Dernière journée de couverture de la 30e Bourse Rideau pour nous. On voit enfin la ligne d’arrivée du marathon. Nous n’avons quand même pas boudé notre plaisir : nous avons encore vu plusieurs artistes que vous aimerez peut-être découvrir ou redécouvrir!
OFF Rideau – 5 à 7 présenté par Le Pantoum au Cercle
Par Nicolas Padovani
Georges Ouel
Venu de Montréal seul avec sa guitare acoustique, Georges amène avec lui un folk très doux, parfois triste et des paroles fantastiques. L’intonation de la voix, les accords manouches et le tempo rapide des chansons m’ont fortement rappelé un autre Georges du passé (Brassens de son nom). En 20 minutes, l’homme a réussi à créer une intimité pendant sa performance avec un public extrêmement attentif. Humain.
Renard Blanc
La claque dans la gueule du Off Rideau en ce qui me concerne. Je n’arrive pas à les classer tellement ils mélangent beaucoup de genres musicaux : c’est progressif, post-rock, ambient et ils réussissent à garder le mélange très dynamique et propre. Le lien avec l’audience est facilement maintenu.
Animal.
La Fête
Pendant toute leur performance, j’ai bien aimé le pull du bassiste.
Mais non mais honnêtement ca me gêne, je tombe sur le groupe que je suis depuis leur premier show au Pantoum, dont j’ai fait un remix de leur chanson Gagner Rien et un des membres est rédacteur sur le site où tu te trouves présentement, tu me vois franchement dire du mal ? Ah si, le seul t-shirt qu’ils avaient à la table de merch, c’était des horloges avec des testicules. Monstre.
Vitrine Rideau – Impérial Bell
Par Jacques Boivin
Dalton Télégramme
Nous avons commencé cette vitrine avec une formation liégeoise, Dalton Télégramme, qui fait du folk à saveur européenne. Contrebasse, banjo, guitares, flûte à bec, planche à laver, tout y passe, comme on devait s’y attendre. On reconnaît dans les compositions du groupe les moments les plus festifs Louise attaque (sans le côté parfois bordélique), mais il y a une petite touche bien nord-américaine qui vient rendre le tout plus accessible à nos chastes oreilles. Paraît que les gars ont été fortement inspirés par Lisa! Le chanteur, Quentin Maquet, ponctue les chansons d’interventions humoristiques et bien chaleureuses (les gars sont belges, après tout).
Dawn Tyler Watson
On passe du folk au blues : au tour de la bête de scène Dawn Tyler Watson de nous montrer l’étendue de son talent. L’artiste née en Angleterre, mais résidant à Montréal, est venue accompagnée de Ben Racine et de son excellent band de blues. On a eu droit à un 20 minutes d’une rare intensité qui a connu son meilleur moment avec un brin de gospel qui a fait bondir les (si sages) délégués de leurs sièges! Elle sera de retour au Théâtre Petit-Champlain en mars prochain.
Bellflower
J’avais bien hâte de voir Em Pompa et ses amis sur une scène où ils allaient pouvoir respirer un peu (ils sont huit, après tout)! Ceux qui craignaient la baisse d’énergie qui aurait pu découler de la succession de la machine de guerre qu’était Dawn Tyler Watson ont dû ravaler leurs paroles, parce que la pop orchestrale de Bellflower a été du bonbon, tant pour nos oreilles que pour nos yeux. Une des formations à surveiller si jamais le groupe passe dans votre coin (notamment en première partie de Bears of Legend le 11 mars).
Vitrine présentée par Heavy Trip – Le Cercle
Helena Deland
Pour débuter cette dernière fin de soirée à la Bourse Rideau, on opte pour la douce et magnifique voix d’Helena Deland accompagnée de ses comparses, dont Mathieu Bérubé qu’on a pu voir plus tôt cette semaine.
Foule attentive et très nombreuse, les quelques pièces de Deland ouvrent en beauté la porte au rock de Heat.
Heat
J’ai manqué les quelques opportunités de revoir le groupe dans la dernière année. J’étais donc bien heureuse de voir leur nom sur la programmation de la soirée. Armés de leur magnifique enseigne néon, Heat débutent leur prestation avec leur sérénité habituelle qui m’a d’ailleurs toujours intriguée. L’assistance hoche la tête, les membres de Deland et Chocolat dansent: on sent bien l’effervescence qu’a créé Rideau cette semaine.
Chocolat
Le clou de la soirée: Chocolat ! Je dois l’avouer, depuis la sortie de leur nouvel album Rencontrer Looloo, c’est pas mal ce qui tourne en boucle chez moi sans que je me tanne. Ils étaient prêts pour nous faire un set d’une heure et demie, mais malheureusement ils ont été limités à 40 minutes: ce qui est déjà plus que ce à quoi je m’attendais. Et quel set ! C’était complètement fou! On n’aurait pu demander mieux. Rendez-vous ce soir au Cercle pour un spectacle complet, satisfaction assurée !
Hier soir, le 15 février, avait lieu le lancement du premier album de Laurence Castera au District Saint-Joseph. C’est en formule 5 à 7 à l’occasion des ApérosFEQ que l’artiste est monté sur scène.
Après quelques chansons tirées de l’album « Bruit des mots », le public était déjà conqui. L’ambiance était chaleureuse, les gens étaient attentifs et plusieurs d’entre eux fredonnaient déjà les paroles.
C’est comme dans une grande famille que Laurence fut accueilli avec ses chansons touchantes, empreintes de sens et d’authenticité.
Voici le compte rendu en photos de cette magnifique soirée et pour ceux qui auraient raté l’occasion, il sera à Montréal mercredi le 22 février prochain au Petit Campus !
Cette journée de fête des amoureux (qu’on a passé loin de nos tendres moitiés) était particulièrement chargée. Des vitrines un peu partout en 5 à 7 et en fin de soirée, plein de monde partout… et ça a encore vraiment fini tard. À travers tout ça, nous avons pris le temps d’assister au spectacle de lancement de Raton Lover (on vous en reparle un peu plus tard!)
OFF Rideau – 5 à 7 Société oblique/Boîte Beluga à La Ninkasi
(Par Marie-Ève Duchesne)
La Ninkasi présentait mardi soir un spectacle en collaboration avec La Société Oblique et Boîte Béluga. Tour à tour, ce sont San James, Val Thomas, Nicolas Patterson et le groupe Floes qui ont réchauffé les amoureux (et amoureuses) de musique.
San James, projet solo de Marilyse Senécal, a été la première à entrer sur scène. Sa douce pop aux accents de synthétiseurs qu’on a pu entendre sur son EP No One changes overnight a un quelque chose de Charlotte Cardin dans la voix. Elle en a interprété quatre pièces, soit I Never Do, Winter Again, Please Don’t Say et In the End. Une belle présence scénique et quelques conversations avec le public ont conquis bien des coeurs.
Puis c’est la révélation pour plusieurs médias, Val Thomas qui a monté sur scène. Elle a joué la chanson Maze, qui est son premier extrait d’un EP à venir en mai. Les pièces étaient plus courtes et seulement à la guitare lors du spectacle, mais cela permettait de mettre de l’avant la voix chaude de Thomas.
Nicolas Patterson a été lui aussi chaudement accueilli par le public. Lui qui sortait dernièrement son EP Everything is Changing n’a pas manqué de discuter avec le public et de les faire chanter dans sa dernière chanson. S’accompagnant de sa guitare comme instrument de percussion et de rythme, les gens ont tout à gagner à le découvrir.
Le groupe de Québec Floes a fermé le bal avec son électro-pop évolutive et bien planante. Samuel, Simon et Pier-Philippe étaient en plein contrôle de leurs instruments et ont aussi charmé le public de la Ninkasi.
En somme, beaucoup de belles découvertes!
Rideau – Vitrine, Théâtre Petit-Champlain
(Par Jacques Boivin)
Thomas Hellman
Le défi de Hellman était assez corsé : présenter en vingt minutes un aperçu convaincant d’un show théâtral tiré de ses Rêves américains. Hellman et ses deux musiciens se sont parfaitement tirés d’affaire grâce aux belles chansons tirées du vieux répertoire blues et folk américain.
Samuele
La jeune Montréalaise est débarquée avec toute sa gang pour interpréter quelques belles chansons. Toute souriante, Samuele a rapidement mis les délégués dans sa petite poche de derrière en jouant comme une fille (faut la voir réciter Égalité de papier devant un public toute ouïe, qui boit ses paroles revendicatrices), en se permettant une petite chorégraphie avec ses musiciens (après tout, il n’y avait pas d’enjeu, hein?) et en s’éclatant ferme à la guitare sur La sortie. M’est d’avis qu’on va la revoir souvent!
Antoine Corriveau
Petit plaisir égoïste pour votre humble serviteur qui n’était plus en mode découverte, mais en mode total groupie. Accompagné de ses fidèles musiciens, Corriveau nous a présenté quelques pièces qui se voulaient un aperçu de son spectacle régulier, pièces tirées de Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter, mon album préféré de 2016. Que ce soit avec Les contours clairs, Deux animaux, Parfaite ou Les Trous à rats, Corriveau a su convaincre de nombreux délégués qui ne tarissaient pas d’éloges dans l’autobus du retour! Sourire en coin, je me disais qu’ils n’avaient encore rien vu…
Rideau – Vitrine présentée par Bonsound au Cercle
(Par Marion Desjardins)
Les Deuxluxes
Après plusieurs compte-rendus sur des spectacles des Deuxluxes, quoi dire de plus ? Sinon, qu’ils sont toujours et autant des bêtes de scène. Ils ne sont que deux, et ça sonne comme 10. Ils entraînent plus que facilement la foule avec eux (foule qui d’ailleurs semblait être venue en partie pour eux) et bien sûr, il sont magnifiques ! Bref, un début de soirée OFF rideau parfait.
I.D.A.L.G
De retour dans la ville quelques jours seulement après leur dernier passage, ils ont déployé une fougue que j’avais vue oui, au OFF cet été, mais jamais autant ! Je dois avouer être déjà vendue à I.D.A.L.G côté musique, mais leur présence sur scène mardi soir a dû en convaincre plusieurs autres.
Shash’U
Fin de soirée digne des festivals qui finissent très tard: IDALG cède la place à Shash’U. On a perdu quelques personnes en cours de route, mais ceux qui sont restés ont tous dansé ! Mention spéciale à l’intégration de la pièce Ce matin de Safia Nolin: je ne m’y attendais pas et c’était absolument parfait ! Je serais pas mal prête à parier qu’on va le revoir encore une fois sur quelques programmations cet été!
OFF Rideau – Vitrine de fin de soirée à La Ninkasi
(Par Nicolas Padovani)
Les Passagers
Elle porte bien son nom cette formation de Montréal. On se sent embarquer dans un navette spatiale : c’est planant, c’est rapide et ca bouge beaucoup. Arrive un moment où l’on rentre effectivement dans l’espace grâce aux multiples synthétiseurs. Et vu que c’était la St-Valentin, la chanteuse nous a recommandé de flatter la cuisse de notre voisin pendant qu’on se laisser entraîner dans leur nouvel univers. C’était un décollage.
Fuudge
Que dois-je dire de nouveau sur ces 4 fantastiques à part qu’ils continuent à impressionner et à accrocher automatiquement leur public avec leur son lourd et psychédélique. Moi même qui porte un bonnet de King Crimson sur le crâne en permanence, je ne peux juste plus les détester. Ca va chercher le King, Queens of the Stone Age et chatouiller les Beatles en même temps. Ca te secoue. C’était les turbulences.
Violett Pi
Et à partir de là, la navette de la Ninkasi était bien complète pour venir voir les 4 violettes toutes vêtues de robes et de jupes. On entend »en apesanteur, en apesanteur avec toi » rappé en boucle sur fond de punk facon Les Goules, mais c’est encore plus énervé et plus vilain que les prédécesseurs de la soirée. On s’accroche du mieux qu’on peut, on se répète »Jusqu’ici, tout va bien » et on finit par atterrir. C’était un voyage.
Phoque OFF – Le Pantoum
(Par Jacques Boivin)
Anatole
Paraît qu’Anatole a fait une petite virée Nouvelle L.A.-Québec juste pour montrer aux diffuseurs québécois ce qu’il avait dans le ventre (et montrer son ventre aussi). Version condensée du spectacle qu’on a eu l’occasion de voir une ou deux (centaines de) fois. Évidemment, Anatole s’est montré sensuel, salace, lascif et décadent. Comme on l’aime. Et de nombreux fans s’étaient déplacés aussi, question de pouvoir danser comme des déchaînés sur Discollins avec votre humble serviteur qui, l’espace d’une chanson, s’est totalement abandonné.
Gab Paquet
Autre favori du blogue, Gab Paquet est venu nous présenter quelques chansons de son cru, dont la désormais classique Consommations. Évidemment, le public, déjà émoustillé par Anatole, s’est déchaîné et chanté en choeur avec Paquet et son band de feu. Encore une fois, on a chanté, dansé, fait la fête et on a voulu faire l’amour avec Gab, qui nous l’a bien rendu en faisant quelques tours sur le parterre pour nous dire quelques mots doux dans le creux de l’oreille…
Mauves
Question de finir la soirée en beauté, Mauves est venu présenter quelques chansons très coco. On s’est amusés à faire du headbanging au rythme de J’ai tout essayé, on a chantonné sur Nouvelle-Calédonie, et on a trippé sur les morceaux plus atmosphériques du groupe. On en aurait juste pris un peu plus, question de faire durer le plaisir…
Samedi, le 11 février, se déroulait la deuxième soirée d’un concours qui prend de plus en plus ampleur; le Cabaret Festif! de la Relève. La liste des collaborateurs et des prix s’allonge d’année en année et la qualité des artistes est de plus en plus relevée, au grand plaisir du public, mais au grand dam des jurys (Émilie Rioux, Étienne Galarneau de CISM et Guillaume Ruel). En regard de la qualité des artistes, les décisions sont de plus en plus difficiles à prendre.
Jérôme St-Kant a eu l’honneur d’ouvrir cette soirée avec son attitude décontractée et son humour pince sans rire dans ses diverses interactions avec le public. Accompagné de son groupe, (Simon Kearney fait un excellent travail à la guitare d’ailleurs) ils ont une belle chimie sur scène. Loin de réinventer la roue, St-Kant l’a fait « rouler » avec aisance et assurance, en étant même polyvalent avec une chanson qui m’est rapidement apparue comme un hommage au légendaire Rap à Billy de Lucien Francoeur. Ces interactions amusantes avec la foule (comme mentionné ci-haut), un charme, une dégaine à la Damien Robitaille couplé avec une plume drôle (rafraîchissante pour le style) et honnête on fait en sorte que Jérome St-Kant a pu repartir avec le prix de public.
La Valérie, avec les membres de son groupe fraîchement formés (depuis 1 semaine, si je ne me trompe pas), foule les planches de la salle multi de l’Hôtel le Germain Baie-Saint-Paul afin de continuer cette soirée déjà bien entamée. La jeune femme rayonne de charisme et nous propose un son indie qui se dirige plus vers le rock que le folk. Sa plume est imagée et créative, mais souvent répétitive au niveau des thèmes. Par contre, j’ai apprécié l’utilisation des mots et du texte comme un « flow », un rythme. Sa voix est un instrument à part entière qui nous fait rapidement oublier la répétition des thèmes. La dernière pièce offerte laisse entendre le désir d’avoir un son et un texte plus posé. Mis à part les quelques problèmes d’ordre technique, une performance plus qu’honnête et intéressante pour une artiste qui mérite d’être découverte.
Les troisièmes concurrentes, Miss Sassoeur et les Sassys (une sassys en moins), sont venus réchauffer la salle avec leur « post-motown » mélodique et harmonieux. Un hommage au soul et r&b des années 60-70 avec une touche plus moderne dans les paroles. Des thèmes répétitifs, certes, mais compensé par une belle mise en scène et une auto-dérision très apprécié et nécessaire pour que le concept du groupe soit à son plein potentiel. La chanteuse, Miss Sassoeur, est bourrée de charisme et d’assurance et les choristes, Féline Dion et Tiny Turner (chapeau !) connaissent leurs rôles à la perfection afin de soutenir les belles qualités de leur chanteuse. Bref, ce vent de fraîcheur a soufflé le jury, qui a permis à Miss Sassoeur et les Sassys de passer directement à la finale du 18 mars prochain.
Cette soirée de belles découvertes, se termine sur les notes du groupe du vice E roi, un collectif de six membres. Leurs premières notes donnent le ton de leur performance, plutôt énergique, et de leurs affinités vers des groupes comme Of Monster and Men ou Arcade Fire. Ces affinités ressortent dans la cohésion du groupe mais également dans leurs mélodies indie-rock accrocheuses. Tous les membres du groupe sont mis à contribution et jouent très bien leurs rôles. La structure de vice E roi fait en sorte que chacun à un rôle clé et on sent les diverses influences de chacun dans ce qui crée un melting pot très intéressant. Parfois, les tons de voix du chanteur et de la chanteuse m’inspire une certaine mélancolie, à la The xx. Bref, beaucoup de « name drop » pour illustrer mon propos; vice E roi se catégorise difficilement et c’est tant mieux comme ça.
Au final, c’est une deuxième soirée fort réussie pour le Cabaret Festif! de la Relève : bien balancée, un bon pacing et une délibération plus qu’ardue pour les juges afin de déterminer qui passe directement en finale. Par contre, toi public, aura la chance de participer au vote du public du 6 au 10 mars afin de déterminer le 4ème finaliste de la grande finale du 18 mars prochain. En attendant, on se voit le 25 février prochain. J’ai hâte!
Le marathon Rideau se poursuivait un peu partout à Quebec en ce doux lundi de février. Même si à notre grand regret, nous n’avions pas encore le don d’omniscience (on laisse ça à notre collègue de CHYZ Émilie Rioux), nous avons encore découvert et redécouvert un florilège d’artistes tous aussi intéressants les uns que les autres. Compte rendu :
OFF Rideau Route d’artistes – Le Fou Bar
Par Jacques Boivin
Guillaume Arsenault
Accompagné de Charles Imbeau aux vents, Arsenault nous a présenté quelques extraits tirés principalement de son plus récent album, l’excellent De l’autre côté des montagnes. Du folk tout en douceur, parfois aux accents dignes d’un western-spaghetti, qui a plu aux nombreux spectateurs présents qui se sont bercés au son des chansons d’Arsenault.
Sarah Toussaint-Léveillé
La jeune (et talentueuse) auteure-compostrice-interprète était accompagnée d’un trio de cordes pour l’occasion. Après avoir dédié sa première chanson à Donald Trump, Sarah et ses complices nous ont bercé dans un univers où les sonorités folk traditionnelles étaient croisées par la créativité des arrangements. Malgré quelques petits pépins techniques qui, loin de démonter la jeune femme, lui ont plutôt permis de montrer sa candeur, on a eu droit à une vingtaine de minutes de magie.
Mathieu Bérubé
On était bien content de revoir le grand Mathieu, sa voix grave et ses chansons qui font pleurer (parlez-en à ma voisine de table). Accompagné de tout son beau monde sur la minuscule scène du Fou-Bar (on peinait à voir le géant Cédric Martel à l’arrière, c’est tout dire), Bérubé nous a balancé quelques chansons de Saudade (maudit bel album, vous savez?) en plus de nous tirer quelques larmes avec une toute nouvelle chanson. C’était juste trop beau.
Émile Gruff
J’étais bien content de le voir, celui-là, même si on a rendez-vous dans deux semaines au Cabaret Festif de la relève (j’ai donc découvert la relève avant le monde qui découvre la relève avant tout le monde). Si Bérubé nous a fait pleurer, Gruff, lui, nous a fait rire avec ses chansons qui ne se prennent pas trop au sérieux. On connaît quelques spécimens du genre, mais il faut l’admettre, Gruff est à un niveau supérieur question présence scénique. Et il est beaucoup plus… tight.
OFF Rideau – Le Cercle
Par Nicolas Padovani
Zagata
Première performance du 5 à 7 et mon premier show de Zagata. J’ai été assez impressionné par la présence scénique de Jesse Proteau, moi qui ai l’habitude de le voir plus réservé à côté de son frère dans Ego Death. Synthés analogues, guitare électrique et batterie aux teintes électro, j’ai eu l’album Power Windows de Rush en tête à certains moments. Fait notable : le bonhomme prend l’opportunité d’annoncer un contrat avec le label Coyote Records. Solide.
Laura Lefebvre
Elle aussi je la découvrais pour la première fois. Une guitare acoustique à la main, elle vient accompagnée d’un Joey Proteau sur guitare électrique et d’un Mathieu Rompré (Harfang, Men I Trust) sur batterie. Zagata nous vendait sa belle voix auparavant, il n’a pas menti. Quelques chansons bien folk dont son récent morceau Alcaline viennent apaiser le public du Cercle. Sage.
Ego Death
Grosse soirée pour Joey Proteau puisqu’il revient sur scène pour la 3ème fois, cette fois accompagné de Jesse, Gabrielle Shonk, Symon Marcoux à la basse (Los) et le batteur de Zagata (dont j’ai oublié le nom et je m’en excuse). Une première fois ici aussi puisque je n’avais pas eu l’occasion de le voir avec autant d’instrumentation sur scène, et ca marche tout aussi bien que quand il est juste avec son frère. On a eu droit à une poignée de morceaux de l’EP Grief plus une toute nouvelle chanson qui se retrouvera sur un nouveau disque à paraître vers la fin de l’été. Tranquille.
Ghostly Kisses
J’avoue, j’ai dû voir le groupe au moins 5 fois maintenant mais cette fois-ci je voyais Louis-Etienne Santais (Fjord) au clavier et non à la batterie, ca compte aussi comme une première fois techniquement. Accompagnée également d’Antoine Angers (Harfang), Margaux Sauvé enchaîne ses anciens et nouveaux morceaux avec la délicatesse qui caractérise si bien sa musique. Ca allait tellement bien que le groupe a décidé de jouer Back to Black d’Amy Winehouse en plus pour ne pas finir abruptement leur performance.
Rappel: le premier EP sort le 24 mars. Gracieux.
Vitrine Rideau – Impérial Bell
Par Marion Desjardins
Klô Pelgag
Hier, nous avons eu la chance de voir un aperçu de ce qui nous attend le 2 mars prochain à l’Impérial avec Klô Pelgag. Nouveaux costumes, nouvel album, nouvelle énergie, je confirme que c’est à ne pas manquer. L’Étoile Thoracique est déjà très excellent à l’écoute et l’est encore plus en spectacle. Un début de soirée qui commence en grande force !
ILAM
Pour continuer dans l’énergie débordante on nous présente ILAM. Nouveauté qui a déjà fait ses preuves, il a été nommé « Révélation Radio-Canada 2016-2017 » et vous l’avez peut-être même vu passer entre quelques annonces dans votre boîte noire à la maison. Impossible de rester inactive dès les premières notes, entrainée par la musique et le groupe qui ont un plaisir très contagieux sur scène. Le public semble avoir plus qu’apprécié aussi bien que quelques uns se sont laissé tenter par quelques pas de danse.
Elliot Maginot
Dernière mini performance de la soirée: Elliot Maginot. Malgré ses multiples passages dans le ville je n’avais pas encore eu la chance de le voir ni même d’écouter son travail. J’ai été très charmée par sa voix, sa prestance et le beau sentiment de calme/nostalgie qui terminait magnifiquement bien ma journée. Merci Rideau !
Phoque OFF – L’Anti Bar et spectacles
Par Jacques Boivin
Caravane
Troisième vitrine en deux soirs pour la formation de Québec. Si les gars étaient fatigués, ça n’a pas trop paru alors qu’ils ont offert une prestation déchaînée aux spectateurs présents. Beaucoup plus rock que celle qu’ils avaient offerte la veille, les gars ont fait danser le Père Noël de Limoilou et permis aux fans (nombreux) de hocher la tête rageusement. En finale, les gars ont interprété Démons d’une façon très explosive. Ne manquait que les flammes et les feux d’artifice!
Sandveiss
Premier constat : mes bouchons n’étaient pas dans mon sac! Heureusement, on avait eu pitié des oreilles des délégués de Rideau et le son était moins fort que d’habitude. Parce qu’on l’a répété à plusieurs reprises : Sandveiss, ça s’écoute dans le piton pis ça te rentre dedans jusqu’aux os. Luc Bourgeois et sa bande ont offert une prestation rythmée qui a su satisfaire les amateurs de bon gros stoner. Solide, comme toujours.
The Damn Truth
Entourée de ses trois musiciens, madame Baum a une fois de plus donné une leçon de rock avec une prestation enlevante. Il y a de l’action partout sur scène avec The Damn Truth et si on se fie à l’accueil enthousiaste réservé au groupe, les pièces de Devilish Folk (un méchant bon disque, en passant) devraient être entendues à nouveau dans quelques salles québécoises!
Et voilà, en plein milieu d’une grosse bordée de neige, les activités de la Bourse Rideau, notre SXSW local, sont lancées!
Et nous nous sommes promis une soirée des plus éclectiques! On a quand même commencé ça tranquillement avec une vitrine officielle et une vitrine off.
Compte rendu d’une soirée qui a su gâter le mélomane en moi :
Impérial Bell
Drôle de mélange dans la grande salle de la rue Saint-Joseph : des délégués de Rideau, tout sages et professionnels, se mélangeaient aux fans de Rouge Pompier, prêts à danser en rond autour du duo de choc.
D-Track
Le rappeur de Gatineau n’avait que 20 minutes pour montrer aux diffuseurs présents qu’il était plus qu’une suite de beaux mots. Mission accomplie : L’auteur de Message texte à Nelligan a montré, avec ses complices, qu’il avait une belle présence scénique et que ses pièces étaient complètes. Réussir à faire taper des mains les délégués de Rideau, ce n’est pas toujours une tâche facile…
Nicolas Pellerin et les grands hurleurs
Clairement un favori des des diffuseurs présents. Pellerin et ses musiciens n’ont eu aucune difficulté à faire chanter et danser le public présent dans la salle. Il faut dire que le trad de Pellerin et ses grands hurleurs (Stéphane Tellier et Simon Lepage) est très accrocheur! De quoi donner le goût de ressortir 3/4 fort… En tout cas, les gars ont tout donné… pour célébrer l’anniversaire de Pellerin!
Rouge Pompier
Jessy et Alex Pompier avaient mobilisé leurs fans et ceux-ci avaient répondu à l’appel. Tant mieux, parce que les gars ont décidé de montrer de quoi avait vraiment l’air un show de Rouge Pompier et ils se sont installés au parterre, comme ils le font d’habitude. Ça a donné de drôles de résultats : aux tables, les délégués étaient pour la plupart amusés pendant qu’autour du band, les fans chantaient les chansons à l’unisson. Fait important : la prestation de Rouge Pompier a donné lieu au premier circle pit de l’histoire de Rideau, au grand bonheur des spectateurs et des diffuseurs! Évidemment, j’ai Autobus dans la tête depuis…
OFF Rideau, L’Anti Bar et Spectacles
Tout de suite après le merci, bonsoir de Rouge Pompier, nous sommes partis en courant dans la neige et nous sommes dirigés vers L’Anti où une belle vitrine OFF nous attendait. On vous le dit tout de suite : on a manqué le dernier groupe, Caravane, parce qu’on sait qu’on va les voir le lendemain.
Olivier Bélisle
En trio, l’auteur-compositeur-interprète (et membre de la formation Canailles) nous a présenté quelques douces chansons de son répertoire. Chansons qui furent visiblement appréciées par les spectateurs qui étaient toute ouïe! Faut dire qu’on a bien aimé son album Une fois par jamais nous aussi…
Chassepareil
On a poursuivi tout en douceur avec la formation Chassepareil, venue présenter quelques extraits de son joli album folk Les oiseaux d’hiver. Belles sonorités, esthétique auditive très intéressante. La formation manque encore un peu d’expérience (on le constate parfois dans la présence scénique), mais l’avenir est prometteur, surtout que les chansons sont si belles!
Le Winston Band
On a vu Le Winston Band à quelques reprises et on avait bien hâte de les voir animer la salle avec leur son cajun qui pige dans diverses influences! Papi Limoilou, qui était là pour voir son band préféré (Caravane), a dansé (voire skanké) comme un déchaîné, comme une bonne partie du public qui commençait à être pas mal réchauffé! On ne les a vus que pendant 20 minutes, imaginez ce que ça donne un concert complet. La meilleure façon de dépenser toutes les calories prises à coups de pintes d’IPA!
Rideau se poursuit aujourd’hui et nous sommes toujours là pour vous en parler! Vous voulez en savoir plus? Allez voir notre article!
C’était le 8 février dernier que l’auteur-compositeur-interprète Émile Bilodeau s’est produit au Théâtre Petit Champlain.
La tempête n’a pas refroidi les spectateurs venus en masse et de loin pour assister à cette représentation. Ils ont été réceptifs et ont chanté sur plusieurs chansons du nouveau poulain de Grosse Boîte.
Visiblement à l’aise sur scène, Bilodeau a enchaîné les chansons de Rites de passage, mais aussiles inédits et les anecdotes qui font partie intégrale du spectacle. Comme cette entrevue à Salut Bonjour!, qui a été l’introduction pour Passer à la TV. Son charisme et sa candeur ne passent pas inaperçus.
Son passage en France lui a inspiré J’ai vu la France, une belle chanson sur la nostalgie de Montréal et de ce qui lui manque. Une pièce qu’on attend sur un prochain EP ou CD. Tout comme Socrate, c’est Platon (sur la philosophie) et Séquoia, qui ont fait partie des nouveautés entendues.
Pas la langue dans sa poche, Émile Bilodeau captive son public et l’engage à participer sur J‘en ai plein mon cass, Dehors et Ça va. La soirée s’est terminée sur Bière, sorte d’hymne au breuvage du même nom.
Si on en juge par les nombreuses nouvelles chansons à son répertoire, Émile Bilodeau a le vent dans les voiles et ça promet.
Le Cercle fut le théâtre d’une soirée intime hier soir où des groupes, tout en majuscules, nous ont présenté une soirée haute en couleur.
Beat SEXÜ
C’est Beat SEXÜ qui a brûlé les planches le premier, vers 22h. Fiers représentants de la scène locale, les Sexüs ont profité de cette occasion pour casser quelques nouvelles chansons dans un set complètement retravaillé. On les retrouvait hier soir avec un plaisir renouvelé : les mélodies accrocheuses, le disco savoureux et les textes grivois étaient toujours au rendez-vous, mais avec encore plus d’assurance et d’intensité qu’avant. Enfilant bientôt les pièces les unes après les autres, Beat SEXÜ n’a pas manqué de faire danser les spectateurs (et même un papi très enthousiaste). Bien que les pièces inédites aient été au cœur du spectacle, on a aussi pu danser au son des classiques Je t’aime tellement, Le reste du temps et, bien sûr, Dirty Jim. On se serait cru dans un club des années 1980, les projections d’Ariane Petitclerc et le jeu d’éclairage aidant aussi à faire opérer le charme.
IDALG
L’arrivée d’IDALG sur scène a fait changer l’atmosphère du tout au tout. En effet, si le groupe partage l’intensité de Beat SEXÜ, il a un style bien à lui. Né de feu Il Danse Avec Les Genoux, IDALG fait plutôt dans le rock très dark. Alliant le festif, le planant, le psychédélique et le punk, leur musique coup-de-point-d’exclamation nous a stupéfait pendant plus d’une heure. Il faut dire qu’il est difficile de résister à l’intensité des six musiciens qui se donnaient devant nous sur scène. Le public, sautant partout à la fin de la prestation, en a redemandé jusqu’à ce que le groupe soit à court de chansons.
Vendredi dernier, le Trou du Diable nous offrait à Shawinigan une soirée haute en couleur. Une soirée scientifique où l’ordre de passage des groupes s’est joué à pile ou face et où le verdict fut sans appel : Les Hôtesses d’Hilaire puis Chocolat. On garde le sucré pour le dessert.
Les Hôtesses d’Hilaire étaient heureux de se retrouver au Trou du Diable. Ils y sont comme à la maison. D’ailleurs, leur bus porte fièrement les couleurs de la microbrasserie et le slogan suivant : « Le Trou du Diable, carburant des habitants de ce bus! » Je dois vous avouer un chose, nous avons le même carburant. Il leur a même inspiré une pub radio qu’ils nous ont interprétée, pour la première fois et en exclusivité, pour le plus grand plaisir de tous. Peut-être l’entendrons-nous un jour sur les ondes?
Après cette première partie rock et militante, Chocolat nous a offert un mélange de rock’n’roll progressif et psychédélique qui n’a pas manqué de continuer à faire bouger le public. On y retrouvait d’ailleurs l’équipe de la Taverne. Une autre belle salle de spectacle de la région.
Lydia Képinski a su captiver les spectateurs qui s’étaient rassemblés au District hier soir pour écouter ses chansons dans le cadre des soirées Apéros FEQ. Pendant un peu plus d’une heure, ils ont gardé les yeux (et les oreilles) rivés sur elle, et pour cause! Lydia a livré une performance authentique et bien rodée.
Après s’être présentée elle-même et avoir discuté un peu avec le public de notre service de déneigement (dois-je rappeler qu’il a fait tempête mercredi ?), l’artiste a d’abord joué une pièce seule à la guitare. Cet arrangement laissait toute la place à sa voix haut-perchée et onirique.
La suite de la soirée a pris la forme d’un gros crescendo musical. Accompagnée à la batterie, aux synthés et au violon par ses deux musiciens, Lydia Képinski nous a présenté des pièces de plus en plus intenses, de plus en plus saturées du côté des arrangements. Elle échangeait parfois sa guitare contre une basse pour compléter le tout.
Le tout a pris une tournure nettement plus électro lorsque la sixième chanson, Brise-glace, nous a heurté de plein fouet. Les samples se mêlaient aux notes des musiciens et on avait rajouté des effets au violon pour la pièce suivante. La chanteuse elle-même a su nous montrer la versatilité de sa voix, qui prenait tantôt un air désinvolte et qui tantôt glissait sur les notes comme l’aurait fait Lhasa de Sela.
Au total, on aura entendu huit pièces de la jeune auteure-compositrice-interprète, dont plusieurs qui ne figurent pas sur son EP paru en novembre dernier. Toutes avaient des textes travaillés enrobés d’une musique rock-introspectif aux influences diverses. Sans oublier leur petit côté coup-de-poing qui va si bien à Lydia Képinski.
L’artiste de Montréal sera à nouveau en spectacle à Québec dimanche prochain au Cercle avec The Brooks et Gazoline, dans le cadre de la Bourse RIDEAU.