Moins de deux mois avant le coup d’envoi du 33eFestival de la chanson de Tadoussac, l’organisation a rendu officiel sa programmation. Ce sont près de 40 artistes qui se succèderont sur les six scènes installées sur la magnifique région de Tadoussac. Pendant quatre jours, du 9 au 12 juin prochain, les festivaliers pourront s’amuser aux rythmes de légendes de la chanson tout en découvrant la crème de l’émergence.
En tête d’affiche, nous retrouvons le légendaire Plume Latraverse et Isabelle Boulay. Avec eux, Bernard Adamus, Les Sœurs Boulay, Steve Veilleux, Yann Perreau et Thomas Fersen amèneront une bonne dose de musique à Tadoussac. Le spectacle Sept jours en mai, projet inusité de Michel Rivard, Luc de Larochellière, Mara Tremblay, Éric Goulet, Gilles Bélanger et les Mountain Daisies, sera aussi présenté pour la seule fois en formule festival selon le calendrier de tournée.
Du côté des découvertes et de la relève, Tadoussac a réussi a dégoter de belle prises avec des soirées bien rythmées incluant Busty and the Bass, Poirier, Dumas, Cherry Chérie et Laurence Nerbonne. Les amateurs de folk et de douceur seront servis avec Safia Nolin, Laura Magnan et Rosie Valland. Les rockeurs ne seront pas en reste avec Keith Kouna, qui offrira un spectacle solo, Zébulon, Pandaléon, Les Goules et Galaxie, tout deux sur le bord de l’eau (!).
Le nouveau directeur de la programmation, Marc-André Sarrault, concernant la programmation 2016 :
Cette année, pour son 33e anniversaire, le Festival fait quelques clins d’oeil au passé, a les deux pieds dans le présent et l’oreille résolument tendue vers l’avenir. L’édition 2016 caressera, surprendra, bercera, écorchera, chatouillera et satisfera les oreilles, des plus jeunes aux plus expérimentées.
L’an dernier nous avions adoré notre séjour à Tadoussac. Le festival fait vivre des moments uniques aux festivaliers. Le compte-rendu est disponible ici.
Les billets sont en vente sur le site web du festival selon divers forfaits. Le festival a lieu du 9 au 12 juin prochain, et il représente votre seule chance de voir Les Goules et Galaxie rocker sur le bord de l’eau
Personne n’était prêt à ça. Même pas moi, fan d’Anatole de la première heure. C’est en formule 5@7 apéro-découverte que le Festival d’Été de Québec et le District St-Joseph ont programmé Anatole, Alexandre Martel de son vrai nom, pour une soirée haute en émotion.
C’est donc vers 17h45 que les quatre musiciens du groupe se sont présentés, tous vêtus de blanc, sur la scène du District. Pas très loin suivait Anatole, mystérieux sous sa cape. L’artiste, qui vient tout juste de sortir son excellent premier album, débute donc l’éclectique prestation. Le public voit le phénomène sans trop savoir comment réagir, ce qui est compréhensible. Se dévoilant de plus en plus lors du spectacle, le premier extrait, et pièce titre, L.A/Tu es des nôtres, fait réagir plusieurs membres de la foule. Les gens embarquent avec le squelette qu’est Anatole, littéralement parlant.
Le concept pop-disco-sensuel bat son plein, car Anatole se dévêtit de plus en plus, quittant régulièrement la scène pour se rapprocher des spectateurs. Le contact avec les gens est super à regarder. Certains sont perplexes, d’autres gênés d’apprécier le concept, chacun a sa version d’Anatole. Ne se gênant pas pour se coller et toucher à ses admirateurs, les moments de malaises sont nombreux, au grand plaisir des fans de l’artiste.
Étant multitâche, Anatole ne se gêne pas pour chanter en allant se commander un cocktail, et pourquoi pas tiens, le siroter tout en chantant couché (!) sur le bar. Nous avons eu droit à plusieurs titres de l’album ainsi qu’au simple GrosseMassue, qui fut un des plus beaux moments de la soirée. Faisant le morceau sous une forme de chanson à répondre, le public était très engagé. Certains ont été choqués du comportement explicitement sexuelle du chanteur, faisant des gestes très osés avec son micro et son corps, mais la plupart ont adoré le moment. Même Daniel Gélinas, grand patron du Festival d’Été de Québec, riait aux éclats lors de l’interprétation de la pièce. Anatole nous quitte ensuite sur l’excellente pièce Discollins, interprétée avec brio.
Avant de parler du rappel, il faut que je souligne le fait qu’Anatole est une bête de scène. Tout le spectacle est très théâtral, et il décroche très peu de son personnage. Même les musiciens sont impliqués dans le processus. Dans son costume de squelette, Alexandre Martel danse et assume sa folie à 100%.
Le point culminant du personnage est donc durant le rappel, lors d’une deuxième interprétation, avec boule disco, de L.A/Tu es des nôtres. Anatole nous revient… en sous-vêtement! Il est tout simplement vêtu de sa cape et de son sous-vêtement. L’ambiance est très bonne et il demande au public de se lever. Ce dernier répond à l’appel et danse avec le groupe pour une dernière fois.
Je dois avouer qu’il est difficile d’exprimer en mots toute la folie du spectacle d’Anatole. Je vous invite à le vivre le 21 avril prochain au Sous-Sol du Cercle avec Yokofeu et le 13 juillet au Festival d’Été de Québec. La tournée Discollins se poursuit avec des dates à Montréal, St-Hyacinthe, Sherbrooke et St-Casimir. Tous les détails sur le bandcamp d’Anatole.
Après plus d’une année loin des planches, VioleTT Pi sera de retour à Québec pour lancer son nouvel album Manifeste contre la peur le 3 mai prochain. Ce deuxième opus qui suivra eV, paru en 2013, sera lancé le 29 avril.
Après avoir vécu l’expérience Ligue Rock l’an dernier, Karl Gagnon, aussi appelé VioleTT Pi, s’est retiré pour créer cet album. Encore une fois dans une sonorité lourde mais très mélodique, avec des textes cinglants, le style de VioleTT Pi est difficile à décrire avec précision. Les deux extraits de l’album, Héroïne et Les huîtres de Julie Payette sont de bons amuses-gueules pour nous faire patienter avant la soirée haute en couleur du 3 mai.
Le rendez-vous est lancé : le lancement de Québec aura lieu le 3 mai prochain à l’Anti – Bar et spectacles. Le prix est de 12$ aux portes et le tout débute à 20h00. Trois autres soirées de lancement auront lieux à Montréal, Chicoutimi et Sherbrooke les 28 avril, 29 avril et 13 mai respectivement. Tous les détails sont disponibles ici.
Quelle soirée bouleversante hier soir au Grand Théâtre! Avant de se lancer dans le récit de cette oeuvre d’art, revenons sur l’aventure Seul au piano de Pierre Lapointe. L’an dernier, le chanteur populaire (c’est lui-même qui le dit) nous proposait une version plus sobre de son catalogue sur Paris Tristesse. Cet album mélancolique et seul au piano était présenté au public de Québec pour une dernière série de représentations. Revisitant ses grands succès et ses pièces lyriques moins connus, sans oublier quelques reprises, le chanteur a su nous hypnotisé avec son instrument. Retour sur une soirée musicale sans faille.
Dès le lever du rideau à huit heures précises, Pierre Lapointe se dirige vers son piano à queue placé devant un grand champ de lutrins vides. C’est dans cet univers très mystérieux que l’artiste se lance dans une mise en garde face à son oeuvre triste. Après ce court discours, nous entrons dans l’atmosphère de Paris Tristesse. Ce spectacle prend un sens très introspectif. Nous sommes collés aux paroles de Lapointe ainsi qu’aux mélodies de son instrument de prédilection. Tu es seul et resteras seul lance le bal de la déprime. Dès la première pièce, nous sommes dans une salle presque toute noire, seul un faisceau de lumière éclaire l’artiste. Le travail exceptionnel d’Alexandre Péloquin aux éclairages est digne de mention. Tout au long du spectacle, les éclairages nous ferons entrer dans des atmosphères différentes selon les pièces.
L’acoustique est aussi excellente dans la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre. Francis Beaulieu au son fait un excellent travail dès les premières notes du chanteur. Ce dernier a d’ailleurs une voix sans aucun défaut. Après avoir effleurer Les lignes de ma main avec brio, nous sommes projeter dans une magnifique interprétation de Nu devant moi. Certes, Punkt! est mon album favori du chanteur, je suis peut-être un peu biaiser, mais j’ai l’impression de redécouvrir le catalogue de Pierre Lapointe après chaque chanson du spectacle.
De plus, un concert seul au piano permet à un artiste de ressortir certaines pièces moins propices au full band. C’est le cas de Au 27-100 rue des Partances, de l’album Laforêtdesmal–aimés, qui fête ses 10 ans cette année. Une ovation sera d’ailleurs offerte par le public suite à l’interprétation de ladite chanson.
Je dois féliciter la discrétion et l’écoute du public qui sont exceptionnelles. En effet, les spectateurs sont toujours silencieux et attentifs aux paroles du chanteur. Le but est de vivre l’expérience proposée à fond. Fermer les yeux, écouter et vivre la musique jusqu’à ce qu’une boule se forme en soi. C’est ce que j’ai vécu hier soir avec la salle comble du Grand Théâtre. Heureusement, Pierre Lapointe coupait, d’une façon très drastique, la tristesse avec divers monologues humoristiques directement tiré des Bobos du mille-end.
Quelques pièces ont provoqué de fortes réactions auprès de l’auditoire tels que Tel un seul homme ou encore Le lion imberbe. La reprise d’Elisapie Isaac, Moi Elsie, était magnifique. Le trio proposé en conclusion était exceptionnel : Nosjoiesrépétitives, La plus belle des maisonsetJe déteste ma vie. Interprété avec une férocité dans la voix, Pierre Lapointe nous fait presque verser une larme tellement le propos et le contenant sont puissants.
En rappel, nous avons droit à une version revisitée d’une chanson que Lapointe n’est plus capable de jouer tellement il est « tanné ». Pour faire plaisir au public, Deux par deux rassemblés est offerte en version mimée pour les enfants de 4 à 8 ans. Quelle belle façon pour un artiste de jouer des pièces attendues du public, mais qui ne représentent plus aucun plaisir pour lui. Le public a chanté avec Pierre Lapointe et riait aux éclats lors des mimiques. Juste avant de nous quitter, il nous offre une reprise de Léo Ferré : C’est extra! Une belle conclusion jouée encore une fois avec une férocité inexplicable.
L’émotion est encore palpable en moi au moment d’écrire ses lignes. J’ai vécu une expérience inoubliable avec un artiste d’un grand talent. Un concert à voir absolument.
Pierre Lapointe remet ça ce soir au Grand Théâtre… mais c’est complet ! Pour le revoir, il faudra se rendre à Lachine, Sorel-Tracy, Cowansville ou Ste-Agathe-des-Monts pour l’ultime représentation de Paris Tristesse le 7 mai prochain.
Depuis quelques années, au Québec, il n’est plus rare de voir des artistes faire des albums qui représentent la réalité et la jeunesse. Prenons Dead Obies, Koriass, ou encore Loud Lary Ajust. Mais où était l’album pop représentant la jeunesse joyeuse, colorée et pleine de vie ? C’est Laurence Nerbonne qui nous offre cet hommage à la jeunesse urbaine et vivante avec son premier opus XO (Coyote Records).
Qui est cette artiste si rafraîchissante? Laurence Nerbonne est une auteure-compositrice-interprète, et aussi peintre à ses heures. Elle est issue du groupe Hôtel Morphée, qui a connu un succès en 2014, mais qui n’a su en profiter assez longuement (malheureusement pour nous !). Le groupe annonçait en février 2015 sa séparation sans donner trop de raisons. Heureusement, la chanteuse n’a pas jeté l’éponge et s’est lancée tête première dans un projet solo. Étant auteure, compositrice, musicienne et beat maker à l’occasion, elle a su faire le tout d’une façon presque autonome. Seul Philipe Brault (Hôtel Morphé, Pierre Lapointe, Random Recipe) s’est greffé au projet comme réalisateur. Laurence Nerbonne lui signe d’ailleurs une magnifique dédicace dans les crédits de Montréal XO.
« Merci à Philippe Brault pour tout. Ton appel téléphonique rassurant au moment où j’en avais vraiment besoin m’a donné la force de faire un album complet. Merci pour ton talent et pour notre complicité. »
Remercions collectivement Philippe Brault d’avoir poussé Laurence Nerbonne à nous offrir cet album, car il est excellent. C’est dans un style électro-pop, parfois bonbon, que se dessinent les dix pièces de XO. Ce style totalement assumé par la chanteuse fait du bien au paysage musical québécois actuel. C’est beau de voir, et d’entendre, une femme assumer sa musique à fond sans censure et sans limites. Les textes ne sont pas des revendications, des textes engagés ou des sujets profonds; ce n’est pas le but ici. Quel est donc l’objectif des dix pièces? Se coller aux réalités de dizaines de milliers de jeunes adultes qui vivent au quotidien les pièces de Nerbonne.
Il est évident que l’amour, la ville, la technologie et l’amitié sont tous des thèmes qui ponctuent les chansons de la jeune chanteuse. Cette naïveté amoureuse, les premiers amours, les sentiments ressentis lors des balbutiements d’une relation, nous les ressentons sur chacune des pièces. Les images et la place à l’imagination sont mises de l’avant et sont adaptées par chacun des auditeurs dans sa propre vie, ses propres aventures. Les pièces Montréal XO et Tinder Love sont très collées aux réalités des jeunes adultes de 2016. Un trois minutes traitant d’amour à travers un écran, il n’y a rien de plus actuel. À l’ère de l’amour au numérique, Nerbonne dresse un portait dur et senti des nouvelles technologies pour trouver l’amour.
« Comme un Tinder Love
Qui ne guérit pas
Comme la foudre qui tombe
Sur nos écrans »
La sonorité sied aussi très bien à notre ère. Nous sommes dans l’électro pop avec beaucoup de rythme. La musique est d’ailleurs en avant-plan et laisse la voix de l’ex-Hôtel Morphée un peu plus en arrière-plan. Sa joie est, par contre, perceptible derrière ses paroles et ses cris. Toujours maniée avec justesse, sa voix est son instrument fort. Du côté des comparaisons, je ressens beaucoup de La Bronze, ou encore du Charli XCX à certains égards, dans cet album.
Plusieurs pièces valent le détour, dont le premier simple Montréal XO, qui a un rythme bien singulier qui donne le goût de danser à fond. Une belle pièce pour les néophytes du genre. Tel que mentionné précédemment, Tinder Love nécessite une écoute attentive pour bien y découvrir les subtilités du texte. Il est difficile de passer sous silence Rêves d’été, qui est, selon moi, la meilleure pièce de l’album. Le refrain est bien travaillé et contient un vers d’oreille qui pourrait très bien tourner sur toutes les radios à l’approche de l’été. Finalement, Lary Kidd fait une apparition sur Balade Luxueu$e, une pièce qui se laisse écouter, mais on a quand même déjà vu mieux en termes de collaboration.
Laurence Nerbonne nous offre un album bien léger et rempli de vie pour appeler l’été. Un hommage vivant à cette jeunesse urbaine remplie d’assurance et d’espoir. Dix pièces rythmées, dignes des grandes productions pop de ce monde, mais qui ne va pas dans le prémâché et dans la facilité. Un album coloré qui saura faire sourire une génération entière. Il faut lever notre chapeau à l’artiste, car l’album a été produit sous le sigle du DIY (Do It Yourself), soit d’une façon presque qu’indépendante, du moins dans la démarche artistique. Ça parait beaucoup dans l’introspection des mélodies et des textes.
Vous en voulez plus ?
Les pièces de XO seront présentées sur scène lors de deux lancements. Le 24 mars, elle présentera le tout à Québec en formule Apéro Découverte au District Saint-Joseph à 17 h. C’est gratuit! Que demander de mieux ? Laurence sera aussi de retour en ouverture de Karim Ouellet le 7 juillet 2016 au Festival d’Été de Québec !
À Montréal, ville ayant inspiré grandement l’œuvre, le lancement aura lieu au Belmont le 23 mars à 17 h.
C’était chaud au Cercle sur les coups de 22h30 quand le collectif rap Dead Obies est entré sur scène. Les six membres, soient Yes Mccan, Snail Kid, Jo RCA, O.G. Bear, 20some et le beatmaker VNCE étaient tous gonflés à bloc pour nous présenter leur dernier opus Gesamtkunstwerk. Au premier regard, on voit tout de suite la fougue des six membres. Tous les fans assemblés devant le scène se reconnaissent et se sentent représentés par les six membres de Dead Obies.
La soirée commence avec Do 2 Get. La foule est très bruyante et énergique. Les mains dans les airs, sautillant et rappant avec les Dead Obies. Tout de suite, on voit que Yes Mccan sera le maitre de cérémonie au micro. Il s’adresse à la foule pratiquement entre chacune des chansons. Il en profite d’ailleurs, heureusement, pour calmer la foule très agitée au devant de la scène.
« Il y a des belles filles en avant. Les gars, votre job, c’est de les protéger, pas de les pousser sur la scène. Be gentlemEn ! »
Côté rap et performance scénique, Snail Kid à une longueur d’avance sur ses collègues. Quel rappeur ! Autant ses prouesses vocales que son attitude lors du concert, nous voyons que cet homme est fait pour être sur une scène. Le concert se poursuit avec plusieurs chansons appréciées du public, dont Jelly et Wake-Up Call. Il est difficile de ne pas apprécier le spectacle de Dead Obies. Leur présence scénique est tellement importante et imposante. Leur nouvel album est d’ailleurs largement inspiré de La Société du Spectacle de Guy Debord. Il a été conçu pour, et même sur, la scène. Toutes les pièces sont un vrai charme sur scène, et elles ont le succès escompté.
La fameuse Where They @ créer un tabac au Cercle. L’odeur printannière se fait de plus en plus sentir et la foule est en extase. Tous les spectateurs connaissent les paroles et sautent avec les rappeurs. Les talents de O.G Bear sont épatent sur cette pièce. Yes Mccan en profite pour parler à la foule et souligner l’apport de la ville de Québec pour le hip-hop québécois.
« Gros respect pour Québec ! Vous êtes une ville importante pour l’histoire du hip-hop québécois. Il y a beaucoup de pionnierS ici ! »
Après Where They @, l’énergie ne fait qu’augmenter, en même temps que la chaleur dans la pièce. Il faisait tellement chaud qu’une condensation se faisait sur les tuyaux du hait de la salle créant un petit jet d’eau continu sur la foule. Même les Dead Obies avaient droit à leur « douche ». Le tout les a fait rire un certain temps, mais semblait déranger par la suite.
Les mosh pit et le crowd surfing se sont intensifier sur Lil’ $, Johnny et Explosif. Le collectif enchaine la très attendu Aweille! Pas besoin de vous dire que l’énergie était explosive. Les membres du groupe s’époumonent à répéter Aweille pendant 20 fois. Heureusement que la foule ne les a pas laisser tomber et à embarquer avec eux. Mccan et sa troupe nous laisse avec le dernier beat lancé par VNCE : Moi pis mes homies. Avec un petit jeu de lumière intéressant, ils entament donc cette hymne à l’amitié entre les membres de Dead Obies appelé la clique.
En rappel, le groupe a terminé Gesamtkunstwerk avec Oh lord et Untitled. Les gens étaient sur les épaules de leurs amis et le crowd surfing était à son maximum. Un Cercle complet, dans un show de Dead Obies, ça brasse, parfois même un peu trop. Avant de nous laisser, VNCE lance un des plus grand succès de Dead Obies : Tony Hawk, de Montréal $ud. Prenant des airs de concert métal scream, la pièce est difficilement reconnaissable, mais le public s’en contre-fout. Il crie et saute avec Dead Obies pour une dernière fois.
Le concert fut une réussite de A à Z et le groupe va remettre ça à Festival d’Été de Québec le 13 juillet à 20h00 en première partie de Mac Miller. Je doute fort de revoir le collectif au Cercle prochainement. Il viseront clairement plus gros du style de l’Impérial.
Parlons brièvement de la première partie, qui s’est déroulé en deux temps. Au début, un pitonneux de Macbook, rien d’intéressant. Après trente minutes, De La Sauce, issu de Bums & Beats, est apparu sur scène. Trois types, Vinny Pesos, Velozo et Wolfer nous ont offert quelques pièces rap à la parisienne qui ont su épater la foule. L’effet escompté était là, c’était bien, mais sans plus.
C’est en 2014, dans la foulée de son album Fox, que le chanteur de Québec Karim Ouellet a atteint la trentaine. Fidèle à son habitude de s’inspirer de sa vie pour composer ses pièces, il nous propose son troisième opus Trente abordant, entre autres, l’amour, la rupture et la trentaine. En entrevue récemment avec le magazine Elle Québec, Karim affirmait : «Je me satisfais de moins en moins de mon travail. Je veux toujours faire mieux. Selon moi, les chansons de Trente sont les meilleures que j’ai composées jusqu’à présent». Est-ce vrai ?
D’un point de vue strictement lyrique, Karim Ouellet nous offre son œuvre la plus réussie de sa discographie. Les thèmes abordés, les métaphores et la poésie des textes sont évoquants et parfois émouvants. Nous ressentons la peine, voire une interrogation profonde sur l’amour en général, de sa plus récente rupture sur Cœur gros. Paradoxalement, sur Cœur de pierre, le chanteur espère qu’une fille « brisera son cœur de pierre » tout en s’aventurant par la suite sur un récit sexuel.
Malgré la force des textes, le mélange de genre et quelques prouesses audacieuses de la réalisation de Claude Bégin peuvent parfois être agressants. En effet, le mois dernier, les quelques centaines de spectateurs des spectacles Karim Symphonique présentés à Laval et Québec en collaboration avec Alain Trudel et l’Orchestre Symphonique de Québec ont pu entendre quelques pièces de Trente, interprétées de façon intime et pratiquement acoustique. Nous pouvions entendre la musique et les paroles d’une façon très simple (voix + guitare). Avec la réalisation de Trente, nous perdons parfois cette simplicité qui était présente sur Fox. L’émotion véhiculée des textes est parfois perdue dans une réalisation et des effets trop présents. Le meilleur exemple est probablement la pièce La mer à boire. La distorsion (?) de la voix de Karim Ouellet et les rythmes électroniques viennent nous éloigner de ce que nous avions vécu lors des deux spectacles symphoniques.
Outre cela, Karim Ouellet assume cette tournure électronique, parfois même reggae, visiblement inspirée de son complice King Abid, qui risque d’apporter un effet rafraîchissant à la version concert de cet album. Parlant de concert, les habitués des spectacles de Ouellet souriront au début de la magnifique comptine Il était une fois. Je n’en dirai pas plus, mais cette pièce plaira certainement aux amateurs du premier album du chanteur.
En résumé, pièce par pièce…
Prélude : Ouverture calme et tout en douceur avec les imperfections volontaires de la guitare pour nous ramener à la simplicité de la musique de Ouellet. Cette chanson aurait pu facilement être sur Fox, elle est dans le même esprit que son deuxième opus.
Oh ! Non : Magnifique chanson, qui risque fort d’être un des prochains simples de l’album. La mélodie reste ancrée en nous longtemps, avec la petite chorale en arrière-plan. Je vois déjà Karim se dandiner devant son pied de micro, guitare à la main et sourire aux lèvres en fredonnant le refrain.
Cœur gros : Cette pièce est très émotive dans ses textes, mais le produit fini peut laisser perplexe. Les répétitions des textes et la réalisation sont peut-être un peu grosses, mais il sera difficile de ne pas apprécier cette chanson quand même, car la voix de Karim est très juste et les textes sont magnifiques.
Il était une fois : Cette comptine est très agréable à l’écoute et nous présente un Karim Ouellet seul avec sa guitare nous récitant un poème de son cru et philosophant un peu sur la vie et sur les rêves. Les accords de guitare sont doux et en harmonie avec la voix du chanteur.
La mer à boire : Pièce rythmée et forte de l’album. C’est sans contredit la plus électronique du lot. Malgré le fait que je la considère trop complexe dans les arrangements et beaucoup trop grande dans la réalisation, j’ai bien hâte de voir quelles versions le chanteur choisira en concert. La version acoustique ? La version de l’album ? Un hybride entre les deux ? Je pencherais pour la dernière option, car elle a un potentiel monstre, cette Mer à boire.
Karim et le loup : Premier simple paru il y a quelques mois. Suivant le thème du renard de Fox, un animal se devait d’être présent dans Trente. C’est le loup qui est privilégié cette fois. Le mélange d’une chanson plutôt traditionnelle du registre de Karim et d’une chorale nous donne un petit bijou. Le refrain est un vers d’oreille sans fin.
Dans la nuit qui tombe : Nous avons ici une pièce qui plaira certainement aux amateurs de Fox. Nous sommes dans le même registre que le précédent album. La mélodie répétitive peut être agaçante par contre après quelques écoutes…
Trente : Pièce titre de l’album abordant évidemment le thème de la trentaine. Le chanteur ne voit pas cela d’un œil négatif du tout, mais plutôt comme une brève rétrospective de sa vie, et il y aborde son sujet préféré : l’amour. En prime, voici une version acoustique présentée par Ici Musique où on le voit dans son nouveau costume qui semble le suivre dans toute la promo de cet album. Est-ce le futur du masque de renard?
La course : Bonjour King Abid! Une pièce reggae très agréable qui nous rappelle que l’été approche à grands pas.
Cœur de pierre : Karim s’aventure dans un récit sensuel entre un homme et une femme qui s’aiment et qui vont faire tomber les inhibitions. Le refrain est très accrocheur et rempli d’espoir et de joie.
Les roses : Nous avons ici la pièce la plus dansante de l’album qui nous laisse sur une note bien joyeuse en fin d’album.
En conclusion, ce troisième opus de Karim Ouellet intitulé Trente comprend des petits bijoux qui se grefferont très bien à sa discographie. C’est encore une fois très réussi pour le chanteur qui risque de tourner beaucoup dans les prochains mois. Karim Ouellet s’aventure sur un terrain beaucoup plus rythmé et dansant qu’il nous a habitués au préalable. Il sera très intéressant de voir le résultat sur scène! D’ailleurs, seulement une date figure au calendrier du chanteur : le 17 juin prochain au Métropolis de Montréal dans le cadre des Francofolies avec son complice Claude Bégin.
Nos amis de chez Lisbon Lux Records entament l’année 2016 avec un EP fort agréable du duo Bronswick. C’est en 2014 que Bertrand Pouyet a rencontré la chanteuse Catherine Coutu. En 2015, leur premier EP Errances fut bien reçu et le duo récidive cette année avec Chassés-Croisés, un mini-album de cinq pièces totalisant près de vingt minutes.
Il est difficile de décrire le style musical de Bronswick, mais dès les premières notes poussées par la chanteuse Catherine Coutu, nous restons accrochés à sa voix si claire et vive. Nous faisant voyager dans différents univers électroniques, grâce aux instruments et au mixage de Bertrand Pouyet, nous désirons en apprendre d’avantage sur le groupe. Sans contredit, les influences des années 80s sont facilement audibles et la comparaison avec Le Couleur, autre groupe de Lisbon Lux Records, est évidente. Est-ce une copie? Certainement pas. Par contre, nous sentons que les deux groupes ont empruntés les mêmes influences de la French Touch.
La première pièce, Comme la Mer, ouvre les portes d’un univers planant très intéressant musicalement. Les textures et les mélodies sont douces et agréables. Nous voyons, dès le départ, que le duo s’éloigne un peu du R&B qui avait teinté leur premier opus. Les rythmes mis en places par le duo prennent une place importante dans tout l’album.
Sur Un Degré de Séparation, nous entrons dans la thématique du chassés-croissés, de là le titre du mini-album. La voix de Catherine Coutu qui chante le refrain de la pièce est un futur vers d’oreille garanti. La mélodie semble venir chercher ses inspirations d’artistes tels que Jamie XX, ou encore M83. Nous pouvons, d’ailleurs, entendre la contribution du deuxième membre du duo dans les chants de la pièce. Un Degré de Séparation est le premier single du EP. Un clip a d’ailleurs été produit, il est visible ci-bas.
En continuant sur Trouble, les mélodies deviennent de plus en plus sombres, se rapprochant beaucoup plus des origines r&b, voire même hip-hop, du duo. En ouverture, une ambiance obscure s’amorce avec Bertrand au micro. De nombreuses sonorités dignes de pièces hip-hop sont entendues. Le mélange de genre que représente Bronswick est à son apogée sur cette troisième pièce. À la fois sombre et hip-hop lors des allocutions du musicien, nous revenons dans une mélodie plus sobre et pop lors des portions de la chanteuse.
Nous terminons l’écoute avec Tout effacer et Insomnie, deux pièces très agréables musicalement, qui restent dans la même veine que les précédentes. Soulignons toutefois la magnifique contribution vocale de la chanteuse sur Insomnie, dernière chanson du EP. Sa voix est à son meilleure sur cette dernière pièce.
Ce mini-album nous met l’eau à la bouche et nous donne envie d’entendre un al bum complet du duo. On ressent une belle chimie entre les deux membres du duo, ce qui semble prometteur pour les spectacles à venir. Parlant de spectacles, l’album fut lancé la semaine dernière à Montréal du côté du Théâtre Fairmount avec plusieurs artistes de l’étiquette de disque, dont Paupière, Das Mörtal et Le Couleur.
En ce qui concerne Québec, le groupe sera de passage au Pantoum le 18 mars prochain selon leur site web.
Le 20 janvier prochain, une soirée haute en couleur attend les étudiants de l’Université Laval. En effet, grâce à la CADEUL, quatre groupes fouleront la scène du Grand salon pour un concert décapant et totalement gratuit pour tous!
Dès 21h00, un tout nouveau groupe, directement du Pantoum, fera son premier concert à vie. De La Reine, composé de Jean-Étienne Collin Marcoux (Beat Sexü), Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust) et Vincent Lamontagne (X-Ray Zebras), proposera au spectateur pour la toute première fois leur nouveau matériel. À quelles sonorités devons-nous nous attendre? Nous le saurons le 20 janvier au Grand salon.
Le trio sera suvi de We Are Monroe à 22h00. Avec leur son punk et l’attitude qui vient avec, le quatuor viendra interpréter les pièces de leur très petit EP de trois pièces paru en mars dernier. Gageons que de nouvelles chansons seront aussi au rendez-vous.
La tête d’affiche du show de la rentrée hivernale 2015 est nul autre que We Are Wolves. Dès 23h30, le groupe revient dans la Capitale-Nationales après un passage très couru au SPOT l’été dernier. Cette fois-ci, le trio apporte avec lui de nouvelles compositions d’un album à paraître très prochainement en ce début d’année 2016.
Finalement, pour les fêtards, un DJ set de Fonkyson sera proposé dès une heure. Signé par Lisbon Lux Records, le dj d’origine française maintenant installé à Montréal fera lever le party avec un son House et disco.
Quelques mois après l’achat des salles de spectacle l’Impérial et Le Petit Impérial, l’organisation du Festival international d’Été de Québec lève le voile sur le futur de la salle situé en plein coeur du quartier St-Roch. Après s’être associé avec Bell pour l’Impérial, c’est avec le restaurateur Louis McNeil que s’associe l’organisation pour donner un nouveau souffle au Petit Impérial. Après quelques centaines de milliers de dollars d’investissements dans la salle, le nouveau concept est enfin dévoilé.
Qu’est-ce que District Satin-Joseph? C’est une salle de spectacle avec un restaurant intégré. Le volet nourriture, nous laissons cela aux autres médias spécialisés, mais le volet culturel est très intéressant. En effet, étant le diffuseur principal, l’organisation du FEQ nous prévoit déjà de belles soirées. En plus de spectacles traditionnels en soirée, la salle de spectacle accueillera des lancements de disques et plusieurs événements musicaux. Deux jeudis par mois, la série Les Apéros découvertes (oui, oui, la même formule qu’au FEQ) prendront d’assaut la salle située sur la rue Saint-Joseph.
Daniel Gélinas, directeur général du FEQ, se dit « très heureux de s’associer à un restaurateur aguerri pour donner un nouvel élan à ce lieu et en faire une salle bien vivante! » Tout semble bien en place pour que l’équipe d’écoutedonc.ca y passe d’intenses soirées musicales.
Le tout a déjà débuté avec le concert du groupe Bros. Landreth le 1er décembre. Dès ce soir, le chanteur Geoffroy y lance son EP Soaked In Gold dès 18h00 le tout totalement gratuitement.