ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • [NOUVELLES] La tournée OSHEAGA avec Safia Nolin (+Antoine Corriveau) s’arrête à St-Casimir.

    [NOUVELLES] La tournée OSHEAGA avec Safia Nolin (+Antoine Corriveau) s’arrête à St-Casimir.

    Le 8 mai dernier, une série de concerts gratuits a été annoncée par le festival de musique OSHEAGA. C’est la gagnante du Félix de révélation de l’année à l’ADISQ 2016, Safia Nolin, qui part en tournée en compagnie d’Antoine Corriveau pour trois des quatre dates. On se rappelle que l’an dernier, la tournée mettait en vedette Salomé Leclerc, Jason Bajada et Mon Doux Saigneur alors qu’en 2015, c’était Les Hay Babies avec invités.

    La tournée Osheaga s’arrêtera cette année dans quatre villes : le 2 juin à Sherbrooke au Théâtre Granada, le 7 juin à Rimouski dans le Sous-marin Onondaga, le 8 juin à St-Casimir à la (notre) Taverne, et le 21 juin à Toronto pour Osheaga x WXNE au Drake Hotel.

    Ils ne s’arrêteront donc pas trop loin de chez nous, et de plus, le spectacle est totalement GRATUIT. Par contre, il faut s’inscrire sur la page du festival et gagner nos places pour avoir l’opportunité d’assister à l’un de ces spectacles.

    C’est bien simple, on se rend au osheaga.ca, ensuite on clique sur la section « Osheaga présente ». Il y a sur cette page une liste de concerts qui sont présentés indépendamment de la programmation régulière du festival. On clique ensuite sur l’un des concerts de Safia Nolin et on s’inscrit au tirage. Après quelques confirmations, on espère être contacté quelques jours avant le spectacle pour avoir la chance d’y assister.

    Encore une fois, la Taverne de St-Casimir réussit un bon coup pour la visibilité de sa salle de spectacle située dans un coin de moins en moins méconnu.

    Caroline Filion

    11 mai 2017
    Festivals, Nouvelles, Région : Mauricie
    Antoine Corriveau, Osheaga, Safia Nolin
  • [SPECTACLE] Anatole (+ Fâché), Café-Bar Zénob, le vendredi 5 mai 2017

    [SPECTACLE] Anatole (+ Fâché), Café-Bar Zénob, le vendredi 5 mai 2017

    Ça commence avec une trame musicale lascive, alors qu’on se doute qu’Anatole fera une entrée remarquée. Il descend les trois marches du Zénob cigarette au bec, affublé d’un éventail et d’une tenue rose très excentrique (pattes d’éléphant en prime!), mais qui n’est pas étonnante venant de lui. La première pièce se fait plus en douceur, montrant plutôt l’étendue du talent vocal d’Anatole. Par contre, dès qu’il entame L.A./Tu es des nôtres, l’énergie monte d’un cran, et toute la salle se met à danser.

    Anatole et son groupe viennent de Québec, mais ils sont rendus des habitués de la ville de Trois-Rivières depuis un moment déjà. Les amateurs sont toujours au rendez-vous pour une prestation haute en couleur livrée par Anatole et ses musiciens. On entendait par contre un petit bourdonnement bruyant à l’arrière du bar qui m’a fait me retourner à quelques reprises, car j’avais envie de profiter de la prestation.

    Plusieurs fois durant la soirée, on remarque la complicité entre les membres du groupe et le chanteur vedette. Pas une fois, malgré tout ce que celui-ci peut faire, les musiciens ne décrochent. Je crois que tous les instruments du groupe finissent par passer sous la langue d’Anatole (comme on peut le voir sur quelques photos des spectacles antérieurs). J’ai beau m’y attendre, je suis toujours un peu surprise de le voir se présenter devant moi, dans ma bulle, pour chanter les paroles de ses chansons.

    Alors qu’il interprète Le grand sommeil, il se dirige vers le bar. « C’est pour ça que vous avez payé », clame-t-il. En effet, j’avoue apprécier particulièrement le moment où il s’étale sur le bar pour chanter à quel point il est fatigué.

    Il a « terminé » avec Discollins, en dansant avec pratiquement tout le monde qui se trouvait dans le Zénob, et ensuite, il est revenu habillé dans son traditionnel costume de squelette. Il repousse toujours un peu les limites au nom de l’art, ce qui m’a finalement amené à une conclusion : il n’y a pas de règles pour Anatole.

    Fâché

    En première partie, on avait droit au projet musical de Benoit Perreault, bien connu de la Mauricie. Une guitare électrique, quelques pédales, et une trame pour s’accompagner (car il fait tous les instruments à l’enregistrement, mais c’est un peu difficile en spectacle d’y arriver!). Il jouait avec une belle intensité malgré les soucis, quoique j’ai eu de la difficulté à saisir si les problèmes de son étaient voulus pour amplifier le personnage, ou si c’était vraiment réel. Le public n’était pas super réceptif, et le fait que Benoit jouait de dos à l’assistance n’aidait pas à la situation, mais j’ai tout de même su apprécier les mélodies de guitare électrique.

    Caroline Filion

    9 mai 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Anatole, Café-Bar Zénob, Le Pantoum, Mauricie, Pantoum Records, Trois-Rivières
  • [SPECTACLE] Jason Bajada au Magasin général Le Brun, 22 avril 2017

    [SPECTACLE] Jason Bajada au Magasin général Le Brun, 22 avril 2017

    Il était parti en tournée en Italie pour presque tout le mois de février, et c’était le premier concert depuis son retour, qui avait lieu au mythique Magasin général Le Brun de Maskinongé le 22 avril dernier.

    Comme pour la plupart des gens présents dans la salle, mes connaissances sur l’auteur-compositeur-interprète s’arrêtaient à son dernier album Volcano sorti en février 2016. Bien qu’il semblerait que dernièrement, les nouvelles compositions de Jason Bajada sont majoritairement en anglais, ses deux derniers albums sont en français (Volcano et Le résultat de mes bêtises) alors que ses deux premiers, Loveshit et The Sound Your Life Make, sont visiblement en anglais.

    C’est toujours agréable de constater que le Magasin général Le Brun attire des amateurs de découvertes musicales. Bien que j’aie constaté rapidement la présence de fans de l’artiste, la majeure partie de l’assistance le voyait pour la première fois. En embarquant sur la scène, en solo avec sa guitare (et parfois son harmonica), il semblait gêné, mais cela n’a pas duré longtemps. Très farceur, il a su mettre le public dans sa poche assez rapidement.

    D’entrée de jeu, il a joué une nouvelle chanson, Collision, présentant un peu ce sur quoi il travaillait présentement. Sans aucun setlist, il surfait sur la vague du public et de ses envies. « Si vous avez des demandes spéciales, gênez-vous pas, je vais les faire… si je m’en souviens! », a lancé Bajada en début de soirée. Quelqu’un n’a pas manqué de lui demander Jean-François, une chanson de Volcano qu’il a dit n’avoir jamais faite en spectacle.

    Après une bonne coupe de vin, plusieurs demandes spéciales du public, dont Pékin, qui tourne beaucoup à la radio (et qui, semble-il, est une chanson parfaite pour courir!), la gêne s’était complètement envolée. J’ai trouvé super intéressant de découvrir les chansons, qui sont très rock alternatif avec des accents indie sur disque, alors qu’en live, l’indie ressortait beaucoup plus. La couleur était différente, et j’ai beaucoup apprécié cet aspect.

    La soirée en était une de première. Autant pour Bajada, qui jouait plusieurs nouveautés, que pour le public, qui découvrait l’artiste. La pièce Jojo, celle dont il est le plus fier et qui sera sur le prochain album (scoop : il s’intitulera Loveshit 2) , a été l’une des plus marquantes de la soirée. À plusieurs reprises, il a remercié les gens présents d’être autant attentifs, car c’est vrai, personne ne faisait un bruit lors des chansons, ce qui rendait le moment d’autant plus magique. La seule chose qu’on entendait, c’était le plancher du magasin craquer.

    Jason Bajada est allé se cacher trente secondes derrière le bar (il n’y a pas de backstage à Maskinongé) pour revenir faire l’un des rappels les plus longs auxquels il m’a été donné d’assister, soit près de dix chansons. J’ai eu l’impression qu’il nous présentait son nouvel album en entier durant la soirée tellement il a été généreux et semblait avoir du plaisir. La seule reprise a été There is a Light That Never Goes Out, de The Smiths. Il a conclu avec Painkilling, une nouvelle chanson, et a invité les gens à chanter avec lui pour se laisser sur une fin digne de Springsteen, d’après ses mots.

    J’ai beaucoup apprécié découvrir à quel point l’auteur-compositeur-interprète est polyvalent, autant avec sa voix qu’avec ses guitares. Lorsqu’il chantait en anglais, j’avais l’impression qu’il allait dans des notes très basses, en contraste avec ses chansons en français. Il a également utilisé le loop à plusieurs reprises comme il était en solo, ce qui est toujours impressionnant à entendre et à voir en live. En résumé, et encore une fois, Jason Bajada a été une belle découverte, autant pour l’humain que l’artiste qu’il est.

    Photo : Marion Desjardins; pour l’entrevue avec l’artiste, c’est ici (février 2016) 

    Caroline Filion

    28 avril 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Au Grenier du Magasin Général Le Brun, Jason Bajada, Magasin Général LeBrun, Maskinongé, Mauricie
  • [ALBUM] Coco Méliès – « The Riddle »

    [ALBUM] Coco Méliès – « The Riddle »

    Il y a un peu plus d’un an, le 5 mars plus précisément, je me rendais au magnifique Magasin général Lebrun pour un spectacle très intime de Coco Méliès. J’avais eu la chance de m’entretenir avec Francesca Como et David Méliès au sujet de leurs projets. Bien entendu, ils ne voulaient pas trop m’en dire pour ne pas dévoiler de surprises, mais de belles collaborations étaient en cours et ils travaillent déjà depuis un bon bout de temps sur un nouvel album.

    Il faut dire que Lighthouse était sorti en septembre 2014 donc nous étions impatients d’entendre du nouveau matériel, bien qu’ils aient sortis quelques pièces comme Paper Planes en 2015 et plus récemment en mars 2017, le premier simple de l’album, Letter.

    Depuis 2016, ils sont maintenant avec la maison de disque Audiogram. Le deuxième album, The Riddle, est coréalisé par Connor Seidel (Matt Holubowski) et certains arrangements ont même été faits par Daniel Bélanger. Il est mentionné dans les remerciements : « for all the blue colour you’ve put into this record », ce que j’interprète par le fait qu’il a ajouté une touche de sa couleur dans l’album. (C’est drôle, parce que lors du spectacle du 3 mars 2016, lorsque je leur avais demandé s’ils aimeraient collaborer avec quelqu’un, ils m’avaient nommé tout de suite Daniel Bélanger. Il faut croire qu’ils m’avaient peut-être donné une information exclusive que je n’avais pas été en mesure de comprendre à ce moment-là ! )

    On commence avec une chanson rythmée des harmonies de Como et Méliès, ce qui caractérise le duo. Leurs voix sont au service l’une de l’autre et Oh Brother donne bien le ton, car on s’aperçoit tout de suite que plusieurs ajouts ont été faits. En effet, à leurs guitares acoustiques et électriques, s’ajoute maintenant Remi Cormier à la trompette, Alex Francoeur au saxophone, Christopher Vincent au trombone, Simon Bilodeau à la batterie et Julien Thibault à la basse.

    Avec Sit Tight, c’est plutôt David Méliès qui chante une mélodie aux sonorités country. Elle raconte également une histoire rappelant une quête d’un cowboy voyageur à la recherche de son chemin.

    Le simple, Letter avait déjà beaucoup joué dans ma voiture. Je comprends totalement le choix comme avant-goût de l’album. La musique est magnifique et s’agence brillamment avec la voix modulée et lumineuse de Como. Je suis toujours aussi charmée par la manière qu’elle a de terminer les phrases avec une répétition de la dernière syllabe.

    Pour une première, à ma connaissance du moins, on a la chance d’entendre les deux artistes chanter en français. C’est dans la pièce Park Bench que Méliès prononce les mots « je l’espère ». Il m’a fallu quelques écoutes pour être certaine de ce que j’avais entendu. C’est naturel, et ça se porte à merveille avec la douceur de la chanson.

    Mon coup de cœur de l’album est sans doute Wasted Year, qui comporte une belle dualité dans les couplets, et devient très intense pour le refrain. Ça me rappelle un peu Les Beatles lors de quelques passages, et même la musique. Le violoncelle joué par Julien Thibault y est également magnifique.

    Je me souviens avoir entendu Yellow Bird au Magasin Général Lebrun. Francesca parlait qu’elle avait écrit cette chanson en pensant à son père. C’est encore aussi touchant de l’entendre.

    On a encore l’impression de partir en voyage avec Coco Méliès sur ce deuxième album qui aborde le thème de l’amour de manière très imagée et faisant souvent référence à des éléments de la nature. On peut sentir l’émotion dans plusieurs textes, dont la pièce finale, Man in tears, interprétée majoritairement par David Méliès avec l’ajout de la voix de Como à quelques passages stratégiques.

    Plusieurs chansons sont très personnelles et ils ne chantent pas nécessairement ensemble sur toutes les pièces, mais je dois avouer que j’aime particulièrement la complémentarité des harmonies qu’ils font. The Riddle est une belle suite au premier album. Toujours aussi bien réalisé, on sent le désir d’évolution dans leur musique, tout en gardant l’essence de leur connexion incroyable. Chaque pièce a sa couleur et on vogue entre le folk, le pop, le country, l’alternatif et l’indie.

    [bandcamp width=100% height=120 album=896280549 size=large bgcol=ffffff linkcol=de270f tracklist=false artwork=small]

    Caroline Filion

    24 avril 2017
    Albums
    Albums, Coco Meliès, Mauricie
  • [SPECTACLE] Gypsy Kumbia Orchestra à la Taverne de St-Casimir, le vendredi 7 avril

    [SPECTACLE] Gypsy Kumbia Orchestra à la Taverne de St-Casimir, le vendredi 7 avril

    Encore une fois, l’équipe de la Taverne de St-Casimir a su frapper dans le mille avec le groupe multiculturel Gypsy Kumbia Orchestra. En entrant en plein soundcheck, je m’aperçois que les 14 membres du groupe seront tous dans la Taverne elle-même. Un beau défi pour les 14 musiciens, car il n’y a pas seulement les deux danseuses de salsa qui ont une chorégraphie, mais tout le monde.

    Dès les premières notes de musique, on capte tout de suite l’énergie du groupe. Venant d’une peu partout au Québec, de Colombie et de Europe de l’Est, le groupe a été fondé à Montréal. La passion de la musique les a réunis sous une même style, qui rappelle beaucoup le Sud, la chaleur, les rythmes endiablés et la danse. Ce n’est donc pas étonnant de voir les deux jeunes demoiselles, Andrea Nino et Sandra Bustos, bouger sur des chorégraphies rappelant la salsa.

    C’est au son de ses maracas que Juan Sebastian Mejia,, aka Perditi, guidait le groupe vers les chansons, toutes plus dynamiques les unes que les autres. L’assistance ne pouvait s’empêcher de bouger et de participer au spectacle. Avec les clarinettes de Zillien Biret et d’Aurelien Tomasi, les trombones d’Étienne Lebel, d’Eli Camilo et de Blaise Margail, les trompettes de Guillaume Garant et de Bertrand Margelidon, l’accordéon de Laurence Sabourin, le violon d’Anit Ghosh, les percussions d’Ivan Banford, de Maxime Ethier et de Sergio Barrenechea, on peut dire que la musique était très nuancée et complète. Le fait de voir autant de musiciens s’amuser réellement à transmettre leur passion était totalement contagieux.

    Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ma soirée, c’est que le groupe faisait beaucoup participer le public, que ce soit en le faisant danser, s’accroupir devant la scène, faire semblant de se battre ou taper dans ses mains. Le public ne s’ennuyait pas du tout. On voyait également le sourire dans le visage de chacune des personnes présentes. Je crois que c’est ce qui est le plus magistral avec ce groupe. Ils dégagent une telle confiance, une telle énergie et une telle aisance, que ça rend heureux. On a soudainement envie de participer, de danser, de chanter, de crier des mots en espagnol qu’on ne comprend pas toujours. Bref, on s’amuse.

    J’ai su remarquer l’effort considérable qui est fait dans la mise en scène et dans les chorégraphies des musiciens et danseuses. Malgré l’espace restreint, ils y sont allés d’acrobaties, de pyramides, de mouvements répétitifs et de danses très élaborées. Un moment super intéressant également, c’est lorsqu’ils ont joué de la flûte colombienne (gaïta), instrument très original qui ne m’avait jamais été donné de voir.

    En l’espace d’une soirée, j’ai eu l’impression que l’été était arrivé à St-Casimir. J’ai été transportée dans le Sud au son d’une musique festive, très multiculturelle et ne se définissant pas par un style particulier, mais mariant à merveille toutes les cultures qui se regroupent sous le nom Gypsy Kumbia Orchestra.

    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux
    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux

    Crédit Photo : Adrien Le Toux 

    Caroline Filion

    17 avril 2017
    Région : Mauricie
    gypsy kumbia orchestra, La Taverne de St-Casimir, Mauricie, Team Mauricie
  • [ALBUM] Samuele – «Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent»

    [ALBUM] Samuele – «Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent»

    C’est le vendredi 7 avril qu’est paru le premier long jeu de Samuele Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent. La jeune auteure-compositrice-interprète, que l’on a pu voir aux Francouvertes en 2015 et qui a remporté le Festival international de la chanson de Granby en 2016, signe un album de 12 pièces fort intéressantes.

    Une belle découverte pour l’amatrice de musique folk en moi. J’ai découvert une artiste très nuancée, qui ne se limite pas dans l’exploitation de ses talents musicaux. Les chansons ont toutes des couleurs propres, ne se ressemblent pas nécessairement, mais conservent une belle cohérence.

    Le titre évocateur de l’album fait sans aucun doute référence à l’ouvrage de Ute Ehrhardt «Les filles sages vont au ciel… et les autres où elles veulent» ou pourquoi la gentillesse ne mène à rien. À la description du livre on comprend immédiatement « Montrant par quels mécanismes elles s’interdisent de mener une existence épanouie et librement choisie, Ute Ehrhardt trace une voie royale pour sortir des schémas destructeurs » tout cela en parlant des pièges mentaux qui compliquent la vie des femmes.

    Elle nous agrippe tout de suite avec la première pièce, spoken word très engagé qui explique la raison du titre de l’album. Dans Égalité de papier, elle aborde le sujet de l’égalité de la femme dans la société contemporaine, qui a encore de la misère en enlever de la bouche la connotation péjorative de l’adjectif « comme une fille ». Étonnamment, ça teinte les autres chansons de l’album, mais les sujets ne sont pas tous dans l’optique d’émettre des propos aussi forts que ceux-là.

    La sortie, qui se retrouvait sur son album Z’ALBUM paru en avril 2015 reste dans la tête et je me suis surpris à fredonner rapidement le refrain. La guitare électrique aux sons blues ajoute une belle profondeur à la mélodie. À la première écoute de l’album, j’ai accroché tout de suite. Les paroles sont en continuité avec la titre de l’album et la première pièce, mais elle y va d’image et de référence à la ruche des abeilles.

    C’est la rythmique de batterie alliée à celle de la guitare qui séduit sur la pièce cœur de tôle alors que Cours toujours commence plus lentement, et graduellement augmente, ce qui est cruellement efficace avec le titre de la chanson.

    On découvre autre chose sur Compter sur ça, alors qu’elle utilise le Ukulélé qui permet de voir ressortir sa voix très modulée et douce. Les instruments à vent sont également bien présents et complète merveilleusement la mélodie.

    Dignes d’une chanson classique de blues, Tous les blues va chercher une émotivité et une mélancolie qui apparait moins sur les premières pièces. On découvre également une fragilité dans la voix de Samuele qui est vraiment prenante.

    Dactylo, quant à elle, donne plus dans le folk doux alors qu’elle s’ennuie des bras de quelqu’un avec qui ça n’a visiblement ça ne peut pas fonctionné. J’y aime la belle sensibilité de sa voix. En ce qui concerne Le lest, au tempo de valse, la trompette y est magnifique et elle m’évoque un changement, alors que Toune d’hiver est sensuelle et parle plutôt de chaleur entre deux corps.

    Dans La couleur de l’orage, c’est là qu’on découvre une Samuele à fleur de peau, très sensible. À sa suite, une chanson cachée se retrouve à 8 minutes 37 secondes (désolé de dévoiler le punch!) qui termine l’album sur une note plus joyeuse avec Hochelaga mon amour (j’ose croire que c’est ça le titre de la chanson!).

    Il est indéniable que le long jeu de Samuele s’écoute à merveille de par ses mélodies folks rock et parfois même blues. Ses textes sont très imagés et démontrent une belle profondeur. On sent qu’elle a des opinions très féministes, mais elle les exprime de manière très diplomate.

    Les musiciens qui l’accompagnent font également une différence. On songe notamment à Jean-Sébastien Brault-Labbé qui porte bon nombre de chapeau dans la création. Également Alex Pépin, à la contrebasse, basse, percussions, etc. Julie Miron s’additionne à l’équation avec une autre guitare électrique, du lapsteel, entre-autre. Finalement, Gabrielle Smith et Élizabeth Rogers complètent les mélodies avec les instruments à vent.

    [bandcamp width=100% height=120 album=560911657 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Caroline Filion

    11 avril 2017
    Albums
    Albums, Samuele
  • [SPECTACLE] Antoine Corriveau, la Taverne de St-Casimir, 31 mars 2017

    [SPECTACLE] Antoine Corriveau, la Taverne de St-Casimir, 31 mars 2017

    Je me confesse, j’ai découvert Antoine Corriveau il y a peu de temps. Malgré tout le bien que j’entendais à son sujet, je n’avais pas encore pris le temps de découvrir sa musique. J’arrivais donc à la Taverne avec l’esprit ouvert, prête à toute éventualité.

    Il y a de ces soirées où l’on se sent privilégié d’être à un endroit. Une impression que rien n’existe outre ce que l’on a devant nos yeux. Une bulle se crée. C’est le sentiment que j’ai eu vendredi dernier, en compagnie d’Antoine Corriveau et de ses musiciens.

    Tout d’abord, la talentueuse Marianne Houle, qui habite son violoncelle (et tous les instruments auxquels elle joue) et signe la musique entière de la pièce Parfaite se retrouvant sur Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter. Elle a également collaboré aux arrangements et à plusieurs autres chansons de l’opus. S’ajoute ensuite Charles Duquette, maître des tambours dosant à merveille les rythmes doux, mais tout de même affirmés. C’est finalement François Zaïdan à la basse qui vient compléter la mélodie avec une cadence très lascive se mariant à merveille avec la guitare. Tous ces artistes de talent accompagnent Antoine Corriveau dans toute sa prestance mêlée de désinvolture.

    Devant les quelques chanceux qui se sont retrouvés à St-Casimir, Corriveau a ouvert le bal avec Rendez-vous. D’emblée, on cerne la profondeur de sa voix, mais également celle de ces textes. C’est mélancolique et ça grafigne de par sa belle fragilité assumée. Je crois que ses propos et sa voix sont tellement en symbiose, ils sont au service l’un de l’autre.

    L’auteur-compositeur-interprète est bien conscient de l’intensité de ses propos, ce qui l’amène à désamorcer un peu ceux-ci en entrecoupant les chansons de blagues et d’anecdotes, comme la fois où il s’est étouffé pendant Le nouveau vocabulaire devant Gilles Vigneault.

    Lorsqu’ils ont interprété Deux animaux, j’ai perçu l’émotivité dans la voix d’Antoine Corriveau sur les notes plus hautes, ce qui était particulièrement touchant. C’est pour moi un des moments fort du spectacle. Parfaite surprend également de par ses allures de slam. Une mélodie très dramatique et un texte poétique qui m’évoque la peur d’aimer.

    Même s’il n’y avait pas foule, les gens présents connaissaient sans aucun doute Antoine Corriveau et avaient envie de profiter au maximum de sa présence à St-Casimir. Par deux fois il est revenu pour jouer deux chansons, jusqu’à épuiser le répertoire des chansons que connaissaient les musiciens.

    J’ai eu de la difficulté à décrire l’effet que peut avoir l’artiste quand on assiste à son spectacle autant que lorsqu’on écoute ses albums. Ça s’immisce à l’intérieur et ça ne veut pas te quitter. Cependant, il faut être prêt à se laisser emporter dans la profondeur et être dans un état d’esprit propice.

    Il est possible de le voir bientôt à Waterlop, Chicoutimi et Lavaltrie.

    Crédit photo : Jacques Boivin 

    Caroline Filion

    6 avril 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Antoine Corriveau, La Taverne de St-Casimir, Mauricie
  • [SPECTACLE] Half Moon Run (+Mauves), La Taverne de St-Casimir, 2 mars 2017

    [SPECTACLE] Half Moon Run (+Mauves), La Taverne de St-Casimir, 2 mars 2017

    On se souvient du jeudi 2 mars 2017 comme d’une soirée festive, qui a réuni deux groupes assez improbables ensemble. C’est ce qui a permis de vivre quelque chose d’inusité, mais de génial à la fois.

    La première partie était Mauves, groupe pop-rock progressif qui sillonne présentement le Québec en compagnie de plusieurs groupes émergents (et pour la seconde fois avec Half Moon Run cette soirée-là!). Alexandre Martel, Julien Déry, Cédric Martel et Charles Blondeau offrent une prestation de qualité et sentie. J’aime l’intensité des instruments et le clash avec la voix plus haute d’Alexandre Martel et celle plus envoûtante de Julien Déry, qu’on entend sur Parc du Portugal. Les textes sont très imagés, et le nouvel album Coco, paru en 2016, s’écoute comme du bonbon. Quoique inattendue, cette combinaison avec Half Moon Run s’appréciait indubitablement.

    La frénésie entourant le groupe Half Moon Run, même si la sortie de Sun Leads Me On date de 2015, est toujours aussi forte. Encore une fois, la Taverne de St-Casimir affichait complet pour le spectacle. Le groupe était un peu partout lors des dernières semaines, ce qui n’a pas semblé affecter leur performance un brin.

    Ils ont commencé avec 21 Guns Salute, qui se retrouve sur Dark Moon, le premier opus du groupe. Sans commencer en coup de canon, ça donne le ton pour une soirée planante où la voix de Devon Portielje est l’un des éléments forts. Ils ont enchaîné I Can’t Figure Out What’s Going On, deuxième vidéoclip qu’ils ont lancé de leur second album.

    Par la suite, les succès de chacun de leurs opus ont su se ficeler à merveille, alors que le public dansait sur Call Me in the Afternoon, chantait en chœur Devil May Care, et savourait Sun Leads Me On. Ils ont fermé avec Consider Yourself (le court-métrage/vidéoclip de la chanson est à voir selon moi!) pour mieux revenir sur trois pièces très appréciées : Fire Escape, She Wants to Know et Full Circle.

    J’ai remarqué que les chansons du premier album avaient un effet plus euphorique chez les gens présents, raison pourquoi, fort probablement, ils ont choisi de terminer avec trois de celles-ci. Le groupe a encore une fois été à la hauteur de sa renommée en terre québécoise avec une performance haute en couleur. Devon a même joué de la guitare avec sa bouche à un certain moment, ce qu’on n’a pas la chance de voir souvent!

    Me déplacer à St-Casimir reste toujours un plaisir, et pas seulement parce que leur programmation 2017 est diversifiée et complète. Cette année, ils ont accueilli et accueilleront encore des gros noms de la musique sous leur toit, et seulement 500 personnes sont attendues chaque soir de spectacle. Cela crée, à mon avis, un phénomène de rareté, et on se sent privilégié d’être à l’une de leurs soirées. Ce n’est donc pas surprenant qu’ils affichent souvent complet.

    Crédit photo : Joé Lacerte 

     

    Caroline Filion

    11 mars 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Half Moon Run, La Taverne de St-Casimir, Mauricie, Mauves, musique
  • [SPECTACLE] Émile Bilodeau au Centre culturel Pauline-Julien

    [SPECTACLE] Émile Bilodeau au Centre culturel Pauline-Julien

    Lors du spectacle d’Émile Bilodeau au Centre culturel Pauline-Julien, c’est seulement 125 chanceux qui ont eu l’opportunité d’y assister. Le public présent lors de l’événement reflétait bien l’artiste sur scène, c’est-à-dire à peine majeur. On y retrouvait également des amateurs de musique folk à la Bernard Adamus ou Philippe Brach, artistes qu’il respecte beaucoup de par leur manière de chanter qui concorde avec leur manière de parler.

    Le jeune homme s’est présenté sur scène avec ses trois musiciens, prêt à mettre le feu dans la place. Il a débuté avec Tu m’dirais tu, chanson très rythmée qui a su donner le ton pour la soirée. Dès les premiers mots, le public chantait à l’unisson, connaissant le moindre mot qu’Émile disait. Passer à TV a suivi, chanson qui fait un parallèle entre passer à la télévision et faire un exposé oral.

    On peut comprendre que les chansons de son premier album, Rites de passage paru le 7 octobre 2016, racontent des histoires de cégep, de peine d’amour, de nouvel amour, de voyage et de musique. C’est efficace, accrocheur, et ça rejoint les jeunes, ce qu’on peut appeler une mission accomplie pour l’auteur-compositeur-interprète. Il faut avouer que l’aide qu’il a reçue n’est pas négligeable non plus. C’est Philippe B. qui a réalisé l’album et plusieurs musiciens ont contribué également, dont Michel-Olivier Gasse de Saratoga.

    Après avoir parlé de sa Crise existentielle, il a raconté J’ai vu la France et également à quel point il est fou (pièce Je suis un fou). Malgré les textes qui parfois, abordent des sujets plus douloureux pour le jeune artiste, la manière de les livrer est souvent amusante et entraînante. Comme la scène du centre culturel n’est pas très haute, on sent une proximité entre le public et les musiciens. Émile s’adresse aux gens comme des amis, et la simplicité et l’authenticité dans la manière qu’il se présente le rend attachant. C’est son Amour de félin qui m’a le plus charmé lors du spectacle, chanson qui raconte ses épopées amoureuses et comment il s’est consolé avec ses trois chats.

    Il a joué près de vingt chansons avant de partir pour mieux revenir en rappel. C’est là qu’il a interprété une de mes pièces préférées, Je vais marcher. Ensuite, après que tous les gens présents (ou presque) lui aient crié de chanter La bière, il s’en est donné à cœur joie. Le public chantait tellement fort qu’on avait presque du mal à entendre Émile, rendu seul sur scène.

    Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est l’ambiance de la soirée. Ne connaissant pas bien les pièces d’Émile Bilodeau, excepté J’en ai plein mon casse, je ne savais pas à quoi m’attendre vraiment. J’ai été agréablement surprise de voir un jeune homme en pleine maîtrise de son art, que les jeunes adorent, et qui ne donne pas l’impression de se croire meilleur. Il fait ce qu’il aime, de la manière qu’il aime, et ça fonctionne étonnamment bien. Je n’ai pas l’impression d’avoir découvert quelque chose de nouveau, mais je me suis drôlement amusé, et la musique, c’est aussi là pour ça!

    Crédit photo : Claudine Bérubé 

     

    Caroline Filion

    2 mars 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Centre culturel Pauline-Julien, Émile Bilodeau, Mauricie
  • [SPECTACLE] Les Soeurs Boulay au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières

    [SPECTACLE] Les Soeurs Boulay au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières

    Le spectacle affichait complet depuis déjà un moment et la salle, silencieuse, attendait avec impatience les jeunes femmes qu’elle était venu voir le 3 décembre 2016. Pour les faire languir encore un moment, Maude Audet, jeune auteure-compositrice-interprète, était présente pour ouvrir le bal.

    Avec sa voix très douce, son folk lent et parfois mélancolique, elle a su capter l’attention de la foule assez rapidement. Elle m’a également surprise lorsqu’elle a changé sa guitare acoustique pour une électrique, son qui clashait avec sa voix, mais somme toute intéressant à découvrir. Maude nous aura livré environ six pièces, dont une reprise d’une chanson anglophone traduite.

    Dans le décor enchanteur rappelant une forêt, thème qui teinte l’album 4488 de l’amour, mais également Le poids des confettis, Mélanie et Stéphanie Boulay se sont présentées en toute simplicité devant un public vendu d’avance. On sentait que les gens étaient impatients de les entendre chanter car, il faut l’avouer, leur popularité ne cesse de grandir depuis 2013. J’ai eu la chance d’assister à l’un des premiers spectacles suivant le lancement de 4488 de l’amour et la scénographie est complètement différente. On voit qu’un grand travail a été fait de ce côté-là.

    Elles ont débuté avec la chanson Les couteaux à beurre, pièce où Mélanie dévoile son talent pour siffler. Le vidéoclip venait tout juste de sortir, mettant entre autres en vedette Myriam-Sophie Deslauriers et Elliot Maginot. S’en est suivi Cul-de-sac et Maison, chanson qui a vraisemblablement inspiré le décor rempli de petites cabanes suspendues. Je ne remarque pas ça souvent, mais l’éclairage, réalisé par Mathieu Denoncourt, m’a impressionné plusieurs fois durant la soirée, mettant vraiment les mélodies et les artistes en valeur.

    Fidèles à leurs habitudes, elles ont passé la soirée à se taquiner, se lancer des pointes, comme deux sœurs le font inévitablement. Devant un public plus âgé que l’on pourrait s’attendre, elles ont déclenché les rires des gens assez facilement. Il faut dire que les interventions entre les chansons charment beaucoup le public et permettent de bien distinguer les personnalités des deux jeunes femmes. Elles visitaient Trois-Rivières pour la première fois depuis le lancement de 4488 de l’amour et on le devinait par l’enthousiasme de la foule.

    Mon moment coup de cœur de la soirée fut quand elles ont interprété la chanson La moitié de toi qui dors, provenant de leur plus récent album, Lendemains, qui est paru comme un cadeau inattendu offert aux fans du duo. Pour se faire plaisir, elles chantent également Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion vers la fin du spectacle. Par contre, cette fois-ci, quelques improvisations ont eu lieu, tel que J’irais où tu iras, chanté par le multi-instrumentiste Gabriel Gratton ainsi qu’une reprise du film Grease. Le plaisir qu’ils ont à jouer ensemble devient également rapidement contagieux pour la foule.

    Après avoir interprété Fais-moi un show d’boucane, elles sont parties en arrière-scène pour mieux revenir avec des porte-voix. Provenant du fond de la salle, elles l’ont traversé en chantant la pièce Ceux qui ordonnent de manière unique. Le spectacle s’est terminé avec Langue de bois, chanson provenant du 2e album.

    J’ai été impressionnée par l’envergure du spectacle que Mélanie et Stéphanie proposent maintenant. Connues avant tout pour leur livraison très brute, sans artifice, qu’elles se plaisaient à décrire lors de la sortie de l’album Le poids des confettis, elles ont beaucoup évoluées depuis. Leur musique reste tout de même très personnelle, authentique et campée dans un country-folk-pop québécois qui n’a pas fini de plaire aux gens.

    Photos : Alex Deschênes 

    Les soeurs Boulay – photo: Alex Deschênes
    Les soeurs Boulay – photo: Alex Deschênes
    Les soeurs Boulay – photo: Alex Deschênes
    Les soeurs Boulay – photo: Alex Deschênes
    Les soeurs Boulay – photo: Alex Deschênes

    Caroline Filion

    4 février 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
Page précédente
1 2 3 4
Page suivante

Proudly Powered by WordPress