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    [Le Festif] Compte rendu, 21 juillet 2016

    Oh qu’on avait hâte! Et bien on peut maintenant le dire, Le Festif est lancé et si le reste du week-end ressemble à la soirée de jeudi, on va avoir cette 7e édition dans la mémoire longtemps!

    Plume Latraverse

    Plume Latraverse - Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin

    Pour ce tour de chant de la tournée « Récidives », Plume était accompagné de l’unique Jean-Claude (Marsan) à la guitare (et au gazou) et de Grégoire Morency à la contrebasse. Le doyen de la 7e édition du Festif était attendu : c’est debout que le public l’a accueilli, avant même que Plume ne donne le coup d’envoi aux festivités.

    Émouvant lorsqu’il nous parle de vieillesse, drôle en nous parlant d’enfance. Jeux de mots, mots de jeux, les chansons s’enchaînent à un train d’enfer, Plume en voix, au grand plaisir de la foule qui reconnais les vieux succès.Un haussement de sourcil suffit à mettre le public dans sa p’tite poche d’en arrière. Nouvelles chansons avec lutrin et gros caractères (Le monde fatal). Encore en verve, notre ami Michel! On a hâte à la sortie du prochain album, cet automne. Une autre nouvelle (Vieux os) pour les vieux ciboires, tournée des CHSLD à venir 😉 et éclats de rire du public. Tout en douceur avec Les patineuses. Complicité et beaucoup de plaisir à revisiter plusieurs chansons qui ont rarement été faites en spectacle, écrites à une époque prolifique.

    Plume Latraverse - Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin

    Voici le Plume poète qui nous régale de ses textes pleins d’humour, de clin d’œil et d’observations et qui a encore plein d’encre. …et cibole, ça rime tellement bien avec Baie-St-Paul! (Marie-Laure Tremblay)

    Gab Paquet

    Gab Paquet - Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    Celui qui a remporté le Prix du jury au Cabaret Festif! de la relève a chanté la pomme à Baie St-Paul, déployant tout son charme sur la ville. Son jeu de séduction et ses mélodies sirupeuses ont conquis les spectateurs qui se faisaient peu nombreux à ce moment de la soirée. Accompagné de ses cinq musiciens et musiciennes, il a brisé la glace en soufflant des «choubidoubidou dans le ciel, yabadabadou dans mon cœur». C’était le bonheur.

    Au fil de la prestation, plusieurs sourires s’affichaient dans le public qui entrait peu à peu dans l’univers kitsch de l’artiste. Bouquets de fleurs en plastique, déhanchements sensuels complètement assumés, éclairage pourpre et vêtements dorés, tout y était. Quelques admirateurs dévoués arboraient boas de plumes et moustaches, brandissant fièrement des feux de bengale et une affiche où les paroles étaient inscrites. 

    Gab Paquet - Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    N’hésitant pas à quitter la scène pour venir donner de l’amour dans le public en y gambadant candidement à quelques reprises, Gab, la chemise au vent, a tout donné sur Casio, Pad et Moustaches, Soucoupes volantes et Fais l’amour avec moi, avant de clore tout en douceur avec la berceuse Papa, maman, bébé, amour. (Marie-Thérèse Traversy)

    Busty and the Bass

    Busty and the Bass - Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin

    Choix de band idéal pour amorcer cette 7e édition du Festif et justifier le nom de l’évènement ! Quand le nonette arrive sur scène, on est littéralement happé par un éventail de saveurs musicales : du jazz au hip-hop en passant par le soul et la pop.

    Les neuf jeunes musiciens ont enchaîné les compositions de leur album GLAM et de leur EP Lift à un rythme effarant, valsant des solos de trompette et de saxophone aux couplets rappés et ce, dans la plus grande harmonie. Ils ont également offert quelques nouvelles pièces aux festivaliers ainsi que leur excellente reprise de I Try de Macy Gray. Investis à 100% dans leur prestation, autant physiquement (allo le saut pas-de-bon-sens de Nick) que musicalement, ils ont mis le party dans la place et nous ont fait tripper fort.

    Busty and the Bass - Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin

    Parlant de party, petite mention aux gars de l’orchestre Nulle Part Nord qui nous ont divertis entre les sets, notamment grâce à leur audacieuse version folklorique de Toxic de Britney Spears ! (MTT)

    The Cat Empire

    The Cat Empire - Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin

    Il s’agissait du premier arrêt de la tournée canadienne de la formation australienne qui a livré une prestation énergique, transformant le parterre en immense plancher de danse à ciel ouvert. Le sextuor n’a pas perdu de temps pour embarquer le public avec son succès latino-reggae-ska-jazz Brighter than gold et quelques compositions tirées de son plus récent opus Rising with the Sun, dont Bulls et Wolves. 

    The Cat Empire - Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin

    Le courant passait dans la foule et l’ambiance festive s’est rapidement répandue sur l’ensemble du site. Comme en témoignait le bodysurfing de masse, les gens étaient nombreux au rendez-vous pour faire la fête et se défouler. Après une heure de spectacle fort agréable et quelques moments instrumentaux qui s’étiraient un peu trop à mon goût, j’ai toutefois quitté pour aller recharger mes batteries et me préparer à ce qui allait suivre. (MTT)

    Dead Obies

    J’ai des acouphènes ce matin. Incontestablement, Dead Obies attire les foules. Et pas les plus silencieuses. En fin de soirée, ils se sont produits dans un chapiteau plein à craquer, devant un crowd en délire. Le groupe est arrivé sur scène avec toute son attitude et une vingtaine de minutes de retard. L’opus Gesamtkunstwerk était notamment à l’honneur : Jelly, Wake-Up Call, Pour vrai, Explosif, Johnny et Where They @, pour ne nommer que celles-là, nous ont fait bouncer jusqu’à très tard.

    Les fêtards présents se sont totalement abandonnés à la prestation et n’ont pas ménagé les cris stridents en guise d’appréciation, au point où Yes McCan a lâché un «Tabarnak» bien senti. «Vous êtes incomparables», a-t-il ajouté. On a même eu droit à un rappel prolongé, incluant de plus vieilles pièces comme Le Do It. C’était l’euphorie, la vénération, la communion. La nuit dernière appartenait définitivement à DO. (MTT)

    Tire le coyote

    Tire le coyote - Photo : Marie-Laure Tremblay
    Tire le coyote – Photo : Marie-Laure Tremblay

    C’est en formation complète – Jean-Philippe Simard (batterie) Cédric Martel (basse) Shampouing (guitare) que Benoît « pinson » Pinette s’est présenté à une foule de chanceux dans la cour de l’hôtel Germain pour nous servir Jésus sous les nuages. On s’est laissé bercer par les textes blottis dans les couvertures au bord du feu où le groupe a fait plusieurs nouveaux adeptes, séduits par la chaleur de la prestation. On a quand même eu droit à quelques moments inusités puisque qu’une volontaire c’est finalement présentée pour Chanson d’amour en sol standard : « C’est juste à Baie-St-Paul que ça arrive! » Merci Mélissa!

    Tire le coyote - Photo : Marie-Laure Tremblay
    Tire le coyote – Photo : Marie-Laure Tremblay

    Si le vent a pris plaisir à jouer avec la fumée et les cymbales, il a seulement murmuré dans le micro, ajoutant un peu de folie à Jolie Anne, entourée d’étincelles. On les sentait inspirés, particulièrement pour Rapiécer l’avenir à deux pas de l’île-aux-Coudres. Une presque dernière (La fille de Kamouraska) unplugged autour du feu : #magie #communion #Kamouraskanaises en délire #justeunefoisdanssavie! Merci pour ce magnifique concert! (MLT)

    Francis Faubert

    Francis Faubert - Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin

    Le sous-sol de l’église avait un petit quelque chose de blasphématoire hier soir à l’occasion des concerts de Francis Faubert et des Goules. Derrière la modeste scène, un Jésus sur la croix éclairé par des néons annonçait une soirée assommante. Dur lendemain de veille qui valait définitivement la peine.

    En trio pour l’occasion avec Dany Placard et Mathieu Vézio, Faubert a offert une prestation convaincante malgré une foule qui n’était pas digne d’un concert de cette qualité. En effet, plusieurs spectateurs parlaient autour de nous, ce qui a eu comme effet de ruiner un peu le moment.

    Francis Faubert - Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin

    Or, les musiciens sont des pros et ont quand même tiré leur épingle du jeu. Ils ont d’ailleurs réussi à communiquer une belle énergie et on sentait qu’ils avaient du plaisir à jouer ensemble.

    Les chansons présentées ont surtout été tirées de l’excellent album  Maniwaki sorti en 2015 et réalisé par Dany Placard. Le son était lourd, le tone de basse rond, les mélodies mélancoliques. Faubert manie sa télécaster comme un  bluesman de la trempe d’Albert Collins ou de Freddie King. Le seul bémol : le spectacle n’a pas été assez long. (Valérie Vinet)

    Les Goules

    Les Goules - Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin

    Il n’a fallu que quelques notes de musique et le cri nasillard de Kouna pour que la foule délirante ne s’attroupe autour du chanteur charismatique. On a senti alors l’énergie euphorique se déployer et rapidement, les cheveux d’une fille qui s’adonnait au head banging me fouettaient le visage. Tous les coups étaient permis et c’est exactement pourquoi on aime assister aux concerts des Goules. Bodysurfing, la bière, et le défoulement.

    Le groupe a ouvert le spectacle avec la chanson titre de leur dernier album Coma qui a plongé le public dans une fougue contagieuse. Authentique prédicateur des ténèbres, Kouna crachait ses mots en regardant la foule dans les yeux. Un échange intense entre le public et le groupe était palpable et on entrait facilement en communion avec les musiciens. Les gens apportaient des verres de bières sur la scène en guise d’offrande et certaines femmes allaient même jusqu’à prendre des allures de Marie-Madeleine en touchant les pieds du chanteur.

    Les Goules - Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin

    Les Goules ont produit un set list mélangeant les vieilles chansons et les nouvelles, ce qui a visiblement plu aux fans qui chantaient en choeur les paroles décapantes.  Au moment où le groupe a entamé le classique «Crabe de poche», j’ai cru que le plafond allait sauter. On ressentait une belle folie parmi les gens présents dans la salle de spectacle. Véritable exutoire, le concert des Goules a somme toute fait du bien, même si j’ai un peu la tête dans le cul en écrivant ces lignes… (VV)

    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Plume Latraverse – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
    Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    Busty and the Bass – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    The Cat Empire – Photo : Jacques Boivin
    Tire le coyote – Photo : Marie-Laure Tremblay
    Tire le coyote – Photo : Marie-Laure Tremblay
    Tire le coyote – Photo : Marie-Laure Tremblay
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Francis Faubert – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin
    Les Goules – Photo : Jacques Boivin

    Équipe ecoutedonc.ca

    22 juillet 2016
    Festivals, Le Festif, Région : Québec
  • [LE FESTIF] On s’en vient!

    [LE FESTIF] On s’en vient!

    À peine trois petites journées de repos entre le Festival d’été et Le Festif, notre (de moins en moins) petit festival (de plus en plus) préféré. La septième édition du Festif promet d’être grandiose. On a rarement vu autant de bonnes choses dans un aussi petit contenant. On nous promet un feu roulant de prestations mémorables (dans un décor enchanteur), sans compter la tonne de surprises qui vont nous tomber dessus.

    Votre webzine préféré sera à Baie-Saint-Paul toute la fin de semaine, question de se faire dorloter les tympans un peu. Pendant le Festif, le meilleur endroit pour nous suivre, ça sera sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Twitter et Instagram (les deux : @ecoutedoncca), ainsi que sur Facebook (/ecoutedoncca). Nous ferons ici un compte-rendu quotidien des shows auxquels nous assisterons. À la fin du Festif, nous vous proposerons un beau gros bilan bien complet avec une belle grosse galerie de photos. Plus tard, nous aurons de nombreuses belles entrevues pour vous!

    Au fait, il n’est pas trop tard, il reste de la place en masse pour Gab Paquet tout en pad et paillettes ce soir!

    Jacques Boivin

    21 juillet 2016
    Festivals, Le Festif, Région : Québec
  • LE FESTIF DÉVOILE UNE PROGRAMMATION DE FEU POUR SA SEPTIÈME ÉDITION

    LE FESTIF DÉVOILE UNE PROGRAMMATION DE FEU POUR SA SEPTIÈME ÉDITION

    Par Matthieu Paquet-Chabot et Jacques Boivin – Photo de couverture : Le Festif/Francis Gagnon

    C’est aujourd’hui que l’organisation du Festif! de Baie-St-Paul annonçait la programmation de sa 7e édition. Après le succès fulgurant de l’an dernier, qui a attiré plus de 26 000 festivaliers, l’équipe de passionnée du festival nous a concocté une programmation hors du commun. Composé de plusieurs grands noms de la musique d’ici (et d’ailleurs) ainsi que le meilleur de la relève, cette édition saura plaire à tous les goûts!

    Plume Latraverse - Photo : Jay Kearney
    Plume Latraverse – Photo : Jay Kearney

    Qui foulera les planches des multiples scènes de Baie-St-Paul du 21 au 24 juillet prochains? En ouverture, c’est nul autre que le groupe australien The Cat Empire qui s’amènera sur la scène Desjardins. Gab Paquet (gagnant du Cabaret Festif! de la relève) ainsi que Busty and the bass précèderont les Australiens. Une surprise de taille attend les festivaliers pour le premier jour : Plume Latraverse en trio acoustique lancera les festivités à la Salle Multi de la ville.

    Half Moon Run - Photo : Yani Clarke
    Half Moon Run – Photo : Yani Clarke

    Le lendemain, la sensation Half Moon Run s’activera sur la scène Desjardins. Après quatre Métropolis complets et plusieurs festivals à travers le monde, le groupe est décidément une très grande prise pour le Festif! Ce sera le duo des Sœurs Boulay qui ouvrira avec Marco et les Torvis (gagnant du prix de public du Cabaret Festif ! de la relève).

    Ariane Moffatt - Photo : Marion Desjardins
    Ariane Moffatt – Photo : Marion Desjardins

    Pour conclure la programmation de la grande scène, une soirée très festive est au programme : Champion et ses G-strings, Yann Perreau et Ariane Moffat attendent les milliers de festivaliers. Avec un nouvel album à paraître prochainement, Champion saura faire sauter la foule sans problème. Avec si peu de concerts à son agenda, on peut pratiquement parler d’une exclusivité.

    Fred Fortin - Photo : Marion Desjardins
    Fred Fortin – Photo : Marion Desjardins

    Le Festif, c’est bien plus que la scène Desjardins. Il y a plusieurs scènes un peu partout en ville, dont celle du Quai de Baie-St-Paul qui, cette année, accueille de (très) gros noms : Fred Fortin, qui ne fait pratiquement aucun festival de l’été, Avec pas d’casque et Safia Nolin. La beauté des lieux saura rendre la musique des artistes encore plus magnifique qu’elle l’est déjà.

    Pour les couche-tard, les après-Festif! seront remplis de choix difficiles. Le mythique sous-sol de l’Église accueillera des soirées rock avec Les Goules, Grimskunk, Duchess Says, Francis Faubert, Les Hôtesses d’Hilaire et I.D.A.L.G.

    The Barr Brothers - Photo : Jacques Boivin
    The Barr Brothers – Photo : Jacques Boivin

    Pour les amateurs de musiques plus urbaines, la fête sera du côté du Chapiteau Fabrique Culturelle avec Koriass, Dead Obies, Beat Market, Brown et VioleTT Pi. Une nouvelle scène fera son entrée cette année : le Chapiteau Forget, qui programmera Yves Lambert dans un spectacle rétrospectif de sa carrière ainsi que le chanteur Dumas en fin de soirée. Ce chapiteau sera aussi actif l’après-midi avec de gros noms tels que Basia Bulat et The Barr Brothers.

    Philémon Cimon - Photo : Catherine Bélanger-F
    Philémon Cimon – Photo : Catherine Bélanger-F

    Pour les néophytes du festival, sachez que la ville en entier s’active durant les quatre jours du Festif! Les spectacles gratuits sont donc nombreux sur la scène Hydro-Québec qui accueillera Canailles, Sunny Duval, Philémon Cimon et Nicolas Pellerin et les grands hurleurs.

    Les spectacles-surprises offrent toujours des moments uniques tout au long du week-end. Les noms sont habituellement annoncés quelques heures, voire quelques minutes, avant le spectacle. Pour faire plaisir au amateurs, l’organisation a décidé de laisser couler un des multiples noms surprise de 2016 : Tire le Coyote.

    Beat Sexü - Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins

    Enfin, de nouveaux partenariats avec Le Pantoum, CISM et CHOQ mettront en vitrine le récipiendaire du prix du Festif! aux Francouvertes, La Famille Ouellette, ainsi que le récipiendaire du prix du Festif! pour Route d’artistes, Mathieu Bérubé. Les pantoumesques Beat Sexü auront aussi la chance d’y faire la fête. Quant au volet arts de la rue, celui-ci sera très Festif! avec la venue de deux fanfares : Hungry March Band et Detroit Party Marching Band, ainsi que la troupe de cirque Foutoukours.

    Ah pis y’a aussi le plus sexy des squelettes du La-La Land, Anatole (il mérite son propre paragraphe)!!!

    Encore une fois, l’équipe du Festif! nous promet une fin de semaine endiablée remplie de bonne musique et de plaisir garanti. Nous n’avons absolument aucun mal à le croire : cette programmation pourrait difficilement être plus équilibrée. Nous ne serons pas seuls à vouloir être partout en même temps toute la fin de semaine. Imaginez : il reste encore un paquet de surprises!

    Les différents billets et forfaits sont en vente dès maintenant au www.lefestif.ca. Faites vite, le nombre de billets est limité pour tous les sites!

    Équipe ecoutedonc.ca

    12 avril 2016
    Festivals, Le Festif, Nouvelles, Région : Québec
    Le Festif!
  • [LE FESTIF!] BASIA BULAT AU FESTIF DE BAIE SAINT-PAUL!

    [LE FESTIF!] BASIA BULAT AU FESTIF DE BAIE SAINT-PAUL!

    En ce 8 mars, Journée internationale de la femme, les organisateurs du Festif! de Baie-Saint-Paul ont une bonne nouvelle à annoncer à ses festivaliers :

    La Montréalaise d’adoption Basia Bulat sera de la 7e édition du Festif!, qui se déroulera du 21 au 24 juillet prochain. Les organisateurs auront donc la chance d’accueillir un de leurs coups de coeur féminins des dernières années.

    La jeune femme aura l’occasion de présenter Baie-Saint-Paulois et aux visiteurs les chansons de son quatrième album lancé il y a quelques semaines à peine, Good Advice, enregistré au Kentucky, réalisé par Jim James (My Morning Jacket) et encensé par la critique [voici d’ailleurs la nôtre].

    Basia Bulat - Photo : Jacques Boivin
    Basia Bulat – Photo : Jacques Boivin
    Nous avons eu la chance de l’entendre le mois dernier à Rideau. En quatre courtes chansons, elle avait déjà conquis de nombreux coeurs. Son amalgame folk-soul-pop parfois bien triste, mais jamais trop sombre, s’écoute avec bonheur. Et ce sera avec un plaisir renouvelé que nous la verrons cet été.

    Le Festif! avait déjà annoncé la venue du légendraire groupe Les Goules au sous-sol de l’Église de Baie-Saint-Paul le 21 juillet. La programmation complète qui, selon le directeur artistique, fera la part belle aux meilleurs artistes d’ici et d’ailleurs tout en réservant plusieurs grandes découvertes et surprises, sera dévoilée en avril prochain.

    Pour en savoir plus : http://lefestif.ca

    #jaihateaufestif

     

    Jacques Boivin

    8 mars 2016
    Festivals, Le Festif, Nouvelles, Région : Québec
    Basia Bulat, Journée internationale de la femme, Le Festif!
  • [LE FESTIF] Photos, 25 et 26 juillet

    [LE FESTIF] Photos, 25 et 26 juillet

    Voici notre dernière galerie de photos du Festif 2015. Vous y verrez Antoine Corriveau, Louis-Philippe Gingras, Pierre Kwenders, Dylan Perron et Elixir de Gumbo, Dany Placard, Mara Tremblay, Radio Radio, Alex Nevsky, Les trois accords, Chocolat et We Are Wolves. Ainsi que Dear Criminals.

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    Jacques Boivin

    2 août 2015
    Festivals, Le Festif
    Alex Nevsky, Antoine Corriveau, Chocolat, Dany Placard, Dear Criminals, Dylan Perron et Elixir de gumbo, Le Festif!, Les Trois Accords, Louis-Philippe Gingras, Mara Tremblay, Pierre Kwenders, Radio Radio, We Are Wolves
  • [LE FESTIF] Photos, 24 juillet

    [LE FESTIF] Photos, 24 juillet

    Ça a pris du temps (vous savez comment on travaille…), mais elles sont enfin prêtes : les photos de la deuxième journée du Festif! avec entre autres Milk & Bone, Mara Tremblay, Émile Bilodeau, The Planet Smashers, What Cheer? Brigade, Reel Big Fish et Galaxie.

    À savourer avec votre repas sur la terrasse.

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    Jacques Boivin

    1 août 2015
    Festivals, Le Festif
    Anthony Deschênes, Caltâr-Bateau, Émile Bilodeau, Galaxie, Kayla Fortin, Le Festif!, Mara Tremblay, Milk & Bone, Reel Big Fish, The Planet Smashers
  • [LE FESTIF] Photos du 23 juillet

    [LE FESTIF] Photos du 23 juillet

    Oh, on a tellement de beaux souvenirs à vous montrer qu’on a finalement décidé de les séparer en plus d’une galerie (une galerie par jour). Pour vous, voici notre galerie photos du 23 juillet.

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    Jacques Boivin

    30 juillet 2015
    Festivals, Le Festif
    Bernard Adamus, Claude Bégin, Fanny Bloom, Groenland, Karim Ouellet, Le Festif!, marie-pierre arthur, Robert Charlebois, Sweet Grass
  • [LE FESTIF] Un dernier compte-rendu et bilan

    [LE FESTIF] Un dernier compte-rendu et bilan

    Après la fin du show des Trois accords le samedi soir, y’en a beaucoup qui seraient retournés se coucher. En fait, c’est ce que notre vieux rédacteur en chef et sa charmante conjointe ont fait en se dirigeant tout droit vers le camping, où un feu de joie réunissait déjà quelques festivaliers. C’était tranquille et bon enfant (au nombre d’enfants présents autour du feu, j’espère bien!). Pendant ce temps, notre jeune exploratrice Tatiana Picard a continué le party en allant voir Chocolat et We Are Wolves.

    Chocolat

    Chocolat - Photo : Tatiana Picard
    Chocolat – Photo : Tatiana Picard

    (Par Tatiana Picard) Ça sentait un peu beaucoup la fébrilité (entre autres) dans le sous-sol de l’église de Baie-Saint-Paul samedi soir. Normal : les gars de Chocolat ne débarquent pas souvent en ville. C’est quoi, Chocolat? Vous connaissez (je l’espère) Jimmy Hunt et sa Maladie d’amour? Eh bien, Chocolat, c’est le projet de groupe qu’il avait lancé plusieurs années auparavant. On parle ici d’un rock garage franco aux accents vintage des plus sexy. Ils nous avaient offert l’excellent Piano élégant en 2008, puis Tss Tss à l’automne dernier. Visiblement relax et en parfaite maîtrise d’eux mêmes, les gars ont ratissé large dans leur répertoire et ont livré la marchandise avec un savoir-faire remarquable malgré quelques petits pépins techniques et une heure tardive faisant en sorte que la foule semblait plus ou moins en mesure d’apprécier véritablement la valeur musicale du spectacle… À revoir absolument.

    We Are Wolves

    We Are Wolves - Photo : Tatiana Picard
    We Are Wolves – Photo : Tatiana Picard

    (Par Tatiana Picard) Mine de rien, We Are Wolves roule sa bosse depuis quinze ans déjà! Fort de quatre albums difficilement qualifiables en termes musicaux – disons un électro-punk qui décape? – le trio montréalais a pris le relais dans le sous-sol de l’église avec une fougue grandissante. On peut dire que les beaux garçons ont pris de l’assurance et de la maturité « depuis le temps »! Difficile de lire autres choses que du plaisir et de la joie dans leurs doux visages (quand on a enfin pu les voir). WAW aura réussi à faire monter le thermomètre du sous-sol encore de quelques degrés malgré une heure très tardive.

    Dimanche 26 juillet

    Dear Criminals

    Dear Criminals - Photo : Jacques Boivin
    Dear Criminals – Photo : Jacques Boivin

    (Par Jacques Boivin) Difficile de trouver meilleure façon de conclure notre Festif (Désolé Guillaume, on se reprendra!) que le trio Dear Criminals. Tout d’abord prévu au Quai, le spectacle a été déplacé sous le chapiteau (qu’on a ouvert de tous les côtés pour l’occasion). Le trio composé de Frannie Holder et Vincent Legault (Random Recipe) ainsi que de Charles Lavoie (betalovers) nous a offert une prestation toute en douceur, dans un minimalisme qui n’est pas sans rappeler The XX tout en ayant une identité très forte, voire unique. Les voix de Lavoie et de Fran se marient à la perfection et il se dégage dans cette musique une tension qui peut surprendre pour un spectacle présenté à midi.

    C’est quand même drôle, c’était la deuxième fois en quelques semaines seulement que Dear Criminals jouait le midi, devant un public bigarré, composé de nombreuses familles. Ça tombe bien, c’est exactement le genre de musique brillante qu’un parent mélomane aimerait présenter à ses enfants.

    Il est juste dommage que le mauvais temps ait obligé le groupe à se produire en un endroit couvert. Avec le fleuve derrière, ça aurait été génial. Dear Criminals mérite un retour.

    Photo : Marie-Laure Tremblay
    Photo : Marie-Laure Tremblay

    Notre bilan du Festif

    Ça faisait cinq ans qu’on entendait parler du Festif. Cinq ans qu’on entendait parler de cette bande de jeunes et joyeux drilles qui réussissent à tirer leur épingle du jeu et à croître sans devenir un de ces festivals un peu froids et impersonnels. Je voulais aller faire mon tour ces deux dernières années, mais la vie étant ce qu’elle est (n’oublions pas qu’ed.c était un projet solo à l’époque), j’ai dû m’abstenir. Cette année, comme nous faisions une tournée (éreintante, en passant) des festivals, nous avons sauté sur l’occasion et nous sommes débarqués en gang.

    Caltâr-Bateau - Photo : Jacques Boivin
    Caltâr-Bateau – Photo : Jacques Boivin

    Ça fait depuis la fin de l’hiver que Clément Turgeon, directeur général, me dit à chaque occasion « tu vas voir, tu vas tripper ».  Ce n’était pas que du marketing, c’était vraiment sincère. Je crois que cette sincérité de la part même de l’organisation, cette passion transparente et contagieuse qui anime les membres du comité organisateur et les nombreux bénévoles du Festif, nous a fait baisser nos gardes et aller à Baie-Saint-Paul dans un état d’esprit complètement ouvert. D’habitude, on arrive, on assiste au spectacle, on analyse la prestation, on a quelques coups de coeur çà et là, puis on repart à la maison.

    Un ami à moi a ri quand j’ai pris une photo de mon badge média du Festif, disant que ça démontrait le budget de l’organisation. Non, man. Ça montre surtout les priorités de cette organisation-là : toute l’énergie est placée dans l’expérience du festivalier. Une programmation bien montée, en crescendo, avec de magnifiques spectacles en douceur en début de journée pour se terminer en fête complètement débile aux petites heures du matin. Des sites à proximité l’un l’autre (sauf le quai, mais la navette en vaut la chandelle, croyez-moi), une animation incroyable.

    Tous les médias auront parlé de la qualité de la bière servie aux festivaliers, et ce, avec raison. Choisir ce partenariat avec la Microbrasserie Charlevoix doit coûter très cher au Festif. Non seulement doit-on faire une croix sur les généreuses commandites des grandes brasseries, mais en plus, quand la bière est bonne, on a tendance à la boire avec une plus grande modération. Mais on comprend pourquoi certains blogues musicaux en parlent plus que de la musique. Elle est bonne à ce point. En plus, elle était servie dans des verres réutilisables! Finis les amas de verres et de canettes au sol!

    Cet accent sur les produits de la région, on adore. Les gens de Charlevoix sont fiers de ce qu’ils font et ça se ressent. Les restaurateurs du coin mettent un accent particulier sur les produits locaux. Même la poutine de chez Tony & Charlo (excellente place tenue par des jeunes, en passant, on y a adoré notre expérience) peut se targuer d’être locale à cause de ses ingrédients!

    Photo : Jacques Boivin
    Photo : Jacques Boivin

    Comme le dit si bien notre ami Mickaël Bergeron, on a souffert à quelques reprises du manque de toilettes au sous-sol de l’église. On sait déjà que des correctifs seront apportés pour les prochaines années. Tant mieux, parce que le dimanche matin, même les toilettes du chapiteau étaient limites.

    Je sais que les ressources sont passablement limitées, mais on a souvent entendu parler du manque d’information disponible. Tous ceux qui étaient branchés sur les médias sociaux ou qui possédaient l’application mobile du Festif n’avaient pas de problème, mais malheureusement, ce n’est pas l’ensemble de la clientèle qui possède un téléphone intelligent. Quelques bénévoles affectés à l’information et visibles de loin pourraient être utiles. Peut-être y en avait-t-il, mais nous ne les avons pas vus de la fin de semaine.

    Une scène surélevée, ce n’est pas juste un caprice de stars, dans certaines situations, ça peut aussi être un avantage, et pas juste pour mieux voir les artistes. Quand ça brasse comme au show de Galaxie, une scène surélevée permet au spectateur d’en avant d’avoir un point d’équilibre sur lequel il peut s’appuyer. Je ne sais pas combien de fois je suis passé à un doigt de perdre l’équilibre et pourtant, j’étais sobre et je pèse quelques centaines de livres! Et je ne dis pas ça que comme trouduc qui veut prendre des photos en sécurité, je le dis comme fan malade de Galaxie qui est arrivé le premier dans la file pour les voir! Heureusement, il n’y a pas eu d’incident, mais les agents de sécurité étaient visiblement nerveux. Juste un pied ou deux de plus (probablement le maximum acceptable dans les circonstances), ça aurait fait des miracles!

    Cette façon incroyable de meubler les temps d’attente entre les prestations! Il y avait toujours quelque chose pour nous détourner l’attention de la scène entre deux shows sur la scène principale. Ça permet de préparer la scène en toute tranquillité tout en maintenant un niveau d’énergie assez élevé. Quoique je me demande si la prestation géniale de What Cheer? Brigade n’a pas un peu brûlé la foule à Reel Big Fish… ça a pris deux ou trois chansons pour qu’on s’en remette, on dirait.

    The Planet Smashers - Photo : Jacques Boivin
    The Planet Smashers – Photo : Jacques Boivin

    On ne peut pas ne pas parler de la série Les imprévisibles. Ces prestations (vraiment) impromptues, annoncées pas mal à la dernière minute, étaient une excellente idée. L’idée n’est pas nouvelle, on y avait déjà goûté avec les #PopUpFEQ il y a à peine quelques jours. Mais l’exécution, elle, était impeccable. Et surtout, ORIGINALE. Fred Fortin en homme-orchestre dans un entrepôt de bière? Mets-en! Karim Ouellet sur la terrasse du bar d’un des hôtels les plus classe de Charlevoix? Un ballon de cognac ou un verre d’excellent vin à la main? Oh que oui! Dylan Perron et Elixir de gumbo qui joue acoustique sur une table de pique-nique parce qu’il y a quelques pépins techniques? Une autre preuve que c’est avec des citrons que les meilleurs font de la limonade! Louis-Philippe Gingras qui joue au dépanneur pendant que le préposé continue de servir les clients? You bet! Caltâr-Bateau qui fait une petite prestation surprise dans la cour du gîte Terre-Ciel? Wow. Et Mara. Oui, Mara. Seule au piano ou à la guitare. Qui émeut et bouleverse encore. Elle qui craignait de ne voir personne ce week-end, la voilà en train de nous redonner tout l’amour qu’elle avait reçu la veille! Je l’ai manquée, encore une fois. J’ai envoyé ma copine couvrir le show, encore une fois. Et elle est revenue les yeux tout pétillants, encore une fois. Franchement, bravo pour ces petits concerts!

    Organisation impeccable au camping. Non, il n’y avait pas de douche, mais on était avertis d’avance et on venait en connaissance de cause. Les points d’eau étaient suffisants et il était surprenant de voir que les toilettes sont demeurées relativement propres toute la fin de semaine! Le feu de joie était magnifique et l’ambiance qui y régnait était géniale. C’était peut-être plus difficile de dormir pour un pépère comme moi, mais au moins, c’était vachement agréable d’entendre de nombreuses personnes crier OUI, MONSIEUR! en chantant Le shack à Hector.

    Quelques mots sur le respect : à part quelques crétins qui manquent de savoir-vivre (ils sont malheureusement partout, même parfois à côté de votre tente), les gens de Baie-Saint-Paul et d’ailleurs ont affiché un degré de respect d’autrui assez incroyable. Les incidents fâcheux ont été plus que rares et malgré tout ce que je dis à propos du show de Galaxie, même si ça brassait beaucoup, c’était parce que le fun était vraiment pogné dans la place, c’était pas un concours de blessures de guerre! L’écoute religieuse pendant Corriveau et Karim Ouellet montre aussi qu’on respecte beaucoup les artistes ici!

    Ah, j’oubliais… on n’a pas encore vraiment parlé de musique!

    Quel festival peut se vanter d’attirer aussi facilement un aussi grand nombre d’artistes au sommet de leur art? Des gens qui remplissent le Pigeonnier à Québec comme Galaxie ou Bernard Adamus (n’oublions pas que Galaxie s’est très bien tiré d’affaire devant près de 100 000 personnes au FEQ et que tous les médias en ont parlé à de nombreuses reprises), des vétérans qui en ont dedans (comme Charlebois, Reel Big Fish ou Les trois accords, qui ont vraiment été fidèles à leur réputation de groupe tight sur scène), des moments d’émotion en masse (Mara, Corriveau, Karim Ouellet en acoustique) et de belles découvertes qui se sont fait remarquer des festivaliers (Dylan Perron, Émile Bilodeau).

    What Cheer? Brigade - Photo : Marie-Laure Tremblay
    What Cheer? Brigade – Photo : Marie-Laure Tremblay

    Et What Cheer? Brigade. Leur omniprésence vendredi et samedi, leur entrain tout au long du week-end, leurs prestations déjantées, que ce soit au beau milieu du parterre de la scène Desjardins ou à la sortie du sous-sol de l’église après le spectacle de Galaxie. Toute la ville en parlait comme d’un coup de coeur incroyable.

    Si j’avais à choisir mon concert du Festival, ça serait Charlebois à coup sûr. À 71 ans, ce jeune homme pourrait en montrer à des artistes beaucoup plus jeunes et déjà beaucoup plus mous que lui. Un feu roulant de classiques que je connaissais tous par coeur et que j’ai chanté à tue-tête. Et ça fredonnait dans le pit photo, mes amis, ça fredonnait! Ces gens pourtant si sérieux et concentrés se sont laissés aller à plus d’une reprise! 🙂

    Mara Tremblay - Photo : Jacques Boivin
    Mara Tremblay – Photo : Jacques Boivin

    Ça paraît même dans le travail des médias présents. Avez-vous lu les comptes-rendus de Marc-André Savard, sur VOIR? Écouté Émilie Rioux (de CHYZ) ou moi-même (à CKRL) parler des événements de la fin de semaine? Impossible d’analyser ce festival en demeurant vraiment neutre, on se laisse vraiment prendre au jeu.

    Le plus difficile est à venir. Le Festif devra, une année de plus, gérer sa croissance. C’est un défi incroyable à relever : on veut toujours surpasser l’édition précédente. C’est un réflexe normal, mais il faudra faire attention : les assistances ne doivent pas être le seul facteur important. Le Festif doit garder sa personnalité qui lui est propre (et unique au Québec). On a pris les meilleurs éléments des grands festivals et on a mis ça à une échelle humaine, où les artistes se mêlent aux spectateurs pour assister aux shows ou faire du tourisme en ville. L’omniprésence des organisateurs, qui veillaient personnellement à la bonne marche de toutes les activités, est également un excellent signe. Même si cela veut dire des cernes jusqu’au menton pour le directeur général, qui était visiblement exténué, mais content du déroulement des activités. Je suis persuadé que Clément et ses collaborateurs (dont Anne-Marie et Charles, que j’ai croisés à de nombreuses reprises, ainsi que tous les autres, dont j’oublie le nom, mais dont le travail est aussi essentiel) trouveront encore le moyen d’être le plus grand des petits festivals encore longtemps.

    Marie-Pierre Arthur - Photo : Jacques Boivin
    Marie-Pierre Arthur – Photo : Jacques Boivin

    Je pourrais continuer encore longtemps, mais ça serait inutile. Vous avez compris, on a adoré notre expérience. Il est certain que nous serons à Baie-Saint-Paul l’an prochain (ou peut-être cet hiver?). Il nous reste encore notre galerie de photos à publier dans ce dossier. Parce qu’une image vaut mille mots et parce qu’on veut vraiment vous montrer ce que vous avez manqué.

    #jaihâteaufestif

    Équipe ecoutedonc.ca

    29 juillet 2015
    Festivals, Le Festif
    Chocolat, Dear Criminals, Le Festif!, We Are Wolves
  • [LE FESTIF] Compte-rendu, 25 juillet

    [LE FESTIF] Compte-rendu, 25 juillet

    La programmation du samedi au Festif promettait déjà. Même le soleil, qui s’était fait très, très timide les deux premiers jours, s’est pointé le bout du nez! Évidemment, les organisateurs ne pouvaient pas s’empêcher d’en ajouter une couche et nous ont offert non pas une, ni deux, mais trois prestations impromptues! Qu’un ou l’autre des membres de notre équipe a pu attraper au vol. Compte rendu (partiel, on vous fera un dernier texte avec tout ce qu’on n’a pas eu l’occasion de vous dire en plus!).

    Antoine Corriveau

    Antoine Corriveau - Photo : Jacques Boivin
    Antoine Corriveau – Photo : Jacques Boivin

    « La douleur qui passe n’existe pas
    Les gens se cassent dans leurs bras
    Dis-moi, dis-moi, dis-moi qu’est-ce qui te va? »

    -Antoine Corriveau, Qu’est-ce qui te va

    (Par Jacques Boivin) Quand c’est la sixième fois qu’on voit un même artiste en à peine plus d’un an (et qu’on vous en parle), qu’est-ce qu’on peut ajouter? Qu’en formation complète, sur un quai au bord du fleuve, avec un beau soleil qui fait rougir les bras et chauffer les coeurs, avec une centaine de festivaliers qui savourent religieusement chaque syllabe prononcée par le talentueux auteur-compositeur-interprète, qui nous a présenté les pièces de son sublime album Les ombres longues, en plus de piger à quelques reprises dans les chansons de son premier opus, St-Maurice/Logan, c’était magique? Fou de voir combien les gens connaissent de mieux en mieux Antoine, de voir les lèvres bouger un peu partout pendant que Corriveau chante.

    Je ne sais pas si c’était le cadre bucolique ou la fatigue accumulée (3 festivals en un mois, ça fesse), mais les chansons de Corriveau, plus particulièrement leur interprétation, m’ont particulièrement touché. Ces moments de douceur avec des artistes sur leur lancée pour commencer les journées en beauté, c’est fantastique.

    Rue festive

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    Photo : Marie-Laure Tremblay

    (Par Marie-Laure Tremblay) Le soleil était magnifique samedi sur Baie-St-Paul, il en a profité pour nous laisser sa marque (outch!) tout en apportant le sourire et les gens sur la rue festive. On a pu assister à une des prestations de l’Orchestre d’hommes-orchestres, qui a su émerveiller la foule à bord du Tintamarre caravane et avec leur humour décalé, leurs chansons voltiges et leur mini-théâtre de bouche. Aussi, L’Ours, l’Écureuil, le Dauphin nous ont diverti avec du cirque de rue joliment exécuté.

    Rue festive - Photo : Marie-Laure Tremblay
    L’ours, l’écureuil et le dauphin – Photo : Marie-Laure Tremblay
    L'Orchestre d'hommes-orchestres - Photo : Marie-Laure Tremblay
    L’Orchestre d’hommes-orchestres – Photo : Marie-Laure Tremblay

     

    Louis-Philippe Gingras

    Louis-Philippe Gingras - Photo : Jacques Boivin
    Louis-Philippe Gingras – Photo : Jacques Boivin

    (Par Jacques Boivin) Ah! Une prestation impromptue à l’Accommodation! La scène? Le comptoir de la caisse enregistreuse! L’artiste? Nul autre que Louis-Philippe Gingras et ses chansons qui accompagnent si bien une période de réflexion devant les réfrigérateurs à bière! L’auteur de Traverser l’parc a profité de l’occasion (et de l’écoute pas toujours parfaite, because le lieu) pour essayer de nouvelles chansons, dont une qu’il dit avoir écrite le jour même et qu’il avait cachée dans un Lucky Luke. Moment particulièrement amusant où Gingras a imité le son de la guitare, de la batterie et quoi encore! au plus grand plaisir des fans.

    Pierre Kwenders

    Pierre Kwenders - Photo : Jacques Boivin
    Pierre Kwenders – Photo : Jacques Boivin

    (Par Matthieu Paquet-Chabot) Nous arrivons donc sur place pour Pierre Kwenders à 14h30.  N’ayant qu’un seul album à son actif, le Montréalo-congolais ensoleillé le public avec les rythmes endiablé de Le Dernier Empereur Bantou. Le chanteur était en grande forme accompagné d’un guitariste et d’un claviériste/DJ.  Nous avons eu droit en début de concert à l’apparition « surprise » de Jacobus, membre du duo Radio Radio. Mardi Gras a su faire lever la foule pour une petite escale dansante. Somme toute, ce fut un super moment avec cet artiste de la relève.

    Dylan Perron

    Dylan Perron et Elixir de Gumbo
    Dylan Perron et Elixir de Gumbo

    (Par Marie-Laure Tremblay) Nous avons réussi à attraper au vol quelques prestations surprises, dont celle de Dylan Perron et Elixir de Gumbo avec son bluegrass entrainant sur lequel on a swingé à l’Espace bouffe. Les musiciens ont connu quelques problèmes sur le plan de la sono, ce qui ne les a pas arrêté : ils ont tout simplement remédié à la situation en grimpant sur une table.

    Dany Placard

    Dany Placard - Photo : Marie-Laure Tremblay
    Dany Placard – Photo : Marie-Laure Tremblay

    (Par Matthieu Paquet-Chabot) Retour à la scène Hydro-Québec où notre barbu préféré Dany Placard s’amène sur la scène avec trois musiciens. La dernière fois que j’ai vu Placard en concert, un orage a forcé le déplacement du concert à l’intérieur, ce qui s’est transformé en concert acoustique. C’était super de voir Placard rocker un scène. Sa musique très crue a su attirer une belle foule sur la scène de la rue Festive. Se concentrant sur son dernier album Santa Maria, le chanteur discute avec la foule entre les chansons. Sa voix est au sommet de sa forme. Alternant entre guitare acoustique et guitare électrique, nous passons un super moment dans ce concert bipolaire.  Alternant entre électrique et acoustique, nous assistons à deux concerts en un. En prime, des solos d’harmonica sont proposés. Chapeau Placard pour nous avoir donné un si beau concert.

    Mara Tremblay

    (Texte et photos : Marie-Laure Tremblay) Ma plus belle surprise, une Mara en solo (avec Sonny au son) qui a livré une partie de son répertoire au milieu de la rue Saint-Jean-Baptiste. Dans un concert intime mémorable où elle a entonné plusieurs de ses balades poignantes au piano droit et quelques hit à la guitare avec plein plein de tremolo, elle a fait vibrer une foule visiblement conquise. On serait resté assis sur le trottoir pendant une bonne heure encore à chanter Les Aurores avec elle, gestes à l’appui, les yeux en cœur.

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    What Cheer? Brigade

    What Cheer? Brigade a poursuivi sur sa lancée et fait la fête toute la journée au Festif - Photo : Marie-Laure Tremblay
    What Cheer? Brigade a poursuivi sur sa lancée et fait la fête toute la journée au Festif – Photo : Marie-Laure Tremblay

    (Par Marie-Laure Tremblay) On s’est fait attraper par une des performances de What Cheer? Brigade, celle derrière l’église samedi, ils avaient encore de l’énergie à revendre et une foule de convertis qui se déhanchaient au rythme de la musique. Ils ont été partout, partout, partout tout au long du festival, au cœur de l’action et ont surement fait plein d’adeptes. Une très belle découverte! Vous voulez mettre de l’ambiance? Invitez What Cheer Brigade!

    What Cheer? Brigade - Photo : Marie-Laure Tremblay
    What Cheer? Brigade – Photo : Marie-Laure Tremblay

    Radio Radio

    Radio Radio - Photo : Jacques Boivin
    Radio Radio – Photo : Jacques Boivin

    (Par Matthieu Paquet-Chabot) En grande forme, le duo acadien s’est amené sur scène avec un batteur, un guitariste et une trompettiste. Ouvrant en grande pompe avec 50 Shades of Beige, tirée de leur plus récent album Ej Feel Zoo, le duo nous propose un concert bien rodé. Tous les mouvements sont appris et non pas improvisés. Malgré ce petit défaut, Radio Radio était très en forme hier soir. Tous les succès du groupe ont été interprétés et la foule était en délire. Levant les bras dans les airs à de nombreuses reprises, le public était très dansant et festif hier soir.

    Radio Radio - Photo : Jacques Boivin
    Radio Radio – Photo : Jacques Boivin

    9 Piece Luggage Set, Jaccuzzi, Galope, Cliché Hot, Dekshoo et plusieurs autres pièces étaient du rendez-vous de plus d’une heure. Plusieurs chansons à répondre ont été interprétées, dont Lève Tes Mains et Gong Hotel qui ont reçu une super réponse de la foule. La bombe Ej Feel Zoo est lancée en milieu de concert. La foule connaissait les paroles par cœur et dansait comme jamais. Le duo semblait heureux de la réponse de la foule et le courant a changé sur scène. Le petit air je-m’en-foutisme s’est transformé en party.

    En fin de concert, le duo lance Enfant Spécial en invitant tous les enfants de la foule à se présenter sur scène pour danser avec Pierre Kwenders et eux. Super moment qui nous rappelle que le Festif! est une festival humain et créé par des passionnées qui rassemble une foule familiale.

    Alex Nevsky

    Alex Nevsky - Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin

    (Par Jacques Boivin) L’histoire d’amour entre Alex Nevsky et le public québécois s’est poursuivi samedi alors que le jeune homme s’est fait tantôt charmeur, tantôt cabotin, et qu’il a offert, flanqué de son équipe de musiciens de feu, un programme de chansons parmi les plus entraînantes de son répertoire. Il nous a offert sa reprise d’Help Myself de Gaëtan Roussel (toujours aussi bonne, cette chanson, et Nevsky l’habite parfaitement. Bien sûr, les interactions avec la foule ont été nombreuses, il a invité un spectateur à monter sur la scène pour lancer une chanson à répondre. Celui-ci s’est lancé dans une série de Boum-A-Chick-A-Boums entraînante que les autres spectateurs ont répété de bon coeur et en grand nombre. On a aussi eu droit au traditionnel combat des musiciens qui oppose le guitariste et le bassiste (qui l’a emporté haut la main). La base ce soir? Queen!

    The Seasons, qui jouait un peu plus tôt en journée, est venu rejoindre Nevsky sur scène. Évidemment, en finale, Nevsky se lance dans On leur a fait croire et Les Coloriés. Les fans sont comblés, Nevsky a encore réussi à nous charmer!

    Les trois accords

    Les trois accords - Photo : Jacques Boivin
    Les trois accords – Photo : Jacques Boivin

    (Par Jacques Boivin) La troupe de Drummondville était particulièrement en forme. Et par « en forme », je veux dire rodé au quart de tour. Leurs chansons absurdes rejoignent des générations entières (on me racontait que Vraiment beau rassemblait des petits-enfants et des grands parents) et ils n’ont pas été chiches, lançant Grand champion et Hawaiienne pendant que j’étais encore à l’avant. Programme vraiment bien monté, Simon Proulx et sa voix d’ado sonnaient comme une tonne de briques, les fans chantaient les chansons par coeur. On peut ralentir le rythme avec une Saskatchewan où les gens chantent bras dessus, bras dessous, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

    À la fin du spectacle, tous les artistes de la soirée sont montés sur scène pour une dernière chanson qui s’entendait de partout à Baie-Saint-Paul. Même Philippe Fehmiu, festivalier d’expérience, était sur scène pour jouer du gazou!

    Qu’on aime un peu ou beaucoup la power-pop absurde des Trois accords sur disque, il faut reconnaître que sur scène, ils sont dans une classe à part. L’apothéose pour le grand public.

    Les couche-tard en avaient encore à se mettre sous la dent. On vous raconte dans le prochain compte-rendu!

    Équipe ecoutedonc.ca

    28 juillet 2015
    Festivals, Le Festif
    Alex Nevsky, Antoine Corriveau, Dany Placard, Dylan Perron et Elixir de gumbo, Le Festif!, Les Trois Accords, Louis-Philippe Gingras, Mara Tremblay, Pierre Kwenders, Radio Radio, Rue festive, What Cheer Brigade
  • LE FESTIF de Tats

    LE FESTIF de Tats
    Photo : Tatiana Picard
    Photo : Tatiana Picard

    Il s’agissait pour ma part d’une deuxième visite à Baie-St-Paul, mais d’une première expérience pour ce qui est du Festif. Comme j’avais adoré arpenter les rues de cette belle petite ville à proximité de mon patelin d’origine (je suis native de Château-Richer), j’étais non seulement fébrile à l’idée de voir s’y produire plein d’artistes que j’aime – et d’autres que j’avais hâte de découvrir – mais aussi très curieuse de suivre le déroulement général de l’événement dans cette ville d’à peine plus que 7 000 habitants. En rétrospective, je peux affirmer que le Festif ne se résume pas simplement à aller voir des spectacles. Voici un récit vraisemblable de ce qu’aurait pu être ton Festif, suivi d’un petit bilan de certains spectacles que j’ai eu la chance de voir.

    Des festivaliers heureux - Photo : Jacques Boivin
    Des festivaliers heureux – Photo : Jacques Boivin

    Tu as acheté un laissez-passer pour aller voir un spectacle ou deux le vendredi soir – Planet Smashers et Reel Big Fish –  avec tendre moitié pis rentrer vers minuit, peut-être, si vous ne vous tannez pas avant la fin.

    Vous arrivez tôt pour aller souper en tête à tête dans un bon p’tit resto de la place. Ta tendre moitié tente de prendre en cachette une photo du chanteur de Radio Radio en train de souper à côté. Vous mangez et buvez allègrement, de la maudite bonne bière de la place à part de ça. En marchant ensuite vers votre destination, comme il vous reste du temps, vous vous laissez attirer par un attroupement hétéroclite de musiciens en train d’interpréter le Chant du Bum assis en indien dans le parc des Jammeux (J’aurais dû, ben dû, donc dû farmer ma grand’yeule!).

    En attendant d'écouter de la musique, on peut aussi en jouer!
    En attendant d’écouter de la musique, on peut aussi en jouer!

    Un peu plus loin, au dépanneur du coin, vous croisez par hasard une gang d’amis d’enfance avec qui, finalement, vous allez finir par danser et trasher votre vie pendant deux heure au son des Planet Smashers et de Reel Big Fish. Tu te tapes même, vers dix heures et demie, un trip bouffe avec des crêpes aux bleuets pis des sandwiches smoked meat aux kiosques de la scène Desjardins. Étonnamment, tes lunettes sont intactes. Entre les deux spectacles, une fanfare sortie de nulle part – What Cheer? Brigade – est venue jouer en plein milieu de la foule. Cool! Dehors, il fait 10 degrés, et tu as perdu ton T-shirt dans le mosh pit, mais ce n’est pas grave parce que dans ton cœur – et dans le chapiteau – il fait chaud en bout-de-ciarge. La bonne bière de la MBC (dans un verre réutilisable pendu à ton cou) contribue aussi à te garder au chaud.

    En sortant se vider la vessie, ta tendre moitié croise à son tour une amie d’enfance avec sa gang qui s’en vont voir Louis-Philippe Gingras et Mononc Serge au centre communautaire. Vous êtes curieux de découvrir ça, fait que vous décidez de les suivre. La soirée est encore jeune, même si vous n’avez plus vingt ans.

    La lumière du camping au bout du tunnel. Photo : Tatiana Picard
    La lumière du camping au bout du tunnel. Photo : Tatiana Picard

    Quand, à trois heures et demie du matin, exténués et sans voix pour avoir trop chanté et fêté, vous regagnez votre mignonne petite chambre d’auberge au centre-ville si vous avez été assez wise pour réserver tôt (sinon, l’habitacle de votre véhicule stationné à proximité, votre chambre de motel trop louche de Saint-Urbain ou bedon votre tente dans le parc du Gouffre où la fête se poursuivra jusqu’à l’aurore autour d’un immense feu de joie), vous vous apercevez que votre plan initial ne ressemble en rien à ce qui est en train de se passer.

    Ce qui fait que lendemain matin, vous vous rendez dans le stationnement de l’église pour vous racheter un autre laissez-passer parce que vous avez juste trop trippé.

    – Fin d’une charmante histoire inventée, mais pas tant que ça –

    Tatiana Picard

    28 juillet 2015
    Festivals, Le Festif
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