Béthanie : pas de chance de tomber là par hasard. Ceux qui s’y sont rendus voulaient vraiment y être et ça paraissait dans l’écoute et la bonne humeur générale. La Grosse Lanterne récidivait donc pour une deuxième édition relevée. C’est devant quelques curieux que Gabrielle Papillon a amorcé la journée avec son folk intime.
Il y avait déjà un peu plus de monde pour Bernhari. Il a livré avec son excellent groupe une performance étincelante, et ce malgré la foule assise (qui semblait somme toute apprécier). Un coup de coeur arrivé tôt dans la journée;une de ces fois où on maudit le format « courte prestation » des festivals!
J’ai entendu le reggae de Face-T au loin, profitant d’un moment pour visiter le site. Tu sais que tu es dans un festival spécial quand tu peux aller acheter ta viande fraiche dans un petit stand local (ou des pops super granos (et délicieux)) et la faire cuire sur des BBQ mis à la disposition de tous. Les gens semblaient aussi apprécier la présence de deux food-trucks qui servaient de la bonne bouffe en plus d’ajouter du cachet à l’évènement. Pour ma part, gros coup de coeur pour tous ces petits à côté!
Retour vers le devant de la scène pour découvrir Dear Denizen. Le chanteur, Chris Ngabonziza, très charismatique a offert une excellente performance pendant le plus chaud moment de la journée. Les enfants dansaient déjà lorsqu’il a exhorté la foule de se lever et bouger sur les rythmes rock et groovés de leurs entrainantes chansons. Très bon moment.
Ponctuation a également tout donné devant une foule emportée par les riffs accrocheurs du trio. On était déjà vendu à leur cause, ils n’ont pas déçu. Après, Heat est arrivé avec son rock un peu paresseux. Ça tuait un peu le mood établi par les groupes précédents alors après quelques chansons, nous sommes allés tester le BBQ.
Ensuite la pop rêveuse de Milk and Bone a été la première a attirer une plus grande foule. Je trouve que le format à deux claviers montre rapidement ses limites, mais à voir la qualité de l’écoute des spectateurs, on peut dire que les deux filles ont déjà une base de fan solide. La reprise de « Death with dignity » de Sufjan Stevens était très réussie.
Je n’ai jamais su apprécier le hip-hop; impossible d’expliquer pourquoi. Pourtant Koriass a réussi à me mettre sur le cul avec une performance énergique, tantôt drôle, tantôt émouvante. Beaucoup de subtilité dans un style qui en manque parfois (mon avis de non-initié ici… je sais). Phil Roy et Safia Nolin ont tous deux fait un caméo dans son spectacle. Il a aussi rendu hommage à Sean Price décédé plus tôt dans la journée. Il est très impressionant à voir rapper. Wow!
Karim Ouellet avait pour sa part une impressionnante cohorte d’admirateurs. Il n’avait aucune difficulté à faire chanter les spectateurs (surtout -trices). Son style désinvolte et sympathique est contagieux. Judidieux ajout à la programmation. « Marie-Jo » en finale, d’abord seul à la guitare, puis accompagné de son orchestre (les 2 gars de Mister Valaire offrent une dimension ultra-festive à sa musique) fut un des très beaux moments de cette journée. Beaucoup de monde se démenait dans la foule pendant Loud Lary Ajust. J’avais déjà eu ma (bonne) dose de hip-hop pour la journée, alors on s’est reposé en attendant Malajube.
Les visages ont changé quelque peu au-devant de la scène entre les deux groupes, mais la performance du quatuor était décidément fort attendue. Les gens autour pariaient sur la première chanson de la soirée (c’est finalement Casse-Cou qui aura été choisie par le groupe), scandaient le nom du groupe et s’agitaient. On a aussi entendu le magique: « Julien Mineau, tu es mon chum pis tu le sais pas! » La foule à l’avant a embarqué à pieds joints dans cette performance fort bien ficelée. Plusieurs classiques furent joués tout au loin du spectacle parmi lesquels se sont faufilés 2 nouvelles chansons (Suzanne aux yeux noirs et Mélotrope), deux pièces prometteuses à la fois complexes, lentes et lourdes qu’il faudra réentendre pour se faire une véritable idée. Après l’énergique Robot sexy, Julien Mineau de s’écrier: « C’est du sport Malajube ». On approuve. Critobald en clôture de programme a été comme d’habitude un exemple de la puissance sonore du groupe et de l’apport de tout un chacun. Puis, le groupe est revenu sous les acclamations pour une version absolument époustouflante et épique d’ursuline. La quantité de commentaires élogieux sur Malajube en sortant de la Grosse Lanterne prouvait bien que tout le monde venait de passer un excellent moment. Vivement le prochain disque!
La grosseur de la foule (malgré la qualité) n’était probablement pas à la hauteur des attentes des organisateurs, mais j’espère te revoir Grosse Lanterne parce que tu es un festival différent avec une âme et visiblement mené par des gens passionnés.
Écoutedonc.ca profitera de la présence de Jacques à Gaspé, mais il y aura aussi les jeunes cools et branchés qui se feront bouffer par les mouches à La Grosse Lanterne ce samedi 8 août. Ce sera une première expérience pour nous et sur papier le festival a tout pour plaire. Expérience nature, camping, concerts, bonne bouffe avec une pléiade de groupes et de DJs qui jouent de midi à (passé) minuit. C’est somme toute assez intime (on pourrait accueillir jusqu’à 3000 personnes semble-t’il) et en plus, c’est proche de plusieurs villes; les organisateurs ayant établi leurs pénates à Béthanie, proche de Sherbrooke, Drummondville et Granby et pas si loin de Montréal et Québec.
Vendredi, sa commence tranquillement avec une soirée de courts métrages et la projection de l’excellent documentaire Montage of a heck, sur la courte vie de Kurt Cobain. Ce sera suivi de DJ sets.
Nous arriverons le samedi. Ça débute à midi avec Gabrielle Papillon (ce sera une première pour ma part) et elle sera suivie d’une incroyable et éclectique brochette d’artistes: Bernhari, Face-T, Dear Denizen, Ponctuation, Heat, Milk & Bone, Koriass, Karim Ouellet, Loud Lary Ajust qui se succèderont sur scène sous un chaud soleil; la météo semblant vouloir coopérer pas à peu prêt!! Ça se termine par le retour sur scène de Malajube après 3 ans d’absence. Si on se fie aux entrevues données cette semaine par les membres du groupe, ce sera un spectacle assez unique, avec un setlist mélangeant les pièces que les membres du groupe préfèrent jouer en concert avec quelques nouvelles chansons un peu grunge (selon Julien Mineau) et assez complexes (selon Francis Mineau). Les vidéoclips du Jus de Citron et du Blizzard avez été tous deux tournés dans le bois d’ailleurs… un présage?
Existe-t’il un mot pour décrire à quel point on a hâte?
En fin de journée, Jacques Aubé, vice-président exécutif et chef de l’exploitation d’evenko, Nick Farkas, Vice-président, concerts et événements et programmateur pour Osheaga, étaient présents dans la tente média pour un petit point de presse. Voulant répondre aux questions et dresser un bilan de l’édition 2015, les organisateurs se disent satisfaits de ce 10ème anniversaire.
Jacques Aubé, visiblement fatigué, et c’est compréhensible, se réjouit de cette 10ème édition qui a été marquée par une magnifique programmation et du beau temps. Il ajoute que le festival s’est bien rôdé en 10 ans et que l’expérience du festivalier est maintenant bien établie, pas parfaite ajoute-t-il, mais bien établie. Ayant fait le tour des réseaux sociaux, il mentionne que la sortie du site reste une des plus grandes frustrations des festivaliers, mais que, malheureusement, il n’y a pas beaucoup de solutions envisageables. L’expérience, autant pour les festivaliers que pour les artistes, est vraiment en constante évolution d’une façon très positive. Nick Farkas et Jacques Aubé ont tous les deux félicité leurs équipes respectives.
Dans les points forts, Jacques Aubé se dit fier de la zone Osheaga Play. Cette zone, situé près de la scène Verte, fut très populaire tout au long du week-end et les manèges étaient toujours pleins. Il est vrai que l’ajout de ces infrastructures ont créé un pôle d’attraction énorme. Il y avait donc plus de festivaliers dans les environs de la scène Verte, la scène de la Vallée et la scène des Arbres.
L’agrandissement du site était un incontournable de ce point de presse. Questionné à plusieurs reprises sur les intentions de faire passer le site de 45 000 festivaliers à 60 000 festivaliers par jour, les deux principaux intéressés sont restés discrets sur le sujet prétextant qu’ils ne s’immiscent pas dans les affaires de la ville. Les plans ne sont pas encore officiels, mais la ville de Montréal veut agrandir le Parc Jean-Drapeau pour 2017, soit le 375ème anniversaire de la ville. D’ailleurs, le maire Denis Coderre a été aperçu sur le site cette fin de semaine. Il a réitéré son amour pour le festival et indique qu’il est important pour la ville. L’agrandissement serait donc une plaque tournante pour nous affirme Nick Farkas. Avec le dollar canadien qui est en chute libre, il devient plus difficile de boucler le budget, et un plus grand nombre de festivaliers génèrerait de plus grands revenus. Parlant d’argent, M. Aubé ne voulait pas commenter si l’édition 2015 fut rentable, car evenko est une société fermée.
Jacques Aubé et Caroline Audet, porte-parole d’evenko, étaient fiers des statistiques de l’édition 2015. Des billets ont été vendus dans 35 pays, dont 65% hors-Québec. Avec un dollar faible, 13% des laissez-passer ont été achetés par nos voisins du Sud, ce qui est près du double de l’an dernier. La couverture médiatique internationale (Billboard, Pollstar, Pitchfork) a probablement aidé aussi ajoute Nick Farkas.
Il était impossible pour les MM. Farkas et Aubé de se défiler devant les questions sur l’annulation d’Action Bronson. Ne voulant pas trop aborder le sujet, Jacques Aubé a seulement indiqué que l’ajout de Mos Def était un échange favorable. Le rappeur était en ville depuis quelques semaines pour le Just For Laughs et pour apparaître au concert de A Tribe Called Red, c’est en début de journée samedi que l’organisation a appris que Bronson ne viendrait pas à Montréal. Nick Farkas se considère chanceux que le rappeur soit en ville. Avec l’apparition dans la performance de Kendrick Lamar, les organisateurs sont très heureux du rayonnement international de cette apparition surprise. Ce sont des moments que nous ne pouvons pas programmer d’avance ajoute Farkas.
Cette 10ème édition s’est terminée sur une note positive avec plus d’une centaine de groupes sur trois jours. Aurons-nous un Osheaga de quatre jours lance un journaliste? Épuisé, Nick Farkas rit et ajoute qu’il n’est pas intersecté pour le moment tellement que la fatigue est énorme en ce dernier jour.
Après deux jours d’intense musique, c’est déjà le temps de dire au revoir à un des plus importants festivals de musique du Canada. Après les prestations éclatées de Florence + The Machine et de Kendrick Lamar, la barre était haute en ce troisième jour. Voici un compte-rendu du dernier jour de la dixième édition d’Osheaga.
13h00 : X Ambassadors
Il y avait foule en dès 13h00 sur l’Île Sainte-Hélène. C’est rare de voir autant de festivaliers à cette heure. Le groupe X Ambassadors était très attendu. Avec seulement quarante minutes pour épater la galerie, on peut dire que les Américains ont bien réussi leur tour de chant. Présentant majoritairement les pièces de VHS, leur premier album, les musiciens étaient très énergiques sur la scène principale. Le chanteur Sam Harris prend souvent son saxophone pour en mettre plein la vue aux spectateurs. Sa voix, parfois trop aigue, peut devenir désagréable, mais ce n’est qu’un petit défaut. En guise de conclusion, le groupe nous lance son plus gros hit Renegade pour faire sauter la foule.
14h20 : James Bay
Le chanteur folk anglais James Bay revenait à Montréal après un passage au Théâtre Corona qui était complet en le temps de le dire. Arborant un chandail d’un de ses groupes favoris Half Moon Run, l’anglais vient rocker la scène principale. Avant même qu’il entre sur scène, le public scandait son nom. Pas besoin de vous dire que lors de son entrée sur scène, la foule était en délire. Musicalement, le musicien voulait mettre du piquant dans son concert en amenant son groupe et en mettant un peu plus de guitare et de batterie dans ses compositions. Le public étaient conquis d’avance, certes, mais l’Anglais a offert une intense performance. Sa voix était parfaite et son énergie sur scène valait le déplacement. En fin de piste, il nous offre la très populaire Hold Back The River au plus grand plaisir des festivaliers présents.
15h00 : Gary Clark Jr.
Cet homme à l’attitude du parfait bluesman. Sans être désagréable, le musicien n’est pas pour autant sympathique. Il enchaine les pièces de son répertoire à la vitesse de l’éclair sans jamais arrêter, sauf pour changer de guitare. Ne retirant jamais ses lunettes soleil, le contact avec la foule est brisé. Malgré tout, Gary Clark reste un musicien formidable. Il maitrise sa guitare avec des mains de maître. Il nous épate à plusieurs reprises avec des riffs incroyables. Avec des gros plans sur son instrument, les écrans géants nous permettent de voir à quel point cet homme est talentueux. Avec une voix blues, il nous interpelle quelques pièces de son album Blak and Blu paru en 2012. Étant habitué des festivals, il sait comment attirer l’attention de la foule et comment bien intégrer les pièces de son répertoire en seulement 45 minutes. J’ai adoré cette leçon de blues qu’a donné l’Américain au festivaliers d’Osheaga.
15h45 : Father John Misty
Joshua Tillman de son vrai nom a totalement épaté la galerie avec son folk énergique. Qui a dit que la musique folk ne pouvait pas être dynamique sur scène? Débutant avec I Love You, Honeybear, le chanteur a déjà une attitude hors du commun. Dansant avec son micro, descendant dans la foule et se permettant toute sortes de blagues au micro, Father John Misty est une bête de scène. Avec son groupe qui viennent appuyer d’une belle façon les paroles du chanteur, il est sans contredit un des mes coups de coeur du festival. Lançant à de nombreuses reprises des blagues aux public et en saluant les gens qui se « foutent » de lui et qu’il n’attendent que le groupe suivant ou la tête d’affiche, le chanteur américain enchaine les pièces de son dernier album I Love You, Honeybear une à la suite de l’autre. Bored In The Usa, Chateau Lobby #4 et plusieurs autres ont été interprétées. Les fans de Fear Fun n’ont pas été en reste, puisque FJM a chanté ses plus grandes pièces de cet album.
16h55 : Charli XCX
Ne pouvant voir Future Islands au grand complet à cause de la conférence de MM. Farkas et Aubé, nous nous rempotants sur Charlie XCX sur la scène Verte. À ma grande surprise, ce concert sera aussi un de mes plus beaux souvenirs de l’édition 2015 d’Osheaga. Faisant dans la musique pop, la chanteuse américaine à tout un univers qui vient avec. Avec son dernier album Suckers, qui est un succès planétaire, la chanteuse nous en met plein la vue avec son groupe composé uniquement de femme. Débutant avec la pièce titre de l’album, Charli XCX danse énormément sur scène. Se permettant de se promener de gauche à droite, elle empoigne sa guitare soufflé pour Breaking Up juste avant de chanter un de ses succès I Love It tiré d’un album d’Icona Pop. Fêtant ses 23 ans sur le site d’Osheaga, la chanteuse rayonnait et souriait devant la belle foule qui s’était amassé devant la scène Verte. En milieu de concert, les ballons anniversaires d’Osheaga se sont pointés pour une énorme fête. En guise de conclusion, la « pussy power » lance Fancy d’Iggy Azalea. Ne voulant pas seulement faire jouer les couplets sur des haut-parleurs, la chanteuse décide de rapper elle même les couplet de l’australienne. Disons seulement qu’elle l’avait mieux qu’Azalea. Avant de quitter, la très populaire Boom Clap est lancé pour bien finir les festivités.
17h40 : First Aid Kit
Les deux suédoise sont arrivées derrière un fond doré sur la scène de la Vallée qui était très rempli. Débutant avec The Lion’s Roar, les deux femmes, une au piano et une sur la guitare, sont très heureuse d’être sur scène devant une si belle foule. Leur douce musique pop vient mettre un petit moment de tranquillité après la performance éclatée de Charli XCX. La pièce titre de leur dernier album suit. Interprété devant une foule très attentive, Stay Gold vient nous montré le talent des deux musiciennes. Après la magnifique Master Pretender, le duo se lance dans Waitress Song et Heaven Knows. Suivra une reprise très inattendu du groupe Black Sabbath : War Pig. Du métal par First Aid Kit? Eh oui! C’était superbe et mélodieux. En conclusion, My Silver Linning et Emmylou sont joués pour le bonheur des festivaliers.
La soirée pop avec Broods, Tove Lo et Banks
Après le concert de Brand New qui était un peut trop heavy pour le public d’Osheaga, nous allons voir le duo Broods. En pleine ascension, les musiciens nous offrent une performance énergique de musique électro-pop qui colle parfaitement avec Banks qui suivra. Nous venant de la Nouvelle-Zélande, le duo nous a offert les pièces de leur premier album Evergreen. Visiblement très heureuse d’être à Osheaga, car elle l’a répété environ dix fois, Georgia Nott, la chanteuse était en voix et dans une super forme. Nous l’avons vu profiter de chaque seconde de la prestation.
Sur la scène Verte, tout de suite après, sa partenaire de tournée Tove Lo est venu présenter sa musique pop peu pertinente. Certes, la chanteuse donne un bon spectacle. Elle est en forme, danse très bien et elle sait charmer tous les spectateurs avec sa sensualité. Par contre, malgré une belle voix, sa musique ne vaut pas plus que ce qui tourne sur les playlist de club. Avec ses hits comme Talking Body et Habits, la suédoise a quand même fait sauter la foule qui était, encore une fois, conquise d’avance.
Finalement, retour sur la scène de la Vallée pour la très talentueuse Banks. Paraissent très timide sur scène, nous apercevons à peine la chanteuse tellement les éclairages font une ambiance sombre. Ne voulant jamais être éclairé directement, nous entrons dans l’univers sombre de Goddess pour quarante minutes. Ouvrant avec Alibi, je comprends immédiatement le buzz derrière cette femme. La voix, les mélodies, l’ambiance scénique, tout y est. Oui, ce concert prendrait une tournure différente en salle. Ce serait plus puissant. Par contre, elle s’en est bien tirée dans le contexte du festival. Étant très statique sur scène, nous nous concentrons sur la musique, ce qui est de plus en plus rare dans les festivals. Enchainant avec This Is What It Feels Like et Brain, l’américaine commence à être à l’aise sur scène. La foule réagit très fort sur la pièce titre de l’album Goddess. Nous tenant en haleine jusqu’au dernier moment, la très puissante Beggin For Thread résonne dans les haut-parleurs qui s’activent pour une dernière fois. C’était un magnifique moment en compagnie d’une artiste émergente qui est déjà bien accompli.
21h30 : Tyler, The Creator
Je l’attendais avec beaucoup d’appréhension. Je n’ai pas aimé avec beaucoup de déception. Oui, le bonhomme est un personnage. Un super personnage qui sais comment donner un show. Par contre, étant mélomane avant tout, ça ne passe pas du tout. Arrivant sur scène avec un monologue interminable de cinq minutes et en attachant ses souliers, l’humoriste est accompagné de son DJ seulement. Lançant par la suite les violentes pièces de sa musique rap, le chanteur est très expressif et énergique sur scène. Le personnage de Tyler The Creator se met en branle. C,est super bon et divertissent pendant quinze minutes, mais cela devient lassant par la suite. Les paroles de son rap et son timbre de voix est agressif et dérangeant. Faisant toujours les mêmes galipettes sur scène en criant dans le micro, je quitte en milieu de performance découragé et triste de ce concert. J’avais vu à plusieurs reprises des concerts de ce rappeur sur Internet et je m’attendais à quelque chose de plus agréable et non-redondant. Par contre, je réitère que cet homme est un vrai showman.
Voici notre dernière galerie de photos du Festif 2015. Vous y verrez Antoine Corriveau, Louis-Philippe Gingras, Pierre Kwenders, Dylan Perron et Elixir de Gumbo, Dany Placard, Mara Tremblay, Radio Radio, Alex Nevsky, Les trois accords, Chocolat et We Are Wolves. Ainsi que Dear Criminals.
En guise d’ouverture, nous avons droit, en ce deuxième jour de festivités, à un artiste émergent du Québec. En français en plus! C’est Bernhari qui s’est amené avec son groupe, qui est, entre autres, composé du très talentueux Emmanuel Éthier, pour un trente minutes de pur bonheur. Très heureux d’être présent, le chanteur alterne entre sa batterie, son piano et son pied de micro. Parfois, les paroles étaient peu audibles, mais l’excellente musique venait compensé le tout. Le public a eu droit à plusieurs pièces de son album éponyme, dont l’excellente Kryuchkova. En plus d’une nouvelle pièce testée pour un projet futur, le public a eu droit à une vraie dose de bonheur intense. Même le chanteur semblait surpris de la réponse de la (mince) foule. Un cri disant « Je rock ta mère » a bien fait sourire notre Bernhari national. Je dois avouer qu’il m’a bien surpris et qu’il a su donner tout ce qu’il avait pour impressionner le public. Nous lui avons parlé tout de suite après son concert. Cette entrevue sera en ligne très prochainement !
14h00 : Carte blanche à Karim Ouellet
Après une escale du côté de la scène de la vallée pour le rap prémâché de la rappeuse Leikelly47, nous retournons dans nos racines francophones pour la carte blanche remise à Karim Ouellet. Il y avait un beau nombre d’invités sur cette scène ! En introduction, avec huit musiciens, le chanteur lance Cyclone. Avec son fidèle acolyte King Abid le chanteur apprécie qu’autant de spectateurs aient fait un détour pout le voir. Avec Claude Bégin aux chœurs, l’ambiance est très intéressante. Après une autre pièce de l’album FOX, le déferlement d’invités débute.
Pour briser la glace, la charmante Kandle, qui en est à son troisième Osheaga, vient interprétée Demons. C’est réussi et on enchaine immédiatement avec le réalisateur de tous les albums de Karim, Claude Bégin. Ayant un album solo à son actif depuis le début 2015, le chanteur de Québec nous lance Avant de Disparaître. J’avais été déçu de l’attitude du chanteur face à son public lors de mon plus récent passage au Festif ! de Baie-St-Paul, et bien je ne change pas d’avis. Certes, la voix y était, mais pour le reste, on y repassera. Moment touchant entre Karim et sa sœur Sarahmée lors de l’interprétation d’une pièce de son répertoire plutôt rap. Ne voulant pas changer de style, le public d’Osheaga à droit a une double dose de Loud Lary Ajust (en version duo), car les gars ont chanté Automne avec Karim Ouellet et une autre pièce. Place au King des percussions pour une leçon de dancehall et on laisse la place à Ariane Moffatt pour Je Veux Tout. Ouf ! C’est essoufflant autant d’invités, mais tout collait avec Karim Ouellet et il semblait heureux de sa carte blanche. Après une version instrumentale de Niggas In Paris de Kanye West & Jay-Z, nous entendons les premières notes de l’Amour, pièce populaire du répertoire du chanteur de Québec. Nous quittons sur un moment acoustique de la magnifique pièce Marie-Jo, interprété en solo.
14h50 : Young The Giant
Malgré le fait que le groupe soit américain, le batteur de Young The Giant est un québécois et il était content de jouer à la maison. C’est d’ailleurs lui, François Comtois, qui a pris la parole le plus souvent pour rappeler, en français, à quel point il aimait Osheaga. C’était la deuxième présence du groupe au festival et ils ont donné une performance à la hauteur des attentes. Débutant avec Slow Dive, nous pouvons tout de suite voir que le chanteur Sameer Gadhia est beaucoup plus en forme que lors de son plus récent passage au Festival d’été de Québec en 2014. Vocalement, c’est parfait, et côté énergie et présence sur scène, c’est un sans faute. Enchainant immédiatement avec Anagram, nous sommes en mesure de voir que le public est dans la poche pour le groupe. La très attendu It’s About Time suit et le crowd surfing débute. En réinvitant des groupes pour sa dixième édition, le festival Osheaga n’a pas fait d’erreurs. La foule adore Young The Giant et elle en veut plus ! Après I Got,Eros et Waves, la très célèbre Cough Syrup fait vibrer le parterre de l’Île Saint-Hélène. Avec une énergie contagieuse, le groupe donne tout ce qu’il a. L’organisation en rajoute en lançant de magnifiques ballons à l’éfigie du 10ème anniversaire du festival. Les américains terminent leur spectacles avec leur plus grands succès tels que Appartement, Mind Over Matter et la très entrainante My Body.
15h40 : St.Vincent
C’est sous un soleil de plomb que la charmante chanteuse Annie Clark s’amène sur la scène principale du festival Osheaga pour une performance électrisante. Ouvrant avec la magnifique pièce Birth in Reverse, la chanteuse est entièrement plongée dans son personnage de St.Vincent. Les pas de danse sont effectués d’une manière robotique, comme dans ses clips, et ils sont tellement agréables à regarder. Cette femme maîtrise tellement sa guitare. Elle nous donne des moments si intense avec sont instruments que le public frissonnent. Enchainant avec Rattlesnake, toujours sur le devant de la scène, Annie Clark charme le public, autant avec ses mélodies, ses paroles et sa beauté. Après Cruel, la chanteuse monte sur son podium pour quelques pièces, dont Cheerleader et Prince Johnny. Avec son groupe de trois musiciens, St. Vincent se concentre principalement à livrer les pièces du dernier album homonyme. Après 50 minutes de performance, la chanteuse nous lance Digital Witness et Bring Me Your Loves en guise de conclusion. Encore une fois, le charme d’Annie Clark a opéré et sa musique nous a sidéré.
16h50 : Christine & The Queens
La sensation française Christine & The Queens est de retour à Montréal après un Métropolis plein à craquer en février dernier. Dans un style très théâtre, la chanteuse s’amène sur la scène Verte avec ses deux danseurs et son groupe. Très drôle dans ses propos, la chanteuse nous livre plusieurs pièces de son dernier album tout en dansant sur scène et dans la foule. Débutant avec Starshipper, Héloïse, de son vrai prénom, alterne entre le français et l’anglais. D’ailleurs, elle adore l’échantillonnage. Elle nous le prouvera sur sa reprise de Paradis Perdus, du chanteur français Christophe, car elle y insère une magnifique interprétation de Heartless de Kanye West. « Ce concert ne contient qu’une seule règle » nous lance-t-elle. « Cette règle, c’est de respecter la free zone. Vous pouvez être qui vous voulez ici, et personne ne vous jugera ». Sur ces belles paroles, la chanteuse n’arrête pas ses pas de danses et lance son grand succès Christine. La voix est tellement juste et l’harmonie avec la foule est superbe. Certes, la foule n’était pas si énorme, mais en terme de qualité, elle se surpassait. Les admirateurs de la françaises avaient tous répondus à l’appel de l’organisation d’Osheaga. Après une reprise de Pump Up The Jam et quelques pièces de Chaleur Humaine, Héloïse nous raconte l’histoire d’un homme. Cet homme s’appelait Claude, Saint-Claude. La foule est en délire et la chanteuse adore la réaction du public, tellement qu’elle va à sa rencontre. Avant de nous quitter, la française fait sa Beyoncé sur The Loving Cup. Malgré la foule qui aurait pu être plus nombreuse, j’encourage fortement l’organisation du festival a programmer plus de groupes francophones, car ce sont toujours de magnifiques moments entre les artistes et leur public.
17h35 : Alvvays
C’est devant une énorme foule, car oui, la scène de la Vallée débordait, que les canadiens Alvvays se sont présentés avec un peu de retard du à de nombreux pépins techniques. Malgré que ces problèmes ne semblaient pas être réglé en début de parcours, le groupe à su être professionnel et débuté avec vélocité. La charmante Molly Rankin empoigne sa guitare et débute Your Type. Sa voix est super juste, comme le reste du groupe d’ailleurs. Déjà à la deuxième pièce, le groupe lance un de leur simple très populaire Next of Kin. La récation de la foule est très intense et le public a du plaisir à voir ce groupe alternatif au festival. D’ailleurs, ce n’est pas la première présence d’Alvvays à Osheaga. Molly Rankins nous raconte qu’elle se souvient qu’en 2010, ce fut son premier concert en mode festival et qu’elle a de magnifiques souvenirs de groupes qu’elle a pu voir, dont Pavement, cette journée là. De retour en 2015, les pièces Ones Who Love You et The Agency Group se suivent. La très attendu Archie, Marry Me est ensuite joué au plus grand plaisir des festivaliers. Interprété avec brio, ce moment fut magique. Le reste du concert parraissait bien pâle après ce magnifique moment, mais le groupe nous garde une petite surprise pour la fin, soit une superbe finale avec Adult Diversion.
18h15 : NAS
Le new-yorkais NAS est entré sur scène avec son DJ sous les coups de 18h15. Ça faisait un bail que le chanteur ne s’était pas pointé le bout du nez dans la métropole, et la grosseur de la foule en disait long sur l’amour qu’elle porte envers le rappeur. En concurrence directe avec Interpol sur la scène principale, le rappeur a su attirer une immense marrée humaine. Malheureusement pour lui, la pluie s’est aussi invitée à la fête. Débutant avec The Genesis, nous comprenons vite que le concert va tourner beaucoup autour de son album mythique Illmatic. Lançant son gros canon dès la deuxième chanson, les effluves printanières se font sentir énormément dès N.Y State of Mind rebaptisé Montreal State of Mind pour la soirée. Malgré quelques relahcement au nieau de sa voix, le rappeur à encore une belle énergie sur scène, malgré qu’il manquait un petit quelque chose à se concert. Peut-être un groupe ? Des projections ? Je ne sais pas, mais parfois, c’était un peu ennuyant de regarder le rappeur courir dans tous les sens sans raison. Life’s a Bitch et The World Is Yours suivent. Malheureusement, pendant Halftime, la pluie s’intensifient et une grande partie du public, dont moi-même, courront à l’abris. Nous quittons donc après une vingtaine de minutes seulement de ce concert plutôt réussit du rappeur américain.
19h20 : Patrick Watson
Le montréalais revenait à Osheaga après près de sept ans d’absence. Pour bien l’accueillir, quoi de mieux que la scène principale du festival pour cet artiste reconnu à travers le monde entier. Il n’était pas intimidé après l’énorme concert qu’il a donné au Festival d’été de Québec le mois dernier. Alternant entre son piano et son pied de micro, Patrick Watson était dans une forme incroyable. Il était si heureux de revoir son public montréalais. Avec son gros arsenal de lanterne et ses nombreux musiciens, le chanteur était prêt pour livrer les pièces de Love Song For Robots. Avec comme claviériste François Lafontaine (que nous voyons PARTOUT cet été pour notre plus grand bonheur) et Marie-Pierre Arthur comme choriste, le spectacle ne pouvait qu’être excellent. Enchaînant les pièces tout en parlant à la foule, parfois même en lui rendant une petite visite, le chanteur à ému de nombreux festivaliers. C’était magnifiquement bien réussi.
20h20 : Weezer
Les vétérans du rock Weezer était de retour au festival après leur passage en 2010. Le public a eu droit à un setlist très bien calibré avec très peu de nouvelles pièces pour laisser place aux succès du groupe. Malgré l’air bête de Rivers Cuomo au départ sur My Name Is Jonas, le tout s’est vite replacé pour laisser place à une dose de rock bien plaisante. Enchainant immédiatement avec Hash Pipe, vous aurez vite deviné que la grande foule de la scène principale s’en est donner a cœur joie. Tout leurs succès furent joués. Je pense à des pièces comme Island in the Sun, Beverly Hills, Say It Ain’t So, Back to the Shack et Pork and beans. Leur éclairage était influencé par la couleur de l’album sur lequel se trouvait la pièce. C’était un beau clin d’œil à leur discographie. Invitant leur enfants sur scène pour joué du piano, ou une fausse guitare soufflé, ces moments étaient tout simplement magnifiques à observer. Étant drôle et touchant, le public a adoré. Avec leur gros W bien éclairé sur le derrière de la scène, le groupe s’est éclipsé un moment pour revenir pour un petit rappel avec Buddy Holly. De nombreux signe de W faites avec les mains étaient visibles dans la foule pour en avoir plus, mais les rockeurs devaient laisser place au rappeur américain Kendrick Lamar. Malgré le manque d’enthousiasme du chanteur en début de performance, le groupe sait encore rocker comme il se doit.
21h20 : Kendrick Lamar
Après quelques images de son dernier passage en ville en 2013, le rappeur américain s’amène sur scène avec sa veste cargo au son de Money Trees. Ayant vraiment amélioré sa performance sur scène, le chanteur est beaucoup plus confiant et énergique qu’auparavant. Malgré le fait que To Pimp A Butterfly est probablement l’album rap de l’année, peu de pièces furent jouées. Une des pièces de cet album, Alright, a eu droit à un traitement spécial unique grâce à un duo avec Mos Def ! Le flow et les rythmes du chanteur sont incroyables. Il livre la marchandise comme peu de rappeurs savent le faire. Enchainant plusieurs pièces de Good Kid, Mad City, le public est comblé et lève les bras dans les airs. La sécurité semble débordé, mais ça, le rappeur s’en fou et continue de dire aux festivaliers de faire la fête. C’est derniers savent clairement s’amuser et ils connaissent très bien le répertoire du chanteur. Après Backstreet Freestyle, Maad City, Poetic Justice et Bitch don’t Kill My Vibe ont peu dire que le rappeur est en grande forme. Il nous offre même du vieux matériel et son couplet dans le succès Fuckin’ Problem du rappeur A$AP ROCKY. Une reprise du dieu du rap 2Pac a même résonné dans les hauts-parleurs. En effet, la pièce Hail Mary a été interprétée par Lamar. Kendrick Lamar est un des meilleur rappeur de sa génération ! Il sera, sans contredit, un grand rappeur de l’histoire.
Après cette deuxième journée très chargée, nous sommes de retour sur l’île Sainte-Hélène pour le troisième jour du festival Osheaga. Voici un petit itinéraire de notre journée de concerts très chargée.
C’est déjà le dernier jour d’un des plus grands festivals de musique du Canada. Nous allons commencer les festivités avec les gars de X Ambassadors. Faisant dans l’indie-rock plutôt commercial, le groupe saura peut-être piquer notre curiosité. Je dois avouer que la dernière fois que je l’ai ai vu, je n’avais pas trop apprécié. Par contre, leur dernier album a montré une évolution sonore pour les Américains et j’ai bien hâte de voir si cette progression sera visible sur scène.
L’après-midi sera consacré à faire des découvertes un peu partout sur le site, sans itinéraire précis. Par contre, dès 15h45, Father John Misty sera en vedette sur la scène principale pour quarante-cinq minutes d’un excellent folk. Son dernier album I Love You, Honeybear est très accrocheur et la présence scénique du chanteur est toujours sans faille. Par contre, est-ce que la grande scène est faite pour lui? On verra….
Suivra un de nos coup de coeur du Festival d’Été de Québec 2015Future Islands. La voix unique de Samuel T. Herring fera raisonner les hauts-parleurs du festival Osheaga. Avec ses pas de danses loufoques, je suis convaincu que la foule sera sans voix devant ce groupe si talentueux.
J’adorerais voir le rock du groupe The War on Drugs, mais les deux suédoises de First Aid Kit m’attireront sur la scène de la Vallée. Leur folk-country est si accrocheur que je vais, sans aucun doute, être charmé par les deux artistes. Je vous conseille vivement leur dernier album Stay Gold.
Après une petite dose de punk avec Brand New et une échappée pop avec Broods, je n’ai toujours pas décidé si le rock alternatif des excellents Alt-J allait réussir à me priver de Tove Lo et de Klô Pelgag. La présence scénique des britanniques d’ALt-J ne m’a jamais accroché malgré leur grand talent sur album. Ce qui est certain, c’est que nous allons finir avec le rap de Tyler, The Creator à 21h30 sur la scène Verte. C’est avec cet excentrique artiste que nous allons conclure notre périple dans le 514 pendant que d’autre iront voir The Black Keys sur la scène principale.
Ça a pris du temps (vous savez comment on travaille…), mais elles sont enfin prêtes : les photos de la deuxième journée du Festif! avec entre autres Milk & Bone, Mara Tremblay, Émile Bilodeau, The Planet Smashers, What Cheer? Brigade, Reel Big Fish et Galaxie.
Ce fut par une magnifique journée ensoleillée que débuta notre couverture du festival Osheaga. Présenté à guichets fermés depuis 2012, le festival est un incontournable au Canada. Revenons sur cette première journée de festivités.
13h00 : Catfish & The Bootlemen
Les quatre Britanniques en étaient à leur première visite en sol québécois, et ce fut un premier passage réussi. Ayant une sonorité très rock, les gars n’ont pas de difficulté à faire lever la foule. Le chanteur et guitariste Ryan McCann était dans une forme incroyable et enchaînait les chansons avec une fougue d’enfer. Les cheveux dans les yeux, il nous lance en introduction Kathleen, une pièce très connu du groupe. L’attention de la foule était déjà très présente. Certes, le groupe est peu bavard et il préfère enchainer les pièces de leur album The Balcony, paru en 2014. Par contre, malgré le peu de communication avec son public, les membres du groupe sont toujours aussi énergiques et nous remarquons que le public l’est tout autant. Les pièces Fallout et Cocoon sont, bien entendu, les plus appréciées de la foule. Chapeau à ce groupe qui a bien ouvert mon festival avec son énergique débordante.
14h30 : Iron & Wine avec Ben Bridwell
Le mythique duo Iron & Wine s’est allié au chanteur de Band of Horses Ben Bridwell pour un album commun intitulé Sing into My Mouth. Cet album de reprises du folk américain est un pur délice auditif et j’avais bien hâte de voir ça sur scène. Dès le départ, nous constatons que les voix de Sam Beam et de Ben Bridwell s’unissent d’une magnifique façon. Le chanteur de Band of Horses amène un énergie au concert tandis que Iron & Wine assure au public un moment musical sans faute. Le concert étant pratiquement unique, car peu de représentations ont lieu, Osheaga fut choyé d’avoir ce moment sur la scène principale. Interprétant à la fois des chansons des deux groupes ainsi que de l’album commun, les pièces de Band of Horses sont les plus appréciées du public. Slow Cruel Hands of Time fut interprétée en début de concert tandis que Detlef Schrempf fut jouée à la fin. Magnifique moment en compagnie de deux excellents groupes.
15h25 : Run The Jewels
Le duo rap américain est de retour après un Impérial complet pendant le FEQ 2015. Faisant dans le rap violent et agressif, le duo attire un énorme foule sur la scène Verte. Arrivant sur We Are The Champions de Queen, l’ambiance est déjà survoltée autant sur scène que dans la foule. Nous voyons de nombreux moshpit ainsi que du crowd surfing à profusion. Enchainant avec Run the Jewels, ce n’est pas long que les effluves printanières envahissent le site. Un fan monte sur scène avec une peinture du groupe et fait la fête avec eux pour se diriger en coulisses par la suite. On remarque que le groupe adore ses admirateurs et aime la proximité avec son public. Oh My Darling Don’t Cry, Blockbuster Night (part1), Lie, Cheat, Steel et All due Respect sont toutes interprétées avec férocités par El-P et la voix grave de Killer Mike. D’ailleurs, El-P a eu, par moment, quelques faiblesses dans la voix, mais Killer Mike a su rattraper le tout. Nous passons maintenant à l’avertissement de bien vouloir ranger les selfies stick, les téléphones et tout objet précieux, car la prochaine chanson risque d’être violente. Nous entendons le célèbre Run the Jewels Fats, Run the Jewels fast tiré de Close your Eyes. La foule est en délire et nous voyons des vêtements voler, des mosh-pit et une sécurité débordée. Finalement, on peut dire que Run The Jewels, c’est toute une expérience en concert.
17h40 : Milk & Bone
Après un escale lunch pendant le très énergique concert de The Kills, nous rejoignons l’énorme foule qui était présente sur la scène des Arbres pour accueillir Milk & Bone. Ne sachant pas trop si elle devait faire le concert en anglais ou en français, le duo décide que Camille Poliquin représentera l’anglais et que Laurence Lafond-Beaulne s’occupera du français. Enchainant les pièces de leur seul album Little Mourning, les deux femmes sont heureuses d’être à Montréal. Ayant pratiquement fait le tour du monde avec cet album, et ce n’est pas fini, le duo était très content de voir des visages connus dans la foule. Ouvrant avec Elephant, le public est très attentif aux mélodies planantes du groupe. La basse est incroyablement forte, spécialement sur Pressure. Les pièces Coconut Water et New York ont eu droit à des accueils digne d’un show rock. Mentions spéciales à l’interprétation d’une reprise de Sufjan Stevens qui était magnifique.
18h25 : Stars & Invités
J’attendais ce concert plus que tous les autres. C’était mon appréhension de la fin de semaine. Stars, un de mes groupes favoris, interprétant Set Yourself on Fire en entier pour ses 10 ans. Ouvrant avec Hold on when you get love and let go when you give it, tiré de The North, le public danse et a du plaisir avec les montréalais. Cette pièce sera la seule tirée d’un autre album que Set Yourself. Torquil Campbell est si heureux d’être là. Il aborde un chandail It’s us Forever en référence à la longévité du groupe. Il est si énergique cet homme, que sa collègue pâtit à ses côtés. En effet, Amy Millan était loin d’être en forme hier soir. C’est probablement le plus grand défaut de ce concert. Enchainant avec la très célèbre Your Ex-Lover is Dead, notre escapade dans les 10 ans de Set Yourself on Fire débute. Evan Cranley, musicien du groupe, est toujours en super forme et saute sur scène tout en jouant de son instrument. Torquil est très en voix et s’amuse à courir dans tous les sens pour voir le public.
Par la suite, les choses se gâtent un peu. Premièrement, un grand nombre d’invités, peu utiles, se pointent sur scène ne connaissant pas réellement les chansons. Le public ne connait pas non plus les invités, mais Stars passe un bon moment sur scène. Pourquoi Campbell passe la moitié des chansons à présenter les invités? Ça gâche une bonne partie de la magie. Ajoutons à cela un public inattentif dans toutes les balades, et il y en a dans Set Yourself, ça fait un concert moyen. Notons quand même de super beau moment, tels que Angeless Beauty, Set Yourslef on Fire, What I’m Trying to Say et la seule balade plutôt calme bien écouté par la foule One More Night. En fin de concert, le chanteur Patrick Watson a rejoint le groupe pour Celebration Guns. C’était magnifique, car les Levoix de Millan et de Watosn s’unissent à merveille. Torcol et Evan ont même rejoins les rang des instruments avec leur trompettes. En conclusion, avec quelques minutes de dépassement, nous entendons la magnifique Calendar Girl interprétée avec Kevin Drew. Ce fut un bon moment, pas très adapté à un grande scène, avec une Amy Millan peu enthousiaste.
20h25 : Of Monsters and Men
Après un concert très énergique du groupe folk, qui est très rock en concert, The Avett Brothers, nous passons au folk islandais de Of Monsters and Men. le groupe étant si aimé à Montréal, il n’était pas étonnant de voir l’immense foule qu’il y avait. Faisant pratiquement un moitié-moitié de leur deux albums, les pièces de My head Is an Animal sont beaucoup plus appréciés du public. Par contre, d’un point de vue musical, les chansons de Beneath The Skin sont jouées avec un justesse incroyable. Nanna Bryndís Hilmarsdóttir, chanteuse du groupe, est vêtue d’une façon très officielle et sa voix est magnifique. Ouvrant avec Thousand Eyes, le public est en délire. À ma grande surprise, il est attentif lors des balades. King & Lionheart, Mountain Sound, Lakehouse et Crystals ont eu droit à un accueil très favorable. Pour terminer le concert, le groupe islandais sort les gros canons. Le peu sympathique Ragnar Þórhallsson lance les premières notes de Littles Talks et la foule est en délire. Je dois lever mon chapeau à tous les membres du groupe pour leur énergie et leur justesse sur leur instruments. C’est d’ailleurs ce qui fait la force d’Of Monsters and Men. En conclusion, nous avons droit à Six Weeks, une magnifique pièce de My Head Is An Animals. Nous avons eu droit à un concert très formel, voir cérémonial, avec des éclairages puissants, adapté aux chansons, appuyant la force de frappe du groupe. Peut-être était-ce trop rodé et pas assez personnalisé? Je l’avoue, mais le charme opère quand même.
20h35 : Florence + The Machine
Plusieurs, dont moi, croyaient que cette femme ne serait pas capable d’être une tête d’affiche. Honte à moi d’avoir pensé ainsi. Cette grande dame de la chanson, car oui, elle en est une à mes yeux, a su émouvoir près de 40 000 festivaliers. Cette femme à une voix inégalable et une fugue sur scène que peu d’artistes savent reproduire. En ouverture, après un vidéo sur son entier passage au festival et des petits feux d’artifices, Florence Welch arrive sur scène avec What the Water Gave Me. Certes, il y a un orchestre sur scène, mais l’attention est tournée vers la chanteuse. Solennellement, derrière son pied de micro, elle ébloui tout les monde avec sa puissante voix. Les cheveux dans le vent, elle chante comme peu savent le faire. Prenant le micro pour un moment dansant sur Ship to Wreck, la foule chante à tu-tête. La troisième pièce était très attendu. Après quelques notes au piano, nous entendons vaguement ce qui ressemble à Shake it Up.
Étant si amoureuse de son public, Florence Welch fait une escale dans la foule pour la magnifique pièce Rabbit Heart (Raise it Up). Les fans en délire ont adoré voir la chanteuse se rendre pratiquement à la console de son. Elle a même osé se rendre dans la foule, littéralement, en marchant sur les gens. Les visages heureux étaient visibles à des kilomètres à la ronde. Des larmes étaient même visibles sur plusieurs visages. Après quelques autres pièces et un reprise de sa chanson avec Calvin Harris, Sweet Nothing en version balade, Florence Welch dit à quel point elle aime ses fans et le festival Osheaga. Elle dédicace la prochaine chanson à tous les gens présents. How Big, How Blue, How Beautiful résonne dans les hauts-parleurs du Parc Jean-Drapeau.
Le concert se conclue avec plusieurs pièces très énergique, tels que What Kind of Man et Dog Days are Over. Nous avons eu droit à un magnifique moment qui a su rassembler une énorme foule. Cette chanteuse est tout simplement incroyable et j’espère sincèrement la revoir prochainement au Québec.
Après cette première journée très chargée, nous sommes de retour sur l’île Sainte-Hélène pour le deuxième jour du festival Osheaga. Voici un petit itinéraire de notre journée de concerts très chargée.
Tout de suite après être entrée sur le site, nous irons en direction de la scène Vert pour voir notre québécois Bernhari. Pendant 30 minutes, il tentera de charmer le public d’Osheaga avec les mélodies de son premier album éponyme. Nous devrions le rencontrer tout de suite après sa performance pour récolter ses impressions et lui parler de son parcours de l’année 2015. On s’en reparle bientôt!
La première carte blanche de l’histoire d’Osheaga aura lieu à 14h00, encore une fois sur la scène Verte, avec notre Karim Ouellet national. Avec plusieurs invités, dont Ariane Moffat, Loud Lary Ajust, Claude Bégin et bien plus, ce cinquante minute s’annonce fort en émotion. Nous allons ensuite courir vers les scènes principales pour en manquer le moins possible de la performance de Young The Giant à 14h50. Pour avoir vu le groupe dans une forme moyenne l’an dernier au FEQ, je m’attend à une meilleure performance cette année à Montréal. Leur deux albums sont excellents et leur musique énergique devrait faire bouger la foule.
Sans bouger, nous irons voir la sublime et talentueuse St.Vincent à 15h40. Le blogue écoutedonc.ca étant énormément
fan de la chanteuse, je me dois d’aller la voir en concert pour une première fois. Selon mes lectures, avec son album éponyme, cette artiste est au sommet de sa forme et elle sait rocker une grande scène. Je suis très curieux de voir cela. Si jamais vous êtes plus branchés rap, Action Bronson sera sur la scène Verte en même temps.
Direction scène Verte pour voir la représentante de la France Christine & The Queens à 16h50. Sensation mondiale, la pop d’Héloïse Letissier, de son vrai nom, a su conquérir le monde en si peu de temps. Son album Chaleur Humaine fut très bien reçu l’an dernier. Avec un Métropolis complet lors du dernier festival Montréal en Lumière, il risque d’y avoir une grande foule pour ce numéro mélangeant théâtre et musique. Par contre, avec Milky Chance sur la scène principale, la foule pourrait être plus petite que prévu, car les deux Allemands risque d’attire une énorme foule si l’on se fit à l’édition 2015 du Festival d’Été de Québec.
Alvvays, une de mes belles découvertes de l’année, sera sur la scène de la Vallée tout de suite après Christine & The Queens. Le groupe canadien a fait plusieurs festivals cette été, dont un performance épique au festival Glastonbury, revient à la maison avec un show à Osheaga. Avec un seul album à leur actif, les cinq membres du groupe font dans l’indie-pop qui s’écoute comme du bonbon. À ne pas manquer.
Interpol ou Nas? Le dilemme semble être cruel pour plusieurs festivaliers selon les commentaires sur les réseaux sociaux. Pour moi, le choix est simple je choisi le rappeur. Pourquoi? Parce qu’Interpol est loin d’être au sommet de leur forme. Leur nouvelle musique est très ordinaire… et Nas est un rappeur de la vieille époque qui s’est fait discret dans les dernières années. Interprétant principalement Illmatic, sont album le plus célèbre, la performance risque d’être quelque chose d’impressionnant. C’est à 18h15 sur la scène Verte.
Encore un autre dilemme important… Patrick Watson ou Desaparecidos (la bande de Conor Oberst)? Je crois sincèrement qu’avec l’été de Watson (Festivoix, FEQ), il est crucial de voir cet homme sur scène cette année. Vous l’avez vu? Tenter votre chance avec Conor, mais, dans mon cas, je me dois d’aller voir Watson sur la scène principale à 19h20.
Les vétérans de Weezer sont de retour à Osheaga après leur performance de 2010. C’est gars là sont des machines à succès. Parfois super bon sur scène, parfois ordinaire, il n’y a qu’à être sur la scène de la Rivière dès 20h20 pour le savoir. Finalement, nous terminons avec le rappeur Kendrick Lamar. Cet homme a lancé cet année le meilleur album rap depuis My Beautiful Dark Twisted Fantasy de Kanye West. Ne faisant pas souvent de tournée, il est impensable de manquer son passage à Montréal cet été. Par contre, si jamais vous allez voir Ariane Moffat sur la scène de la Vallée suivi de Caribou sur la scène Verte, je comprendrais absolument votre point.