Déjà le temps de dire bonjour à un des plus grands festivals de musique alternative au Canada. C’est aujourd’hui que débute la dixième édition du festival Osheaga. Pour l’occasion, l’équipe d’ecoutedonc.ca sera sur place pour une couverture réseaux sociaux en temps réel (tant que le réseau ne lâche pas). Dès demain, un compte-rendus sera aussi disponible sur le blogue. Avez-vous autant hâte que nous? Car nous sommes prêt!
Nous débuterons cette belle aventure avec le groupe anglais Catfish and the Bottlemen à 13h00 sur la scène de la Rivière. Faisant dans le rock alternatif comme plusieurs britanniques l’on fait auparavant, le style du groupe n’est peut-être pas unique, mais le son est très intéressant. Commencer la première journée en force est toujours une bonne façon d’avoir une belle continuité de festival. Toutefois, nous conseillons tout de même de voir le groupe PONI, gagnant du prix Osheaga des Francouvertes. Le groupe se mérite donc une prestation rémunérée au festival, soit aujourd’hui dès 13h35 sur la scène des arbres. Peut-être allons-nous y jeter un coup d’oeil rapide.
Dès 14h05, nous voudrions aller encourager les québécois du groupe The Franklin Electric qui seront sur la scène Verte. La musique locale est loin d’être omniprésente sur la programmation du festival, il est donc important d’aller en voir quelques uns durant le week-end. Faisant dans l’indie-pop, nous avons vu à quelques reprises ces musiciens, et chaque fois, leur performance est excellente. Le groupe a maintenant une bonne base de fans, l’ambiance devrait être très intéressante sur la scène Verte. Par contre, il nous est impossible de manquer la présence de Iron & Wine et Ben Bridwell sur la scène principale à 14h30. Le chanteur du groupe folk-rock Band of Horses s’allie aux puissants musiciens d’Iron & Wine pour un spectacle unique. Quelques dates seulement sont à l’agenda pour ce concert réunissant quelques pièces d’Iron & Wine, de Band of Horses et quelques reprises des plus grands classiques de la musique folk. Ce concert, il ne repassera pas dans les environs, c’est votre seule chance.
Nous changeons totalement de registre avec Run the Jewels sur la scène Verte dès 15h25. Le duo hip-hop de l’année en sera à son troisième passage au Québec en 2015. Leur deuxième album fut un énorme succès critique et leur concert au FEQ 2015 aussi. Faisant dans la musique engagée, le duo nous fournit du rap de qualité et non pas rempli de stéréotypes misogynes. Il est fort a parier que le groupe attirera une grosse foule sur la scène Verte.
Le folk du duo Angus & Julia Stone nous attire beaucoup, mais nous allons tenter notre chance avec le rock alternatif de Guster. À 16h10, sur la scène des arbres, les vétérans du rock alternatif viendront présenté les pièces de leur dernier opus Evermotion. Étant dans la musique depuis 1991, il sera fort intéressant de voir ce qu’ils ont dans le ventre en 2015.
Leur dernier concert au Festival d’été de Québec l’an dernier avait conquis la capitale nationale, c’est au tour de l’île Saint-Hélène d’être conquis. The Kills prendra d’assaut la scène Verte dès 16h55 pour près d’une heure de rock garage très puissant. Vous savez, bâtir un horaire pour un festival est une tâche qui mérite réflexion. Pourquoi ne pas aller voir la charmante Marina & the Diamonds au même moment, question de nous ensoleiller avec son monde fruité? Le choix de la scène nous aide. La scène Verte est à une dizaine de minutes de marche des scènes principales. L’ambiance est beaucoup plus festive et intime aussi. Mes meilleurs souvenirs d’Osheaga y sont. Mon choix de groupe est souvent influencé par le choix de la scène.
J’ai rarement vu une heure du souper aussi chargée à Osheaga. Trois excellent groupes joueront en même temps. Irons nous voir la folk de The Decemberists, la pop de Milk & Bone ou Twenty one Pilots? Mon coeur penche pour le duo féminin, mais je les verrai à la Grosse Lanterne la semaine suivante. J’irai donc jeter un coup d’oeil au très énergique Twenty One Pilots et au duo féminin quelques instants chacun selon mon humeur. Par contre, il est certain que ce sera écourté, car je ne manquerai pour rien au monde la performance de Stars + Invités sur la scène principale dès 18h25. La liste d’invités se retrouve juste ici. Rappelons-nous que le groupe montréalais interprétera le mythique album Set Yourself on Fire au grand complet dans ce concert unique pour Osheaga.
Le country-folk très rock’n’roll en concert du groupe The Avett Brothers va nous garder sur les scènes principales. Leurs visites étant plutôt rares au Québec, nous en profiterons pour voir comment ils sonnent en concert. De ce que j’ai entendu, l’expérience est beaucoup plus intense sur scène que sur disque.
Le plus difficile des conflits d’horaires de la journée : FKA Twigs ou Of Monsters and Men? Notre coeur penche tout de même pour les Islandais. Malgré que leur dernier album est moyen, leur folk rassembleur m,a toujours charmé en concert et le public montréalais les adore. Je comprendrai totalement pourquoi votre coeur bat pour FKA, car le mien y est encore. Je crois, par contre, que mes chances sont bonnes de revoir la chanteuse en concert prochainement.
Pis Viet Cong? Eh bien… ils seront de retour dans la capitale nationale le 14 septembre au Cercle. On va se reprendre c’est certain! Nous allons conclure ce premier jour avec la si talentueuse Florence + The Machine. Son dernier passage à Osheaga en 2012 m’a totalement jeté par terre. Cette voix si puissante, cet amour de la scène, cette musique si puissante, la britannique a tout pour réussir le parfait concert. Est-ce une tête d’affiche faible… je le croyais au départ. Mais après avoir vu tout ce qu’elle a accompli cette année, je n’en suis plus si certain.
Oh, on a tellement de beaux souvenirs à vous montrer qu’on a finalement décidé de les séparer en plus d’une galerie (une galerie par jour). Pour vous, voici notre galerie photos du 23 juillet.
Après la fin du show des Trois accords le samedi soir, y’en a beaucoup qui seraient retournés se coucher. En fait, c’est ce que notre vieux rédacteur en chef et sa charmante conjointe ont fait en se dirigeant tout droit vers le camping, où un feu de joie réunissait déjà quelques festivaliers. C’était tranquille et bon enfant (au nombre d’enfants présents autour du feu, j’espère bien!). Pendant ce temps, notre jeune exploratrice Tatiana Picard a continué le party en allant voir Chocolat et We Are Wolves.
Chocolat
(Par Tatiana Picard) Ça sentait un peu beaucoup la fébrilité (entre autres) dans le sous-sol de l’église de Baie-Saint-Paul samedi soir. Normal : les gars de Chocolat ne débarquent pas souvent en ville. C’est quoi, Chocolat? Vous connaissez (je l’espère) Jimmy Hunt et sa Maladie d’amour? Eh bien, Chocolat, c’est le projet de groupe qu’il avait lancé plusieurs années auparavant. On parle ici d’un rock garage franco aux accents vintage des plus sexy. Ils nous avaient offert l’excellent Piano élégant en 2008, puis Tss Tss à l’automne dernier. Visiblement relax et en parfaite maîtrise d’eux mêmes, les gars ont ratissé large dans leur répertoire et ont livré la marchandise avec un savoir-faire remarquable malgré quelques petits pépins techniques et une heure tardive faisant en sorte que la foule semblait plus ou moins en mesure d’apprécier véritablement la valeur musicale du spectacle… À revoir absolument.
We Are Wolves
(Par Tatiana Picard) Mine de rien, We Are Wolves roule sa bosse depuis quinze ans déjà! Fort de quatre albums difficilement qualifiables en termes musicaux – disons un électro-punk qui décape? – le trio montréalais a pris le relais dans le sous-sol de l’église avec une fougue grandissante. On peut dire que les beaux garçons ont pris de l’assurance et de la maturité « depuis le temps »! Difficile de lire autres choses que du plaisir et de la joie dans leurs doux visages (quand on a enfin pu les voir). WAW aura réussi à faire monter le thermomètre du sous-sol encore de quelques degrés malgré une heure très tardive.
Dimanche 26 juillet
Dear Criminals
(Par Jacques Boivin) Difficile de trouver meilleure façon de conclure notre Festif (Désolé Guillaume, on se reprendra!) que le trio Dear Criminals. Tout d’abord prévu au Quai, le spectacle a été déplacé sous le chapiteau (qu’on a ouvert de tous les côtés pour l’occasion). Le trio composé de Frannie Holder et Vincent Legault (Random Recipe) ainsi que de Charles Lavoie (betalovers) nous a offert une prestation toute en douceur, dans un minimalisme qui n’est pas sans rappeler The XX tout en ayant une identité très forte, voire unique. Les voix de Lavoie et de Fran se marient à la perfection et il se dégage dans cette musique une tension qui peut surprendre pour un spectacle présenté à midi.
C’est quand même drôle, c’était la deuxième fois en quelques semaines seulement que Dear Criminals jouait le midi, devant un public bigarré, composé de nombreuses familles. Ça tombe bien, c’est exactement le genre de musique brillante qu’un parent mélomane aimerait présenter à ses enfants.
Il est juste dommage que le mauvais temps ait obligé le groupe à se produire en un endroit couvert. Avec le fleuve derrière, ça aurait été génial. Dear Criminals mérite un retour.
Notre bilan du Festif
Ça faisait cinq ans qu’on entendait parler du Festif. Cinq ans qu’on entendait parler de cette bande de jeunes et joyeux drilles qui réussissent à tirer leur épingle du jeu et à croître sans devenir un de ces festivals un peu froids et impersonnels. Je voulais aller faire mon tour ces deux dernières années, mais la vie étant ce qu’elle est (n’oublions pas qu’ed.c était un projet solo à l’époque), j’ai dû m’abstenir. Cette année, comme nous faisions une tournée (éreintante, en passant) des festivals, nous avons sauté sur l’occasion et nous sommes débarqués en gang.
Ça fait depuis la fin de l’hiver que Clément Turgeon, directeur général, me dit à chaque occasion « tu vas voir, tu vas tripper ». Ce n’était pas que du marketing, c’était vraiment sincère. Je crois que cette sincérité de la part même de l’organisation, cette passion transparente et contagieuse qui anime les membres du comité organisateur et les nombreux bénévoles du Festif, nous a fait baisser nos gardes et aller à Baie-Saint-Paul dans un état d’esprit complètement ouvert. D’habitude, on arrive, on assiste au spectacle, on analyse la prestation, on a quelques coups de coeur çà et là, puis on repart à la maison.
Un ami à moi a ri quand j’ai pris une photo de mon badge média du Festif, disant que ça démontrait le budget de l’organisation. Non, man. Ça montre surtout les priorités de cette organisation-là : toute l’énergie est placée dans l’expérience du festivalier. Une programmation bien montée, en crescendo, avec de magnifiques spectacles en douceur en début de journée pour se terminer en fête complètement débile aux petites heures du matin. Des sites à proximité l’un l’autre (sauf le quai, mais la navette en vaut la chandelle, croyez-moi), une animation incroyable.
Tous les médias auront parlé de la qualité de la bière servie aux festivaliers, et ce, avec raison. Choisir ce partenariat avec la Microbrasserie Charlevoix doit coûter très cher au Festif. Non seulement doit-on faire une croix sur les généreuses commandites des grandes brasseries, mais en plus, quand la bière est bonne, on a tendance à la boire avec une plus grande modération. Mais on comprend pourquoi certains blogues musicaux en parlent plus que de la musique. Elle est bonne à ce point. En plus, elle était servie dans des verres réutilisables! Finis les amas de verres et de canettes au sol!
Cet accent sur les produits de la région, on adore. Les gens de Charlevoix sont fiers de ce qu’ils font et ça se ressent. Les restaurateurs du coin mettent un accent particulier sur les produits locaux. Même la poutine de chez Tony & Charlo (excellente place tenue par des jeunes, en passant, on y a adoré notre expérience) peut se targuer d’être locale à cause de ses ingrédients!
Comme le dit si bien notre ami Mickaël Bergeron, on a souffert à quelques reprises du manque de toilettes au sous-sol de l’église. On sait déjà que des correctifs seront apportés pour les prochaines années. Tant mieux, parce que le dimanche matin, même les toilettes du chapiteau étaient limites.
Je sais que les ressources sont passablement limitées, mais on a souvent entendu parler du manque d’information disponible. Tous ceux qui étaient branchés sur les médias sociaux ou qui possédaient l’application mobile du Festif n’avaient pas de problème, mais malheureusement, ce n’est pas l’ensemble de la clientèle qui possède un téléphone intelligent. Quelques bénévoles affectés à l’information et visibles de loin pourraient être utiles. Peut-être y en avait-t-il, mais nous ne les avons pas vus de la fin de semaine.
Une scène surélevée, ce n’est pas juste un caprice de stars, dans certaines situations, ça peut aussi être un avantage, et pas juste pour mieux voir les artistes. Quand ça brasse comme au show de Galaxie, une scène surélevée permet au spectateur d’en avant d’avoir un point d’équilibre sur lequel il peut s’appuyer. Je ne sais pas combien de fois je suis passé à un doigt de perdre l’équilibre et pourtant, j’étais sobre et je pèse quelques centaines de livres! Et je ne dis pas ça que comme trouduc qui veut prendre des photos en sécurité, je le dis comme fan malade de Galaxie qui est arrivé le premier dans la file pour les voir! Heureusement, il n’y a pas eu d’incident, mais les agents de sécurité étaient visiblement nerveux. Juste un pied ou deux de plus (probablement le maximum acceptable dans les circonstances), ça aurait fait des miracles!
Cette façon incroyable de meubler les temps d’attente entre les prestations! Il y avait toujours quelque chose pour nous détourner l’attention de la scène entre deux shows sur la scène principale. Ça permet de préparer la scène en toute tranquillité tout en maintenant un niveau d’énergie assez élevé. Quoique je me demande si la prestation géniale de What Cheer? Brigade n’a pas un peu brûlé la foule à Reel Big Fish… ça a pris deux ou trois chansons pour qu’on s’en remette, on dirait.
On ne peut pas ne pas parler de la série Les imprévisibles. Ces prestations (vraiment) impromptues, annoncées pas mal à la dernière minute, étaient une excellente idée. L’idée n’est pas nouvelle, on y avait déjà goûté avec les #PopUpFEQ il y a à peine quelques jours. Mais l’exécution, elle, était impeccable. Et surtout, ORIGINALE. Fred Fortin en homme-orchestre dans un entrepôt de bière? Mets-en! Karim Ouellet sur la terrasse du bar d’un des hôtels les plus classe de Charlevoix? Un ballon de cognac ou un verre d’excellent vin à la main? Oh que oui! Dylan Perron et Elixir de gumbo qui joue acoustique sur une table de pique-nique parce qu’il y a quelques pépins techniques? Une autre preuve que c’est avec des citrons que les meilleurs font de la limonade! Louis-Philippe Gingras qui joue au dépanneur pendant que le préposé continue de servir les clients? You bet! Caltâr-Bateau qui fait une petite prestation surprise dans la cour du gîte Terre-Ciel? Wow. Et Mara. Oui, Mara. Seule au piano ou à la guitare. Qui émeut et bouleverse encore. Elle qui craignait de ne voir personne ce week-end, la voilà en train de nous redonner tout l’amour qu’elle avait reçu la veille! Je l’ai manquée, encore une fois. J’ai envoyé ma copine couvrir le show, encore une fois. Et elle est revenue les yeux tout pétillants, encore une fois. Franchement, bravo pour ces petits concerts!
Organisation impeccable au camping. Non, il n’y avait pas de douche, mais on était avertis d’avance et on venait en connaissance de cause. Les points d’eau étaient suffisants et il était surprenant de voir que les toilettes sont demeurées relativement propres toute la fin de semaine! Le feu de joie était magnifique et l’ambiance qui y régnait était géniale. C’était peut-être plus difficile de dormir pour un pépère comme moi, mais au moins, c’était vachement agréable d’entendre de nombreuses personnes crier OUI, MONSIEUR! en chantant Le shack à Hector.
Quelques mots sur le respect : à part quelques crétins qui manquent de savoir-vivre (ils sont malheureusement partout, même parfois à côté de votre tente), les gens de Baie-Saint-Paul et d’ailleurs ont affiché un degré de respect d’autrui assez incroyable. Les incidents fâcheux ont été plus que rares et malgré tout ce que je dis à propos du show de Galaxie, même si ça brassait beaucoup, c’était parce que le fun était vraiment pogné dans la place, c’était pas un concours de blessures de guerre! L’écoute religieuse pendant Corriveau et Karim Ouellet montre aussi qu’on respecte beaucoup les artistes ici!
Ah, j’oubliais… on n’a pas encore vraiment parlé de musique!
Quel festival peut se vanter d’attirer aussi facilement un aussi grand nombre d’artistes au sommet de leur art? Des gens qui remplissent le Pigeonnier à Québec comme Galaxie ou Bernard Adamus (n’oublions pas que Galaxie s’est très bien tiré d’affaire devant près de 100 000 personnes au FEQ et que tous les médias en ont parlé à de nombreuses reprises), des vétérans qui en ont dedans (comme Charlebois, Reel Big Fish ou Les trois accords, qui ont vraiment été fidèles à leur réputation de groupe tight sur scène), des moments d’émotion en masse (Mara, Corriveau, Karim Ouellet en acoustique) et de belles découvertes qui se sont fait remarquer des festivaliers (Dylan Perron, Émile Bilodeau).
Et What Cheer? Brigade. Leur omniprésence vendredi et samedi, leur entrain tout au long du week-end, leurs prestations déjantées, que ce soit au beau milieu du parterre de la scène Desjardins ou à la sortie du sous-sol de l’église après le spectacle de Galaxie. Toute la ville en parlait comme d’un coup de coeur incroyable.
Si j’avais à choisir mon concert du Festival, ça serait Charlebois à coup sûr. À 71 ans, ce jeune homme pourrait en montrer à des artistes beaucoup plus jeunes et déjà beaucoup plus mous que lui. Un feu roulant de classiques que je connaissais tous par coeur et que j’ai chanté à tue-tête. Et ça fredonnait dans le pit photo, mes amis, ça fredonnait! Ces gens pourtant si sérieux et concentrés se sont laissés aller à plus d’une reprise! 🙂
Ça paraît même dans le travail des médias présents. Avez-vous lu les comptes-rendus de Marc-André Savard, sur VOIR? Écouté Émilie Rioux (de CHYZ) ou moi-même (à CKRL) parler des événements de la fin de semaine? Impossible d’analyser ce festival en demeurant vraiment neutre, on se laisse vraiment prendre au jeu.
Le plus difficile est à venir. Le Festif devra, une année de plus, gérer sa croissance. C’est un défi incroyable à relever : on veut toujours surpasser l’édition précédente. C’est un réflexe normal, mais il faudra faire attention : les assistances ne doivent pas être le seul facteur important. Le Festif doit garder sa personnalité qui lui est propre (et unique au Québec). On a pris les meilleurs éléments des grands festivals et on a mis ça à une échelle humaine, où les artistes se mêlent aux spectateurs pour assister aux shows ou faire du tourisme en ville. L’omniprésence des organisateurs, qui veillaient personnellement à la bonne marche de toutes les activités, est également un excellent signe. Même si cela veut dire des cernes jusqu’au menton pour le directeur général, qui était visiblement exténué, mais content du déroulement des activités. Je suis persuadé que Clément et ses collaborateurs (dont Anne-Marie et Charles, que j’ai croisés à de nombreuses reprises, ainsi que tous les autres, dont j’oublie le nom, mais dont le travail est aussi essentiel) trouveront encore le moyen d’être le plus grand des petits festivals encore longtemps.
Je pourrais continuer encore longtemps, mais ça serait inutile. Vous avez compris, on a adoré notre expérience. Il est certain que nous serons à Baie-Saint-Paul l’an prochain (ou peut-être cet hiver?). Il nous reste encore notre galerie de photos à publier dans ce dossier. Parce qu’une image vaut mille mots et parce qu’on veut vraiment vous montrer ce que vous avez manqué.
La programmation du samedi au Festif promettait déjà. Même le soleil, qui s’était fait très, très timide les deux premiers jours, s’est pointé le bout du nez! Évidemment, les organisateurs ne pouvaient pas s’empêcher d’en ajouter une couche et nous ont offert non pas une, ni deux, mais trois prestations impromptues! Qu’un ou l’autre des membres de notre équipe a pu attraper au vol. Compte rendu (partiel, on vous fera un dernier texte avec tout ce qu’on n’a pas eu l’occasion de vous dire en plus!).
Antoine Corriveau
« La douleur qui passe n’existe pas
Les gens se cassent dans leurs bras
Dis-moi, dis-moi, dis-moi qu’est-ce qui te va? »
-Antoine Corriveau, Qu’est-ce qui te va
(Par Jacques Boivin) Quand c’est la sixième fois qu’on voit un même artiste en à peine plus d’un an (et qu’on vous en parle), qu’est-ce qu’on peut ajouter? Qu’en formation complète, sur un quai au bord du fleuve, avec un beau soleil qui fait rougir les bras et chauffer les coeurs, avec une centaine de festivaliers qui savourent religieusement chaque syllabe prononcée par le talentueux auteur-compositeur-interprète, qui nous a présenté les pièces de son sublime album Les ombres longues, en plus de piger à quelques reprises dans les chansons de son premier opus, St-Maurice/Logan, c’était magique? Fou de voir combien les gens connaissent de mieux en mieux Antoine, de voir les lèvres bouger un peu partout pendant que Corriveau chante.
Je ne sais pas si c’était le cadre bucolique ou la fatigue accumulée (3 festivals en un mois, ça fesse), mais les chansons de Corriveau, plus particulièrement leur interprétation, m’ont particulièrement touché. Ces moments de douceur avec des artistes sur leur lancée pour commencer les journées en beauté, c’est fantastique.
Rue festive
(Par Marie-Laure Tremblay) Le soleil était magnifique samedi sur Baie-St-Paul, il en a profité pour nous laisser sa marque (outch!) tout en apportant le sourire et les gens sur la rue festive. On a pu assister à une des prestations de l’Orchestre d’hommes-orchestres, qui a su émerveiller la foule à bord du Tintamarre caravane et avec leur humour décalé, leurs chansons voltiges et leur mini-théâtre de bouche. Aussi, L’Ours, l’Écureuil, le Dauphin nous ont diverti avec du cirque de rue joliment exécuté.
Louis-Philippe Gingras
(Par Jacques Boivin) Ah! Une prestation impromptue à l’Accommodation! La scène? Le comptoir de la caisse enregistreuse! L’artiste? Nul autre que Louis-Philippe Gingras et ses chansons qui accompagnent si bien une période de réflexion devant les réfrigérateurs à bière! L’auteur de Traverser l’parc a profité de l’occasion (et de l’écoute pas toujours parfaite, because le lieu) pour essayer de nouvelles chansons, dont une qu’il dit avoir écrite le jour même et qu’il avait cachée dans un Lucky Luke. Moment particulièrement amusant où Gingras a imité le son de la guitare, de la batterie et quoi encore! au plus grand plaisir des fans.
Pierre Kwenders
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Nous arrivons donc sur place pour Pierre Kwenders à 14h30. N’ayant qu’un seul album à son actif, le Montréalo-congolais ensoleillé le public avec les rythmes endiablé de Le Dernier Empereur Bantou. Le chanteur était en grande forme accompagné d’un guitariste et d’un claviériste/DJ. Nous avons eu droit en début de concert à l’apparition « surprise » de Jacobus, membre du duo Radio Radio. Mardi Gras a su faire lever la foule pour une petite escale dansante. Somme toute, ce fut un super moment avec cet artiste de la relève.
Dylan Perron
(Par Marie-Laure Tremblay) Nous avons réussi à attraper au vol quelques prestations surprises, dont celle de Dylan Perron et Elixir de Gumbo avec son bluegrass entrainant sur lequel on a swingé à l’Espace bouffe. Les musiciens ont connu quelques problèmes sur le plan de la sono, ce qui ne les a pas arrêté : ils ont tout simplement remédié à la situation en grimpant sur une table.
Dany Placard
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Retour à la scène Hydro-Québec où notre barbu préféré Dany Placard s’amène sur la scène avec trois musiciens. La dernière fois que j’ai vu Placard en concert, un orage a forcé le déplacement du concert à l’intérieur, ce qui s’est transformé en concert acoustique. C’était super de voir Placard rocker un scène. Sa musique très crue a su attirer une belle foule sur la scène de la rue Festive. Se concentrant sur son dernier album Santa Maria, le chanteur discute avec la foule entre les chansons. Sa voix est au sommet de sa forme. Alternant entre guitare acoustique et guitare électrique, nous passons un super moment dans ce concert bipolaire. Alternant entre électrique et acoustique, nous assistons à deux concerts en un. En prime, des solos d’harmonica sont proposés. Chapeau Placard pour nous avoir donné un si beau concert.
Mara Tremblay
(Texte et photos : Marie-Laure Tremblay) Ma plus belle surprise, une Mara en solo (avec Sonny au son) qui a livré une partie de son répertoire au milieu de la rue Saint-Jean-Baptiste. Dans un concert intime mémorable où elle a entonné plusieurs de ses balades poignantes au piano droit et quelques hit à la guitare avec plein plein de tremolo, elle a fait vibrer une foule visiblement conquise. On serait resté assis sur le trottoir pendant une bonne heure encore à chanter Les Aurores avec elle, gestes à l’appui, les yeux en cœur.
What Cheer? Brigade
(Par Marie-Laure Tremblay) On s’est fait attraper par une des performances de What Cheer? Brigade, celle derrière l’église samedi, ils avaient encore de l’énergie à revendre et une foule de convertis qui se déhanchaient au rythme de la musique. Ils ont été partout, partout, partout tout au long du festival, au cœur de l’action et ont surement fait plein d’adeptes. Une très belle découverte! Vous voulez mettre de l’ambiance? Invitez What Cheer Brigade!
Radio Radio
(Par Matthieu Paquet-Chabot) En grande forme, le duo acadien s’est amené sur scène avec un batteur, un guitariste et une trompettiste. Ouvrant en grande pompe avec 50 Shades of Beige, tirée de leur plus récent album Ej Feel Zoo, le duo nous propose un concert bien rodé. Tous les mouvements sont appris et non pas improvisés. Malgré ce petit défaut, Radio Radio était très en forme hier soir. Tous les succès du groupe ont été interprétés et la foule était en délire. Levant les bras dans les airs à de nombreuses reprises, le public était très dansant et festif hier soir.
9 Piece Luggage Set, Jaccuzzi, Galope, Cliché Hot, Dekshoo et plusieurs autres pièces étaient du rendez-vous de plus d’une heure. Plusieurs chansons à répondre ont été interprétées, dont Lève Tes Mains et Gong Hotel qui ont reçu une super réponse de la foule. La bombe Ej Feel Zoo est lancée en milieu de concert. La foule connaissait les paroles par cœur et dansait comme jamais. Le duo semblait heureux de la réponse de la foule et le courant a changé sur scène. Le petit air je-m’en-foutisme s’est transformé en party.
En fin de concert, le duo lance Enfant Spécial en invitant tous les enfants de la foule à se présenter sur scène pour danser avec Pierre Kwenders et eux. Super moment qui nous rappelle que le Festif! est une festival humain et créé par des passionnées qui rassemble une foule familiale.
Alex Nevsky
(Par Jacques Boivin) L’histoire d’amour entre Alex Nevsky et le public québécois s’est poursuivi samedi alors que le jeune homme s’est fait tantôt charmeur, tantôt cabotin, et qu’il a offert, flanqué de son équipe de musiciens de feu, un programme de chansons parmi les plus entraînantes de son répertoire. Il nous a offert sa reprise d’Help Myself de Gaëtan Roussel (toujours aussi bonne, cette chanson, et Nevsky l’habite parfaitement. Bien sûr, les interactions avec la foule ont été nombreuses, il a invité un spectateur à monter sur la scène pour lancer une chanson à répondre. Celui-ci s’est lancé dans une série de Boum-A-Chick-A-Boums entraînante que les autres spectateurs ont répété de bon coeur et en grand nombre. On a aussi eu droit au traditionnel combat des musiciens qui oppose le guitariste et le bassiste (qui l’a emporté haut la main). La base ce soir? Queen!
The Seasons, qui jouait un peu plus tôt en journée, est venu rejoindre Nevsky sur scène. Évidemment, en finale, Nevsky se lance dans On leur a fait croire et Les Coloriés. Les fans sont comblés, Nevsky a encore réussi à nous charmer!
Les trois accords
(Par Jacques Boivin) La troupe de Drummondville était particulièrement en forme. Et par « en forme », je veux dire rodé au quart de tour. Leurs chansons absurdes rejoignent des générations entières (on me racontait que Vraiment beau rassemblait des petits-enfants et des grands parents) et ils n’ont pas été chiches, lançant Grand champion et Hawaiienne pendant que j’étais encore à l’avant. Programme vraiment bien monté, Simon Proulx et sa voix d’ado sonnaient comme une tonne de briques, les fans chantaient les chansons par coeur. On peut ralentir le rythme avec une Saskatchewan où les gens chantent bras dessus, bras dessous, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
À la fin du spectacle, tous les artistes de la soirée sont montés sur scène pour une dernière chanson qui s’entendait de partout à Baie-Saint-Paul. Même Philippe Fehmiu, festivalier d’expérience, était sur scène pour jouer du gazou!
Qu’on aime un peu ou beaucoup la power-pop absurde des Trois accords sur disque, il faut reconnaître que sur scène, ils sont dans une classe à part. L’apothéose pour le grand public.
Les couche-tard en avaient encore à se mettre sous la dent. On vous raconte dans le prochain compte-rendu!
Il s’agissait pour ma part d’une deuxième visite à Baie-St-Paul, mais d’une première expérience pour ce qui est du Festif. Comme j’avais adoré arpenter les rues de cette belle petite ville à proximité de mon patelin d’origine (je suis native de Château-Richer), j’étais non seulement fébrile à l’idée de voir s’y produire plein d’artistes que j’aime – et d’autres que j’avais hâte de découvrir – mais aussi très curieuse de suivre le déroulement général de l’événement dans cette ville d’à peine plus que 7 000 habitants. En rétrospective, je peux affirmer que le Festif ne se résume pas simplement à aller voir des spectacles. Voici un récit vraisemblable de ce qu’aurait pu être ton Festif, suivi d’un petit bilan de certains spectacles que j’ai eu la chance de voir.
Tu as acheté un laissez-passer pour aller voir un spectacle ou deux le vendredi soir – Planet Smashers et Reel Big Fish – avec tendre moitié pis rentrer vers minuit, peut-être, si vous ne vous tannez pas avant la fin.
Vous arrivez tôt pour aller souper en tête à tête dans un bon p’tit resto de la place. Ta tendre moitié tente de prendre en cachette une photo du chanteur de Radio Radio en train de souper à côté. Vous mangez et buvez allègrement, de la maudite bonne bière de la place à part de ça. En marchant ensuite vers votre destination, comme il vous reste du temps, vous vous laissez attirer par un attroupement hétéroclite de musiciens en train d’interpréter le Chant du Bum assis en indien dans le parc des Jammeux (J’aurais dû, ben dû, donc dû farmer ma grand’yeule!).
Un peu plus loin, au dépanneur du coin, vous croisez par hasard une gang d’amis d’enfance avec qui, finalement, vous allez finir par danser et trasher votre vie pendant deux heure au son des Planet Smashers et de Reel Big Fish. Tu te tapes même, vers dix heures et demie, un trip bouffe avec des crêpes aux bleuets pis des sandwiches smoked meat aux kiosques de la scène Desjardins. Étonnamment, tes lunettes sont intactes. Entre les deux spectacles, une fanfare sortie de nulle part – What Cheer? Brigade – est venue jouer en plein milieu de la foule. Cool! Dehors, il fait 10 degrés, et tu as perdu ton T-shirt dans le mosh pit, mais ce n’est pas grave parce que dans ton cœur – et dans le chapiteau – il fait chaud en bout-de-ciarge. La bonne bière de la MBC (dans un verre réutilisable pendu à ton cou) contribue aussi à te garder au chaud.
En sortant se vider la vessie, ta tendre moitié croise à son tour une amie d’enfance avec sa gang qui s’en vont voir Louis-Philippe Gingras et Mononc Serge au centre communautaire. Vous êtes curieux de découvrir ça, fait que vous décidez de les suivre. La soirée est encore jeune, même si vous n’avez plus vingt ans.
Quand, à trois heures et demie du matin, exténués et sans voix pour avoir trop chanté et fêté, vous regagnez votre mignonne petite chambre d’auberge au centre-ville si vous avez été assez wise pour réserver tôt (sinon, l’habitacle de votre véhicule stationné à proximité, votre chambre de motel trop louche de Saint-Urbain ou bedon votre tente dans le parc du Gouffre où la fête se poursuivra jusqu’à l’aurore autour d’un immense feu de joie), vous vous apercevez que votre plan initial ne ressemble en rien à ce qui est en train de se passer.
Ce qui fait que lendemain matin, vous vous rendez dans le stationnement de l’église pour vous racheter un autre laissez-passer parce que vous avez juste trop trippé.
– Fin d’une charmante histoire inventée, mais pas tant que ça –
Aujourd’hui, en plus d’annoncer que le festival affiche complet, evenko en a profité pour donner plus de détails sur la carte blanche remise à Karim Ouellet ainsi que sur les invités qui seront avec Stars sur scène. Rappelons qu’après l’annulation de Stromae, l’organisation a sorti les gros canons avec la présence de Stars interprétant en intégralité un de leur plus grand album, soit Set Yourself On Fire.
Les invités du groupe, selon la Gazette de Montréal, seront Kevin Drew, du collectif Broken Social Scene, Patrick Watson, Of Monsters and Men, Murray Lightburn du groupe The Dears, Andrew Barr (la moitié des Barr Brothers) ainsi que Bahamas. Aux instruments, notons l’ajout de Marika Anthony-Shawet et Erik Hove, qui ont tout deux participé à l’album. Plusieurs pièces de Set Yourself n’ont pas été interprétés depuis un quelques années, il sera très intéressant de voir le groupe se lancer dans une aventure aussi unique. Je vous conseille, pour en savoir plus, cette super entrevue réalisée par Erik Leijon sur le site web de la Gazette. Ce concert unique sera sur la scène de la Montagne le vendredi 31 juillet à 18h25.
En ce qui concerne la carte blanche de Karim Ouellet, un communiqué de la part d’Osheaga annonce qu’Ariane Moffat, Claude Bégin, Loud Lary Ajust, Sarahmée, King Abid et Kandle seront tous sur scène avec le chanteur. Cette nouvelle survient seulement quelques jours après le concert surprise du chanteur de Québec au Festif! de Baie-St-Paul. Il sera super intéressant de voir tous ces invités sur une même scène avec le chanteur. Nous lui avons d’ailleurs parlé la semaine dernière. Le concert, unique en son genre aussi, sera présenté le samedi 1er août à 14h00 sur la scène Verte.
Nous serons du festival cette année pour une couverture complète! Suivez-nous sur les réseaux sociaux et sur le blogue pour des comptes-rendus détaillés ainsi que quelques entrevues.
C’est en cette deuxième journée de festivités que l’organisation du Festif! nous a montré de quel bois elle se chauffait. Avec un concert surprise de Fred Fortin dans un dépanneur, deux performance sur le pouce de Caltâr-Bateau et le What Cheer Brigade qui envahit Baie-St-Paul à de nombreuses reprises, nous ne pouvons que constater à quel point ce festival est magnifique.
13h00 : Milk & Bone
(Par Jacques Boivin) On avait peur qu’il pleuve sur nos têtes (et surtout sur les filles de Milk & Bone – et leurs instruments). On a donc déplacé le spectacle, qui devait avoir lieu au gîte Terre-Ciel, au cabaret du Café des artistes, une salle pouvant accueillir une centaine de personnes. Petit problème : on a été plus nombreux à répondre à l’appel et une très, très, très longue file de gens curieux d’entendre les magnifiques chansons de Camille et Laurence s’est formée. Dans la petite salle, il y avait du monde partout : debout, assis sur le plancher, même à l’arrière-scène! Malgré quelques pépins techniques dus à la rapidité avec laquelle on a dû effectuer les tests de son, les deux jeunes femmes ont offert une magnifique prestation où se mélangeaient émotions, harmonies et même un brin d’humour. Camille Poliquin, qui a l’air toute sage à côté de Laurence Lafond-Beaulne, est tellement drôle et spontanée, on ne peut qu’être charmé. De son côté, Laurence joue les straight woman efficacement. Bon, évidememment, on n’était pas là pour rire, mais plutôt pour entendre les magnifiques chansons de Little Mourning. Easy to Read me donne encore des frissons avec le ukelele et les parfaites harmonies. Les deux jeunes femmes ont même ajouté une magnifique reprise d’une pièce du dernier album de Sufjan Stevens! Malheureusement, la prestation a dû être écourtée lorsque le système de son a décidé de faire des siennes. On a quand même eu droit à une magnifique New York dénudée, à quatre mains, tout à fait adorable. Comme quoi c’est avec des citrons qu’on fait de la limonade…
Du pur bonheur.
15h30 : Mara Tremblay
(Par Jacques Boivin) Mara nous en avait parlé en entrevue : elle avait peur de jouer devant un parterre vide à cause de l’heure. Ses craintes ont très, très, très rapidement été mises au rancart : la foule était nombreuse, enthousiaste et familiale, d’un côté de la scène comme de l’autre. Cette tournée de Mara, c’est une affaire de famille. Fiston Victor joue de la batterie avec un entrain qui ne rivalise que celui de Samuel Joly, pendant que maman et son amoureux Sunny (Duval) s’échangent des regards remplis d’amour et des riffs tout aussi joyeux. La complicité est également palpable avec Victoria Lord (guitare) et Marie-Anne Arsenault (basse), qui complètent cette belle bande.
Comme promis, Mara a offert un spectacle beaucoup plus rock que ce qu’elle nous avait habitués par le passé. Ce qui veut dire beaucoup de pièces du Chihuahua et de Papillons, qui donnaient une couleur beaucoup plus pop aux chansons d’À la manière des anges. Pour une femme qui vient à peine de se lancer à la guitare électrique, Mara nous a montré une belle maîtrise de l’instrument, comme elle l’a fait bien sûr avec sa mandoline, son violon et sa keytar.
Ah, quelle joie que de chanter Tout nue avec toi avec ma copine à mes côtés. D’avoir le motton en entendant Les Aurores, une chanson qui nous avait bouleversé à la première écoute, devenir un moment de lumière… et de diamants. Devant nous, Mara était heureuse, voire radieuse, et cette énergie se rendait jusqu’à la rue St-Jean-Baptiste. La foule lui rendait bien cette énergie. Une communion remplie d’amour qui a comblé un grand nombre de fans.
Un de mes plus beaux moments du Festif. Au beau milieu de l’après-midi. Et dire que Mara n’avait même pas encore tout donné!
18h50 : Émile Bilodeau
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Après les jeunes talents de Secondaire en Spectacle, c’est au tour d’Émile Bilodeau, grand gagnant du Cabaret de la relève du Festif! de s’amener sur la grande scène. Avant même que l’animatrice ait finit de le présenter, il est prêt à prendre le contrôle du micro pour impressionner la bonne foule qui était présente à cette heure. Avec un maxi à son actif, il a su prendre le contrôle de la scène avec une confiance inégalée. Déjà à 19 ans, il est très à l’aise et confortable sur une scène et il sait comment faire rire une foule. D’ailleurs, c’est le seul bémol de cette performance. Il y a trop d’humour un peu partout. Entre les chansons, pendant les chansons, après les chansons, un peu de sérieux, ça ne fait pas de tort. Malgré tout, notre impression du jeune Bilodeau, c’est qu’il va se rendre loin.
19h45 : The Planet Smashers
Ils étaient attendus, peut être même plus que la tête d’affiche! Les montréalais de The Planet Smashers sont débarqués sur la grande scène pour un concert d’une heure trente de musique intense. Certes, les paroles ne veulent pas dire grand chose, mais ce n’est pas le but. Le but, c’est de faire la fête! Après un départ plutôt lent, le groupe lance Life Of The Party qui vient réveiller la foule. C’est à partir de ce moment là que les moshpit et les hurlements ont commencé pour créer une super ambiance. Après ce super moment, on entend les premières notes de You Might Be, une chanson que le groupe ne joue jamais. C’était une demande spéciale d’un fan.
Les succès ska du groupe pleuvent. Too Much Attitude, Tear It Up, Wise Up et la reprise de Monkey Man du célèbre groupe du mouvement ska The Specials. Une petite escale en français pour la très dansante J’aime Ta Femme et on continue avec quelques pièces du répertoire du groupe. Peu bavards, les gars préfèrent enchainer les chansons au grand bonheur des fans.
Arrive le moment inattendu : Surfin In Tofino. Matt Collyer, le chanteur, demande à toute la foule de s’asseoir. La grande majorité s’exécute, mais il n’est pas satisfait. Il veut un 100% pour la première fois de l’histoire des Smashers. Il pointe les gens, il les décrit, il veut que tous soient assis. Le tout a fonctionné et un décompte de 10 secondes fut enclenché. À 10, la foule doit sauter. C’était magnifique de voir la foule s’exécuter tous ensemble. Même Collyer n’en revenait pas. Il a même ajouté un petit clin d’oeil au Rockfest de Montebello.
Montebello, c’était fou! Mais VOUS, c’est incroyable! – Matt Collyer
Le groupe ne veut pas quitter la scène. You Guys Are Assholes, My Obsession (avec un membre de Reel Big Fish), Raise Your Glass, Holiday, Super Orgy Porno Party sont toutes jouées. Le groupe ajoute du temps à sa prestation pour la très attendue Sk8 or Die où le chanteur s’est permis une escale dans la foule pour faire du crowd surfing. C’était un super concert avec une foule qui était tellement enthousiaste que le moment restera gravé longtemps dans ma mémoire.
Parenthèse : What Cheer? Brigade
(Par Jacques Boivin) On se le doit de le mentionner, on va en reparler encore souvent. Cette fanfare fantastique, qui a conquis les coeurs des festivaliers tout au long du week-end, a mis le feu au parterre de la scène Desjardins entre les deux prestations de ska. Une énergie incroyable qui a permis de maintenir l’enthousiasme des fans à un niveau maximum. Du rythme, des couleurs, une fête immense que la troupe du Rhode Island a su installer à coups de tuba, de trombone, de caisse claire et d’amour contagieux. Ils ont commencé à jouer avec majesté dans l’escalier de l’école puis sont descendus dans la foule sous les applaudissements nourris du public qui n’en revenait pas d’avoir la fête venir à eux ainsi.
On va le répéter souvent : c’est un des meilleurs coups du Festif cette année. Les grands festivals devraient prendre des notes.
21h45 : Reel Big Fish
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Les vedettes américaines du mouvement ska ont pris le contrôle de la scène Desjardins devant une immense foule. Avec vingt minutes de retard (blâmons les Smashers qui ont dépassé leur temps de scène), les six membres du groupe se sont présentés avec comme introduction The Final Countdown du groupe Europe. Enchainant avec Everyone Else Is An Asshole, la bande d’Aaron Barrett est dangereusement en forme. Le look très californien du chanteur et sa guitare à damiers nous transporte à la racine du mouvement ska et le public danse sans arrêt. Les paroles étant plutôt simples, nous entendons les spectateurs chanter de toute leur force avec Barrett.
All I Want Is More enchaine et la foule commence à se dégourdir. Les moshpits se forment et le reste de la foule s’amuse à danser les simples pas de danse du mouvement ska. Les mélodies du groupes font sourire et nous apprécions énormément le moment. Le groupe revisite chaque albums de sa discographie et nous fait même quelques reprises, dont Take On me du groupe norvégien a-ha pour conclure leur performance. Ce fut un super moment et l’organisation semble avoir apprécier de voir que le public à répondu l’appel de la soirée SKA!
23h30 : Galaxie
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Le sous-sol de l’Église était paqueté (dans tous les sens du terme), compressé et gonflé à bloc pour le rock de Galaxie. Dès les première notes de Zulu, le public est en délire. Fidèle à son habitude, Olivier Langevin joue de la guitare à demi-accroupi et Fred Fortin est heureux d’être devant une foule si accueillante. Le groupe est en grande forme et Langevin ne s’en cache pas au micro. Nous avons droit à de nombreux segments musicaux pour allonger les pièces et faire durer le plaisir. Des moshpits, du crowd surfing, de l’alcool et des décibels très élevés, c‘est ça, le rock’n’roll!
Galaxie l’a vite compris et enchaine avecDragon. Selon notre rédacteur en chef (photographe de la soirée), l’avant-scène ressemblait au Vietnam tellement c’était violent. (Note du rédacteur en chef : une chance que je pèse plus de 300 livres!) Rien de mieux pour faire plaisir aux membres du groupe. Pas le temps de jaser, on enchaine les pièces sans attendre. La plupart de la grille de chansons est composé de nouvelles pièces de leur dernier bébé Zulu, mais nous avons droit à quelques pièces de leur précédent opus dont Camouflar, la pièce suivante. La plupart des gens présent connaissait les paroles et mettait le point en l’air pour montré leur appréciation.
Langevin est une vrai rockstar. C’est n’est pas pour rien que le groupe a fait deux fois les plaines d’Abraham cette année. Robot Lynx, Piste 1, Diesel et plusieurs classiques ont été entendus aux grands plaisir du public. François Lafontaine à même participé au crowd surfing! Quel super moment nous avons passé dans un sous-sol d’église (Note du rédacteur en chef : existe-t-il un endroit plus approprié pour se faire donner le beat et des étoiles dans nos mains par le diable?). En prime, à la sortie du concert, nous avons eu droit au What Cheer? Brigade et à sa folie contagieuse!
23h30 : Odeur de Swing
(Par Marie-Laure Tremblay) J’ai tenté une incartade au Mouton Noir pour voir Odeur de Swing, le rythme était entrainant, mais le petit espace aménagé près de la porte d’entrée de la salle bondée avec des gens qui essayaient d’entrer et de sortir en bousculant le band… ici je crois qu’on a sous-estimé la foule. 😉
Après 3 jours remplis de concerts aux quatre coins de Baie-St-Paul, le quatrième jour est beaucoup plus tranquille. Avec seulement deux concerts prévus au programme, le festival veut laisser la poussière retombé et offrir des performances musicales aux festivaliers les plus vaillants. Nous reprendrons la route vers Québec suite à ces deux concerts, comme la plupart des festivaliers d’ailleurs.
Midi : Dear Criminals
Dear Criminals est le projet parallèle de Frannie Holder, Vincent Legault (Random Recipe) et Charles Lavoie. Ayant plusieurs EPs à leur actif, le groupe se fait remarquer par ses concert secrets et énergique aux quatre coins du Québec. Sur album, les membres du groupes alternent leur tour de chant pour créer une ambiance mystérieuse et brumeuse par moment. Le tout est agrémenté d’une belle ambiance électronique très réussie. Les voix de Charles et Frannie s’unissent d’une si belle façon que le résultat est époustouflant. Merci au Festif! de nous offrir ce groupe dans un aussi bel endroit qu’est le quai de Baie-St-Paul. Cette nouvelle scène propose deux concerts cette année, soit Corriveau hier et Dear Criminels ce matin. La vue est à couper le souffle et nous donne le goût de s’installer dans la municipalité. C’est donc un concert à voir absolument! Si vous n’êtes pas encore convaincu, vous pouvez télécharger leur tout dernier EP Strip de façon légal et gratuite (contribution volontaire suggéré) ici.
LE SPECTACLE À ÉTÉ DÉPLACÉ AU CHAPITEAU!
13h00 : Guillaume Beauregard
Dès 13h00, au marché public de Baie-St-Paul, un autre magnifique lieu inusité pour un concert, Guillaume Beauregard vient présenté son premier album solo D’étoiles, de pluie et de cendres. Le chanteur du groupe punk Vulgaires Machins se consacre maintenant à une sonorité pop. La guitare est encore très présente, mais la prose de Beauregard est beaucoup plus aiguisée. Le son est très intéressant, enregistré pour une diffusion radiophonique certes, mais l’essence du bon auteur-compositeur-interprète qu’est Guillaume Beauregard se ressent tout au long de l’écoute de ce premier effort solo. C,est un rendez-vous entre deux séances de magasinage au marché public. C’est avec cette performance que se terminera l’édition 2015 du Festif! de Baie-St-Paul.
Après cette magnifique soirée ska proposée par le Festif!, nous sommes prêt à affronter cette dernière journée entière (il reste deux concerts demain) de l’édition 2015 du festival.
Midi : Antoine Corriveau
C’est à midi que le Festif! inaugure la scène du Quai de Baie-St-Paul avec sa série de deux concerts gratuits présentés par Desjardins. D’ailleurs, petite parenthèse, les membres du mouvement des caisses Desjardins ont des avantages avant-scènes lors de ces concerts. Revenons à la musique avec Antoine Corriveau et une magnifique vue de l’eau. Que demandez de mieux? Ce sera la sixième fois cette année que nous verrons Corriveau, et nous ne sommes pas tanné de le voir, car cet homme, c’est la relève du folk québécois.
14h30 : Pierre Kwenders
Le montréalais d’adoption Pierre Kwenders viendra ensolleilé cette journée pluvieuse avec les sonorité congolaise de son dernier album Le Dernier Empereur Bantou. Véritable bête de scène, cet homme va vous surprendre à tous les niveaux. La mise en scène de ce concert est magnifique, la voix de l’homme est à son meilleur et les sonorités sont incroyable. Il a travaillé avec Somito, The Posterz et nul autre que Jacobus (Radio Radio). Attendez vous à ce que ce dernier vienne rendre visite au chanteur pour quelques pièces puisqu’il sera sur la scène principale plus tard en soirée. C’est un rendez-vous pour Kwenders sur la scène Hydro-Québec (c’est gratuit!) dès 14h30.
16h30 : Dany Placard
Vous avez le goût d’une bonne bière et d’une musique folk-rock avec des paroles crues bien de chez nous, soyez sur la scène Hydro-Québec pour le concert de Dany Placard. Avec les paroles amusantes et les rythmes accrocheurs qu’offrent son dernier album Santa Maria, notre barbu préféré sera vous divertir.
17h00 : The Seasons
Ce quatuor de Québec est la coqueluche du public de la Capitale, il offre un son indie-folk très générique, mais fort accrocheur. Rémy Bélanger (batterie), Samuel Renaud (basse) et les frères Chiasson (eh oui! encore des frères Chiasson en musique à Québec, mais ce ne sont pas ceux de Ponctuation) au chant, guitare et clavier, le chapiteau devrait être bien remplis pour un concert plutôt agréable. Leur album Pulp fut très populaire l’an dernier et le groupe sillonne maintenant les routes du Québec pour leur première tournée. Un arrêt au Festif! était un incontournable. C’est au chapiteau dès 17h00.
18h30 – 23h00 : Scène Desjardins
Le trio de groupes de ce soir est plutôt solide sur la scène Desjardins. En ouverture, nul autre le duo acadien Radio Radio (18h30) viendra en mettre plein la vue au festivaliers. Avec leur dernier album Ej Feel Zoo, le groupe qui est passé de trio à duo, à un son beaucoup plus dansant. Le spectacle de Radio Radio n’a jamais été aussi dansant et puissant que maintenant. Cette tournée est excellente et un must à ne pas manquer. Le duo est en ce moment en studio pour un album qui semble être bilingue. Peut-être aurons nous droit à quelques exclusivités de nouvelles pièces?
À 20h00, le chanteur Alex Nevsky et son groupe seront sur scène pour un concert pop qui risque d’être très populaire. Son dernier album Himalaya mon amour fut un succès sur toute maligne qui lui a valu une place d’assistant juge à La Voix. La popularité de ce chanteur est indéniable. Avec de nouvelles pièces en préparation, ce sera aussi intéressant de voir ce qu’il a préparé pour ce soir.
finalement, pour conclure les festivités de la scène Desjardins, les drummondvillois de Les Trois Accords prendront le contrôle de la scène. Que vous aimez ou non les pièces du groupe, ils sont définitivement un incontournable sur scène. Leur concerts sont toujours rock à souhait, avec énormément d’énergies à donner au public. Leur humour est toujours intéressant à analyser, parfois très symbolique, parfois très ridicule, il faut en venir à la conclusion que ce concert risque d’être de plus courus du festival.
23h30 : La fin de soirée
Il y a cinq soirées de prévus à l’horaire du Festif! ce soir. Ayant seulement quatre reporters sur place, ecoutedonc.ca ne pourra pas couvrir tous les concerts. Par contre, nous allons faire notre gros possible pour en couvrir le plus large possible. Voici donc quelques choix qui s’offrent à vous si vous êtes à Baie-St-Paul ce soir. La soirée du Sous-Sol de l’Église sera encore très populaire, car le concert est déjà complet. Le doublé Chocolat et We Are Wolves est un succès avant même que le concert soit débuté. Du côté du chapiteau, où je serai sans faute, Qualité Motel (projet parallèle de Misteur Valaire) fera aller les platines avec leur musique électro déjantés. C’est à 23h30, et ce sera un méchant beau party. Au centre communautaire, un doublé plutôt étrange est offert aux festivaliers. Heat (23h30) et The Franklin Electric (00h45) seront sur place. Est-ce que l’indie-rock plaira aux fans du folk de la troupe de The Franklin Electric? On verra! Finalement, deux bars de la municipalité accueillent des concerts ce soir. Le Tony & Carlo sera rock garage avec Prieur & Landry à 23h30. Au Mouton noir, les gagnants des Francouvertes 2015 Dylan Perron et Élixir de Gumbo seront là dès 23h30 aussi.
Vous avez terminé votre soirée autour du feu avec Karim Ouellet jusqu’aux petites heures du matin et vous êtes maintenant remis sur pied pour le jour 2 du Festif! de Baie-St-Paul. Voici notre itinéraire de cette magnifique journée qui s’annonce encore une fois forte en émotions.
13h00 : Milk & Bone
En raison du temps incertain, le concert prévu sur le toit du gîte est maintenant prévu au Cabaret des artistes. Ce n’est certainement pas un changement de salle qui va venir gâché notre magnifique moment avec mon coeur de coeur musical 2015. Ce duo féminin a lancé Little Mourning en début d’année et j’en suis encore ému. Les mélodies planantes électro-pop de Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne vont certainement rendre émotif certains spectateurs.
15h30 : Mara Tremblay
Mara Tremblay s’amène à Baie-St-Paul pour chanter les pièces de son dernier album À la manière des anges au public du Festif! Ce concert gratuit sur la scène Hydro-Québec, situé au coeur de la municipalité, s’aura bien doser le nouveau matériel plus folk pop et des pièces plus anciennes de son époque country. Nous avons parlé à Mara Tremblay en prévision du concert d’aujourd’hui, voici le compte-rendu de cette entrevue.
17h00 : Philippe B
Le chapiteau, situé dans le stationnement de l’Église, propose aujourd’hui son premier concert de 17h00 avec Philippe B. Ornithologie, la nuit, son quatrième album, est disponible depuis 2014 et la critique l’adore. Plusieurs qualifient l’artiste comme étant l’un des plus grand auteur-compositeur-interprète du Québec. Sur scène, ça donne quoi? Nous le verrons de nos propres yeux dès 17h00 au chapiteau.
18h30 à 23h00 : Scène Desjardins
Après une soirée d’ouverture avec une légende de la chanson québécoise hier soir, aujourd’hui, une soirée tout en ska nous attend sur la scène Desjardins. En ouverture, le gagnant du cabaret de la relève du Festif! Émile Bilodeau sera sur scène pour tenter de charmer à nouveau Baie-St-Paul. Il débutera dès 18h30 en amuse-bouche pour le groupe The Planet Smashers. Le groupe ska montréalais prendra d’assaut la scène principale pour une prestation énergique comme à leur habitude. Considéré comme une figure importante du mouvement ska des années 2000, les montréalais ont huit albums à leur actif et une interminable liste de concerts joués. Ils sont rodés, prêt à faire la fête, nous aurons un super moment ce soir.
Dès 21h30, ce sont des légendes du mouvement ska qui débarquent dans la municipalité. Je parle de Reel Big Fish! Malgré le fait qu’il ne reste que deux membres de la formation originale du groupe, la magie opère toujours. Formé en 1992, le groupe californien fait dans le ska punk depuis plus de 20 ans. Avec huit albums, de nombreux EP, démos et albums live, le style de musique de Reel Big Fish colle au Festif! Les deux ont le même but: divertir le public e leur faire passer un bon moment. C’est donc un rendez-vous.
23h30 : La fin de soirée
Quatre options post-Reel Big Fish s’offrent à vous. La plus populaire est sans aucun doute le concert de Galaxie au sous-sol de l’Église à 23h30. Le concert est complet depuis longtemps, mais les chanceux ayant des billets (nous y serons!) vont passer un très agréable moment avec ces dieux du rock québécois. Un groupe ayant deux plaines d’Abraham à son actif en moins d’un mois qui fait un sous-sol d’Église, ça ne peut qu’être bon.
Au mouton noir, dès 23h30, les cinq membres du groupe Odeur de Swing donneront une leçon de swing au festivalier. Au chapiteau, une soirée tout en rap s’annonce déjà très couru. Eman & Vlooper (23h30) et Loud Lary Ajust (00h30) prendront place sur scène à tour de rôle. Finalement, le célèbre personnage de Mononc Serge sera au Centre Communautaire dès 00h30 avec Louis-Philippe Gingras en ouverture.