Je n’ai pas l’habitude de couvrir des spectacles qui font plus dans le rock francophone, mais j’avais envie de faire changement cette fois en assistant à la combinaison Gras Trance et Prieur & Landry.
D’entrée de jeu, comme le Zénob est assez chaleureux (comprendre : pas super grand), dès que le groupe déménage un peu, ça sonne en ti-péché. Le groupe Gras Trance, originaire d’un peu partout au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ont sorti leur premier album 500 lbs en octobre 2016. On a pu les voir notamment à l’Omnium du rock en 2015, et plus récemment, ils ont joué au Club Soda dans le cadre du Club Hommages ainsi qu’en première partie de Grimskunk à La Baie.
Ils jouent du rock alternatif français où la guitare et la batterie sont très présentes. Les rythmiques de guitare sont vraiment intéressantes, mais parfois, on perd un peu le clavier au travers. Ils savent également bien jouer avec le style et vont ailleurs parfois en incorporant des moments plus rap à travers. On sent clairement l’influence de The Beastie Boys dans certaines pièces. Il va sans dire que j’ai apprécié la couleur du groupe qui se veut efficace dans ce style, et ça fait du bien de voir des gens qui osent sortir un peu du cadre de ce qui devient plus mainstream au Québec. On a pu découvrir une bonne partie des pièces de 500 lbs ainsi qu’une reprise des Beatles, Come Together, qui a été interprétée avec brio. Comme a si bien dit mon collègue photographe Adrien : Gras Trance, ça décrasse les oreilles.
Je n’en avais pas fini d’entendre de la musique qui transperce de par son intensité. Eliot Landry et Gab Prieur sont peut-être seulement deux, mais ils n’ont rien à envier aux groupes plus nombreux. Une guitare, une batterie et plusieurs amplificateurs, c’est tout ce dont les deux musiciens ont besoin pour casser la baraque. Cette fois-ci, ils chantaient en anglais un blues rock aux allures grunge parfois, qui contenait de magnifiques mélodies. Alors que Gras Trance nous offrait quelque chose de très rapide, Prieur & Landry y allaient plus dans l’intensité lente. Un son brut sur lequel il est bon se défouler à coup de headbanging. Même si le Zénob n’était pas bondé, ce sont que de vrais amateurs de rock qui étaient dans la place et s’amusaient, même s’ils sont probablement sortis dehors en sillant des oreilles.
Crédit Photo : Andrien Le Toux