie en général, puis on n’est pas rancunier, donc…

    Érik : Ni l’un ni l’autre, oui, ça fait que ça donne une grosse chance, disons.

    À part les collaborations puis les petits cadeaux sur votre album, les chansons sont souvent créditées « 2Frères ». Ça marche comment, votre processus de création?

    Sonny : Il y a eu beaucoup de collaboration, comme tu disais, mais les pièces qui sont à nous autres sur l’album, il y a « Maudite promesse », qui a malgré tout été travaillée, parce que dans le fond, «Maudite promesse» , elle a été écrite par nous, mais elle a été retravaillée avec Stéphane Dussault (des Respectables) par la suite, puis il y a «M’aimerais‑tu pareil» qui est une toune entièrement de nous autres. Puis pour le processus de création, habituellement, j’envoie le premier jet, paroles et musique, après ça, même si elle n’est pas terminée, je la présente à Érik, puis si ça nous plaît à tous les deux, bien là, on la peaufine puis on la termine ensemble. Et donc, il y a aussi… on a collaboré sur «Démons du midi» aux paroles et à la musique. En fait, la musique, oui, on a collaboré aux paroles et à la musique, puis la chanson Pépé aussi, on a fait la musique et on a travaillé le texte avec Stéphane Dussault.

    Érik : Il y a eu une collaboration dans Casseroles et clairons. On a fait une partie des paroles avec Steph Dussault et Jonathan Painchaud, et la musique est de Jonathan Painchaud et Stéphane Lévesque, un de nos amis de Sept‑Îles.

    Puis j’ai remarqué aussi une collaboration avec Alexandre Poulin, aussi, qui est comme pas mal hot ces temps‑ci…

    Sonny : Oui, c’est un artiste qu’on respecte depuis ses commencements, puis nous, ce qui nous plaît dans la musique, c’est surtout les paroles des chansons, quand il y a des histoires qui racontent quelque chose, finalement. Puis il y a comme… comme on avait un gros penchant pour Alexandre Poulin, bien, quand on a fait la rencontre de Mario, il nous a demandé s’il y avait des artistes qu’on aimerait voir écrire pour nous autres, puis nous autres, on a tout de suite pensé à Alexandre Poulin instantanément, puis il l’a contacté. On l’a rencontré, super swell le boy, vraiment fin. Puis il nous a envoyé une chanson qu’il avait déjà, qu’il n’avait jamais endisquée, mais qu’il avait déjà en banque.

    Érik : Puis il a décidé de nous l’offrir. Ça nous plaisait, ça fait qu’on a décidé de la prendre, tout simplement.

    Pour un gars comme moi qui a, bon, pas mal vécu son adolescence dans les années 1980, quand on entend Mario Pelchat, nous autres, on pense tout le temps Couleur passion, Pleure dans la pluie et compagnie. Bon, c’est sûr que je sais qu’il a beaucoup changé depuis. Même récemment, il a comme entrepris un gros virage plus country-folk. Comment c’est, travailler avec Mario?

    Sonny : Mario, c’est quelqu’un d’extrêmement généreux. C’est quelqu’un de… tu sais, pour ma part, je trouvais ça intimidant un peu. Non, mais pour vrai, je trouvais ça intimidant un peu parce que c’est quand même quelqu’un qui est dans le métier depuis 34 ans. C’est quelqu’un qui a du pif, quelqu’un qui a du flair, ça fait que juste de savoir au départ qu’il s’intéressait à nous autres, c’était extrêmement motivant. Mais je te dirais qu’en règle générale, c’est facile, travailler avec Mario. C’est quelqu’un avec beaucoup de caractère, mais c’est… il est un peu comme nous autres, il n’est pas rancunier. C’est quelqu’un qui est capable de dire les vraies affaires. On sait à quoi s’attendre avec lui, il ne nous fait pas de fausses promesses…

    Érik : On a toujours l’heure juste.

    Sonny : C’est quelqu’un de très droit.

    Érik : Ce qui est le plus important dans le domaine, je pense, quand tu travailles avec des gens, c’est d’avoir l’heure juste. Ce n’est pas un métier qui est facile, d’autant plus… plus que jamais en 2015, c’est difficile, mais ce qu’on veut, nous autres, c’est avoir l’heure juste, c’est avoir la vérité. Ce n’est pas… on ne veut pas qu’on nous dise ce qu’on veut entendre, on veut savoir ce qu’il en est réellement, puis c’est ce qu’on a avec Mario. C’est vraiment… il nous le dit toujours, tu sais. Ce n’est pas facile, même quand on a des bons coups. Il est toujours là pour nous rappeler que ça va bien, c’est le fun, tu sais…

    Sonny : Mais il n’y a rien de gagné.

    Érik : … c’est encourageant, mais il n’y a rien de gagné, il faut travailler fort, il faut continuer d’établir des stratégies puis de savoir ce qu’on fait puis où est‑ce qu’on s’en va, c’est super important pour lui. Il ne néglige absolument aucun détail. Il est minutieux, et puis il ne regarde pas les dépenses. Quand il sait que c’est important, go, on fonce, on le fait. Malgré l’industrie difficile qui bat de l’aile, lui, s’il sait que c’est important, il va mettre le budget nécessaire pour que ça fonctionne.

    Parlant d’industrie difficile, quand on y entre, je connais des artistes émergents de la région qui ont deux, trois, quatre jobs en plus de la musique, comment voyez-vous votre avenir à moyen ou à long terme? Est‑ce que vous êtes assez optimistes? Pensez-vous pouvoir vivre de ça décemment?

    Sonny : Bien, nous, ça fait déjà cinq ans qu’on vit de ça. On fait la tournée des bars aussi, il faut le dire, là, en chansonniers à deux, en faisant la tournée des bars, on a réussi à se bâtir un public qui est extrêmement fidèle, puis je pense que la proximité avec les gens, c’est le secret pour réussir dans l’industrie. Parce qu’aujourd’hui, la musique se pirate facilement, puis même si les gens l’achètent sur iTunes, bien souvent, ils vont acheter une toune, peut‑être deux. Dépendamment des chansons qu’ils aiment sur ton album. Donc, je pense vraiment que le secret, c’est la proximité avec les gens, puis on a la chance d’avoir un public qui n’est pas immense, mais qui est extrêmement fidèle.

    Érik : Je pense qu’il y a deux choses qui font aussi qu’on peut être proche de notre public comme ça : les réseaux sociaux qui sont une arme d’une force incroyable en 2015. Je pense que c’est impossible pour un artiste émergent de rejoindre le public sans les réseaux sociaux. Ça doit se faire, mais tu sais, en partant, tu pars deux kilomètres en arrière de tout le monde. Donc, il y a deux choses qui nous aident beaucoup : les bars et les réseaux sociaux, parce qu’avec les bars, on va vraiment rencontrer les gens un peu partout en région. C’est facile d’y aller, on y va en formule duo, on ne fait pas exclusivement nos chansons, donc on fait des covers aussi. On en profite pour…

    Pour glisser les vôtres?

    Érik : … pour peaufiner nos chansons à travers des covers. Ça nous permet de nous faire connaître par les gens, puis tu sais, dans un bar, l’ambiance est propice à développer des amitiés puis des liens parce qu’on prend un verre puis, tu sais, on a du plaisir avec les gens. On est là trois soirs de suite, ça permet aux gens d’amener des amis le lendemain puis tout ça. Ce sont tous des gens qui s’ajoutent sur notre page Facebook puis qui nous suivent. Quand on sort quelque chose, ils sont les premiers à partager, ils sont les premiers à être là, à cliquer j’aime puis à commenter, à acheter l’album, à se prendre en photo avec, à nous donner leurs commentaires, ça fait que c’est vraiment un lien direct avec les gens partout au Québec.

    J’ai noté les thèmes qui reviennent souvent dans vos chansons. Évidemment, il y a les traditionnelles relations amoureuses. Ça, je pense qu’en chanson, on ne s’en sauve pas. Mais la famille, vous disiez tantôt que c’était super important pour vous autres, c’est une grande… une valeur, je pourrais dire, fondamentale, le territoire, patriotisme, le hockey, même, une chanson sur les démons du midi, j’avais trouvé ça quand même bien drôle. Puis aussi cette chanson, « Les casseroles », ce sont quand même des mouvements sociaux… bon, j’imagine que vous allez chercher ça dans votre quotidien, cette inspiration‑là?

    Bien, on a beaucoup de collaboration aussi, mais c’est sûr que la famille, c’est une chose primordiale. On a toujours la chanson Roadtrip qui parle de notre métier de chansonnier sur la route qu’on pratique depuis cinq (5) ans, puis c’est important pour nous la diversité des textes. C’était vraiment important… c’était important de toucher à l’amour, évidemment, parce qu’on ne peut pas… c’est ce qui touche le plus les gens, les chansons d’amour, c’est souvent les chansons auxquelles les gens vont le plus s’identifier, mais des chansons comme « Démon du midi », on trouvait ça le fun d’aborder le sujet parce que c’est très peu exploité en musique, mais c’est quand même intéressant parce qu’on connaît tous quelqu’un, tu sais… Le gars avec qui on l’a écrit, Stéphane Dussault, il a 45 ans, et sa conjointe a 32 ans, tu sais. Ça fait que déjà, ça le touchait plus personnellement. Ça nous a aidés à bâtir la chanson, il connaît un peu le phénomène.

    Il y a 30 ans de différence entre mon père puis sa blonde. Je me suis dit en riant : « Heille, c’est mon père! » Mais le fait d’être personnel comme ça, j’en ai parlé avec d’autres artistes récemment puis ils me disaient : « Tu veux rejoindre le plus grand nombre de personnes possible, sois le plus personnel possible, parle de toi, parle de ce qui te touche, parle vraiment de tes émotions à toi, n’essaie pas de parler de celles des autres, tu n’es pas dans leurs souliers. » Vous autres, vous voyez ça comment, comme approche? J’imagine justement que vu que vous avez quand même un public qui est proche puis qui est fidèle…

    Sonny : C’est difficile à répondre comme question. Par contre, moi, je te dirais que des chansons comme «Maudite promesse», qui a été écrite pour une vraie rupture que j’ai vraiment vécue, bien quand tu vis les choses que tu écris, c’est plus facile de les transmettre à quelqu’un qui les vit aussi. Bien, il y a eu beaucoup de gens qui nous ont écrit parce que «Maudite promesse», ça a été notre… ce n’est pas notre dernier single parce qu’il y en a un autre qui vient de sortir, mais c’est notre avant‑dernier single puis elle a beaucoup tourné, puis il y a des gens qui nous écrivaient : « Wow, moi puis ma copine, on vient de se laisser, puis j’écoute votre toune en boucle pour X, X raison parce que je me vois dedans. » Puis la raison est que quand je l’ai écrit, je vivais aussi une peine d’amour. Je ne l’ai pas juste écrit en m’imaginant une peine d’amour, ça fait que d’écrire des chansons qu’on vit personnellement, ça permet de mieux transmettre les émotions que les gens qui vivent la même chose peuvent ressentir plus facilement. Comprends‑tu ma réponse?

    Érik : Je trouve ça… je trouve ça le fun pour un premier album d’avoir des chansons qui nous touchent personnellement.

    Sonny : Je te donne un exemple. Steve Marin, le réalisateur et directeur artistique de l’album, trouvait ça important qu’on se reconnaisse dans nos propres chansons, tu sais, qu’on ne fasse pas trop d’interprétation, qu’on le vive, tu sais, qu’on vive les chansons qu’on chante. La chanson Trente‑trois tours qu’Alexandre Poulin nous a donnée était au départ écrite à la première personne. Pour faire une histoire courte, la chanson était chantée au « je ». Le chanteur, l’interprète de la chanson vivait personnellement ce qu’il chantait, mais  c’était loin de nous parce que c’est un gars qui reste près du Mile‑End à Montréal. Il rencontre une fille dans le vieux magasin de disques où il travaille. Puis Steve a eu l’idée de la mettre à la deuxième personne, donc au lieu de « Je travaillais dans un magasin de disques », « Tu travaillais… », tu sais. Ça fait que c’est comme si on racontait l’histoire d’un chum.

    Érik : Nous autres.

    Sonny : C’est Steve Marin qui a écrit la pièce titre, «Nous autres», qui est notre plus récent extrait radio. Pas trop longtemps après qu’on se soit rencontrés, il a voulu écrire une chanson qui traitait de nos valeurs fondamentales : la famille, les amis, les enfants, vraiment tout ce qui est fondamental pour nous, finalement, là, puis il a écrit «Nous autres» qui parle du fait qu’on vient d’un petit village entre l’Abitibi puis le Lac‑Saint‑Jean, qu’on est devenu parents puis tout ça, puis ça nous a touchés beaucoup quand on a vu ça, on avait l’impression que c’était nous qui l’avions écrit. C’est ça que ça donne, l’impression, parce que quand tu vas sur une scène pour interpréter tes chansons, il faut que les gens à qui tu les chantes aient l’impression que c’est toi qui l’a écrit, même si ce n’est pas le cas. Céline est une grande interprète en ce sens‑là. Elle chante une chanson pareil comme si elle l’avait écrite.

    Érik : Éric Lapointe aussi.

    Sonny : Éric Lapointe.

    Éric Lapointe chante les mots de Tabra la plupart du temps comme si…

    Sonny : …comme si c’était les siens.

    Érik : Même quand il reprend une toune de Ferland, si tu n’as jamais entendu la version de Ferland, jamais tu peux te douter que ce n’est pas Lapointe qui l’a écrit, là.

    Sonny : Donc le fait d’avoir des chansons qui ont été écrites personnellement pour nous autres, ça nous permet de faire ça.

    2Frères Nous autres (MP3 Disques)
    2Frères Nous autres (MP3 Disques)

    J’ai cru remarquer que vous êtes très influencés par la musique d’ici, mais avez‑vous des influences extérieures aussi?

    Sonny : Moi, j’ai été beaucoup influencé par le rock quand j’étais jeune, le rock des années 1980. Je dis toujours que j’ai appris à jouer de la guitare sur du Ozzy Osbourne, puis c’était branché dans une DS2, full distorsion, l’overdrive dans le tapis, puis ça faisait saigner les oreilles. J’ai appris à jouer de la guitare là‑dessus, mais c’est sûr que j’ai été aussi beaucoup influencé par la musique québécoise. Moi, pour m’endormir le soir, j’ai une petite playlist, là, de vieilles tounes québécoises, du Laurence Jalbert, du France D’Amour, du Isabelle Boulay, du Beau Dommage, une playlist qui m’endort le soir parce que ça me rappelle des souvenirs quand j’étais jeune.

    Mais il n’y a pas beaucoup de… on n’est pas très rock.

    Érik : Pas très rock, mais dans l’avenir, on va… je pense qu’on va travailler un peu nos affaires, on va… parce que Sonny… Sonny, c’est un guitariste… un excellent guitariste, acoustique comme électrique. Puis je trouve personnellement que sur l’album, on n’a pas exploité encore, on n’a pas pas… puis c’est tant mieux, tu sais, c’est tant mieux qu’on n’ait pas tout fait sur le premier album

    Sonny : On se garde des surprises pour des albums à venir. Mais il y a bien des choses qu’on pourrait faire puis qu’on veut travailler. On en a parlé justement avec Steve Marin qui va réaliser notre deuxième album aussi, sur lequel on va commencer à travailler bientôt, même. Donc, il nous reste encore plein de surprises, là, pour un deuxième puis même un troisième album. On a des idées en tête déjà, là.

    Vous m’avez volé ma dernière question, justement. Vous parlez d’un éventuel deuxième album?

    Sonny : Écoute, c’est sûr et certain que nous autres, si on nous demande d’en faire 40, on va en faire 40. On veut vivre de ce métier là depuis toujours. Mais je te dirais que si le premier marche bien, il n’y a rien qui va nous empêcher d’en faire un deuxième, ça, c’est sûr. Mais il reste encore à gagner le public pour le premier, il vient de sortir quand même, il faut se laisser un peu de… il faut se laisser un peu de temps, mais je te dirais que c’est sûr et certain que si on nous demande de faire un deuxième album, bien, on va le faire, c’est sûr et certain. Si les radios embarquent, ça ne devrait pas être trop difficile.

    Érik : On espère que ça va bien aller, tu sais. Il n’y a jamais rien de gagné, même si ça va super bien, là.

     

    C’est sur ces mots fort lucides que l’entrevue s’est terminée. Bien sûr, on a jasé encore un peu après, on a parlé de nos familles, de hockey, comme si on était entre chums. C’est un peu l’ambiance qui va régner le 15 octobre prochain au Petit Impérial. Le spectacle sera présenté à guichets fermés. Pour ceux qui manqueront les frères Caouette, ils seront de retour le 14 avril prochain à l’Impérial Bell.

    Jacques Boivin

    14 octobre 2015
    Entrevues
    2Frères, Impérial Bell, Petit Impérial
  • Lancement de Sur ma terrasse en ville 2015 ce mercredi!

    Lancement de Sur ma terrasse en ville 2015 ce mercredi!

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    On n’a malheureusement pas eu le temps de parler de Sur ma terrasse en ville 2015​ jusqu’à maintenant, un album-bénéfice qui sera lancé ce mercredi au Cercle au profit de La bataille de Charlotte​ pour venir en aide à une famille qui doit faire des tonnes de sacrifices pour que leur petite Charlotte puisse remporter son combat contre la leucémie.

    L’album regroupe une belle liste d’artistes de la région :

    • Bernard Roy
    • André Tanguay et Marek Bourgeois
    • 3 ième avenue
    • Marie-a-une-légende
    • L’Octopus​/Claudia Gagné
    • Bertrand Lemoine
    • Jef Tremblay
    • Jane Ehrhardt​
    • Catherine LeBlanc​
    • Valérianne et les Fines Herbes​
    • Bob Wonder (Byron Maiden Mikaloff des Lost Fingers)
    • Baril-Bourque​
    • Luis Alberto Sanchez
    • Bernard Lemay

    Votre appui est important!

    Voici le communiqué :

    « Votre participation à ce projet peut avoir un impact important. Nous vous remercions de l’attention que vous y porterez.
    Sur ma terrasse en ville est un album regroupant 14 auteurs-compositeurs de la région de Québec au bénéfice de «La bataille de Charlotte». Les ventes en ligne seront intégralement et directement versées à la famille. Cette production ne bénéficie d’aucun soutien extérieur. Toute la production est réalisée à titre bénévole et tous les artistes sont venus y enregistrer avec grande joie tout aussi bénévolement.

    Une initiative citoyenne d’entraide :

    Initialement, ce projet d’album, qui est le deuxième de cette série, allait être réalisé par pur plaisir et distribué gratuitement. Voyant l’actif potentiel qu’il représentait, nous avons décidé d’en offrir les ventes à une famille dans le besoin afin qu’elle puisse avoir un outil en main dans le cadre de sa levée de fonds. Les ventes en ligne de l’album Sur ma terrasse en ville seront donc remises intégralement à «La bataille de Charlotte» qui est une initiative citoyenne visant à aider cette famille de la région dont la bambine est atteinte d’une leucémie sévère. Cette famille se retrouve en mauvaise situation financière, devant s’occuper à plein temps de leur petite qui doit suivre des traitements lourds quotidiennement.

    Nous pensons que chacun peut aider à sa façon dans sa collectivité et espérons que notre geste encourage d’autres personnes à agir localement auprès de gens ayant besoin d’aide.

    Alchimie solution, producteur de patrimoine :

    Sur ma terrasse en ville est une série d’enregistrements musicaux acoustiques qui prennent racines dans la tradition des soirées passées à l’extérieur, entre amis, réunis pour le plaisir. Le but premier de ces sessions est de rendre compte du patrimoine vivant, de prendre un polaroïd de la chanson, et ce, librement. Ces sessions provoquent d’heureuses rencontres et des occasions pour les artistes de sortir de leur ligne de production régulière, soit en revisitant des œuvres ou en osant enregistrer un «hors série».

    Enregistrement Old School :

    Le concept de ces sessions est venu de soi après avoir vécu nombre de soirées musicales entre amis sur la terrasse de la rue Arago. Le son des instruments est diffusé par le feuillage et cela permet une belle captation sonore digne des meilleurs studios. Quelques pré-productions auront confirmé que le site possède une ambiance sonore de ville parfaite, juste assez présente pour donner à l’auditeur l’immersion urbaine voulue à l’écoute ainsi qu’une empreinte acoustique magnifique qu’il ne fallait pas laisser passer sous silence.

    De petits ensembles de musiciens prennaient place sur la terrasse et le positionnement des microphones se faisait de façon à restituer l’image sonore la plus juste de la performance. Les enregistrements se font de façon traditionnelle; c’est-à-dire que tous jouent ensemble et aucune voix ou instrument n’est ajouté à l’enregistrement initial. La voix doit se retrouver au centre de l’œuvre et les instruments seront positionnés afin d’obtenir un ensemble naturel et agréable.

    Les enregistrements ont été effectués de juillet à septembre. »

    Chapeau à Alchimie Solution et René Talbot pour cette initiative.

    Jacques Boivin

    13 octobre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    Alchimie Solution, Le Cercle, René Talbot, Sur ma terrasse en ville
  • [SPECTACLE] Whisky Legs, Théâtre Petit-Champlain, 7 octobre 2015

    [SPECTACLE] Whisky Legs, Théâtre Petit-Champlain, 7 octobre 2015

     

    Photos : Jacques Boivin

    Des musiciens super tight. Une chanteuse aussi charismatique que féline. Des maudites bonnes chansons. Un dispositif scénique d’une redoutable simplicité. Un public conquis d’avance. Tout était en place pour une soirée mémorable.

    07102015-201951-24-Après avoir fait tourner quelques têtes avec un excellent EP, puis montré l’étendue de leur talent avec Basement Confessions, leur premier album paru il y a à peine quelques jours, les membres de Whisky Legs sont débarqués sur la scène d’un Petit-Champlain bondé comme des conquérants qui rentraient à la maison.

    Il n’a fallu que quelques secondes à Maude Brochu, Pascal Denis et Guillaume Méthot (accompagnés par l’excellent Guillaume Tondreau à la basse) pour mettre le feu au parterre, qui s’est rapidement propagé au balcon.

    07102015-201445-09-Évidemment, Maude Brochu ne perd pas une seconde pour convaincre les trois ou quatre personnes dans la salle qui ne la connaissaient pas encore. Que ce soit par sa voix qui possède un registre incroyable, passant des graves aux aiguës sans effort apparent, chantant aussi bien le blues que la s’il, ou par son attitude féline, alors qu’elle se déplace à pas feutrés (et pieds nus) sur les tapis qui ornent la scène, Brochu attire l’attention.

    Un autre qui attire beaucoup l’attention, c’est le guitariste Guillaume Méthot. Le blues coule dans les veines de ce jeune homme et il l’a démontré à plusieurs reprises avec quelques solos bien sentis. Ce n’est pas tant sa maîtrise de l’instrument qui impressionne (et elle impressionne beaucoup) que l’émotion qu’il insuffle à son instrument qui, lui aussi, chante avec plein de soul.

    07102015-201112-05-De son côté, Pascal Denis joue peut-être un rôle plus effacé, mais non moins important. En plus de battre la mesure avec une précision d’horloger, Denis se charge de la plupart des chœurs. Il lui arrive même de prendre les devants au chant! Et puis il fallait le voir faire ce solo de batterie complètement fou où il s’est levé et a parcouru la scène en tapant sur tout ce qu’il voyait avec ses baguettes!

    Du côté des chansons, le groupe nous a surtout offert les pièces de Basement Confessions, mais il n’a pas hésité à nous présenter quelques reprises (une Hold On inspirée, puis une spectaculaire Piece of My Heart qui a dû plaire à Janis là-haut.

    Pour ne pas nous distraire de l’essentiel, on a misé sur un dispositif sobre : un mur blanc en arrière-scène qu’on colorait au gré des chansons, des gros projecteurs qui éclairaient magnifiquement les musiciens et des tapis pour le confort de nos amis.

    En regardant Whisky Legs s’exécuter, j’ai tout de suite pensé à cette extase que j’ai vécue à Bonnaroo la première fois que j’ai « vu » Britanny Howard et ses comparses d’Alabama Shakes, ou lorsque je me suis laissé charmer par Tedeschi Trucks Band à ce même festival. Ce groupe a le Sud dans le sang et il n’est pas interdit de croire qu’avec un peu de chance, le Sud va bientôt l’avoir dans la peau.

    Whisky Legs retourne au Théâtre Petit-Champlain le 30 décembre prochain. Les billets vont s’envoler rapidement. Avec raison.

    Whisky Legs – Photo : Jacques Boivin
    Whisky Legs – Photo : Jacques Boivin
    Whisky Legs – Photo : Jacques Boivin
    Whisky Legs
    Whisky Legs – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    9 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    blues, rock, Théâtre Petit-Champlain, Whisky Legs
  • [SPECTACLE] Katie Moore (+ Les chercheurs d’or), L’Anti, 8 octobre 2015

    [SPECTACLE] Katie Moore (+ Les chercheurs d’or), L’Anti, 8 octobre 2015

    Photos : Marion Desjardins

    Un des plus beaux albums de la saison est Fooled by the Fun de l’auteure-compositrice-interprète montréalaise Katie Moore. Un album riche, complexe, mijoté avec soin par Moore. On se demandait bien comment elle allait réussir à rendre justice à cette oeuvre sur scène.

    _DSC3148La réponse n’a pas tardé : jeudi, à L’Anti (qui avait sorti les tables et les chaises pour l’occasion), on a eu droit à une belle leçon de country-folk sorti tout droit de la fin de années 1970. Pas de piano, pas de violons, juste le bon vieux guitare-guitare-guitare-basse-batterie. Et des musiciens pas piqués des vers (dont Mike O’Brien, de The Sin and the Swoon, et Warren Spencer, de Plants and Animals).

    Il n’en fallait pas plus pour ravir les spectateurs présents. Comme on s’y attendait, la pièce-titre de l’album et Talked All Night ont été des moments très forts du spectacle et les applaudissements ont fusé, cela va de soi.

    Sur scène, l’ambiance était bon enfant, Moore était radieuse, les musiciens blaguaient ensemble, en plein le genre de bonne humeur contagieuse dans un contexte intime comme celui de jeudi.

    En plein le genre de show qui nous fait repartir le coeur rempli de belles émotions.

    Les chercheurs d’or

    _DSC2866Au premier abord, on a avoué être un brin surpris quand on a annoncé que Les chercheurs d’or allaient partir le bal. On n’y aurait juste pas pensé nous-mêmes. Mais Isabeau Valois et sa bande ont été un match parfait. N’eût été de ce fan un peu trop expressif pour nous déranger dans notre écoute religieuse, tout aurait été nickel.

    Une belle prestation généreuse (pour une première partie), des musiciens inspirés, des chansons aussi roots dans le ton qu’actuelles dans le propos, le groupe de Québec a montré une fois de plus pourquoi on l’aimait tant.

    Katie Moore – Photo : Marion Desjardins

    Jacques Boivin

    9 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Katie Moore, L’Anti Bar et spectacles, Les Chercheurs d’or
  • [ALBUM] Whisky Legs – « Basement Confessions »

    [ALBUM] Whisky Legs – « Basement Confessions »

    Quelque part dans Saint-Roch se trouve une vieille maison très spéciale : les musiciens qui y jouent nous emmènent dans un monde où Amy Winehouse chante le blues en plateau double avec Brittany Howard dans un bar de la Nouvelle-Orléans. Lieu propice aux confidences de toutes sortes, c’est justement ce sous-sol qui a servi à Whisky Legs pour l’enregistrement de Basement Confessions, le premier album du groupe.

    Maude Brochu, c’est la voix de Whisky Legs. J’insiste. La voix. Une voix riche, pleine de nuances, capable de susurrer tout doucement et de donner la chair de poule en gravissant les sommets avec assurance. Les comparaisons avec Winehouse et la chanteuse d’Alabama Shakes sont tout à fait justifiées, comme le sont celles avec Suzan Tedeschi (une source d’inspiration). Elle ratisse large, cette jeune femme. Cela ne change rien au fait que Maude Brochu chante le blues avec ses tripes. De son côté, Pascal Denis, c’est le multi-instrumentiste qu’on entend surtout à la batterie, mais à qui il arrive aussi de chanter. Un véritable métronome sur lequel Brochu peut s’appuyer sans hésiter. Les deux complices peuvent également compter sur le doigté de Guillaume Méthot, qui par ses caresses à la guitare vient compléter à merveille la voix de Brochu.

    On retrouve sur Basement Confessions 13 chansons qui passent aisément du blues au rock en faisant de nombreux détours par la soul. Avec une touche passablement indie! Que ce soit pour le rythme et le flow de You Are (et son refrain accrocheur), pour le côté funky de Hit the Ground Running, le petit air rétro-soul assumé de Scarlett (que ne détesteraient pas les gars et la fille d’Alabama Shakes), le blues-rock des grand jours sur Needy Woman, ou pour le côté épique de Too Late (et ses huit minutes progressives bien sonnées), on aime les chansons de Whisky Legs pour ce qu’elles sont : des petites tranches de vie bien vivantes, authentiques et accrocheuses sur lesquelles on risque de retomber plus d’une fois.

    On peut toute trouver l’album un peu long (il dépasse l’heure). Imaginez, un album d’une heure, en 2015, c’est plus que généreux. Les gens de Whisky Legs doivent avoir de vieilles âmes!

    Basement Confessions constitue toute une carte de visite pour Whisky Legs. Le groupe s’était déjà illustré en tant que groupe révélation aux Lys Blues de 2015 et avec cet album, les quelques portes qui leur étaient encore closes pourraient s’ouvrir assez rapidement.

    À écouter sans modération. Même si vous n’aimez pas le blues.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1732513961 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    7 octobre 2015
    Albums
    Basement Confessions, Théâtre Petit-Champlain, Whisky Legs
  • [À VOIR] Katie Moore à L’Anti Bar et spectacles (+ Les chercheurs d’or), 8 octobre

    [À VOIR] Katie Moore à L’Anti Bar et spectacles (+ Les chercheurs d’or), 8 octobre

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    Lorsque nous avons appris que Katie Moore venait à L’Anti pour chanter les chansons de son magnifique album Fooled By The Fun, nous avons encerclé la date du 8 octobre sur notre calendrier.

    En effet, celle qui est également connue comme la voix de Socalled, avec qui elle collabore (dans les deux sens), nous a envoûtés avec ses chansons d’un tissées d’un folk intemporel riche et complexe qui se savoure qui se savoure aussi bien lorsqu’il est riche et complexe que lorsque Moore chante dans le dépouillement le plus total.

    Photo : Marion Desjardins

    Plusieurs ont découvert Moore avec Only Thing Worse, un album où la chanteuse mélangeait le old-time et le blueegrass au folk et à l’indie rock. Les nominations pleuvent déjà : GAMIQ, MIMI, prix ECHO de la SOCAN. Les critiques sont très positives, tout le monde reconnaît non seulement la voix particulière de Moore (une voix d’ange dans une mer de cris, selon Exclaim!), mais aussi ce talent qui lui permet d’écrire de si belles chansons intemporelles.

    Katie Moore récidive en 2011 avec Montebello, lancé de manière indépendante. Cette fois, au tour de Voir de faire une référence savoureuse en comparant Moore à une artisane qui coud ses étoffes avec amour dans son atelier du Mile-End. L’album est un brin moins country qu’Only Thing Worse, mais les grands espaces qui se dessinent dans nos têtes quand on ferme les yeux en écoutant ses chansons demeurent. L’album est surtout beaucoup plus soul et orchestral. Très années 1970! Primé au GAMIQ (album folk/country de l’année) et gagnant du prix ECHO de la SOCAN (pour Wake Up Like This), Montebello a confirmé le talent de Moore.

    Quant à Fooled by the Fun, je laisse ma collègue Julie vous en parler.

    Vous comprendrez donc que nous avons plus que hâte à son spectacle de jeudi.

    Les chercheurs d’or

    Photo : Jacques Boivin
    Photo : Jacques Boivin

    La première partie du spectacle ne sera pas trop loin du programme principal : Les chercheurs d’or font également un country-folk fier de ses racines, mais qui n’a pas peur de sortir de sa zone de confort. Les refrains entraînants du groupe ne devraient pas avoir de mal à attirer l’attention des spectateurs; en fait, ils forment un parfait complément aux chansons beaucoup plus mélancoliques de Katie Moore.

    QUI : Katie Moore (première partie – Les chercheurs d’or)
    OÙ : L’Anti Bar et spectacles (251, rue Dorchester, Québec)
    QUAND : 20 heures (portes : 19 h)
    BILLETS : 15 $ (+ taxes et frais de service) disponibles au Knock-Out, chez EXO et sur lepointdevente.com.
    18 ans et plus!

    Jacques Boivin

    7 octobre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
  • [À VOIR] Lancement de Lily K.O.

    [À VOIR] Lancement de Lily K.O.

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    Mardi, à 17 heures, la formation Lily K.O. lancera son premier album « Le chaos et le temps » (déjà disponible partout) à La Ninkasi.

    Lily K.O., c’est Sélène Bérubé (Ariel) et Raf Rioux (Jaune), un duo qui aime fusionner les genres (folk, jazz, urbain) pour en faire une pop accessible, mais intelligente, très axée sur les claviers et l’électro. Avec une petite touche de ukelele.

    On vous avoue que les mélodies simples et lumineuses de Bérubé et Rioux font un peu de bien en ces jours gris, surtout après la sortie de tous ces albums tristes (mais géniaux, avouons-le) et lourds qui ont envahi les bacs des disquaires en septembre. Les fans d’Alfa Rococo, entre autres, vont adorer!

    Rendez-vous donc mardi dès 17 heures à La Ninkasi (St-Jean). La prestation devrait être à 18 heures.

    [bandcamp width=100% height=120 album=4254778127 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    5 octobre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    La Ninkasi St-Jean, LILY K.O.
  • [SPECTACLE] Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille, Librairie Saint-Jean-Baptiste, 2 octobre 2015

    [SPECTACLE] Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille, Librairie Saint-Jean-Baptiste, 2 octobre 2015

    02102015-202243-01-On ne se le cachera pas, on avait hâte à cette petite soirée tranquille (surtout après la veille… on vous en reparlera dans un autre article). Stéphane Robitaille a des chansons drôlement tristes, qui nous font rire (jaune). Joëlle Saint-Pierre a une voix d’ange et un vibraphone (en plus d’écrire elle-même de magnifiques petites chansons). Les deux auteurs-compositeurs-interprètes ont offert une fort jolie prestation en double plateau (un vrai, là, où ils alternaient toutes les deux ou trois chansons, où l’un accompagnait l’autre, ce qui donnait l’impression de ne voir qu’un seul long spectacle). La Librairie Saint-Jean-Baptiste était pleine à craquer (une foule rarement vue, m’a-t-on dit), mais elle était pleine de gens venus voir avec leurs yeux et entendre avec leurs oreilles. Silence religieux typique de ce lieu de diffusion et de découverte.

    02102015-203125-02-Évidemment, on connaît les chansons de Stéphane Robitaille et on a déjà goûté à son humour un peu noir. Comment peut-il en être autrement d’un gars qui a intitulé un album Fuck you, mon amour? Pas grave, les chutes ont toujours le même effet : on pousse un rire à la fin de la chanson. De son côté, Joëlle Saint-Pierre nous impressionne par son jeu (comme dirait Robitaille : « Ça a l’air tellement compliqué et facile en même temps! ». Nous sommes d’accord) et par ses chansons, qui se trouvent dans un univers complètement différent de celles de Robitaille (« On se complète bien! »). Saint-Pierre nous a présenté les chansons de son magnifique Et toi, tu fais quoi? et nous, nous étions là, la mâchoire à terre, à la regarder frapper doucement ses lames tout en chantant ses jolies chansons de sa voix douce. Qu’elle s’accompagne au vibraphone ou au piano (voire à la guitare, pendant que Robitaille caresse le vibraphone une note à la fois), Saint-Pierre nous envoûte, nous enchante.

    Des soirées comme celle-là, entre amants des mots et des notes, on en prendrait tout plein. On remercie encore une fois Route d’artistes pour cette magnifique tournée qui nous permet d’apprécier nos artistes préférés de près ou de faire de belles découvertes!

    Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    4 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Coyote Records, Joëlle Saint-Pierre, La Palette, Librairie St-Jean-Baptiste, Stéphane Robitaille
  • En spectacle ce week-end

    En spectacle ce week-end
    Festivoix 20150705-3
    Emilie & Ogden – Photo : Jacques Boivin

    La première fin de semaine d’octobre. Toujours une des plus chargées du calendrier culturel. On dirait que c’est encore plus vrai cette année alors que des choix déchirants s’offrent à nous tous les jours.

    1er octobre

    • Photo : Étienne St-Denis
      Photo : Étienne St-Denis

      Commençons par le choix que plusieurs d’entre vous n’avez pas : Coeur de pirate est à l’Impérial Bell pour nous chanter les chansons de son plus récent album Roses. Comme pour toutes les Nuits FEQ, on n’a pas lésiné sur les premières parties : Félix Dyotte et KROY (le projet solo de Camille Poliquin). Ça commence à 20 heures, les portes ouvrent à 19 heures, et les plus impatients d’entre nous peuvent aller prendre un petit drink au Petit Impérial afin d’entrer 10 minutes avant tout le monde. Si vous me cherchez entre 16 et 19 heures…

    • Par le plus curieux des hasards, l’ancien partenaire de Béatrice Martin dans Armistice, Jay Malinowski, sera avec son Deadcoast à L’Anti Bar et spectacles dès 20 heures (portes 19 heures). Il reste quelques billets (15 $ + frais) disponibles au EXO et sur lepointdevente.com. Son plus récent album, Martel, est magnifique. Comme il date déjà d’un an et demi, on ne serait pas surpris d’entendre du nouveau matériel.
    • Au sous-sol du Cercle, on pourra voir The Nursery (Toronto), Das Blankout (Montréal), Sweet Caporals et Woodwolf. Soirée complètement rock (indé). Dès 20 h 30 (portes 19 h 30). Un gros 8 $ à la porte vous sera demandé.

    2 octobre

    • Stéphane Robitaille - Photo : Jacques Boivin
      Stéphane Robitaille – Photo : Jacques Boivin

      Pour ouvrir LE GRAND BOUM, les responsables du Cercle et de Première Ovation ont fait confiance à la jeune Liana Bureau, qui va nous présenter les chansons qu’on devrait retrouver sur son premier album ainsi que quelques reprises soul et Rn’B. À 20 heures (portes 19 heures). Les billets sont 17 $ + frais. Au Cercle, bien entendu.

    • Au sous-sol du Cercle, la compositrice, interprète et réalisatrice Debbie Tebbs fera danser ses fans avec son électropop aux accents New Wave. La première partie sera assurée par Devil Dandy. Dès 21 heures (portes 20 h), les billets sont 13 $ en prévente, 15 $ à la porte.
    • Y’a pas qu’au Cercle où ça va danser, le Pantoum offre aussi une soirée remplie de beats alors que Beat Market s’amène pour lancer son disque Sun Machine. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Beat Market, l’entrevue est ici. La première partie sera assurée par un DJ set de Louis-Étienne Santais, de Fjord. Ouverture des portes à 20 heures, le show devrait commencer à 21 heures, 10 $ pour l’entrée, 15 $ pour l’entrée et un CD, BYOB.
    • Tremblay, qui n’est pas qu’un comédien persécuté, s’amène au Petit Impérial pour présenter les chansons de son album Porcelaine. Le spectacle débute à 20 heures. Portes : 19 h. Les billets sont 20 $. Il risque d’y avoir beaucoup de monde.
    • La haute-ville n’est pas en reste : à la Librairie Saint-Jean-Baptiste, la tournée Route d’artistes, version automne 2015, présente Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille. Saint-Pierre nous envoûtera avec son vibraphone et sa douce voix pendant que Robitaille détendra l’atmosphère avec ses chansons aussi loufoques que lucides. Contribution volontaire que nous, à ecoutedonc.ca, espérons proportionnelle au plaisir que vous aurez. C’est à 20 heures.
    • Au Fou-Bar, l’auteur-compositeur-interprète montréalais Mike Evin vient lancer son album Life is a Lover. Si vous aimez la pop avec un peu de oumf et une touche de piano, vous serez charmés. Contribution volontaire. 21 heures.

    3 octobre

    • Pierre-Luc Lessard - Photo : Jacques Boivin
      Pierre-Luc Lessard – Photo : Jacques Boivin

      Pierre-Luc Lessard présente son excellent spectacle dans une de ses salles préférées, Le vieux bureau de poste de Saint-Romuald. Folk-pop bien ficelée par un gars qui a un plaisir évident. Le spectacle est à 20 heures. 17 $

    • Babylones et Medora seront au sous-sol du Cercle avec leurs compositions indie pop-rock. 21 heures (portes 20 h). 8 $ en prévente, 10 $ à la porte.
    • On a bien hâte de voir Emilie & Ogden à L’Anti. Parce que ce qu’on a vu d’elle cet été (notamment au Festivoix) nous a mis l’eau à la bouche. Mais aussi parce qu’Emilie Khan a enregistré un album jouissif, unique, qui convainc avant même d’avoir terminé la première écoute. 10 000 est bon de même! La première partie sera assurée par Tora. 20 heures, portes à 19 heures. Vous n’aurez plus l’occasion de la revoir dans un cadre aussi intime, je vous en passe un papier. Aussi bien en profiter tout de suite.

    Il y a bien sûr d’autres spectacles à Québec, qui bouge comme jamais ces temps-ci. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter l’excellent site Quoi faire à Québec.

    Jacques Boivin

    1 octobre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    Babylones, Beat Market, Coeur de pirate, Das Blankout, Debbie Tebbs, Devil Dandy, Emilie & Ogden, Félix Dyott, Impérial Bell, Jay Malinowski & The Deadcoast, Joëlle Saint-Pierre, KROY, L’Anti Bar & Spectacles, Le Cercle, Le Grand Boum, Le Pantoum, Liana Bureau, Medora, Petit Impérial, Pierre-Luc Lessard, Route d’artistes, Stéphane Robitaille, Sweet Caporals, The Nursery, Tora, Tremblay, Vieux Bureau de poste, Woodwolf
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