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  • [SPECTACLE] KROY, chapelle du Centre d’art des Récollets – St. James, 16 février 2017

    [SPECTACLE] KROY, chapelle du Centre d’art des Récollets – St. James, 16 février 2017

    Majoritairement connue pour son projet duo Milk & Bone, c’était la première fois que Camille Poliquin jouait devant un public trifluvien en tant que KROY. Jeudi soir elle nous a démontré son talent d’artiste électro-pop dans une salle de spectacle assez charmante. La chapelle du Centre d’art des Récollets – St. James située au centre-ville de Trois-Rivières est parfaite pour accueillir des artistes qui sortent de l’ordinaire, surtout grâce au potentiel acoustique de la salle.

    Cette tendance de transformer des églises en lieux de diffusion culturelle nous donne la chance d’assister à des spectacles uniques qui permettent de faire ressortir les détails entourant le talent de certains artistes comme KROY. Dès la première chanson, Hull, la fluidité de sa voix fut ressentie grâce aux échos que provoque la chapelle.

    Suite à cette première chanson, elle nous a parlé fièrement du système d’éclairage composé de points lumineux placés de manière linéaire derrière les trois musiciens.  Depuis le début de la tournée, Camille nous a mentionné que les opportunités d’exploitation de ces lumières n’ont pas été nombreuses. C’est donc par chance que nous avons assisté à cette mise en scène qui m’a bien plu de par son originalité.

    C’est en écoutant ce spectacle intime sur un banc d’église que j’ai pu entendre réellement le nouveau travail de Camille Poliquin. De manière générale, j’ai trouvé que son nouveau projet était très similaire à celui de Milk & Bone. Elle reste donc fidèle à son style électro-pop auquel son public est accroché. C’était entre autres possible de le constater durant Bones et Stay, mais elle a su se démarquer avec les pièces Learn et Cold qui sortent du cadre habituel par un rythme plus rapide.

    Lors de Monstrosity elle a délaissé tout instrument électronique pour nous présenter que sa voix et ses musiciens. Les spectateurs sont restés figés dans un silence qui montrait beaucoup de respect envers les artistes sur scène. C’était d’ailleurs le cas tout au long du spectacle. C’est seulement à la suite de trois chansons que les applaudissements sont survenus, quelques secondes après la dernière note.

    Avant de terminer, Camille nous a présenté poliment ses musiciens, Guillaume Guilbault au clavier et à la pédale, ainsi que Charles Rondeau à la batterie électronique. En parallèle, c’est avec étonnement que j’ai appris qu’il coordonnait également l’éclairage.

    Elle a conclu le spectacle comme l’album avec une version prolongée et plus improvisée de la pièce Go. Lors du point culminant fort en électro de la chanson, j’ai particulièrement aimé la répétition du refrain en arrière-plan que KROY contrôlait à l’aide de sa technologie musicale.

    Le spectacle aura été très rapide, soit d’une durée de 1h. Elle est revenue de manière improvisée en rappel avec un cover de Rufus Wainwright Going to a town qu’elle s’est bien entendu approprié.

    Personnellement, je m’attendais à quelque chose d’inédit du spectacle de KROY, mais j’ai tout de même adoré le spectacle. J’ai apprécié la sensibilité dernière la pesanteur de notes électro souvent basses. Je vais également continuer de croire que c’est le genre de pop que l’on devrait mettre à la radio. Il se défini par des instruments novateurs et une voix en plein contrôle et parfois haute en intensité.

    Kroy sera de retour à Québec le 29 avril 2017 à l’Anti Bar, pour plus d’information visitez l’événement Facebook.

    Voici les photos prises lors de la soirée par notre photographe Alex Deschênes.

    KROY – Photo : Alex Deschênes
    KROY – Photo : Alex Deschênes
    KROY – Photo : Alex Deschênes
    KROY – Photo : Alex Deschênes
    KROY – Photo : Alex Deschênes

    Marianne Chartier- Boulanger

    23 février 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Centre d’art des Récollets, KROY
  • [SPECTACLE] Les passages secrets de Louis-Jean Cormier à la salle Anaïs Allard-Rousseau

    [SPECTACLE] Les passages secrets de Louis-Jean Cormier à la salle Anaïs Allard-Rousseau

    Je tiens tout d’abord à remercier la Maison de la Culture de Trois-Rivières pour leur générosité en offrant à notre équipe des places de choix dans la salle Anaïs Allard-Rousseau. Nous avons apprécié le spectacle à sa juste valeur et avons profité d’un beau moment en compagnie de Louis-Jean Cormier et sa guitare.

    D’emblée, Louis-Jean Cormier nous a souhaité la bienvenue dans les passages secrets de sa nouvelle tournée en solo. « Bienvenue dans les passages secrets, je me sens nu, car vous allez entendre des versions déshabillées » a-t-il mentionné à son public qu’il prend l’habitude de tutoyer. J’ai d’entrée de jeu été charmée puisqu’il nous a tout de suite sourit en toute sincérité en nous spécifiant que la soirée allait être relaxe.

    Louis-Jean Cormier
    Salle Anais Allard Rousseau,Trois-rivières
    Crédit Photo:Yoan Beaudet

    En effet, ce fut un très beau moment d’intimité et de satisfaction que d’entendre des versions plus sensibles et moins éclatées des pièces du dernier album de Louis-Jean Les Grandes Artères. Commençant avec deux succès de son premier album solo Le Treizième Étage, il a livré de manière simple l’Ascenseur et Bull’s eye. C’est à ce moment que je suis devenue émotive, puisque j’ai réalisé la beauté du spectacle auquel j’allais assister. La mise en scène met en évidence le chanteur et sa Godin 5th avenue par un éclairage centré sur lui et des effets spéciaux minimalistes, mais tout autant accrocheurs, qui nous permettent de se laisser emporter dans l’univers musicale de cet artiste singulier.

    Ce spectacle qui se veut une genre de transition avec la composition presque «orchestrique» de l’album Les grandes artères semble être un cadeau que l’artiste fait au public autant qu’à lui-même. Un spectacle avec aucune règle et dans lequel on se laisse guider par les moments d’égarement musical du talentueux auteur-compositeur qu’est Louis-Jean Cormier. Durant le succès Si tu reviens la salle s’est mise à chanter à la demande de l’artiste qui a avoué par le fait même « qu’il n’y aura pas de règle ce soir ». Au moment de livrer Faire Semblant, il s’est arrêté pour nous signifier qu’il n’y en avait pas plus pour lui en appuyant simultanément sur sa pédale pour nous offrir un solo blues qui sortait de son style habituel.

    Les interventions qu’il nous offre sont poétiques et pleines de sens tout comme ses textes.
    « Les passages secrets incitent au voyage, ça donne le goût de partir à l’oblique, ça ramène les valeurs à bonne place ». En ce 2 février 2017, peu après les atrocités survenues à Québec, Louis-Jean a demandé un moment de silence en mémoire des victimes de la tragédie. « Toi aussi tu as les valeurs à la bonne place » a-t-il affirmé pour ramener le public et ensuite enchaîner avec Tête Première où sa voix était mise en valeur plutôt que sa guitare.

    Honnêtement, Traverser les travaux n’a jamais été ma pièce préférée, mais cette nouvelle version plus claire et moins lourde musicalement m’a permis de mieux comprendre le sens de la chanson et laisser aller mes émotions durant un instant.

    Traitant souvent d’amour, comme dans Jouer des tours, on a l’impression de mieux comprendre cette émotion par les images qu’évoquent ses mots :

    «Je peux verser des larmes, dit-elle, sur mes sourires
    Faire danser nos verres de vin
    Je peux bâtir un refuge pour deux dans ma tête
    Quand je m’agrippe à tes mains mon amour».

    La simplicité derrière la direction artistique de ce spectacle nous permet de se concentrer sur ces paroles qui, selon moi, décrivent parfaitement ce qu’est l’amour que nous pouvons avoir envers une personne qu’on aime.

    Se sentant libre de jouer ce qu’il veut, Louis-Jean a interprété deux chansons de Karkwa, un excellent groupe duquel il a fait parti pendant plusieurs années. Durant Pyromane et Le vrai bonheur, j’ai sentie que Louis-Jean nous avait oublié et qu’il se baladait dans un endroit qui lui manquait.  « Ça fait un boute que j’ai les yeux fermés, mais j’ai du

    Louis-Jean Cormier
    Salle Anais Allard Rousseau,Trois-rivières
    Crédit Photo:Yoan Beaudet

    fun ». J’ai personnellement adoré le choix des chansons de Karkwa qui ne sont pas nécessairement les plus connues.

    Témoignant de la fierté qu’il a envers son public d’encourager la musique francophone, il poursuit avec sa chanson engagée La fanfare qui me rappelle l’état des rues de Montréal au printemps 2012.

    Il a finalement terminé son spectacle accompagné d’une volontaire de la salle à qui il a demandé de monter sur scène simplement pour pouvoir lui chanter sa reprise du succès de Martine Saint-Clair, Ce soir l’amour est dans tes yeux. Cette jeune fille qu’on a toutes enviée durant un instant a surpris le public en poussant de jolies notes qui s’harmonisaient très bien avec la douceur de la chanson.

    Il est revenu en rappel avec Le jour où elle m’a dit je pars à la demande du public. Il a fermé le spectacle avec Deux saisons trois quart, une pièce qui donne envie de prendre la route et de retourner chez soi.

    Louis-Jean Cormier
    Salle Anais Allard Rousseau,Trois-rivières
    Crédit Photo:Yoan Beaudet

    Marianne Chartier- Boulanger

    17 février 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    francophone, Louis-Jean Cormier, Maison de la Culture, quebec, Trois-Rivières
  • Un spectacle magique de Matt Holubowski à La Taverne

    Un spectacle magique de Matt Holubowski à La Taverne

    Samedi soir dernier, La Taverne de Saint-Casimir était bien remplie pour le spectacle du récent album de Matt Holubowski, Solitudes. La diversité des gens présents dans la salle m’a surpris, c’est à croire que Matt à un public très large et intergénérationnel.

    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir (Salle de spectacle Les Grands Bois)
    crédit photo: Alex Deschênes

    Bien qu’il soit accompagné de fabuleux musiciens en spectacle, Matt est entré sur scène seul, avec sa guitare acoustique et seulement une faisceau de lumière sur lui en guise d’artifice. Il interprètera le premier extrait The Warden & The Hangman de son nouvel album Solitudes sorti en septembre dernier.

    Les musiciens sont entrés sur scène sans grand éclat au fil de la chanson. C’est à ce moment que j’ai aperçu Marianne Houle derrière son violoncelle. Cette musicienne qui performe également avec Antoine Corriveau et Sarah Toussaint-Léveillée est d’un talent incroyable. Elle ajoute un son planant aux tonalités acoustiques qui se mélange bien à la voix chaude et unique de Matt.

    Il a enchaîné avec Exhale/Inhale accompagné d’un Ukulélé comme instrument ce qui a ajouté une touche plus festive à la chanson. Il en fera même la remarque : « On m’a dit que ça allait être festif à soir, on n’est pas habitué de jouer dans des bars, en plus y vendent de la bonne bière !». En effet, la salle de spectacle de La Taverne nous permet de goûter aux délicieux produits de la microbrasserie Les Grands Bois, fabriqués sur place.

    À la guitare électrique, Simon Angell que l’on a pu apprécier aux côtés du talentueux Patrick Watson, a été mon coup de cœur du spectacle. Par moment, le son lent mais intense qu’il livre nous rappelle d’ailleurs l’ambiance que l’on retrouve sur l’album Adventures in your own backyard de Patrick Watson.

    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir (Salle de spectacle Les Grands Bois)
    crédit photo: Alex Deschênes

    Matt Holubowski lui laissait souvent la place pour des solos électriques très intéressants que l’on ne retrouve pas sur Solitudes. Ce fut principalement le cas sur la pièce La Mer/Mon père, sur laquelle j’ai fermé mes yeux à plusieurs reprises pour bien apprécier l’émotion de la pièce.

    Je vous recommande fortement d’aller voir un spectacle de Matt Holubowski pour mieux comprendre ses créations musicales. Il nous livre ses chansons de façon généreuse en nous partageant le contexte de composition avant de la jouer. Comme il l’a fait pour la chanson Old man que l’on retrouve sur son premier album, Ogden, Old man. «C’est une chanson qui explique comment je me sentais à 22 ans».

    Matt dégage une vieille âme et une sensibilité derrière ses créations folk de l’album Solitudes et c’est pourquoi l’album est excellent. Je dirais tout de même qu’il occasionne encore plus d’émotions en spectacle. Se laissant emporter par moments avec ses musiciens, mais également en ajoutant une légère agressivité dans sa douce voix, ce qui a charmé les spectateurs.

    Après avoir joué The King et Opprobium, nous avons eu l’exclusivité d’une chanson qui n’est pas sur l’album, mais que Matt espère ajouter à son prochain. Écrite dans le camp de chasse d’un ami de la région, la pièce Fuite d’eau, qui nous répète les mots «Je ne suis pas imperméable», nous donne envie d’être en forêt, accompagnés d’êtres chers et de savourer des moments de simplicité.

    Il a terminé le spectacle avec la pièce l’Imposteur, qu’il a décrite comme sa chanson la plus personnelle, ainsi que Wild Drums où je me suis laissée séduire par son accompagnement à l’harmonica.

    Les chansons du spectacle ont été livrées dans le même ordre que l’album, c’est pourquoi il a terminé avec les pièces Undone et Solitudes en rappel. Durant Undone Matt a laissé la scène à ses musiciens en ayant que sa voix comme instrument. Dès les premiers accords de Solitudes, un silence parfait s’installa dans la salle car les auditeurs se laissaient guider par les mélodies acoustiques d’une pièce que je qualifierais de magique. C’est également ce qualificatif que j’utiliserais si je devais décrire ce spectacle en un seul mot.

    Je vous présente les photos prises par notre photographe Alex Deschênes qui décrivent assez bien l’ambiance du spectacle.

    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir crédit photo: Alex Deschênes
    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir crédit photo: Alex Deschênes
    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir crédit photo: Alex Deschênes
    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir crédit photo: Alex Deschênes
    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir crédit photo: Alex Deschênes
    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir crédit photo: Alex Deschênes
    Matt Holubowski – La Taverne de St-Casimir crédit photo: Alex Deschênes

    Marianne Chartier- Boulanger

    3 février 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    acoustique, folk, La Taverne, Matt Holubowski, Mauricie
  • [SPECTACLE] De la Reine et Harfang, Café-bar le Zénob, 27 janvier 2017

    [SPECTACLE] De la Reine et Harfang, Café-bar le Zénob, 27 janvier 2017

    Deux groupes appartenant à la communauté musicale de Québec étaient en prestation vendredi soir au Café-bar le Zénob. Ils ont d’ailleurs tous les deux sorti un album cet hiver. Le groupe De la Reine en est à son tout premier opus et on peut dire qu’ils nous ont donné l’eau à la bouche lors de leur prestation en première partie des gars d’Harfang.

    De la Reine

    Faisant partie de la famille du Pantoum, le style de De la Reine colle bien avec les autres artistes de ce diffuseur musical, comme Anatole et Beat Sexü, par leurs influences new wave et trip hop directement sorties des années 80 et 90. Sans trop stagner dans cette époque, j’ai trouvé que chaque artiste apportait sa couleur. Ainsi, le groupe se crée une identité musicale unique qui se distingue avec un son innovateur digne des tendances de 2017, passant du progressif à l’électro. Je vous invite à écouter leur premier album ici.

    La claviériste et chanteuse Odile Marmet-Rochefort s’inspire des tonalités indie folk avec un léger soul qui nous enchantent à coup sûr lorsqu’elles se mélangent à la trame de fond électro du synthétiseur et de la batterie électrique.

    Avant de terminer avec un cover assez surprenant de Destiny Child, le succès Say my name, ils ont joué une pièce qui, à mon avis, se démarquait particulièrement. Le bassiste Vincent Lamontagne a délaissé son instrument pour le synthétiseur apportant ainsi une touche planante. Les percussions du batteur, et fondateur de Pantoum Jean-Étienne Collin Marcoux, était davantage mise de l’avant, ce qui nous a permis de bien apprécier son talent.

    Harfang

    D’un indie super calme et alternatif naît des inspirations folks par la présence non pas de une, mais de deux guitares acoustiques. Ce mélange de style apporte une cohésion intéressante au groupe nommé Harfang.

    Pour avoir assisté il y a plus d’un an à un de leur spectacle en plateau double avec mes amis d’Aramis, je peux dire que leurs expertises professionnelles et musicales ont beaucoup évoluées.

    Ils me rappellent parfois Half Moon Run par les bruits de rimshot ici et là du batteur Mathieu Rompé, mais également le style folk de Bon Iver dans la voix aigüe du chanteur Samuel Wagner amplifiée numériquement par moment.

    C’était la deuxième prestation d’Harfang au Zénob et ils semblaient heureux de leur expérience dans ce petit bar intime de Trois-Rivières.

    Ils sont en tournée cet hiver avec De la Reine et il sera possible de les revoir en Mauricie le 4 février prochain à La Taverne de Saint-Casimir. Pour plus d’information visitez l’événement Facebook ici. D’ici là leur nouvel album, Laugh away the sun est disponible sur bandcamp. Bonne écoute !

    Voici les photos de leur lancement au Cercle à Québec jeudi dernier.

    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    De La Reine. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.
    Harfang. Crédit photo : Nicolas Padovani.

    Marianne Chartier- Boulanger

    29 janvier 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
  • [Rattrapage] Québec Redneck Bluegrass Project Nord-Ouest Café le 17 décembre 2016

    [Rattrapage] Québec Redneck Bluegrass Project Nord-Ouest Café le 17 décembre 2016

    Peu après la sortie de son nouvel album Royal Réguine, la gang de Québec Redneck Bluegrass Project s’est arrêtée faire le party avec leurs fans trifluviens le 17 décembre dernier au fameux Nord-Ouest Café.

    Québec Redneck nous a offert avant les vacances du temps des fêtes une tournée de lancement de 10 spectacles à travers le Québec qui promettait beaucoup. Il est évident que chaque spectacle est pour eux une autre soirée dite de brosse.

    Déjà très tôt avant le spectacle, la fébrilité de la foule du Nord-Ouest se ressentait par l’esprit festif et les pichets de bières qui coulaient à flot. À mon arrivée, vers 21h00, la masse se faisait entendre en criant «Québec Redneck !» à plusieurs reprises.

    Le groupe a proclamé son envie de boire même à travers ses interventions : « On n’est pas pressé, on va boire toute la veillée !» a mentionné le chanteur JP Tremblay, alias le Pad, en début de spectacle.

    Ils ont fait honneur à leur chanson d’une durée de 15 minutes, J’chie des arc-en-ciel, qu’ils ont adaptée en formule spectacle. Déjà deux semaines après la sortie du nouvel album la salle chantait à tue-tête les textes de cette pièce sans refrain.

    Durant l’entracte, le groupe s’est mêlé à la foule, principalement le contrebassiste François Goudreault qui discutait sympathiquement avec les gens.

    Bien ancrées dans les racines québécoises, leurs chansons aux paroles festives peuvent parfois être plus sombres et cacher une belle sensibilité derrière un langage plus familier qui rappelle le joual d’autrefois. Le meilleur exemple est selon moi leur dernier extrait du 4e album; Ostie d’or qu’ils ont joué, à ma grande surprise, en rappel.

    Le « folk sale » s’est fait connaître avec la montée des festivals folk au Québec. On parle principalement du Folk Sale de Saint-Rose-du-Nord au Saguenay, qui réunissait dans sa programmation plusieurs groupes issus de ce style. On y retrouvait notamment : Bernard Adamus, Canaille, Les chiens de ruelles et Robert Fusil et les chiens fous. Ces figures de la scène folk québécoise rassemblent souvent dans leurs spectacles le même public un peu marginal qui s’identifie à leur musique contestatrice. Dans une entrevue précédente que j’ai lu, Nicolas Laflamme que l’on retrouve au banjo et à la mandoline de Québec Redneck, critiquait d’ailleurs l’appellation « folk sale ». À mon avis, ce terme décrit simplement le mouvement identitaire entourant certaines branches de la musique folk du Québec d’aujourd’hui, plutôt que le style musical en soi.

    Pour revoir Québec Redneck Bluegrass Project il faudra être patient, car ils nous laissent avec un nouvel album et une année sabbatique. Nous pourrons les revoir en 2018 avec de nouveaux projets. D’ici-là je vous invite à aller découvrir Les Chiens de Ruelles le 27 janvier prochain en première partie de Dylan Perron et Élixir de Gumbo. L’événement se déroule également au Nord-Ouest et vous permettra d’étancher votre soif de « folk sale ». Voici les photos de Québec Redneck Bluesgrass Project lors de leur dernier passage au Cercle de Québec le 10 septembre dernier. 

    (Crédit photo : Jacques Boivin)

    Quebec Redneck Bluegrass Project – Le Cercle – 10 septembre 2016
    Quebec Redneck Bluegrass Project – Le Cercle – 10 septembre 2016
    Quebec Redneck Bluegrass Project – Le Cercle – 10 septembre 2016
    Quebec Redneck Bluegrass Project – Le Cercle – 10 septembre 2016
    Quebec Redneck Bluegrass Project – Le Cercle – 10 septembre 2016
    Quebec Redneck Bluegrass Project – Le Cercle – 10 septembre 2016
    Quebec Redneck Bluegrass Project – Le Cercle – 10 septembre 2016

    Marianne Chartier- Boulanger

    20 janvier 2017
    Région : Mauricie
    folk, folk sale, folk traditionnel, Les Chiens de Ruelles, Nord-Ouest Café, Québec redneck bluegrass project
  • [SPECTACLE] VioleTT Pi donne un spectacle déchaîné à La Taverne de Saint-Casimir

    [SPECTACLE] VioleTT Pi donne un spectacle déchaîné à La Taverne de Saint-Casimir

    Vendredi soir j’étais enchantée de me rendre à La Taverne de St-Casimir non seulement parce j’apprécie personnellement cet endroit, mais parce qu’on y annonçait le spectacle de VioleTT Pi. Qui est ce fameux VioleTT Pi me direz-vous? C’est un artiste que j’ai appris à découvrir et à apprécier au fil du temps et des écoutes. Les mélanges d’électro et de grunge, ainsi que ses textes sombres et débauchés nous demande de prêter attention particulière à son œuvre. On ne peut pas se limiter à une écoute sommaire. J’ai eu personnellement la chance d’assister à plusieurs concerts de cet artiste polyvalent qu’est Karl Gagnon, alias VioleTT Pi. Il va s’en dire que chaque fois l’énergie, l’émotion et un son de qualité sont au rendez-vous.

    Le Granbyen est entré sur scène vers 23h00 avec la chanson La mémoire de l’eau qui se retrouve sur son 2e album Manifestre contre la peur sortie en avril dernier. Il a par la suite réchauffé la foule avec Fleur de Londre et Princesse Carnivore qui apparaissent sur son premier album eV.

    Malgré les 25 personnes présentes à La Taverne, l’ambiance était festive et les gens ne se sont pas empêchés de se défouler ni de faire du bodysurfing. Le personnel de La Taverne a bien reçu VioleTT Pi et ses musiciens en leur offrant une tournée de bières et de shooters à plusieurs reprises.  Ils ont même été le quérir sur scène pour le porter à son tour à bout de bras.

    Je qualifierais les spectacles de VioleTT Pi comme déjantés par l’effet que procure sa musique au style indéfinissable sur ses auditeurs. Cette musique est parfois planante, de par les courants électroniques qui surgissent de nulle part et à d’autres moments elle devient plutôt violente par les sonorités métal. C’est le cas sur des chansons comme Biscuit chinois et Pluie du dragon qui font autant sortir le synthétiseur qu’un  scream punk provenant de la voix de Karl. C’est également durant Pluie du dragon que nous avons eu droit à un effet de slow motion captivant faisant probablement office de pont.

    Étendu sur les moniteurs devant la scène qui transmettaient sa musique électroclash, il gaspillait de la bière un peu partout et semblait être partie dans un autre monde, celui de l’ivresse. Cette fin de spectacle était inattendue, mais digne de lui.

    Il reprit quelque peu ses esprits lors du rappel et il a satisfait la foule avec Petit singe robot ainsi qu’en terminant avec de sages paroles. «La musique c’est pas grand-chose, mais c’est tout ce que l’on a».

    VioleTT Pi est, et restera toujours dans mon top trois de spectacle à voir. Il suffit d’ouvrir son esprit et se laisser guider dans son univers unique. La démarche artistique de VioleTT Pi est, selon moi, un art qui n’a jamais été créé au Québec et qui mérite d’être connu davantage sur la scène émergeante.

    Comme il n’y avait pas photographe à La Taverne, voici les photos de VioleTT Pi lors de son dernier passage à Québec le 15 novembre dernier dans l’article du spectacle ici.

     

    Marianne Chartier- Boulanger

    6 décembre 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    électro, électroclash, grunge, La Taverne, Mauricie, punk, Saint-Casimir, Violett Pi
  • [SPECTACLE] Foreign Diplomats à l’Anti Bar et spectacles

    [SPECTACLE] Foreign Diplomats à l’Anti Bar et spectacles

     

    Article en collaboration avec Caroline Filion

    C’était un mercredi pluvieux à Québec. Les rues du quartier Saint-Roch étaient désertes. C’est avec étonnement que nous avons constaté la masse de personnes à l’Anti bar pour Foreign Diplomats qui accueillait Zagata en première partie. L’accord des deux groupes était vraiment bien et nous avons senti une belle sensibilité chez Jesse Proteau, auteur-compositeur et interprète du groupe. Il n’y a pas encore beaucoup de matériel disponible sur le bandcamp de Zagata, mais on aime beaucoup leur simple Kill me one more time, qui a maintenant plus de 50 000 écoutes en ligne. Le chanteur nous a touchés en abordant la mort récente de son père, à qui il a dédicacé cette chanson qui aura été la dernière qu’il aura entendue, ainsi que la dernière de leur performance.

    Évidemment, la foule était là pour les gars de Foreign Diplomats, originaires des Laurentides. De retour d’une tournée internationale, Élie Raymond, fondateur et chanteur du groupe a été généreux en entrevue où il nous a raconté l’expérience de leur tournée en Europe et au Mexique.  Vous pouvez revoir l’entrevue ici.

    Comme expliqué en entrevue, les gars intègrent de plus en plus de nouvelles chansons dans leurs spectacles. Ils ont justement osé en commençant avec une nouveauté, ce qui n’a pas gêné le public qui dansait déjà sur les rythmes indie pop. Ils ont poursuivi avec leurs trois chansons les plus connues par les admirateurs, soit Mexico qui paraissait déjà sur leur E.P, ainsi que Comfort Design et Lili nice shoes à qui Élie a dédié la chanson aux souliers d’une admiratrice en première ligne.

    En effet, le contenu littéraire des paroles de Foreign Diplomats peut paraître léger avec leur style se rapprochant du pop rock, mais il traduit bien l’état de l’esprit de l’audience. Par exemple, lors de la chanson Mexico, tout le monde chantait et dansait en criant les paroles du refrain Everyone is dancing, et c’est pour une foule comme cela qu’ils performent et écrivent. On peut sentir qu’Élie est le réel leader du groupe avec la place qu’il prend sur scène, mais également en voyant l’emprise qu’il a sur son public lorsqu’il leur laissait chanter le refrain de Comfort Design à sa place. Nous avions l’impression qu’il était en train de séduire chaque personne présente dans l’assistance avec son regard et sa confiance sur scène.

    Nous croyons que les gars de Foreign Diplomats sont surpris à chaque fois de la qualité de leur public, qui connait beaucoup leurs chansons, mais qui apprécie autant leur musique, que ce soit pour découvrir de nouvelles pièces ou pour savourer le rythme entraînant de celles plus connues. « Vous êtes fins de venir nous voir, vous êtes beaux Québec. »

    Avant Flash Sign For Us, ils nous ont offert une autre nouveauté.  Nous avons dénoté un côté plus électro avec la forte présence de Thomas au clavier. C’est celui-là même qui nous lançait des bruits de fond intergalactiques durant Lies of November, ce qui a fait bien rire la salle. Sa présence n’échappe pas à l’œil et son énergie se transmet autant auprès du public qu’auprès des autres musiciens, qu’il entraîne dans ses mouvements lorsqu’il appuie sur les touches de son clavier.

    À notre avis, la grande force de se groupe c’est son ambiance générale, sa musique et la diversité des sons que l’on peut découvrir dans chaque chanson. Souvent, de par la grande force musicale, on peut perdre un peu les paroles des chansons, mais on sait apprécier l’ensemble de l’œuvre malgré cela, parce que ce que l’on recherche lorsqu’on écoute Foreign Diplomats, c’est un feeling. C’est de se sentir bien, de bouger sur un rythme entraînant et très solide.

    Ils ont terminé la soirée avec leur chanson rassembleuse Beni Oui Oui, et Élie est ensuite réapparu seul à la guitare nous offrant une prestation plus douce et sensible de Color, qui était originairement sur leur album Princesse Flash.

    Foreign Diplomats offrira quelques spectacles au Québec en décembre avant de retourner en tournée en Amérique latine.

    Comme il n’y avait pas de photographe de disponible à L’Anti bar ce mercredi, voici des photos lors de leur dernier passage à Québec.

    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats. Crédit photo: Marie-Clarys Taillon.
    Foreign Diplomats. Crédit photo: Marie-Clarys Taillon.
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins

     

     

     

    Marianne Chartier- Boulanger

    4 décembre 2016
    Nouvelles, Région : Québec
    Foreign Diplomats, Indie, L’Anti Bar & Spectacles, quebec, rock
  • Joëlle Saint-Pierre et Sarah Toussaint-Léveillée en plateau double au Satyre de Trois-Rivières

    Joëlle Saint-Pierre et Sarah Toussaint-Léveillée en plateau double au Satyre de Trois-Rivières

    J’ai passé une soirée très relaxe avec ma tasse de thé et une dizaine de personnes au Satyre Cabaret-Spectacle jeudi dernier. Au programme, de la musique douce, des voix envoûtantes et des mélodies singulières qui se distinguent par le vibraphone de Joëlle Saint-Pierre et les bruits de bouche qui accompagnent la guitare de Sarah Toussaint-Léveillée. J’ai aimé  découvrir ces deux artistes en spectacle puisque je ne connaissais pas beaucoup leur musique auparavant. Aujourd’hui, elles fredonnent dans mes écouteurs leur douceur et leurs mots remplis d’images du quotidien.

    Joëlle Saint-Pierre

    Joëlle Saint-Pierre a participé en 2014 aux Francouvertes ce qui lui a permis de lancer son premier album «Toi, tu fais quoi?». Le son de Joëlle se traduit autour d’un monde enfantin avec les sons du vibraphone et sa voix légère qui rappelle un monde féérique. Cette musique s’écoute très bien un dimanche après-midi d’hiver en guise de réconfort. Lorsqu’elle s’accompagne à la guitare acoustique, certaines chansons rappellent quant à elles l’éveil de l’été et des bourgeons fleurissants.

    Accompagnée du batteur Vincent Carré et du bassiste Marc-André Landry, Joëlle bougeait de son vibraphone à son clavier où elle me faisait parfois penser à la folie lumineuse de Klô Pelgag dans son premier album L’Alchimie des montres. Par contre, ses textes restent plus réels et concrets, ancrés dans le quotidien et abordant un thème qu’elle assume pleinement: l’amour. « J’écris beaucoup de chansons d’amour, alors j’ai écrit une chanson sur les chansons d’amour » a-t-elle mentionné avant de nous jouer une comptine très simpliste sur le sujet et qui a bien fait rire l’auditoire.

    Ses chansons représentent bien l’état d’esprit d’une fille lunatique prise dans sa tête entre son humour naïf et son questionnement existentiel. Elle a terminé son spectacle avec une chanson où sa voix était mise en valeur grâce à des vibratos à couper le souffle.

    Sarah Toussaint-Léveillée

    Je ne savais pas à quoi m’attendre de la prestation de Sarah, puisque j’avais très peu exploré son univers musical en me limitant à des prestations live sur YouTube. Son dernier album « La mort est un jardin sauvage » projette beaucoup d’images, que ce soit par les textes, son chant parlé ou le son feutré et lourd des instruments à cordes qui l’accompagnent. Elle était entre autres accompagnée de Marianne Houle au violoncelle, que vous pouvez aussi apercevoir en tournée avec Antoine Corriveau. Ses textes rappellent la poésie de Jean Leloup, surtout dans sa chanson Dans mon cahier où elle raconte l’histoire d’une personne qui ne s’identifie pas au monde qui l’entoure.

    Ce que j’ai retenu et aimé de la démarche artistique de Sarah c’est qu’elle ne se limite pas à un style. Ancrée dans le folk, elle nous surprend avec des sons de beatbox et des couplets aux allures rap.

    Au rappel, elle a demandé au public de choisir une chanson parmi plusieurs pièces de son premier album « La Mal Lunée».

    Si vous voulez découvrir de la musique de qualité et ouvrir vos horizons je vous suggère de vous faire bercer par ces deux talents québécois et de vous procurer leurs albums. Voici les photos prises lors de la soirée par notre photographe Yoan Beaudet. Elles vous permettront de voir un peu à quoi ressemblait cette soirée intime au Satyre.

    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet
    Sarah Toussaint-Léveillé 17 novembre Cabaret Satyre, Trois-rivières Crédit photo:Yoan Beaudet

    Marianne Chartier- Boulanger

    24 novembre 2016
    Région : Mauricie
    Joëlle Saint-Pierre, Mauricie, Plateau double, Sarah Toussaint-Léveillée, Satyre, Satyre Cabaret-Spectacle, Trois-Rivières, Vibraphone
  • [ENTREVUE] Foreign Diplomats de passage à l’Anti bar de Québec ce mercredi

    [ENTREVUE] Foreign Diplomats de passage à l’Anti bar de Québec ce mercredi

    Foreign Diplomats est un groupe indie rock composé de cinq gars originaires des Laurentides dont le succès est en grande progression.

    Apparut en octobre 2015, Princesse Flash est leur premier album qu’ils ont joué dans les différentes salles de spectacle du Québec et à Toronto. Ayant maintenant un contrat avec Indica ils ont eu la chance de faire la première partie d’Half Moon Run devant une foule de 10 000 personnes lors du dernier Festival d’Été de Québec (FEQ), ainsi que de participer au Festival Osheaga à Montréal. Ils sont maintenant de retour le mercredi 16 novembre prochain à l’Anti bar de Québec suite à une tournée européenne et mexicaine. De ce fait, j’ai eu la chance de m’entretenir avec Élie Raymond, chanteur et créateur de Foreign Diplomats, afin de parler de leur expérience à l’international et de la montée de leur succès.

    Tournée européenne et au Mexique

    Entre la France, la Suisse et l’Allemagne Élie a qualifié leur tournée européenne comme un classic tour entre gars dans une vanne ben tassé à se promener d’une ville à une autre, d’hôtel en hôtel. « Ç’a été difficile par moment, car les salles n’étaient pas toujours remplies, mais la réponse des gens nous permettait d’avoir du fun. C’est vraiment un beau trip qu’on a vécu ».

    J’avais prévu lui demander si le public à l’international était sensiblement le même qu’au Québec, mais Élie m’a devancé en m’expliquant justement que leur plus grande surprise fut la réponse du public européen, surtout en France, qui est beaucoup plus à l’écoute qu’au Québec. « Je ne sais pas si c’est une question de culture, mais ici au Québec c’est beaucoup plus de party, les gens sont bruyants, on aime parler, on est excité par ce que la musique nous procure. En Europe, les gens écoutent jusqu’à la dernière note, nous laissant parfois perplexes lorsqu’on retourne en backstage. C’est quand on revient qu’on réalise qu’on a bien faite par le biais de leurs applaudissements ».

    Les gars ont terminé leur tournée européenne en Allemagne avec Hein Cooper et une salle remplie, ainsi qu’un spectacle sold-out lors du Festival Reeperbahan.  Ils se sont ensuite dirigés vers le Mexique. Là-bas, ils avaient la scène à eux n’ayant pas fait de première partie comme en Europe. Je voulais savoir leur moment fort de leur tournée internationale et j’ai sentie dans la voix d’Élie l’excitation que lui a procurée cette expérience, en voyant bien qu’il n’avait pas encore réalisé le nouveau succès de Foreign Diplomats. « Au Mexique, dès notre premier spectacle au Festival Guanajuato nous avions une foule de 5 000 personnes, dont plusieurs fans nous attendaient à la fin pour des photos et des autographes. On a même signé une guitare ». Suite à ce spectacle, l’interaction avec le public fut la même dans les autres villes prévues, où la foule mexicaine connaissait déjà les paroles de leurs chansons.

    J’ai ensuite demandée à Élie ce qui, selon lui, leur a permis de leur faire connaître sur la scène internationale ? Inévitablement, nous sommes dans une ère technologique où la musique est de plus en plus accessible par le biais des réseaux sociaux. « Dès notre annonce, notre page Facebook gagne en popularité. Selon moi, c’est la curiosité des gens qui fréquentent les festivals de musique ».

    Il est clair que leur participation au festival Osheaga cet été leur a également assuré une pente montante en performant devant 5 000 personnes. « C’est sûr que ça se met bien dans un CV, on s’en vente, mais nous sommes toujours étonnés d’avoir eu autant de monde qui sont venu nous voir jouer pendant que plein d’autres bons bands de bonne qualité jouaient en même temps sur d’autres scènes du site ».

    Inspiration

    La musique évolue non seulement dans le temps, mais avec l’apogée de certains groupes qui influencent les nouveaux comme Foreign Diplomats vers une lignée montante. J’ai questionnée Élie à savoir s’il avait eu la chance de rencontrer des musiciens qui inspirent le groupe, comme ils jouent dans des festivals de grande envergure. Il m’a répondu qu’il a côtoyé des artistes de leur niveau, qui vivaient la même expérience, ce qui leur a permis de faire de belles rencontres. « On est encore au stade où l’on va regarder nos idoles en spectacle ». Élie est resté très rationnel dans son idée en évoquant la réalité du milieu artistique en 2016. « Nos idoles sont en train de disparaître, David Bowie, Prince, même Léonard Cohen cette semaine, et ça, ce n’est pas seulement dans le monde de la musique ». Selon lui, ce n’est pas parce qu’on a du succès que l’on va forcément faire partie de la vie de nos inspirations, « pour l’instant on se contente de triper dans leur spectacle », m’a-t-il mentionné.

    Nouvel album ?

    Ce sont Wolfparade, Radiohead et LCD soundsystem qui inspire les rythmes indies et alternatifs de Foreign Diplomats. « J’écris toujours, nous avons déjà 30 chansons en attente d’enregistrement. Voir du pays m’a beaucoup inspiré également ». Si on reste à l’écoute dans leur spectacle, les gars nous glissent quelques nouveautés. « Une chanson, ça évolue faut l’intégrer pour qu’elle devienne quelque chose de grandiose ». C’est là que j’ai senti que l’enregistrement d’un nouvel album n’est pas dans les priorités du leader de Foreign Diplomats. « J’ai quand même très hâte d’exploiter le nouveau matériel et de laisser les peines d’amour et le côté dark de Princesse Flash. Les prochaines chansons sont très joyeuses avec de gros refrains faciles à apprendre ».

    L’identité de Foreign Diplomats s’est définie dans la dernière année. « On est 5 gars qui veulent la même chose au même moment ». Fut un temps oú le band était composé de 9 membres avec les idées de grandeurs d’Élie à l’époque. « C’était plus difficile à gérer. Aujourd’hui, les anciens membres restent mes amis et ont des vocations musicales que je respecte et qui méritent d’être connues ». Élie a fait mention au groupe Aramis, donc son grand ami Simon Charette avec qui il a début Foreign Diplomats, fait maintenant partie en tant que batteur.

    Après quelques spectacles au Québec, l’énergie indie pop du band se déplace vers l’Amérique latine, plus précisément pour une tournée de deux semaines en Argentine, au Chili et au Brésil. « On ne sait pas à quoi s’attendre, trois pays en 2 semaines ça va être quelque chose ».

    Pour l’instant je vous invite à aller voir un de leur spectacle au Québec avant qu’ils retournent parcourir les grandes villes de ce monde. Le 16 novembre prochaine à l’Anti bar de Québec, le 19 novembre au Cabaret la Basoche à Gatineau et le 17 décembre au Centre des Arts Juilette-Lassonde. Vous pouvez écouter leur album sur bandcamp, ainsi que Spotify.

    Marianne Chartier- Boulanger

    15 novembre 2016
    Entrevues
    Entrevue, Foreign Diplomats, Princesse flash
  • [SPECTACLE] Radio Radio au Centre des arts de Shawinigan pour la fin de semaine de l’Halloween

    [SPECTACLE] Radio Radio au Centre des arts de Shawinigan pour la fin de semaine de l’Halloween

    Les gens de Shawinigan ont célébré l’Halloween ce week-end dans l’ambiance funky de Radio Radio au Centre des arts.

    À ma grande surprise, j’ai pu constater que j’allais assister à un spectacle de Radio Radio dans une salle assise. Avec l’énergie débordante du duo acadien, je me demandais comment les gens allaient faire pour rester « ben cargué dans leurs chaises ».

    Jacques Alphonse Doucet et Gabriel Malenfant forment un duo mélangeant funk, rap et chiac. Ils ont décidé de laisser tomber leur langage propre pour rester dans un monde anglo et électro-pop avec leur nouvel album Light the sky. Par contre, je n’ai pas entendu beaucoup de nouveautés lors du spectacle, étant capable de reconnaître tous leurs succès des albums précédents (qui ont été joué un à la suite de l’autre).  Malgré leur style bien à eux, la démarche artistique de leur nouveau spectacle manque clairement d’innovation à mon avis, se limitant au duo qui bouge d’un bout à l’autre de la scène.

    La salle remplie de jeunes, de familles et étonnamment de baby-boomers, s’est levée lors de Busy, qui fût la première pièce de Light the sky joué ce soir-là. Leur choix de chansons se promenait entre l’album  EJ Feel Zoo et Belmundo Regal en faisant parfois rappel à Havre de Grâce, notamment avec Grong Hotel en début et Comment ça va en fin de spectacle.

    Bondissant sur scène, Jacques Doucet et Gabriel Malenfant sont accompagné d’un guitariste et d’un batteur pour offrir une énergie maximale avec un son rock qui s’ajoute au groove. Les solos de guitare ont été acclamé par le public durant 50 shades of beige et après Ej Feel Zoo.

    Les références funk en introduction de Guess What est sans doute mon coup de cœur de Radio Radio. Cette pièce est à mon avis la plus solide parmi leur banque à succès. Pour avoir vu Radio Radio en duo avec Alex Nevsky sur cette chanson lors des Francofolies de Montréal en 2015, elle est indétrônable. J’ai senti que la salle l’appréciait également lorsque des gens qui ont délaissé leurs bancs pour lever leurs mains au même rythme que Jacques et Gabriel. Il semblerait que le public était impatient de pouvoir se dégourdir.

    Le spectacle s’est ensuite poursuivit avec des nouvelles chansons telles que Tonight is the night, Sweater Weather, My Dance Floor et Light the sky. Digne des soirées célébrantes, leurs nouvelles chansons en ont fait danser plus d’un. Light the sky, pièce qui sans doute permettra d’aller chercher un public plus large à l’extérieur du Québec, avait quant à elle une saveur plus pop. Pour ma part My Dance Floor m’a semblé plus efficace en spectacle avec le beat plus variant grâce aux musiciens présents, qui fait réellement sentir l’ambiance d’une piste de danse. Entre temps, ils ont succédé Dekshoo et Boomrang avec une transition instrumentale entre le batteur et le guitariste, ainsi qu’en interposant les paroles des deux pièces.

    En rappel, Radio Radio est revenu sur scène avec Cargué dans ma chaise et Ça c’est nice. Ils ont également invité les enfants de la salle à monter sur scène avec eux pour les faire sentir spéciaux le temps d’un instant en performant Enfant Spécial.

    Toujours généreux envers leurs fans, ils ont conclu le spectacle en proposant au public de Shawinigan de venir les rejoindre pour une séance photo dans le hall du Centre des arts.

    Pour vous donner une idée de l’ambiance sur scène, voici des photos prises par l’équipe de photographes lors des spectacles antérieurs de Radio Radio.

    Crédit photo : Jacques Boivin

    Marianne Chartier- Boulanger

    1 novembre 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Albums, Centre des arts, électro, funk, Mauricie, musique, RadioRadio
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