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  • [ALBUM] Alaclair Ensemble et «Les Frères Cueilleurs»

    [ALBUM] Alaclair Ensemble et «Les Frères Cueilleurs»

    Chaque parution de la troupe de post-rigodon bas-canadienne préférée de tout le monde me rend fébrile. Il faut dire qu’Alaclair Ensemble a frappé fort dès sa première parution, en plus de permettre que soit galvaudé le terme « ovni musical » pour décrire 4.99 la galette cosmique sortie tout droit de nulle part selon bien des observateurs, mais qui se trouvait être le fruit de plusieurs années de collaborations et d’échanges entre des membres influents des deux scènes rapqueb, la plus underground et la plus commerciale. Diverses parutions officielles et moins officielles se sont succédées, accompagnées par des tas de ces shows ultra divertissants qui ont fait leur marque de commerce, un peu partout au Québec. Si leur première parution a été transposée sur vinyle cet été, rebaptisée pour les circonstances en 24.99, gracieuseté de la boîte locale P572 qui offrait au groupe sa première aventure dans les sillons, c’est vraiment Les Frères Cueilleurs qui marque un nouveau chapitre à bien des égards pour le groupe cette année.

    Il y a deux mois et demi, lorsque le compte de l’étiquette rapqueb par excellence, les Disques 7ième Ciel, a publié la vidéo d’ «Alaclair High» sur son compte youtube, on a compris que les gars faisaient pour la première fois affaire avec une étiquette de disque, après avoir été courtisés et avoir refusé des offres que d’autres auraient, et ont effectivement accepté. Ils semblaient jusqu’alors préférer conserver intégralement leur indépendance, vendre des CDs et donner la musique en ligne. Est-ce désormais chose du passé?

    Malgré certaines appréhensions, on devait admettre que les gars étaient de retour en force avec le clip de leur premier extrait. La pièce occupe le centre de l’album qui est très bien monté et constitué à 100% de pièces fort intéressantes ; all killer no filler comme ils disent. D’entrée de jeu, on constate que l’album est très hip hop, moins axé sur le post-rigodon-bas-canadien, étiquette signifiant pour moi la signature musicale plus éclatée que le groupe a fait connaître, alliage électro-rap-r&b déjanté festif et groovy, souvent dansant. Certains pourraient être tentés d’employer le terme «linéaire» pour décrire l’album, mais je préférais de loin «cohérent» et garder le terme «linéaire» pour référer au fait que le groupe nous propose une véritable ligne du temps du hip hop, une leçon d’histoire à moitié réinventée en mieux. Est-ce que c’est un hasard si l’arrivée du groupe sur une étiquette rap précède la parution de leur album le plus rap à date, et si c’en est pas un, est-ce que ça signifie une perte d’indépendance? En fait on s’en fout de tout ça, à condition que la musique soit bonne et cet album, c’est de l’or pur.

    Même s’il est un peu moins éclectique, le disque est loin d’être monotone. Diverses facettes du hip hop sont mises à l’honneur, des sonorités oldschool aux plus modernes, et le groupe joue avec tout ça en prouvant une fois de plus qu’il a de la culture et une créativité foisonnantes. Les pièces changent souvent boutte pour boutte en plein milieu, mais chaque changement même abrupt va de soi, l’album étant très bien monté, et les transitions, dans les pièces ou entre les pièces, étant toutes soigneusement calculées. Certains hits ressortent plus particulièrement du lot, mais le disque s’écoute très bien d’un couvert à l’autre. Les excellents, variés et hautement divertissants beats, en partie gracieuseté de Mash, un des fondateurs du groupe qui est moins présent aujourd’hui (d’ailleurs son visage ne figure pas aux côté des six autres sur la pochette), mais surtout de VLooper, l’homme-fort qui accompagne également Eman dans ses aventures solo et qui a également produit trois albums de beats en collaboration avec KenLo, le troisième disque figurant dans le triple faux-album Musique bas-canadienne d’aujourd’hui sous l’intitulé Un Piou Piou parmi tant d’autres. Assez parlé du passé, maintenant on parle du présent et du futur.

    ALACLAIR ENSEMBLE (Photo et montage par Claude «Claude Bégin» Bégin)
    ALACLAIR ENSEMBLE (Photo et montage par Claude «Claude Bégin» Bégin)

    «Coucou les coucous», c’est beaucoup plus qu’une intro, avec un refrain tiré du cahier de règlements du studio loué pour enregistrer l’album, chanté/susurré en post-dub par Eman, accompagné des chants auto-tunés de KenLo, suivi de remerciements de Maybe Watson, et d’un beau petit verse de Robert Nelson aka Ogden. Celui-ci montre quant à lui divers styles sur cet album, délaissant un peu le personnage et son accent folklorique pour adopter un style plus sérieux pas mal efficace aussi, et ce dès le début de la pièce suivante, «La chicane». Celle-ci est une pièce un peu plus sombre avec trois des gars, qui coupe aux deux tiers pour introduire un nouveau beat, Eman étant sur le premier beat juste après Ogden et KenLo complétant le trio sur le deuxième beat. Encore une fois, on n’entend pas systématiquement tous les gars sur chaque morceau, mais leur présence est quand même bien balancée d’un bord à l’autre du disque. La courte «Mash» enchaîne d’ailleurs avec Maybe Watson mis à l’avant-plan dans la première partie, sur un beat aux accents nostalgiques qui change aussi aux deux tiers pour un truc vraiment nice et plus lumineux sur lequel, je crois, un Eman sur l’hélium virtuel vient répéter quelques mots imagés. «Fouette» s’ouvre et se ferme avec KenLo, qui fait encore des prouesses, surtout dans le dernier verse, et les trois autres MCs y font aussi de très bonnes performances. À date, les beats sont variés et imaginatifs, un peu dans tous les spectres du hip hop, mais sans qu’un moment particulièrement « oomph » se soit imposé particulièrement. «Est-ce que l’album sera plus linéaire?», ose-je me demander à ce point de mon écoute, pour avoir la réponse en double, et pas à peu près, dès le refrain de la prochaine chanson.

    «Ça que c’tait» c’est vraiment une grosse bombe sale, super grimy-trap-je-sais-pu-trop catchy à mort et parfaite pour hocher de la tête à s’en décrocher une cervicale. Encore une fois, y a un changement abrupt à la fin qui est introduit avec brio pour présenter Eman un peu autotuné pour chanter, puis Maybe Watson qui chante l’autre partie avec sa vraie voix après un bon petit verse, le monde à l’envers par rapport aux habitudes de chant. Ce cinquième morceau ouvre une suite de purs hits qui dure jusqu’à la fin et qui donne envie de réécouter tout de suite l’album, avec l’intuition que la seconde écoute va révéler une exclusivité de hits finalement sur ce disque, et donc un album à écouter en loop. La leçon d’histoire rap susmentionnée prend une tangeante plus explicite avec la pièce «Les infameux» où les références aux canons du hip hop sont plus ou moins claires selon, mais où on peut entendre les gars émuler entre autres tantôt Snoop et Nate Dogg (Claude Bégin est moins présent sur cet album mais flamboyant ici en Nate Dogg), tantôt Biggie Smalls,  Bootie Brown de Pharcyde et Prodigy de Mobb Deep, le groupe auquel le titre réfère.

    Ensuite, ben c’est «Alaclair High» qui est complètement hypnotisante et qui gagne pas mal la course de la meilleure track, un peu de justesse avec deux-trois autres pièces redoutables qui la talonnent, et grâce peut-être à la longueur d’avance qu’elle avait par rapport aux autres et à l’effet accoutumance-amour. Le tempo reste pas mal bas sur «Mes gars shoot» qui enchaîne à merveille après le single-déjà-classique, la vibe est excellente et les refrains chantés sont toujours appréciés. «Humble French Canadians» est un autre highlight, avec un beat sombre et groovy qui accueille des petits verses-showcase qui s’enchaînent rapidement et montrent le talent d’Eman, KenLo et Ogden, avec un bridge émotif gracieuseté d’Eman, puis un autre de ces bienheureux changements de fin de track qui permettent à presque deux fois de beats d’entrer sur l’album, accompagné d’un verse plus long et bien serré de la part de Maybe Watson.

    En faisant penser à du vieux rap français mais avec un rythme très minimaliste, l’instru de «Bazooka Jokes» offre une excellente séance de chillage aux oreilles et un excellent support pour les refrains et le verse final de Kenlo, seules parties avec un drum pour faire le beat, et les verses des trois autres gars, qui se couchent pas sur un drum mais sur une grosse basse et un court échantillon. La pièce suivante profite de la séance de relaxation préalable pour jeter un beat lent sombre et gangsta bien tonitruant, qui achève les vertèbres cervicales amochées par «Ça que c’tait». La pièce, qui est un autre des moments forts de l’album et qui s’appelle «Sauce pois», nous propose encore un changement de beat vers la fin et un long extrait au pitch changé, tiré d’une entrevue de Claude Dubois à propos de l’enregistrement de Mellow Reggae, c’est plutôt comique et ça s’achève sur une citation de circonstance après le beat qu’on vient d’entendre, où «y avait des basses qui bouffaient toute» sans que ce soit négatif dans ce cas-ci.

    Encore une autre pièce au tempo assez bas s’ensuit, «Sous-sol po fini», une autre belle occasion d’apprécier le mix hallucinant de l’album, avec les backs vocaux vraiment ludiques et bien localisés dans les oreilles. Le beat propose encore un excellent mélange de rétro et de futuriste et c’est l’occasion pour Eman de prouver une fois de plus sa versatilité, lui qui impressionne du début à la fin de l’album et qui raflerait probablement l’étoile du match si ce genre de truc existait pour les disques, ce qui n’enlève rien à la performance des autres qui sont également au sommet de leur forme.  C’est aussi la deuxième sur trois pièces consécutives avec des skits à la fin, celle-ci qui semble présenter KenLo imitant quelqu’un qui trip pas mal. Lorsque la dernière commence, on sent un peu plus le post-rigodon-bas-canadien refaire surface, «DWUWWYL» ou dowhatyouwantwithyourlife, plutôt dansante et dans le sillage lointain de «Fastlane», une pièce de leur plus récent «Toute Est Impossible» réalisée sur un beat du producteur montréalais Kaytranada. Au milieu de la pièce, la musique baisse un peu et une histoire vraiment l’fun est racontée par ce que je m’aventurerais à identifier comme Eman avec le pitch vocal baissé. La présence d’une pièce plus dansante en fin d’album laisse-t-elle augurer un prochain disque de cet acabit? Est-ce qu’il est beaucoup trop tôt pour y penser? Est-ce que les gars vont ben faire ce qu’ils veulent avec leurs vies? Et moi avec la mienne? En tous cas, je sais ce que je vais faire: réécouter l’album de ce pas, peut-être un peu parce qu’il se termine abruptement et nous donne envie d’en avoir plus, le défaut de sa qualité étant de donner l’impression d’être court, mais juste parce qu’il passe trop vite, en étant aussi bon.

    ALACLAIR ENSEMBLE (Crédit photo: Pigeon)
    ALACLAIR ENSEMBLE (Crédit photo: Pigeon)

     Je pense que la vaste majorité des fans de la première heure vont aimer cet album et que celui-ci leur permettra par ailleurs de se faire des nouveaux fans dans la scène rap plus traditionnelle, étiquette de disque aidant. Avec ça, le groupe est allé chercher tout le streetcred qu’ils avaient besoin pour fermer une fois pour toutes le caquet à ceux qui disent que les gars font pas du rap. S’ils étaient dans une sphère à part, ils appartiennent maintenant de plein droit à l’univers rapqueb et dominent maintenant sans contredit cette planète aussi. D’une part c’est plus classique, la bride est tenue plus serrée, les délires se font assigner des cases horaires, on jongle moins avec les styles, mais d’autre part, ça reste totalement Alaclair Ensemble, c’est truffé de références à leur musique et à d’autres trucs, et leur imagination débordante trouve dans les diverses versions du hip hop «normal» un terrain de jeu où l’innovation reste permise et l’expérimentation valorisée.

    Allez voir le pendant spectaculaire de ce nouveau disque et vous le procurer par la même occasion, dans la grosse ou dans la petite ville, ou encore sur leur page bandcamp.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3097266662 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]

    François-Samuel Fortin

    29 août 2016
    Albums, Région : Québec
    7e ciel, Alaclair Ensemble, Claude Bégin, Eman, freres cueilleurs, Kenlo, knlo, mash, maybe watson, ogden, robert nelson
  • [ALBUM] Rednext Level et Argent Légal : quarante mille nuances de rouge

    [ALBUM] Rednext Level et Argent Légal : quarante mille nuances de rouge

    Bien que le terme d’ovni musical commence à être galvaudé lorsqu’on parle de la musique produite par la grosse gang de chums qui gravite dans l’univers déluré de la seule troupe post-rigodon bas-canadienne, Alaclair Ensemble, force est d’admettre qu’il commence à peine à décrire la provenance conceptuelle de cette galette cosmique que nous offrait Rednext Level le 15 avril dernier, gracieuseté de Coyote Records. D’emblée, on se doutait que les sonorités allaient explorer d’autres territoires, que les thèmes et les textes seraient la suite logique du projet précédent et que globalement, le groupe serait le théâtre de toutes les audaces pour les deux MCs bien connus et appréciés du public québécois, Maybe Watson et Ogden AKA Robert Nelson, pour le DJ Tiestostérone ainsi que pour le producteur Tork, un ami d’enfance de Maybe Watson qui gravitait davantage dans les sphères électroniques que dans le territoire rap-queb-champ-gauche occupé d’habitude par nos deux moineaux lyricaux.

    On pourrait dire qu’Argent Légal est un album concept, bien que les pièces réunies ici sont assez diversifiées, mais construites la plupart du temps autour d’un noyau dur fait d’un savant alliage de house, funk, rap, trap, r&b et pop. Les thématiques coulent d’une pièce à l’autre, le voyage, la fête et l’argent occupent le centre névralgique des textes, qui sont par ailleurs truffés de références et de pointes d’ironie. Des pièces pouvant rappeler Maroon-5, un autre verse rap emprunté à Madonna, amenant un côté électro et pop au rap que laissait déjà préfigurer des titres d’Alaclair Ensemble, notamment «Mon Cou», qui pastichait déjà la reine du pop et son phrasé saccadé. Ici, on pousse vraiment la dose jusqu’au niveau suivant, et même jusqu’à l’autre d’après, le post-post-rigodon étant une sorte d’enfant bâtard surdoué qui serait né de l’union entre le rap-queb et Rouge-FM. La seule raison pour laquelle l’enfant en question, on le trouve beau au final, c’est que les parents sont assez talentueux pour donner la cohérence, l’authenticité et la qualité à un projet aussi audacieux et risqué à la base. Les mélodies et les refrains risquent d’en faire sourciller plus d’un, advenant le cas où on en venait à prendre au pied de la lettre et au premier degré les compositions de Rednext Level, qui sont par ailleurs à peu près toujours caractérisées par un jeu d’ironie et de références pouvant rendre hommage et faire dommage aux sources d’inspirations. La simplicité apparente du produit cache pourtant un travail de confection et de création assez novateur et cohérent avec leur parcours.

    Deux titres ont été révélés au public cet hiver, accompagnés de clips mémorables et créatifs, et c’est d’abord l’hyperactive et watatatowesque «Sri Lanka»,  infusée au dance et house des années 90 et bardée d’autotune, tout comme c’est d’ailleurs le cas de la majorité des onze titres réunis ici, qui a charmé les mélomanes en manques de sonorités estivales, au plus creux de l’hiver. Quelques semaines plus tard, ce fût au tour de ce qui est devenu entre temps le véritable hymne national de la classe moyenne, la géniale «40K», qui fait l’apologie d’un taxe-payeur, d’un costco-magasineur, d’un Ford-Escape-conducteur, d’un rapport-d’impôts-faiseur et d’un carnet-Desjardins-à-jour-metteur. La pièce, qui est à mon goût le titre le plus réussi, est aussi le porte-étendard du concept de l’album Argent Légal, axé de A à Z sur le contratste entre l’activité et le résultat, la lutte au quotidien et l’amour de la fête, la vie d’un quidam avec des rêves de jet privé, et finalement, le réalisme et la résilience qui vient avec le fait de rentrer dans les rangs, en quelque sorte, et adopter une activité mature et productrice en vue de s’assurer un confort matériel relativement modeste mais pourtant difficile d’accès pour un rapper voulant vivre de son art.

    L’album a des visées commerciales évidentes mais n’a pas tout sacrifié à l’aune de son éventuel potentiel radiophonique, les titres gardant un caractère fort ludique, original, novateur, enjoué et vivant, qui manque souvent cruellement aux créations musicales de l’industrie culturelle qui occupent la majorité du temps d’antenne des radios commerciales. Deux habituels collaborateurs d’Ogden et Maybe viennent mettre l’épaule à la roue pour aider les gars, issus d’un milieu habituellement boudé par les radios commerciales, le hip hop, à pénétrer le coffre-fort des succès radiophoniques et entrer en rotation. Avec des refrains aussi accrocheurs et des mélodies estivales de ce type, si aucun de ces deux titres n’en vient à passer à la radio de manière assez soutenue, titres où apparaissent respectivement Claude Bégin et Karim Ouellet, deux chouchous des ondes ces dernières années, je ne sais pas comment les artistes de ce milieu pourront faire une percée dans le domaine grand public. Pour les deux collaborations, d’abord la très sucrée et funky «Faible pour toi» avec Claude Bégin au refrain et à la production, et ensuite, la mélancolique et mélodique «Partir» avec Karim Ouellet, les artistes ont concocté des refrains qui respectent les canons de la pop et se mémorisent à la vitesse de l’éclair pour rester bien incrustés dans les molles fibres du cerveau, même plusieurs heures ou jours plus tard, ce qui leur confère à mes yeux un potentiel radiophonique que j’aurais difficilement pu imaginer possible, en tous cas pas avec un tel aplomb, et tout autant compatible avec l’univers décalé et juvénile qui accompagne leur groupe Alaclair Ensemble depuis les tous débuts.

    Argent Légal a parfois le défaut de ses qualités. Pour la plupart d’entre nous, les onze titres réunis ici sont très très sucrés, ce qui pourrait faire sourciller les plus réfractaires à la musique pop, dont j’ai longtemps fait partie. L’exploit réussi par Rednext Level, c’est de faire écouter et aimer une musique construite à la base sur du dance plutôt kitch et très 90s, à des gens qui n’auraient jamais osé imaginer qu’une musique de ce type aurait des chances de leur plaire. On succombe assez facilement aux charmes du groupe, mais l’expérience est assez contre-intuitive au début, surtout pour un mélomane aguerri qui écoute autant du grindcore que du free jazz. Le niveau de qualité ici est assez élevé pour justifier l’intérêt qui doit être porté à la galette pour bien l’apprécier. Celle-ci gagne sans contredit à être écoutée dans des écouteurs, sans quoi la production tonitruante de Tork et les références ludiques et brillantes mises sur la table par les deux MCs pourraient passer à côté de l’expérience et ôter la riche subtilité de leur bébé sucré. On se croirait souvent au beach-club de Pointe-Callumet ou dans les quartiers populaires de Laval, si on en restait au premier degré, mais le tout prend plus souvent des allures de caricatures pince-sans-rire de tout ce qui tombe dans leur mire. La pièce testament de l’album, «Tatouer» est un bon exemple de cette approche à la fois sérieuse et trollesque, avec sa faute d’orthographe (« le rap québécois, je l’ai tatouer »). Le résultat est une superbe pastiche d’une chanson qui aurait pu exister sérieusement, à quelques détails près, comme confession d’un rappeur-couleuvre.

    La direction empruntée ici par Ogden et Maybe Watson pour ce projet parallèle est à des années lumières de celle préconisée par Eman et VLooper, lauréats hip hop à l’Adisq pour 2015, mais on peut facilement remonter à une source commune avec Alaclair Ensemble, dont les aspects constituants ont été hypertrophiés différemment par ces deux projets. Alors que les gars prévoient enregistrer un nouvel opus d’Alaclair Ensemble à l’automne, l’album Argent Légal semble pour eux un parfait mélange de 9-à-5 et de récréation, soit une très divertissante activité parallèle qui pourrait s’avérer lucrative. Le travail acharné et le plaisir coupable qui ont donné naissance à cet album très estival devraient permettre aux trois protagonistes de se payer des Ah! Caramel, des cannes de thon et de la Bud-light en masse, à condition que les gens osent les suivre dans cette aventure – et ils ont tout intérêt à le faire. Fake pas l’funk pis boude pas l’fun, prends une portion de ton salaire horaire et va chez le disquaire acheter ta copie pis payer tes taxes dessus, surtout que tu viens juste d’avoir ton retour d’impôts el gros.   

    [bandcamp width=100% height=120 album=3881061328 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]

    François-Samuel Fortin

    25 avril 2016
    Albums
    Alaclair Ensemble, argent légal, Claude Bégin, Coyote Records, Karim Ouellet, maybe watson, Montréal, ogden, quebec, rednext level, robert nelson
  • [SPECTACLE] Alaclair Ensemble, 28/11/2015, Le Ti-Petac

    [SPECTACLE] Alaclair Ensemble, 28/11/2015, Le Ti-Petac

    Samedi 28 novembre dernier, c’était l’ouverture officielle de la toute nouvelle salle de spectacle, le Ti-Petac, à Trois-Rivières. Pour l’occasion, les propriétaires ont mis sur pied une soirée bien chargée.  Au programme, soirée humoristique mettant en vedette les jeunes humoristes de la relève Jonathan Moreau Cormier, Samuel Tétreault, Olivier Roberge, Arnaud Soly et Julien Lacroix. Allait s’en suivre une jam-session de skate pour finalement boucler la boucle avec une prestation de la part d’une des figures de proue de la nouvelle vague de hip-hop québécois, Alaclair Ensemble.

    Une fois la séance d’humour et de rouli-roulant terminé, l’heure était pour Alaclair Ensemble de monter sur les planches. Maybe Watson était absent pour ce spectacle, mais peu importe, car dès les premiers instants de cette veillée bas-canadienne, la foule réunie au Ti-Petac s’est mise à danser et à bouncer avec entrain.  Ça n’a pas pris de temps à la foule pour se bousculer gaiement  au son la pièce 3 point et de celles qui allaient suivre. Il faut dire que plus le public donne de l’énergie,  plus les gars d’Alaclair en redonnent. On a donc assisté à une synergie énergétique entre les maîtres d’œuvre et leurs écoutants. Comme résultat, un spectacle intense où on aura vu le groupe et (certains spectateurs même) faire des pompes sur scène et un tour de file indienne au cœur de la foule.

    Comme Alaclair Ensemble est fondé sur la valeur de l’amour, selon les dires de Robert Nelson, le Ti-Petac s’est transformé l’instant d’une chanson en une salle de bal où la plupart des individus y ont dansé un slow. La fin du spectacle s’est terminée sur une note très post-rigodon propre au style capoté et disjoncté du groupe.

    En somme, on peut dire que le Ti-Petac a bien réussi son entrée en scène notamment par la solide performance d’Alaclair Ensemble de sa formule deux (ou trois) pour un.

    Crédit photo : Phillip Martin

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    Phillip Martin

    2 décembre 2015
    Région : Mauricie, Spectacles
    Alaclair Ensemble, hip-hop, Mauricie, Post-Rigodon, Ti-Petac
  • [SPECTACLE] Le Noël du campeur au SPOT

    [SPECTACLE] Le Noël du campeur au SPOT

    Le Noël du campeur

    Alaclair Ensemble
    On connait tous cette tradition typiquement québécoise du Noël du campeur. Le SPOT a eu la merveilleuse idée d’en faire la thématique de ce deuxième spectacle officiel de l’été en ce 25 juillet. Seront présents dès 17h, un DJ set par le Pantoum suivi de Gab Paquet, Caltâr-bateau et Alaclair Ensemble, ça sonne comme la parfaite soirée.

    Gab Paquet

    Gab PaquetC’est au son de la pièce « Soucoupes volantes » que je me suis laissée entraîner à l’intérieur de ce magnifique lieu quelques minutes passées 19h. Malheureusement, les gens étaient encore en train de souper et/ou « chiller » dans le carré de sable du SPOT, laissant donc l’avant scène peu garnie pour le majestueux Gab Paquet. Ce dernier ainsi que son groupe, vêtus pour l’occasion de rouge, ont enchainé leurs plus grands succès pour le bonheur des fans présents. On n’en n’est pas à notre première expérience ici: on a déjà vu un spectacle où les gens embarquaient plus ! Gab Paquet s’est même assis sur le bord de la scène afin d’interpeller l’assistance qui était très distante. Ça a fonctionné ! À cet instant précis on sentait que le groupe était plus motivé à continuer leur beau travail ! Gab Paquet est descendu dans la foule pour interpréter « Fais l’amour avec moi » et ça s’est terminé par la pièce thème du « Noël sous les lasers ». Une performance très agréable certes, mais il manquait un peu d’enthousiasme de la part du public.

    Caltâr-Bateau

    Caltâr-BateauJe dois avouer que je ne connaissais pas Caltâr-Bateau avant ce soir et j’ai adoré ! Ils étaient au Festif hier comme l’a aussi mentionné le bassiste pour expliquer leur fatigue. Par contre, je n’ai pas du tout été témoin de cette dernière ! J’ai adoré l’énergie du groupe qualifiée de « rock-tourtière » et les agencements de voix étaient absolument parfaits. Le SPOT nous avait gardé une autre belle surprise lors de cette prestation en plus des décorations sur le site: de la neige artificielle s’est mise à tomber ! Cette dernière nous a accompagnée pour le reste de la soirée. C’était magique et magnifique ! Il est certain dans mon cas que je vais suivre ce groupe que j’ai bien aimé. Une mention spéciale à la violoncelliste Eugénie qui avait beaucoup trop l’air d’avoir du plaisir sur scène et c’était beau à voir !

    Alaclair Ensemble

    Alaclair Ensemble - Maybe WatsonC’était maintenant au tour des très connus Alaclair Ensemble. Ceux-ci ont certainement leur public ici à Québec puisqu’il m’était rendu impossible d’aller à l’avant dès la première pièce ! Toujours avec le même entrain, la même fougue et ce pouvoir de faire lever l’assistance, ils ont fait de cette soirée une magnifique réussite. Une excellent sélection des titres a été faite, passant par l’hymne du bas-canada, la pièce « mon cou » et « St-roch », un choix qui en a satisfait plus d’un ! Ils se sont promenés dans la foule avec une caméra en faisant le train au son de la pièce « Mammifères » pour ensuite faire assoir l’assistance pour « Capoté ». Le monde s’est par la suite levé avec entrain tous en même temps pour le refrain, un magnifique moment au SPOT !

    À ne pas oublier que non seulement le DJ set par le Pantoum se déroulait officiellement entre 17h et 19h, il a aussi assuré l’ambiance entre les groupes d’une main de maître avec des pièces de Noël judicieusement sélectionnées !

    La soirée s’est terminée dans la folie, la neige et des sourires affichés dans tous les visages. La clientèle du SPOT continue d’être aussi diversifiée et curieuse, vraiment une magnifique initiative des étudiants de l’école d’architecture ! Le prochain spectacle est pour le 15 août, mais gageons qu’on risque de s’y rendre avant, vu les activités toujours intéressantes qui s’ajoutent chaque semaine à la programmation!

    Alaclair Ensemble

    Marion Desjardins

    27 juillet 2015
    Spectacles
    Alaclair Ensemble, Caltâr-Bateau, Claude Bégin, Gab Paquet, Le SPOT, Noël du Campeur, SPOT
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Parvis de l’Église

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Parvis de l’Église

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    17:00 – Kenlo & VLooper (DJ SET)

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    Kenlo & VLooper par llamaryon

    En cette belle fin d’après-midi ensoleillée, deux membres de la troupe Alaclair Ensemble ont pris le contrôle des platines du Parvis pour un DJ set de près d’une heure cinquante. Les gars ont eu un plaisir fou à faire tourner des succès de la musique rap québécoise et américaine. S’amusant à jouer avec les styles, passant du rap a quelques extraits pop, les gars ont fait un bon DJ set. Kenlo dansait sur scène par moment, tandis que VLooper s’amusait à mixer le tout. C’était une ambiance festive et familiale (plusieurs membres de la familles des artistes étaient présents). C’était beau de voir des jeunes enfants danser sur la musique rap d’ici et d’ailleurs.

    19:00 – Tous Azimuts

    Tous Azimuts par llamaryon
    Tous Azimuts par llamaryon

    Dès 19h00, un annonceur indique que le concert de Tous Azimuts, de Québec, est sur le point de commencer. En arrivant sur scène, le guitariste Clément Desjardins s’exclame : « Il y a une erreur, nous sommes les Foo Fighters« ! Le ton est donné, et les cinq musiciens du groupe ainsi que la chanteuse prennent place pour débuter le concert. La voix de Jordane Labrie est tout simplement magnifique. La troupe est visiblement très heureuse de jouer devant une si belle foule attentive et participative. Les musiciens sautillent et rock la petite scène du parvis en interprétant les nouvelles pièces de l’album Kilomètre Zéro. Le groupe nous a livrer quelques pièces plus mélodieuses, mais aussi de très belles chansons rock. La pièce La Saison Des Armes fut un moment fort de la performance. Plusieurs spectateurs ont chanté avec le groupe. À mi parcours d’une performance de quarante-cinq minutes, Jordane Labrie annonce que la prochaine pièce sera une reprise de Marie-Pierre Arthur. Rien à Faire chantée par la voix de Jordane, c’est magnifique. L’interprétation était juste, un peu plus rock que sur l’album. le public a adoré le moment. Somme toute, ce fut une excellente performance, énergique et joyeuse de la part des six membres sur scène. Le groupe a maintenant au moins un nouveau fan : moi. J’ai été très étonné de voir le talent de ces six chaleureux artistes. J’ai déjà hâte de les revoir.

    20:15 – Médora

    Médora par llamaryon
    Médora par llamaryon

    Avec un test de son qui s’est étiré, les quatre gars de Médora ont débuté la performance. Avec quelques problèmes de son, le groupe s’en est quand même bien tiré. La plupart des pièces sont de nouvelles chansons du prochain album. Quelques pièces du EP Ressac ont été jouées. Malheureusement pour le groupe, il y a quelque chose d’inégal dans cette performance. Alternant du rock lourd a certaines pièces trop calme, voir poétique, nous nous y perdons. Vincent Dufour, le chanteur et guitariste, à une présence sur scène qui est indescriptible. Ça vient déteindre avec la performance du reste du groupe qui est plutôt calme et plus introvertie.  Les pièces se finissent abruptement et les suivantes débutent sans attendre. Un solide jam rock nous est lancé vers la fin du spectacle qui vient nous assommer d’une bonne dose de rock. On enchaine avec Polar, une pièce attendue du public. C’est là que je constate le talent du groupe. Ils doivent se concentrer sur les pièces rock qui sont vraiment mieux réussi que les plus douces et poétiques. La performance se termine avec Nature, une belle chanson rock. L’averse débute dès la fin du concert et force le déplacement du dernier groupe au bar La Ninkasis à 23h00. 

    Je quitte les lieux avec un énorme sourire avec de nouveaux groupes que je vais suivre sans faute dans les prochaines années. Merci au Festival OFF de nous offrir de la si bonne musique dans un si beau lieu qu’est le Parvis de l’Église Saint-Jean Baptiste.

    Crédit Photo : llamaryon

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    Matthieu Paquet-Chabot

    13 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals
    Alaclair Ensemble, Festival OFF, Kenlo, Modéra, Off, Tous Azimuts, Vlooper
  • Quoi faire à la Fête nationale?

    étincellesContrairement à ce que pense François Legault, la St-Jean, c’est pour tout le monde sans exception.

    Cela dit, y’a plein de belles festivités ce soir et demain dans la région, et nous avons choisi les célébrations qui nous intéressaient le plus. Les voici :

    Louis-Jean Cormier23 JUIN

    • Tout d’abord, il est difficile à manquer, il s’agit du grand spectacle de la St-Jean sur les Plaines d’Abraham avec Alex Nevsky, Fanny Bloom, Galaxie, Louis-Jean Cormier, Nanette Workman, Patrick Norman, Salomé Leclerc, Stéphane Archambault et The Seasons. Il y a bien quelques vieux routiers (qui sont loin d’être déplaisants), mais il y a également quelques-uns des artistes les plus pertinents aujourd’hui! Et quelle belle chance pour The Seasons. On leur souhaite un bel accueil de la part de la foule. Le tout commence à 21 heures.
    • Toujours sur les Plaines dès 22 h 30, la fête se poursuit avec Misteur Valaire et leurs invités Alaclair Ensemble et Karim Ouellet. Une grande fête qui se poursuivra avec des DJ jusqu’aux petites heures.
    • Juste à côté, derrière le Concorde, nos amis d’Envol et Macadam présentent leur party de la Saint-Jean où les fêtards pourront assister aux prestations d’artistes et de groupes dits émergents sur trois scènes (rock, dance et hip-hop). Voici l’horaire de la soirée :SCÈNE ROCK
      21h – Amor & Willie
      22h – Les Trimpes
      23h – Simon Kearney
      00h – Jimmy Hunt
      1h15 – Les Chiens de Ruelle
      2h15 – SolidsSCÈNE HIP HOP
      21h – Ty-Q
      22h – Volkanik
      23h – Vita Nova
      00h – Les Ambassadeurs
      1h – Sir Pathétik
      2h – Manu Militari

      SCÈNE ÉLECTRO
      21 à 23h – Axrun
      23h à 00h – Magnus (Vancouver, BC)
      00h à 1h – Dopamyne
      1h à 2h30 – Miss DJ Licious
      2h30 à 4h – Dream Creator

    pico-150328-3024 JUIN

    • Au parc Saint-Louis-de-France de Sainte-Foy, vous pourrez voir Tous Azimuts dès 20 h 15.
    • De son côté, Pascal Pico Larouche et le Roche Bande seront au Parc de l’Anse-à-Cartier de Limoilou dès 19 heures.

    Y’a plein d’autres activités sur fetenationale.quebec!

    Jacques Boivin

    23 juin 2015
    Nouvelles
    Alaclair Ensemble, Alex Nevsky, Amor & Willie, Axrun, Dopamyne, Dream Creator, Envol et macadam, Fanny Bloom, Fête nationale, Galaxie, Jimmy Hunt, Karim Ouellet, Les Ambassadeurs, Les Chiens de Ruelles, Les Trimpes, Louis-Jean Cormier, Magnus, Manu Militari, Miss DJ Licious, Misteur Valaire, Nanette Workman, Pascal Pico Larouche et le Roche Bande, Patrick Norman, Plaines d’Abraham, Salomé Leclerc, Simon Kearney, Sir Pathetik, Solids, Stéphane Archambault, The Seasons, Tous Azimuts, Ty-Q, Vita Nova, Volkanik
  • Limoilou en musique annonce sa programmation

    Limoilou en musique annonce sa programmation

    Affiche-LEM-2015-570x855Du 19 au 21 juin prochains, la troisième avenue de Limoilou va prendre des airs festifs! Voyez-vous, cette année, ce sont une vingtaine d’artistes québécois qui vont investir la scène principale de Limoilou en musique au coin de la 3e et du chemin de la Canardière!

    On y verra, entre autres, Mononc Serge, Canailles, Alaclair Ensemble, Bronco et Les Bleu Pelouse. Sur les balcons, on pourra assister à des prestations de Lucil, Chambarde, Anatole et Beat Sexü.

    Il y a de nombreux autres artistes à l’affiche, on vous invite à consulter le programme du week-end ici!

    Une autre belle présentation de Limoilou en vrac!

    Jacques Boivin

    26 mai 2015
    Nouvelles
    Alaclair Ensemble, Anatole, BEAT SEXÜ, Bronco, Canailles, Chambarde, Les Bleu Pelouse, Limoilou en musique, Limoilou en vrac, Lucil, Mononc’ Serge
  • Grosse fête nationale à Québec!

    étincellesOn vous a dévoilé hier le party de la St-Jean d’Envol et Macadam avec Jimmy Hunt en tête d’affiche. On se disait qu’on allait peut-être rester dans le haut des Plaines tellement on allait avoir du fun! Eh bien ne voulant pas être en reste, les organisateurs de la Fête nationale ont mis le paquet sur le grand spectacle de 2015  (sous le thème 8 millions d’étincelles, est-ce que ça va suffire pour satisfaire Marjo) : Louis-Jean Cormier, Alex Nevsky, Stéphane Archambault, Patrick Norman, Nanette Workman, Galaxie, Fanny Bloom et Salomé Leclerc seront de la fête! T’sé, quand même le vieux routier est du bonbon pour les yeux et les oreilles…

    Vous pensez que ça s’arrête là? NON! Tout de suite après le grand spectacle, Misteur Valaire entre en scène avec des invités de marque : Karim Ouellet et Alaclair Ensemble!

    Finalement, on va faire beaucoup de côtes dans la soirée du 23!

    Plus de détails sur http://fetenationale.quebec

    Jacques Boivin

    21 mai 2015
    Nouvelles
    Alaclair Ensemble, Alex Nevsky, Fanny Bloom, Fête nationale du Québec, Galaxie, Karim Ouellet, Louis-Jean Cormier, Misteur Valaire, Nanette Workman, Patrick Norman, Salomé Leclerc, Stéphane Archambault
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