ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • Lancement d’Anatole (L.A. / Tu es des nôtres)

    Lancement d’Anatole (L.A. / Tu es des nôtres)

    Anatole nous a ouvert les portes de son studio hier soir et il a recréé pour son public l’ambiance de la Nouvelle LA pour un lancement hors du commun. Compte-rendu d’un voyage dans le temps et l’espace pour nous amener au lieu le plus tendance de la L.A. du temps d’Andy Warhol.

    Exploration des lieux

    Anatole-4À 19h pile, un gardien de sécurité impassible nous ouvre la porte qui mène au deuxième étage du Pantoum, endroit méconnu du public puisque la scène est habituellement au troisième. On est ensuite balancés dans un monde sorti d’une autre époque, où chaque pièce a son ambiance propre. On peut se déplacer jusqu’à la salle d’écoute munie d’encens, de lavalamps et de guirlandes de lumières. L’album y joue en boucle, accompagné d’une projection rétro pour le plaisir de ceux qui s’affalent dans les divans pour apprécier l’art d’Anatole.

    Il y a aussi une salle principale où les gens peuvent se rejoindre pour discuter entre eux. On y croise la crème de la scène émergente de la ville de Québec, ce qui rajoute à l’ambiance hip du décor. Mais autre chose s’y passe aussi : on peut y voir différentes performances, effets visuels et sonores maison. Anatole, la vedette de la soirée, nous a présenté quelques acteurs de la soirée. Le premier qu’il nous présente est Kenton Mail, le batteur : «c’est un très bon batteur de jazz que j’invite souvent pour me divertir», explique-t-il dans son rôle de dandy. On a aussi eu droit à la performance de Fabien Piché, danseur, et à celle de Laps, «qui est associé à Canadian Bacon, entre autres, et qui est un très bon peintre», toujours selon le maître de la soirée. Les autres membres du groupe, finalement, oeuvrent aussi à la réussite de la soirée pendant qu’on nous offre des cosmopolitains dans un coin de la salle.

    La salle la plus théâtrale, cependant, reste la loge d’Anatole. Certaines choses qui s’y passaient ne se racontent même pas (vous devrez aller jeter un coup d’œil aux photos), le tout pour le simple plaisir de la vedette de la soirée. Celle-ci nous explique en quelques mots le thème de la soirée : «L’idée c’était de faire voir un peu aux gens dans quel climat j’évoluais. En ce moment, on est en pleine création», nous confie le dandy.

    Les choses se passent

    Anatole-23Après la découverte de l’endroit, vers 19h30, l’atmosphère de la salle principale change : quelque chose va se produire. Anatole sort de son antre et se promène dans la foule, quand soudain une explosion sonore nous annonce qu’il va se mettre à chanter. Inattendue, cette prestation de deux ou trois titres électrise la foule, qui vers la fin danse tout autour de lui alors que de la poudre, accessoire primordial à l’ambiance, est lancée à tout vent dans la salle. La star retourne ensuite dans ses quartiers aussi promptement qu’elle en était sortie, nous annoncant au passage son apparition prochaine au District, le 7 avril prochain.

    Commentaires du public

    Hors du commun est un excellent qualificatif pour cette soirée, qui a été très appréciée par le public. À travers notre exploration de la salle, on a recueilli quelques témoignages.

    «Psychédélique, mais à la fois conceptuellement arrêté. C’est intéressant d’avoir cette expérience de lancement qui va au-delà de la simple musique, mais vraiment dans le concept et dans la personnification d’Anatole. C’est un peu une mise en scène, c’est théâtral tout ce qui se passe, je trouve ça intéressant ce genre d’approche là»
    – Jean-Louis Bordeleau, CHYZ.

    «J’ai vraiment l’impression que l’ambiance qu’ils voulaient créer fonctionne. Le côté fashion L.A., c’est vraiment sur la coche,» ajoute aussi un autre témoin satisfait.

    Nombreux étaient ceux qui avaient déjà vu Anatole au Pantoum, au Sous-sol du Cercle, au Rock N’ Pabst, et même au Zénob à Trois-Rivières, comme me l’ont confié quelques personnes venues de là-bas expressément pour le lancement.

    «On avait des attentes, mettons qu’on savait que ça allait être hors de l’ordinaire, mais c’est encore mieux», nous dit aussi l’une de celles qui l’avaient déjà vu à plusieurs reprises.

    Et même les nouveaux ont semblé satisfaits. «J’ai vraiment aimé, j’ai trouvé ça original. Je trouvais que c’était une prestation sans préjugé», nous explique une novice d’Anatole, qui nous confie qu’elle récidivera.

    Derniers mots d’Anatole

    Pour bien clore la soirée, qui aller voir d’autre qu’Anatole ? Voici ses derniers mots sur la soirée. «Je pense que les gens ont été un peu surpris peut-être, mais c’est ce qu’on voulait. J’ai trouvé le public super, toujours super le public.»

    Comme la majorité des personnes présentes le connaissait déjà, lui et ses performances hautes en couleur, on lui a aussi demandé de nous parler de l’effet qu’il faisait à son auditoire.

    «Le choc vient de la première fois, après ça on veut juste renouveler l’expérience et on y prend goût», dit-il. «Passé la première fois c’est toujours un peu plus difficile de choquer, mais l’expérience ne perd pas de sa qualité, j’ai l’impression. Au contraire, à force d’usage c’est de mieux en mieux».

    En terminant, Anatole nous partage son rêve le plus fou : «Chanter avec Peter Gabriel ou avec Bryan Ferry sur les plaines cet été.» Pour Gabriel, il avoue que sa version de Sledge Hammer (Grosse Massue) serait une bonne pièce à chanter et dit qu’avec Bryan Ferry il chanterait ce que Ferry voudrait, peu importe.

    Anatole – Photo : Marion Desjardins
    Anatole – Photo : Marion Desjardins

     

    Marie-Ève Fortier

    17 mars 2016
    Région : Québec
    Anatole, Bryan Ferry, Le Pantoum, Peter Gabriel
  • [SPECTACLE] Equse (+Jérome Casabon, Harfang, Anatole et X-Ray Zebras), 9/12/2015, Le Cercle

    [SPECTACLE] Equse (+Jérome Casabon, Harfang, Anatole et X-Ray Zebras), 9/12/2015, Le Cercle

    Photos : Marion Desjardins

    Grosse soirée sur St-Joseph mercredi soir dernier! Les deux étages du Cercle étaient bien occupés : en haut, la formation rimouskoise Equse lançait son troisième album « Like a Whisper » (précédé de nos chouchous Harfang et de Jérome Casabon), puis en bas, on allait danser ferme avec Anatole et X-Ray Zebras. Le genre de soirées où tu sais quand et comment ça commence, mais où la fin devient de plus en plus floue… l’alcool aidant.

    Jérome Casabon

    CasabonOn l’a vu à quelques reprises, le grand Jérome, mais c’était la première fois qu’on le voyait flanqué d’une équipe complète de musiciens! Le sympathique auteur-compositeur-interprète à l’humour chansonnier a fait appel à Cédric Martel (basse), à Shampouing (guitare) et à Bruno Lemieux (batterie) et ses chansons rigolotes ont pris beaucoup de lustre. Gagnant un public difficile (et méméreux) un membre à la fois à force d’humour et d’interactions amusantes, avouons-le, Casabon a un peu volé le show avec son énergie qui nous a aidés à passer à travers la soirée.

    Harfang

    HarfangNos cinq amis qui écrivent cet indie rock atmosphérique qu’on aime tant ont encore une fois été à la hauteur de leur talent. On apprécie encore un peu plus chaque fois leur jeu de guitare, les belles harmonies vocales entre Samuel et Antoine, ainsi que les quelques irruptions au clavier qu’on avait moins l’habitude d’entendre. Dans un genre sursaturé où pullulent les Half Moon Run et cie, Harfang tire son épingle du jeu en offrant un son bien à lui, plus près des mélodies planantes de Radiohead à l’époque d’OK Computer que de l’indie rock montréalais. Va falloir les surveiller de près, j’ai l’impression que 2016 sera une maudite belle année pour Harfang. En passant, jolie, cette reprise de Bon Iver!

    Equse

    EquseSi vous avez lu ma critique de l’album, vous savez que j’attendais le groupe rimouskois avec impatience, question de voir si les membres allaient être aussi prudents sur scène qu’ils ne l’ont été sur disque. Prudents ils ont été, en effet. Les chansons de Like a Whisper étaient rendues très fidèlement, mais elles s’écoutaient beaucoup mieux sur la scène du Cercle que dans mon salon. Beaucoup plus de punch, par contre, sur S.T.O.P., que j’aimais bien sur l’album. Et le vieux matériel ne souffrait pas de la même retenue que les dernières chansons. Equse a un talent fou, on ne peut que le reconnaître. Il ne manque que cette étincelle que la formation précédente (Harfang) possède en quantité industrielle. Chapeau en passant pour les projections qui ont ajouté du punch!

    Anatole

    AnatoleÀ peine le temps d’entendre les dernières notes d’Equse qu’il fallait descendre en bas pour entendre le très lascif squelette d’Alexandre Martel et ses acolytes nous faire danser de façon très osée. Alexandre a fait un énorme bout de chemin avec ce projet depuis le début de l’année et bien qu’il ne scandalise plus personne (vous auriez dû entendre les commentaires de certains aux Francouvertes, vous autres), Anatole demeure un des projets les plus intéressants sur la scène musicale québécoise. On a BEAUCOUP hâte de mettre la main sur l’album en 2016. Vous aussi, j’en suis certain.

    X-Ray Zebras

    X-ray ZebrasLes zèbres étaient de retour au sous-sol du Cercle et il nous a fallu puiser dans nos dernières réserves d’énergie pour suivre les rythmes endiablés et les grooves irrésistibles de la formation québéco-montréalaise. Heureusement, plusieurs personnes, qui avaient manqué le show d’en haut, sont venues nous rejoindre au sous-sol avec leur énergie toute neuve.

    De notre côté, nous n’avons pu rester jusqu’à la fin. La soirée a été  longue et le lendemain promettait d’être aussi reposant.

    Mais ce genre de soirées un brin festivalières, on en prendrait un peu plus à Québec, s’il vous plaît!

    Jérome Casabon – Photo : Marion Desjardins
    Jérôme Casabon – Photo : Marion Desjardins
    Harfang – Photo : Marion Desjardins
    Harfang – Photo : Marion Desjardins
    Anatole – Photo : Marion Desjardins

    Jacques Boivin

    15 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Alexandre Martel, Anatole, Cédric Martel, électro, Électro-pop, Equse, folk, funk, Harfang, Indie, Jérôme Casabon, Le Cercle, rock, Shampouing, X-Ray Zebras
  • [SPECTACLE] BEAT SEXÜ, 26/11/2015, Le Cercle

    [SPECTACLE] BEAT SEXÜ, 26/11/2015, Le Cercle

     

    C’est après des mois de travail que la gang du Pantoum et leurs invités nous présentaient, hier soir, le disque OPEN HOUSE QC. Cet album se veut un projet permettant de valoriser la scène émergente foisonnante de la ville de Québec. Il regroupe 11 titres d’auteurs-compositeurs locaux réarrangés par BEAT SEXÜ et interprétés par eux ainsi que différents artistes collaborateurs de la ville. Même la pochette, faite main, a été imprimée et assemblée à Québec par Le Coin. Le résultat ? Beaucoup de bonne musique à se mettre dans ses oreilles, certainement quelques découvertes ainsi qu’un gros party pour célébrer tout le travail accompli et la talent de la communauté musicale de Québec. Et un party, c’en a été tout un hier !

    Les portes ouvrant à 21h, on a pu tout d’abord prendre une bière et admirer le décor scintillant mis en place par Carol-Anne Charette et Pier-Anne St-Jean. Il faut savoir que BEAT SEXÜ ne fait rien à moitié : boules (avec un S !) disco, paillettes, machine à bulles et autres fantaisies étaient au rendez-vous, sans compter tous les costumes et habits qu’on nous dévoila plus tard. Plusieurs membres du public, eux aussi, s’étaient gâtés sur les paillettes et les guirlandes. Vers 23h, le groupe monte sur scène devant une salle bien remplie, où l’on pouvait retrouver, rassemblée, une bonne partie des collaborateurs du projet et des musiciens de la communauté de Québec. Étaient aussi présents les trippeux de shows, les habitués dont je fais partie, ainsi que quelques nouveaux visages.

    Beat Sexü - Open House

    Jouant les pièces de l’album les unes après les autres (mais pas dans l’ordre), les musiciens sur scène trouvaient toujours un moyen de renouveler l’énergie et l’enthousiasme ambiant. Dans l’ensemble, on a eu droit à une prestation très réussie sur le plan technique et qui faisait sentir la belle complicité présente entre les artistes. En effet, sans que ce soit nécessairement les mêmes que sur l’album, le groupe a invité sur scène des artistes différents pour chaque chanson ou presque, de sorte qu’un bon roulement se faisait et apportait toujours quelque chose de nouveau. La musique en tant que telle, imprégnée du caractère suave, festif, disco-pop de BEAT SEXÜ, variait pour adopter des styles et des ambiances différentes selon les interprètes et auteurs-compositeurs des pièces. Peu importe ce qu’on peut penser de la musique populaire, il faut savoir que celle qu’on nous a présentée hier soir se démarquait tout d’abord par sa créativité et par le talent qu’elle mettait de l’avant.

    Beat Sexü - Open HouseNommer tous les collaborateurs et tous les bons coups de la soirée serait interminable. Il faut cependant souligner quelques moments forts. On a aimé les performances de nos showmen locaux que sont Brun Citron et le fameux alter ego d’Alexandre Martel : Anatole. Ce dernier s’est d’ailleurs promené dans la foule en chantant Le reste du temps, aussi déstabilisant qu’à son habitude, puis a été à l’origine d’une des (nombreuses) crises cardiaques potentielles de l’agent de sécurité, puisqu’en s’allumant une cigarette il a été suivi par un certain nombre de musiciens et de spectateurs. Côté performance musicale des interprètes invités, on peut souligner le solo de guitare de Hugo LeMalt sur Trasher le dancefloor, l’interaction du rappeur Webster avec le public sur X-Girlfriend, l’intensité et le style de Jane Ehrhardt quand elle a interprété sa propre pièce ainsi que la finale ornementée d’Odile Marmet-Rochefort sur celle de son homonyme Odile DuPont. Tout ça sans compter le house band du Pantoum, BEAT SEXÜ, qui s’est donné toute la soirée.

    Beat Sexü - Open HouseIl ne faut pas non plus passer à côté du clou du spectacle, lorsque Gab Paquet a fait son apparition, accompagné d’applaudissements tonitruants. Le public, fêtard, gonflé à bloc, avait gardé le plus gros de son énergie pour cette finale. Amorcée tout en douceur (sur un fond peut être trop bruyant, mais qui s’est vite calmé à coup de chut), Papa, maman, bébé, amour a explosé ensuite tout d’un coup avec l’énergie que seul BEAT SEXÜ sait dégager. Gab Paquet s’est en outre laissé porté par une confiance aveugle envers le public lors de sa prestation et a fait un bodysurfing aussi inattendu qu’inspirant. Après lui, notre collègue Simon Provencher s’est lui aussi gâté en la matière, au grand déplaisir du gardien de sécurité, qui en était déjà à sa crise cardiaque no.2. La troisième suivit de près, puisqu’après cette performance intense (on nous a même lancé des paillettes !), c’est BEAT SEXÜ qui est revenu en force au rappel pour présenter deux de ses titres originaux. La force des choses étant ce qu’elle était à cet apogée du fun, les danseurs de la foule se sont retrouvés par dizaines sur scène, dans une apothéose de musique festive.

    En somme, ce fût une excellente soirée, qui entre facilement dans la catégorie des meilleurs spectacles que j’ai vus à vie. Et c’est arrivé grâce à l’énergie et au talent d’artistes d’ici, ce qui est encore plus beau. Afin d’en savoir plus sur ce projet et ses nombreux collaborateurs, je vous invite à consulter leur bandcamp et à écouter, à partager leur musique. Comme l’ont dit dans un discours émouvant Jean-Étienne Collin Marcoux et Jean-Michel Letendre-Veilleux, principaux organisateurs du projet, il faut célébrer et partager la richesse de la Ville de Québec, parce qu’on a la chance d’avoir une scène locale éblouissante, et qu’on l’oublie trop souvent.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2783708076 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3816682615]

    Crédit photo: Marion Desjardins/ Llamaryon

    Gab Paquet et BEAT SEXÜ – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins

    Marie-Ève Fortier

    28 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, BEAT SEXÜ, Brun Citron, Gab Paquet, Headache24, Jane Ehrhardt, Jérôme Charette-Pépin, Le Cercle, Les Indiens, LOS, Mauves, Odile DuPont, Pantoum Records, Pierre-Hervé Goulet, Ponctuation, Webster
  • [SPECTACLE] Le Couleur + Anatole, Le Bistro Plus, 5 novembre 2015

    [SPECTACLE] Le Couleur + Anatole, Le Bistro Plus, 5 novembre 2015

    06112015-011202-53-Le couleurPhotos : Jacques Boivin

    J’entrai vers 10h dans ce bar légendaire qu’est le Bistro Plus. Qu’a-t-il de si particulier ? C’est que le temps a oublié d’y faire son œuvre. Quand on y entre, on se retrouve directement catapultés dans les années 1980. En attendant la première partie, quelques personnes discutaient près du bar et d’autres dansaient sur du ABBA devant la scène. Scène, il faut le souligner, plus qu’appropriée pour la musique de ce soir-là : murs de miroirs, boules disco et autres surprises étaient au rendez-vous.

    05112015-234730-22-AnatoleC’est alors que les musiciens d’Anatole, semblables à des astronautes dans leurs habits blancs, ont fait leur entrée sur scène. Comme à son habitude, le squelette dandy s’est laissé désirer avant d’arriver dans son accoutrement typique. Il a déclamé un speech prophétique bien senti pour ensuite commencer en force avec une des chansons les plus rock de son répertoire sinon assez psycho-synthé-disco-pop. Pour ceux qui ne connaîtraient pas Anatole, c’est un groupe mythique de Québec qui cherche à exploiter une des facettes de la scène souvent négligée par les artistes aujourd’hui : l’aspect théâtral d’un spectacle. Vous n’y reconnaîtrez point l’Alexandre Martel de Mauves, puisque le squelette qui chante devant vous a une tout autre identité. Au Bistro Plus, accompagné par des musiciens de talent (et qui plus est visiblement contents de jouer), ce dernier se déhanchait comme à son habitude, toujours plus déroutant que la veille. Les habitués du bar y ont même goûté, lorsqu’en commençant La Cassette le chanteur est monté (encore) sur une des tables pour les fixer du regard et chanter a capella entre deux gros silences déstabilisants pour les novices. Les admirateurs du groupe ont aussi eu droit à une nouvelle chanson surprise, qui tire du côté de la ballade.

    06112015-003247-41-Le couleurLe Couleur a ensuite fait son entrée. Les quatre musiciens (dont deux percussionnistes) ont commencé d’emblée avec leur électro-disco tout droit sorti des années 1980 et avec la ferme intention faire lever le party. Un peu lent à suivre (les tables devant la scène n’ont pas aidé), le public s’est pourtant donné à la fin du spectacle avec ses meilleurs moves de danse. Les quelques personnes qui ne dansaient pas écoutaient du moins avec intérêt. Alternant pièces rapides et pièces plus down tempo, le groupe a su exploiter toutes les possibilités des synthétiseurs et des percussions (congas, cloches à vache, maracas, tambourine, batterie, drumpads, etc.). Ils tempéraient bien leurs pièces très rythmiques avec des sections plus planantes, une touche psychédélique bien appréciée pour compenser la répétitivité des années 80. La chanteuse, qu’on entendait peu, chantait dans un style qui peut s’apparenter à celui d’Indochine. Le groupe de Montréal a terminé avec ses chansons plus connues telles que Femmes et Club italien, pièce pour laquelle ils ont réalisé un vidéoclip. Ensuite, c’est avec une finale haute en couleurs, en bulles (parce que oui, tout ce temps il y avait une machine à bulles !) et devant les applaudissements enthousiastes du public que Le Couleur a terminé son spectacle, qui lui-même bouclait leur dernière tournée avant d’entrer en studio.

    Ces deux groupes ont fait revivre la flamme disco du Bistro Plus le temps d’une soirée. J’aurais presque cru au voyage dans le temps. Et pourtant quelques chanceux seulement ont vécu cette soirée, qui aurait mérité foule.

    Anatole. Crédit photo: Jacques Boivin
    Le Couleur – Photo : Jacques Boivin

     

    Marie-Ève Fortier

    7 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, Le Bistro Plus, Le Couleur
  • Le Grand Boum – La relève dans tous ses états au Cercle!

    Le Grand Boum – La relève dans tous ses états au Cercle!
    Liana Bureau
    Liana Bureau

    Oh que Le Cercle – Lab vivant était content d’annoncer cette belle nouvelle ce matin, surtout au lendemain de cette belle sélection comme finaliste de la catégorie Salle de spectacles de l’année au GAMIQ (on sait à qui téter un lift)! Voyez-vous, la salle de la rue Saint-Joseph annonce en ce moment même un nouveau partenariat fort important avec Première Ovation (de la Ville de Québec). Une belle contribution financière de l’organisme permet au Cercle de présenter une nouvelle plateforme musicale qui laisse toute la place à la relève.

    Anatole - Photo : Marion Desjardins
    Anatole – Photo : Marion Desjardins

    Ça s’appelle Le grand Boum. Qu’est-ce que c’est? Il s’agit d’une toute nouvelle série de concerts mettant en vedette des artistes de la scène dite émergente et ce, dans de nombreux styles : rock, pop, jazz, électropop et folk. Vous allez me dire « mais le Cercle fait déjà plus que sa part, non? », ce à quoi nos amis du Cercle semblent répondre NON de façon assez retentissante.

     

    Harfang - Photo : Marion Desjardins
    Harfang – Photo : Marion Desjardins

    Donc, pour l’automne, Steve Guimond, infatigable directeur de la programmation du Cercle, ainsi que son équipe, ont concocté tout un menu. En plus de tout ce qu’on vous a déjà annoncé!

    Le Grand Boum sera inauguré ce vendredi 2 octobre par la jeune chanteuse Liana Bureau, de Québec. L’ancienne participante à La Voix (ils sont partout, ces jours-ci!) nous promet un spectacle pop et Rn’B comme on en voit trop rarement à Québec. Ça devrait être assez rafraîchissant.

    Raton Lover - photos : Jacques Boivin
    Raton Lover – photos : Jacques Boivin

    On pourra également voir, entre autres, Raton Lover, Peter Henry Philips, le Winston Band (à voir!), Jérôme Casabon, nos amis de BEAT SEXÜ, X-Ray Zebras et Popléon. Ajoutez à cela du jazz de qualité et des ateliers de formation.

    Les billets du Grand Boum sont disponibles sur lepointdevente.com. Vous pourrez également vous procurer des forfaits-découverte (2 spectacles dans le même style pour 19,99 $ + taxes et frais de service) à partir de vendredi matin.

     

    Programmation complète

    • Liana Bureau (pop) – 2 octobre
    • Universe Effects / Fractal Cypher (rock/metal progressif) – 3 octobre
    • Parc X Trio (jazz – en première partie d’Ariel Pocock) – 7 octobre
    • Guillaume Martel-Simard Quartet (jazz) – 15 octobre
    • Timothy Luke Dawson (folk – en première partie de Canailles) – 23 octobre
    • Peter Henry Philipps (folk) – 3 novembre
    • Dominique Plante Quartet (jazz – en première partie de Pilc + Doxas + Hollins Trio) – 10 novembre
    • 5 for Trio + Nicolas Grynzspan (jazz) – 14 novembre
    • Raton Lover + Mauves (rock – pop + Gael Faure) – 19 novembre
    • Syzzors + Men I Trust (électropop) – 20 novembre
    • Le Winston Band + Damn The Luck (folk) – 26 novembre
    • BEAT SEXÜ (électropop) – 26 novembre
    • X-Ray Zebras + Anatole (électropop) – 3 décembre
    • Jérôme Casabon + Harfang (folk) – 9 décembre
    • LOS + The Babyface Nelsons + Simon Kearney (rock) – 10 décembre
    • Pascal Pico Larouche et le Roche Band (rock) + Popléon (pop) – 12 décembre
    • Gabrielle Shonk chante Billie Holiday (jazz) – 13 décembre
    • Catherine Leblanc (jazz) – 16 décembre
    • Ghostly Kisses + Fjord + Helena Deland (electropop) – 19 décembre

    Jacques Boivin

    30 septembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    5 for Trio, Anatole, BEAT SEXÜ, Catherine Leblanc, Damn The Luck, Dominique Plante Quartet, Fjord, Fractal Cypher, Gabrielle Shonk, Ghostly Kisses, Grand Boum, Guillaume Martel-Simard Quartet, Harfang, Helena Deland, Jérôme Casabon, Le Cercle, Le Winston Band, Liana Bureau, LOS, Mauves, Men I Trust, Nicolas Grynzspan, Parc X Trio, Pascal Pico Larouche et le Roche Band, Peter Henry Philipps, popléon, Première Ovation, Raton Lover, Simon Kearney, SYZZORS, The Babyface Nelsons, Timothy Luke Dawson, Universe Effects, X-Ray Zebras
  • [FESTIVAL] Retour sur Agricock avec Chocolat et Ponctuation

    [FESTIVAL] Retour sur Agricock avec Chocolat et Ponctuation

    La saison des festivals tire à sa fin. Par contre, le week-end dernier, une petite ville de la Montérégie offrait un festival urbain très intéressant : Agrirock. Étant malheureusement pris avec de nombreux concerts à Québec et le MRCY fest à Laval, j’ai seulement pu assister à une soirée de festivités dans un magnifique bar/salle de spectacle de la ville. C’est donc au Zaricot que j’ai pu voir à l’œuvre Belmondo, Ponctuation et Chocolat.

    Belmondo au festival Agrirock 2015. Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)
    Belmondo au festival Agrirock 2015.
    Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)

    Le tout débute è 20h30 tapant avec un concert de trente minutes de la formation maskoutaine Belmondo. Ayant sorti un EP intitulé Tempête des corneilles en juin dernier, le groupe se présente en grande forme devant un Zaricot encore très peu rempli. Ayant une sonorité s’apparentant plus au rock lourd, voir parfois metal, sur le EP, en concert c’est un peu plus léger. Le chanteur se permet beaucoup d’expressions et une voix plus près du courant punk. Le groupe a joué en entier Tempête des corneilles et la foule a apprécié le tout. Passage éclair, mais très énergique qui a su rallier quelques fans de plus pour les Montréalais.

    Ponctuation au festival Agrirock 2015. Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)
    Ponctuation au festival Agrirock 2015.
    Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)

    C’est au tour des frères Guillaume et Maxime Chiasson de prendre la scène avec leur projet Ponctuation. Directement de Québec, les deux musiciens ont présenté leur dernier opus La réalité nous suffit au public maskoutain. En formule trio avec Laurence Gauthier Brown à la basse et au clavier, le groupe nous en met plein la vue. Avec sa stature impressionnante, Guillaume est énergique et très en voix. Le son est impeccable et la foule grandit à vue d’oeil. Faisant quelques blagues ici et là, le concert passe comme un coup de vent. La grille de chansons incluait quelques pièce de 27 Club, leur précédant opus. La barre était haute pour la troupe de Jimmy Hunt, car les 45 minutes de Ponctuation étaient assez puissantes.

    Chocolat au festival Agrirock 2015. Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)
    Chocolat au festival Agrirock 2015.
    Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)

    C’est donc aux alentours de 22h30 que Jimmy Hunt et sa bande entrent en scène sur la pièce Sois Belle de leur album Piano Élegant. C’était mon baptême de feu de Chocolat. Je suis un grand fan du travail solo de Hunt ainsi que du groupe, mais je n’avais jamais vu l’oeuvre en spectacle. Ayant l’air d’une vieille bande de metalleux, spécialement le bassiste, l’équipe fait dans son rock psychédélique par moments. le concert est décousu, sympathique et énergique. C’est ce qu’on s’attend du groupe quand on en connait un peu plus sur son historique. Emmanuel Éthier s’est joint à la mouture 2015 de Chocolat en tant que réalisateur et guitariste. Un superbe choix, autant musicalement que scénique. La chimie entre Hunt et Éthier est superbe à voir. Ils sont des collaborateurs de longue date et ça transparaît sur scène. Les pièces Burn Out et Tss Tss étaient jouées à la perfection. La voix de Jimmy Hunt était parfois trop en arrière plan, mais ça semble être voulu dans l’esprit plus rock du groupe. Mettant l’accent sur leur dernier opus Tss Tss, les fans de la première heure n’ont tout de même pas été déçus, car le groupe a interprété quelques pièces de Piano Élegant. Le public a eu droit à une super soirée rock au Zaricot en ce deuxième jour du Agrirock 2015. Jimmy Hunt a même quitté la scène pour se rapprocher de son public pour leur en mettre plein la vue.

    J’aurais adoré me promener dans le centre-ville de Saint-Hyacinthe et découvrir tous les artistes qui ont performé pendant Agrirock. Je pense entre autres au show surprise d’Anatole, aux concerts très souvent mémorables de We are Wolves et de l’ambiance festive de Canailles. La vie étant faite de choix, j’ai dû manquer tous ces bons artistes, mais ce n’est que partie remise, car l’an prochain, Agrirock, tu fais partie de ma tournée des festivals sans hésitation.

    Matthieu Paquet-Chabot

    29 septembre 2015
    Festivals
    Agrirock, Anatole, Belmondo, Canailles, Chocolat, Emmanuel Éthier, Jimmy Hunt, Organ Mood, Ponctuation, We Are Wolves, Zaricot
  • [SPECTACLE] Lancement de « L’issue du soir » de Simon Paradis (+ Alexandre Martel), Le Cercle, 25 septembre 2015

    [SPECTACLE] Lancement de « L’issue du soir » de Simon Paradis (+ Alexandre Martel), Le Cercle, 25 septembre 2015

     

    (Photos : Jacques Boivin)

    20150925-225931-40-Simon ParadisAprès avoir passé les derniers jours à écouter attentivement (et en boucle) L’issue du soir, j’avais bien hâte de voir comment les nouvelles chansons de Simon Paradis allaient se défendre sur scène. C’est justement ce que Paradis a montré vendredi soir dernier, et ce, de bien belle façon, devant un public nombreux composé de parents, d’amis, de fans, de mélomanes et de curieux venus d’aussi loin que Fredericton au Nouveau-Brunswick!

    Même s’il nous a offert quelques vieilles compositions, Paradis s’est concentré sur les magnifiques pièces de L’issue du soir (après tout, on lançait l’album!) accompagné de ses musiciens et amis (Renaud Pilote, Jane Ehrhardt, Hugo LeMalt, Serge-André Amin). Comme sur l’album, les chansons étaient donc belles, interprétées par un band visiblement émotif, et le public était là, écoutant tranquillement ce qui se passait devant (est-ce que le public du Cercle s’est donné le mot cet automne pour devenir agréable, coudonc?). Kim Drouin-Radcliffe est même venue jouer un brin de violoncelle sur quelques chansons.

    Tout le monde y a trouvé son compte (chacun a sa chanson préférée sur L’issue du soir). Personnellement, mon moment à moi s’est produit au rappel, sur Appartement, mon nouveau ver d’oreille préféré (tasse-toé, Consommations de Gab Paquet!). Je ne suis pas le seul à avoir bien apprécié, les applaudissements étaient plutôt nourris.

    Simon, ta nouvelle carrière de gourou attendra encore un peu.

    Alexandre Martel

    20150925-213749-05-Alexandre MartelC’est le chanteur/leader des formations Mauves et Anatole, Alexandre Martel, qui a eu la tâche de réchauffer le public. Pour ce faire, il n’avait pas de grosse touffe de poils sur la tête, ni de costume de dandy ou de squelette. Mais il avait un public conquis d’avance, prêt à le suivre dans ses aventures les plus folles. Il en a donc profité pour nous jouer… des nouvelles compositions de Mauves (et d’Anatole) seul, à la guitare, ben straight. En mode chansonnier! [NDLR : Hé, c’est pas comme si on n’avait pas déjà assez de photos du torse nu d’Alexandre dans nos archives!]

    Du beau matériel plein de potentiel suivi d’un retour en arrière avec le St-Jean-Baptiste Country Club, le temps d’une chanson.

    Simon Paradis – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    28 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Alexandre Martel, Anatole, Hugo LeMalt, Jane Ehrhardt, L’issue du soir, La Palette, Le Cercle, Mauves, Renaud Pilote, Serge-André Amin, Simon Paradis
  • [SPECTACLE] La Bronze (+Anatole), Palais Montcalm, 13 septembre 2015

    [SPECTACLE] La Bronze (+Anatole), Palais Montcalm, 13 septembre 2015

    Hier soir, le Palais Montcalm a accueilli un public plus que disparate. À mon arrivée, quinquagénaires, jeunes chics ou extravagants et moins jeunes étaient disséminés dans la petite salle du deuxième étage. Heureusement, on n’avait pas mis de chaises! La salle n’était pas encore à moitié pleine lorsqu’Anatole est monté sur scène.

    _DSC2436Comme à son habitude, le squelette dandy a bien préparé son entrée. Cette fois en formule trio, le groupe a présenté une mise en scène adaptée, des pièces réarrangées et un tout nouveau look. Alors qu’Anatole nous balançaient leur musique pop planante sortie tout droit des méandres des années 80, le chanteur Alexandre Martel se déhanchait comme à son habitude… et peut-être même plus encore. Osé, troublant, décadent, il s’est notamment allumé une cigarette sur scène (je vous rappelle qu’on est au…Palais Montcalm !) et , de mèche avec le serveur, il s’est allongé de tout son long sur le bar pour se faire sensuellement asperger de bière. Évidemment, Anatole n’est pas pour tout le monde, surtout lorsqu’on ne comprend pas que c’est un concept (et non, Martel ne porte pas toujours du maquillage et n’a pas toujours la fâcheuse tendance de se renverser de la bière dessus). Mais si vous aimez l’excentrique, la bonne musique, la danse et l’énergie, c’est vraisemblablement pour vous.

    _DSC2807Même sans mise en scène, La Bronze a su faire une entrée tout aussi remarquée que le groupe qui ouvrait pour elle. Au son d’un solo de guitare blues, elle est montée sur scène et s’est attaqué tout de suite à la batterie et au chant. La première chanson était frappante, énergique, comme son interprète. Ce qui plait vraisemblablement chez Nadia Essadiqi, c’est son authenticité et sa générosité avec le public. Entre deux chansons, elle discutait à la bonne franquette avec son public, qui lui en a conté des bonnes (pour en savoir davantage, il fallait être là). Elle riait avec la salle, la faisant chanter, taper des mains, danser : un véritable spectacle interactif. Sa musique aussi ne laisse pas indifférent. Accompagnée de synthétiseurs, de batterie et de guitare (joués par de très bons musiciens), La Bronze nous a chanté, avec un genre de chanter-parler qui lui est propre, une réalité qui, même si mise en images, est directe, limite crue. Sa musique revêt les mêmes airs avec ses influences Hip-Hop (et même Trip-Hop) enrubannées de pop-rock.

    Hier soir, on a eu droit à trois nouvelles chansons, dont deux qui n’avaient jamais été jouées devant public encore. Plus mélodiques un peu que les autres, parfois plus «thug», elles donnent hâte à l’arrivée de son prochain album, sur lequel ils devraient travailler dès cet hiver selon ce qu’elle nous a dit. Le groupe a entamé son rappel avec une pièce acoustique jouée au milieu de la salle. Pour bien terminer la soirée, Anatole est allé rejoindre la Bronze sur scène et ont participé à leur dernière chanson, tandis que tout le monde en avant dansait joyeusement.

     

    L’entrevue à une question

    _DSC2671Plusieurs ont été marqués par la reprise de La Bronze de la chanson Formidable de Stromae, qu’elle a traduite en arabe. Cela a d’ailleurs constitué un des moments forts de la soirée d’hier, puisque c’est une pièce qu’elle chante avec intensité et émotion. Nous voulions en savoir plus sur les origines de cette reprise :

    «J’ai voulu faire cette reprise-là parce que c’est une chanson que j’adore et qui me touche profondément, pis j’avais le goût de le faire en arabe parce que c’est ma langue maternelle. En fait, même si j’suis née à Montréal, mes parents m’ont appris à parler arabe parce qu’ils sont d’origine marocaine, ce qui fait que c’est une langue très près de mon cœur. Et donc j’avais envie de faire ça par pur plaisir de la chose. J’ai eu cette idée pis j’me suis dit ‘hey, why not ?’».

    Elle a d’ailleurs répondu la même chose lorsqu’on lui a demandé si elle aimerait travailler avec Karim Ouellet, avec qui elle a (selon moi) des affinités musicales : « Karim Ouellet ? j’l’aime ben, pis ouais, why not? » Donc Sky is the limit, lui a-t-on répondu. «Sky is the limit, exact». En espérant la voir atteindre bien des sommets.

     

    Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca

    Marie-Ève Fortier

    14 septembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec, Spectacles
    Anatole, La Bronze, palais montcalm
  • [ENTREVUE] La Bronze

    [ENTREVUE] La Bronze
    La Bronze - Photo : Marion Desjardins
    La Bronze – Photo : Marion Desjardins

    Ce samedi, 20 heures, au Palais Montcalm, Nadia Essadiqi et ses camarades vous invitent à assister au spectacle de La Bronze, que les membres de l’équipe d’ecoutedonc.ca ont pu voir à quelques reprises au cours de la dernière année. La Bronze, c’est de la pop cool, sensuelle, un brin féline, rythmée à souhait et parfaitement ludique. On a même parfois l’impression d’avoir une version happy et dansante du trip-hop! Une bibitte originale sur nos scènes québécoises, qui prend petit à petit sa place… à plein de places!

    D’ailleurs, à son dernier passage (Festival d’été), Nadia s’est fait plein de nouveaux fans! Présentée juste avant Lights dans un Impérial Bell bien chaud, elle avait mis la barre bien haut pour l’Ontarienne avec une prestation énergique au cours de laquelle La Bronze avait la bougeotte! Là-haut, sur la galerie de la presse, on avait bien aimé.

    La Bronze - Photo : Marion Desjardins
    La Bronze – Photo : Marion Desjardins

    Ça valait la peine de piquer un brin de jasette avec l’auteure-compositrice-interprète-comédienne-dramaturge pour en savoir plus sur le spectacle qui s’en vient.

    Tout d’abord, je lui fais remarquer que son album aura un an la semaine prochaine (le 17). « C’est vrai », me répond-elle d’un air surpris, « t’as raison! » Que pense-t-elle de l’accueil qu’elle a reçu et du chemin parcouru avec l’album depuis? « J’avais pas vraiment d’attentes, mais il s’est passé tellement de belles choses depuis! On a fait des super shows, on a rencontré de super belles personnes, mon album a bien vécu, je suis vraiment ravie. »

    Ceux qui suivent le fil Facebook de l’artiste savent que La Bronze s’était terrée dans le bois, loin de tout, pour faire un petit camp d’écriture, question de préparer un prochain album qui semble vouloir arriver plus tôt que tard. « On planche là-dessus », me répond Nadia, « on devrait enregistrer ça cet hiver. » Un album probablement dans la même veine, mais qu’elle espère une coche au-dessus du premier.

    On parle un peu de sa dernière présence, des réactions positives que sa dernière présence au FEQ a suscitées. C’est quoi, le plan de match, quand on fait face à des gens qui ne nous connaissent pas et qu’on les gagne un par un? Sans hésiter, Nadia me répond qu’il n’y a pas de plan de match, qu’elle veut juste donner le meilleur show possible en donnant le meilleur d’elle-même et en nous faisant passer un bon moment.

    https://youtu.be/55-BtrxXXfM

    Parlons de son spectacle de samedi : est-ce qu’elle a déjà vu la première partie, Anatole (ce vil personnage à cause de qui nous avons presque été obligés de déclarer la guerre totale à Google)? « J’ai déjà vu des vidéos et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu. Je le trouve vraiment éclaté, il a une belle vibe, puis j’ai très hâte de le voir live. » Nous, on le sait, ça sent le coup de foudre musical entre le squelette dandy le L.A.moilou et la charismatique Nadia.

    Pour ce qui est de sa propre prestation, si vous aimez l’album de La Bronze, vous serez servis : « On va jouer presque l’intégralité de mon album pis on va faire plusieurs surprises. » Chanceux, vous pourrez entendre des exclusivités et des nouvelles chansons qui n’ont jamais été jouées devant public!

    La Bronze - Photo : Marion Desjardins
    La Bronze – Photo : Marion Desjardins

    Parlant de chansons qu’elle fait en spectacle, on a eu l’occasion d’entendre La Bronze une version toute personnelle de Formidable (réarrangée et traduite en arabe), de Stromae, qui n’est pas passée inaperçue lors de son passage au FEQ. Est-ce qu’on va pouvoir réentendre cette chanson-là un jour? « Complètement, c’est dans les plans, ça va sortir sous peu! »

    En attendant, il ne vous reste qu’à mettre vos souliers les plus confortables pour danser et aller chanter/danser avec La Bronze ce samedi. Bien entendu, nous serons là, des fois que vous manqueriez le show. Mais tenez-vous vraiment à vous contenter d’un résumé et de jolies photos alors que vous pouvez aussi avoir le spectacle dans une salle qui permettra aux artistes de la soirée de se promener comme bon leur semble?

    LA BRONZE + ANATOLE
    Palais Montcalm
    samedi 12 septembre, 20 heures
    13 $ – Détails

    Jacques Boivin

    11 septembre 2015
    Entrevues
    Anatole, La Bronze, palais montcalm, pop, vodka-pickle
  • [SPECTACLES] Beat Sexü au Café-bar Zénob, 28 août 2015

    [SPECTACLES] Beat Sexü au Café-bar Zénob, 28 août 2015

    Beat sexuLe groupe de Québec Beat Sexü est débarqué en trifluvie au Café-bar Zénob de Trois-Rivières avec leurs paillettes et leur envie que la foule se déhanche sur leurs beats.

    Les membres du groupe portaient tous un gilet de paillettes, comme sur leur photo de profil Facebook, ce qui venait faire capoter notre cerveau, en plus des projections sur toile blanche d’Antoine Bordeleau.

    Plaisir, c’est le mot qui m’est resté en tête toute la soirée. Le sourire, la folie, les textes, qui parlent de l’espace et du futur, les mélodies, qui prônent le laisser-aller corporel, n’est-ce pas là la clé pour passer un bon moment? Je vous confirme que oui.

    Tout au long de leur performance, le batteur et chanteur, Jean-Étienne Collin Marcoux, nous donne envie de se laisser aller  avec son aise et son sourire coquet. On se sent bien, on est relax et on a juste envie de se déhancher. Ça aura pris trois chansons avant que ne soient révélés les talents de danseurs des gens présents dans la place.

    Bien que le public ne semblait pas trop connaître les Sexü, ça ne prenait pas plus que de la paillette, des projections, et des beats « sexy » pour s’amuser. Vers la fin, on se serait cru dans une discothèque à l’école secondaire, avec toute l’innocence et la fébrilité de pouvoir danser toute la nuit. Le public, majoritairement féminin, en redemandait encore et encore, surtout quand le guitariste, Jean-Michel Letendre, s’est mis à danser dans la foule.

    Depuis quelque temps, ils donnent dans les reprises de groupes de Québec  à la sauce Beat Sexü. Ils nous ont fait, entre autres, la reprise de Ciao bye ciao du groupe Ponctuation. Le clou du spectacle a sans doute été la reprise de Papa maman bébé amour de Gab Paquet, qui a bien fait chanter la foule.

    Je l’avoue, après seulement une heure de spectacle, j’en aurais pris encore. J’ai voulu aller acheter le vinyle, mais ce sont seulement des bobettes Sexü, un t-shirt et une affiche que j’ai trouvé sur la table de marchandise. Par contre, Antoine Bordeleau a confirmé que, bientôt, dans un avenir très rapproché, un vinyle de leurs reprises sera disponible.

    C’est le groupe Anatole qui a assuré la première partie. Malheureusement, j’étais prise ailleurs et je suis arrivée au spectacle aux dernières notes de la dernière chanson. Tous m’ont dit que j’avais raté quelque chose d’incroyable. On se reprend les gars !

    Mon coup de cœur: J’ai vraiment un faible quand Maxine Maillet prend le micro, surtout pour la chanson Hey girl, qui a débuté le spectacle.

    Karina Tardif

    29 août 2015
    Spectacles
    Anatole, BEAT SEXÜ, disco, électro, funk, Zénob
Page précédente
1 2 3 4
Page suivante

Proudly Powered by WordPress