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    [SPECTACLE] Destination Chanson Fleuve, cour intérieure du Grand Théâtre, 20 juin 2017.

    C’est dans la cour intérieure du Grand Théâtre qu’a eu lieu la présentation d’un laboratoire d’essai de matériel par les huit artistes sélectionnés par Destination Chanson Fleuve (Juste Robert, MCC, Laura Babin, Rose Bouche, Étienne Fletcher, Boule, Simon Daniel et Lou-Adrianne Cassidy). Ce stage regroupe en fait des ateliers, des formations, du coaching, des rencontres et des spectacles s’étalent sur une période d’un mois. Tout ceci prenant vie grâce à une collaboration entre le Festival en Chanson de Petite-Vallée et celle du Festival de la Chanson de Tadoussac. La bande d’artistes est déjà montée sur les planches à l’occasion des Francofolies le 12 juin passé et elle nous présentait cette fois-ci le résultat de leur travail durant ce séjour à Québec, sous la direction du chanteur folk québécois Benoît Pinette (Tire le Coyote).

    Parmi la série d’exercices prévue par leur formateur, l’un d’eux consistait à créer une chanson en équipe de deux en seulement deux heures. Le résultat de cette activité ayant eu lieu la veille nous était présenté, de même qu’une chanson faisant déjà partie du répertoire de l’artiste en performance. Ce spectacle nous a donc offert des formations variées : en solo, en duo, en trio et même, tout le monde ensemble, pour notre plus grand bonheur. La complicité entre les membres s’est fait sentir dès l’instant où je suis arrivé sur place, pour la fin de leur test de son.

    Petit résumé d’un spectacle charmant où le talent était au rendez-vous.

    Le spectacle a débuté par une pièce de Tire le Coyote, accompagné par son fidèle guitariste Shampoing et Paule-Andrée Cassidy en tant qu’invitée surprise. Le trio nous a livré une belle balade folk avec un micro central comme seul outil de captation. J’ai vraiment un faible pour ce type d’amplification, qui demande un habile savoir-faire pour jauger et jouer avec les distances afin de créer des nuances très subtiles.

    Laura Babin a ensuite présenté un duo ambiant avec Étienne Fletcher, accompagnés par Simon Daniel au cajun, avant d’enchaîner avec la chanson titre de son premier EP «Water Buffalo». La jeune artiste nous a présenté ses chansons de sa voix grave et chaude. Sa chanson en solo comportait de belles dissonances ainsi qu’une belle alternance entre une ambiance plus atmosphérique et plus rock.

    Par la suite, Étienne Fletcher, un franco-saskatchewanais fier de parler français, nous a offert à la guitare un duo très solide avec MCC (Marie-Claudel Chenard) au piano. Leur timbres de voix s’harmonisaient à merveille pour laisser briller un beau texte aux couplets francophones et refrain anglophone. Cette chanson a été un des grands moments du spectacle, avec sa douce finale de berceuse.

    Simon Daniel, natif de Moncton, parle le chiac. Ceci apporte à sa musique une richesse incroyable, qui l’a certainement démarqué positivement par rapport à ses pairs. Sa voix, bien maîtrisée, porte ses beaux textes aux accents maritimes. Sa chanson en solo (Rue Jones) était sincèrement incroyable. Son texte, finement ficelé, démontrait une maîtrise impressionnante de la plume.

    Juste Robert nous a présenté sa poésie humoristique et rafraîchissante. Son duo avec Boule nous a tous bien fait rire avec son propos un peu vulgaire, tandis que sa chanson solo, accompagnée par MCC, était plus candide. L’ajout des claquements de doigts des autres musiciens a contribué à l’atmosphère bon-enfant de cette chanson. Le manque de maîtrise de son instrument, admis par l’artiste même, ne le limite pourtant pas dans la créativité de ses accords et de ses mélodies!

    Munie de son accordéon, Rose Bouche, quant à elle, nous a d’abord fait entendre une berceuse aux accents de musique traditionnelle québécoise, avant d’enchaîner avec un duo très pop avec Lou-Adrianne Cassidy, au piano. Sa voix puissante et très bien contrôlée nous a gardé attentifs tout au long de sa performance.

    Rose Bouche et MCC – Photo: Ann-Lydia Plourde

    MCC, artiste de haut niveau, nous a charmés par sa voix au timbre réconfortant et sa présence honnête sur scène. L’auteure-compositeur-interprète de Valleyfield a livré avec Laura Babin une composition intime où le mariage des voix était envoûtant. Sa personnalité captivante nous a accompagnés tout au long de sa très jolie pièce solo.

    Lou-Adrianne Cassidy, personnalité exubérante, pleine de confiance en elle, est arrivée très à l’aise sur scène, faisant des blagues avant de nous en mettre plein la vue avec deux compositions de très haut niveau. Cette jeune musicienne joue du piano avec une certaine aisance et surtout, arrive à construire des schémas mélodiques et harmoniques incroyables. Sa première chanson avec Juste Robert nous présentait une mélodie soignée au texte très prenant, l’atmosphère étant quasi post-apocalyptique. Elle s’est ensuite retrouvée seule au piano pour interpréter Ça va, Ça va une chanson que Philémon Cimon a écrit pour elle.

    Le dernier artiste à présenter ses compositions est certainement mon coup de cœur de la soirée! Boule, visiblement plus âgé et plus expérimenté que le reste du groupe, vient de la France. Dans sa première chanson, qu’il a interprétée avec Lou-Adrianne, l’accent de la grande chanson française du milieu du XXe siècle se fait entendre. Les influences jazz, les descentes harmoniques typiques ainsi que de grandes phrases mélodiques posent tout de suite le ton du langage musical de cet artiste. Son deuxième morceau

    Boule et la chorale – Photo: Ann-Lydia Plourde

    était grandiose. Ses accords étendus et complexes à la guitare lui donnait une large possibilité de mélodies. Dans cette chanson, les autres participants de Destination Chanson Fleuve s’étaient réunis autour du micro central pour chanter les refrains tous en chœur et donner ainsi au public, un moment unique et émouvant.

    Ce magnifique événement s’est clôt avec deux chansons de Tire le Coyote qui nous a bercés avec sa voix haute perchée et son folk apaisant.

    Je vous invite à découvrir chacun des artistes ayant pris part à cette soirée:

    MCC : https://marieclaudelchenard.bandcamp.com/

    Laura Babin : https://laurababin.bandcamp.com/

    Lou-Adrianne Cassidy: https://www.facebook.com/Lou-Adriane-Cassidy-1647451795504273/

    Juste Robert : https://justerobert.bandcamp.com/releases

    Rose Bouche : https://rosebouche.bandcamp.com/releases

    Étienne Fletcher : http://www.etiennefletcher.com/fr/

    Simon Daniel : http://www.simondaniel.ca/

    Boule : http://www.sitedeboule.com/

    Étienne Fletcher – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Étienne Fletcher et MCC – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Juste Robert et MCC – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Rose Bouche et MCC – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Laura Babin et MCC – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Laura Babin et MCC – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Lou-Adrianne Cassidy – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Boule et la chorale – Photo: Ann-Lydia Plourde
    Photo: Ann-Lydia Plourde

    Louis-Solem Pérot

    22 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Destination Chanson Fleuve, Grand Théâtre de Québec, L’Ampli de Québec, Paule-Andrée Cassidy, quebec, Spectacle
  • [FESTIVAL] LE ROYAL de l’Île d’Orléans, 17 juin 2017

    [FESTIVAL] LE ROYAL de l’Île d’Orléans, 17 juin 2017

    Photos : Marion Desjardins

    La coïncidence des anniversaires du FME (15 ans) et de Cassis Monna (25 ans) & Filles (15 ans) a été l’occasion, le 17 juin dernier, de réunir de nombreux artistes de la scène indépendante québécoise dans la toute première édition d’un festival conjointement organisé.

    Les Hay Babies, Jesse Mac Cormack, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot, Aliocha, Patrick Watson, [The Seasons] se sont succédé en alternance sur scènes extérieure et intérieure. Portant le nom de ROYAL, ce festival à la programmation solide a su marier l’énergie de la musique émergente aux décors bucoliques de l’île d’Orléans.

    Le résultat : un événement complet, qui offrait autant rafraîchissements et «bistronomie» qu’expérience musicale variée. Le tout dans une ambiance conviviale : la ferme de Cassis Monna & Filles avait été judicieusement décorée pour l’occasion et ses espaces extérieurs offraient des replis invitants.

    Mais on n’a pas trop eu le temps de profiter des installations, puisque les généreux sets des nombreux artistes se sont enfilés les uns après les autres. Compte-rendu d’une soirée dont on ne voulait pas perdre une goutte.

     

    17h30 – Les Hay Babies

    Accompagnées de trois musiciens supplémentaires, les triplettes néo-brunswickoises ont commencé la soirée en force. Prenant tour à tour les devants, parfois toutes en harmonie, Vivianne Roy, Julie Aubé et Katrine Noël chantaient tantôt en français, tantôt en anglais sur une musique fortement inspirée par l’histoire du rock américain. Le tout était d’ailleurs exécuté à merveille et avec une profusion d’instruments différents (banjo, ukulélé, lap steel, ribambelle de guitares, etc.).

    Explorant une variété de styles allant du rock psychédélique au country en passant par le blues, les Hay Babies nous ont fait balancer avec lui dans une autre époque, celle de Woodstock. Il fallait voir leurs habits aux couleurs des années 70 et leurs danses des années 60 pour comprendre cette expérience immersive et en goûter la joie contagieuse.

    [bandcamp width=100% height=120 album=110848622 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3909390584]

     

    Le groupe a su plaire au public qui, timide mais attentif, s’était regroupé autour de la scène extérieure devant le beau paysage de l’île. L’expérience parfaite de fin d’après-midi, avec les rayons de soleil qui chassaient progressivement les nuages. Ça s’est terminé avec une reprise de la chanson Bennie and the Jets d’Elton John, ce qui nous a bien réchauffés pour la suite.

     

    19h00 – Jesse Mac Cormack

    Tout de suite après, on s’est dirigé vers le deuxième étage de la grange centenaire des Monna pour Jesse Mac Cormack. Tout en bois et assez exigu, l’intérieur du bâtiment offrait une atmosphère feutrée et chaleureuse.

    Seul à la guitare – ce qui n’est pas arrivé souvent cette année – l’auteur-compositeur-interprète a déballé ses pièces avec assurance et sans prétention. Que ce soit celles qu’on connaissait déjà où encore de toutes nouvelles créations, chaque titre révélait le travail minutieux du musicien. Et le travail a porté ses fruits : les spectateurs, dont la moitié s’étaient assis, écoutaient en silence, comme subjugués par la musique.

    Tout en dégageant une vibe très naturelle, Mac Cormack semblait avoir pensé à chaque rythme, à chaque fluctuation des dynamiques. Sa musique s’en est fait ressentir : minimaliste en version solo, elle allait droit à l’essentiel. Et malgré cette efficacité impressionnante, les sonorités de sa guitare étaient exploitées avec une richesse expressive dans un tout à la fois introspectif et indie-folk sur lequel se posait ses mélodies blues/soul.

     

    20h00 – Louis-Jean Cormier

    Pas de répit pour nos oreilles enchantées, car à peine Mac Cormack a-t-il terminé de jouer que Louis-Jean Cormier entamait une J’hais les happy end uptempo sur la scène extérieure. Accompagné de Robbie Kuster à la batterie et de Mathieu Désy à la contrebasse, Cormier a redonné un visage nouveau à ses chansons déjà connues, qu’il pigeait autant dans Le treizième étage que dans Les grandes artères. On a pu notamment apprécier une version blues rock de Faire semblant qui n’était pas piquée des vers.

    Le temps de deux pièces, on nous a aussi fait le plaisir de ressusciter Karkwa. Bien que Julien Sagot ait manqué à l’appel, Stéphane Bergeron a pour sa part repris les baguettes pour jouer Pyromane et Moi-léger. La brise légère et le ciel bleu clair brodé d’or n’ont fait qu’ajouter à l’émotion du moment, qui a passé comme un courant d’air, comme dans la chanson.

    Le set s’est merveilleusement terminé avec une reprise acoustique de Le tour de l’île par Félix Leclerc, délicate à en donner des frissons. On se rappellera aussi les mots de Louis-Jean Cormier pour nous dire adieu : «Je vous souhaite de rester curieux, et de continuer à écouter de la musique francophone de temps en temps.»

     

    21h30 – Julien Sagot

    En passant de la musique de Louis-Jean Cormier à celle de Karkwa, on avait déjà commencé à basculer lentement vers l’univers déjanté de Julien Sagot. Une fois de retour à la grange, on a pu plonger plus avant, et ce dès les premières notes largement psychédéliques des quatre musiciens.

    On retrouvait Kuster aux tambours ainsi que Mishka Stein à la basse, section rythmique solide qui accompagne habituellement Patrick Watson. Un claviériste – dont on se rappellera les soli virtuoses – et Julien Sagot lui-même complétaient le tableau. Il n’en fallait pas plus pour que le résultat soit explosif. Et pourtant, on a eu la surprise de voir Frannie Holder (Dear Criminals) monter sur scène pour chanter notamment Blue Jane, pièce titre du tout dernier album de Sagot.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3868641037 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3307900902]

     

    La voix de Julien Sagot est sans contredit aussi originale que le reste de sa musique : lourde, elle s’élève pour mieux retomber dans les graves. Elle murmure des phrases répétées qui prennent parfois des allures aliénantes sur la musique inusitée et juste assez dissonante des instrumentistes. On a particulièrement apprécié Ombres portées, un autre titre de l’album paru en mars dernier et qui s’est emporté dans une finale abracadabrante.

     

    22h30 – Aliocha

    Encore au tout début de sa carrière musicale, Aliocha s’est présenté sur scène avec une belle assurance qu’il savait mêler au charme honnête de ses interventions. Il nous a présenté plusieurs de ses pièces, fraîchement tirées d’Eleven songs.

    Accompagné par trois autres musiciens, ses chansons où la guitare prédomine restent principalement dans le registre de la musique pop rock aux accents folk. Évoquant la musique qu’on entendrait le soir autour d’un feu, elles se prêtaient bien à l’occasion et au décor charmant de l’île d’Orléans. Seul hic, on aurait aimé voir ses compositions se démarquer davantage dans ce genre déjà beaucoup exploité.

    [bandcamp width=100% height=120 album=4060322675 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2133871941]

     

    En terminant, l’artiste a joué le simple The Start, qui figure lui aussi sur l’album sorti en juin dernier. On a retrouvé quelques connaisseurs dans le public, qui pouvaient déjà entonner les paroles avec le chanteur.

     

    23h30 – Patrick Watson

    J’ai été étonnée qu’on y parvienne, mais on s’est tous retrouvés dans la grange pour le clou du spectacle : Patrick Watson et ses musiciens en formule intime. Juste avant, les filles de Cassis Monna et Sandy Boutin du FME nous ont brièvement adressé la parole, la bouche pleine de reconnaissance et les yeux remplis d’enthousiasme.

    Le quatuor est ensuite monté sur scène : Patrick Watson s’est dirigé vers le piano droit, Kuster et Stein ont pris d’assaut la section rythmique et le [insérez ici un compliment] Joe Grass (je suis fan) a empoigné l’une de ses fidèles guitares. Avec une introduction tout en douceur, ils ont glissé subrepticement vers Love Songs for Robots, pièce titre de leur dernier album. On a ensuite monté en intensité avec Hearts. Le reste a déboulé avec un calibrage savant entre des montées enivrantes, dégoulinantes d’intensité et de force, et de doux retours au calme, aux mélodies oniriques et éphémères.

    On ne peut souligner suffisamment la créativité – écoutez, j’ai vu Kuster jouer sans baguettes – et l’intensité de ces quatre musiciens, qui ont même improvisé une chanson sur place pour le plaisir de nos oreilles. La scène semblait être leur terrain de jeu et leur camaraderie était contagieuse.

    Tout cela a donné fruit à des moments magiques, comme la version acoustique de Man Like You pendant laquelle Joe Grass et Patrick Watson se partageaient le micro tandis que Kuster maniait l’égoïne. On a aussi chanté tous en chœur sur Adventures in Your Own Backyard, au cours de laquelle la soirée a atteint son paroxysme musical. En terminant, Patrick Watson a été généreux dans ses rappels pour un public qui était plus que conquis.

     

    1h00 – The Seasons [show caché]

    En sortant de la grange comme d’un rêve, plusieurs ont pu être agréablement surpris de constater que la soirée n’était pas encore tout à fait terminée. On pourrait étirer encore la magie avec The Seasons, chargés de clore le festival avec leur performance surprise.

    Fiers et uniques représentants de la ville de Québec samedi soir, les quatre jeunes musiciens ont montré en formule condensée toute l’énergie dont ils étaient capables. Commençant en force avec The Way it Goes, tirée de leur album Pulp, ils ont enchaîné avec Junk, une nouvelle pièce qui montre bien leurs couleurs.

    Avec leur attitude assumée et le reflet de leurs influences 70s, la performance de The Seasons offrait un spectacle dynamique et festif. Se démenant à la guitare, se déhanchant sur Animal Song et nous crachant même de l’eau au visage, Hubert Chiasson nous a clairement démontré qu’Alexandre Martel n’a pas le monopole de la bête de scène dans la Vieille Capitale. De quoi faire danser les plus braves et sourire les plus timides.

     

    Une première édition réussie

    Il n’y a rien à redire sur l’ensemble de ce festival, qui s’est terminé en beauté et sans anicroche. Les spectateurs, jeunes, très jeunes et moins jeunes, y ont tous trouvé leur compte. C’était même rafraîchissant de voir un public renouvelé, différent de celui auquel on est habitué à Québec ou encore au FME.

    On a aimé les paysages à couper le souffle, les sets généreux, le duo scènes intérieure-extérieure ainsi que l’ambiance chaleureuse qui donnait l’impression d’une réunion d’amis et de famille au chalet. On a été envoûtés par la magie de la première édition, et on espère sincèrement que ça ne sera pas la dernière.

     

    Julien Sagot – Photo : Marion Desjardins

     

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    Marie-Ève Fortier

    22 juin 2017
    Festivals, Région : Québec
    Aliocha, Cassis Monna & Filles, Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, Jesse Mac Cormack, Les Hay Babies, Louis-Jean Cormier, patrick watson, The Seasons
  • [SPECTACLE] Limoilou en musique – Jérôme Casabon et Pépé et sa guitare, 18 juin 2017

    [SPECTACLE] Limoilou en musique – Jérôme Casabon et Pépé et sa guitare, 18 juin 2017
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin

    Ce sont les spectacles de Jérome Casabon et de Pépé et sa guitare, présentés par ecoutedonc.ca, qui ont clos de manière festive cette édition 2017 de Limoilou en musique, événement organisé par les Productions Limoilou en Vrac. (En passant, chapeau aux organisateurs, aux bénévoles et à toutes les personnes impliquées dans l’événement, belle réussite!)

    Après s’être déversé sur nos têtes une partie de l’après-midi, le ciel s’est heureusement mis beau le temps des deux prestations. Les quelques flaques d’eau restantes à l’intersection étoilée formée par la 3e Avenue/6e Rue/Canardière ont fait des heureux parmi les enfants présents, dans l’attente des artistes. Pour les grands, il y avait de la sangria et de la bière!

    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin

    On peut dire que le charismatique Casabon a le tour pour mettre la foule dans sa poche. Difficile de résister au p’tit côté givré de l’auteur-compositeur-interprète, qui sait d’ailleurs s’entourer de collaborateurs talentueux (ici, pour l’occasion, Ben Shampouing à la guit, Bruno Lemieux à la batterie et Cédric Martel à la basse). Ils nous ont bien dégourdis avec leurs anecdotes, leurs mimiques et leurs chorégraphies bouffonnes. Nos coups de coeur? Les pièces Hockey cosom, C’que la vie me dit et Même si (pendant laquelle une jeune ado est venue par surprise chanter quelques lignes) du plus récent album, Pas pire content (2017). On a aussi eu droit à quelques classiques du défunt Casabon, tels que Shit s’a tab. 

    On a apprécié l’aisance et la désinvolture du trio, la fluidité du spectacle, sans oublier – bien entendu – les compositions folk imagées, qui en ont sans doute rendu plus d’un nostalgique des belles et moins belles années de la vingtaine. Mention spéciale au V-neck.

    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin

    Le bon Pépé et son fidèle destrier à six cordes a pris le relais devant un public juste assez dense pour s’ébrouer avec le sourire. D’ailleurs, le courant semblait passer à merveille entre lui et cette foule déjà bien réchauffée – au sens propre comme au sens figuré. Son style « chansonnier rigolo » s’inscrivait d’ailleurs dans une continuité on ne peut plus exemplaire avec son prédécesseur.

    Fort d’une quinzaine d’années à manier son précieux outil devant public un peu partout dans la province et au pays (et aussi en France), Pépé semblait en plutôt bonne shape, faisant de nombreuses fois référence, fidèle à lui-même, à sa tendre épouse. Nous avons pu goûter, outre ses savoureuses anecdotes et paraboles, à une panoplie de classiques tirés de son répertoire bien garni, notamment Bobette Bob, Toué tu l’as, Un café un bat, Mal fourré, Barre ça là, ou la plus récente Mon avis (de l’album Tout le monde veut jouer avec Pépé, 2016), pour n’en nommer que quelques-unes. Il nous a également égayés de belle manière avec son ukulele en interprétant notamment les amusantes Cerveza et Hawaï.

    Qui n’a pas rêvé de pouvoir s’asseoir sur une bûche autour d’un feu de camp, sous un ciel étoilé, une p’tite frette entre les jambes, pour chiller quelques heures avec Pépé, sa guitare pis toutes ses histoires? Si on ajoute un Casabon dans l’équation, ça serait encore mieux!

    En bref, une belle soirée amusante, pas stressante, entouré de bon monde et de beaux sons. Quoi demander de plus pour finir un week-end en beauté?

    Photos : Jacques Boivin

    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin
    Pépé et sa guitare – Photo : Jacques Boivin

    Tatiana Picard

    21 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Jérôme Casabon, Limoilou en musique, Pépé et sa guitare
  • [PHOTOS] Limoilou en musique – Les Deuxluxes et We Are Wolves, 17 juin 2017

    [PHOTOS] Limoilou en musique – Les Deuxluxes et We Are Wolves, 17 juin 2017

    Les dieux du rock étaient avec les organisateurs de Limoilou en musique ce samedi! Après une première soirée pluvieuse qui a fait fuir plusieurs curieux, le beau temps était de la partie – et les spectateurs aussi!

    Si les dieux du rock ont été aussi cléments, c’est probablement parce que deux de leurs dignes représentants, Les Deuxluxes et We Are Wolves, étaient là pour brasser nos cages. Et nos cages ont été joyeusement brassées!

    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin

    Tout d’abord, notre duo de rockers préféré, Les Deuxluxes, nous a offert tout un traitement Deuxluxe, comme c’est son habitude. J’ai beau les avoir vus près d’une dizaine de fois, je n’en reviens toujours pas de voir toute l’énergie déployée par un Étienne Barry (plus souvent qu’autrement assis, en plus) et une Anna Frances Meyer plus glam que jamais! Et c’est fou l’énergie qu’ils peuvent nous faire dépenser en un peu moins d’une heure!

    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin

    La foule, très familiale en ce début de soirée, s’est montrée des plus réceptives, envoûtée par la voix exceptionnelle de Meyer et les mélodies plus qu’entraînantes du duo. Impossible de résister au Rock and Roll pas toujours propre, mais trop sexy, des Deuxluxes! Comment s’empêcher de crier I’m in love quand Anna Frances nous pointe le micro au visage? Comment ne pas taper des mains quand la musique prend le contrôle de l’ensemble de nos muscles? Comment ne pas avoir un sourire accroché au visage quand Diable du printemps rappelle à notre coeur de traducteur qu’une version française d’une toune en anglais (Springtime Devil), c’est pas juste une traduction littérale, mais aussi un savant travail d’adaptation?

    Difficile de ne pas se garrocher à la table de produits dérivés pour distribuer des high fives au duo par la suite!

    Le passage des Deuxluxes était parfait pour réchauffer la foule en prévision de la tempête qui allait suivre. Les enfants collés sur la clôture ont laissé la place à une faune bigarrée de jeunes costumés. Des zèbres, des lions, des loups… Tout le monde voulait se faire bouffer tout rond par le trio We Are Wolves!

    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin

    Et bouffé tout rond tout le monde a été! Parce que quand il s’agit de bêtes de scène, Alexander Ortiz, Vincent Lévesque et Pierre-Luc Bégin sont en tête de liste. Y’a rien qu’Ortiz ne fait pas sur scène : il monte sur les speakers, grimace, mange littéralement son micro, accompagne ses riffs de nombreux pas de danse, tout ça en chantant sans perdre son souffle. Lévesque, de son côté, semble possédé derrière ses claviers. Bégin, lui, n’hésite pas à quitter sa batterie pour remplir quelques verres de bière aux spectateurs à l’avant.

    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin

    Ça faisait un petit bail que je n’avais pas vu le groupe, et franchement, le virage new wave qui s’est accentué sur Wrong (le dernier album) est plus que rafraîchissant. Pendant plus d’une heure, le public a dansé non-stop sur les rythmes tantôt envoûtants, tantôt endiablés du trio. Après chaque chanson, la foule montrait son appréciation de façon peu équivoque et le trio semblait vraiment surpris par cet accueil! Ça nous a permis d’avoir pas un, mais deux rappels, dont l’excellente reprise de Paranoid, de Black Sabbath…

    Les loups ont mis le feu à la bergerie, pis on a aimé ça!

    Limoilou en musique se termine ce dimanche, 20 heures, avec Jérome Casabon et Pépé et sa guitare. Une présentation d’ecoutedonc.ca! On va avoir du plaisir!

    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin
    We Are Wolves – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    18 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Les Deuxluxes, Limoilou en musique, We Are Wolves
  • [PHOTOS] Limoilou en musique – Brown et Alaclair Ensemble, 16 juin 2017

    [PHOTOS] Limoilou en musique – Brown et Alaclair Ensemble, 16 juin 2017

    Vendredi soir, Limoilou en Vrac donnait le coup d’envoie à une nouvelle édition de Limoilou en musique! Trois jours de hip-hop, de rock et de folk en plein coeur de mon quartier, on pouvait difficilement rester chez soi à regarder passer les machines! C’est pourquoi je serai là toute la fin de semaine pour vous raconter en mots et en images…

    La pluie qui semblait ne pas vouloir s’arrêter a inquiété un brin les organisateurs, mais les spectateurs ont répondu à l’appel. Une chance, parce que cette première soirée s’annonçait plus que festive : la petite scène de la troisième avenue accueillait deux excellentes formations hip-hop : Brown et Alaclair Ensemble.

    Ça fait quelques fois que je vois Brown sur scène. On aime bien le métissage des genres entre le reggae de papa Robin Kerr et le rap de fistons Greg (Snail Kid) et David (Jam). Pendant que Robin nous enchante avec sa voix pleine de soul, Snail Kid et Jam arpentent la scène avec leur flow déchaîné. Snail Kid et Jam débordent toujours de charisme, chacun à sa manière. À l’arrière, Toast Dawg installe les beats tranquillement.

    En plus des chansons de l’album homonyme, on a eu la chance d’entendre quelques nouveaux morceaux tirés du EP POPLUV, fraîchement sorti. Facile d’apprécier l’évolution depuis le premier album… Les chansons sont plus pop, plus accessibles. Le public, qui semblait au départ être venu pour les minces du Bas-Canada, a facilement été mis dans la petite poche d’en arrière de l’entreprise familiale.

    Après un petit coup de vadrouille sur la scène (parce que la pluie ne voulait pas s’en aller), c’est au tour des vedettes de la soirée : Alaclair Ensemble, qui avait préparé un set particulièrement festif. Pendant plus d’une heure, on a dansé non stop sur les beats et les raps d’un des meilleurs groupes du genre au Québec. Sur scène, pas de primadonna, juste une gang de gars qui ont autant de fun que le public bas-canadien.

    Je vous avoue que je ne suis pas un super fan du genre. C’est pas grave, quand Alaclair Ensemble s’est lancé dans ses gros succès, j’ai dansé comme tout le monde. Pas le choix, une toune comme Mon cou, ça vient te chercher direct dans les hanches. Et c’est arrivé à plus d’une reprise!

    Rien de plus fun que de danser avec quelques centaines d’imperméables sur du bon beat!

    Limoilou en musique se poursuit samedi… soirée ROCK avec Les Deuxluxes et We Are Wolves. Dès 20 heures!

    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Brown – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    KNLO – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin
    Alaclair Ensemble – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    17 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Alaclair Ensemble, Brown, Limoilou en musique
  • [SPECTACLE] Ouverture du SPOT (Perdrix, Bengale, Anatole), 16 juin 2017

    [SPECTACLE] Ouverture du SPOT (Perdrix, Bengale, Anatole), 16 juin 2017

    Si l’on peut retenir une chose de l’ouverture du SPOT le 16 juin dernier à l’îlot des Palais, c’est bien que l’adversité de la météo n’aura pas eu raison des artistes, des organisateurs, et encore moins des spectateurs. Compte-rendu d’une soirée où l’on avait le beau temps dans la tête et le cœur à la fête.

     

    Collectif Stompin’ Trees

    Je suis arrivée juste à temps pour profiter de l’ambiance du SPOT 2017 sous les dernières lueurs du jour. L’endroit présente cette année encore des ambiances variées et accueillantes où il fera bon se poser tout au long de l’été.

    Pendant ce temps, le Collectif Stompin’ Trees s’occupait de mettre l’ambiance devant les nombreuses personnes bravant la bruine. Ils faisaient taper du pied avec leur musique à la fois manouche et blues : clarinette, planche à laver, contrebasse et guitare se mêlaient dans une joyeuse farandole musicale. La voix du chanteur, qui pouvait prendre des accents à la Tom Waits, donnait aussi de la force à l’ensemble.

     

    Perdrix

    Les six musiciens de Perdrix ont succédé au collectif dans une belle progression. Du blues, on a glissé d’abord vers un rock ensoleillé et teinté de 70s. Après avoir bien mis la table dans ce style, qui nous faisait presque oublier le temps dehors, le groupe a exploité différentes sonorités parentes du rock pour nous faire basculer finalement vers des pièces plus progressives. Le soul rencontrait le jazz, le punk et même le métal.

    Ce qui fait l’originalité du groupe, si l’on fait abstraction de leur personnalité sur scène, c’est bien l’amalgame de cette musique avec des paroles originales (et en français, s’il vous plait !). Dans leurs pièces, les chanteuses de Perdrix nous ont parlé avec humour d’un quotidien moderne qui rencontre parfois l’extravagant. Et elles n’avaient pas la langue dans leur poche, comme on a pu l’entendre sur Bye Bye Hymen ou encore D.T.F.

    Il aurait fallu que les gars des Hôtesses d’Hilaire soient là pour voir ça, parce que j’anticipe un match Tinder parfait entre eux et Perdrix. Alors si vous aimez le groupe de Moncton, allez jeter un œil à celui de Montréal.

     

    Bengale

    Arrivés directement de France, Bengale a installé une ambiance tropicale avec sa musique franchement électro. Simon Marcoux, qui les accompagnait à la basse, s’est assuré de rendre justice à leur groove d’outremer.

    Bengale / Crédit: Alice Chiche

    Visiblement heureux de revenir dans la Vieille Capitale, le duo a sommé les spectateurs de se rapprocher. Tout invitait à la danse, et la danse est arrivée. Pendant qu’on faisait la fête, la pluie commençait à se faire sentir de plus en plus, menaçante quand elle faisait des poches d’eau sur les toiles de la scène. Au final, elle n’aura pas eu raison du soutien technique ou des danseurs.

    Le set de Bengale a été très apprécié dans son ensemble, si l’on exclut une ou deux petites anicroches dont les «princesses de la ville» se souviendront. Autrement, leur soirée s’est finie en beauté avec Je danse le mia, sur laquelle les premières rangées (dont moi-même, je dois l’avouer) ont lâché leur fou.

     

    Anatole

    Bien réchauffés par les beats de Bengale, on pensait être prêts pour Anatole. Mais personne n’est jamais prêt pour la diva de la Nouvelle L.A.. Devant les spectateurs remplis d’anticipation, ses acolytes l’ont invoqué à coup de synthétiseurs. Nouveaux éléments dans le portrait : une mélodie cheesy à souhait ondulait dans l’air tandis que le chanteur est apparu dans un habit jaune canari. Ça sentait les nouvelles tounes.

    Anatole / Crédit: Alice Chiche

    Après cette entrée en matière intéressante, Anatole est pourtant revenu à la charge avec l’imposante L.A./Tu es des nôtres. On y retrouvait la force de la pop inspirée des années 1980 qui fait le charme de son album du même nom. Durant toute la soirée, on oscillera ainsi entre classiques et nouveautés, au plus grand plaisir des spectateurs qui semblaient bien connaître l’artiste. Les pièces plus récentes, reprises ou compositions, complétaient bien l’univers anatolien en explorant d’autres régions sombres de la pop 80s.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3289407427 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2945553860]

     

    Côté spectacle, la performance du groupe semblait aussi vivre une certaine évolution. Si l’on pouvait être choqué ou impressionné avant par l’aplomb et l’aura sensuelle du groupe, elle prend maintenant des proportions nouvelles. Plus rien n’est trop trash pour ces hommes qui s’entrelacent, il n’y a plus aucune barrière entre la foule et leur idole extravagante (qui s’était d’ailleurs prévue des extensions de fil suffisantes pour parader et chanter un peu partout dans le SPOT).

    Ce n’est pas compliqué, même le ciel mouillait devant ce spectacle chaud et ensorcelant ! Et les musiciens ont bravé toutes les complications techniques pour assurer une base solide à la fête. Un pari réussi, qui nous a fait outrepasser les règles de bienséances et les couvre-feux.

     

    Marie-Ève Fortier

    17 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, Bengale, Collectif Stompin’ Trees, Le Pantoum, Le SPOT, Perdrix
  • [SPECTACLE] Fishbach (+ Bernhari), Le Cercle, 15 juin 2017

    [SPECTACLE] Fishbach (+ Bernhari), Le Cercle, 15 juin 2017
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie

    Jeudi dernier, le Cercle accueillait la jeune sensation française Fishbach, qui faisait un arrêt à Québec avant ses passages fort attendus aux Francofolies de Montréal. On avait bien hâte de voir cette jeune femme, qui propose une pop qui peut rappeler à certains moments des airs qui ont bercé nos années 1980, et qui débarquait pour la première fois de notre côté de l’Atlantique.

    Les discussions typiques du Cercle se sont toutes tues dès l’arrivée de la magnétique Fishbach et de ses musiciens, et pour cause : elle n’avait pas encore ouvert la bouche qu’il se dégageait un magnétisme, une présence qu’on voit (trop) rarement. Elle observe son public d’un regard perçant, semble se dire « ouais, ça va être une bonne salle » et entre immédiatement à un niveau supérieur. La suite est fort simple : pendant une heure, on a été hypnotisés par cette jeune femme, par ses chansons accrocheuses, par sa voix un brin androgyne et sa théâtralité qui n’est pas sans rappeler une certaine Catherine Ringer (Les Rita Mitsouko). Les chansons, qui mélangent mélancolie, romantisme et rythmes envoûtants, font danser les spectateurs qui eux-même semblent entrer en transe.

    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie

    On avait beau ne pas connaître toutes les chansons de Fishbach (l’album complet n’est pas encore sorti ici), on ne pouvait faire autrement qu’accueillir les pièces en débordant d’enthousiasme. Oui, certains éléments du spectacle pouvaient avoir des airs de déjà vu (le coup de la clope, assise au bord de la scène, par exemple, Anatole nous l’a fait assez souvent). Mais on s’en fout, ça demeure fichtrement efficace.

    Ce fut bref, mais ce fut intense. Et parfait pour oublier tous nos soucis pendant quelques minutes. Il faisait longtemps que je n’avais pas entendu d’applaudissements aussi enthousiastes à la fin d’un show. Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est que Flora Fischbach et ses musiciens reviennent à Québec.

    Vous êtes à Montréal? Fishbach sera sur la scène Sirius XM ce vendredi 22 heures aux Francofolies; vous pourrez également la voir en première partie de Bernhari ce samedi 19 heures à L’Astral. On vous le jure, ça vaut le détour!

    Bernhari

    Bernhari – Photo : Catherine B Photographie

    Parlant de Bernhari, le grand Alexandre est venu faire un petit tour de piste en première partie. La pop vaporeuse de Bernhari atteint toujours (toujours) la cible et ses chansons, qu’elles viennent de son premier album ou du plus récent (Île Jésus), sont de véritables perles que je ne me lasse pas d’écouter. Ces chansons ont bien évolué depuis le temps (les deux univers un brin différents des deux albums se complètent de mieux en mieux) et leur interprétation est sans faille. Faut dire qu’avec un Emmanuel Éthier plus en forme que jamais aux guitares, et un Shawn Cotton groovy à l’os à la basse, difficile de ne pas faire mouche!

    Seul (tout petit) bémol : Bernhari, dont j’apprécie l’intensité, semble bien sage caché derrière ses claviers. Oui, ça marche dans ses chansons les plus douces, mais on sent parfois qu’il aurait envie de se laisser aller davantage… Un tout petit bémol, que je disais!

    Comme toujours, la prestation d’environ 45 minutes s’est terminée par une Kryuchkova déchaînée qui en a surpris quelques-uns dans la salle. C’était fort, c’était apocalyptique et explosif, comme un coup de foudre dans une manif! Du grand Bernhari!

    Bernhari – Photo : Catherine B Photographie
    Bernhari – Photo : Catherine B Photographie
    Bernhari – Photo : Catherine B Photographie
    Bernhari – Photo : Catherine B Photographie
    Bernhari – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie
    Fishbach – Photo : Catherine B Photographie

    Jacques Boivin

    16 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Bernhari, Fishbach, Le Cercle
  • Une 10e édition de la Fête de la Musique de Québec tout en style!

    Une 10e édition de la Fête de la Musique de Québec tout en style!

    Ce week-end, soit du 16 au 18 juin prochain, la Fête de la musique de Québec battra son plein dans le quartier Saint-Jean-Baptiste avec 65 concerts gratuits!

    La liste des styles à l’affiche à l’occasion de cette fête célébrée un peu partout dans le monde est impressionnante :

    Vous pourrez entre autres entendre Two For One, Daniel Alejandro, Kung Fu Romeo, Doloréanne, Rosemary Mc-Comeau, Maxime Vallières, le Ukulélé Club de Québec et plusieurs autres.

    Ces trois jours de festivités au sein du Faubourg vous permettront de découvrir divers styles musicaux. La Soirée du comité de la FMQ mettra en vedette Hapaxiome, Amor & Willie, Jeanphilip en version rock acoustique et Blitzkrieg Boys, un groupe hommage au Ramones. Des soirées Open Jams permettront aussi au public de participer à la fête.

    Plusieurs scènes seront aménagées dans le quartier et vous feront faire maintes découvertes! Pour la programmation, c’est par ici.

     

    Marie-Ève Duchesne

    14 juin 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    Fête de la musique de Québec
  • Nouvelle chanson pour Medora!

    Nouvelle chanson pour Medora!

    Il y avait quelque temps qu’on n’avait pas entendu parler du groupe de Québec Medora. La raison est fort simple : Aubert Gendron-Marsolais, Charles Côté, Guillaume Gariépy et Vincent Dufour étaient occupés à enregistrer le successeur du EP Les arômes, soit leur premier album complet, Ï, qui sera lancé le 25 août prochain.

    En attendant, le groupe nous offre un premier extrait prometteur intitulé Terrasse, qui devrait avoir l’effet d’un hameçon sur les fans du groupe. On reconnaît sur cette chanson les sonorités propres à Medora : guitares abondantes, percussions assumées et la voix unique de Vincent Dufour.

    Pour l’enregistrement de l’album, les gars ont recruté nul autre qu’Alexandre Martel (Mauves, Anatole) à la réalisation et David Boulet Tremblay (Harfang) à la prise de son et au mixage.

    On va attendre le reste de Ï avec impatience…

     

    Jacques Boivin

    14 juin 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    Medora, quebec
  • [SPECTACLE] Corridor (+ Holy Data, Laps et La Fête), Le Pantoum, 3 juin 2017

    [SPECTACLE] Corridor (+ Holy Data, Laps et La Fête), Le Pantoum, 3 juin 2017
    Holy Data – Photo: Marion Desjardins

    Photos : Marion Desjardins

    Ouf! Il faisait chaud samedi dernier pour le dernier spectacle de la saison du Pantoum! Si je me demandais pourquoi la petite salle ne présentait pas de shows l’été, j’ai eu une réponse à ma question! N’empêche, même si on avait notre semaine dans le corps, on ne pouvait pas manquer la venue de l’excellent groupe Corridor, venu présenter les chansons de l’excellent Supermercado au public de Québec!

    Mais avant de passer au dessert, il fallait apprécier le menu quatre services concoctés par nos amis pantoumiens… un menu solide qui n’allait laisser personne sur son appétit, malgré la sueur qui perlait sur nos front.

    Tout d’abord, nous avons eu droit à quelques chansons du groupe Holy Data, qui vient tout juste de lancer un album de 11 titres. Une pop psychédélique aérienne, mais fougueuse, semble être ce qui caractérise ce groupe qui a balancé une tonne de briques après l’autre. L’ensemble est bien structuré, les mélodies sont accrocheuses, l’envie de taper du pied, ou mieux, de se déhancher, devient rapidement irrésistible.

    LAPS – Photo: Marion Desjardins

    La formation suivante, Laps, était dans un registre différent, bien que lui aussi savoureux. On demeure dans la pop, mais là, au lieu d’y trouver des accents psychédélique, on trouve une énergie un brin post-punk. Paraît que les jeunes appellent ça du math rock. J’en perds mes étiquettes! Les rythmes se font beaucoup plus saccadés (d’ailleurs, la rythmique travaille très fort dans ce groupe!), les mélodies peuvent parfois surprendre, mais on a écouté avec beaucoup d’attention et de satisfaction. À redécouvrir!

    La fête – Photo: Marion Desjardins

    Pour les lecteurs d’ecoutedonc.ca, La Fête n’a besoin d’aucune présentation. Et c’est sans surprise que le post-punk déjanté, mais réfléchi, de la formation de Québec a eu l’effet d’une dynamo sur le public déjà très festif. Les membres du groupes sont toujours aussi diablement efficaces lorsque vient le temps de nous en mettre plein les oreilles.

    Enfin, la tête d’affiche, Corridor, est venu lancer avec nous Supermercado dans une ambiance qui ressemblait plus à celle d’un sauna qu’à une salle de spectacles. D’ailleurs, un des membres du groupe a trouvé approprié de jouer en bédaine, question de ne pas trop souffrir. Musicalement, on a pu apprécier les mélodies enveloppantes du groupe qui, comme sur leur disque, propose un rock psychédélique un brin garage qui va plus loin que le mur sonore auquel on pourrait s’attendre du genre. Ça fait rêver tout en nous faisant garder les deux pieds sur terre. Dur à expliquer comme feeling, ça doit être l’accumulation de cidre…

    Corridor – Photo : Marion Desjardins

    En sortant du Pantoum, on avait encore les oreilles qui buzzaient un peu, mais on n’a pas à se plaindre. On a tapé du pied et hoché joyeusement la tête toute la soirée.

    Holy Data – Photo: Marion Desjardins
    Holy Data – Photo: Marion Desjardins
    Holy Data – Photo: Marion Desjardins
    Holy Data – Photo: Marion Desjardins
    Holy Data – Photo: Marion Desjardins
    Holy Data – Photo: Marion Desjardins
    Holy Data – Photo: Marion Desjardins
    LAPS – Photo: Marion Desjardins
    LAPS – Photo: Marion Desjardins
    LAPS – Photo: Marion Desjardins
    LAPS – Photo: Marion Desjardins
    LAPS – Photo: Marion Desjardins
    LAPS – Photo: Marion Desjardins
    LAPS – Photo: Marion Desjardins
    La fête – Photo: Marion Desjardins
    La fête – Photo: Marion Desjardins
    La fête – Photo: Marion Desjardins
    La fête – Photo: Marion Desjardins
    La fête – Photo: Marion Desjardins
    La fête – Photo: Marion Desjardins
    La fête – Photo: Marion Desjardins
    Corridor – Photo : Marion Desjardins
    Corridor – Photo : Marion Desjardins
    Corridor – Photo : Marion Desjardins
    Corridor – Photo : Marion Desjardins
    Corridor – Photo : Marion Desjardins
    Corridor – Photo : Marion Desjardins
    Corridor – Photo : Marion Desjardins

     

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    Jacques Boivin

    9 juin 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Corridor, Holy Data, La Fête, Laps, Le Pantoum
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