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  • Critique : Dropkick Murphys – « Signed and Sealed in Blood »

    [singlepic id=82 w=200 h=200 float=center]
    Dropkick Murphys
    Signed and Sealed in Blood
    (Born & Bred)
    8 janvier 2013

    Il arrive parfois que même un explorateur musical a besoin de se retrouver en terrain connu, d’amarrer à un port où on a nos habitudes, de trinquer là où tout le monde connaît notre nom. On a parfois besoin de valeurs sûres.

    C’est là que les Dropkick Murphys, de joyeux drilles mi-punk, mi-folk, archi-fanatiques des Bruins de Boston, débarquent.

    Après un Goin’ Out in Style à la limite de l’album-concept, les Dropkick Murphys sont de retour avec un album sans vrai fil conducteur où les chansons à boire et les invitations à s’époumonner se succèdent à un rythme effréné.

    L’album démarre en lion avec la très enthousiaste The Boys are Back, chanson qui ouvrira sans aucun espèce de doute la prochaine tournée du groupe. Le rythme est rapide, les voix sont rauques, la cornemuse est omniprésente, on a droit à du fichu bon rock!

    On appréciera Rose Tattoo, sur lequel ils ont votre nom. Cette chanson, qui penche plus du côté folk celtique que du côté punk, partage le manque total de subtilité du reste du répertoire des Dropkick Murphys. N’empêche que les Dropkick ne font pas que boire et faire le party, ils aiment aussi, et cette pièce en témoigne. Il s’agit probablement de la chanson que vous voudrez faire écouter à votre mère pour lui montrer que les punks ont aussi un coeur. 😉

    Après quelques autres chansons typiquement DM (Burn, entre autres), on sera ravi d’entendre The Season’s Upon Us, l’anti-chanson de Noël par excellence. Yep, les gars sont de retour en ville et ils cherchent le trouble. Ils reprennent la route et même si un détour vers le Québec n’est pas prévu à court terme, vous pouvez être certains qu’un arrêt à Montréal est dans les plans, ne serait-ce que pour narguer les partisans du Canadien.

    [youtube http://youtu.be/9d8SzG4FPyM&w=480]

    Jacques Boivin

    17 janvier 2013
    Albums
    2013, 7/10, Albums, Dropkick Murphys, janvier, Signed and Sealed in Blood
  • Critique : Beth Orton – « Sugaring Season »

    Beth Orton
    Sugaring Season
    (ANTI-)
    2 octobre 2012

    Y’a des artistes qui s’inspirent beaucoup des autres (*tousse*MUSE*tousse*), et y’a des artistes qui inspirent beaucoup les autres. Beth Orton fait certainement partie de cette dernière catégorie. Feist, Laura Marling, Regina Spektor, Kathleen Edwards, elles sont nombreuses à avoir suivi les traces de cette jeune femme qui a été l’une des premières à mélanger folk et musique électronique (le fameux folktronica). Elle nous a d’ailleurs donné quelques bijoux avec les Chemical Brothers.

    Il n’en demeure pas moins que la plupart de ses meilleures chansons sont plus folk, qu’on pense à I Wish I Never Saw the Sunshine, Pass in Time ou Concrete Sky.

    Le dernier disque de Beth Orton, Sugaring Season, vient six ans après Comfort of Strangers, un disque qui est plutôt passé inaperçu. Sugaring Season comme… le temps des sucres! Drôle de titre pour un album parfait pour l’automne, juste assez mélancolique pour regarder les feuilles rougir puis tomber des arbres.

    Orton a peut-être laissé tomber le folktronica, il n’en demeure pas moins qu’on la reconnaît dès les premières notes de Magpie. La guitare et la voix ont beau être accompagnées de cordes et de voix, le ton ne fait aucun doute et le rythme est le sien, ça s’entend.

    Les musiciens qui accompagnent Orton font un travail impeccable. Les cordes touchent droit au coeur. La batterie est un métronome au rythme duquel on tape inévitablement du pied. Orton chante avec une émotion qu’on lui connaissait pas. Something More Beautiful vous donnera le goût de danser collé, collé avec quelqu’un que vous aimez. Call me the Breeze est pleine de couleurs. See Through Blue, qui a été écrite pour sa fille, est une valse amusante et entraînante. Mystery ferme l’album en beauté, comme le soupir d’une personne qui ne porte plus le poids du monde sur les épaules.

    Il serait surprenant que Beth Orton fasse le plein de nouveaux fans avec Sugaring Season. Après tout, elle ne jouit d’aucune rotation radio et l’album de compte pas de grand succès potentiel. Les fans, dont je suis, seront heureux de renouer avec une artiste vraie, qui nous livre un album fort d’un bout à l’autre. On ne s’ennuie pas un instant.

    [youtube=http://youtu.be/028lDfUo5MQ&w=640]

    Jacques Boivin

    4 octobre 2012
    Albums
    2012, 8/10, Albums, Beth Orton, octobre, Sugaring Season
  • Critique : Marie-Pierre Arthur « Aux alentours »

    Marie-Pierre Arthur
    Aux alentours
    (Bonsound)
    7 février 2012

    Il y a des albums qui, comme Aux alentours, font du bien. Le deuxième album de Marie-Pierre Arthur, aux sonorités franchement indie folk, est tout simplement une réussite sur toute la ligne.

    Album fortement inspiré par les années 1970 (les premiers accords de Pour une fois semblent introduire… My Sweet Lord), Aux alentours est un album léger, lumineux, bien écrit à quatre mains (Gaële collabore encore une fois aux textes) et bien interprété.

    Il faut d’ailleurs souligner l’excellent travail des musiciens qui accompagnent l’auteure-compositrice-interprète et qui lui confèrent ce son à la fois si familier tout en étant particulier. François Lafontaine, son chum et aussi claviériste de Karkwa, l’a aidée à la composition. Les guitares d’Olivier Langevin et la batterie de Robbie Kuster apportent un petit côté trash à l’ensemble, et on retrouve aussi, parmi les collaborateurs, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot et José Major.

    À souligner plus particulièrement, même si les dix pièces sont toutes excellentes : les 4-5 premières chansons sont absolument béton et forment une séquence qu’on ne peut tout simplement pas arrêter. All Right, avec son côté gospel, a une joie de vivre contagieuse. En fait, cet album est l’album d’une jeune mère heureuse, et ça paraît.

    Alors? Il n’y a qu’une chose à ajouter : procurez-vous cet album. Il sera encore près du lecteur à pareille date l’an prochain. Parce qu’autant de bonheur sur une galette de plastique, on peut difficilement s’en priver.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1338568002 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    26 février 2012
    Albums
    2012, 9/10, Albums, aux alentours, février, marie-pierre arthur
  • Critique: Air «Le Voyage dans la Lune»

    Voyage dans la LuneComme on restaure une toile, Air s’applique à l’œuvre cinématographique de Georges Méliès Le Voyage dans La Lune datant de 1902. Un quasi-théâtre filmé, muet, de quelques dizaines de minutes qui témoignent d’un voyage aller-retour pour la lune. Ce court métrage est en fait considéré comme étant la première pellicule attitré au genre science-fiction.

    Parade est en quelque sorte la pièce qui célèbre ce grand voyage. J’adore le piano est les harmonies qui ressemblent à une voix de sirène. Soudainement, je suis projeté dans l’Iliade d’Homère….non, c’est une Moon Fever, probablement ce à quoi ressemble l’apesanteur. Ensuite, je me sens englouti dans un tourbillon interstellaire grâce à Sonic Armada, une sorte de perte de contrôle. Je suis embrouillé; Who Am I Now?

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=gA_MqOVKYr0&w=320]

    Sans s’attarder au fait que cet album est en réalité une trame sonore, les pièces de Voyage dans La Lune sont présentées comme des photographies, collées une à une. Déjà dès Seven Stars, la deuxième pièce, on sent qu’une aventure approche. On y entend les étoiles briller dans un battement d’excitation, un décompte et voilà, Air nous projette dans un univers énigmatique.

    Pink Floyd n’aurait pas pu faire mieux!

    Allison Van Rassel

    13 février 2012
    Albums
    Air, Albums, Allison Van Rassel, Critique, Georges Méliès, trame sonore, Voyage dans la Lune
  • Critique : Viva Brother « Famous First Words »

    Non, mais, on voudrait nous faire replonger en 1995 qu’on ne s’y serait pas pris autrement! Un groupe de Britanniques qui se spécialise dans le Lad Rock, de la musique baveuse et virile à souhait qui a fait la fortune des frères Gallagher et des pubs londoniens. Un leader qui ne se prend visiblement pas pour de la merde, ayant déjà dit lors d’un concert : « Si voir l’avenir du rock ne vous intéresse pas, quittez immédiatement la salle! » Des grosses boîtes de disques qui surenchérissent pour signer le groupe. Un disque qui fait passer l’album de Beady Eye pour un chef-d’oeuvre d’originalité.

    Viva Brother nous offre son Famous First Words, un disque qui se veut une copie carbone des riffs et des solos tout droit sortis des disques d’Oasis, des falsettos à la Damon Albarn, époque Blur. De la prétention à faire pâlir d’envie Jarvis Cocker, de Pulp. Du rythme à la Supergrass. Tous les clichés du britpop version fin du 20e siècle s’y trouvent un après l’autre. Malheureusement, quelqu’un aurait dû expliquer aux gars que de copier la recette ne garantissait en rien que leur album allait être un succès. [mp3j track= »Viva Brother – Electric Daydream@05-Electric-Daydream.mp3″ flip=y]

    Oui, certaines chansons arrivent à nous ramener, de manière nostalgique, le bon vieux temps où on se tapait sur la gueule tout en calant notre Guinness. Electric Daydream est une EXCELLENTE chanson d’Oasis. Oui, j’ai dit Oasis. Couplet, refrain, couplet, refrain, solo de guitare, refrain chanté mollo, refrain. La pièce d’ouverture, New Year’s Day réussit à nous faire taper du pied. Malheureusement, le reste de l’album nous rappelle qu’on avait fait le tour du genre et que si Beady Eye, avec quatre membres d’Oasis sur cinq, ne pogne pas, c’est peut-être tout simplement parce que les gens sont passés à autre chose et ce, avec raison.

    Famous First Words sera peut-être un plus grand succès que prévu. Peut-être les gars de Viva Brother sont réellement les sauveurs du rock qu’ils prétendent être. Mais pour ça, va falloir qu’ils donnent le goût aux fans d’écouter leur album jusqu’au bout plutôt que de leur donner le goût de changer de disque et de ressortir l’album éponyme de Blur ou Definitely Maybe d’Oasis. Pourquoi se contenter d’une copie alors que les versions originales étaient de loin supérieures?

    Viva Brother « Famous First Words » (Polydor)

    On donne :

     (4/10)

    Jacques Boivin

    1 août 2011
    Albums
    2011, Albums, Famous First Words, Viva Brother
  • Critique : Eleanor Friedberger, « Last Summer »

    Eleanor Friedberger
    Last Summer
    (Merge)
    12 juillet 2011

    Chanteuse du duo Fiery Furnaces avec son frère Matthew, la New-Yorkaise Eleanor Friedberger il lancé il y a quelques semaines son premier album solo, Last Summer, un album tout en finesse qui démontre que Friedberger n’est pas qu’une (très) belle voix, elle sait également écrire et composer.

    Pendant que de nombreux groupes indie pop tentent de recréer la magie des années 1980 et 1990, Friedberger réussit à être actuelle avec ses mélodies surprenantes et originales tout en étant étant intemporelle dans son instrumentation somme toute classique.

    Le ton est donné dès les premières notes de la pièce d’ouverture, l’entraînante My Mistakes, qui démarre comme une chanson folk, mais qui se transforme en chanson pop très accrocheuse dès le refrain. « I thought I’d learnt from my mistakes, I thought he’d learnt from my mistakes, I thought you’d give me the right advice, I thought he let me in for one last time. »

    Friedberger ralentit un peu le rythme à la deuxième pièce, Inn of the Seventh Ray, dans laquelle on retrouve une petite touche d’éléments électroniques s’ajouter au piano et à la guitare. Heaven, qui suit, a un petit côté entraînant et mélodieux qui serait fort probablement apprécié par un McCartney.

    Une fois le ton donné et qu’on sait un peu plus à quoi s’attendre de Friedberger en ce qui a trait aux mélodies, on peut simplement déguster les chansons suivantes, parfois folk, parfois groovy, toujours nuancées, mais toutes belles jusqu’à la dernière. Surtout que plusieurs de ses chansons, comme un grand nombre de films de Woody Allen, sentent New York.

    Si on pouvait reprocher une seule chose à Eleanor Friedberger, c’est le fait qu’on sent que la jeune femme ne veut pas qu’on la compare à Feist, St. Vincent ou Keren Ann, avec qui elle partage pourtant un grand nombre de qualités.

    Comment pourrions-nous lui faire venir faire un tour, maintenant?

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=jjK-Ab8t7Ug]

    Jacques Boivin

    30 juillet 2011
    Albums
    2011, Albums, Eleanor Friedberger, juillet, Juillet 2011, Last Summer
  • Critique : Alice Gold – « Seven Rainbows »

    Depuis quelques années, les femmes occupent une place de plus en plus importante du côté de la musique pop britannique. Il y a eu bien sûr les Spice Girls, mais plus récemment, on a vu monter (et descendre) les Amy Winehouse, Kate Nash, Lily Allen, Ellie Goulding, Marina Diamandis, Florence Welsh et Adele, pour n’en nommer que quelques-unes.

    C’est dans ce contexte qu’arrive la petite nouvelle, Alice Gold, qui, en plus d’avoir une sensibilité pop hors du commun, sait rocker. Sur son site Web, on parle d’Ike et Tina, de Jimmy et Janis, en une seule personne. Depuis que je l’ai entendue, je n’ai pas trop de mal à le croire.

    Le premier album d’Alice Gold, Seven Rainbows, est une superbe carte de visite pour la jeune auteure-compositeure-interprète de 28 ans. On y trouve 10 propositions folk-pop fort intéressantes et la palette est très variée, de la très douce Seasons Change en ouverture au blues de The End of the World en fermeture, en passant par des chansons plus pop comme Runaway Love, plutôt rock comme Orbiter, ou carrément dans la vague indie comme Fairweather Friend. Les mélodies sont toujours accrocheuses, les paroles ne sont pas trop au premier degré, l’agencement des pièces est correct et la production est juste assez propre.

    Mais la plus belle qualité d’Alice Gold, c’est sa voix. Elle peut faire à peu près n’importe quoi avec ses cordes vocales, passer d’un couplet doux, mais amer, à un refrain puissant et violent, mais d’une grande clarté. Et sa façon de mâcher certains phonèmes est certainement des plus sexy.

    Si vous aimez la pop britannique mais que vous n’en pouvez plus d’entendre les prouesses vocales d’Adele ou le trip un peu new âge de Florence + the Machine, ou si vous trouvez Ellie Goulding désolante tant elle est naïve, il est temps pour vous d’essayer Alice Gold. Ne reste plus qu’à souhaiter une tournée nord-américaine et un arrêt à Montréal (ou, encore mieux, à Québec).

    Jacques Boivin

    22 juillet 2011
    Albums
    2011, Albums, Alice Gold, Seven Rainbows
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