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  • Spectacle : Monogrenade, Le Cercle, 1er mars 2014

    Spectacle : Monogrenade, Le Cercle, 1er mars 2014

    Wow, il y avait de l’action ce samedi soir! Sam Roberts Band était à l’Impérial (notre espion devrait nous envoyer son compte-rendu pendant la journée), Thomas Fersen chantonnait au Grand Théâtre, même Noir Silence donnait un show à la Chapelle!

    MonogrenadePour ma part, c’est vers le Cercle que je me suis dirigé pour voir le groupe montréalais Monogrenade proposer les pièces de son deuxième album complet, l’excellent Composite (critique), devant un public plus clairsemé que je ne l’aurais cru, mais tout de même conquis d’avance.

    Jean-Michel Pigeon sa bande ont parti le bal avec le superbe doublé Portal/Composite qui ouvre également l’album. Un démarrage en douceur, qui ne tarde pas à gagner à intensité notamment grâce à la richesse des cordes (violoncelle de Marianne Houle, qui est accompagnée de deux violonistes) qui prendront énormément de place pendant la soirée. De mon emplacement collé sur les caisses de son, j’en ai eu la chair de poule.

    Après un premier tiers entièrement consacré aux chansons du nouvel album (et comprenant l’irrésistible montée en sève de Cercles et pentagones et le petit rock sympa de Labyrinthes, qui a réveillé la foule plutôt sage jusque là), le groupe a sorti les pièces du premier EP et du premier album complet (Tantale) et il a ensuite procédé à un joyeux mélange. Phatéon explose encore plus fort en spectacle que sur disque.

    Sur le plan de la présentation, le groupe a su miser sur ses forces (l’excellente musique, la grande chimie entre les membres du band) plutôt que sur des artifices qui auraient pu déranger. Il y avait bien des projections souvent liées aux propos chantés par le chanteur Pigeon, mais elles étaient au service de la musique et non le contraire.

    Le groupe s’en est quand même servi pour nous passer un petit bout de Metropolis (en ouverture à la pièce du même nom) pendant que les filles faisaient la bande sonore. Chouette, chouette!

    On voulait de la belle musique, quelque chose qui vient nous chercher? Nous voilà servis. Et repus.

    Secret SunEn première partie, le duo Secret Sun avait la tâche de préparer les mélomanes déjà arrivés. Les Montréalais ont enregistré un album qui devrait paraître cet automne. Leur électro-pop aux guitares atmosphériques (à la xx, beach house et les autres… vous voyez le genre) et la voix douce de la chanteuse ont le potentiel de nous faire faire de beaux voyages. L’avenir nous dira s’ils auront la chance de percer dans cette sous-catégorie hyper saturée.

    En résumé, ce fut une très belle soirée. On s’attendait à tout un concert de musique avec Monogrenade et le groupe n’a pas déçu. On remet ça au Festival d’été?

    Jacques Boivin

    2 mars 2014
    Spectacles
  • Spectacle : Dom la Nena et Piers Faccini, Palais Montcalm, 22/02/2014

    Spectacle : Dom la Nena et Piers Faccini, Palais Montcalm, 22/02/2014

    Excellente prestation offerte par la petite Brésilienne et le grand Britannique, qui étaient accompagnés pour l’occasion du batteur italien Simone Prattico. On aura moins apprécié la durée de prestation, coupée de moitié pour laisser de la place à une deuxième séance. Mais bon, on n’a eu que le meilleur, difficile de se plaindre.

     

    Jacques Boivin

    23 février 2014
    Spectacles
    22 février 2014, dom la nena, palais montcalm, piers faccini, Spectacle
  • Spectacle : Groenland, 29 novembre 2013

    imageÉtablir une excellente relation avec tes fans et conquérir de nouveaux coeurs, ce n’est pas si difficile si on a les outils nécessaires. Remarquez bien, je n’ai pas parlé de succès planétaire, juste d’une excellente relation groupe-fans.

    Je disais donc que ce n’était pas si difficile si on disposait des outils nécessaires. Ça prend du talent, des bonnes chansons, un amour manifeste du métier et un peu de charisme. Du charisme, la chanteuse de Groenland, Sabrina Halde, en déborde. Ça lui sort par les oreilles, comme on dit. Qu’elle chante, qu’elle sautille, qu’elle pousse des petits cris enthousiastes, son énergie est d’une contagion telle qu’elle vous infecte une salle en trois ou quatre mesures.  Tout ça conjugué à un naturel what you see is what you get, pas étonnant que la petite foule présente dans un Cercle rempli à ras bord ait été ravie.

    imageBon. C’est bien beau, tout ça, mais un groupe, c’est pas juste la chanteuse et le reste du groupe ne donne pas sa place. Les autres membres ne sont pas aussi débordants d’enthousiasme, mais les voir jouer leurs pièces avec amour et passion, c’est aussi contagieux!

    Sur le plan musical, la prestation offerte par le groupe hier soir était tout simplement magistrale. Ce spectacle est parfaitement rodé, les pièces s’enchaînent naturellement, les temps morts sont très rares et les fans ont du plaisir. Faut dire que le matériel, qui provenait du seul album du groupe (l’excellentissime The Chase, pour lequel je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire une critique, mais dont on reparlera lorsque je parlerai de mes albums préférés de 2013), frise lui-même la perfection.  La plus grande force de ce collectif, c’est de prendre les meilleurs éléments de la pop et de la folk indé des cinq à dix dernières années et d’en faire un mélange unique et redoutablement efficace. Supehero en est un excellent exemple : ukelele, refrains fédérateurs, cordes à profusion, mélodie lumineuse. On y reconnaît des tonnes d’influences, mais en même temps, ça sonne comme du Groenland et c’est fichtrement bon.

    imageEn boni, nous avons eu droit à une chanson 100 % acoustique en solo de Sabrina, qui est allée rendre visite aux spectateurs sur le balcon. Maudits chanceux. Et au rappel, une petite pièce de l’excellent James Blake (non, ce n’est pas James Blunt) qui explose dans les mains des membres du groupe, comme si elle n’attendait que quelques vrais instruments.

    En passant, si les nouvelles pièces jouées témoignent de ce que Groenland risque de nous proposer pour son deuxième album, ça promet. Ce groupe-là évolue déjà et devrait tirer son épingle du jeu même si la pop indé à saveur folk perd des plumes dans un marché sursaturé.

    Bravo, Groenland. Signé : un fan comblé.

    Safia Nolin

    imageL’auteure-compositrice-interprète de Québec Safia Nolin avait la tâche d’ouvrir le bal. Son folk intense, qui n’est pas sans rappeler celui d’un Dallas Green en moins country, était un bon match pour Groenland.

    L’artiste était visiblement nerveuse. Et malgré un mal de gorge un peu déstabilisant, elle a su gagner un public très difficile (heille gang, je ne le répèterai jamais assez, mais ça vous tenterait pas de fermer vos gueules quand quelqu’un joue sur la scène?). J’aimerais bien la revoir dans un contexte plus adapté.

    Jacques Boivin

    30 novembre 2013
    Spectacles
    29 novembre 2013, Groenland, Le Cercle, Spectacles
  • Spectacle : Portugal. The Man, 26 septembre 2013

    Portugal. The Man

    Jeudi dernier, je suis monté à Montréal faire une petite saucette à Pop Montréal, question de voir un de mes groupes préférés à l’heure actuelle, Portugal. The Man. Je les avais vus brièvement à Osheaga en 2012 et je m’étais promis de retourner les voir s’ils revenaient dans le coin. Chose promise, chose due, les voilà qui se pointent au Corona, et nous étions parmi les premiers dans la file afin d’avoir un bon spot pour voir John Gourley et ses comparses. Et un bon spot en maudit nous avions!

    John Gourley, Portugal. The Man

    Ça a commencé sur les chapeaux de roues : le groupe a ouvert avec Purple, Yellow, Red, and Blue, un des succès de leur plus récent album, l’excellent Evil Friends. Dès le départ, on sent l’énergie qui se dégage et la foule massée au parterre d’un Corona (Virgin Mobile) plein à craquer a chanté, dansé, levé le poing. C’est le bonheur total, surtout qu’en spectacle, les chansons de trois minutes deviennent des envolées psychédéliques où Gourley malmène sa guitare en se réfugiant près de ses amplis.

    C’est mon seul bémol à propos de ce spectacle. Gourley est manifestement un gars timide. Il tremble en disant « Thank You » (ce qu’il fait rarement, laissant à Zach Carrothers, le sympathique bassiste, le soin de s’adresser une ou deux fois à la foule) et a du mal à regarder devant lui lorsqu’il chante. Ça n’en fait pas moins un redoutable guitariste à la voix d’or. Qui sait, un jour…

    Portugal. The Man

    En tout cas, les gars ne perdent pas de temps. PYR&B à peine terminée, on passe à un extrait d’In the Mountain in The Cloud (vous savez, ce fameux album qui m’a incité à lancer ce blogue?), l’excellente All Your Light (Times Like These). Les gars ont ensuite alterné entre le vieux stock (ils ont quand même sept albums à leur actif, les petits gars – les chansons tirées de The Majestic Majesty ont eu leur effet sur une foule composée en majeure partie de grands connaisseurs) et les chansons d’Evil Friends, toutes plus rock que sur disque. Ça sentait bon le printemps à côté de moi, les plus vieux se sont partis un petit moshpit le temps d’une toune, un gars et une fille ont fait un peu de surf, les gars faisaient du headbanging à l’unisson, les filles se déhanchaient et on chantait les refrains puissants et fédérateurs du groupe en se foutant de fausser ou non. La JOIE.

    Kane Ritchotte donne son 110 %.

    Petite parenthèse à l’intention de mes amis spectateurs. Je ne sais pas si c’était le fait de me trouver avec une tonne de fans finis de P.TM, mais j’ai été agréablement surpris du respect réservé au groupe par les fans. Bien sûr, j’ai vu plein de gens prendre une tonne de photos, mais c’était plus dans un contexte « wow, faut que je garde un souvenir de ce moment » plutôt que dans l’idée de sacrer le show au complet sur YouTube deux jours plus tard. En fait, personne dans mon entourage ne filmait, ce qui est extrêmement rare de nos jours. Vraiment, chapeau (je vais le lever une deuxième fois tout à l’heure).

    Portugal. The Man

    En tout, c’est un spectacle généreux de près de deux heures de musique folle que nous ont offert les membres groupe. Après avoir joué une deuxième version beaucoup plus funky et déjantée de Purple, Yellow, Red, and Blue, ils sont revenus pour un rappel très beatlesque en mélangeant The Devil et Helter Skelter (j’adore leur version) et en faisant des na na na à la Hey Jude sur une Sleep Forever tellement puissante que j’en ai versé quelques larmes. Gourley et Carrothers semblaient émus eux aussi. Sans doute mon show préféré de 2013 jusqu’à maintenant. De loin.

    How Sad : Belle découverte

    How Sad

    Pour ouvrir le bal, nous avons eu droit à une prestation du quatuor montréalais How Sad, venu nous interpréter les pièces de son EP Indian Summer.

    Le groupe, formé en 2012, compose de belles chansons pop vitaminées, mais c’est surtout Harris, le chanteur, qui se fait remarquer en spectacle avec ses gestes théâtraux. Ce qu’ils nous ont fait entendre semblait prometteur, du moins, c’est ce que la foule semblait croire tellement elle semblait occupée à hocher la tête et à taper du pied.

    Imaginez, les spectateurs écoutaient le spectacle devant eux pendant la première partie plutôt que de placoter avec leurs amis! Oui, on entendait bien les discussions qui se déroulaient à l’arrière, AU BAR, mais en avant, on était là pour le show. PRENDS DES NOTES, CHER PUBLIC QUE JE CÔTOIE HABITUELLEMENT.

    Quant à How Sad, on va les surveiller. Et on va aller les voir si jamais ils viennent nous rendre visite à Québec.

    Jacques Boivin

    28 septembre 2013
    Spectacles
    26 septembre 2013, Corona Virgin Mobile, How Sad, Portugal. The Man, Spectacle
  • Spectacle : Old Crow Medicine Show

    Old Crow Medicine Show Photo : Jacques Boivin
    Old Crow Medicine Show
    Photo : Jacques Boivin

    Nous avions de la grande visite hier soir au Cercle. En effet, les membres du sympathique groupe de folk festif de Nashville Old Crow Medicine Show sont venus faire la fête avec nous dans un Cercle rempli à capacité. Et il était rempli de fans finis, je vous l’assure!

    Keith Secor, Critter Fuqua et les autres membres du groupe se sont montrés plus que généreux et ils sont même allés jusqu’à ajouter quelques chansons juste pour nous, Québécois : ils en ont même poussé une en français. De nombreux points de respect juste pour ça. Vraiment.

    Old Crow Medicine Show Photo : ecoutedonc.ca
    Old Crow Medicine Show
    Photo : ecoutedonc.ca

    C’était beau de les voir aller sur scène, ces gentils messieurs simples comme tout qui jouent une musique intense et joyeuse qui a inspiré des groupes comme Mumford and Sons et les Avett Brothers. Ils nous ont offert une charrette pleine de leurs classiques tels que Wagon Wheel, Tell it to Me, Cocaine Habit, Alabama High Test et de nombreuses autres chansons tirées de leur répertoire.

    L’ambiance était complètement démente. À l’avant, la foule compacte dansait joyeusement et on se foutait de connaître notre voisin ou pas, il faisait partie du party et il était plus que bienvenu dans notre bulle. Quelques claques auraient toutefois dû être données à 2-3 zoufs qui ont décidé de partir un moshpit juste derrière. ‘Scusez les boys, on était à un show de bluegrass et d’old-time, pas à un show de punk. C’est une musique de fête familiale, qui sent bon le whisky et les ribs fumés sur le barbecue, pas l’occasion de fêler 2-3 côtes à de jolies jeunes femmes en robe d’été.

    Daniel Romano et Old Crow Medicine Show Photo : ecoutedonc.ca
    Daniel Romano et Old Crow Medicine Show
    Photo : ecoutedonc.ca

    Cela dit, il s’agissait d’un des meilleurs shows auxquels j’ai pu assister cet été. Ils ont promis de revenir. J’espère qu’ils tiendront leur promesse.

    Tiens, on pourrait encore appeler Louis Bellavance au Festival d’été de Québec. Pourquoi pas une réunion des participants au Railroad Revival Tour? Avec Old Crow Medicine Show, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros et Mumford and Sons, je suis persuadé qu’on pourrait remplir les Plaines. Et permettre à plein de monde de redécouvrir comment ça sonne, de la musique jouée par des artisans.

    Daniel Romano

    Daniel Romano Photo : ecoutedonc.ca
    Daniel Romano
    Photo : ecoutedonc.ca

    En première partie, nous avons eu droit à une prestation de l’excellent chanteur alt-country Daniel Romano, à qui on a laissé le temps de faire découvrir son matériel à un public que j’ai déjà vu plus réceptif. En tout cas, en avant, on a bien aimé. Chapeau pour les interventions en français, même si c’était souvent laborieux. Respect.

    Amenez-en plus à Québec!

    Jacques Boivin

    21 août 2013
    Spectacles
  • Spectacle – Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, 12 juin 2013

    Soirée fort remplie hier soir dans un Métropolis bondé, qui accueillait la douzaine de membres d’Edward Sharpe & The Magnetic Zeros, venus nous interpréter leurs chansons folk-pop follement amoureuses de la vie.

    J’ai dit sur ce blogue que le leader des Zéros, Alex Ebert, était parfois paresseux, ce qui provoquait certaines inégalités dans les chansons du groupe. Hier soir, une bonne partie de sa bande et lui-même ont décidé de jouer deux fois.

    Voyez-vous, le spectacle s’est ouvert avec Family Room, un projet comptant de nombreux membres du groupe. L’atmosphère était relaxe, les principaux membres du projet étant assis sur un sofa qui semblait tout droit sorti de chez Emmaüs. La salle, remplie à moitié, écoutait religieusement les chansons du groupe auxquelles s’est greffée une chanson du nouvel album des Magnetic Zeros, que les membres du groupe prétendaient ne pas connaître suffisamment pour l’inscrire au programme régulier. Ils ont joué quoi? Six? Sept pièces? En tout cas, elles ont toutes été chaudement accueillies.

    Vint ensuite la vraie première partie, Reign Wolf, de son vrai nom Jordan Cook, qui donne dans un blues-rock sale qu’on aurait vu sans problème en première partie de Jack White ou des Black Keys. Ceux qui ne le connaissaient pas, comme moi, ont été agréablement surpris et ont beaucoup apprécié le Canadien, surtout lorsqu’il a repris The Chain, de Fleetwood Mac. Il faut tout de même signaler la petite différence entre la première partie, très rock, très lourde, très sale, et la tête d’affiche, tout en douceur et en subtilité. Retenez toutefois le nom Reign Wolf… on va en entendre parler!

    Il était près de 22 heures lorsque Alex Ebert, toujours habillé comme ma chienne, mais confortable, Jade Castrinos, toujours aussi belle et naturelle (ce ne sont même pas ses plus grandes qualités, imaginez!), ainsi que les quelques dix autres membres des Magnetic Zeros ont fait leur entrée sous les acclamations d’une foule joyeuse et festive, prête à en prendre plein la gueule. 40 Day Dream commence. On est en terrain conquis, tout le monde chante en choeur, y compris votre humble serviteur, les deux pieds sur le parterre (moi qui suis un habitué du balcon pour *voir* le show et vous en parler plutôt que de le *vivre*), mais les mains haut dans les airs et la voix pleine d’entrain. Tout le monde lévite déjà. Le show ne fait que commencer.

    Tout de suite après, on enchaîne avec Man on Fire, ma chanson préférée de 2012, qui montre tout le talent d’auteur-compositeur d’Alex Ebert ainsi que la grande cohésion qui caractérise ce groupe. Ils sont douze, mais ils ne font jamais autant un que lorsqu’ils jouent leurs plus belles chansons. Oui, j’ai versé une larme.

    Les plus belles chansons du groupe se sont succédé l’une à l’autre. Janglin’, I Love My God (où chacun a pu chanter son couplet), Child (une autre des belles chansons du groupe, chantée par Christian Letts, guitariste dont la voix, résolument country, ressemble beaucoup à celle de Patrick Norman – c’est un compliment, en passant), Carry On (occasion parfaite de se coller en groupe), Truth, ainsi que plusieurs autres, y compris le premier simple du prochain album, la très jolie Better Days, qui montre très bien l’évolution du groupe depuis 2009.

    Le show comptait peu de temps morts (qui nous donnaient à peine le temps de reprendre notre souffle) et les artistes ont été généreux (le spectacle a duré près de deux heures, sans compter les quelques 30 minutes sur le sofa à l’ouverture). On ressentait le plaisir que cette bande d’amis avait de jouer de la bonne musique ensemble et ce plaisir était contagieux. Peu d’artistes ou de groupes dégagent une telle sincérité en spectacle, mais ceux qui le font donnent souvent les meilleurs spectacles sans avoir besoin d’effets spéciaux ou de feux d’artifices pour attirer l’attention. Parfois, il ne suffisait que la voix  puissante de la toute menue Jade Castrinos pour entrer dans une sorte de transe, d’autres fois, c’étaient plutôt les cuivres ou les percussions qui remplissaient la salle de toutes sortes de couleurs.

    C’est ainsi qu’on n’a pas vu le temps passer et que nous avons tous été surpris d’entendre les premières notes de Home, le grand succès du groupe. Le parterre au complet s’est mis à sautiller, à danser, à chanter comme si l’avenir de la planète en dépendait. J’ai vu de nombreux spectacles au Métropolis et j’ai rarement été témoin d’une aussi belle énergie. Et quel bonheur! La vague de câlins, vous! Tout ça à cause d’une invitation de Jade Castrinos!

    Après un Om Nashi Me dément, les lumières du Métropolis se sont allumées. Il n’y aura pas de rappel. Ce n’est pas grave. Tout le monde a eu sa toune. Tout le monde a célébré la grand-messe d’Edward Sharpe. Pendant plus de deux heures, nous étions 2250 membres des Magnetic Zeros.

    Une maudite belle soirée, je vous le jure.

    Des photos suivront.

    Jacques Boivin

    13 juin 2013
    Spectacles
    12 juin 2013, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, Métropolis, Montréal, Reign Wolf, Spectacle
  • Spectacle – Marina and The Diamonds, 24 mai 2013

    Vous me pardonnerez, j’ai un peu mal aux oreilles ce matin, conséquence de cette soirée qui a rassemblé en un même lieu (le Métropolis) plus de 2000 fans finies, tous membres du groupe de Marina Diamandis, déesse gréco-galloise qui fait l’objet d’un culte chez certaines adolescentes.

    Je suis content d’avoir pu voir Marina and the Diamonds quelques mois après avoir vu Ellie Goulding dans la même salle, presque à la même place, d’ailleurs. Les deux ont un cheminement semblable, elles ont commencé leur carrière à peu près en même temps, elles sont des auteures-compositrices-interprètes britanniques de talent qui occupent à peu près le même créneau pop, toutes deux ont une voix particulière et unique (Ellie et ses trémolos, Marina et son incroyable registre), et dans les deux cas, leurs fans sont dévoués.

    Mais là s’arrêtent les similitudes. Alors que sur scène, Ellie Goulding se comporte un peu comme Emily Haines, ne communiquant pas énormément avec la foule, mais occupant tout l’espace scénique, Marina Diamandis danse, chante, crie au public de se joindre à elle (comme si c’était nécessaire), multiplie les clins d’oeil et les saluts de la main, se penche, se couche, met son personnage de primadonna complètement à nu avec un plaisir partagé.

    Et la foule le lui rend bien, chantant en choeur toutes les paroles d’à peu près toutes les chansons du répertoire de l’artiste, qui s’est promenée entre ses deux albums (The Family Jewels et l’excellent Electra Heart). On peut dire qu’elle a joué tous ses hits, que ce soit les plus enlevants (Radioactive, Primadonna, Power and Control – d’une efficacité incroyable, Shampain, Oh No) ou les plus lents (Lies, la superbe Starring Role, la géniale Obsessions, seule au piano).

    Sur le plan musical, Diamandis était entourée d’un groupe de musiciens chevronnés capables de rendre justice aux mélodies particulière de la jeune artiste, qui se servait, de son côté, de sa voix si particulière pour envoûter les rares âmes qui n’étaient pas convaincues. La séquence des chansons servait bien la chanteuse et ses changements de garde-robe et les pièces se sont succédé à une vitesse incroyable.

    Dire qu’elle ne fait que commencer…

    Charli XCX : Défoncer les portes

    En première partie, Charli XCX, une jeune auteure artiste de 21 ans, avait la lourde tâche de réchauffer la foule, qui était déjà survoltée. Elle a affiché une grande assurance, dévorant tout l’espace scénique et comblant les attentes des jeunes fans qui la connaissaient déjà.

    Une autre qui devrait aller loin et qu’il va falloir surveiller.

    Edited with BlogPad Pro

    Jacques Boivin

    25 mai 2013
    Spectacles
    Marina and the Diamonds, Métropolis, Spectacle
  • Spectacle – Ellie Goulding, 26 janvier 2013

    Spectacle – Ellie Goulding, 26 janvier 2013

    Samedi, je suis allé faire une incursion chez les Montréalais pour aller voir le spectacle d’Ellie Goulding, qui prend une place de plus importante sur la scène pop mondiale. Comme son spectacle d’hier risque fort d’être le dernier dans une petite salle comme le Métropolis, j’ai sauté sur l’occasion.

    Tout d’abord, il faut le dire, chapeau à l’équipe du Métropolis qui a laissé patienter la foule dans le lobby plutôt qu’au froid. C’est vrai qu’il est plus facile pour eux de faire preuve de magnanimité quand la foule est composée très majoritairement de jolies jeunes demoiselles à la fin de leur teens, mais quand même, c’est fort apprécié.

    Quelques mots également sur St. Lucia, le groupe qui a eu l’honneur de réchauffer la salle en première partie. Mon accompagnatrice et moi avons été très agréablement surpris. Si vous aimez l’électro-pop à la Cut/Copy, vous allez les adorer. C’est très pop et accrocheur, plus particulièrement la dernière pièce qu’ils ont jouée, September, qui ne donne aucun autre choix que celui de danser jusqu’aux petites heures. À surveiller, donc. Paraît qu’un premier album en bonne et due forme (ils ont une paire d’EP) est en route.

    sam_1416Puis, à 21 heures précises, les lumières se sont éteintes sous les cris stridents d’une foule très, très compacte. Yep, le Métropolis était plein à craquer et nous étions en voiture pour 90 minutes de pop exécutée à la perfection.

    L’auteure-compositrice-interprète de 25 ans ne perd pas de temps et nous balance coup sur coup Don’t Say a Word (la pièce qui ouvre son plus récent album), Halcyon (la pièce-titre dudit album) et Figure 8 (le deuxième simple), se contentant de quelques « Thank You » timides à la foule en liesse. Je ne sais pas comment ça s’est passé ailleurs, mais Goulding semblait un brin intimidée par l’accueil qui lui a été réservé et il lui a fallu un bon moment avant de se dégêner.

    sam_1419D’ailleurs, force est de constater que les fans montréalais d’Ellie Goulding lui vouent un culte incroyable. Alors que les radios commencent à peine à la tourner, alors que les Nord-Américains n’ont appris son nom qu’il y a un an, un an après la sortie de Lights en Amérique du Nord et deux ans après sa sortie en Europe, les fans présents (votre humble serviteur itou) connaissaient les chansons par coeur et ont entonné des pièces comme Salt Skin en choeur. De toute beauté.

    Goulding et ses musiciens (excellents, en passant) ont fait un beau travail de réarrangement des pièces de Lights. Les changements sont juste assez subtils pour qu’on ne les remarque pas trop, mais ils permettent aux vieilles pièces de bien s’intégrer aux nouvelles. Par exemple, Salt Skin n’avait pas l’air déplacée entre Figure 8 et Hanging On.

    Après une petite pause pour ses musiciens marquée par une interprétation seule à la guitare de sa très jolie Guns and Horses et, entre autres, d’une jolie reprise de Your Song, d’un certain Elton John, le VRAI show a commencé, Goulding s’est dégênée (déchaînée plutôt), et la foule, en délire jusque là, a carrément fait exploser le toit du Métropolis.

    sam_1429Son Only You était carrément diabolique. Elle ne s’est d’ailleurs pas gênée pour taper sauvagement sur la caisse toujours à sa disposition. Elle y est également allée de quelques petits pas de danse. Under the Sheets, qui suivait, était particulièrement chaude et rythmée. Anything Could Happen était une occasion parfaite de sauter et de faire trembler le balcon, où j’étais avec les autres « vieux ». Animal portait bien son nom et Starry Eyed fermait très bien la marche.

    Après la traditionnelle pause de 30 secondes, Goulding était de retour pour deux chansons de plus : I Need Your Love, une chanson à saveur carrément dance, et Lights, qu’elle a réarrangé pour y intégrer une finale d’inspiration dubstep complètement folle.

    La plus grande qualité du spectacle d’Ellie Goulding, c’est qu’à part un jeu d’éclairages sobre, mais très efficace, toute la place est laissée à la musique. Pas de chorégraphie à la Gaga, pas d’artifices à la Madonna. On a ici une artiste talentueuse à la voix d’or dont les chansons rejoignent des millions de jeunes adultes un peu partout, une artiste à l’esprit folk qui fait pourtant de la pop très dansante et actuelle. À part quelques voix en playback cà et là, tout est vrai dans ce spectacle. Surtout le petit bout de femme qui gagne en assurance à mesure que le spectacle avance.

    Soyons honnêtes. Elle nous a mis dans sa petite poche. 🙂

    Jacques Boivin

    27 janvier 2013
    Spectacles
  • Mes prestations préférées de 2012

    2013 est commencé depuis presque 10 jours maintenant et les nouveautés commencent à trouver leur chemin sur les tablettes des magasins de disques après une période des fêtes propice aux bilans.

    Avant de commencer la nouvelle année, pourquoi ne pas faire un petit retour rapide sur les prestations auxquelles j’ai assisté en 2012?

    (suite…)

    Jacques Boivin

    8 janvier 2013
    Spectacles
  • Festival d’été de Québec, jour 10 : Compte-rendu

    Quelle belle soirée que celle d’hier! Deux belles découvertes, et un des meilleurs groupes pop de notre génération qui ne me déçoit pas! Bon, je suis en retard, alors on va faire ça vite, question de pouvoir profiter un peu de la dernière journée du festival. Désolé, un événement inattendu m’a empêché de voir Amylie.

    Oh, en passant, je prévois faire mon bilan personnel du Festival cette semaine, je ne sais pas quand. Je prévois aussi faire une critique rétrospective de l’album-culte de Pink Floyd, The Wall, en préparation au spectacle de samedi prochain.

    Quelques albums très attendus devraient paraître au cours des prochaines semaines, dont Gossamer, de Passion Pit. Le buzz est bon!

    (Les photos viendront plus tard au cours de la journée.)

    Hey Rosetta! : Newfie rock

    Voilà un groupe qui ne m’avait jamais accroché sur disque. Faut dire que je rate souvent de belles occasions simplement par manque de temps et qu’il arrive que je ne laisse pas beaucoup de chances au coureur. Mais hier, sur scène, j’ai été agréablement surpris par un band amoureux de la musique, qui sait faire prendre l’air à son indie rock, qui sonne bien en spectacle. Surtout les cordes qui, lorsqu’elles vibraient, faisaient vibrer nos coeurs. Plus un showcase qu’une prestation, on en aurait pris plus juste pour bien goûter.

    Half Moon Run : Peut-on m’aider à me relever?

    [singlepic id=75 w=240 h=320 float=right]Wow! Parmi les prestations qui m’auront soufflé, il faudra parler de celle des Montréalais d’Half Moon Run, groupe dont on parle beaucoup ces temps-ci en raison de son succès Full Circle, qui sonne comme une tonne de briques. Il est difficile de faire entrer ce groupe dans un moule. Folk? Indie pop? Rock? On peut toutefois dire que chez Half Moon Run, on aime bien les harmonies vocales… ainsi que les envolées de Devon Portielje, dont la voix peut parfois rappeler celle d’un Thom Yorke.

    D’ailleurs, j’ai beaucoup apprécié Give Up, qui rappelle étrangement ce que Radiohead a de mieux à offrir. Gros, gros coup de coeur ici. Si la tendance se maintient, on n’a pas fini d’entendre parler de ce groupe.

    Metric : Dance partie

    [singlepic id=76 w=320 h=240 float=left]Oh qu’on avait hâte aux retrouvailles au parc de la Francophonie. Le Pigeonnier était rempli de grands fans du groupe et croyez-moi, l’espace était très limité au parterre. L’accueil d’Emily Haines et sa bande a été triomphal, digne de celui qu’on fait à un groupe en tête d’affiche un samedi soir, sur les Plaines.

    Le groupe a parti le bal en interprétant coup sur coup les trois premières pièces de Synthetica qui, comme les autres disques de Metric, est fait pour s’entendre sur scène. Il était incroyable d’entendre la foule chanter les nouvelles chansons avec Haines, l’album n’étant sorti il n’y a qu’un mois!

    [singlepic id=77 w=320 h=240 float=right]Avare de mots (elle n’en a dit qu’une vingtaine, dont les trois quarts au rappel), Haines se servait de tout son corps pour communiquer avec son public. C’est fou tout ce qu’elle réussit à dire de manière non verbale, et ça dépasse les « Hey! Je vais avoir 40 ans l’an prochain, mais je sais encore la jouer petite fille! ». Mais bon. Tout le monde ne parle que d’Emily…

    … c’est que Metric est un groupe et ce groupe est composé de musiciens incroyables. Hier, Jimmy Shaw était particulièrement en forme. Quand c’est le cas (et c’est presque toujours le cas), il est un des meilleurs guitaristes rock de sa génération. Ses solos sonnent comme des tonnes de briques en pleine face et il y prend tellement de plaisir que ça en a l’air facile. Joshua Winstead (basse) et Joules Scott-Key (batterie) complètent à la perfection le duo.

    [singlepic id=78 w=240 h=320 float=left]Évidemment, le groupe était principalement venu présenter son nouveau disque, et le setlist le démontrait. Mais quand on sortait du cadre, c’était quelque chose : Empty a mis le feu au Pigeonnier, Help! I’m Alive est toujours un cri du coeur d’une grande efficacité, Dead Disco kicke beaucoup de culs. Au rappel? Que du bombon. Monster Hospital préparait merveilleusement Gold Guns Girls, où même Emily Haines rocke la guitare. Mais z’avez vu le solo de la mort par Shaw à la fin? Hein? Dites-moi que vous avez pas fait de air guitar, voir! 😉

    [singlepic id=79 w=320 h=240 float=right]C’est les yeux pleins d’eau qu’Emily Haines nous a remerciés avant d’entonner une Gimme Sympathy acoustique en choeur avec la foule. J’en ai encore la chair de poule. Communion totale.

    Merci fuckin’ beaucoup, Emily, Jimmy, Jules et Josh!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=jio-whp1u98]
    Source : rockthenation66

    Ce soir, on va voir…

    Marie-Pierre Arthur et Vincent Vallières et ses invités (à partir de 19 h 45, Scène Bell), surtout pour MPA, dont le dernier album folk joyeux et pépé m’a séduit.

    Vous irez peut-être voir…

    A Perfect Murder, Grimskunk et Mastodon, à partir de 19 h, scène Loto-Québec. Si vous aimez le Metal, vlà votre chance!

    Donavon Frankenreiter, 21 h 30, scène Hydro-Québec. Si vous aimez Jack Johnson, vous allez adorer Donavon!

    On va essayer de finir en beauté en allant voir…

    HonheeHoneee et Library Voices, deux groupes indie qui semblent fort prometteurs pour mes oreilles, à partir de 23 heures, au Cercle.

     

    Bonne dernière journée, tout le monde!

    Jacques Boivin

    15 juillet 2012
    Festival d’été de Québec, Festivals, Spectacles
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