On a eu de la belle visite du Nouveau-Brunswick la semaine dernière au Bateau de nuit alors que Saint-Jack et Brookside Mall sont venus nous présenter leurs chansons en toute intimité (et en version dénudée). De plus, notre Sarahjane Johnston préférée est venue présenter quelques nouvelles pièces aux spectateurs présents.
On a commencé avec Brookside Mall, représenté en cette petite soirée par Brendan MaGee, qui s’exécutait seul au piano pendant que ses comparses s’occupaient de la porte et de la marchandise. Les chansons de MaGee ne manquent pas de punch, et celui-ci chante avec une urgence digne d’un folkster qui a le coeur fendu. La voix haut-perchée de MaGee ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais il y a dans ses chansons assez d’émotions pour qu’on se laisse prendre au jeu.
La soirée s’est poursuivie avec l’auteure-compositrice-interprète de Québec Sarahjane Johnston (qu’on connaît également comme membre de PopLéon). Ceux qui ne l’ont jamais vue à l’oeuvre devraient voir ça : seule avec sa guitare et sa planche de pédales, la voilà qui crée devant nous ses boucles avant de chanter ses chansons. C’est très risqué, mais le résultats est impressionnant, surtout quand on sait toute la soul qui se cache dans la voix de la jeune femme.
La soirée s’est terminée avec Saint-Jack, projet de JE Sheehy (qu’on peut aussi entendre avec Beard Springsteen). Sheehy a profité de la grande intimité du lieu pour jouer seul, avec sa guitare, sans aucune amplification. Ça a donné une prestation in your face, livrée avec une grande assurance. Avec son petit côté punk au coeur tendre, Sheehy nous a chanté sa haine de Fredericton et son chat qui, contrairement à lui, n’a pas été affecté par l’élection de Donald Trump.
Fébrile, je me suis rendue au Grand Théâtre mardi soir dernier pour la supplémentaire de Daniel Bélanger. J’ai eu la chance de le voir en live pour une première fois. Bien que mes vœux d’amour pour ce pilier de la chanson francophone soient déjà avoués depuis des lunes, cette soirée n’a fait que les renouveler en beauté. C’est dans la salle Louis-Fréchette que l’audience, de tous âges, a pris place, laissant planer une certaine effervescence avant même que le spectacle ne commence.
La soirée s’est entamée avec l’excellente Tout viendra s’effacer qu’on peut entendre sur le dernier album, Paloma, paru en novembre dernier. Bien que cette tournée soit pour ce nouvel opus, l’artiste a fait plusieurs de ses succès, au grand plaisir des spectateurs. Pour la première partie du spectacle, huit des neuf pièces étaient des anciennes, nous permettant de redécouvrir avec bonheur des morceaux comme Sortez-moi de moi, En mon bonheur, Fous n’importe où ou bien Dans un spoutnik. Derrière les musiciens se trouvait un écran géant sur lequel défilaient des vidéos hypnotisantes signées June Barry. À travers les jeux de lignes et de mouvements abstraits se dessinaient parfois des images plus nettes venant appuyer les paroles de l’artiste. Je pense entre autres à la séquence de la vidéo où on pouvait voir des mains bougeant sur les paroles de Sortez-moi de moi, « des mains qui frôlent sans toucher… ».
De surprenantes nuances se sont ajoutées aux airs bien connus, comme le thérémine, cet instrument à vibrations dont on joue sans le toucher. Chapeau à Alain Quirion, qui maîtrise la technique tout en dansant follement! Cet instrument et la guitare électrique assumée de Guillaume Doiron ont sans aucun doute contribué à l’intemporalité des œuvres. Malgré le conseil du chanteur après la performance étonnamment énergique de Chante encore : « Profitez-en, dansez, exprimez-vous! », la grande majorité de la foule est restée contemplative et attentive devant l’exécution juste des cinq musiciens qui se partageaient la scène. Avant l’entracte, mon esprit s’est laissé transporter dans un voyage de huit minutes sur la sublime Intouchable et immortel. Si le vent doux fait halluciner Bélanger, la balade à vélo musicale devient certainement transcendante avec sa douce voix et les arrangements musicaux hors du commun. Avec l’excellente qualité sonore de la salle, ce fut sans contredit mon moment favori de la soirée.
Après une courte pause, Bélanger est revenu en force en enchaînant trois nouvelles pièces, dont le succès radio Il y a tant à faire qui en aura fait chanter plusieurs. L’écran rouge vibrant a su refléter l’essence de Métamorphose, où la voix de Daniel se fondait davantage aux sons électrisants des instruments. Le rythme de basse dansant de Jean-François Lemieux sur Ère de glace aura permis à quelques dégourdis de danser malgré le calme planant. Des pièces clés de la carrière du compositeur interprète, comme Te quitter, Le parapluie et Opium, ont su faire réagir la foule dès les premières notes. Lors de Rêver mieux, le chanteur a prolongé la finale simplement avec sa guitare pour permettre à la foule de se joindre à lui pour fredonner le refrain tant aimé.
Le spectacle s’est terminé en beauté avec deux rappels. C’est lors de son second retour que le parolier de renom a empoigné sa guitare acoustique et nous a livré une intime et humble performance de La folie en 4. La foule comme choriste a su respecter ce doux moment en se faisant discrète. La dernière pièce Ensorcelée aura plutôt eu l’effet d’un ressort. Tous se sont levés pour acclamer la solide performance de 2 h 30 qu’ont livré les talentueux musiciens.
Même si je n’étais qu’une pensée lors de ses débuts, je suis ressortie comblée, prête à réécouter sa discographie qui m’a tant marquée. À travers ses mots et sa musique, Daniel Bélanger aura réussi à me gonfler le cœur d’une chaleur contagieuse et à m’emplir la tête de mots à partager.
Samedi dernier, le grand squelette dandy Anatole était de retour sur scène à Québec après une absence de quelques mois. En période transitoire avant de s’enfermer pour l’écriture et l’enregistrement du successeur de L.A./Tu es des nôtres, le prophète de la Nouvelle L.A. est venu présenter quelques nouvelles chansons en plus de pousser quelques pièces maintenant classiques de la scène locale.
Comme toujours, l’entrée en scène était spectaculaire. Faut dire qu’Anatole a pu se servir de la célèbre machine à boucane du Cercle (vous savez, celle dont on aime bien rire de temps en temps) pour ajouter un élément visuel digne du prophète qu’il est! Pendant que ses musiciens se lancent sur leurs instruments, Anatole monte, éventail et cigarette à la main, dans un costume digne des plus grands designers de Paris. Il a pris du galon, notre ami!
Le reste, vous le connaissez si vous avez déjà vu la formation sur scène : pendant que les musiciens jouent avec hargne, Anatole chante, crie, se promène sur scène et sur le parterre, monte sur les haut-parleurs, crache au visage des méchants médias qui l’utilisent pour vendre du papier avec leurs faux scandales (je pense que c’est nous, ça), s’étend lascivement de tout son long, que ce soit sur la scène ou sur le bar, où il susurre des mots doux aux spectatrices qu’il ne se lasse jamais d’impressionner. Évidemment, il s’attaque au clavier d’un de ses musiciens (y’avait-il de la #POUD dessus? J’avais pas le bon angle!) et fait plein de gestes ultra-suggestifs qui en auraient choqué plus d’un si on avait été ailleurs que dans la ville où Anatole a installé son pied-à-terre. Comme on l’aime!
Comme je le disais un peu plus haut, en plus de ses hits, Anatole a profité de son passage pour mettre à l’essai quelques nouveaux morceaux qui semblent indiquer que notre homme n’a pas perdu la touche magique. Comment on dit ça, déjà, « évolution dans la continuité »? Quelque chose du genre.
Le concert s’est terminé par le « C’EST MA TOUNE » de nombreux disciples, soit la toujours dansante Discollins, où Anatole s’est même permis un brin de body surfing. Glorieux. Pour nous récompenser de notre enthousiasme, Anatole est revenu sur scène pour interpréter un autre de ses grands succès, soit Grosse massue, qui n’a rien enlevé à Sledgehammer!
Hologramme
En première partie, la formation Hologramme n’a pas eu de mal à faire bouger les spectateurs présents avec son électro-pop instrumental dansant. Si l’attitude du groupe sur scène est beaucoup plus calme et posée que celle du groupe qu’il précédait, les rythmes, eux, invitaient aux déhanchements et à l’échange de grands sourires. C’est une bonne chose : les gens étaient beaucoup trop occupés à danser pour discuter bruyamment! Faut dire qu’avec des morceaux irrésistibles comme l’explosive Les bohèmes, on ne peut pas faire autrement.
Party réussi! Mais on va devoir se passer du prophète pendant un moment, le temps qu’il renouvelle sa bonne nouvelle…
Le Cercle accueillait dimanche soir dernier trois groupes rock venus pour contribuer à l’apparition de nombreux acouphènes de début de semaine chez le mélomane négligeant. Il y avait d’abord Victime, un trio de Québec mené par la polyvalente Laurence Gauthier-Brown qui vient tout juste de faire paraître un premier EP intitulé Mon VR de rêve. Ils ont tôt fait de nous balancer leurs chansons nerveuses à mi-chemin entre le noise-rock et le punk. La foule déjà nombreuse et attentive a pu apprécier les rythmes ingénieux de Samuel Gougoux à la batterie, qui a souvent capté l’entièreté de mon attention tant ses motifs étaient hallucinants. Le collabo Simon Provencher complète le portrait avec des textures empruntant davantage à l’indie-rock (voir au math-rock) qu’au punk. La similitude entre les différentes inflexions vocales de la chanteuse rend le tout un peu homogène, mais c’est assurément un groupe local dont on réentendra parler.
Walrus, groupe originaire d’Halifax, n’en était pas à sa première visite en sol québécois, étant entre autres un habitué du Pantoum. Pour ma part, je ne savais rien de ce groupe. À l’aube de sortir son premier album complet Family Hangover, il a présenté un rock ingénieux et difficile à décrire. Les structures des chansons sont souvent progressives et éloignées du traditionnel couplet-refrain-couplet. Les influences sont si nombreuses qu’elles s’intègrent parfaitement dans le son du groupe sans que la musique ne sombre dans un pastiche interchangeable. Les mélodies empruntent au folk, mais sont trempées dans une lourdeur psychédélique (merci aux trois guitares électriques), et les nombreux changements de direction amènent l’auditeur à savourer autant de segments aussi savoureux qu’inattendus. Le quintette a donc poursuivi la mission entreprise par Victime plus tôt dans la soirée, tout en faisant assurément le plein de nouveaux fans.
Preoccupations (anciennement Viet Cong) revenait en ville après une première performance sous leur nouveau nom au show de la rentrée de l’université en septembre dernier. Il jouait cette fois dans une salle parfaite pour leur musique hypnotique et légèrement claustrophobique. Ils ont d’abord puisé une pièce de leur premier EP, Select Your Drone, un morceau en deux temps d’abord porté par un rythme calme et répétitif, puis soudainement entrainé dans un délire psychédélique jouissif. Très bonne façon de démarrer ce bref concert qui, de la première à la dernière minute, verra le groupe performer huit chansons en une heure, et ce, sans rappel. Chaque musicien faisait preuve d’un investissement total dans la musique. À mon avis, le chanteur Matt Flegel a possiblement donné sa meilleure performance à Québec, alors que le reste du groupe jouait comme si leur vie en dépendait. Le batteur Mike Wallace maîtrise ses baguettes avec précision et puissance, et la cohésion entre son jeu et le reste des membres frôle la perfection. De rares nouvelles pièces telles Zodiac et Stimulation ont très bien fonctionné. Il est assez curieux que le groupe n’ait pas visité davantage le disque éponyme sorti en septembre dernier, lui préférant plutôt les pièces parues sur l’album précédent Viet Cong. Il faut dire que Continental Shelf ou autre March of Progress sont absolument fabuleuses en spectacle. Près du tiers du spectacle était réservé aux monstrueuses Memory et Death, cette dernière toujours servie en épilogue. Ces deux morceaux d’une dizaine de minutes permettent à Preoccupations de s’assurer que personne ne reprendra son souffle avant la fin de ce sprint. Le genre de visite qu’on ne peut se permettre de refuser à Québec.
Au lendemain du lancement de leur 3e album Backflips à Montréal, Canailles se donnait en spectacle au Cercle dans notre belle capitale. J’ai eu la chance d’assister à leur test de son quelques heures avant, me laissant ainsi découvrir avec plaisir la cohésion qui unit les membres du groupe. Entre les jeux de mots d’Érik, la pose de décors farfelus, les commentaires louches (mais, oh combien croustillants!) et les pas de danse improvisés, l’effervescence du groupe était palpable. Si j’avais déjà très hâte de les voir performer leurs nouvelles chansons, les quelques pièces que j’ai pu entendre n’ont fait qu’amplifier cette excitation.
C’est dans un décor rappelant la pochette de leur nouvel album que les neuf membres (exceptionnellement à cause d’une blessure au coude de l’accordéoniste Alice) ont pris place sur l’étroite scène. Une gigantesque piñata et un presque qu’aussi gros œuf miroir pendaient au-dessus de leur tête. Malgré une scène assez chargée, les membres ont su bouger avec autant d’énergie et d’ampleur qu’à leur habitude, donnant dès leur entrée sur scène l’envie aux spectateurs de se trémousser.
Rendez-vous galant fut la première pièce de la soirée; une solide entrée en matière grâce au rythme percutant qui sonne tout aussi bien comme première piste sur l’album. Dès les premières notes, on retrouve ce qui nous fait vibrer chez Canailles; les rythmes dansants, les harmonies vocales et la justesse des musiciens! Le groupe à tout de suite enchaîné avec la bien aimée Ronds-points, permettant à la foule de chanter un air plus connu.
On a pu entendre Erik Evans comme lead vocal notamment pour la courte pièce Jachère que j’affectionne particulièrement. Gna Gna sera sûrement un incontournable pour les prochains spectacles. Avec son refrain rassembleur, la voix de la foule s’est rapidement ajoutée à celle des chanteurs amplifiant l’ambiance de fête qui régnait déjà depuis un bon moment dans la salle. Presque toutes les nouvelles pièces ont été jouées, à l’exception de Plumage. On s’en console assez rapidement à l’écoute des premières notes de bijoux comme Dimanche, Breakers,Titanic et J’l’haïs. C’est d’ailleurs sur cette dernière chanson que le groupe a terminé son spectacle, laissant son public comblé.
Olivier Bélisle, guitariste du groupe, a ouvert la soirée avec son projet solo. Quelques membres de Canailles se sont joints à lui pour le plaisir de tous. Ils ont assurément mis la foule en appétit pour le plat de résistance.
Bref, c’était une soirée haute en couleurs, à l’image du groupe. Encore une fois, Canailles aura réussi à mettre le feu à la foule. Sautez sur l’occasion si vous avez la chance de les voir en spectacle bientôt !
Le samedi 22 avril dernier, Rosie Valland a entamé la soirée à l’Anti Bar et Spectacles en toute intimité et en douceur. À travers quelques chansons tirées entre autres de son dernier EP Nord-Est, l’artiste folk nous a fait entrer dans un univers sans artifice. Accompagnée seulement de sa guitare électrique et ses rythmes envoûtants, elle a su capter l’attention de la foule grâce à ses textes poignants qui révèlent une grande sensibilité. Les chanceux qui ont assisté au spectacle ont aussi eu le plaisir de découvrir quelques nouvelles pièces. Pour la dernière, les 4 membres du band de Mac Cormack se sont joints à elle sur scène, nous donnant un aperçu alléchant de la suite.
Dès l’entrée sur scène de Jesse Mac Cormack et ses trois musiciens, une énergie vibrante s’est fait sentir. L’importance de la rythmique est notable par la présence de deux solides bassistes et du batteur Jean-Philippe Levac qui s’amuse à nuancer les rythmes avec une précision étonnante. La voix de Jesse qui se mélange à celle de sa guitare se distingue par sa retenue puissante. Il joue sur la rythmique des mots nous laissant apprécier sa voix ainsi que les mélodies complexes des autres instruments.
Étant donné la variété des partitions par la présence de nuances, chaque instrument devient essentiel pour qu’une pièce soit complète, pour qu’elle ait toutes ses couleurs. La pièce Never Enough, tirée du dernier album, fut un de mes coups de cœur pour cette même raison. Il faut dire que délaisser la guitare électrique pour ajouter une troisième basse est audacieux pour certains mais, maniée et jouée avec un tel brio, on ne peut qu’apprécier le résultat et se laisser emporter dans l’univers particulier de l’artiste.
Même si on vous encourage d’aller visiter votre disquaire préféré toute l’année, un fait demeure : la journée des disquaires indépendants (le Record Store Day pour les intimes) est une journée à ne pas manquer pour les mélomanes!
Même si l’événement a été un brin récupéré par les majors qui en profitent pour nous balancer quelques trucs oubliables (Africa, de Toto, sérieusement?), il reste que la Journée est le moment idéal pour mettre la main sur quelques objets exclusifs et célébrer la galette de vinyle avec tous les égards qu’elle mérite.
Nous étions donc dans la file qui s’allongeait devant le Knock-Out, rue Saint-Joseph, dès 7 h 45 samedi matin pour mettre la main sur une des 500 copies numérotées de l’albun La llorona de Lhasa, magnifiquement réédité (et comprenant quelques reproductions de l’artiste), ainsi que d’autres trucs un peu moins rares, mais tout aussi le fun. Nous sommes retournés au Knock-Out en début d’après-midi pour assister à une brève prestation de Laura Sauvage (toujours en voix, même à une heure de l’après-midi) et à une célébration des vieilles chansons d’Avec pas d’casque (qui profitait de l’occasion pour offrir ses deux premiers albums en vinyle – de même qu’une nouvelle impression du toujours excellentissime Astronomie). Le groupe, qui ne devait interpréter que trois ou quatre chansons, s’est laissé porter par le moment et nous a offert six magnifiques morceaux de son répertoire. Les enfants, assis en tailleur à l’avant, écoutaient les oreilles grandes ouvertes pendant que leurs parents, derrière, tentaient tant bien que mal de cacher leurs yeux pleins d’eau.
On vous invite à continuer à encourager vos disquaires indépendants locaux où que vous soyez et ce, toute l’année durant. Ce sont des lieux de découvertes infinies!
C’est dans un cadre enchanteur que l’auteur-compositeur-interprète Pierre-Hervé Goulet livra son spectacle devant une salle conquise d’avance.
L’Anglicane ne pouvait pas être mieux décorée pour la soirée qui s’annonçait plus que prometteuse.
C’est avec Jérôme Casabon que le public fut dégourdi dès les premières notes. Son humour, sa musique entraînante et son énergie ne pouvaient pas mieux tomber pour mettre le sourire aux lèvres à chacune des personnes présentent dans la salle.
Puis ce fut le tour de celui que tout le monde attendait avec impatience! Bourré aux Advil en raison d’un virus, personne n’aurait pu deviner que sa performance y était touchée. Il enchaîna les succès de son premier album l’un après l’autre, et nous avons même eu droit à une nouvelle chanson, fraîchement terminée la semaine passée! Son décor incroyable, son band, avec qui il était sur scène pour la toute première fois, et sa familiarité donna au spectacle une touche magique! Les gens étaient très réceptifs et l’ambiance de party resta en place jusqu’à la toute fin.
Lors du rappel, il invita sa soeur, Marie-Gabrielle, à le rejoindre sur scène. Ils interprétèrent un medley du célèbre chanteur Eminem qu’ils avaient concocté ensemble. Les gens ont adoré.
Bref, soirée réussie pour celui qui se promène un peu partout au Québec avec son album Faut qu’on bouge!
Ça faisait un bout qu’on n’avait pas vu Vincent Vallières dans une salle de Québec! Et ça paraissait dans l’enthousiasme des spectateurs massés sur le bord de la scène de l’Impérial Bell (quoiqu’on en soupçonne quelques-uns d’avoir fait le voyage à Saint-Casimir la veille…).
Vallières est venu nous présenter les chansons de son septième album, Le temps des vivants, ainsi que quelques autres morceaux choisis (et appréciés, si on en juge par la réaction de la foule) de son répertoire, tout ça, sans première partie. Accompagné de son fidèle complice André Papanicolaou (guitare, piano, voix), d’Amélie Mandeville (basse, claviers, voix) et de Marc-André Larocque (batterie, voix), Vallières a offert un spectacle extrêmement généreux (une vingtaine de chansons) et vraiment plus rock que folk.
Il a surpris un peu tout le monde en commençant par une vieille chanson, soit Manu. Belle stratégie qui lui a permis de faire mouche immédiatement (et de réchauffer la foule en quelques instants). Papanicolaou, toujours enthousiaste quoi qu’il fasse, était déjà branché sur le 220 et prenait visiblement son pied. De son côté, Mandeville maniait la basse en chantant, assurant les harmonies de sa douce voix.
Malgré les quelques nouvelles chansons présentées, Vallières carburait visiblement à la nostalgie (notre homme dans la fin trentaine roule tout de même sa bosse depuis 20 ans). Cela a donné lieu à une intervention désopilante où il a raconté le rêve qu’il avait chaque fois qu’il entendait Touch Me, de Samantha Fox. Chaque musicien y a mis du sien, et Papanicolaou nous a bien fait rire en marmonnant November Rain d’une manière qu’Axl Rose n’aurait pas reniée. On s’est aussi bien bidonné lorsque Vallières a présenté sa nouvelle chanson On danse comme des cons, sur laquelle chaque musicien y est allé d’une petite chorégraphie personnelle avant de reprendre l’exercice en gang.
S’il y avait beaucoup d’humour, il y avait aussi de beaux moments de tendresse, comme lorsque Vallières nous a parlé de son expérience avec Gilles Vigneault (qu’il a appelé monsieur tout le long) et nous a interprété quelques chansons sans sa fidèle guitare. On a aussi pu entendre Lili, dont l’interprétation sobre, mais bien sentie, nous a donné quelques frissons.
La prestation a été fort généreuse : une vingtaine de chansons plus un rappel de quatre chanson, dont la classique On va s’aimer encore. Les spectateurs qui n’étaient pas comblés après cette célébration, ils étaient vraiment difficiles!
NDLR : On a aussi vu Vallières la veille à La Taverne de Saint-Casimir! Pour un compte rendu rempli d’émotion rédigé par une fan, consultez ce lien!
Après l’excellent Maze, Val Thomas lance un deuxième extrait en carrière : Wolf, une chanson chargée en émotions que lui a inspiré une relation difficile. Cette chanson, écrite par Val Thomas et enregistrée par le réalisateur Josué Beaucage, ressemble à un mauvais sort lancé par soif de vengeance, est envoûtante à souhait.
On a bien hâte d’entendre d’autres chansons de Val Thomas. L’occasion va se présenter assez rapidement car l’auteure-compositrice-interprète sera au District Saint-Joseph le 3 mail prochain dans le cadre des Apéros FEQ. Sinon, il faudra faire preuve de patience : le EP sera lancé cet automne.