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  • Le bout du monde nous attend à Gaspé!

    Le bout du monde nous attend à Gaspé!

    TourneeCe qui est le fun quand on fait une tournée de festivals, c’est qu’on se rend compte que la musique est célébrée partout. Même à l’autre bout du monde. Même à Gaspé.

    Pour sa douzième présentation qui se déroulera du 5 au 9 août prochains, le Festival musique du bout du monde propose une programmation toute étoile qui donne le goût de passer un beau week-end sur le bord de la mer, la tête pleine de chansons.

    FMBDMQue ce soit pour Dumas (le 5 août), pour le trio le plus sexy en ville – Alex Nevsky, Karim Ouellet et Claude Bégin (le 6), pour une soirée de métissage pas piquée des vers avec Pierre Kwenders et Loco Locass (le 7) ou pour voir des grandes dames chanter – Betty Bonifassi et Angélique Kidjo (le 8), il faut avouer que la tête de l’affiche est plus qu’intéressante.

    Ajoutez Joseph Edgar, Marie-Pierre Arthur, Les Deuxluxes, Dylan Perron et Elixir de Gumbo, The Steady Swagger et Dans l’shed, et vous avez là une maudite belle fin de semaine.

    Pas assez? Que diriez-vous d’aller voir le soleil se lever avec la magnifique Martha Wainwright au Cap Bon-Ami du Parc Forillon?

    Le FMBDM offre peut-être moins de choix déchirants que d’autres festivals de son envergure, mais à 55 $ pour le laissez-passer, on ne s’en plaindra pas : le menu est parfait.

    Pour plus de détails à propos du Festival musique du bout du monde, allez voir leur site Web.

    Jacques Boivin

    14 mai 2015
    Festivals
    Alex Nevsky, Angélique Kidjo, Betty Bonifassi, Claude Bégin, Dans l’shed, Dumas, Dylan Perron et Elixir de gumbo, Festival musique du bout du monde, Gaspé, Joseph Edgar, Karim Ouellet, Les Deuxluxes, Loco Locass, marie-pierre arthur, Martha Wainwright, Pierre Kwenders, The Steady Swagger
  • Le Festif annonce une programmation de feu pour sa sixième édition

    Le Festif annonce une programmation de feu pour sa sixième édition

    Je ne sais pas où vous serez du 23 au 26 juillet prochains, mais pour ecoutedonc.ca, cette année, ça se passe au Festif de Baie-Saint-Paul (sorry Wayhome, maybe another year… particularly if you move your festival later in the summer!).

    Pour sa sixième présentation, les organisateurs du Festif ont mis le paquet :

    Affiche officielle

    Vous pensiez qu’on niaisait, mercredi, avec notre petit teaser un brin agace? Ben non! Il y a tout ce qu’on avait dit qu’il y aurait!

    • Des vedettes établies? Les Trois accords, Alex Nevsky, Radio Radio, Bernard Adamus, Galaxie, Marie-Pierre Arthur, Mara Tremblay, ce sont des noms qu’on est content de voir sur l’affiche d’un tel festival.
    • Une légende? Au Québec, présentement, on ne fait pas plus légendaire que Robert Charlebois.
    • Une soirée qui fera danser Tout Baie-Saint-Paul? The Planet Smashers et Reel Big Fish vont nous faire danser, sauter, crier, nous énerver pendant toute une soirée. Oui Manon, viens danser le ska!
    • Un centre-ville super animé? Le samedi, la rue St-Jean-Baptiste sera piétonne et les amuseurs, dont le fameux Orchestre d’hommes-orchestres, se l’approprieront.
    • Plein de découvertes? Heat! Odeur de Swing! Dylan Perron et Elixir de Gumbo! Et plein d’autres, ça dépend juste de votre degré de connaissance de la scène musicale québécoise!

    Des shows jusqu’à très tard dans la nuit? Fanny Bloom, The Franklin Electric, Loud Lary Ajust, We Are Wolves, Mononc’ Serge, Qualité Motel… ces crinqués jouent tous une fois les douze coups de minuit bien sonnés!

    On ne vous a pas parlé des surprises, hein? Comme cette prestation surprise donnée par Louis-Jean Cormier l’an dernier devant une poignée de chanceux autour du feu à La ferme? Paraît qu’il y aurait quelques lieux secrets du genre cette année.

    Vous voyez bien qu’on était sérieux!

    Vous voulez plus de détails? Passez à la page suivante!

     

    Jacques Boivin

    23 avril 2015
    Festivals, Le Festif, Nouvelles
    Alex Nevsky, Antoine Corriveau, Bernard Adamus, Chocolat, Claude Bégin, Dany Placard, Dear Criminals, Dylan Perron et Elixir de gumbo, Eman & Vlooper, Émile Bilodeau, EnVedette, Eric Larochelle, Fanny Bloom, Galaxie, Groenland, Guillaume Beauregard, heat, l’écureuil, L’orchestre d’hommes-orchestres, L’ours, le dauphin, Le Festif!, Les Trois Accords, Loud Lary Ajust, Louis-Philippe Gingras, Mara Tremblay, marie-pierre arthur, Milk & Bone, Mononc’ Serge, Odeur de Swing, Philippe B, Piero Vélo, Pierre Kwenders, Prieur et Landry, Qualité Motel, Radio Radio, Reel Big Fish, Robert Charlebois, Spicy Circus, Sweet Grass, The Franklin Electric, The Planet Smashers, The Seasons, We Are Wolves, What Cheer Brigade
  • [SPECTACLE] Le FFEQ présente : Doloréanne et Alex Nevsky au Cercle

    [SPECTACLE] Le FFEQ présente : Doloréanne et Alex Nevsky au Cercle

    Pouvez-vous bien me dire ce qu’Alex Nevsky et ses charmants acolytes mangent tous pour être beaux et bons de même? Seigneur.

    Précédé de Doloréanne, jeune formation pop rock de Québec qui a présenté avec simplicité et candeur les titres de son répertoire, dont la prometteuse Émilie, Alex Nevsky et sa bande nous ont livré hier, dans le cadre de la soirée-bénéfice du Festival du film étudiant de Québec (FFEQ), une prestation inattendue.

    Dans un élan d’affection rarement vu, le groupe s’est mis à nu devant nous pour nous offrir la crème de la crème de sa poésie. Le sourire fendu jusqu’aux oreilles, l’énergie débordante, la douce folie et le charisme de l’ensemble des membres du groupe ont fait office de jets de feu, de confettis et de lasers. Ils nous ont «garoché» de l’amour à la pelletée – en français, s’il vous plaît (wink wink) – et à grands coups de talent. Avions-nous affaire à un show de magie ou de musique?

    pa, pa pa pa pa pa, pa paha pa…

    Le groupe a réchauffé la salle à commencer par la très sensuelle Himalaya mon amour, chanson thème de son dernier opus (qui, soit dit en passant, DOIT figurer dans votre collection franco). Il a poursuivi, toujours avec un plaisir contagieux et faisant chaque fois monter le taux d’humidité d’un cran, avec entre autres, et pas nécessairement dans l’ordre, Vivre pauvre, On leur a fait croire, Je te quitterais et Crions ensemble. Au rappel, c’est dans un parfait silence – du jamais-vu au Cercle pour ma part – que nous avons frémi ensemble sous la généreuse caresse de Koh Tao pour ensuite jubiler de plaisir dès les premières notes de Les coloriés.

    C’est en parfaite maîtrise de la scène et de lui-même que le beau Granbyen aux yeux verts a su maintenir la foule en haleine entre chacun des titres, en symbiose avec ses complices.

    Tantôt, il invite la foule à danser collé, à se frencher et à se pogner les fesses sur L’amour n’est pas qu’un slogan; plus tard, il demande à un fan d’interpréter a capella une chanson à répondre; pour rajouter un peu de piquant, le groupe nous improvise ensuite, et de manière fort convaincante, quelques succès empruntés, notamment Help Myself de Gaétan Roussel, Happy de Pharrell Williams (chantée par la fort talentueuse Laurence Lafond-Beaulne qui, nous souligne Nevsky, forme également la moitié du duo Milk & Bone), et Sweet Home Alabama de Lynyrd Skynyrd, sur laquelle le bassiste et le guitariste se sont d’ailleurs prêtés à un duel, dont le gagnant s’est mérité un câlin peu orthodoxe de la part d’une groupie en état d’ébriété.
    (Pour être honnête, j’aurais pas haï ça, changer de place avec elle.)

    Nos désirs ont été assouvis, mais on en voudra encore. Revenez vite!

    NevskyCercle

    Tatiana Picard

    1 mars 2015
    Spectacles
    Alex Nevsky, Doloréanne, FFEQ, Le Cercle
  • PROMO/CONCOURS – Les Nuits FEQ présentent Alex Nevsky le 11 octobre

    PROMO/CONCOURS – Les Nuits FEQ présentent Alex Nevsky le 11 octobre

    LOGO_NuitsFEQ_CLR_Process_OKOn nous l’avait promis, eh ben voilà! Les Nuits FEQ sont de retour avec trois superbes spectacles d’artistes talentueux à un coût tout aussi ridicule (les billets sont 15 $). Plus tard cet automne, nous aurons l’occasion d’assister aux prestations des Barr Brothers et de The Seasons, mais pour le moment, concentrons-nous sur la première de ces soirées qui s’annoncent magiques :

    Le 11 octobre prochain, l’Impérial de Québec accueillera Alex Nevsky, qui aura la chance d’inaugurer cette nouvelle saison. Le sympathique auteur-compositeur-interprète viendra nous présenter son spectacle tiré de l’excellent album Himalaya mon amour, comme il l’avait fait en juillet dernier sur la scène Hydro-Québec pendant le Festival d’été.

    Sera-t-il encore aussi charmeur et rigolo? Invitera-t-il encore le public à se frencher et à se pogner les fesses? On ne s’ennuie jamais avec Nevsky.

    En première partie, le groupe indie-pop dansant Foreign Diplomats et indie-rock Current Swell ne devraient avoir aucun mal à charmer les spectateurs et faire monter le thermostat de quelques degrés.

    Bien entendu, ecoutedonc.ca y sera, parce que les spectacles d’artistes renommés à prix raisonnable, on aime ça.

    Rendez-vous à l’Impérial de Québec le samedi 11 octobre prochain à 20 heures (les portes ouvrent à 19 heures – ne tardez pas trop). Pour plus de détails et acheter des billets, rendez-vous sur www.infofestival.com ou appelez au 418-523-3131.

    NuitsFEQ14_AlexNevsky_AfficheWeb

    CONCOURS – GAGNE UNE PAIRE DE BILLETS POUR LE SPECTACLE D’ALEX NEVSKY

    Comme nous l’avons fait le printemps dernier, nous faisons tirer une paire de billets parmi nos lecteurs et abonnés. Pour participer, c’est simple : dans les commentaires ci-dessous, dites-nous sur quelle scène Alex Nevsky a joué au Festival d’été de Québec cette année (indice : la réponse est dans le texte). Parmi tous ceux qui nous auront donné la bonne réponse, nous ferons tirer une paire de billets pour le spectacle des Nuits FEQ du 11 octobre prochain.

    Vous avez jusqu’à dimanche, 23 h 59, pour participer.

    Bonne chance!

    Jacques Boivin

    30 septembre 2014
    Spectacles
    11 octobre 2014, Alex Nevsky, Current Swell, Foreign Diplomats, Nuits FEQ
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Pis? Tout va bien jusqu’à présent? Désolé pour le retard, une vilaine toux m’a empêché de dormir toute la nuit et j’ai fait de la radio à l’heure des poules pour faire mon bilan de mi-festival.

    Vous pouvez écouter ce bilan ici.

    Allons, ne perdons pas de temps.

    SerynSeryn, midi, scène Hydro-Québec

    Gros coup de coeur pour ce groupe folk texan qu’on nous avait comparé aux Lumineers et à Mumford & Sons. Peut-être que sur leur album (et les simples parus depuis), c’est une comparaison qui se tient. Pourtant, en écoutant les chansons jouées pendant leur prestation hier midi, j’avais plus l’impression de me trouver dans l’entourage de Zach Williams et de son Lone Bellow, ne serait-ce que pour l’intensité avec laquelle ils interprètent leurs chansons. Et vous savez, le meilleur truc pour me faire fondre de bonheur, c’est de me faire écouter de belles harmonies vocales. Sur ce plan, Seryn nous gâte.

    La petite foule présente pour écouter le groupe a grossi considérablement pendant la prestation du groupe et certains ont dû retourner au bureau en retard après un lunch qui les a fait rêver… Groupe parfait pour attirer l’attention des touristes vers le festival. Et j’espère de tout coeur que nous aurons la chance de les revoir à Québec bientôt.

    En passant, quelle reprise de We Belong, de Pat Benatar.

     

    Patrice MichaudConférence de presse, Prix de la chanson SOCAN 2014

    Après cette prestation éclairante de Seryn, je suis monté à la boîte Bell pour la remise du Prix de la chanson SOCAN 2014 à Patrice Michaud pour sa pièce Mécaniques générales. Le public, qui était invité à voter, a préféré la chanson du Gaspésien à Andromède (Louis-Philippe Gingras), La fièvre des fleurs (Klô Pelgag), Nos corps (Jimmy Hunt) et Soleil blanc (Philémon Cimon).

    Félicitons Patrice Michaud pour cette belle reconnaissance.

     

    MarièmeMarième, 18 h, Scène Hydro-Québec

    Il y a deux ans, alors que la pluie menaçait et que Marième était enceinte, le soleil est apparu juste au moment où elle s’est mise à interpréter Le soleil emmène au soleil. En partant de chez moi vers 17 h 15, alors que la pluie venait de tomber et que le ciel était encore gris, je me demandais si la jeune Limouloise serait en mesure de répéter l’exploit : fastoche. Après seulement quelques notes, v’là Galarneau qui se pointe et qui demeure avec nous pour la durée de la prestation.

    MarièmeMarième était venue nous présenter son Petit tonnerre, un album pop aux accents reggae, rempli d’amour, de bonheur et de bonne humeur, qui a été fort apprécié par un public qui est arrivé lentement, mais sûrement à Place d’Youville. De la belle musique faite pour danser, avoir chaud et suer tout en ayant du plaisir, interprétée par une artiste de talent accompagné de ses complices de longue date.

    Belle entrée en matière.

     

    Alex NevskyAlex Nevsky, 19 h 30, Scène Hydro-Québec

    C’est que monsieur Nevsky était attendu! Dix minutes avant l’entrée en scène de l’auteur-compositeur-interprète derrière Himalaya mon amour, on bouclait les entrées et j’ai dû me contenter de la tente des médias à l’arrière plutôt que de me mêler à la foule! Ce n’est pas grave, parce qu’il fallait la voir, cette foule, pour comprendre tout le charisme de Nevsky, qui a mis le public dans sa petite poche à coups de blagues bien placées et d’appels déjantés à la participation (« Frenchez-vous, touchez-vous les fesses » sur Shalalala (l’amour n’est pas qu’un slogan) – ou le duel entre le guitariste et le bassiste sur l’air d’Eye of the Tiger…).

    Alex NevskyEn plus de ses belles chansons tirées de ses deux excellents albums (De l’une à l’aube et Himalaya mon amour), Nevsky a interprété une pièce d’Emily Loizeau et Help Myself de Gaëtan Roussel, sans compter quelques lignes d’I Think of You, d’un certain… Gregory Charles.

    Après une prestation bien garnie, Nevsky joue On leur a fait croire, remercie le public et s’en va. Il revient sous un tonnerre d’applaudissements : « C’est vraiment con, on a oublié deux tounes. » Le public les attendait, celles-là. Surtout Les coloriés. Nouveau tonnerre d’applaudissements. Ça ressemblait à un triomphe.

     

    Damien RobitailleDamien Robitaille, 21 h 30, Scène Hydro-Québec

    Après les fans de Nevsky, ce sont les fans de l’auteur-compositeur-interprète originaire de Lafontaine, en Ontario, qui ont rempli la Place d’Youville. Car oui, les entrées ont été bouclées de nouveau et le petit blogueur que je suis a de nouveau été confiné à la zone des médias, dans le fond, à l’arrière (vous pouvez arrêter de dire qu’ils sont privilégiés, c’est pas vrai).

    Dès les premières notes de Serpents et échelles, le public survolté a tapé des mains, dansé et chanté comme si la fin du monde arrivait demain. C’est que notre crooner sympathique est encore plus efficace sur scène que sur disque. Ses chansons aux mots simples et aux rythmes chaleureux ont résonné chez les jeunes et les moins jeunes (il y avait au moins quatre générations de festivaliers à Place d’Youville pour Robitaille, c’est pas rien!).

    Damien RobitailleRobitaille n’était pas seul. Non! Pour son Mambo métissé, il s’est payé des invités : la chanteuse Marie-Christine, avec qui il a réalisé son fantasme en interprétant Les chinois, de Mitsou, le rappeur/chanteur Boogat, qui n’a pas manqué de nous rappeler que malgré ses accents latins, il était originaire de Beauport, et Sunny Duval, qui nous a mené d’Amour d’amour à la Nouvelle-Orléans.

    Les classiques d’Homme autonome (Le mot de passe, Homme autonome) ont permis à la chorale d’Youville de s’époumonner, mais ce n’était rien en comparaison du rappel, quand Robitaille a lancé Plein d’amour, qui est presque devenu un hymne du Festival d’été il y a quelques années.

    À la fin du spectacle, au retour, les petites dames derrière moi, qui le voyaient pour la quatrième fois, m’ont dit que c’était sa meilleure prestation. Je vous crois, mesdames, je vous crois. C’était encore une fois une belle célébration de notre langue.

     

    D’ailleurs, va falloir qu’on s’en parle, de notre langue. Et de Louis-Jean. Et du Three Days Gate. Un moment donné.

    Jacques Boivin

    9 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    8 juillet 2014, Alex Nevsky, Boogat, Damien Robitaille, Festival d’été de Québec, Marie-Christine, Marième, Patrice Michaud, Seryn, Sunny Duval
  • Critique : Alex Nevsky – « Himalaya mon amour »

    Alex Nevsky - Himalaya mon amourJ’allais commencer cette critique en vous parlant de la machine Québecor qui a été mise à contribution pour la promotion du nouvel album d’Alex Nevsky. Puis, pendant que j’écoutais l’album, je me suis dit que Nevsky méritait beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux que de se faire traiter de saveur du mois.

    Himalaya mon amour is that good, qu’on dirait chez nos voisins. Si vous êtes de nature aventurière, arrêtez de lire maintenant et garrochez-vous chez votre disquaire pour acheter l’album. Aucun regret possible. Si vous avez besoin d’être convaincu, poursuivez…

    Tout à fait de son temps, référentiel à souhait, le deuxième opus d’Alex Nevsky chante l’amour de façon magistrale, avec des refrains remplis de ooooh et de aaaah, tout en gardant un savant équilibre parmi les ingrédients. On y reconnaît les clins d’oeil à Edward Sharpe & The Magnetic Zeros, Arcade Fire, Patrick Watson, Karkwa, Perreau, Dumas et tous les autres, mais ceux-ci inspirent l’artiste au lieu de le pousser vers le plagiat.

    Himalaya mon amour, la pièce-titre au piano prédominant, constitue une entrée en matière langoureuse qui prépare l’auditeur à sa suite, Mieux vaut vivre pauvre, avec ses oooh et ses aaah obligatoires sur la scène indie pop en 2013. Les coloriés suit. Il s’agit d’une superbe chanson qui donne envie de danser, de taper dans les mains et de faire tournoyer sa partenaire. Cette chanson-là va tourner encore plus à la radio qu’On leur a fait croire, premier simple et premier clip de l’album, qui suit et qui est aussi magistrale. Nevsky est ludique, joue avec les mots et les sentiments, et il nous fait croire à l’amour. De son côté, La bête lumineuse, également uptempo, ajoute une touche de synthés, qu’on n’avait presque pas entendus depuis le début de l’album. La finale, d’une intensité incroyable, donne la chair de poule.

    Puis J’aurai des mains arrive. Le rythme de l’album ralentit et la mélancolie débarque. On pourrait croire que ce ralentissement de tempo, qui dure pas mal toute la deuxième partie de l’album, va nous ennuyer, mais c’est plutôt le contraire. Alors qu’on avait tendance à s’attarder au rythme et aux mélodies des cinq premières chansons, on s’intéresse tout à coup aux très belles paroles de Nevsky, qui fait mouche avec une chanson triste, mais pleine d’espoir. « L’homme est le plus beau des monuments quand il se tient debout ». Savoureux. Si tu restes est une chanson douce piano-voix qu’on écoute attentivement pour découvrir qu’il rend hommage à sa grand-mère.

    Tuer le désir est une de ces bombes qui commencent en douceur pour gagner en intensité au fil des secondes. Les choeurs donnent des frissons incroyables. On appelle ça des émotions, les amis. Pour Katharina et Je te quitterais, Nevsky troque son piano pour une guitare et se prête à un exercice de sobriété qui mettent une fois de plus sa plume en valeur. Disons que Nevsky semble avoir des ex pas très gentilles.

    Loin, à laquelle participent les voix d’anges des soeurs Boulay, est une belle chanson triste. Koh Tao, la seule pièce dans la langue de Cohen, ferme l’album en douceur en ne nous donnant qu’une seule envie : recommencer l’écoute de ce disque.

    Himalaya mon amour est d’une grande profondeur et méritera de nombreuses écoutes. Tassez-vous en haut, Nevsky est bien déterminé à prendre sa place parmi les meilleurs auteurs-compositeurs-interprètes du Québec. Ce deuxième album est un argument assez convaincant.

    Le buzz est tout à fait justifié.

    [youtube http://youtu.be/_XASYGn_2nc&w=480]

    Ma note : offset_8

    Jacques Boivin

    27 août 2013
    Albums
    8/10, Alex Nevsky, août 2013, Himalaya mon amour
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