Laura Sauvage, pour moi, est encore un monde à part, une belle « bébitte » que j’essaye de comprendre. Le 21 avril dernier, je me suis donc laissé traîner dans son univers « Extraordinormal » au Temps d’une pinte à Trois-Rivières.
Je suis accoté au comptoir avec mon petit verre de Ratchet (la meilleure bière rousse de la place) alors que Laura Sauvage et ses musiciens traversent le bar pour aller prendre place sur scène. On est vraiment choyés, car avec elle pour nous jouer les chansons de son premier album, il y a Dany Placard à la guitare, entre autres.
Le spectacle commence sans qu’un d’entre eux ne s’adresse au public, mais l’ambiance s’y prête bien. Les textes de Laura Sauvage, Vivianne Roy de son vrai nom, sont souvent très personnels et je pense que c’est ce qui fait que je me suis senti impliqué et interpellé par ces propos. Elle ne fait pas que nous raconter une histoire, on la vit avec elle.
J’ai eu des frissons et une envie soudaine de me fermer les yeux pour écouter la pièce No direction home. C’était vraiment un beau moment simple et enveloppant.
Un peu après cette chanson, j’étais en train de chercher une référence pour vous faire comprendre facilement l’ambiance du spectacle et mon ami Martin est arrivé de nulle part en me disant « On dirait de la musique de Jameson (en faisant le geste de boire) » et je n’ai pas trouvé ça bête du tout ! Imagine-toi dans les années 70 (paix et amour) dans un beau divan brun en train de boire du Jameson. C’est exactement ce que j’ai ressenti ce soir-là.
C’était un trop court spectacle de moins d’une heure, mais une si belle soirée que Laura Sauvage et ses musiciens nous ont fait vivre. Je n’étais pas convaincu que j’aimais le style, en écoutante l’album, mais en spectacle, j’ai été charmé par la sincérité, l’humour et le charisme de Vivianne Roy. Après avoir fait un rappel accéléré, c’est-à-dire sans faire semblant de partir et de « revenir back » sur scène, les gênes en voulaient encore, mais elle a dit, toute gênée « C’est tout ce que j’ai, sorry ».
C’est ce lundi matin, à 10h, que le FestiVoix de Trois-Rivières dévoilait la programmation de la Scène des Voix Populaires ainsi que tout le reste de sa programmation.
Voici les parcours musicaux que nous vous suggérons du 24 juin au 3 juillet:
Vendredi le 24 juin:
17h45: Trio Nelligan sur la scène Jazz du Jardin des Ursulines
2. 20h45: Nicolas Pellerin et les grands hurleurs avec Les Tireux d’roches et invités sur la scène des Voix Populaires
Samedi le 25 juin:
17h45: They call me Rico sur la scène Jazz du Jardins des Ursulines
20h45: Les Cowboys Fringants avec Dumas en première partie sur la scène des Voix Populaires
23h00: Fin de soirée crève-coeur:
Bleu Jeans Bleu au Temps d’une Pinte
Les Goules au Zénob
Brown à l’Embuscade
Le Winston band au Trèfle
Dimanche le 26 juin:
19h00: Qwartz sur la scène des Voix Multiples
20h30: Coeur de Pirate avec Foxtrott en première partie sur la scène des Voix Populaires
23h00: Foxtrott au Temps d’une Pinte
Mardi le 28 juin:
17h45: Call me wayne sur la scène Jazz
18h00: La tournée Panache à la scène des Voix Libres
Mercredi le 29 juin:
17h45: Benoit Paradis Trio à la scène Jazz
18h00: Elliot Maginot à la scène des Voix Libres
20h20: Bernard Adamus avec Philippe Brach en première partie sur la scène des Voix Populaires
Jeudi 30 juin:
23h00: Encore plusieurs choix:
Saratoga au Temps d’une Pinte
Les hôtesses d’hilaire au Zénob
Rémi Chassé à la P’tite Grenouille
Vendredi le 1er juillet:
19h00: Bears of legend sur la scène des Voix Multiples
20h45: Les Frères Lemay (première partie) sur la scène des Voix Populaires
23h00 Anatole au Zénob
Samedi le 2 juillet:
16h00: Basile Seni sur la scène de la Famille
17h45: Busty and the bass sur la scène Jazz
19h00: Ingrid St-Pierre sur la scène des Voix Multiples
20h20: Hedley avec Claude Bégin en première partie sur la scène des Voix Populaires
23h00: Plusieurs choix:
Guillaume Beauregard au Temps d’une Pinte
I.D.A.L.G au Zénob
Busty and the Bass à l’Embuscade
Dimanche le 3 juillet:
19h00: Tire le Coyote sur la scène des Voix Multiples
Voici les photos de Claudine Bérubé lors du lancement:
Le 8 avril dernier, j’ai été heureuse d’enfin vivre mon premier spectacle dans la nouvelle salle Ti-Petac au centre-ville de Trois-Rivières. C’est une soirée que j’attendais depuis longtemps pour voir le groupe montréalais Foreign Diplomats, avec Hein Cooper en première partie.
Hein Cooper est en train de devenir un artiste chouchou en Mauricie. Après un passage sur la scène de la rue Des Forges au FestiVoix 2015 et un spectacle en première partie de The Franklin Electric au Moulin Michel de Gentilly, il comment à se forger un public fidèle, un public qui était présent au Ti-Petac le 8 avril. Quelques jours avant le spectacle, il venait de lancer son premier album dans lequel on retrouve des chansons du EP sorti au courant de l’année précédente.
C’est un Hein Cooper bien fier qu’on a vu jouer devant un public assis et attentif à ses mots et à ses talents instrumentaux. Avant de nous quitter, Hein Cooper a fait monter les gars de Foreign Diplomats pour jouer une pièce avec lui. Ce fut un beau moment et surtout une belle façon de les introduire au public, qui ne semblait pas les connaître.
On est alors embarqué dans une ambiance disco/rock quand les gars de Foreign Diplomats, Élie Raymond (Guitare, Voix Principale), Antoine Lévesque-Roy (Basse) Thomas Bruneau Faubert (Trombone, Synths), Charles Primeau (Guitare) Emmanuel Vallieres (Drums), ont pris possession de la scène. C’est debout et en avant de la scène que j’ai pu apprécier et danser sur les chansons de leur album Princess flash sorti en octobre dernier. Les gars semblaient bien rodés et ont donné un spectacle sans artifices, authentique et plein d’énergie. J’ai ressenti le plaisir qu’ils ont de jouer et de nous voir danser sur leurs pièces, surtout sur Lily’s Nice Shoes! , ma pièce préférée sur album et en spectacle. Malgré mes attentes, qui étaient très hautes, j’ai été complètement comblé par cette soirée et ça m’a juste donner le goût d’aller les revoir en spectacle !
Vendredi le 15 avril dernier, au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco, le pianiste-chanteur-compositeur-interprète blues Victor Wainwright a offert au public du blues, du jazz, du soul et du roots avec son band les WildRoots. Victor est une bête de scène au gabarit des plus imposant. Il nous a charmés avec ses boogies endiablés aux sonorités de la Nouvelle-Orléans. Il a appris le piano avec son grand-père Jesse Wainwright qui, à 80 ans, joue toujours et l’inspire encore beaucoup. Avec sa voix rauque pleine de soul, avec son charisme contagieux et la maîtrise de son instrument, il a littéralement enflammé le Cabaret.
Entouré pour sa tournée au Québec de Terrence Grayson à la basse, de Billy Dean à la batterie et pour l’occasion du jeune guitariste Patrick Harrington (en remplacement de Nick Black; guitariste officiel de Victor). Ce sont des musiciens de haut calibre qui visiblement avaient du plaisir à jouer avec lui et pour les spectateurs, pour qui c’était du bonbon. Plusieurs personnes le voyaient pour la première fois et selon les commentaires, ils ont vraiment apprécié. Victor venait nous présenter son dernier album Boom Town. Comme à l’habitude, le son était parfait et les éclairages toujours aussi somptueux.
Pour du bon temps assuré, Victor Wainwright & The WildRoots est un groupe à voir.
Samedi le 16 avril dernier, pour sa première visite en Mauricie, j’avais rendez-vous avec le guitariste américain JP Soars au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco. J’ai été un peu déçu de voir que ce n’était pas salle comble pour ce spectacle, mais tant pis pour ceux qui n’y était pas car on a eu droit à toute une performance de JP Soars & The Red Hots. Le groupe nous a servi toute une variété de blues allant du traditionnel au blues avec des accents latino, du boogie, du funk, tout ça livré à la perfection. On a tous tapé du pied et des mains. JP a même invité les spectateurs à venir en avant de la scène pour danser; ils ne se sont pas fait prier deux fois.
Accompagné de Charles Gasper à la basse, de Chris Peet (le sourire toujours fendu jusqu’aux oreilles) à la batterie et de Steve Laudicina à la guitare qui a donné souvent la réplique à monsieur Soars. C’était captivant de voir ces deux guitaristes faire des solos ensemble ou se relancer à tour de rôle. Notons le son particulier de la guitare Cigar Box deux cordes confectionnée par Soars. Tout un spectacle où sa guitare était à l’honneur, au grand plaisir de ceux présents !
Galaxie a été le troisième groupe à se produire sur la nouvelle scène du Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco le 8 avril dernier !
C’est le micro bien bas, fidèle à son habitude, que Langevin a fait des « fentes squats » toute la soirée en chantant et en jouant de la guitare.
C’est avec la pièce titre de leur plus récent album, Zulu, qu’Olivier Langevin et ses acolytes sont embarqués sur scène. Il n’aura fallu que de 10 secondes, et j’exagère, à la foule pour lever les bras en l’air et danser avec intensité sur cette pièce et sur toutes les autres du spectacle sans relâche.
Les musiciens ont beaucoup échangé entre eux, mais aussi avec le public malgré un peu de bourdonnements des gens pas mal sur le « party » qui discutaient dans la salle. Cela n’a toutefois pas empêché le public d’avoir du plaisir avec la gang de Galaxie.
Cette soirée-là, j’ai vraiment senti une ambiance de « on s’amuse et on oublie demain », si vous voyez ce que je veux dire. Une soirée où tout est permis, où les vieux se mélangent aux jeunes, où les artistes deviennent nos grands « chums », bref, une soirée où s’installe une légèreté de vivre et une envie de se laisser bercer, ou plutôt brasser, par le rock.
L’un des bons moments du spectacle a certainement été le bout ou le claviériste, François Lafontaine, s’est amusé à nous parler en « robot » en modifiant sa voix avec ses instruments. Ce qui s’est dit pendant ces cinq minutes-là ne se dit pas hors contexte. En fait, je pense que même le groupe ne s’en rappelle pas tellement que c’était des niaiseries.
J’avoue que, en allant voir Galaxie, je m’attendait à débuter ma soirée du bon pied, mais jamais à ce point-là! J’espère vraiment les revoir en Mauricie bientôt.
Le 19 mars dernier, le Café-Bar Zénob était rempli d’habitués de la place qui se sont laissé porter par les mots d’Alexandre Dostie, qui fait de l’improvisation poétique sur les notes de guitare aussi improvisées de Pierre Brouillette Hamelin. Parfois décrit comme étant un beau duo de gars bizarre par certains, moi je trouve leur courage à se lancer dans le vide à chaque spectacle complètement noble et inspirant. Vous devinerez que ce n’est pas la première fois que je voyais le Duo camaro performer, mais ce qui est fascinant avec eux c’est qu’aucune pièce n’est refaite plus d’une fois puisque c’est de l’improvisation.
Duo camaro, c’est poétique, c’est gras, c’est lourd, c’es cru, c’est mystérieux, c’est vulgaire, c’est drôle, c’est harmonieux… et c’est tout ça en même temps.
Bref, ce soir-là, bien que j’ai manqué la première partie, Headache24, j’ai eu la chance de voir un duo qui fait tranquillement et honnêtement sa place en Mauricie et, surtout, qui le fait sans prétention d’être autre chose ce qu’ils sont: des amis qui aiment se lancer dans le vide en jouant avec les mots et les notes de guitare !