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    [SPECTACLE] Finale des ApérosFEQ – Impérial Bell, 1er juin 2017

    Après avoir vu se succéder une trentaine de jeunes (et moins) jeunes artistes talentueux sur la scène du District Saint-Joseph depuis septembre dernier, les organisateurs du Festival d’été de Québec nous invitaient à l’Impérial Bell ce jeudi pour assister à la grande finale des Apéros FEQ. L’enjeu était quand même de taille : même si les finalistes étaient tous assurés de se produire au Festival, le gagnant ou la gagnante repartait avec un chèque de 10 000 $ et s’assurait d’une prestation sur la Scène Bell! C’est pas mal mieux qu’une claque sur la gueule… voire une petite tape sur l’épaule!

    Jeudi, quatre artistes de grand talent devaient donner tout ce qu’ils avaient dans le ventre pour convaincre les juges et le public : Jérôme St-Kant, Val Thomas, Laurence Castera et Pierre-Hervé Goulet.

    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin

    Mais avant de commencer la soirée, nous étions invités à la place du Parvis de l’Église Saint-Roch pour une courte prestation de ZAGATA en formule duo! Jesse Proteau, accompagné de son frère Joey (Ego Death), ont mis le paquet pour faire sortir le soleil de sa cachette. Ce dernier, attiré par les chansons électropop de ZAGATA et la voix puissante de Jesse, a illuminé la place de ses doux rayons. Plusieurs curieux se sont massés autour du duo et les habitués de la place n’ont pas hésité à manifester leur appréciation! On a pu entendre un léger aperçu d’un EP en français à paraître plus tard cette année : ça promet!

    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin

    La soirée comme tel a commencé avec Jérôme St-Kant, notre extra-terrestre préféré! Plus à l’aise que jamais, St-Kant, qui était accompagné de Simon Kearney, Simon Lachance et Martin Plante, nous a balancé son slacker folk absurde et sa poésie pleine de douce folie avec un grand sourire. Il n’a pas perdu de temps dans ses discours, préférant laisser toute la place à ses chansons, qui étaient d’une grande efficacité. Mon choix de la soirée, mais on l’avoue, ça aurait peut-être moins bien marché sur l’immense scène des Plaines d’Abraham.

    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin

    Val Thomas et son folk teinté de blues a suivi. Elle non plus ne semblait pas trop nerveuse. Entourée de musiciens solides sur lesquels elle a su bien s’appuyer, Val nous a présenté quelques-unes de ses magnifiques chansons.  Capable de se montrer successivement féline et émotive, Val est promise à un bel avenir. On le répète, on va la surveiller de près, surtout à la sortie de son EP Chronicles From the Cave!

    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin

    Je vous avoue que je n’avais pas trop eu le temps de prêter attention à Laurence Castera lorsque celui-ci a sorti son album. Si je ne l’ai pas fait, à voir le public qui était venu pour l’encourager, ils étaient nombreux à s’être déjà procuré l’album! En voilà un qui a déjà tout ce qu’il faut pour percer big time. Des chansons à saveur indie pop accrocheuses, une forte présence scénique et des musiciens qui n’ont pas peur de prendre leur place. S’il ne remporte pas le grand prix, on devrait quand même le voir grimper sur la scène Bell assez vite.

    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin

    Pierre-Hervé Goulet, celui qui nous dit sans arrêt Faut qu’on bouge, fermait le bal. Lui, il était fébrile en montant sur scène! Faut dire qu’il avait vu les prestations de tous ceux qui l’avaient précédé… et il savait que la barre était haute. Néanmoins, Goulet, fichtrement bien appuyé, a foncé comme un taureau devant un drap rouge et nous a présenté ses chansons qui mélangent mélodies pop, rythmes world, guitares blues et textes réfléchis. Au parterre, ça s’est même mis à danser joyeusement, preuve que même s’il nous paraissait un peu nerveux, Goulet était particulièrement efficace!

    Après ces quatre (courtes) prestations, le jury est allé délibérer pendant que le public passait au vote. Quelques minutes plus tard, suspense… on allait savoir qui allait repartir avec le gros chèque :

    Pierre-Hervé Goulet! Félicitations au gagnant, qu’on pourra voir à deux reprises au Festival d’été de Québec…

    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin

    Et félicitations aussi à tous les participants, qui ont montré au public qu’il s’en faisait, de la bonne musique, dans notre coin!

     

    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
    Finale – Apéros FEQ – Photo : Jacques Boivin
    Finale – Apéros FEQ – Photo : Jacques Boivin
    Finale – Apéros FEQ – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    4 juin 2017
    Apéros FEQ, Festival d’été de Québec, Région : Québec, Spectacles
    Apéros FEQ, Festival d’été de Québec, Impérial Bell, Jérôme St-Kant, Laurence Castera, Pierre-Hervé Goulet, Val Thomas, Zagata
  • [PHOTOS] Rosie Valland, Maison de la culture Francis-Brisson, 19 mai 2017

    [PHOTOS] Rosie Valland, Maison de la culture Francis-Brisson, 19 mai 2017

    Le 19 mai dernier, je me suis rendu à la Maison de la culture Francis-Brisson pour prendre des photos de la magnifique Rosie Valland.

    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet
    Rosie Valland Maison de la Culture Francis Brisson Photo:Yoan Beaudet

    Yoan Beaudet

    31 mai 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    folk, Maison de la culture Francis-Brisson, photos, pop, Rosie Valland
  • La finale des ApérosFEQ jeudi à l’Impérial Bell!

    La finale des ApérosFEQ jeudi à l’Impérial Bell!

    On connaît maintenant les quatre finalistes des ApérosFEQ, la vitrine-concours organisée par le Festival d’été de Québec et qui avait lieu les mercredis au District Saint-Joseph. Les ApérosFEQ étaient une maudite belle façon pour les artistes de montrer leurs talents et de présenter leurs projets au public. On est ben fiers d’avoir assisté à un grand nombre de ces prestations cette année et de découvrir avec vous ce qui se fait de mieux chez les artistes d’ici!

    Mais les ApérosFEQ, c’était aussi un concours où les 32 31 participants s’affrontaient pour une place sur la scène Bell pendant le Festival d’été ainsi qu’une bourse de 10 000 $ (c’est pas rien, ça!). On va connaître le grand gagnant (ou la grande gagnante) de l’édition 2016-2017 ce jeudi 1er juin, 20 heures, à l’Impérial Bell. Les participants? Pierre-Hervé Goulet, Jérôme St-Kant, Laurence Castera et Val Thomas. Dans le cadre de l’événement, il y aura également une prestation de Zagata au parvis de l’église Saint-Roch dès 17 heures.

    Comme c’était le cas pour l’ensemble des apéros, l’événement est gratuit!

    Et comme c’était le cas pour un grand nombre de ces apéros, nous serons là!

    À jeudi!

    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Izabelle Dallaire
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Izabelle Dallaire
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Izabelle Dallaire
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Izabelle Dallaire
    Pierre-Hervé Goulet – Photo : Izabelle Dallaire
    Jérôme St-Kant – Photo : Jay Kearney
    Jérôme St-Kant – Photo : Jay Kearney
    Jérôme St-Kant – Photo : Jay Kearney
    Jérôme St-Kant – Photo : Jay Kearney
    Jérôme St-Kant – Photo : Jay Kearney
    Laurence Castera – Photo : Izabelle Dallaire
    Laurence Castera – Photo : Izabelle Dallaire
    Laurence Castera – Photo : Izabelle Dallaire
    Laurence Castera – Photo : Izabelle Dallaire
    Laurence Castera – Photo : Izabelle Dallaire
    Val Thomas – Photo : Catherine B Photographie
    Val Thomas – Photo : Catherine B Photographie
    Val Thomas – Photo : Catherine B Photographie
    Val Thomas – Photo : Catherine B Photographie
    Val Thomas – Photo : Catherine B Photographie

    Jacques Boivin

    29 mai 2017
    Apéros FEQ, Nouvelles
    Apéros FEQ, District Saint-Joseph, Impérial Bell, Jérôme St-Kant, Laurence Castera, Pierre-Hervé Goulet, Val Thomas
  • [SPECTACLE] Mat Vezio, Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017

    [SPECTACLE] Mat Vezio, Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017

    Mercredi dernier, l’auteur-compositeur-interprète-batteur-sans-sa-batterie Mat Vezio est venu faire un petit tour à Québec pour nous présenter les magnifiques chansons de son excellent album Avant la mort des fleurs cueillies. Accompagné d’Antoine Corriveau, de Sarah Bourdon et d’Amylie, tous collés contre lui, charmante Librairie Saint-Jean-Baptiste et ambiance intime obligent, Vezio a chanté une dizaine de pièces aux spectateurs venus l’entendre et autres curieux qui se demandaient à quoi ça pouvait bien ressembler, du « deep folk ».

    J’avais vu Vezio donner sa toute première prestation au Cabaret Festif! de la relève l’année dernière. Il était tellement nerveux et crispé qu’il avait du mal à balbutier deux ou trois mots de suite entre ses chansons. Cette fois, le jeune homme était beaucoup plus détendu et souriant. Mais bon, on n’était pas venus pour les monologues, ce qui nous intéressait, c’était la musique!

    Sur ce plan, la magie opérait comme on s’y attendait. Les voix de Sarah Bourdon et Amylie se superposent en parfaite harmonie à celle, douce et aérienne, de Vezio. Le public de la Librairie écoute dans un silence religieux. Corriveau joue de la guitoune dans sa bulle. Même sans les riches arrangements de cordes qu’on retrouve sur l’album, les chansons s’envolent. Moins pop de chambre, plus (« deep ») folk, mais l’essentiel demeure : on écoute, on savoure la jolie poésie et on se laisse bercer par les jolies mélodies mélancoliques de Vezio.

    Quand Vezio a joué Ce jour-là, j’ai eu des frissons, comme la première fois que je l’ai entendue. Sauf que cette fois, Mat Vezio n’est pas qu’une promesse. Il est aussi un fait accompli. Le genre devant lequel on aime se retrouver!

    Si vous êtes aux Francofolies cet été, allez donc le voir le 11 juin.

    Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, 24 mai 2017

    Jacques Boivin

    28 mai 2017
    Spectacles
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, Mat Vézio
  • [Nuits FEQ] Safia Nolin (+Ego Death, + De la Reine), Impérial de Québec, 26 mai 2017

    [Nuits FEQ] Safia Nolin (+Ego Death, + De la Reine), Impérial de Québec, 26 mai 2017

    La dernière fois que nos vies s’étaient croisées, il y a de cela presque deux ans, Safia Nolin et moi étions au Cercle dans un cadre assez intimiste. J’assistais à son premier spectacle en tant que tête d’affiche, ce qu’elle nous avait rapporté avec un enthousiasme fébrile. Vendredi dernier, alors que l’Impérial affichait complet, elle s’est montrée avec autant de simplicité qu’alors, déroulant ses chansons humblement et avec la douce passion qu’on lui connaît. Compte-rendu d’une soirée intime malgré les grands espaces et la foule.

    Ego Death / De la Reine – Une entrée en matière solide

    Avant que l’auteure-compositrice-interprète mette les pieds sur scène, elle a laissé deux groupes de la Vieille Capitale assurer sa première partie.

    Ego Death – Photo : Jacques Boivin

    Ego Death s’est présenté à 20h tapantes. Joey Proteau et ses cinq musiciens – six si on inclut le gorille de peluche qui trônait à gauche de la scène – ont commencé la soirée en force. Dans un 30 minutes qui parut bien court, le groupe a exploré autant de nouvelles compositions que de pièces tirées de Grief, maxi autoproduit délivré en janvier 2016. Grâce à l’aplomb des musiciens et à la qualité du son dans la salle, les différents titres prenaient des allures de rock psychédélique, ce qui complétait bien leur noyau plus folk. Sans compter les harmonies vocales qui donnaient l’effet d’un véritable chant de sirènes (les vraies : celles, monstrueuses, qui attirent les âmes perdues dans leur gouffre par leurs mélodies cristallines).

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    Le public s’est montré très participatif au cours de cette première partie, allumant et agitant leurs téléphones «comme des lucioles» tout au long de la «chanson d’amour pas quétaine», tel que rapporté par son auteur. Et les spectateurs ont applaudi avec enthousiasme après la dernière chanson, un titre inédit et rempli de soupirs : Sweet Spirit / Love Spirit.

    De la Reine – Photo : Jacques Boivin

    De la Reine a enchaîné avec un set retravaillé pour l’occasion. Tandis qu’Ego Death naviguait entre lourdeur et légèreté, le quatuor royal a su exploiter pour sa part la fibre onirique et planante de ses pièces autrement plus trip-hop, rock ou accrocheuses. Ai-je déjà mentionné que les chansons de la Reine sont en français ? Cela leur donne aussi un charme particulier.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2724682713 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=775655384]

    Mis en valeur par la qualité sonore, mais aussi par les savants jeux de lumière de Kevin Savard, les musiciens ont livré une performance assumée. On a eu droit à des envolées lyriques autant du côté de la guitare que du chant, tandis que la section rythmique donnait de la chair à l’ensemble avec leurs lignes recherchées.

    En plus des pièces de leur album homonyme, ils ont joué une nouvelle reprise ainsi qu’une composition qui promet pour la suite. De quoi faire danser certains spectateurs malgré le manque d’espace. Le tout s’est fini avec une version minimaliste de Le Poids qui jouait sur les silences.

    Safia Nolin – L’heure de gloire

    C’est acclamée – littéralement – que Safia Nolin a ensuite fait son entrée sur scène. Seule à la guitare pour la première pièce, elle a bientôt accueilli à ses côtés trois autres musiciens : Joseph Marchand, support moral et guitariste, Jean-Philippe Levac, batteur, ainsi que Philippe Brault, bassiste. Cette «formule spéciale» à quatre a donné beaucoup d’intensité aux pièces tirées de Limoilou, qui sont habituellement plus épurées.

    Safia Nolin – Photo : Jacques Boivin

    Le traditionnel duo Safia – Joseph (guitares et voix) a cependant refait surface par intermittence lors du spectacle, tantôt quand les autres musiciens s’éclipsaient de la scène, tantôt à travers leurs discussions. À plusieurs moments pendant la soirée, on a d’ailleurs pu savourer leurs échanges candides et authentiques avec la foule. Entre Suzuki musique, les wapitis, et même les Babybels, on a abordé maints sujets éclectiques. C’est toujours touchant, à travers cela, d’entendre Safia Nolin s’adresser à son public comme on parle à des amis potentiels. Cela a grandement contribué à créer une atmosphère chaleureuse. Sans parler du majestueux silence qui régnait au parterre d’un Impérial sold-out (et on aurait dont aimé qu’il se prolonge jusqu’aux excellentes premières parties !).

    [bandcamp width=100% height=120 album=1038491978 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3420845347]

    Le duo s’y prêtant bien, c’est dans cette formule que l’artiste a présenté la plupart des reprises tirées de son album Reprises Vol. 1. Face à face, partageant le même micro, les deux musiciens nous ont chanté de douces versions de Loadé comme un gun ou encore de D’amour ou d’amitié. Quel n’a pas été notre étonnement lorsque, pour Calvaire, un invité surprise a mêlé sa voix à celle de Safia : un Boom Desjardins visiblement ému et qui a su faire chanter toute la foule en chœur. Il faut remercier le FEQ, organisateur du spectacle, pour cet avant-goût de l’été.

    [bandcamp width=100% height=120 album=734416443 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2620983513]

    La soirée s’est ensuite poursuivie avec d’autres compositions originales entrecoupées de discussions. Une nouvelle chanson a été présentée, bleue de mélancolie comme les précédentes. Le groupe a terminé avec la pièce homonyme de l’album Limoilou ainsi qu’avec Ce matin. Entre les deux, on a eu droit à une (longue, mais drôle) chanson des remerciements.

    Photos : Jacques Boivin

    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
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    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
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    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017
    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017

    Marie-Ève Fortier

    28 mai 2017
    Nuits FEQ, Région : Québec, Spectacles
    De la Reine, Ego Death, Impérial de Québec, Nuits FEQ, Safia Nolin
  • [PHOTOS] Apéros FEQ – Tous Azimuts, 24 Mai 2017

    [PHOTOS] Apéros FEQ – Tous Azimuts, 24 Mai 2017

    Et donc c’était le dernier Apéritif Festival d’Eté de Québec (ou Apéros FEQ) pour la route avant la finale du 1er juin à l’Impérial, et il y avait Tous Azimuts.
    Je les ai jamais vus avant mais – déjà je trouve que c’est un bon nom pour un groupe de musique – mais il faut un peu trop forcer des joues quand il faut prononcer Azimuts, surtout quand tu manges des bonbons Haribos en même temps (ceux qui sont enrobés de sucre), là ça picote un peu.

    Mais bref, ils étaient six au total sur la toute petite scène du District St-Joseph pour un public d’environ plein de gens super attentifs (c’est rare à l’heure du plat de spaghettis de 18h30). Leur musique prend plusieurs directions : il y a le rock, le folk, le demi-folk, le blues, le quasi-jazz, le presque-jazz et l’indie. Ils ont joué des chansons anciennes, des chansons inédites et une chanson de Tom Waits (si j’en ai oublié, je m’en excuse).

    C’est un groupe qui amène une ambiance festive avec eux, on ne sait pas ce qu’on fête mais on le fête avec eux, et c’est sans doute cet aspect de leur musique qui les rendent populaires, à tel point que le public a demandé un rappel, ce qui est assez rare de mon expérience aux Apéros FEQ.
    Aussi, après 2 chansons je crois, le chanteur/guitariste déclare avec humour « Bonsoir, on est là pour gagner les Apéros FEQ », le twist c’est qu’ils en sont fort capables.

    Tous Azimuts sort un nouvel album le 1er juillet, on sait pas encore où exactement.
    Sûrement à Québec.
    C’est une bonne ville pour faire de la musique.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3822207316 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani
    Tous Azimuts. Photo : Nicolas Padovani

    Nicolas Padovani

    27 mai 2017
    Apéros FEQ, Nouvelles, Région : Québec, Spectacles
    Apéros FEQ, District St-Joseph, Festival d’été de Québec, Tous Azimuts
  • [PHOTOS] Les Lunatiques, Abrdeen et The Luyas – L’Anti Bar & Spectacles, 22 mai 2017

    [PHOTOS] Les Lunatiques, Abrdeen et The Luyas – L’Anti Bar & Spectacles, 22 mai 2017

    La meilleure façon de commencer la semaine se passait à l’Anti ce lundi, avec Les lunatiques, Abrdeen et The luyas.

    La quand même, très récente formation: Les lunatiques, a débuté la soirée en enchaînant leurs pièces très éclectiques. Passant du funk, rock, au progressif, avec une touche d’humour très agréable. Laissant ensuite la place à Abrdeen, avec son doux rock toujours aussi accrocheur. S’en est suivi de The Luyas. Ils en étaient à leur seconde visite dans la ville en 5 mois, après une (trop) longue pause de 4 ans. J’avais presque oublié à quel point ce groupe est formidable; chaque pièce jouée à la perfection, avec facilité et plaisir sur scène. J’ai déjà hâte à leur retour ! Maintenant, place au programme principal, les photos:

    Marion Desjardins

    25 mai 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Abrdeen, les lunatiques, The Luyas
  • [SPECTACLE] Perdrix + Garnotte (+Digit: Missile Command), Le Magog, 18 mai 2017

    [SPECTACLE] Perdrix + Garnotte (+Digit: Missile Command), Le Magog, 18 mai 2017

    Nous nous sommes rendus au bar Le Magog jeudi dernier pour assister à l’illustre rock tour des groupes montréalais Perdrix et Garnotte, dont le deuxième arrêt de leur tournée québécoise se faisait à Sherbrooke. Ce fut une soirée haute en couleur qui terminait parfaitement la journée nationale du Bloody Caesar.

    Photo: Erika Essertaize

    En guise de première partie, on a eu droit à un DJ set complètement déjanté, gracieuseté de Digit: Missile Command. L’artiste montréalais, un véritable showman, était en feu et enchaînait les beats de manière effrénée, tout en rappant dans le micro et en dansant comme s’il n’y avait pas de lendemain (d’ailleurs, il faut s’excuser pour l’unique photo un peu stagée que nous avons de lui, il était flou sur toutes les autres!). Nous avions vu le maestro opérer il y a quelques mois en première partie de Lesbo Vrouven à la Petite Boîte Noire, et il n’y a pas à dire, Digit: Missile Command est fidèle à lui-même à chaque performance : énergique, ludique, charismatique, absurde et 100 % efficace. Vivement son retour en sol estrien.

    Photo : Zachary Leblanc-Lavigne

    Par la suite, c’était au tour de Perdrix à monter sur la scène (complètement bizarre, mais caractéristique) du Magog, qu’ils occupèrent franchement bien. Les sœurs Harel-Michon forment un duo redoutable en prêtant leurs voix aux compositions indie du groupe, compositions vraiment solides qui méritent d’être écoutées et réécoutées. Outre l’amitié évidente des musiciens, la grande force du groupe réside dans sa personnalité, singulière et magnétique. C’était avec les yeux rivés sur les musiciens qu’on pouvait réellement voir le plaisir qu’ils avaient à donner un bon show.

    Photo: Zachary Leblanc-Lavigne

    Leur musique, tantôt rock, tantôt funk, pouvait être douce pendant un petit bout, puis exploser sans préavis, ce qui rendait les chansons excitantes. Et c’est à l’image de l’arme secrète de Perdrix : les paroles. Francophones, intelligentes, drôles et parfois acerbes, les paroles de Perdrix sont résolument excitantes (même que leur prestation contenait une « apogée sexu » incroyable) et modernes. Un groupe à surveiller… et l’une des nos plus belles découvertes à Sherbrooke cette année.

    Pour finir, c’est le groupe Garnotte, également francophone, qui a fait son apparition sur scène. Les musiciens étaient solides et favorisaient souvent les passages instrumentaux aux refrains chantés.

    Photo: Zachary Leblanc-Lavigne

    Les compositions comprenaient plusieurs détours prog-rock dans lesquels les solos de guitare prédominaient. Les sonorités aériennes des claviers étaient superbes; les solos d’orgue Hammond l’étaient encore plus. C’est durant cette performance que les spectateurs du Magog purent entendre sans doute la meilleure/pire blague de la soirée, lancée par le chanteur et guitariste David Bourbonnais : « Qu’est-ce qui donne le goût au Pepsi? Le s, sinon ça goûterait le pepi! » (pas le clou du spectacle, mais moi, je l’ai trouvée drôle!). Le groupe termina la soirée avec sans doute la chanson la plus blues de leur répertoire, et je dois admettre que le style leur allait étonnamment bien.

    Au final, ce fut une excellente soirée, et nous nous sommes beaucoup amusés. Surveillez les dates du rock tour : si les groupes passent par chez vous, on vous recommande chaudement d’aller les voir!

    Thierry Larose

    25 mai 2017
    Région : Estrie, Spectacles
    Digit: Missile Command, Estrie, Garnotte, Le Magog, Perdrix, Sherbrooke
  • [SPECTACLE] Prieur & Landry (+Gras-Trance), Café-Bar Zénob, le samedi 13 mai 2017

    [SPECTACLE] Prieur & Landry (+Gras-Trance), Café-Bar Zénob, le samedi 13 mai 2017

    Je n’ai pas l’habitude de couvrir des spectacles qui font plus dans le rock francophone, mais j’avais envie de faire changement cette fois en assistant à la combinaison Gras Trance et Prieur & Landry.

    D’entrée de jeu, comme le Zénob est assez chaleureux (comprendre : pas super grand), dès que le groupe déménage un peu, ça sonne en ti-péché. Le groupe Gras Trance, originaire d’un peu partout au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ont sorti leur premier album 500 lbs en octobre 2016. On a pu les voir notamment à l’Omnium du rock en 2015, et plus récemment, ils ont joué au Club Soda dans le cadre du Club Hommages ainsi qu’en première partie de Grimskunk à La Baie.

    Ils jouent du rock alternatif français où la guitare et la batterie sont très présentes. Les rythmiques de guitare sont vraiment intéressantes, mais parfois, on perd un peu le clavier au travers. Ils savent également bien jouer avec le style et vont ailleurs parfois en incorporant des moments plus rap à travers. On sent clairement l’influence de The Beastie Boys dans certaines pièces. Il va sans dire que j’ai apprécié la couleur du groupe qui se veut efficace dans ce style, et ça fait du bien de voir des gens qui osent sortir un peu du cadre de ce qui devient plus mainstream au Québec. On a pu découvrir une bonne partie des pièces de 500 lbs ainsi qu’une reprise des Beatles, Come Together, qui a été interprétée avec brio.  Comme a si bien dit mon collègue photographe Adrien : Gras Trance, ça décrasse les oreilles.

    Je n’en avais pas fini d’entendre de la musique qui transperce de par son intensité. Eliot Landry et Gab Prieur sont peut-être seulement deux, mais ils n’ont rien à envier aux groupes plus nombreux. Une guitare, une batterie et plusieurs amplificateurs, c’est tout ce dont les deux musiciens ont besoin pour casser la baraque. Cette fois-ci, ils chantaient en anglais un blues rock aux allures grunge parfois, qui contenait de magnifiques mélodies. Alors que Gras Trance nous offrait quelque chose de très rapide, Prieur & Landry y allaient plus dans l’intensité lente. Un son brut sur lequel il est bon se défouler à coup de headbanging. Même si le Zénob n’était pas bondé, ce sont que de vrais amateurs de rock qui étaient dans la place et s’amusaient, même s’ils sont probablement sortis dehors en sillant des oreilles.

    Crédit Photo : Andrien Le Toux 

    Photo : Adrien Le Toux
    Photo : Adrien Le Toux
    Photo : Adrien Le Toux
    Photo : Adrien Le Toux
    Photo : Adrien Le Toux
    Photo : Adrien Le Toux
    Photo : Adrien Le Toux

    Caroline Filion

    22 mai 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Café-Bar Zénob, Gras Trance, Mauricie, Prieur et Landry
  • [SPECTACLE] Fiche le roi + Nullius In Verba, La Petite Boîte Noire, 12 mai 2017

    [SPECTACLE] Fiche le roi + Nullius In Verba, La Petite Boîte Noire, 12 mai 2017

    Vendredi dernier, c’était une soirée 100 % Sherbrooke qui était au programme à la Petite Boîte Noire. Deux groupes locaux, les excellents Fiche le roi et Nullius In Verba, se produisaient en spectacle au grand plaisir de leur home crowd, qui remplissait assez bien la salle ce soir-là.

    Photo : Zachary Leblanc-Lavigne

    La soirée a débuté avec Fiche le roi, dont les compositions ont ensorcelé le public dès les premières notes. Composé de Yohann Francoz (basse, guitare et voix aiguë), Philippe Gagné (guitare, voix moins aiguë), Jean-Sébastien Lavoie (clavier) et David Letendre (batterie), le groupe semblait avoir un penchant pour les ambiances et textures éthérées, limite zen, qui seyaient parfaitement à leurs chansons. Toutes dotées d’un petit côté progressif, ces chansons étaient sérieusement bien construites et mariaient convention et imprévisibilité. Il pouvait y avoir une passe étrange ici et là, mais celle-ci était répétée quatre fois pour qu’on puisse bien la saisir. Pop-prog? À vous de voir.

    Loin de moi l’intention de diminuer l’aspect complexe des chansons de Fiche le roi : j’ai adoré la subtile accessibilité qu’ont insufflée les musiciens dans leurs chansons, qui n’en restaient pas moins bien ficelées. Et bravo pour les paroles en français! Les thèmes existentiels allaient de pair avec la musique… Serge Fiori serait fier.

    Photo : Zachary Leblanc-Lavigne

    Le groupe avait sorti leur premier simple, Liste de souhaits, sur Bandcamp la veille du spectacle, et c’était assurément l’une des meilleures qu’ils ont jouées ce soir-là. Le jeu de guitare était superbe; on sentait les musiciens dans leur élément. Tous les meilleurs éléments de la musique de Fiche le roi se sont retrouvés dans cette performance : l’originalité, la douceur, les harmonies non conventionnelles, les paroles recherchées… bref, vraiment une chanson à découvrir, puis à écouter en boucle. On en veut plus. Longue vie au roi!

    C’était ensuite au tour des frères et sœurs du groupe Nullius In Verba à entrer sur scène. Les deux grands frères, Charles et Remy Bergeron, jouaient de la guitare et de la basse, pendant que Mariana volait le show derrière sa batterie. Son énergie et sa joie compensaient grandement pour la timidité de ses deux frères.

    photo : Zachary Leblanc-Lavigne

    Nullius In Verba, c’est un jam band qui emprunte autant aux Grateful Dead qu’à Pink Floyd et qui n’a pas peur d’étirer les grooves afin de bien installer leur caractéristique vibe ésotérico-funk (oui, je viens d’inventer le terme, et oui, ça sonne exactement comme ça). Le groupe semblait avoir une curieuse façon de créer : au lieu d’écrire une chanson puis la déformer en jam psychédélique, le groupe optait pour un procédé qui semblait être plus intuitif. En effet, les chansons semblaient naître au milieu des jams improvisés, avec des paroles surréalistes chantées par Charles.

    Photo : Zachary Leblanc-Lavigne

    La musique se voulait hypnotique, alors l’apparition périodique de fumée sur la scène de la Petite Boîte Noire était d’adon. Mais le moment le plus enivrant de la prestation a été lorsque Mariana est venue à l’avant de la scène et a chanté doucement sur fond de jeu délirant de guitare et de basse. Les musiciens semblaient être en parfaite symbiose, communiquant sans doute par télépathie sans que nous puissions nous en rendre compte. Puis les tambours et cymbales ont fait leur retour, et les têtes des spectateurs se sont remises à hocher doucement au rythme des jams endiablés de Nullius In Verba.

    Thierry Larose

    18 mai 2017
    Région : Estrie, Spectacles
    Estrie, Fiche le roi, La Petite Boîte Noire, Nullius In Verba, Sherbrooke
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