À suivre…
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La mythique grange de St-Prime va subir tout un Coup de grâce musical!
On vient à peine de laisser tomber nos sacs et nos valises que nos amis du Coup de grâce musical de Saint-Prime ont dévoilé une programmation à vous faire décrocher une mâchoire. En effet, avec des têtes d’affiches comme Bernard Adamus, Lisa Leblanc, Dead Obies et Fred Fortin, la mythique grange va sans aucun doute se transformer en sauna. On pourra aussi y voir Bottleneck Jay, Mononc’ Serge, Les Deuxluxes, Les Hôtesses d’Hilaire, Gabriel Bouchard et Yann Perreau. Le très chic Hôtel St-Prime n’a pas été oublié et les fins de soirées seront endiablées avec des prestations des Marinellis, Yonatan Gat, Royal Caniche et Deux pouilles en cavale. Ajoutez à cela le jazz incroyable de The John Brothers Piano Company au Vieux couvent et vous avez là une fin de semaine magique dans ce petit village du Lac-Saint-Jean.
Comme c’était le cas l’année dernière, il n’y a plus de passe donnant accès à tous les spectacles et il faut acheter un billet pour chacun des spectacles auxquels vous prévoyez assister. Pas grave, si vous achetez des billets pour tous les spectacles, il ne vous en coûtera que 150 $!
L’année dernière a été mémorable avec des spectacles déments de Prieur & Landry, Sandveiss, Galaxie, Ponctuation, Mara Tremblay, Les Revenants, Les Deuxluxes, Francis Faubert, Betty Bonifassi et plusieurs autres. Danse et frissons garantis!
Pour en savoir plus, consultez le site Web du Coup de grâce musical au aucoupdegrace.com
Consultez notre compte rendu de l’édition 2015 du Coup de grâce (où on a eu un gros coup de coeur).
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Osheaga à guichets fermés / spectacles à Québec
Reçu dans notre courriel ce matin : le festival Osheaga, qui se déroulera vendredi, samedi et dimanche à Montréal, affiche complet!
En effet, les organisateurs attendent plus de 135 000 festivaliers au parc Jean-Drapeau ce week-end. À l’affiche : Red Hot Chili Peppers, Radiohead et un paquet d’autres artistes qui en mettront plein les oreilles aux spectateurs. Même le beau temps devrait être de la partie.
Vous pourrez suivre notre couverture d’Osheaga ici même et sur les médias sociaux.
Vous pleurez votre vie? Certains artistes programmés à Osheaga seront à Québec cette semaine :
- Bloc Party (+ The Damn Truth) à l’Impérial Bell mercredi
- Silversun Pickups (+ Ego Death) à l’Impérial Bell jeudi
Les billets sont en vente à la billetterie de l’Impérial Bell et sur www.imperialbell.com.
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[BD] Le OFF en images – Anthropologies imaginaires
Des aliens survolent tranquillement la Voie Lactée en quête de divertissement lorsqu’un beat déjanté parvient à leurs oreilles.
Que trouveront-ils sur Terre?
Merci à Gabriel Dharmoo pour sa brillante performance qui fut un fameux coup d’envoi pour le OFF 2016. Je joins ici un extrait vidéo de son spectacle pour comprendre un peu plus ce qui se passe dans les images au-dessus !
À suivre…
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[Le Festif] Compte rendu, 21 juillet 2016
Oh qu’on avait hâte! Et bien on peut maintenant le dire, Le Festif est lancé et si le reste du week-end ressemble à la soirée de jeudi, on va avoir cette 7e édition dans la mémoire longtemps!
Plume Latraverse
Pour ce tour de chant de la tournée « Récidives », Plume était accompagné de l’unique Jean-Claude (Marsan) à la guitare (et au gazou) et de Grégoire Morency à la contrebasse. Le doyen de la 7e édition du Festif était attendu : c’est debout que le public l’a accueilli, avant même que Plume ne donne le coup d’envoi aux festivités.
Émouvant lorsqu’il nous parle de vieillesse, drôle en nous parlant d’enfance. Jeux de mots, mots de jeux, les chansons s’enchaînent à un train d’enfer, Plume en voix, au grand plaisir de la foule qui reconnais les vieux succès.Un haussement de sourcil suffit à mettre le public dans sa p’tite poche d’en arrière. Nouvelles chansons avec lutrin et gros caractères (Le monde fatal). Encore en verve, notre ami Michel! On a hâte à la sortie du prochain album, cet automne. Une autre nouvelle (Vieux os) pour les vieux ciboires, tournée des CHSLD à venir 😉 et éclats de rire du public. Tout en douceur avec Les patineuses. Complicité et beaucoup de plaisir à revisiter plusieurs chansons qui ont rarement été faites en spectacle, écrites à une époque prolifique.
Voici le Plume poète qui nous régale de ses textes pleins d’humour, de clin d’œil et d’observations et qui a encore plein d’encre. …et cibole, ça rime tellement bien avec Baie-St-Paul! (Marie-Laure Tremblay)
Gab Paquet
Celui qui a remporté le Prix du jury au Cabaret Festif! de la relève a chanté la pomme à Baie St-Paul, déployant tout son charme sur la ville. Son jeu de séduction et ses mélodies sirupeuses ont conquis les spectateurs qui se faisaient peu nombreux à ce moment de la soirée. Accompagné de ses cinq musiciens et musiciennes, il a brisé la glace en soufflant des «choubidoubidou dans le ciel, yabadabadou dans mon cœur». C’était le bonheur.
Au fil de la prestation, plusieurs sourires s’affichaient dans le public qui entrait peu à peu dans l’univers kitsch de l’artiste. Bouquets de fleurs en plastique, déhanchements sensuels complètement assumés, éclairage pourpre et vêtements dorés, tout y était. Quelques admirateurs dévoués arboraient boas de plumes et moustaches, brandissant fièrement des feux de bengale et une affiche où les paroles étaient inscrites.
N’hésitant pas à quitter la scène pour venir donner de l’amour dans le public en y gambadant candidement à quelques reprises, Gab, la chemise au vent, a tout donné sur Casio, Pad et Moustaches, Soucoupes volantes et Fais l’amour avec moi, avant de clore tout en douceur avec la berceuse Papa, maman, bébé, amour. (Marie-Thérèse Traversy)
Busty and the Bass
Choix de band idéal pour amorcer cette 7e édition du Festif et justifier le nom de l’évènement ! Quand le nonette arrive sur scène, on est littéralement happé par un éventail de saveurs musicales : du jazz au hip-hop en passant par le soul et la pop.
Les neuf jeunes musiciens ont enchaîné les compositions de leur album GLAM et de leur EP Lift à un rythme effarant, valsant des solos de trompette et de saxophone aux couplets rappés et ce, dans la plus grande harmonie. Ils ont également offert quelques nouvelles pièces aux festivaliers ainsi que leur excellente reprise de I Try de Macy Gray. Investis à 100% dans leur prestation, autant physiquement (allo le saut pas-de-bon-sens de Nick) que musicalement, ils ont mis le party dans la place et nous ont fait tripper fort.
Parlant de party, petite mention aux gars de l’orchestre Nulle Part Nord qui nous ont divertis entre les sets, notamment grâce à leur audacieuse version folklorique de Toxic de Britney Spears ! (MTT)
The Cat Empire
Il s’agissait du premier arrêt de la tournée canadienne de la formation australienne qui a livré une prestation énergique, transformant le parterre en immense plancher de danse à ciel ouvert. Le sextuor n’a pas perdu de temps pour embarquer le public avec son succès latino-reggae-ska-jazz Brighter than gold et quelques compositions tirées de son plus récent opus Rising with the Sun, dont Bulls et Wolves.
Le courant passait dans la foule et l’ambiance festive s’est rapidement répandue sur l’ensemble du site. Comme en témoignait le bodysurfing de masse, les gens étaient nombreux au rendez-vous pour faire la fête et se défouler. Après une heure de spectacle fort agréable et quelques moments instrumentaux qui s’étiraient un peu trop à mon goût, j’ai toutefois quitté pour aller recharger mes batteries et me préparer à ce qui allait suivre. (MTT)
Dead Obies
J’ai des acouphènes ce matin. Incontestablement, Dead Obies attire les foules. Et pas les plus silencieuses. En fin de soirée, ils se sont produits dans un chapiteau plein à craquer, devant un crowd en délire. Le groupe est arrivé sur scène avec toute son attitude et une vingtaine de minutes de retard. L’opus Gesamtkunstwerk était notamment à l’honneur : Jelly, Wake-Up Call, Pour vrai, Explosif, Johnny et Where They @, pour ne nommer que celles-là, nous ont fait bouncer jusqu’à très tard.
Les fêtards présents se sont totalement abandonnés à la prestation et n’ont pas ménagé les cris stridents en guise d’appréciation, au point où Yes McCan a lâché un «Tabarnak» bien senti. «Vous êtes incomparables», a-t-il ajouté. On a même eu droit à un rappel prolongé, incluant de plus vieilles pièces comme Le Do It. C’était l’euphorie, la vénération, la communion. La nuit dernière appartenait définitivement à DO. (MTT)
Tire le coyote
C’est en formation complète – Jean-Philippe Simard (batterie) Cédric Martel (basse) Shampouing (guitare) que Benoît « pinson » Pinette s’est présenté à une foule de chanceux dans la cour de l’hôtel Germain pour nous servir Jésus sous les nuages. On s’est laissé bercer par les textes blottis dans les couvertures au bord du feu où le groupe a fait plusieurs nouveaux adeptes, séduits par la chaleur de la prestation. On a quand même eu droit à quelques moments inusités puisque qu’une volontaire c’est finalement présentée pour Chanson d’amour en sol standard : « C’est juste à Baie-St-Paul que ça arrive! » Merci Mélissa!
Si le vent a pris plaisir à jouer avec la fumée et les cymbales, il a seulement murmuré dans le micro, ajoutant un peu de folie à Jolie Anne, entourée d’étincelles. On les sentait inspirés, particulièrement pour Rapiécer l’avenir à deux pas de l’île-aux-Coudres. Une presque dernière (La fille de Kamouraska) unplugged autour du feu : #magie #communion #Kamouraskanaises en délire #justeunefoisdanssavie! Merci pour ce magnifique concert! (MLT)
Francis Faubert
Le sous-sol de l’église avait un petit quelque chose de blasphématoire hier soir à l’occasion des concerts de Francis Faubert et des Goules. Derrière la modeste scène, un Jésus sur la croix éclairé par des néons annonçait une soirée assommante. Dur lendemain de veille qui valait définitivement la peine.
En trio pour l’occasion avec Dany Placard et Mathieu Vézio, Faubert a offert une prestation convaincante malgré une foule qui n’était pas digne d’un concert de cette qualité. En effet, plusieurs spectateurs parlaient autour de nous, ce qui a eu comme effet de ruiner un peu le moment.
Or, les musiciens sont des pros et ont quand même tiré leur épingle du jeu. Ils ont d’ailleurs réussi à communiquer une belle énergie et on sentait qu’ils avaient du plaisir à jouer ensemble.
Les chansons présentées ont surtout été tirées de l’excellent album Maniwaki sorti en 2015 et réalisé par Dany Placard. Le son était lourd, le tone de basse rond, les mélodies mélancoliques. Faubert manie sa télécaster comme un bluesman de la trempe d’Albert Collins ou de Freddie King. Le seul bémol : le spectacle n’a pas été assez long. (Valérie Vinet)
Les Goules
Il n’a fallu que quelques notes de musique et le cri nasillard de Kouna pour que la foule délirante ne s’attroupe autour du chanteur charismatique. On a senti alors l’énergie euphorique se déployer et rapidement, les cheveux d’une fille qui s’adonnait au head banging me fouettaient le visage. Tous les coups étaient permis et c’est exactement pourquoi on aime assister aux concerts des Goules. Bodysurfing, la bière, et le défoulement.
Le groupe a ouvert le spectacle avec la chanson titre de leur dernier album Coma qui a plongé le public dans une fougue contagieuse. Authentique prédicateur des ténèbres, Kouna crachait ses mots en regardant la foule dans les yeux. Un échange intense entre le public et le groupe était palpable et on entrait facilement en communion avec les musiciens. Les gens apportaient des verres de bières sur la scène en guise d’offrande et certaines femmes allaient même jusqu’à prendre des allures de Marie-Madeleine en touchant les pieds du chanteur.
Les Goules ont produit un set list mélangeant les vieilles chansons et les nouvelles, ce qui a visiblement plu aux fans qui chantaient en choeur les paroles décapantes. Au moment où le groupe a entamé le classique «Crabe de poche», j’ai cru que le plafond allait sauter. On ressentait une belle folie parmi les gens présents dans la salle de spectacle. Véritable exutoire, le concert des Goules a somme toute fait du bien, même si j’ai un peu la tête dans le cul en écrivant ces lignes… (VV)
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[FME] Dévoilement de la programmation 2016
Le bien-aimé festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue en sera déjà à sa 14e édition cette année. Ce pilier dans le paysage festivalier québécois est encore et toujours un arrêt incontournable pour tout mélomane aguerri. Quiconque y a déjà mis les pieds connait l’ampleur du party et l’ambiance de rêve qui y règne. Si vous faites partie de ceux qui hésitent encore à y venir, vous aurez cette année plusieurs arguments (aussi appelé artistes) pour vous convaincre. Plusieurs marqueront de rouge les 4 premiers jours de septembre sur leur calendrier, mais faites vite, les passeports s’envolent généralement rapidement et la mise en vente a lieu aujourd’hui.
Si nous étions déjà au fait du concert hétéroclite et assurément très couru du 2 septembre sur la grande scène extérieure Desjardins avec Yann Perreau et Half Moon Run, nous devions patienter pour découvrir le reste de la programmation. L’attente est terminée et l’équipe du FME a encore déployé son savoir-faire pour concocter une programmation riche avec une pléiade d’invités de marque.
C’est ainsi que nous pourrons assister à des performances de plusieurs artistes québécois émergents ou l’ayant déjà été. On pense à Groenland, Avec Pas d’Casque, Fred Fortin, Paupière, The Barr Brothers, Plants & Animals, Laura Sauvage, Quebec Redneck Bluegrass Project, Tire Le Coyote, Laurence Nerbonne, Les Goules ou un duo Galaxie/Marie-Pierre Arthur. Les amateurs de hip-hop en auront aussi pour leur argent avec entre autres, les Dead Obies, Koriass, Brown ou Rednext Level. Ce sera aussi la chance de faire de véritables découvertes comme UUBBUURRUU, Yonatan Gat, Ponteix ou Abakos.
Si le FME attirait en 2015 les groupes californiens Deerhoof et The Dodos, le festival réussit un autre coup fumant cette année en programmant un groupe pionnier du mouvement punk: UK Subs. Il y aura aussi le groupe torontois Metz qui viendra jouer son grunge-punk au petit théâtre de Rouyn avec Violett Pi et Royal Caniche.
Les initiés auront sans aucun doute le goût de récidiver cette année encore. En espérant qu’à la magnifique édition de l’an passé puisse s’ajouter d’autres souvenirs impérissables provenant des abords du lac Osisko .
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[LE FESTIF] On s’en vient!
À peine trois petites journées de repos entre le Festival d’été et Le Festif, notre (de moins en moins) petit festival (de plus en plus) préféré. La septième édition du Festif promet d’être grandiose. On a rarement vu autant de bonnes choses dans un aussi petit contenant. On nous promet un feu roulant de prestations mémorables (dans un décor enchanteur), sans compter la tonne de surprises qui vont nous tomber dessus.
Votre webzine préféré sera à Baie-Saint-Paul toute la fin de semaine, question de se faire dorloter les tympans un peu. Pendant le Festif, le meilleur endroit pour nous suivre, ça sera sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Twitter et Instagram (les deux : @ecoutedoncca), ainsi que sur Facebook (/ecoutedoncca). Nous ferons ici un compte-rendu quotidien des shows auxquels nous assisterons. À la fin du Festif, nous vous proposerons un beau gros bilan bien complet avec une belle grosse galerie de photos. Plus tard, nous aurons de nombreuses belles entrevues pour vous!
Au fait, il n’est pas trop tard, il reste de la place en masse pour Gab Paquet tout en pad et paillettes ce soir!
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[FEQ] Notre bilan du 49e Festival d’été de Québec
Photo de couverture : Marion Desjardins
Les projecteurs sont éteints, on a commencé à démonter les scènes. La 49e présentation du Festival d’été de Québec est maintenant terminée et c’est l’heure des bilans. L’organisation du Festival a présenté le sien lundi : bien entendu, c’était un succès sur toute la ligne. On s’attendait à cette affirmation, mais on sentait en voyant les mines fatiguées, mais ravies, qu’au FEQ, on le croit dur comme fer.
Une participation monstre selon le FEQ
Faut dire que les festivaliers ont répondu à l’appel. Beau temps (le deuxième week-end), mauvais temps (le premier samedi), les différentes scènes ont été prises d’assaut. On a évité les flops gênants, mais la plupart du temps, on était plus confortable, conséquence de la diminution du nombre de précieux sésames mis en vente. Même la nouvelle scène au coeur du FEQ, déplacé devant la fontaine de Tourny, a été un grand succès! D’ailleurs, on se félicite au Festival de cette (excellente) idée. De nombreux artistes ou groupes locaux et émergents ont ainsi pu montrer leurs talents à un vaste public, qui en profitait pour casser la croûte. Les différents food trucks installés sur place proposaient des trucs savoureux (la poutine au porc effiloché des Recettes paumées était divine). À prix fort raisonnable! Ça faisait changement des hot-dogs et du Monsieur Chips!
Le Festival en a profité pour montrer son nouveau logo pour la prochaine année. Les couleurs auxquelles on nous avait habitués ces dernières années sont toujours présentes, mais on y a ajouté un beau 50 stylisé sur lequel tombe une bordée de confettis. C’est moderne, c’est festif, ça souligne le jalon atteint tout en demeurant résolument moderne.
La conférence de presse s’est terminée en annonçant la date du prochain FEQ : du 6 au 16 juillet 2017. Oh, Louis Bellavance a dit que le FEQ préparait quelque chose en basse-ville en septembre. C’est con, j’ai l’impression que c’est le genre d’événement qui pourrait nous intéresser.
Quelques nuages dans ce ciel bleu…
Tout n’était bien sûr pas parfait dans ce bas monde, même pour une organisation bien rodée comme le FEQ. Les nouvelles mesures de sécurité renforcées ont fait beaucoup jaser. En règle générale, les mesures de sécurité ne s’adressent pas aux terroristes ou aux méchants, elles s’adressent au public qu’on veut rassurer. De son côté, le public veut qu’on lui prouve que le lieu est sécuritaire, mais il ne veut pas subir les désagréments qui en découlent. C’est ainsi qu’on a vu au FEQ la sécurité, la liberté, la rapidité d’accès et le gros bon sens s’affronter dans une lutte à finir.
Le principal problème rencontré touche l’interdiction des bouteilles d’eau (tout en permettant les bouteilles froissables et les sacs-gourdes vides, qu’on pouvait remplir dans l’une des quelque cinq stations de remplissage). Tout le monde, même notre équipe, a goûté à cette nouvelle règle. Je suis même sorti des Plaines avec une bouteille d’eau achetée sur place et que j’ai dû vider avant de rentrer! Ne riez pas, j’ai été distrait.
L’idée était bonne (réduit les risques ET les déchets), mais avouons-le, l’exécution laissait un peu à désirer. Sur les Plaines, qui sont absolument immenses, il doit y avoir beaucoup plus de quatre stations de distribution d’eau. Au Parc de la Francophonie, une de chaque côté suffirait, en les plaçant à des endroits stratégiques. Elles n’ont pas toutes à être aussi high-tech que celles qu’on a vues, quelques éviers à robinets multiples disséminés çà et là (on pense notamment en haut de la butte) pourraient très bien faire le boulot, non? On propose une solution, là, on sait qu’amener l’eau à destination peut être compliqué (même au-dessus d’un réservoir d’eau comme sur les Plaines…). Autre suggestion : pourquoi ne pas tolérer UNE bouteille d’eau scellée, comme on le permet dans d’autres festivals comme Bonnaroo, qui est loin d’être une organisation de broche à foin? Est-ce que ça ralentirait beaucoup le débit à l’entrée?
Notre festival
On ne vous parlera pas trop de notre expérience sur les Plaines. Pour la première fois depuis des années, je n’y suis allé qu’une fois et ce fut pour prendre des photos. Je sais aussi que la plupart des collaborateurs du blogue n’y ont passé que très peu de temps.
Non, si vous nous cherchiez, vous aviez beaucoup plus de chances de nous trouver à L’Anti (où on a commencé notre festival), au District St-Joseph (où on l’a fini), à l’Impérial Bell ou à la nouvelle scène Fibe, où nous avons eu quelques coups de coeur. Oui, nous avons vu des artistes que nous voyons souvent (bonjour Anatole), mais nous avons aussi fait quelques découvertes qui en ont valu la peine (Mansfield TYA).
Nous avons aussi fait quelques incursions au Parc de la Francophonie, où nous avons eu le bonheur de voir plusieurs excellents spectacles. Personnellement, je ressens encore une grande partie de cet état de béatitude dans lequel j’étais au spectacle de Louis-Jean Cormier et j’ai encore le sourire aux lèvres à cause de la baleine mangeuse de musiciens pendant le spectacle des Decemberists. Je sais que mes camarades ont adoré la magie de Half Moon Run. Puis on a beau ne pas être des fans, il faut admettre que les 10 minutes passées au spectacle d’Éric Lapointe nous ont permis d’être témoins de toute une bête de scène. Même pas une toune de jouée qu’il était déjà en sueur, la main dans la poitrine, prêt à y sortir son coeur et à l’offrir au public. Et puis cette rentrée québécoise de Karim Ouellet qui, avec l’aide de ses amis, a su régner en roi et maître devant un parterre conquis d’avance!
À Place d’Youville, si nous avons aimé la prestation endiablée des Hôtesses d’Hilaire, c’est à Dumas que nous devons nos plus grands frissons avec sa fièvre du mardi soir qui nous a fait danser toute la nuit (toute la, toute la), toute la nuit (toute la, toute la)… Du côté de la scène Fibe, force est d’admettre qu’ici, les organisateurs du FEQ ont réussi un tour de magie. Il y avait toujours un grand nombre de curieux prêts à découvrir des artistes d’ici ou émergents dans tous les styles. Dès le départ, Peter Henry Phillips a donné l’exemple, qui a été suivi par des Safia Nolin, Mansfield TYA et autres Bellflower pendant 10 jours.
Parlant de Bellflower, j’avais hâte de voir la formation. Très hâte. J’en avais entendu tant de bien! Eh bien voilà, toutes les attentes ont été dépassées, et je sais que le groupe a fait de nombreux nouveaux fans. Yukon Blonde a également été très efficace. Raton Lover, qui a suivi, a profité d’un cadre parfait pour sortir quelques nouvelles chansons qui m’ont redonné espoir en l’humanité. Le contact avec Placard a fait des petits et j’ai l’impression que l’expression Québericana (merci Valérie) risque d’être sur de nombreuses lèvres. Enfin, on n’était pas là, mais il paraît qu’il y avait vraiment foule pour The Strumbellas. Pas de mal à le croire.
L’Impérial Bell nous a aussi donné de belles soirées. Faut dire qu’avec la nouvelle formule (première partie, tête d’affiche, after), on pouvait plus facilement choisir ce qu’on avait envie de voir tout en facilitant la rotation des festivaliers dans la salle. On a pu y voir Unknown Mortal Orchestra, Koriass, Brown et plusieurs autres, mais ce sont surtout les fins de soirées avec Les Deuxluxes (sur le bord d’exploser, les amis, sur le bord d’exploser) et Canailles (avec qui on a beaucoup aimé faire la fête) qui nous ont fait le plus bouger.
Nous sommes allés moins souvent au District St-Joseph que nous ne l’aurions cru au départ, mais nous y avons passé d’excellents moments à plus d’une reprise. Que ce soit pour voir le rock efficace de Casual Rites ou le mini-triomphe de Gabrielle Shonk, la petite salle était un lieu formidable pour ceux qui viennent ÉCOUTER un show. On l’a vu avec Archer, tout le monde était accroché à ses lèvres (et à sa camisole défraîchie). Le plus beau moment de tout mon festival est cette nouvelle chanson de Saratoga, Fleur, au milieu d’une foule qui écoutait attentivement chacune des paroles prononcées par Chantal et Gasse. Une chanson que personne ne connaissait, mais qui a donné moult frissons et fait monter quelques millilitres d’eau jusqu’aux yeux de votre serviteur.
Bien entendu, nous n’avons pas boudé L’Anti, nouvelle salle qui remplace le Cercle dans le circuit du FEQ cette année. Si nous y avons vu d’excellents artistes locaux (Jérome Casabon, Medora) en début de soirée, il faut avouer que nous avons adoré nous faire brasser la cage de toutes les façons possibles (Solids, the OBGMs, We Are Monroe). Et notre Totole national (Anatole) y a offert une de ses meilleures prestations depuis qu’il a quitté L.A.! Très beaux succès de foule pour la petite salle de la rue Dorchester.
Les PopUpFEQ ont encore une fois le plaisir des festivaliers mélomanes en quête de belles surprises. Half Moon Run, Louis-Jean Cormier, Koriass et Safia Nolin, ainsi que Steel Panther (on aurait peut-être choisi un autre lieu pour eux, par contre) ont égayé les curieux qui ont trouvé ce qui se cachait derrière les indices. Quels beaux moments passés avec Half Moon Run à l’église Saint-Coeur-de-Marie!
Encore une fois cette année, ce fut l’occasion de faire de nouvelles rencontres intéressantes. On a rencontré Emma, de Rocknfool, un joli blogue sympathique d’outre-Atlantique. Musicalement parlant, on a quelques affinités. Just sayin’, des fois que vous y feriez des découvertes. Il y a aussi cet ami, jeune papa, qui apprend à la dure comment concilier vie familiale et trip de festival. Il y a tous ces journalistes/bloggueurs d’un peu partout que j’ai vus dans les pits photo. Si on m’avait dit qu’un jour, je prendrais des photos de Flea à côté d’un gars du Consequence of Sound et que pendant 5 minutes, nous serions égaux, je vous aurais ri dans la face (surtout que j’étais bien moins bien équipé que tout le monde dans le pit…). J’ai aussi retrouvé plusieurs personnes que je croise dans les festivals. Des photographes parmi les plus courtois au monde (du moins, sur les petites scènes). Des journalistes professionnels. Des amis, un peu partout. Les employés du Snack-Bar St-Jean et de Chez Gaston (oui, je mange sainement pendant le FEQ).
Ma déception
Après m’être endormi pendant le show à Bonnaroo en 2012, j’avais beaucoup d’attentes envers les Red Hot Chili Peppers. C’est donc avec une certaine fébrilité que j’ai assisté au début du spectacle, un début ma foi fort explosif. Tout allait bien jusqu’à ce qu’on entende Anthony Kiedis rater quelques notes, puis quelques bouts complets. On voyait bien que ça le dérangeait, que quelque chose clochait, mais en pro, il continuait à chanter (pas tout à fait juste). C’était juste… agaçant. C’est ce que les critiques (que certains fans n’ont pas hésité à traiter d’estie de chialeux) ont souligné. Heureusement, les problèmes se sont estompés et on a eu droit à une finale enlevante et Flea était là pour voler le show, mais il y a comme un petit goût amer qui accompagne cette prestation.
Ça monte vite!
Je me souviens d’avoir vu July Talk en 2014… au Cercle. Il faisait chaud, on pissait la sueur de partout, pis il nous arrive ce groupe aux deux bêtes de scène qui ont ensemble un magnétisme fou.
Deux ans plus tard, ils étaient là, sur les Plaines, devant plusieurs dizaines de milliers de personnes, et ils ont proposé une prestation aussi chaude et charnelle que celle qu’ils avaient présentée au Cercle. Nullement intimidés, parfaitement à l’aise. Ma seule soirée sur les Plaines, c’est beaucoup à cause d’eux. Ils me l’ont bien rendu.
Mon coup de coeur
Archer. Découverte incroyable. Ce jeune homme, ramassé quelque part dans l’Australie profonde, chante le folk (sans signe de piastre) raide comme une barre, la guitare sur la poitrine. Il a un peu la voix de Cash et les manières de Félix, quand il était jeune. Des chansons mélancoliques aux paroles tristounettes, mais dans un écrin de velours. Je me demande s’il va repasser un jour à Québec. Si jamais ce n’est pas le cas, je pourrai toujours me dire que je l’ai vu à son seul passage dans la vieille capitale…
Mon top 5
5. Ego Death : Au départ, j’hésitais à inclure Ego Death dans ma liste parce que Joey collabore à ecoutedonc.ca. Mais si j’y vais strictement au mérite, les magnifiques chansons qu’on a pu entendre au District St-Joseph, jouées et interprétées avec autant de coeur et de talent par un auteur-compositeur-interprète de grand talent qui a su bien s’entourer, ont tout à fait leur place dans ce palmarès.
4. Bellflower : La formation montréalaise offre une musique riche, complexe, un brin cérébrale, mais tout simplement lumineuse. La preuve qu’on peut proposer une musique accessible tout en faisant preuve d’audace devant un public composé principalement de nouveaux fans potentiels! Et la voix d’Em Pompa, ma foi… y’a tu quelque chose de plus simplement beau que ça? Juste la voix de quelqu’un qui chante bien, qui chante juste et qui chante avec coeur.
3. Louis-Jean Cormier : Quel spectacle coloré et généreux le grand Septilien a-t-il donné! Devant un Parc de la Francophonie bien rempli, mais encore confortable, sous la pluie battante, Louis-Jean et ses 13 musiciens n’ont eu aucun mal à nous faire chanter et danser tous les ponchos devant eux. Un vrai spectacle spécial, sur mesure pour un festival.
2. The Decemberists : C’était la prestation que j’attendais le plus et bien entendu, le critique avait un peu laissé sa place au fan du groupe de la côte Ouest des États-Unis. Les Decemberists se sont montrés audacieux dans le choix des chansons, ce qui est une excellente chose, même si ça peut parfois occasionner un petit passage à vide comme celui qu’on a connu au milieu du spectacle. C’est pas grave, le dernier tiers du spectacle était tout simplement mémorable. S’il s’étit montré plus réservé au début du concert, le chanteur et leader du groupe Colin Meloy est petit à petit devenu un incroyable chef d’orchestre qui faisait de nous ce qu’il voulait. Et la finale, magistrale Mariner’s Revenge Song, valait à elle seule le prix d’entrée. Si on ajoute les prestations d’Archer et de Tire le coyote qui précédaient, ça fait une fichue belle soirée.
1. Saratoga : Bon, allez-y, pendez-moi, je n’ai pas mis Rammstein dans mon palmarès! Mais avez-vous déjà vu Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse en spectacle? Les avez-vous au moins entendus? Ensemble, ils ont tel magnétisme, même les employés du District faisaient attention de ne pas trop faire de bruit pour profiter eux aussi du spectacle! Les mélodies country-folk sont magnifiques, les textes sont délicieux et chacune des interventions sent la complicité et la joie de vivre. Vous les avez manqués? Ils tournent partout en province ces temps-ci, vous avez amplement la chance de vous reprendre. Mais ne perdez pas trop de temps!
Avant de terminer, on voudrait juste dire un gros merci à toute l’équipe du Festival d’été de Québec, notamment aux communications et aux relations médias, avec qui nous avons entretenu d’excellentes relations tout au long du festival. Nous étions très souvent le plus petit des médias présents et une fois de plus, nous avons été traités sur un pied d’égalité avec les plus grands pendant ces 11 jours. Merci de nous avoir fait confiance. J’espère que nous avons été à la hauteur!
Merci à vous, chers lecteurs. Sans vous, on n’est juste pas là.
Enfin, voici quelques photos de notre expérience cette année :
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[FEQ] Compte rendu, 17 juillet 2016
Non, nous n’étions pas à Rammstein dimanche soir. Était-ce vraiment nécessaire quand vous pouvez lire ce compte rendu? Puis celui-ci? Et celui-là? Et bien sûr celui-ci? Puis celui-là? On s’est dit qu’on allait vous montrer autre chose.
Mansfield TYA
Découverte intéressante hier sur la scène FIBE Coeur du FEQ avec Mansfield TYA. Le duo français féminin, tout de noir vêtu, nous a fait pénétrer dans son univers romantico-mystique et, disons-le, plutôt éclectique pour les non-initiés par ses ballades franco et anglo tantôt lourdement électro, tantôt a capella – ou presque. Armées de leurs jolies voix et de synthétiseurs, d’un violon et d’une basse, papillonnant de l’un à l’autre sans difficulté, elles ont réussi à faire planer la foule pendant une bonne partie de leur prestation notamment grâce à des harmonies vocales hypnotisantes. À réécouter pour mieux apprivoiser! (Tatiana Picard)
Casual Rites
Après avoir descendu la côte et fait un détour par l’Impérial (question de voir Brown quelques minutes – photos à l’appui), nous posons nos sacs au sympathique District St-Joseph. Les membres de Casual Rites (transformé en Frites pour l’occasion) livrent un rock propre et efficace en veste de jean. Une brassière leur a été lancée dès le début du spectacle, ce qui les a légèrement déstabilisés, mais ils ont su reprendre le groove et les harmonies de leur rock classique.
Devenus des stars à Toronto depuis la sortie de leur dernier clip Long time (une belle job de Sébastien Corriveau), les rockeurs nous ont servi plusieurs nouvelles compositions intitulées #4, #5, Spaceship et (on croit) #6. Les nombreux solos de guitare de Phillipe Matte nous ont permis de nous exciter le poil des jambes et un solo à la batterie constituait presque une chanson à lui tout seul. Ce dernier, exécuté par un Pascal Denis emballant, nous ont fait apprécié le talent des musiciens, épaulé par Mike Morris à la basse et Nathan Vanheuverzwin aux claviers. Les nombreux spectateurs semblaient ravis de leur choix du soir, allant même jusqu’à enterrer Koriass pour manifester leur enthousiasme. (Marie-Laure Tremblay)
Koriass
Une foule jeune et fébrile attendait l’arrivée d’Emmanuel Dubois, alias Koriass qui faisait partie de cette soirée hip-hop pour la clôture du FEQ en compagnie de Brown et Rednext Level. Il va sans dire qu’avec cette énergie qui émanait de la salle, Koriass et ses acolytes ont livré une performance extrêmement habile et puissante. Dès le début du concert les pièces comme Légendaire ou Nulle Part ont enflammé le parterre. Koriass a habilement mené sa « dictature » grandement composée de pièces de sa plus récente œuvre phare Love Suprême. Gros coup de coeur d’ailleurs pour la chanson éponyme tirée du disque et pour Zombies qui a conclu ce spectacle d’une redoutable efficacité.
Ils sont bien sûr revenus rapidement pour un rappel, ne voulant pas faire trop patienter cette foule qui avait tout donné. Les musiciens l’accompagnant effectuent une excellente besogne. Aux claviers il y avait entre autres Philippe Brault, le réalisateur de Love Suprême. En sortant du concert et vu le nombre d’adolescents présents, j’en viens à me dire que s’ils veulent suivre les conseils d’un tel « dude » qui n’a rien d’un dictateur quoiqu’il en pense (!!!) et bien cette génération qui le suit s’en portera bien! (Julien Baby-Cormier)
Voilà qui met fin à notre couverture quotidienne du 49e Festival d’été de Québec. Revenez-nous demain pour notre bilan!
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[FEQ / SDN*] Compte rendu, 16 juillet 2016
*SDN = Signaux de nuit
Le temps était parfait. La journée a bien commencé avec un duo improbable, mais mémorable, pour se terminer hors-FEQ au Cercle avec Badbadnotgood. Au beau milieu de tout ça, un concert attendu qui a donné des résultats plutôt mitigés… et une communion avec un Saguenéen en kimono.
Compte rendu et photos.
#PopUpFEQ – Safia Nolin et Koriass – Place royale
Nous étions conviés à Place Royale pour le premier rendez-vous musical d’une journée fort bien remplie. Le FEQ invitait pour l’occasion deux talents d’ici, Koriass et Safia Nolin. Safia a d’abord débuté en solo avec une interprétation de La Laideur. Ensuite, cette brève rencontre entre ces deux « vrais » amis (dixit Koriass) nous a permis de découvrir les talents de chanteur de Koriass sur la pièce de Safia Noël Partout. La foule très attentive qui comptait dans ses rangs une personnification de Samuel de Champlain a ensuite eu la chance exceptionnelle d’entendre une superbe version acoustique de Blacklights, chanson tirée du dernier Koriass Love Suprême. Sans surprise, Safia chantait avec puissance l’échantillonnage de la chanson Un trou noir au bout d’un appât des Soeurs Boulay. Frissons garantis malgré la chaleur de fin d’après-midi. C’était donc une belle mise en bouche pour le spectacle de Koriass ce soir à l’Impérial. (Julien Baby-Cormier)
Les Hôtesses d’Hilaire – Place d’Youville
Les Hôtesses d’Hilaire et leur rock psychédélique ont ouvert le bal à Place d’Youville. Le groupe de Moncton a offert aux familles et aux festivaliers réunis un excellent spectacle. Vêtu d’une longue robe mauve, le chanteur Serge Brideau a été particulièrement drôle dans ses nombreuses anecdotes, notamment lorsqu’il a suggéré le chiac comme deuxième langue au Canada juste avant d’entonner Super chiac baby. C’était une belle découverte pour moi. (Marie-Ève Duchesne)
Les ogres de Barback – Place d’Youville
Tout juste après cette incursion en Acadie, les Français qui s’inspirent de la chanson (Brassens, Renaud) des Ogres de Barback étaient sur scène. Fêtant ses vingt ans, le groupe composé d’un piano, trombone, contre-basse et de deux guitares ont été festifs et ont remercié à plusieurs reprises la foule. Pour le plaisir des festivaliers, ils ont chanté Au café du canal et ont fait une improvisation musicale avec eux. J’ai passé un beau moment. (MED)
July Talk – Scène Bell
Le festival avait programmé deux groupes qui nous donneraient l’occasion d’aller faire un tour de côté des plaines. Les encore émergents July Talk ont sans aucun doute piqué la curiosité de quelques milliers de festivaliers hier soir. Leur performance était à la fois juste et enivrante. Aucunement intimidés par l’imposante foule, le duo de chanteurs Leah Fay et Peter Dreimanis a offert un concert théâtral où leur blues rock alternatif était parfois violent, parfois sexy, mais toujours juste. Il fallait d’ailleurs voir Fay chanter à quelques centimètres du visage de certains spectateurs pendant la pièce Gentleman pour comprendre qu’ils étaient tout à fait à leurs aises. Les trois autres musiciens soutiennent de façon effacée cette rencontre entre les deux voix. Une première partie sur mesure pour les Plaines. Ils reviendront par ailleurs supporter leur deuxième disque à paraître cet automne à l’Impérial. (JBC)
Philippe Brach – Place d’Youville
Celui qui était attendu par les festivaliers est arrivé vêtu d’un gros oeil et d’un kimono rouge. Philippe Brach était heureux d’être là et c’était « complètement malade » pour lui de voir autant de gens à Place d’Youville. Brach a ensuite fait la chanson Si proche et si loin à la fois. Le chanteur saguenéeen en a profité à la blague pour donner quelques conseils de sécurité, un clin d’oeil aux règles du Festival d’Été au sujet des bouteilles d’eau, qui lui ont valu plusieurs applaudissements. Brach a fait un mélange de « vieux stock » et de nouveautés du dernier album, tout en ponctuant de petites anecdotes pour présenter les chansons. Alice, Crystel, Dans ma tête, Monsieur le psy et la version a capella de Bonne journée ont fait le bonheur des festivaliers présents. (MED)
Red Hot Chili Peppers – Scène Bell
C’est avec bonheur que je retrouvais une partie de mon adolescence lors de l’arrivée des Chili Peppers sur scène. Le concert a débuté sur les chapeaux de roue avec d’excellentes versions des classiques Can’t Stop et Scar Tissues puis de la pièce taillée sur mesure Snow (Hey Oh). Le bon « feeling » du début s’est rapidement estompé, gâché d’abord par le choix de chansons plus obscures, mais surtout par un cruel manque d’exécution au niveau vocal de la part du chanteur Anthony Kiedis.
À partir du classique saboté Otherside, la soirée s’est émiettée au point où j’ai eu une pensée pour les spectateurs qui communiaient avec Brach un peu plus loin en ville. Était-ce des problèmes de son? Seulement une soirée à oublier? Ou le résultat d’un groupe qui a perdu le feu sacré? Ils avaient l’air d’avoir anxieusement hâte d’être au fil d’arrivée tant le courant entre les membres du groupe ne semblait tout simplement pas passer. Le dynamique rappel a sauvé les meubles et on pouvait se consoler en observant le bassiste Flea torturer les cordes de sa basse. Un grand musicien qui à lui seul a pu sauver une partie de la soirée! (JBC)
Badbadnotgood – Le Cercle
Le Cercle qui a concocté une programmation gratuite hors festival pendant le FEQ accueillait les héros torontois de Badbadnotgood. Le Cercle débordait d’énergie et le groupe n’a jamais laissé un seul temps mort venir l’amoindrir. Leur jazz vitaminé et teinté d’influence hip-hop est diablement efficace sur scène. Le batteur Alexander Sowinski, qui s’occupe d’animer la foule, annonçait les pièces et dictait à la foule quand crier et quand sauter. Peu de gens présents ne se sont pas laissés entrainer dans leur folie débridée. Le quatuor a surtout présenté des pièces issues de IV leur plus récent album et du disque précédent III en plus d’offrir quelques reprises dont une version de Hello de la chanteuse Adele. Une révélation! (JBC)