Je suis vraiment bien situé à Sherbrooke. Mon appart’ se trouve à exactement vingt-six pas de la Petite Boite Noire, où je suis allé voir les Deuxluxes la semaine dernière. Et si je fais ces vingt-six pas dans la direction opposée, je me retrouve au Théâtre Granada, où je suis allé voir le plus récent spectacle de Valaire vendredi dernier. Et quel spectacle, mesdames et messieurs.
Comme la dernière fois, j’étais en compagnie de mon photographe/ami d’enfance Zachary et ce spectacle s’annonçait un petit trip de nostalgie. En effet, avec Acid Rap de Chance the Rapper, l’album Golden Bombay de Valaire (R.I.P. Misteur) fut une partie intégrante de notre soundtrack de secondaire. Une fois rendus au parterre du théâtre, nous entreprîmes l’écriture d’une liste de chansons que nous voulions absolument entendre dans la soirée :
Monster Donte (celle qui m’a fait découvrir le groupe, lors d’une prestation incroyable dans le cadre du très regretté magazine culturel télévisé Mange Ta Ville);
«La toune avec Béni BBQ» (suggestion de Zach) Ndl’A : la chanson en question s’intitule «Gumshoe», le titre nous avait échappé;
Ave Mucho;
«Une toune avec Fanny Bloom, peu importe laquelle» (elle est géniale, je m’ennuie de La Patère Rose).
Eh bien nous fûmes servis ce soir-là, car non seulement est-ce que Valaire a joué toutes ces chansons, mais les gars (originaires de Sherbrooke, en passant) ont profité de leur retour au bercail pour en mettre plein la vue aux spectateurs, qui étaient vendus d’avance.
La première partie était assurée par Khali Abdu. Alors qu’il chantait sur des rythmes tantôt électro, tantôt tropicaux en se pavanant sur scène, son DJ restait bien effacé derrière sa console et son portable Mac. La formule était très simple et malheureusement plutôt ennuyante. Disons que l’arrivée de Valaire se faisait attendre. Khali revint sur scène plus tard dans la soirée pour accompagner le groupe avec une énergie nouvelle qui lui allait à merveille.
Par la suite, le spectacle commença et tout de suite, on eut droit à l’excellente «Mama Donte», abrégée et remixée pour l’évènement. Et ça sonnait aussi bien que lorsque le groupe l’avait joué en version acoustique dans un barbershop, quelques années plus tôt. Décidément, les musiciens sont versatiles dans ce groupe. Pour rendre tout ça encore plus intéressant, nous apprîmes qu’un invité spécial allait chanter et jouer du trombone tout au long de la soirée : Alan Prater, véritable légende de la musique soul et l’un des secrets les mieux gardés de Montréal.
Après quelques chansons de leur plus récent album, les gars, qui étaient dotés d’un uniforme custom-made, entamèrent une routine réglée au quart de tour. Le reste du spectacle allait être constitué de jeux de lumières époustouflants, de chorégraphies, d’invités spéciaux (allô Fanny Bloom! Allô Alan Prater!), de marionnettes géantes et même d’un immense bonhomme vert avec soufflerie qui dansait au devant de la scène. Époustouflant, ridicule, incroyable.
Quelques moments forts : toutes les notes aigues de Prater, la chanson de Fanny Bloom («November N.3»), le tshirt de Fanny Bloom («I’m the brain behind the Sherbrooke Machine»… #Sherbylove #UdeS), les quelques solos de trompette et le medley final, qui se termina avec une reprise extrêmement funk de «Where It’s At» de Beck qui fut sauter la foule au complet. Décidément, il s’est passé beaucoup de choses durant ce spectacle. Mais comme absolument tout semblait être axé sur l’expérience du moment, je ne saurais trop vous recommander de vous procurer vos billets le plus vite possible… Je dis ça comme ça, bien entendu.
Bon, ce n’est pas dans nos habitudes de fanfaronner avec un spectacle qui affiche déjà complet depuis plusieurs mois, mais quand il s’insère dans une série comme les Nuits FEQ organisées par nos amis du Festival d’été de Québec à l’Impérial Bell, qui présente la crème de nos artistes d’aujourd’hui et de demain à un prix qui frôle le ridicule(ment bas – 15 $), on se dit qu’on n’a pas le choix.
On a été plusieurs à acheter nos billets pour la soirée du jeudi 1er octobre dès que l’annonce a été faite. Les billets pour le retour de Coeur de pirate se sont tous envolés en quelques heures. Faut dire que ce retour de Béatrice Martin est assez attendu… et que son plus récent album, Roses, fait fureur sur les palmarès. On a des fans finis dans notre équipe et ceuxi-ci ont plutôt hâte de voir la jeune auteure-compositrice-interprète de près.
Pour lancer la soirée, madame Martin sera bien entourée : K ROY (le projet solo de Camille Poliquin, que vous connaissez sûrement comme moitié de Milk & Bone) et l’ancien Chinatown Félix Dyotte (qui a été sélectionné comme finaliste au GAMIQ dans quelques catégories) auront l’honneur de réchauffer la foule, qui sera sûrement plus pop que « musique émergente ».
Évidemment, nous serons présents pour couvrir le spectacle. Si ça ne vous suffit pas, Coeur de Pirate sera de retour au Grand Théâtre le 24 mars prochain.
Quant aux Nuits FEQ, deux autres soirées sont prévues cet automne : Loud Lary Ajust et ses invités fouleront les planches de l’Impérial Bell le 14 novembre prochain. Le 28 novembre, ce sera au tour des cols bleus de l’indie Canadien Arkells de s’inviter à l’Impérial. Le groupe sera précédé de Fanny Bloom et Final State.
On se remet tranquillement de l’énorme journée de la veille. Je n’en n’ai pas parlé, mais cette année le FME nous a fait suer tout liquide qui avait pu être ingéré. On recommence l’exercice avec une performance secrète de Félix Dyotte à midi dans une chambre d’hôtel, moiteur assurée. On reçoit un autre message: Hein Cooper récidive pour une deuxième fois en spectacle surprise! Encore aujourd’hui, le traitement des photos ira à plus tard définitivement ! Karina vous parle de ce dernier juste ici !
Ayant malheureusement raté tout les 5 à 7 depuis le début du FME, j’ai décidé que tant qu’à remettre les images plus tard, j’allais me rendre à celui de Fanny Bloom. Inutile de dire qu’il faisait chaud à l’Évolu-son: j’ai eu ma première goutte de sueur du festival qui a coulé tout le long de mon dos ! Les gens ont tout de même dansé et c’était assez remarquable !
Petite pause jusqu’à 20h pour la très attendue Safia Nolin. Je dois dire que j’avais eu la chance d’écouter son album avant et que je le connais déjà par coeur. Sérieusement, cette voix qui nous arrive en pleine face est absolument magnifique ! Le lancement se fait aujourd’hui à Montréal et le 16 à Québec, ne manquez pas ça ! Je suis restée pour quelques pièces de Louis-Jean Cormier par la suite, j’ai apprécié le côté plus rock de son spectacle et Karina vous en parle très bientôt sur ecoutedonc.ca !
J’ai voulu continuer mon exploration de la soirée: je me suis rendue à la scène métal pour Abitabyss. Tant qu’à faire mon immersion en Abitibi, allons-y pour la totale ! N’étant pas une habituée du death métal je dois dire que j’ai admiré les costumes du groupe et les spectateurs plus courtois envers les photographes que ceux de l’agora ! Ils étaient magnifiques à voir aller, ces fans ont été un de mes coups de coeur du FME !
Finalement, après quelques verres on a décidé de faire une marche dans la ville pour se rendre à Kid Koala. Ma déception était plus que perceptible dans mon visage lorsque je l’ai vu entrer sans accoutrement. Par la suite, j’en conviens, que moi-même suant en tenue d’été, j’aurais préféré un t-shirt à une tenue molletonnée mais quand même… Quelques pièces plus tard, le voilà qui enfile le costume de Koala, je suis comblée ! Tout souriant il est même descendu danser avec nous pour ensuite mettre le vinyle de Raôul Duguay et la très connue pièce « La bitt à Tibi » ! Après cet exploit j’ai dû quitter, puisqu’il ne fallait pas oublier que 9h de route nous attendait le lendemain !
Cher FME, cher Rouyn-Noranda merci pour ton accueil, j’ai eu beaucoup de plaisir !
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca
Oh, on a tellement de beaux souvenirs à vous montrer qu’on a finalement décidé de les séparer en plus d’une galerie (une galerie par jour). Pour vous, voici notre galerie photos du 23 juillet.
Premier jour de notre visite dans la magnifique municipalité de Baie-St-Paul pour Le Festif! Nous avons vu l’ensemble des groupes à l’oeuvre aujourd’hui, voici donc un compte-rendu de notre journée.
Groenland
Malgré le fait que Groenland a fait le même setlist, ou presque, qu’à l’habitude, la performance du groupe était à la hauteur des mes attentes. Interprétant l’entièreté de leur album The Chase, Sabrina Halde, Jean-Vivier Lévesque et leur collègues étaient en grande forme. À de nombreuses reprises, nous apercevons Sabrina sautiller sur scène avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles. Chaque note était jouée avec une intensité hors du commun. Chaque pièce de l’album sont des classiques pour moi, car toutes sont si bien orchestrées.
Nous avons eu droit à une magnifique, et je pèse mes mots ici, reprise de James Blake. La pièce Retrograde, interprétée par un voix féminine, c’est du bonbon. Le choix de la chanson collait au groupe qui se l’est réappropriée. Un peu passé la moitié du concert, Sabrina Halde annonce que le groupe est en processus de création d’un deuxième album. Nous avons d’ailleurs rencontré les membres du groupes pour leur en parler. Ce sera disponible prochainement sur le blogue, restez donc à l’affut. Le public de Baie-St-Paul a eu droit à un aperçu de ce nouvel opus grâce à l’interprétation d’une nouvelle pièce. Encore sans titre, cette pièce est dans la même sonorité que la majorité des pièces de The Chase, mais un sonorité plus intense y est ajouté. Nous ne pouvions demandé mieux pour ouvrir notre festival.
Marie-Pierre Arthur
Ils étaient six hier soir sur la scène à 19h30 pour la performance de la bassiste Marie-Pierre Arthur. Venue avec son groupe au grand complet, dont François Lafontaine de Karkwa, la chanteuse a interprété des pièces de ses trois albums, mais la majorité étaient tirées de son dernier opus Si l’Aurore. Visiblement heureuse d’être sur scène, surtout au Québec, car le voyage à Toronto fut difficile selon ses dires, Marie-Pierre souriait et livrait une performance musicale sans faille. Elle joue de la basse comme une vrai rockstar et son groupe l’accompagne pour augmenter la sonorité rock du concert. Même si nous restons dans une interprétation fidèle de l’album, la sonorité est plus intense en concert que sur disque.
Si l’Aurore, Si tu savais et Rien à Faire ont toutes fait lever la foule qui grandissait à vue d’oeil plus la tête d’affiche se rapprochait. Nous avons même eu droit à une séance de vocoder de François Lafontaine en guise d’introduction d’une pièce de Marie-Pierre Arthur. Autant le public que le groupe était mort de rire. Sincèrement, j’ai été ébloui par Marie-Pierre Arthur. Cette femme maîtrise son instrument et sait comment s’en servir pour créer de magnifiques pièces.
Robert Charlebois
Cet icône de la musique québécoise était très attendu sur la scène Desjardins pour son concert fêtant ses 50 ans de carrière. Ouvrant avec Engagement, son groupe (de 10 musiciens!) joue sans Charlebois. Il arrive après quelques minutes habillé d’un veston à paillettes. Il prend le micro et se promène sur scène en pointant de gens dans la foule. Il est souriant et très en voix. Cet homme a 71 ans et sa voix est impeccable. Son énergie sur scène est impressionnante aussi. Plusieurs jeunes ont des croûtes à manger et des notes à prendre sur cet homme. Enchainant avec un classique, la très longue pièce Fu Man Chu fait lever la foule. Il n’y avait que des hits hier soir sur la scène Desjardins. Enchainant avec Entre deux joints, le public est euphorique. Chantant avec l’artiste, la foule connait les paroles sans aucune hésitation. Sans même arrêter, car le temps est compté, Robert Charlebois empoigne une guitare et lance Les ailes d’un ange. La foule s’époumone en criant QUÉBEC! à de multiples reprises.
Il est en forme, et il se dénude un peu en se mettant en t-shirt, qu’il lèvera à quelques occasions pour charmer la gente féminine, Charlebois ne lâche pas et chante quelques pièces comme Je rêve à Rio, Conception et Les talons hauts. Il a d’ailleurs dansé énormément sur cette dernière. C’est à ce moment que Charlebois lance les gros canons. J’t’aime comme un fou, avec quelques pointes pour l’amour qu’il porte à Baie-St-Paul, suit dans l’ordre des chansons. La mélodie très festive de la pièce a fait danser la foule. Le public chante les petits Hou Hou Hou! avec le chanteur. Il est visiblement comblé que le public soit en forme. La très rythmée California suit pour mon bonheur personnel.
Charlebois s’assoit ensuite sur un petit banc pour chanter tout en douceur et en voix la magnifique pièce Je reviendrai à Montréal. La quiétude du public était belle à voir. Il y avait une communion entre l’artiste et son public. Ce dernier chuchotait les paroles de son idole de jeunesse. Pas le temps de se reposer, la plus populaire de son répertoire, Lindberg envahit les hauts-parleurs du Festif. Un solo d’harmonica par l’artiste a fait réagir la foule qui attendait ce moment avec impatience. Il est si talentueux ce Charlebois qu’il nous ébloui avec son harmonica en fin de concert.
La lumière s’éteint par la suite. Nous attendons la suite avec impatience. C’est à ce moment que nous entendons « Je suis un homme bien ordinaire ». Le public l’attendait, cette pièce! Jouée avec une intensité indescriptible, la voix de Charlebois fait jaillir toutes sortes d’émotions dans la foule. C’était un moment intense et mémorable. L’homme quitte à peine la scène, lance à la foule « Vous êtes pas tannés? » et revient pour un rappel (Te V’là). Ce fut une magnifique soirée sur la scène Desjardins avec cette légende que je voyais pour la première fois. Cet homme est une machine à succès et il est toujours en forme à 71 ans, ce qui est magnifique à voir.
Claude Bégin & Fanny Bloom
C’est à ce moment que la soirée prend un virage plutôt… inattendu. Nous entrons dans le chapiteau et nous faisons deux constatations : il n’y a pas beaucoup de monde et… la foule est très désagréable. J’ai cru comprendre que pour plusieurs, la raison principale de venir au festif était de boire de la bière, mais il faut savoir modérer! Lors de l’apparition de Bégin à 23h30, le chapiteau s’est transformé en concert de Justin Bieber tellement les cris étaient stridents et aigus. Le concert débute avec Celle qui chante, pièce tirée de l’album Les Magiciens. Le son est plutôt mauvais (le problème sera réglé trois chansons plus tard) et Bégin est agacé par l’éclairage. Il semblait grincheux et de mauvaise foi hier soir. Au moins, il est en voix et son groupe est excellent. Des coeurs par la tête et Pays des Manettes suivent. La foule est très bavarde et dérangeante, mais je réussis à apprécier la dernière pièce.
Bégin se lance dans un pot-pourri rap avec une pièce d’Accrophone et une autre d’Alaclair Ensemble. Bien réussi, mais ça, personne ne semble là pour ça. Tout le monde veut Avant de Disparaître, mais ça sera pour plus tard. Un petit coucou à son ami Karim Ouellet qui est en show surprise en même temps (il lui a d’ailleurs volé sa choriste). Il lance le refrain de Marie-Jo pour lui démontrer qu’il l’aime quand même.
Après quelque pièces de son dernier effort solo, le chanteur lance la tant attendue Avant de Disparaitre. Le chapiteau devient soudainement le Fuzzy de Laval. Des calages de bière, des gens peu habillés se dévêtent, les gens dansent de façon peu pudique, bienvenue dans la boîte de nuit. Même Bégin semble surpris et il descend da la (mince) foule pour danser un peu. C’est la fin pour Claude Bégin qui me laisse un goût amer en bouche.
Vient ensuite la sublime Fanny Bloom. Avec un veste à capuchon de ses amis Dead Obies, la chanteuse lance quelques pièces de ses deux albums avec son duo de musiciens. Le concert est très semblable à celui que nous avons vu au Festivoix. Fanny Bloom était très en voix hier soir, quoi qu’elle semblait un peu fatigué, comme nous tous. J’ai donc quitté après quelques pièces de Pan, son dernier opus. Malgré le peu de temps de scène que j’ai vu, j’ai adoré le moment.
Karim Ouellet
Annoncé à 17 heures, le spectacle surprise de Karim Ouellet a eu lieu à minuit sur la terrasse du bar de l’hôtel Germain (anciennement La Ferme) devant près d’une centaine de personnes vraiment heureuses d’avoir cette belle surprise.
Accompagné de sa guitare et de deux choristes à la voix d’or (dont Élise Bégin), Karim, qui affirme avoir demandé à revenir au Festif cette année, a offert un petit moment de magie à ses fans, venus nombreux pour l’écouter. On a même eu droit à quelques nouvelles chansons, dont une intitulée Trente, qui a eu une excellente réaction. Cabotin comme toujours, Karim s’est toujours occupé de garder le public (fort poli, mais très enthousiaste… ça doit être les ballons de cognac et les guimauves grillées) occupé, lançant ses classiques « Est-ce que ça va ou quoi? », qui avaient une réponse de plus en plus forte!
Moment unique et mémorable!
Bernard Adamus & Sweet Grass
Le sous-sol de l’Eglise était rempli, la file était immense pour voir Bernard Adamus et Sweet Grass dans ce lieu saint. Ce fut une magnifique soirée que nous résumons avec quelques photos, sans retour écrit.
C’est aujourd’hui que l’équipe d’ecoutedonc.ca se rend à Baie-St-Paul pour la sixième édition du Festif! En ce premier jour, trois scènes seront en fonction et le coup d’envoi sera donné à 18h00. Voici donc notre itinéraire de ce jour 1 du Festif! de Baie-St-Paul qui couvre l’ensemble des concerts de la journée!
18h00 à 23h00 – Scène Desjardins
Le coup d’envoi sera donné à 18h00 au moment où l’excellent groupe Groenland embarquera sur scène. Le groupe se décrit comme faisant dans l’orchestral indie-pop. Ils sont nombreux sur scène à faire ce qui semble être les derniers concerts de la tournée The Chase. Ne manquez pas ce magnifique spectacle qui risque de me fair verser une petite larme.
À 19h45, c’est nul autre que Marie-Pierre Arthur et son groupe qui prendront d’assaut la scène Desjardins pour nous livrer une performance inoubliable. Cette chanteuse à lancé Si l’Aurore en début d’année et les critiques sont unanimes : cette oeuvre est impressionnante et réussie. En concert, tout le s’entend pour dire que Marie-Pierre sait rocker un scène et l’utilisé à son plein potentiel. Nous aurons donc droit à un bon dosage des pièces de ses trois albums solo.
Finalement, dès 21h30, le Festif! de Baie-St-Paul accueille une légende la chanson québécoise. Nous l’avons vu sur les plaines d’Abraham avec Patrick Watson et il est présentement en tournée pour fêter ses 50 ans de carrière, je parle de Robert Charlebois. Cet homme, décoré par l’Ordre du Québec, a 23 albums à son actif. Cumulant plusieurs distinctions honorifiques et des centaines de hits, Charlebois, aujourd’hui âgé de 71 ans, sait encore faire lever une foule avec son rock classique. Sa voix, sa prose, son attitude sur scène vous feront vivre plus qu’un simple concert, ce sera une expérience. Accompagné par le magnifique paysage de Baie-St-Paul, ce sera un grand moment de musique. Chapeau à l’organisation du Festif! pour avoir signé ce grand nom de la musique qui saura rallier plusieurs générations.
23h30 – Chapiteau
Seulement deux concerts de fin de soirées sont prévus ce soir. Mon choix : Fanny Bloom et Claude Bégin. En ouverture, à 23h30, Claude Bégin présentera les pièces de son premier album solo Les Magiciens. Ayant une sonorité très pop, cet effort est parfait pour débuté votre fin de soirée. Il saura vous faire danser et vous ne verrez pas le temps passer avant la tête d’affiche Fanny Bloom. C’est à minuit 45 que la magnifique chanteuse se présentera sur scène avec ses deux acolytes. Le spectacle sera surtout axé sur le deuxième album solo de sa discographie, je parle ici de Pan. Toujours mélancolique, cet album est beaucoup plus rythmé et festif qu’Apprentie Guerrière. Fanny Bloom en concert, c’est une valeur sûre. Nous allons danser sans arrêt tout au long de cette prestation. Elle sait divertir un public et elle maîtrise son clavier comme peu savent le faire.
23h30 – Sous-Sol de l’Église
À l’Église, on laisse place au folk-blues de Bernard Adamus et de Sweet Grass. À 23h30, le groupe Sweet Grass du Saguenay, viendra jouer les pièces de leur dernier EP. Leur musique fait penser à Adamus et Lisa Leblanc, ce sera assurément une belle prestation. Le doublé avec Bernard Adamus prend son sens. Dès minuit trente, Bernard Adamus fera résonner les hauts-parleurs du sous-sol de l’Église pour une performance mémorable. Prenant une petite pause de studio en vue de son troisième album, Adamus va offrir un concert énergique et unique. Il va peut-être même tester du nouveau matériel. Hola les lolos!
À un peu plus d’un mois avant le plus grand festival de musique émergente du Québec, l’organisation du Festival de Musique Émergente de l’abitibi-témiscamingue a levé le voile sur sa programmation 2015. Du 3 au 6 septembre, Rouyn-Noranda vibrera au son des meilleurs artistes québécois, qu’ils soient émergents ou bien établis.
Dès le 3 septembre, les festivités débutent avec le concert d’Ariane Moffat sur la scène extérieure Desjardins. Elle sera accompagnée de Doldrums (21h00) et de Syzzors, un groupe de Québec, dès 20h00. Si vous n’êtes pas fan, le rock alternatif du groupe américain Deerhoof fera raisonner les amplis de l’Agora des Arts en doublé avec Totorro.
Le FME, ça se vit à toute heure du jour et de la nuit. Pour bien finir la première soirée, le Petit Théâtre du vieux Noranda présentera nul autre que Les Marinellis!
Dès le deuxième jour, soit le 4 septembre, un mélange complet de styles sera présenté sur les différents sites du festival. Il y a 15 scènes différentes qui seront utilisées tout au long du week-end. Votre 5 à 7 n’aura jamais été aussi occupé car le festival vous donne six choix de concerts tous totalement différents. Guillaume Beauregard, Philippe Brach, Li’L Andy, Nanochrome, Peter Henry Phillips et Geneviève & Matthieu seront là pour charmer vos oreilles.
En soirée, la folk de Moon King, Fire/Works et Bears of Legend envahira l’Agora des arts tandis que Poni et les frères Chiasson de Ponctuation donneront une bonne leçon de rock au Petit Théâtre du Vieux Noranda.
Pour les gens qui vivent de nuit, il y a la résidence du mythique groupe punk The Fleshtones qui débute pour deux nuits au Bar au Diable Rond. Quelle magnifique prise de la part du FME. Sinon, Heat, Navet Confit, Ropoporose et Peregrin Falls seront tous présents pour finir votre vendredi.
Le samedi, votre 5 à 7 sera encore chargé avec Joseph Edgar, Saratoga ou Corridor.
En soirée, la formation indie The Dodos sera à l’Agora des arts pour présenter les pièces de leur dernier album Individ! En prime, dès 20h00, Jesse Mac Cormack ouvrira la soirée. Il sera, par contre, difficile de prendre une décision, car Galaxie sera aussi sur scène avec Sandveiss et Prieur & Landry pour une énorme soirée de rock lourd au Théâtre du Vieux-Noranda. Quel magnifique trio! Finalement, pour déchirer encore plus votre coeur, une soirée de musique rap avec Toast Dawg et Loud Lary Ajust sera présenté sur la scène Paramount.
Pour terminer votre soirée, Marie-Pierre Arthur présente Si L’aurore au Cabaret de la Dernière Chance, Lubik retourne à la maison pour un super concert de rock garage, et Face-T fera danser le public avec sa musique électro-reggae.
Pour conclure le festival, le FME a mit le paquet! En amuse-bouche, Fanny Bloom, Francis Faubert, Elliot Maginot, Tomas Furey et Le Chapelier Fou seront tous à des endroits différents sur les coups de 17h00.
Une soirée metal est proposée au Théâtre du Vieux-Noranda. L’Abitibi étant une ville connue pour être friand de ce style de musique, le festival ne pouvait pas passer à côté. Les Italiens de Fleshgod Apocalypse seront en tête d’affiche des 23h00 avec Abitabyss et Barricade juste avant.
La soirée de clôture la plus courue sera sans aucun doute celle proposée par L’Agora des arts. Dès 20h00, Safia Nolin présentera la magnifique prose de son album Limoilou. Suivra dès 21h00 le groupe Seoul qui offre une musique à mi-chemien entre la dream pop et le R&B. En tête d’affiche, le seul et unique Louis-Jean Cormier sera présent. Il s’est fait discret dans les festivals cette année, il présentera son dernier album Les Grandes Artères au public. Acclamé par le public et la critique, Louis-Jean Cormier est un incontournable de la scène musicale québécoise, autant sur disque que sur scène. Pour ceux qui en voudraient encore, dès minuit, Kid Koala, DJ montréalais connu pour avoir travaillé avec Arcade Fire et membre de Deltron 3030, fera tourner des vinyles sur la scène de l’Agora. Si vous êtes plus rock, le groupe Galaxie récidive, mais cette fois, c’est du côté du Cabaret de la Dernière Chance.
Cette programmation 2015 du FME est tout simplement à faire rêver. Ajoutons à cela quelques concerts impromptus, des paysages magnifiques et des lieux remplis d’histoire et d’émotions, cette édition s’annonce déjà comme un succès. Les passeports seront en vente bientôt au www.fmeat.org et le festival aura lieu du 3 au 6 septembre prochain!
Le Festif! de Baie-Saint-Paul débute demain, et l’équipe d’ecoutedonc.ca débarque en grand dans cette municipalité prête à vivre de magnifiques moments avec les artistes présents sur les quatre jours de festivités. Quelles sont les incontournables de cette incroyable programmation? Il est difficile de n’en choisir que dix, mais comme tout festival, il faut faire une sélection. Voici donc dix artistes à ne pas manquer lors de la sixième édition du Festif!
10. Émile Bilodeau
Grand gagnant de trois prix lors de la dernière édition du Cabaret Festif! de la relève, Émile Bilodeau offre une musique très mélodieuse. Nous sommes dans une sonorité folk intéressante qui est grandement tintée d’humour. Il décrit lui même sa musique comme étant «beaucoup influencée du maître Adamus, de l’éternelle énergie de Dédé et de la sagesse du grand Félix». Après un passage remarqué aux Francouvertes 2015, il a mérité sa place sur la scène du Festif!. Il faut maintenant aller encourager ce jeune musicien de la relève. Il ouvrira pour nul autre que Real Big Fish le vendredi 24 juillet à 18h30 sur la scène Desjardins.
9. Dany Placard
Il a été très médiatisé cet hiver grâce à son passage au festival de Cannes pour Bleu Tonnerre, notre saguenéen barbu préféré sera de passage dans la municipalité de Baie-St-Paul pour présenté son dernier album Santa Maria paru en 2104. Nous avons déjà vu Dany Placard à trois reprises depuis le début de notre Tournée des festivals 2015, mais jamais dans un concert complet. Ce sera intéressant de le revoir avec son groupe complet pour rocker la petite municipalité. Ce sera un rendez-vous sur la scène Hydro-Québec le samedi 25 juillet à 16h30. Vous avez encore besoin de vous convaincre que sa va être bon, c’est ici pour un retour sur son passage au Festivoix.
8. Antoine Corriveau
Ah Corriveau. Demandez à notre rédacteur en chef Jacques Boivin combien de fois il l’a vu en concert en un peu plus d’un an. Deux, trois fois? Non, je vous annonce que ce concert sera son sixième depuis le 3 juillet 2014! Vous vous demandez pourquoi autant d’amour envers cet homme. Tout simplement parce qu’il est très talentueux et qu’il a une prose d’enfer. Il est un des artistes à surveiller dans les prochaines années, car oui, il va prendre le rang des meilleurs auteur-compositeur-interprète du Québec. Dans la catégorie folk, il ne se fait pas mieux sur le marché actuellement. Nous avons assisté à son magnifique plateau double avec Julie Blanche au Petit Impérial, et nous n’avons pas été déçu. À Baie-St-Paul, ce sera sur la toute nouvelle scène du Quai de la municipalité le samedi 25 juillet à midi.
7. Dylan Perron et Élixir de Gumbo
Il roule sa bosse depuis un bon moment, mais tout a basculé après sa victoire au Francouvertes 2015. En effet, le multi-instrumentalisme Dylan Perron, originaire de l’Abitibi, a su charmer les juges du célèbres concours qui a couronné de grands noms de la chansons québécoises, tels que Bernard Adamus, Alex Nevsky ou encore Les Soeurs Boulay. Faisant dans le bluegrass, Dylan Perron se joint au groupe Élixir de Gumbo pour lancé un album conjoint intitulé Hamérricana. En plus de ses concerts avec Élixir De Gumbo, Perron a un projet solo et il est de la mouture 2015 de Quebec Redneck Bluegrass Project. Nous sommes très curieux de voir comment la victoire d’un si prestigieux concours a changé l’attitude scénique du groupe. Le concert aura lieu au mouton noir à 23h30 le samedi 25 juillet.
6. Mara Tremblay
Il y a un peu plus d’une semaine, nous l’avons vue au Pigeonnier dans le cadre du spectacle Légendes d’un peuple d’Alexandre Belliard. Ce vendredi, à Baie-St-Paul, elle viendra présenter son spectacle À la manière des anges aux habitants de la petite municipalité. Cet album figure dans la liste de nos 50 meilleurs albums de 2014. Délaissant un peu la sonorité country pour une ambiance pop, Mara Tremblay, se dévoile dans cet album très personnel. Nous lui en avons glissé un mot d’ailleurs lors de notre plus récente entrevue avec elle, qui sera publiée avant notre départ pour Charlevoix! C’est avec six albums à son actif que Mara Tremblay ouvrira la scène Hydro-Québec le 24 juillet à 15h30.
5. Fanny Bloom
Fanny Bloom a lancé un des meilleurs album pop de l’année 2014. Pan est, à mon sens, un album pop pratiquement parfait. Il a tous les bons éléments pour être un succès populaire et radiophonique, mais aussi toute la sensibilité et un souci de la qualité autant des paroles que de la mélodie. Sur scène, l’album est joué en formule trio de façon beaucoup plus rock. De magnifiques segments musicaux rock et électro sont insérés tout au long de la performance. Fanny, pour sa part, occupe les claviers d’une main de maitre et fait aller ses cordes vocales sans aucune faille. Nous avons vu ce spectacle, qui commence à être très bien rôdé, au Festivoix avant Pierre Lapointe. Le spectacle sera présenté le jeudi 23 juillet à 00h45 (techniquement, c’est le vendredi) dans le chapiteau. Claude Bégin ouvrira la soirée dès 23h30.
4. Marie-Pierre Arthur
Avec une superbe note de 88% pour son dernier album Si l’Aurore, Marie-Pierre s’est probablement taillé une place dans les meilleurs albums de 2015. C’est majoritairement les pièces de cet opus qui seront jouées à Baie-St-Paul. Étant beaucoup plus dansant, car oui les synthétiseurs sont très présents (la fameuse Frank Touch), le parterre de la scène principale du Festif! va se déhancher au son de la voix juste de Maire-Pierre Arthur. Avec son groupe composé de quatre musiciens et d’une choriste, vous ne serez pas déçu de faire un petit retour en arrière dans les sonorités des années 1980 avec cette magnifique chanteuse. Le rendez-vous est donc à l’horaire, ce sera sur la scène Desjardins le 23 juillet à 19h45.
3. Milk & Bone
Les nouvelles chouchous des Québécois, et de l’équipe d’ecoutedonc.ca, Milk & Bone se classe au troisième rang des performances è ne pas manquer. Après avoir ouvert pour Ariane Moffat, le duo se lance dans sa propre tournée. Les deux femmes sont peut-être dans tous les festivals de la province, mais leur performance au Festif! s’annonce unique. Dès 13h00, elles entameront les pièces de leur premier album Little Mourning sur le toit du gite TerreCiel! Quoi de mieux pour débuter sa journée que deux talentueuses artistes sur le toit d’une auberge qui donne sur une magnifique vue de la municipalité. Cherchez-nous pas le vendredi 24 juillet prochain à 13h00, nous serons en date avec Milk & Bone.
2. Groenland
Ça faisait longtemps que l’on a pas vu Groenland en spectacle. Ça nous manque! Le groupe a su faire parler, malgré lui, à cause de la controverse En Français! lancée par Pierre-Karl Péladeau au FME hivernal en début d’année, mais aussi lorsqu’une de ses chansons a été reprise par Apple pour une de ses magnifiques publicités (narrée par Martin Scorcese). Maintenant que tout le monde est au courant que Groenland chante dans la langue de Shakespeare, nous allons pouvoir écouter assidûment ce qui s’annonce comme étant les derniers concerts de l’album The Chase. Cet album est si magnifique, les voix, les mélodies, l’atmosphère, tout y est. Même après deux ans, cette oeuvre me donne encore une panoplie d’émotions tout au long de l’écoute. Je l’avoue, j’ai versé une larme à chacun de mes concerts du groupe. Je risque fort bien de récidivé à Baie-St-Paul, surtout que le groupe ouvrira le festival, ce qui devrait garantir la présence du soleil. Pour me voir pleurer, ou pour entendre de la bonne musique, en anglais (dites moi pas que je ne vous ai pas avertis!), c’est à 18h30 sur la scène Desjardins le 23 juillet.
1. Robert Charlebois
Cette légende de la chanson québécoise sera accueillie avec tout l’amour que Baie-St-Paul est capable de donner. Il célèbre ses cinquante (!) ans de carrière avec son public, et nous y serons! Après un passage éclair sur les plaines d’Abraham à Québec, nous verrons un concert entier de ce grand chanteur.
Mais le clou de la soirée, c’était l’arrivée de Robert Charlebois sur Je te laisserai des mots, une rare pièce en français de Watson. Bon, on l’avait appris la veille, mais la magie était quand même entière. Tout de suite après, sans transition, la troupe avait enchaîné avec Lindberg, avec Watson dans le rôle de Louise Forestier. Quelle belle folie se dégageait de la scène! Tout autour de moi, les gens souriaient, bien sûr! Comment faire autrement! Deux générations d’artistes de grand talent, qui ont marqué (et marquent encore) notre histoire musicale! Deux grands compléments sur tous les plans, même linguistique! – Jacques Boivin sur la présence de Robert Charlebois
Le public aura donc droit à un concert énergique de la part du chanteur et de ses musiciens. Les plus grands succès du chanteur seront interprétés un à la suite de l’autre, tout cela agrémenté des discours de Charlebois. Cet homme est un rassembleur. Il saura rallier plusieurs générations grâce à sa musique. C’est un concert à ne pas manquer, que vous soyez un grand fan du chanteur, ou même s’il vous est inconnu, car vous allez voir le grand talent derrière cet homme. C’est à 21h30 le jeudi 23 juillet sur la scène Desjardins.
C’était soir de pleine lune hier soir à Trois-Rivières. Le Festivoix en a donc profité pour offrir une programmation solide à ses festivaliers avec un doublé composé de Fanny Bloom en ouverture et de Pierre Lapointe en clôture. Située tout près de l’eau, la scène Loto-Québec a été prise d’assaut par deux artistes de grand talent qui ont offert aux Trifluviens une soirée haute en couleur.
20h25 : Fanny Bloom
Moins d’un an après la parution de son deuxième album solo Pan, Fanny Bloom s’amène sur scène avec deux musiciens. Philippe Bilodeau s’active à la guitare et Stéphane Leclair enflamme sa batterie avant l’entrée en scène de la chanteuse. Dès les premières notes, nous pouvons apercevoir que le concert sera beaucoup plus rock que l’album. Fanny et sa bande ont un plaisir fou à offrir de longs interludes musicaux avant chaque pièce. C’est très intéressant et ça vient donner une seconde vie à chacune des pièces. La grande majorité du spectacle, d’une durée de 50 minutes, fut consacré à son deuxième opus. Quelques pièces de son premier album, Apprentie guerrière, furent entendues. Ces dernières sont un peu plus mélancoliques et moins appropriées avec le nouveau son de la chanteuse. La façon de les jouer en concert, avec beaucoup plus de batterie et de guitare, vient rehausser le rythme et fait passer un bon moment aux quelques milliers de spectateurs présents. Le parterre debout était à moitié rempli pour la prestation de la chanteuse. Les diverses sections assises étaient complètes depuis l’ouverture des portes.
Le clavier étant son instrument de prédilection, Fanny Bloom le quitte rarement. Par contre, elle le maitrise d’une main de maitre. Elle adore sautiller et danser derrière son instrument et s’amuse à modifier les notes de ses pièces pour les rendre un peu plus rythmées. En milieu de performance, elle lance son prochain simple Évidemment version remix par Claude Bégin, qu’elle qualifie de « dieu de la beauté en personne ». Une excellente chanson qui fait en sorte que l’ancienne chanteuse de La Patère Rose se dandine un peu plus sur scène, la forçant même à quitter son clavier pour danser sur le devant de la scène. Un très beau moment qui a lancé les festivités pour plusieurs spectateurs. Les chansons un peu plus connues des radios commerciales, qu’elle a remercié de leur soutien, s’enchainent. Le ver d’oreille par excellence Danse suit et le parterre s’amuse avec Fanny. Il y a une sorte de communion hors du commun et les Trifluviens ont montré leurs meilleurs move à la chanteuse.
En fin de piste, la magnifique blonde annonce aux spectateurs à quel point elle adore Trois-Rivières. Elle lance alors la chanson officielle du festivoix 2015 et son plus gros hit du moment : Piscine. « Festivoix! Groove ton move pour moi! », clame-t-elle avec ardeur. La chanteuse est aux anges, tous les spectateurs et les musiciens sont heureux. Elle passe un bon moment.
Avant de quitter, Fanny Bloom et ses deux acolytes remercient les Trifluviens présents en grand nombre ainsi que l’organisation du Festivoix. Pierre Lapointe est prévu dans vingt minutes et elle doit quitter. Elle conclut avec la magnifique pièce Sammy Sammy. Cette pièce prend tout son sens en spectacle. Quelques minutes plus tard, le trio quitte la scène principale du festival sous un tonnerre d’applaudissements. Quelle magnifique performance!
21h35 : Pierre Lapointe
C’est seulement vingt minutes plus tard que le très chic Pierre Lapointe, tout de rose vêtu, prend d’assaut la scène avec ses quatre musiciens. Avant la musique, un petit discours de bienvenue et une présentation de son univers PUNKT. Il débute ensuite, assis devant son piano, la pièce H20. Le parterre est maintenant bien rempli. Sans arrêter, il enchaine avec la magnifique pièce Des Maux Sur Tout. Le célèbre chanteur quitte ensuite son piano pour s’approcher de la foule sur le devant de la scène. Il lance, sans avertir, une des chansons les plus attendues de la soirée : Le columbarium. Il parait bien, très officiel avec son micro seulement. Les pièces sont jouées avec brio, sans aucun écart de conduite. La voix de Pierre Lapointe est sans accroc. Il adore montrer aux habitants de Trois-Rivières ses divers pas de danse. Il utilise tout l’espace disponible et il s’amuse. Il enchaine avec Nus Devant Moi. La grande majorité des pièces de la soirée seront consacrées à l’album PUNKT.
Le claviériste et pianiste Denis Faucher prend place pour un magnifique duo de la pièce Barbara. Les jeux de lumière et la mimique de Lapointe font en sorte que la pièce est sombre et agressive. Pierre Lapointe est droit, sans aucun mouvement, devant son pianiste. L’interprétation est juste et magnifique. La lumière blanche jaillit à répétition pour aveugler le spectateur. Un grand moment de cette soirée chargé d’émotion.
Pierre Lapointe en profite ensuite pour à son tour interpréter une pièce au piano. Cette fois-ci, il veut jouer solo. Il entame donc Nos Joies Répétitives et le public est des plus attentif. Il le qualifie même de « docile ». C’est ce qui est beau avec un artiste comme Pierre Lapointe. Il peut à la fois nous faire danser jusqu’à épuisement, mais aussi nous émouvoir comme jamais. Ce magnifique amalgame vient chambouler le spectateur pendant une heure et demie. C’est la preuve que Lapointe est un de nos grands chanteurs.
Ses quatre musiciens, soient Denis Faucher au piano, Amélie Mandeville à la basse, Francis Mineau (oui oui! Francis de Malajube!) ainsi que Félix Dyotte à la guitare viennent rejoindre le chanteur pour un « gang bang de tendresse ». En gros, c’est un moment acoustique sur le devant de la scène. Trois pièces seront jouées devant une foule des plus attentives. Très peu de blabla et de blagues en formule festival. On réserve ça pour les concerts en salle. En festival, on enchaine. Pour débuter la formule acoustique, Tel Un Seul Homme, tiré de son album éponyme. Ensuite, La sexualité et L’étrange Route Des Amoureux viennent clore le gang bang de tendresse. Les cris de loup des spectateurs durant La Sexualité font vibrer le parterre du Festivoix. Par contre, cette chanson sans Random Recipe, c’est beaucoup moins agréable.
Le concert se poursuit avec de nombreux hits tels que Qu’est-en-t-il de la chance?, Plus vite que ton corps et Ministères. Avant de quitter la scène, Pierre Lapointe annonce qu’il n’y aura pas de rappel. Par contre, il pourrait céder et en faire un s’il reçoit quelques morceaux de vêtement sur scène de la part d’admirateurs et admiratrices. Il enchaine tout de suite avec la magnifique pièce Au Bar Des Suicidés. La foule est en délire et ose même se lever pour danser et applaudir le chanteur. Le solo de guitare de fou de Félix Dyotte était sublime et Pierre Lapointe est des plus heureux. Ses musiciens et lui quittent la scène. Reviendront-ils?
Eh oui, un rappel aura lieu, car de nombreux morceaux de vêtement, dont nous tairons la nature, furent lancés sur scène. Nous quittons les lieux dès les premières notes de Deux Par Deux Rassemblés. Ce fut un magnifique concert par un grand artiste d’ici. Il a de la classe et du talent ce Pierre Lapointe. L’univers PUNKT, autant par ses pièces, ses artistes et ses lumières est un essentiel à voir en concert.
Vous n’étiez pas à Trois-Rivières le 2 juillet et voulez revoir ces artistes en concert?
Fanny Bloom sera de passage au Festif! de Baie Saint-Paul du 23 au 26 juillet 2015.
En ce qui concerne Pierre Lapointe, il sera en spectacle gratuit le 9 juillet prochain à Ste-Foy!
Notre couverture du Festivoix se poursuit ce soir alors que Jacques assistera aux prestations de Bernard Adamus et Zachary Richard.
Photos : Mario Groleau et Marc-Antoine Berthiaume / Festivoix
Le Festivoix de Trois-Rivières commence dans un peu plus de 24 heures. Comme nous y passerons quelques soirées, profitons-en pour vous dire qu’est-ce qu’on a mis à notre menu :
26 juin
Les Cowboys fringants : Les Cowboys et moi, on s’est comme un peu perdus de vue ces dernières années. Ça ne m’empêche pas d’avoir mauditement hâte aux retrouvailles. Nos amis de Repentigny ont le sens de la fête. En première partie, Les Frères Lemay et leur néo-trad ne devraient pas avoir de mal à dégêner la foule.
En fin de soirée, on hésite encore entre David Marin, Mononc’ Serge et Dead Obies. J’imagine qu’on va se fier à notre humeur du moment.
27 juin
Ariel Pocock et ses airs de jazz sont des incontournables, à notre bien humble avis. Ensuite, un petit crochet vers le spectacle du gagnant des Mardis de la relève 2015, Yan Boissonnault et son folk agricole (de grange?). J’en ai entendu quelques extraits et franchement, y’a quelque chose de spécial chez ce jeune homme et ses airs sortis tout droit d’une autre époque.
1er juillet
Quoi de mieux qu’un spectacle avec The Barr Brothers pour fêter la fête du Canada? On va peut-être aller finir la soirée avec Les Hay Babies, qui donnent un maudit bon show plein d’énergie.
2 juillet
Deux incontournables : Pierre Lapointe et ses chansons colorées, qu’il soit pétillant comme un gros PUNKT! ou qu’il soit triste à Paris. Sans oublier Fanny Bloom, le petit côté sucré d’une soirée divine pour les oreilles et le popotin.
Si on veille tard, il y a aussi Philippe B et ses chansons magnifiques pour terminer la soirée en beauté.
3 juillet
Le match parfait auquel on ne pense jamais assez souvent. Le blues-folk montréalais de Bernard Adamus et le folk universel de Zachary Richard. Une soirée qui va prendre aux tripes et qui pourrait aisément se poursuivre avec le folk punché de Dany Placard ou le bluegrass de Damn The Luck.
5 juillet
On va terminer le Festivoix en beauté avec Emilie & Ogden, qui vient tout juste de signer avec Secret City Records, l’étiquette de la vedette de la soirée. On a bien hâte de voir de nos yeux et d’entendre de près cette auteure-compositrice-interprète talentueuse et sa harpe qui font ensemble de la bien jolie musique. The Franklin Electric n’a pas besoin de présentation et devrait nous mettre en appétit pour Patrick Watson et son magnifique (oui, oui, magnifique) spectacle qui devrait combler tout le monde.
Le reste de la programmation, très variée, peut être consultée sur le site Web du Festivoix. Il reste encore des laissez-passer (49 $) et des billets journaliers. Le 1er juillet, les spectacles extérieurs seront gratuits!