ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • Critique : Angus & Julia Stone – « Angus & Julia Stone »

    Critique : Angus & Julia Stone – « Angus & Julia Stone »
    Angus & Julia Stone Angus & Julia Stone (American)
    Angus & Julia Stone
    Angus & Julia Stone (American)

    Vous connaissez Angus et Julia Stone? Ce duo folk-pop frère-soeur originaire de l’Australie est peu connu sur le continent nord-américain, mais son premier album, l’excellent Down the Way, a été un grand succès en Australie et il s’est bien vendu en Europe. Le duo s’est ensuite séparé momentanément, Julia et Angus ont enregistré des albums solos chacun de leur côté, puis un bon matin, on apprend que les Stone sont à Malibu pour enregistrer un nouvel album avec le réalisateur Rick Rubin.

    Puis voilà, le 1er août dernier, voilà Angus & Julia Stone sur les tablettes des disquaires de partout dans le monde!

    Les amateurs du genre, comme moi, seront bien sûr comblés par cet album tout en finesse et en beauté, qui reprend à peu près où la paire nous avait laissés avec A Heartbreak, où Angus chante avec désinvolture et Julia sort sa voix d’ange. Le rythme est entraînant, les guitares sont omniprésentes, et la magie opère dès que les deux voix s’unissent pour chanter en harmonie. Rien qui ne réinvente la roue, mais on est installés sur des essieux solides!

    Se succèdent ensuite une série de pièces parfaites pour rouler sur l’autoroute les vitres grandes ouvertes, chanter les refrains en faussant un brin (My Word for It), faire des pa papa pa pa… pa (Grizzly Bear) ou se laisser aller au groove de la magnifique Hearts Beat Slow.

    On distingue ensuite assez bien les chansons d’Angus (plus rythmées, d’une facture folk beaucoup plus classique) de celle de Julia (beaucoup plus lentes, mais aux paroles beaucoup plus dures, comme si elle voulait compenser pour sa voix angélique). Le mélange des deux styles évite la redite (qui était quelque peu présente sur les albums solo).

    On ne peut pas parler de cet album sans parler de la sublime Death Defying Acts, qui semble sortie tout droit de l’esprit de Beth Gibbons, la chanteuse de Portishead. Julia Stone chante avec une gravité qu’on ne retrouve que dans une Glory Box ou une Half Day Closing : I’m everything that I’ll ever be / I’m everthing that I’ve ever seen / I’m everything that slowly falls / I’m everything but I am nothing at all.

    On la savait capable d’être aussi bouleversante (elle a composé quelques bijoux en solo), mais ici, avec Angus, solide à la guitare, Julia nous arrache le coeur.

    Côté réalisation, on peut dire que Rick Rubin a été assez discret. Généralement partisan d’une approche plutôt minimaliste, il n’avait pas trop de travail à faire avec les Stone, qui n’ont pas l’habitude d’ajouter du bruit pour le plaisir. Les arrangements sont donc simples, mais efficaces, et servent à mettre en valeur les principaux atouts du groupe : les voix et la guitare d’Angus.

    Voilà un album livré avec coeur, qui nous prend par les sentiments.

    On a hâte de voir le groupe en spectacle. Malheureusement, les billets pour la prestation du 22 octobre à Montréal se sont tous envolés. On trouvera bien un moyen d’aller les voir ailleurs.

    En attendant, mettez-vous en plein les oreilles.

    [youtube http://youtu.be/nV50lmpVk1E&w=480]

    [usr 8]

    Jacques Boivin

    6 août 2014
    Albums
    8/10, American, Angus & Julia Stone, Angus and Julia Stone
  • Critique : Samian – « Enfant de la terre »

    Critique : Samian – « Enfant de la terre »
    Samian Enfant de la terre (7ieme ciel)
    Samian
    Enfant de la terre (7ieme ciel)

    Après deux albums coups-de-poing, Samian se serait-il assagi? Il nous avait bien livré une Plan Nord incisive, mais le premier extrait de son troisième opus, la pièce-titre Enfant de la terre, montre un guerrier beaucoup plus doux. On peut comprendre avec les événements qui se sont succédé ces dernières années : après le tourbillon entourant son deuxième album (l’excellent Face à la musique), le rappeur avait besoin d’une pause. Burn-out. Comme un malheur n’arrive jamais seul, son père est emporté par le maudit crabe, le cancer. Samian est venu à un cheveu de ranger les armes et d’abandonner le combat.

    Heureusement, il ne l’a pas fait. Il a repris des forces, physiquement, mentalement et spirituellement, et il est retourné en studio où il a enregistré Enfant de la terre, ce troisième album qui semble à la première écoute respecter le cliché selon lequel le troisième album est celui de la maturité.

    Pourtant, après quelques écoutes plus attentives, on n’a pas l’impression que Samian était tout à fait prêt à sortir cet album. On sent qu’il veut aller ailleurs, qu’il veut aller plus loin que le rap qu’il nous a offert par le passé, mais qu’il se retient en raison de ce fardeau qu’il s’efforce de porter. Par exemple, il avait déjà une excellente diction qui allait comme un gant à sa voix grave et virile, mais on dirait que pour que son message dépasse ses seuls fans, il s’efforce de bien perler, voire de perler, ce qui est souvent très agaçant.

    Je ne parlerai pas des deux pièces de rap chrétien, parce que même si je ne crois pas en ce Dieu, on sent le rapport que Samian entretient avec celui-ci. On sent les valeurs positives, on sent la persévérance. Je respecte tant qu’on n’essaie pas de me l’entrer de force dans la gorge. Heureusement, Samian ne joue pas aux évangélistes.

    Si certaines pièces semblent avoir été écrites sur le pilote automatique (J’ai besoin), on sent, à la deuxième partie de l’album (plus particulièrement à partir de l’interlude où son complice de toujours, DJ Horg, lâche son fou), que Samian avait encore beaucoup de choses à dire, que le guerrier n’était pas loin derrière l’homme doux et mature qu’il est devenu.

    Tout d’abord, il y a REZ, le coup de poing dans la face au rythme ensorceleur et au refrain accrocheur et fédérateur. Ça va crier « C’EST FUCKING REZ! » chez les Autochtones, je vous le garantis! Samian y est à son meilleur, les phrases-chocs remplies d’images se succèdent l’une après l’autre. Ensuite, il y a cette version acoustique de Plan Nord, qui demeure un rap, mais qui s’approche du slam tout en nous forçant à écouter le message, qui est fort important, qu’on soit d’accord ou pas avec celui-ci. On est très loin du « c’est vendredi soir, qu’est-ce qu’on porte » qu’on nous balance sans arrêt à la radio. Ekuen Pua (qui veut dire Ainsi soit-il en ilnu), de son côté, est une relecture de l’hymne innu composé par Philippe McKenzie.

    Samian se livre ensuite sur À coeur ouvert et Lettre à Dieu, deux pièces qui mettent la table pour la dernière pièce de l’album et qui semblent marquer la fin d’un cycle.

    Car voyez-vous, sur Blanc de mémoire, Samian ne rappe plus. Il slamme. Comme Grand corps malade. Avec le même talent. La même simplicité, la même efficacité. Tout à coup, cette diction qui nous agaçait un brin au début de l’album devient essentielle. Il y a dans cette pièce de sept minutes et demie (qui semble en faire le tiers) suffisamment d’émotions pour meubler un album complet. Il y a toute cette ombre, toute cette violence, qui se transforme lentement en lumière, en espoir, en beauté.

    De quoi verser une ou deux larmes. Tant de tristesse que de bonheur.

    Est-ce là que Samian, le guerrier, se dirige? On le souhaite. Et si Enfant de la terre était un cocon dans lequel on voit Samian se transformer sous nos yeux et nos oreilles? Malgré leurs faiblesses, l’album… et son auteur demeurent essentiels.

    [youtube http://youtu.be/y90CfkyjGq8&w=480]

    [usr 7]

    Jacques Boivin

    5 août 2014
    Albums
    7/10, 7ieme Ciel, Enfant de la terre, Samian
  • Critique : Mozart’s Sister – « Being »

    Critique : Mozart’s Sister – « Being »
    Mozart's Sister Being (Paper Bag Records)
    Mozart’s Sister
    Being (Paper Bag Records)

    Quand j’ai entendu parler de Mozart’s Sister pour la première fois, j’étais plus ou moins intéressé. Faut dire qu’on ne cessait pas de me la vendre comme une copie de Grimes, qui m’avait laissé plutôt froid. C’est lorsque j’ai vu Caila Thompson-Hannant (le nom clarkkentien de Mozart’s Sister) en première partie de Tegan & Sara l’été dernier que j’ai constaté qu’on avait affaire à une toute autre bibitte. Oui, il y a bien quelques ressemblances (une fille établie à Montréal qui fait un album de synth-pop un brin atmosphérique), mais Mozart’s Sister ne va pas seulement plus loin, elle va aussi ailleurs.

    Tout d’abord, il y a cette voix, qui ne se contente pas d’être aérienne, oh que non. Il y a beaucoup de soul et de R n’ B dans la voix de Caila Thompson-Hannant. Cette soul est mise en valeur par le minimalisme observé du côté des instruments. Il n’y a pas des dizaines d’éléments sonores dans les synthés de Mozart’s Sister. Une boîte à rythmes, un peu de clavier, c’est tout ce qu’il faut pour faire danser, si c’est ce qui nous intéresse.

    Rien ne se démarque vraiment du lot, mais ce qui pourrait être un défaut est aussi une qualité : en aucun temps, on a envie d’avancer la lecture à la pièce suivante. Qu’on écoute attentivement ou d’une oreille distraite, on ne s’ennuie jamais en écoutant Being.

    Non, ce n’est pas encore ZE album de Mozart’s Sister, la grande oeuvre qu’elle est capable de créer, mais on peut affirmer sans se tromper que Caila Thompson-Hannant est sur une pente ascendante. Cette pop légère et sans prétention, qui semble parfois sortie des années 1990, ne peut qu’être porteuse de lendemains qui chantent encore mieux.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=bQpv5fTKD2M&w=480]

    [usr 8]

    Jacques Boivin

    5 août 2014
    Albums
  • Critique : Beck – « Song Reader »

    Critique : Beck – « Song Reader »
    Beck Song Reader (Capitol)
    Beck
    Song Reader (Capitol)

    Déjà? Morning Phase est sorti en février! Pourtant, il nous avait bel et bien dit qu’il avait (déjà) un deuxième album dans les cartons cette année et on sait depuis quelque temps déjà qu’il s’agissait d’un enregistrement de Song Reader, cet « album » qu’il avait lancé en 2012 sous la forme d’un livre de partitions.

    Pour l’album, Beck a invité quelques artistes à livrer une version d’une des chansons du livre. Comme les partitions étaient simples et qu’on pouvait pas mal en faire ce qu’on voulait (suffit d’écouter les innombrables versions des fans), on pouvait s’attendre au meilleur, comme au pire.

    C’est un peu ce qu’on a eu : le meilleur… et le pire. Bah, le pire, il n’est pas si pire, mais sur un album aussi diversifié, mettons qu’on s’en serait passé.

    Ce qu’on peut dire, cependant, c’est que les artistes présents ne sont pas sortis de leur zone de confort. Fun. fait du Fun. Eleanor Friedberger fait du Eleanor Friedberger, même Jarvis Cocker pastiche Pulp sans les guitares. Que dire de Norah Jones, qui a l’air si confortable dans ses pantoufles? On ne parlera même pas de Beck, qui n’en profite même pas pour sortir de l’atmosphère de Morning Phase?

    Heureusement, Jack White assume complètement son côté country et franchement, les paroles de I’m down lui vont comme un gant. Qui d’autre aurait pu chanter « I fixed the spelling on a suicide note »? Même Beck n’aurait pas eu le mordant nécessaire pour le faire! Sur Sorry, Laura Marling fait du Beck plutôt que de faire du Laura Marling. Et sur cet album, ça marche! Sparks offre une lecture psychédélique de Why Did You Make Me Care que j’aime beaucoup. Et Jack Black est très amusant sur We All Wear Cloaks et son petit côté baroque.

    Dans le fond, on fait comme avec le livre de partitions : on joue celles qui nous intéresse et on met les autres de côté.

     [usr 7]

    Jacques Boivin

    30 juillet 2014
    Albums
    7/10, Albums, Beck, juillet 2014
  • Festival d’été de Québec 2014 – Un bilan

    Festival d’été de Québec 2014 – Un bilan

    GroenlandVoilà, le Festival d’été de Québec est terminé, la poussière a même eu un peu le temps de retomber. Et puis, vous avez aimé votre festival? Parlez-nous en dans les commentaires.

    De mon côté, comme c’était ma première expérience à titre de média autorisé et j’étais particulièrement nerveux au début. Être un tout petit blogueur, local de surcroît, parmi les pros, ça faisait se sentir petit. Mais la nervosité a laissé sa place à la fébrilité, puis à la fatigue. Mais bon, ça, vous l’avez probablement remarqué au fil de mes interventions ici ou sur les médias sociaux.

    Local NativesAlors, ce festival?

    On peut dire que la 47e présentation du Festival d’été de Québec a été couronnée de succès. Non, on n’a pas vendu tous les laissez-passer, mais est-ce vraiment nécessaire pour parler de réussite? Avez-vous vu la ville prise d’assaut tous les soirs, vous? Avez-vous vu les scènes et les salles plus souvent qu’autrement remplies à craquer? Les émotions? Les sourires?

    July TalkLa belle programmation équilibrée, qui est l’objectif visé par Louis Bellavance, Arnaud Cordier et l’équipe de la programmation, s’est vraiment concrétisée cette année. Elle était également équilibrée l’an dernier, mais les gens prennent parfois du temps à comprendre certains moves. Suffit de ne pas paniquer et de maintenir le cap!

    SerynCe beau succès de foule, on le doit, bien sûr, à la qualité des artistes présents. Sur les onze soirs, il y en a au moins trois où j’aurais aimé me trouver à quatre endroits différents en même temps. Certains choix ont, pour moi, été plus faciles que d’autres (St. Vincent au lieu de Lady Gaga), mais je regrette encore un peu d’avoir manqué Daniel Lanois même si j’ai été sidéré par Gogol Bordello (qui a été un de mes moments forts, c’est tout dire).

    Tiken Jah FakolyQuelques stats amusantes :

    J’ai assisté à 44 prestations de 41 artistes. Voici leur provenance :

    • 19 du Québec,
    • 4 du ROC,
    • 10 des États-Unis,
    • 5 de la France,
    • 1 du Royaume-Uni,
    • 1 de la Grèce,
    • 1 du Brésil,
    • 1 de la Côte-d’Ivoire

    Dead ObiesSur ces 44 prestations, j’en ai vu :

    • 4 sur les Plaines
    • 11 au Parc de la francophonie
    • 18 à place d’Youville
    • 4 à l’Impérial
    • 3 au Petit Impérial
    • 3 au Cercle
    • 1 à Place de la famille

    Sarah CochraneEn fait, j’ai vu des spectacles sur toutes les scènes, sauf au Parc de l’Artillerie et à la nouvelle scène du Coeur du FEQ (une belle idée que ce lieu de rassemblement où tous pouvaient luncher avant de se diriger vers leur scène préférée).

    J’ai pris près de 5 100 photos sur 2 appareils. Là-dessus, je vais probablement n’en conserver que 500 (et je suis généreux).

    J’ai bu en moyenne deux bières par soir, sauf si j’allais en basse-ville, où je me gênais un peu moins. 😉

     

    Mes trois prestations préférées :

    Louis-Jean Cormier3. Louis-Jean Cormier : Les personnes présentes sur les Plaines ont eu droit ce soir-là à une prestation solide et émouvante du gars le plus hot au Québec présentement. Il a juste assez modifié ses chansons pour qu’elles soient plus grandes que nature, comme la scène sur laquelle il se produisait.

    Surtout, il a su s’entourer d’invités parfaits pour lui. Lisa qui l’accompagne sur Ce soir, l’amour est dans tes yeux, transformée en chanson country pour l’occasion, c’était-y pas beau?

    On aurait voulu que le temps s’arrête.

     

    St. Vincent2. St. Vincent : Ben oui, toé, comme si j’allais manquer Annie Clark à l’Impérial. Clark et ses trois complices ont livré une prestation du tonnerre, rodée au quart de tour. On savait que tout était programmé à la seconde près, ce qui ne nous a pas empêché de trouver Clark diablement humaine avec sa six-cordes. Ceux qui ont raté ce show ont raté un des coups les plus fumants de l’équipe de la programmation.

    Annie Clark est déjà plus grande que la petite salle (survoltée) de l’Impérial. Ce fut tout un privilège de l’avoir aussi près de nous. Vraiment près.

     

    Tire le coyote1. Tire le coyote : J’ai dit en fin de semaine que je classais cette prestation parmi mes cinq préférées à vie. J’ai l’air d’exagérer un peu comme ça, mais sachez que des musiciens qui me tiennent sur le bout de ma chaise, les larmes aux yeux, pendant près d’une heure et demie parce que ce qu’ils jouent, c’est beau en joual vert, c’est rare.

    Tout était parfait. Les musiciens, les chansons, le public, la communion, tout.

     

    Ma déception :

    Paul DaraîcheLe Parc de la francophonie désert pour Paul Daraîche : M. Daraîche ne méritait pas cela. On passe des mois à demander du country, l’équipe du festival en met à sa programmation, et on boude M. Daraîche parce que ce qu’on veut, c’est des grosses vedettes américaines de style Nashville. Pourtant, il n’y avait pas énormément de monde non plus pour Emmylou Harris. Le message que les organisateurs du FEQ vont retenir, c’est que les amateurs de country sont de grands parleurs.

     

    Une autre scène?

    Tant qu’on n’enlève pas celle du Pigeonnier, je suis d’accord, même si cela signifie une légère augmentation du laissez-passer pour palier aux risques. Le problème, c’est l’emplacement. Ce dossier ne sera pas réglé avant encore plusieurs années. Finalement, on devrait apprécier notre festival tel qu’il est, je crois.

     

    ***

    Juste un dernier petit mot pour remercier l’équipe du Festival d’été sans qui cette couverture n’aurait pas été possible. Merci à Louis Bellavance et à son équipe, dont Arnaud Cordier, pour la superbe programmation. Ce mélange d’avant-garde et de légendes est parfaitement équilibré. Louis, pardonnez-moi d’avoir été bête comme mes pieds quand vous êtes venu me saluer samedi après-midi, j’ai tout simplement figé, tellement j’étais surpris que vous veniez me voir, moi, le petit blogueur fidèle au poste tel un scout! On se reprend l’an prochain?

    Merci à l’équipe des communications, à Luci Tremblay, que j’ai vu partout en même temps, et à son équipe de feu sur les Internets, notamment Isabelle Grenier, toujours d’une patience d’ange avec les plus grognons d’entre nous, et Johanie Bouffard, avec qui j’ai eu la chance d’échanger de nombreux courriels ces derniers mois. Merci aussi à l’équipe des relations de presse, qui m’a toujours donné l’impression d’être traité avec les mêmes égards que les plus grands médias d’ici et d’ailleurs, et ce, toujours dans le plus grand respect. Je l’apprécie énormément et j’espère avoir été digne de la confiance que vous avez eue en moi, probablement le plus petit média présent… J’aurais aimé avoir des collaborateurs, question de mieux remplir mon mandat, mais merci d’avoir donné à ecoutedonc.ca la chance de briller parmi les meilleurs pendant ces quelques jours.

    Si vous m’en donnez l’occasion, l’an prochain, ecoutedonc.ca sera encore là. Et on sera encore meilleur.

    Merci pour tout. À bientôt.

     

    ***

    Mes vacances comme traducteur sont terminées depuis lundi. Je suis donc de retour à mes activités régulières. Si vous me le permettez, je vais prendre quelques jours de vacances avant de recommencer à alimenter ce blogue. Quelques bons disques s’en viennent, on va en parler, promis promis. Pis ils reste quelques bons shows à l’été…

    Surtout, le blogue aura trois ans le 21 juillet prochain. On va trouver un moyen de célébrer ça.

    N’oubliez pas de me parler de votre festival à vous en bas, dans les commentaires!

    À bientôt!

     

    PS : Je posterai quelques photos sur flickr ou google+ d’ici la fin de la semaine.

    Jacques Boivin

    15 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 13 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 13 juillet

    Enfin, on arrive à la dernière journée. Comme festivalier, je suis triste, parçe que cet événement apporte son lot d’émotions qu’il est difficile d’aller chercher autrement. Cependant, comme « gars qui couvre la musique » (merci JE), je vais enfin pouvoir dormir la nuit!

    Bon, avant de prendre quelques jours de vacances, un petit compte-rendu aujourd’hui et un petit bilan demain.

    Alejandra RiberaAlejandra Ribera – Scène Hydro-Quebec

    J’avais beaucoup entendu parler d’elle, mais ma foi, je ne m’attendais pas à être charmé de même! Une voix chaude, douce, qui n’hésite pas à gagner en intensité. Une belle folk-pop chantée en anglais ou en espagnol. On pense à Lhasa, on pense à Beth Gibbons en solo.

    Douce mélancolie. Le prix SOCAN de la chanson anglophone de l’année qui lui a été remis cette semaine était pleinement mérité.

    Dans l'shedDans l’shed – Scène Loto-Québec

    Le duo gaspésien a proposé un petit Americana ma foi fort sympathique à un pigeonnier malheureusement dégarni. Ce soir, l’attrait de Bryan Adams est trop fort.

    Dommage, parce que cette paire de musiciens possède un répertoire qui se laisse découvrir, en plus de quelques reprises pas piquées des vers.

    Les chercheurs d'orLes chercheurs d’or – Scène Loto-Québec

    Le groupe de Québec était très dynamique sur scène, ce qui est tant mieux. Passant allègrement du country au bluegrass tout en proposant tout ce qui se trouve entre les deux, leur prestation, qui a duré près d’une heure leur a permis de se faire connaître auprès des fans de musique un peu plus western.

     

    Paul DaraîchePaul Daraîche – scène Loto-Québec

    Seulement 200 personnes sont restées pour voir la légende country et ses invités. Dommage, parce qu’elles ont manqué un bon spectacle. La petite histoire ne dira pas si Daraîche était déçu de voir si peu de monde, mais sur scène, en vrai pro, il a joué comme si le Pigeonnier était bondé. Spectacle en dents de scie à intensité variable, mais quand ça a décollé (notamment avec Edith Butler), ça a décoiffé.

    Triste fin de festival pendant que tout le monde festoyait sur les Plaines. J’espère qu’il ne s’agit que d’une coïncidence et que le FEQ ne croira pas que le country n’a pas sa place…

    (photos : ecoutedonc.ca)

    Jacques Boivin

    13 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 12 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 12 juillet

    Je vais être honnête : pendant que vous gueuliez votre vie sur les Plaines avec Soundgarden, j’écoutais sagement Émilie Simon en attendant de descendre faire la file devant le Petit Impérial pour le troisième spectacle de Tire le coyote. Et quel spectacle avons-nous eu!

    Je vous raconte tout ça plus loin, cette avant-dernière journée a été longue!

    Sarah CochraneSarah Cochrane, scène Hydro-Québec

    La jeune auteure-compositrice-interprète qui a reçu le prix FEQ au dernier Festival de la chanson de Granby avait tout à gagner et rien à perdre en ce beau midi ensoleillé. Accompagnée d’une pianiste, d’un guitariste et d’une violoncelliste, l’artiste a présenté des compositions sages, mais vachement bien écrites.

    Un premier mini-album est prévu d’ici la fin de l’automne. On va surveiller cette jeune artiste de près.

     

    Billie BrelokBillie Brelok, scène Hydro-Québec

    Celle qui s’est sauvée avec le prix FEQ lors du Printemps de Bourges est venue proposer son rap acerbe au public québécois, qui avait peur de se mettre en première rangée à cause des basses, beaucoup trop fortes pour la petite scène. Cependant, les quelques courageux qui se sont aventurés en ont pris pour leur rhume, ça dansait au rythme des mots balancés à leur figure par la jeune rappeuse!

    Accompagnée d’un DJ, d’une guitare et d’une basse, Brelok, qui a également des origines péruviennes, a aussi rappé en espagnol. Si je me fie à ma connaissance de la langue de Cervantés, les mots de Brelok étaient beaucoup plus tendres, comme s’il s’agissait d’un rêve.

    Prestation coup de poing qui a été un coup de coeur pour plusieurs.

     

    FéféFéfé, scène Hydro-Québec

    Mais quelle énergie ce Féfé possède-t-il! Il commence sa prestation dans la foule, n’a même pas commencé à chanter qu’il nous fait lever les bras dans les airs, et n’a même pas entonné un refrain qu’il nous fait danser! Il nous lance à gauche, à droite, nous fait sauter, tout ça sur ses chansons pop super sympathiques. Entouré d’excellents musiciens, Féfé nous a offert ses compositions pop dansantes et ensoleillées, qui ont petit côté Karim Ouellet (avec qui il a déjà collaboré), petit côté exotique en plus.

    À son départ, après un rappel bien mérité, il faisait chaud au Carré!

     

    Émilie SimonÉmilie Simon, scène Hydro-Québec

    Madame Simon s’est pointée sur scène avec une vingtaine de minutes de retard et on dirait que ce contretemps lui a fait perdre une partie de son public, qui est parti après quelques pièces. Dommage pour eux, car la chanteuse française était en voix et les pièces de sont plus récent album, Mue, sont fort jolies.

    Problème de rythme?

    Début trop tranquille, qui a assommé le public?

    Difficile de le savoir. Faut dire que la Place d’Youville attire surtout les curieux, qui n’ont pas pris le temps d’écouter l’artiste avant de se déplacer.

    On va se reprendre, Émilie. On va se reprendre.

     

    Tire le coyoteTire le coyote, Petit Impérial

    Si je terminais mon Festival d’été sur cette note, celui-ci serait magistral. Au Petit Impérial pour un troisième soir de suite, Benoit Pinette a cette fois-ci mis le paquet : en plus de ses collaborateurs réguliers (dont la toujours ravissante Sylvia), il a fait appel à l’excellent guitariste Simon Pedneault (Louis-Jean Cormier, Who are You), au pianiste Fred Desroches et à la surprenante Marie-Christine Roy au violon. Pedneault a fait quelques reprises, dont I’ve Just Seen a Face, des Beatles, toujours un classique.

    Tire le coyoteQuant aux pièces de Tire le coyote, on peut dire qu’elles sont devenues, le temps d’une soirée, plus grandes que nature. C’est fou ce qu’un peu de fiddle et de piano peut ajouter aux émotions transmises par une pièce. Je sais, je suis un peu chochotte, mais les larmes me sont montées aux yeux à au moins trois reprises devant tant de frissons, ce qui ne s’était pas produit aux deux premières prestations.

    Il y avait beaucoup de bonheur sur scène, suffisait de regarder Pinette lancer des regards approbateurs à tous les musiciens (lui-même avait l’air passablement impressionné par le jeu de Roy) ou distribuer des high-fives à Pedneault, qui trippait. Sylvia était tout sourire à l’arrière, aux choeurs, et elle n’avait pas besoin de se faire prier très longtemps quand elle demandait à la foule de participer! Et Shampoing, lui? Shampoing avait du fun, comme d’habitude.

    Simon Pedneault (et Tire le coyote)Le public présent a apprécié également, suffisait de les voir crier des YEAH! au beau milieu des chansons, taper follement des mains sur Calfeutrer les failles ou chanter en choeur la finale de Confetti.

    Normal alors qu’au rappel, après une Bombe à retardement débranchée, la place ait explosé quand le coyote et ses amis ont entonné le classique de Neil Young, Rockin’ in the Free World. Dans le plus pur esprit bluegrass, chacun a eu droit à un solo endiablé, montrant de quoi il était capable. Tout le monde chantait, tapait des mains, et il n’y avait plus personne d’assis à la fin de la chanson.

    Un de mes cinq meilleurs spectacles à vie. Je me laisse quelques heures pour déterminer où, exactement.

    L’apothéose. À partir de là, on ne peut que descendre.

    Pour mieux remonter.

     

    Putain que je suis heureux, aujourd’hui.

    Jacques Boivin

    13 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 11 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 11 juillet

    Grosse soirée hier soir. En fait, immense soirée qui s’est terminée de façon grandiose dans la plus petite salle du Festival. Mon compte-rendu :

     

    Blondie

    Blondie, scène Bell

    J’ai lu beaucoup de critiques de journalistes chevronnés à propos de la voix de Debbie Harry. La chanteuse et leader du groupe new-yorkais n’a plus vingt ans, elle en a plutôt 69. C’est normal qu’elle ait perdu du tonus, surtout ses chansons où elle monte dans les aiguës (Rapture, Heart of Glass), après une vie de rock star plutôt taxante.

    Oui, elle aurait peut-être s’en tenir aux One Way or Another (particulièrement efficace) et Waiting on the Telephone (parfaitement dans le ton), mais on aurait trouvé le moyen de lui reprocher de ne pas faire le classique des classiques. Ou ma toune à moi, Atomic!

    Seuls bémols : les pièces de son nouvel album. C’est bon, mais les boomers présents préféraient parler plutôt que d’écouter ces pièces bien de leur temps. Pis Fight for Your Right? Vraiment? On ne s’approprie pas les hymnes adolescents à 69 ans! 😉

    (Photo : Festival d’été de Québec – Philippe Ruel)

     

    Billy Joel

    Billy Joel, scène Bell

    Première visite du Piano Man à Québec et avouons-le, celui-ci a conquis les Plaines d’Abraham et le coeur d’une foule immense venue l’acclamer. Assis derrière son piano, l’artiste new-yorkais a enfilé succès après succès, de My Life jusqu’à Only the Goog Die Young, à la fin d’un généreux rappel de six pièces. Même son roadie s’est mis de la partie, interprétant Highway to Hell au plus grand plaisir des festivaliers.

    Si Debbie Harry a vu son âge la rattraper, Joel, quant à lui, est toujours aussi fringant à 65 ans et sa voix est toujours aussi parfaite. Comme son jeu de piano. Et il ne manque pas d’énergie, le bonhomme, gardant ses pièces les plus dansantes pour la fin!

    Un concert dont on se souviendra longtemps à Québec. Un des meilleurs que j’ai vus sur les Plaines.

    (Photo : Festival d’été de Québec – Philippe Ruel)

     

    Tire le coyoteTire le coyote, Petit Impérial

    Deuxième soirée pour Benoit Pinette et sa bande, cette fois-ci avec la fort talentueuse Sylvia comme artiste invitée. Bien entendu, les chansons qui avaient été jouées la veille étaient interprétées de façon différente, les cartes avaient été brassées et tant Pinette que Sylvia ont profité de l’occasion pour lancer quelques ballons d’essai. Les nouvelles chansons de Tire le coyote semblaient moins influencées par Neil Young, prenant une teinte jazz et blues qui n’était pas sans rappeler Bob Dylan. De son côté, Sylvia nous a présenté un gospel a capella qu’elle a créé pendant un atelier d’écriture au Festival de la chanson de Petite-Vallée sur un titre qu’elle avait pigé au hasard : L’indifférence.

    Vous savez quoi? Pour une toune écrite dans un atelier, c’était puissant en maudit, et c’est tout à l’image du talent de l’auteure-compositrice-interprète.

    SylviaDe leur côté, les « vieilles » pièces de Tire le coyote ont retrouvé leur rythme et leurs couleurs, et Confetti a retrouvé ses airs de chef-d’oeuvre avec sa poésie incomparable… et son solo de guitare à la fin. Sur ce, quelques mots sur Shampoing : il en a impressionné plus d’un sur ce solo à la fin de Confetti, et ce, avec raison. Non, ce n’est pas facile de balancer des centaines de notes à la minute, mais c’est encore moins facile de donner une âme à sa guitare, de la faire chanter comme si elle était une personne à part entière. Avec Shampoing, tout ça semble d’une facilité déconcertante et il s’exprime avec émotion avec sa six cordes. Frissons.

    Paraît qu’il remet ça ce soir, au même endroit. Huit personnes sur la minuscule scène. Ça va être assez dément. Arrivez tôt, ça fait deux soirs que le Petit impérial est plein à craquer!

     

    Petit mot sur ce midi…

    Je pars dans quelques instants pour Place d’Youville assister à la prestation de Sarah Cochrane, à qui on a remis le Prix FEQ au Festival de la chanson de Granby. La fille semble très prometteuse. On va aller voir ça de près.

    À midi trente.

    Puis, celle qui a reçu le Prix FEQ au Printemps de Bourges, Billie Brelok, sera au même endroit à 15 h 30. Son hip-hop est assez particulier, à ce qu’on en dit. On va aussi aller voir ça de près.

    Je vous encourage à faire de même. Je le répète, on fait de belles découvertes sous le soleil.

     

    À plus tard! En attendant, je suis sur Twitter et sur Facebook.

    Jacques Boivin

    12 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 10 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 10 juillet

    (Photos : ecoutedonc.ca, sauf celle de Father John Misty – Crédit : Sébastien Dion, Festival d’été de Québec) 

    Comme ça, Queens of the Stone Age, c’était bon? Meilleur show du festival jusqu’à maintenant? Et j’ai manqué ça? Baaaaah, je n’ai pas manqué ce que je voulais absolument voir, c’est tout ce qui compte.

    La fatigue commence à s’installer. Le vilain rhume qui m’a magané cette semaine a eu pour effet de saper mes énergies, que je conservais savamment pour être capable de couvrir le festival du début à la fin… surtout que les soirées finissent tard quand on a un coyote dans les parages.

    Remarque : j’étais avec un ami (un vrai, qui existe en chair et en os – ça fait changement de Siri), alors je n’ai pas pros beaucoup de notes. Pardonnez-m’en à l’avance!

     

    Dead ObiesDead Obies, scène Loto-Québec

    Oh, ce que j’avais hâte de faire le voyage à Montréal $ud avec ce groupe de post-rap qui bouscule tout sur son passage depuis la parution de son album! C’est la basse dans le tapis que la bande a ouvert sa prestation, entonnant une Trafic déchaînée qui a fait un grand plaisir aux fans, mais qui a mis mon stabilisateur d’image à rude épreuve.

    Les membres du collectif, qui ont le groove solide et le verbe rapide, sont vraiment à l’aise sur scène et balancent leurs chansons avec un enthousiasme contagieux, faisant les cent pas en couvrant la totalité de la scène. Il est juste dommage que la foule, visiblement là pour Cypress Hill, ait été si peu attentive, quoique la pièce Montréal $ud, qui est à mon avis la plus solide de leur répertoire, a réussi à attirer leur attention.

    De la grande qualité.

     

    Manu MilitariManu militari, scène Loto-Québec

    Le rappeur de Québec avait de nombreux fans sur les lieux! Perso, je ne le connaissais pas, mais son rap engagé et un brin enragé vaut le détour. Manu s’est promené dans son répertoire, offrant des pièces des ses vieux albums en plus de tester de nouvelles compositions.

    Mon ami, qui n’a absolument rien compris au franglais de Dead Obies, était bien content de pouvoir savourer les paroles du jeune homme.

    Découverte intéressante. On va écouter les albums.

    Bon, ça sentait trop la marijuana sur le site du Pigeonnier. Comme vous le savez, je n’ai absolument rien contre, bien au contraire, mais là, j’étais en fonction et ça ne pouvait qu’empirer avec Cypress Hill. Qu’est-ce qu’on fait quand on veut prendre un bon break de fumée secondaire de pot? On va voir du reggae!

     

    IMG_1349Tiken Jah Fakoly, scène Hydro-Québec

    Déjà une légende du reggae alors qu’il est âgé d’à peine 45 ans, on pouvait s’attendre à ce que la place d’Youville soit bondée, et c’était le cas. Dès l’entrée en scène du chanteur, accompagné d’un nombre assez impressionnant de musiciens et de choristes, les festivaliers massés un peu partout (à l’avant, à l’arrière, sur les côtés et sur St-Jean) se sont mis à chanter et à danser.

    Mélangeant la revendication et la danse, Fakoly ne s’est pas gêné pour demander à la foule présente de chanter avec lui pour l’Afrique, ce que la foule a fait sans hésitation. Belle communion entre  l’artiste, plus grand que nature, et son public.

    Malheureusement, nous n’avons pas vu la prestation complète car nous nous sommes dépêchés d’aller à l’Impérial dès que nous avons appris qu’il y avait de la place pour voir le folkster fantaisiste Father John Misty. Pour une fois que les astres étaient alignés et que j’avais une chance de voir Tillman en personne…

     

    Father John MistyFather John Misty, Impérial de Québec

    Quand nous sommes arrivés, Josh Tillman jouait déjà depuis une bonne demi-heure et avait déjà charmé les nombreuses personnes présentes pour l’écouter. On n’entendait d’ailleurs que lui et sa guitare. L’écoute était religieuse, on n’arrêtait d’écouter que pour rire un petit instant.

    Father John Misty a interprété de nombreuses pièces de son album Fear Fun, dont la toujours jolie Funtimes in Babylon. Il a profité du contexte très intimiste (seul à la guitare) pour interpréter de nouvelles chansons, qui devraient figurer sur son prochain album.

    Mon ami était content. Lui qui m’avait proposé d’aller voir du hip-hop constatait qu’il préférait cet espèce de version génétiquement modifiée de Cat Stevens (en plus drôle).

    Moi aussi, j’étais content. Après plusieurs rendez-vous ratés, j’avais enfin la chance d’entendre ce troubadour des temps modernes. Je ne sais pas si ça valait la peine de manquer Queens of the Stone Age pour le voir, mais personnellement, je ne regrette pas. Un homme si fin, si drôle, tout en demeurant si simple, dans un contexte si intimiste, je suis comblé. Et je n’ai même pas vu tout le spectacle. Imaginez!

     

    Tire le coyoteTire le coyote, Le petit Impérial

    Pour sa première prestation d’une série de trois, Benoit Pinette a invité l’auteur-compositeur-interprète Éric Goulet (solo, Les chiens, Possession simple) à venir chanter avec lui dans une formule americana acoustique. Trois guitares, une lap-steel/une pedal-steel/un banjo, une contrebasse et une batterie. C’était magique.

    Tire le coyote n’a pas perdu de temps : c’est avec Jésus qu’il a commencé sa prestation. Vous essaierez, vous, de prendre des photos, la larme à l’oeil, tout en récitant « parfois l’amour est comme un dépotoir, une montagne de merde qui pue en ciboire », vous autres! Ne voulant pas être en reste, Goulet suit immédiatement avec Comme un cave, pièce d’une autre époque où il était un moins gentil garçon.

    Éric GouletLes deux auteurs-compositeurs-interprètes se sont ainsi échangé les pièces de leurs répertoires respectifs, toujours dans le plaisir et dans la bonne humeur, Pinette offrant une version un peu bluegrass de Confetti, Goulet calmant un peu Le trou de ma guitare. Évidemment, Tire le coyote a repris une toune de Neil Young tandis qu’Éric Goulet s’est amusé avec du Bob Dylan.

    Fin de soirée magnifique pour une soirée particulièrement chaude.

    Le coyote est de retour au même endroit ce soir et demain, avec d’autres invités spéciaux. On va très probablement retourner y faire un tour!

     

    Jacques Boivin

    11 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    10 juillet 2014, Dead Obies, Éric Goulet, Father John Misty, Festival d’été de Québec, Manu Militari, Tiken Jah Fakoly, Tire le coyote
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 10 juillet

    Tant de choix encore ce soir! Et juste deux yeux pour les voir!

     

    Mon itinéraire

    19 h 15 – Dead Obies, Scène Loto-Québec

    Enfin, depuis le temps que j’entends parler de cette formation post-rap qui a lancé un des albums les plus déstabilisants en 2013, je vais enfin avoir l’occasion de les voir à l’oeuvre! Ce que Dead Obies propose, c’est de vous sortir de votre $ud $ale et de voyager en ville avec eux. Si vous ne les avez jamais entendus, vous ne comprendrez absolument rien de leur flow débité dans un mélange d’anglais et de français qui dérange à la première écoute, mais qui a tant de rythme et de couleur qu’on pourrait danser juste à les écouter rapper a capella. Dépêchez-vous d’arriver, il va y avoir du monde en ti-péché!

     

    20 h 15 – Manu militari, Scène Loto-Québec

    Si Dead Obies est du fun pur, Manu militari, de son côté, propose un hip-hop engagé et enragé. Il a déjà reçu un prix coup de coeur du Festival d’été, vous pouvez être certains qu’il voudra être fidèle à sa réputation!

     

    21 h 30 – Cypress Hill, Scène Loto-Québec

    Les gars de Cypress Hill ont 25 ans d’expérience. Ils ont vendu 18 millions d’albums à travers le monde. Ce sont des légendes. Pour leur première visite du Festival d’été, ils nous ont promis leurs plus grands succès. Je crois que ça va brasser. Pas rien qu’un peu.

     

    23 h 30 – Tire le coyote, Petit Impérial

    J’ai manqué les trois spectacles de Mononc’ Serge. Il n’est pas question qu’il m’arrive la même chose avec ceux de Benoit Pinette, qui donne le goût du folk et du country avec ses compositions sublimes. Ce soir, il a invité Éric Goulet et il nous promet une prestation Americana acoustique. Un genre de roadtrip du Wisconsin au Texas. En faisant un gros détour par Nashville, peut-être.

     

    On aurait aimé ça être là…

    On dira ce qu’on voudra, mais les groupes rock rassembleurs comme Queens of the Stone Age sont rares, de nos jours. Tout le monde connaît et aime au moins en partie les pièces de la troupe de Josh Homme, que vous soyez un metalleux, un hipster, ou juste un fan de bon vieux rock bien rétro. Préparez vos tympans et vos devil horns! Juste avant, l’excellent groupe The Kills devrait réchauffer la foule juste assez pour qu’elle soit prête à exploser lorsque QOTSA va débarquer.

    Vous voulez me dire ce que je fais au Parc de la francophonie? 😉

    Oh, y’a aussi le combo Bombino/Tiken Jah Fakoly à place d’Youville ce soir. Je vous ai déjà parlé de Bombino et de son blues rock touareg, mais Tiken Jah Fakoly est lui-même une légende du reggae à voir absolument!

    Évidemment, comme un choix difficile n’arrive jamais seul cette année, l’Impérial propose l’excellent Philippe Brach, le non moins excellent Vincent Vallières et l’incroyable Father John Misty. Je m’étais promis de me reprendre après l’avoir raté l’an dernier, mais il semble que le rendez-vous entre Josh Tillman et moi sera encore retardé. Rats. Si la file pour le Petit impérial et Tire le coyote n’est pas trop longue à mon arrivée, je tenterai peut-être de me faufiler…

    Pis y’a Le trouble au Cerlce à 23 h 30. Ça a l’air de déménager. Ça pourrait bien finir la soirée d’un pas pire nombre d’entre vous!

    Jacques Boivin

    10 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
Page précédente
1 … 54 55 56 57 58 … 78
Page suivante

Proudly Powered by WordPress