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  • Critique : Kevin Thompson – « Les roses »

    Critique : Kevin Thompson – « Les roses »

    Le deuxième album de Kevin Thompson est la somme d’un grand malheur (la perte d’un de ses parents et une séparation douloureuse) et d’un heureux hasard, plus précisément d’une heureuse rencontre avec Pierre Marchand, réalisateur chevronné ayant déjà travaillé avec Sarah McLachlan, les soeurs McGarrigle, Rufus Wainwright, Stevie Nicks, pour ne nommer que ceux-là.

    Kevin ThompsonPour cet album entièrement dans la langue de Molière, Thompson et Marchand (qui joue les musiciens plutôt que les réalisateurs) se sont concentrés sur l’émotion brute qui se dégage des dix chansons folk intimistes qui chante l’amour sous toutes ses formes. Les pièces sont fort jolies, les mélodies sont d’une belle douceur et les arrangements, bien que minimalistes, comportent leur lot de petits bonbons pour les oreilles (percussions, cuivres, etc.). Rien ne semble forcé, tous les éléments s’enchaînent naturellement, rien n’est de trop, rien ne manque. C’est propre, propre, propre.

    En plus de Marchand, Thompson a pu profiter de la collaboration de Martha Wainwright sur La rose, la pièce d’ouverture, où madame, sublime comme jamais, vole la vedette au falsetto tout à fait correct de Thompson. J’aime bien Ne dis à personne, toute douce et imagée. Fait penser un peu à Belle and Sebastian.

    En fait, si on veut vraiment chercher des poux  à Kevin Thompson, on pourra toujours dire que de beaux jeunes hommes qui chantent l’amour en falsetto, il commence à y en avoir beaucoup. Et que même si cet album nous accroche, et qu’il est agréable, il ne suscite pas de grand coup de coeur chez ce critique. Mais bon, cela n’enlève rien aux qualités de cet album fort sympathique qui s’écoute tout en douceur au coin du feu un soir frisquet de février.

    Vous avez ma bénédiction.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=EtvEkhr7CJU&w=480]
    Site Web

    Kevin Thompson – « Les roses » (Audiogram)
    7/10

    Jacques Boivin

    11 février 2014
    Albums
    7/10, Albums, février 2014, Kevin Thompson, Les roses
  • Critique : Patrice Michaud – « Le feu de chaque jour »

    Critique : Patrice Michaud – « Le feu de chaque jour »

    Le Gaspésien Patrice Michaud nous présente un solide deuxième album qui ne surprendra peut-être personne, mais qui a le mérite d’être bien fait.

    Alliant pop, folk, rock, country et j’en passe, Michaud a concocté un disque des plus accessibles, qui s’écoute très bien et qui devrait aller lui chercher un très grand nombre de fans, surtout que les radios vont probablement l’adorer.

    le-feu-de-chaque-jour-patrice-michaud-cover

    C’est un peu normal. Tout d’abord, la réalisation est sans tache. André Papanicolaou, guitariste et réalisateur, a fait un excellent boulot, tant du côté des riffs qui égratignent juste assez que du côté de la direction d’orchestre. Excellent idée que de le recruter, celui-là, de même que l’omniprésent François Lafontaine (Karkwa), Simon Blouin, Mark Hébert et Audrey-Michèle Simard (qu’on a vue, entre autres, dans Galaxie).

    Le Gaspésien d’origine habite maintenant Lotbinière, où se terre une Salomé Leclerc qui aura prêté sa voix unique à deux des meilleures pièces de l’album (la pièce-titre, Le feu de chaque jour, qui a un petitgros côté Springsteen dans sa richesse, et M’espères-tu?, chanson remplie de doutes et de paroles savoureuses (« faire jouer jusqu’au bout le best-of de nous »), où les deux voix, qui se complètent déjà à merveille, s’allient parfaitement aux guitares de Nicolaou et au piano de Lafontaine.

    Justement, tant qu’à parler de voix… Celle de Michaud n’est pas spectaculaire, mais elle est belle, juste assez grave, rauque et virile.

    Comme il l’avait fait sur son premier album (Cap-Chat/Montréal sur Le triangle des Bermudes), Michaud laisse aller le conteur en lui sur La faille de San Andreas. Trois minutes de poésie pure. D’ailleurs, les textes de la grande majorité des chansons sont du bonbon, même si ça sent parfois la petite rime trouvée sans trop se forcer.

    Non, Michaud n’a pas réinventé le bouton à quatre trous. Mais Le feu de chaque jour n’a jamais eu cette ambition. Cet album, c’est l’album d’un gars qui a de belles histoires à raconter sur le désir et qui a tout le talent nécessaire pour les mettre en musique, que ce soit en rockant ou en jouant les chansonniers sur le bord du feu.

    Un « grower » qui s’apprécie au fil des écoutes.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=9VCpDQaz9m0&w=480]

    Patrice Michaud – « Le feu de chaque jour » (Spectra Musique)
    7/10

    Jacques Boivin

    5 février 2014
    Albums
    7/10, Critique, février 2014, Le feu de chaque jour, Patrice Michaud
  • Critique : Cœur de Pirate – « Trauma – Chansons de la série télé »

    trauma coeur de pirateL’enregistrement d’une bande originale destinée à un film ou à une série télé, ce n’est pas toujours facile. Il faut se plier aux diktats des producteurs, des réalisateurs et des auteurs. Si, en plus, il s’agit d’enregistrer des reprises, il faut s’assurer de libérer les droits associés aux chansons tout en respectant les conditions associées. Ajoutez cela le fait que d’autres artistes vous ont précédé avec panache, et vous voilà avec toute la pression du monde.

    Béatrice Martin, que vous connaissez également sous le nom de Cœur de pirate, se préparait justement à entrer en studio lorsque Fabienne Larouche lui a demandé de s’occuper de la BO de la cinquième saison de Trauma. Évidemment, l’artiste a dit oui et nous voilà, quelques mois plus tard, avec le résultat.

    Tout d’abord, disons-le tout de suite, c’est joli. J’ai toujours trouvé que la voix de Béatrice Martin était plus riche et complexe dans la langue de Zooey Deschanel que dans celle de Vanessa Paradis. Bien sûr, tout n’est pas parfait, on pourrait reprocher à la chanteuse le fait qu’elle mâche ses mots en anglais, ce qui peut être suffisant pour en faire décrocher quelques-uns.

    Côté musique, nous sommes gâtés : les chansons qui ont été reprises ont reçu un traitement sobre et souvent minimaliste. Certaines sont plus réussies que d’autres : Summer Wine (originalement de Nancy Sinatra et Lee Hazelwood) s’apprécie fort bien et Coeur de Pirate interprète merveilleusement Amy Winehouse. Et Lucille, de Kenny Rogers? Déshabillée au point de ne constituer qu’un piano-voix, c’est une toute autre chanson, où Martin est juste parfaite.

    D’un autre côté, Last Kiss, avec le reverb dans le piton, on s’en serait peut-être passé.

    La plus grande difficulté avec ce genre d’album, c’est de trouver un rythme, un ordre des pièces qui nous donnera envie d’écouter les pièces plutôt que de mettre l’album en musique de fond pendant qu’on épluche des patates. Dans le cas d’une série, où toutes les chansons ont souvent le même rôle (marquer le moment le plus dramatique de l’épisode) et une intensité semblable, la chose est encore plus difficile. Sur ce plan, mission accomplie, avec le matériel en mains, on ne s’ennuie pas.

    Et ça finit plutôt bien, avec une combinaison The Great Escape (Patrick Watson) et Flume (Bon Iver) que Béatrice Martin n’a pas hésité à mettre à sa main. Attachant.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=DnqbNnnzbUA&w=480]

    Ma note :
    offset_7

    Cœur de Pirate, « Trauma – Chansons de la série télé » (Grosse boîte)

    Jacques Boivin

    15 janvier 2014
    Albums
    7/10, Albums, Coeur de pirate, Grosse boîte, janvier 2014, Trauma
  • Critique : Misteur Valaire – « Bellevue »

    Misteur Valaire - BellevueNos amis champions de la fusion électro-cuivres sont de retour avec un nouvel album qui reprend exactement là où Golden Bombay nous avait laissés il y a quelque temps.

    Sur le plan musical, c’est toujours aussi festif et dansant et comme on a pu le constater au spectacle de lancement, c’est toujours aussi explosif sur scène (là où le groupe est à son meilleur). Le groupe est même allé plonger dans ses racines plus instrumentales. Heureusement, les gars n’ont pas oublié de trouver quelques angles nouveaux pour éviter de tomber dans la redite (ce qui aurait été dommage).

    Quelques bonnes collaborations, certaines volontaires (Jamie Lidell, Heems et Milk & Bone), d’autres à l’insu des victimes (Stephan Lebeau sur La nature à son meilleur), ajoutent du piquant à l’album.

    Mention spéciale à El Kid, qui vous dresse les poils partout sur le corps.

    Les fans apprécieront. Ça va danser cet automne.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=G2wDb_Keh-s&w=480]

    Ma note : offset_7

    Jacques Boivin

    30 septembre 2013
    Albums
    7/10, Albums, Bellevue, Misteur Valaire, septembre 2013
  • Critique : Grouplove – « Spreading Rumours »

    Grouplove - Spreading RumoursSi on voulait décrire le groupe californien Grouplove à un néophyte, on pourrait tout simplement dire : « Tu connais Bon Iver? Ben c’est exactement le contraire! »

    Même s’ils sont parfois brouillons et font un peu n’importe quoi, les cinq membres de la formation (et amis inséparables) ont une énergie qui ferait pâlir d’envie un Alex Ebert sur le speed et une joie de vivre absolument contagieuse.

    Leur premier album, Never Trust A Happy Song, était une suite jouissive de pièces vitaminées parfaites pour faire la fête. Et c’est encore plus vrai sur scène, où ils entrent en communion parfaite avec leurs fans, tout aussi déjantés qu’eux. J’ai rarement eu autant de plaisir que lorsque j’ai vu Grouplove à Bonnaroo en 2012.

    On comprendra donc que j’étais un peu fébrile lorsque j’ai appris que le groupe enregistrait un deuxième album. Le premier échantillon, la pièce Ways to Go, aura fait décupler les attentes des fans. Une vraie bombe pop, beaucoup plus riche en synthés que ce que le groupe nous avait habitués. Est-ce que le groupe allait entreprendre un virage étonnant?

    Aucune inquiétude, dès la première écoute de Spreading Rumours, malgré une présence plus marquée des claviers, on a affaire au même groupe, qui fait un peu n’importe quoi, mais qui le fait avec un bonheur contagieux!

    En ouverture, I’m With You a de quoi étonner avec ses claviers omniprésents et ses rythmes électroniques. Même Christian Zucconi commence en chantant plutôt qu’en criant! Mais à mesure que la chanson avance, qu’Hannah Hooper fait ses Ah Ah Ah et ses Oh Oh Oh si reconnaissables, que la batterie s’excite, on se rassure. Borderlines And Aliens suit immédiatement (littéralement, sans aucune espèce de pause). Et cette chanson, c’est du pur Grouplove. Des riffs accrocheurs, une basse super funky, et Zucconi et Hooper qui se laissent complètement aller. Ça y est, on saute partout dans le salon, la power pop du quintette californien nous envahit et notre copine demande de baisser le son parce que franchement, Zucconi, elle est pas capable.

    Schoolboy est aussi rock que sa précédente, mais je dois avouer qu’elle me plaît un peu moins. Peut-être parce qu’on a tendance à oublier son existence dès les premières mesures de Ways To Go, une chanson construite presque parfaitement, avec ses couplets tranquilles suivis d’un refrain qui se chante en bondissant!

    Shark Attack est chaleureuse et s’écouterait bien sur le bord de la plage avec un petit drink rafraîchissant. C’est un peu comme si de la vitamine D sortait de vos haut-parleurs. C’est ensoleillé de même! La voix de Hooper se marie encore aussi bien aux cris de Zucconi, comme le démontre la très edwardsharpesque Sit Still, une autre de ces relatives pauses qui permettent de donner un break aux pieds tout en nous obligeant presque à taper des mains.

    Hippy Hill est une de ces pièces plus lentes que j’aime moins de ce groupe, mais je dois avouer que les sonorités d’inspiration dubstep ont un petit quelque chose de spécial. Le refrain de What I Know, une chanson plus power que pop, rappelle vaguement un croisement entre Weezer et les Campesinos. Après quelques écoutes, on ne peut que conclure que cet album est truffé de références et de clins d’oeil de toutes sortes. Mais ces références n’enlèvent rien, heureusement.

    Didn’t Have to Go est la girlie song de l’album, où Hannah Hooper prend totalement les devants et fait une Katy Perry d’elle-même. Bitin’ The Bullet a un petit côté psychédélique… OK, un GROS côté psychédélique où les membres du groupe ont l’air d’en avoir fumé de l’excellent.

    News to Me est une autre chanson où on reconnaît facilement la signature du groupe, à une nuance près : comme il arrive souvent sur Spreading Rumours, Zucconi et Hooper s’échangent les couplets d’une même chanson, ce qu’ils n’avaient pas vraiment fait sur Never Trust… Raspberry a un petit côté Pixies et un refrain absolument accrocheur. À mon avis, ça va tourner sur les radios friandes d’indie.

    Save the Party for Me termine Spreading Rumours en beauté, en finesse et avec une sobriété surprenante pour un groupe qui ne fait pas dans la dentelle. Encore un heureux mariage entre Hooper et Zucconi… et une guitare.

    Comme Never Trust A Happy Song, Spreading Rumours aura certainement ses détracteurs. Si vous aimez juste les chanteurs à la voix d’or, oubliez Grouplove. Zucconi crie plus qu’il ne chante et parfois, ça peut être fatiguant. Mais cette façon de faire cadre parfaitement avec l’énergie du groupe, une énergie décuplée pendant les spectacles. En fait, même si on a beaucoup de plaisir à les écouter à la maison, les pièces de Spreading Rumours semblent, pour la plupart, avoir été écrites pour être jouées live et faire danser encore plus les fans déchaînés dont je fais partie.

    Non, l’album n’est pas parfait, loin de là. La girly song de Hooper, bien que plus dynamique que ce qu’on avait sur l’album précédent, me laisse plutôt froid. Et puis faut se l’admettre, on aurait pu se passer d’une ou deux chansons (News to Me, par exemple) sans que l’album n’en souffre trop.

    En résumé, sans être l’équivalent indie pop d’un OK Computer, Spreading Rumours permettra à Grouplove de faire le plein de nouveaux fans sans s’aliéner ceux de la première heure. En plus, il s’agit d’un album idéal pour éloigner les premières neiges et réchauffer le dehors cet automne… un automne dansant, on dirait bien!

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=VGvHnDeS12o&w=480]

    Ma note : offset_7

    Jacques Boivin

    9 septembre 2013
    Albums
    7/10, Critique, Grouplove, septembre 2013, Spreading Rumours
  • Critique : Sunny Duval – « Amour d’amour »

    Sunny Duval - Amour d'amour

    Vous avez certainement déjà vu ou entendu Sunny Duval. Il est omniprésent. Il a fait partie des Breastfeeders, remplacé brièvement Jean-François Pauzé des Cowboys Fringants, fait la fête avec de nombreux artistes montréalais, écrit des livres et des chroniques et il a même osé enregistrer deux albums solo.

    Amour d’amour est le troisième album de François « Sunny » Duval, un album enregistré en partie en Louisiane (et ça paraît) et où le rock n’ roll côtoie le country et la musique cajun. Disons-le tout de suite, Duval n’est pas un chanteur à voix. Elle est juste, elle est correcte, mais ce n’est pas l’instrument de Placido Domingo, mettons. Cependant, notre cowboy rockeur, séduisant comme dix, sait s’adjoindre de jolies voix : Victoria Lord (qui a fait partie de Jolie Jumper) et une certaine Mara Tremblay (qui a vraiment l’air de s’amuser comme jamais… et d’avoir à nouveau vingt ans… ah, l’amour!).

    À votre avis, de quoi peut bien parler un album qui s’appelle Amour d’amour? Dix points pour tous ceux qui ont répondu l’amour! Duval chante l’amour, plus particulièrement le bonheur d’être en amour. Les déchirures, la douleur, la peine, à quelqu’un d’autre. Lui, il est fou d’elle, il aime ça quand on l’appelle son amour, il trouve donc que ça sent bon les fleurs d’oranger et il chante son country quand il est loin d’elle. Il donne à Ta face un air cajun irrésistible.

    Pas de doute, le gars est heureux en amour.

    La musique est à l’avenant : rock and roll uptempo, cuivres, guitares, mélodies entraînantes, beaucoup d’accents du Sud (country, cajun), exactement le genre de musique parfaite pour se remonter le moral.

    Non, ce n’est pas parfait, mais c’est sincère et sympathique. On n’est pas obligés de pleurer à chaque album, hein?

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=JGe9MXAkzcw&w=480]

    Ma note : offset_7

    Jacques Boivin

    28 août 2013
    Albums
    7/10, Amour d’amour, août 2013, Sunny Duval
  • Critique : Tegan and Sara – « Heartthrob »

    TandSHeartthrob
    Tegan and Sara
    Heartthrob
    (Warner)
    29 janvier 2013

    Les deux jumelles Quin, princesses de l’indie pop canadienne, sont de retour après une longue absence. Sainthood, l’album précédent, avait été encensé par la critique et il a fait partie de la courte liste des finalistes du prix Polaris 2010 (qui avait été remporté par un petit groupe d’inconnus… Karkwa).

    Les revoilà donc avec un septième album, Heartthrob, que les deux soeurs aimeraient utiliser comme tremplin vers le succès grand public. Elles risquent toutefois d’avoir un petit problème : leur son est encore un peu trop indie pour plaire à tout le monde et les fans de la première heure risquent de ne pas leur pardonner cette vente de leur âme.

    Pourtant, l’album n’est pas mauvais du tout! Ça commence bien, avec des solides chansons électropop qui se marient extrêmement bien aux voix et à leur phrasé si particuliers. Closer ne manque pas d’énergie et Goodbye, Goodbye sait ensorceler ses auditeurs qui n’auront qu’envie de taper du pied. Ce sont deux pièces pop bien assumées sans pourtant que le duo n’y perde sa personnalité.

    Puis vient I Was a Fool, avec ses premières mesures qui rappellent tant Listen to Your Heart de la formation suédoise Roxette. Une vraie chanson pop sirupeuse qui rappellera la fin des années 1980 aux gens de mon âge.

    Même si les synthés sont toujours présents pour la suite, il faut reconnaître que le fibre indie des jumelles Quin n’est jamais loin, comme en témoignent I’m Not Your Hero et I Couldn’t Be Your Friend, deux chansons qui retournent aux sources malgré leur emballage sucré.

    Heartthrob est un album certes sympathique, seulement je crois qu’il ne permettra pas aux à Tegan et à Sara de se faire beaucoup de nouveaux fans. Je crois toutefois que l’album est assez près de ses racines pour que les fans de la première heure ne descendent pas du train. De toute façon, le duo s’approche plus de la pop de Metric et de Stars que de celle de Lady Gaga et de Katy Perry…

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=o_84kN3arOQ&w=480]

     

    Jacques Boivin

    29 janvier 2013
    Albums
    2013, 7/10, Albums, Heartthrob, janvier, Tegan and Sara
  • Critique : Foxygen – « We Are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic »

    Foxygen
    We Are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic
    (Jagjaguwar)
    22 janvier 2013

    Ce matin, alors que j’écoutais pour la première fois le deuxième album du groupe new-yorkais Foxygen, j’ai émis un commentaire sur Facebook : « Foxygen, c’est du MGMT à la sauce seventies. J’aime bien. »

    Une personne m’a répondu : « MGMT, c’était pas déjà à la sauce 70s? » Yep. J’ai eu un peu l’air fou. Mais c’est pas ma faute… MGMT a quand même un son très actuel, même lorsqu’il reprend Angie, des Rolling Stones.

    Sur We Are the 21st Century… Foxygen conserve un son rétro du début à la fin tout en débordant de couleurs de toutes sortes. Parfois, on a l’impression d’entendre un jeune Mick Jagger entonner un blues-rock lascif. À d’autres moments, on a plutôt l’impression d’entendre Bob Dylan entouré d’un band psychédélique.

    Les chansons sont tantôt psychédéliques et progressives (on change de mouvement souvent chez Foxygen), tantôt pop naïves à un point tel qu’on pourrait les voir collaborer avec Belle and Sebastian. Les mélodies sont très agréables, surtout sur de petits bijoux de pop comme San Francisco, qui a un petit côté Belle and Sebastian qui ne me déplaît pas, et Shuggie, une ballade sublime tout droit sortie de Paris dans les années 1960.

    Bowling Trophies est une des chansons les plus hallucinantes qu’il m’ait été donné d’entendre. À 1:48, vous devriez être capables d’endurer. Oh Yeah et ses accents très aigus aurait pu être composée par Portugal. The Man.

    We Are the 21st Century… est un très bon album qui plaira aux fans de MGMT et qui trouvent qu’il ne se fait plus de bonne musique de nos jours. À écouter sans réserve.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=KtdWGGpvY1s&w=480]

    Jacques Boivin

    21 janvier 2013
    Albums
    2013, 7/10, Albums, Foxygen, janvier, We are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic
  • Critique : Dropkick Murphys – « Signed and Sealed in Blood »

    [singlepic id=82 w=200 h=200 float=center]
    Dropkick Murphys
    Signed and Sealed in Blood
    (Born & Bred)
    8 janvier 2013

    Il arrive parfois que même un explorateur musical a besoin de se retrouver en terrain connu, d’amarrer à un port où on a nos habitudes, de trinquer là où tout le monde connaît notre nom. On a parfois besoin de valeurs sûres.

    C’est là que les Dropkick Murphys, de joyeux drilles mi-punk, mi-folk, archi-fanatiques des Bruins de Boston, débarquent.

    Après un Goin’ Out in Style à la limite de l’album-concept, les Dropkick Murphys sont de retour avec un album sans vrai fil conducteur où les chansons à boire et les invitations à s’époumonner se succèdent à un rythme effréné.

    L’album démarre en lion avec la très enthousiaste The Boys are Back, chanson qui ouvrira sans aucun espèce de doute la prochaine tournée du groupe. Le rythme est rapide, les voix sont rauques, la cornemuse est omniprésente, on a droit à du fichu bon rock!

    On appréciera Rose Tattoo, sur lequel ils ont votre nom. Cette chanson, qui penche plus du côté folk celtique que du côté punk, partage le manque total de subtilité du reste du répertoire des Dropkick Murphys. N’empêche que les Dropkick ne font pas que boire et faire le party, ils aiment aussi, et cette pièce en témoigne. Il s’agit probablement de la chanson que vous voudrez faire écouter à votre mère pour lui montrer que les punks ont aussi un coeur. 😉

    Après quelques autres chansons typiquement DM (Burn, entre autres), on sera ravi d’entendre The Season’s Upon Us, l’anti-chanson de Noël par excellence. Yep, les gars sont de retour en ville et ils cherchent le trouble. Ils reprennent la route et même si un détour vers le Québec n’est pas prévu à court terme, vous pouvez être certains qu’un arrêt à Montréal est dans les plans, ne serait-ce que pour narguer les partisans du Canadien.

    [youtube http://youtu.be/9d8SzG4FPyM&w=480]

    Jacques Boivin

    17 janvier 2013
    Albums
    2013, 7/10, Albums, Dropkick Murphys, janvier, Signed and Sealed in Blood
  • Critique : Amylie « Le royaume »

    Amylie
    Le royaume
    (Audiogram)
    10 avril 2012

    Quelle drôle de bibitte printannière que ce deuxième album d’Amylie!

    Premièrement, c’est un album sur lequel on peut difficilement coller une étiquette. Est-ce un album purement pop? De l’indie au féminin? Une folie d’auteure-compositrice-interprète? Le dernier défi d’Antoine Gratton? C’est un peu tout et rien de tout ça en même temps.

    D’un côté, c’est bien. On mélange les genres, on passe sans gêne du cabaret (sublime Colombe) à la pop très old-school (jouissive Les filles), en passant par la pop très soul (Tais ta tête). C’est bien écrit, c’est bien joué, et on s’amuse beaucoup avec les paroles.

    De l’autre, on cherche un fil conducteur. On se promène d’une chanson à l’autre sans trop savoir sur quoi s’accrocher. C’est beau, la richesse, mais là, vraiment, on s’éparpille. Rien de grave, du moins pas au point de nous faire changer de disque. Juste un petit irritant qui devrait s’estomper de lui-même au prochain album ou même en spectacle.

    Parlons de la réalisation d’Antoine Gratton. Oh! Qu’on reconnaît sa griffe sur ce disque! Les arrangements complexes, la touche d’électro jouxtant le big-band, c’est du Gratton tout craché. Encore un travail de pro par un des meilleurs dans le domaine.

    Au final, les points positifs sont de beaucoup supérieurs aux négatifs. Vous aurez du plaisir à écouter cet album.

    [vimeo=http://vimeo.com/39446255 w=320]

    Jacques Boivin

    14 avril 2012
    Albums
    7/10, amylie, Critique, le royaume
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