On le sait déjà, toutes les fêtes deviennent magiques lorsque Gab Paquet et sa bande en prennent le contrôle. Cette année, c’est une véritable messe de minuit qui a eu lieu au Cercle le 14 décembre dernier. Le groupe présentait son spectacle pour une dernière fois en 2017 dans le cadre d’une mini-tournée de trois jours organisée par Le Pantoum. Et du monde, il y en avait à la messe !
Miss Sassoeur & les Sassys
C’est devant un Cercle bien plein que le lauréat du prix ecoutedonc.ca du Cabaret Festif – et, accessoirement, du prix du jury! – venait défendre son Gospel de Ruelles. Jacques Boivin, qui présentait le groupe, a sommé gentiment (Jacques : Ouin…) les admirateurs de Gab, certains plus incontrôlables que d’autres, de prêter l’oreille.
Une fois sur scène, la chanteuse et ses trois choristes se sont lancés dans leur introduction énergique, déballant leurs chansons à l’esthétique Motown avec beaucoup d’attitude et de dance moves. Leur musique, toujours aussi rafraîchissante, mélange la culture afro-américaine à notre propre bagage historique, avec des textes où se confrontent et s’entremêlent anglais, français et québécois.
On était heureux de réentendre leurs titres qui, pour moi, sont devenus de vrais vers d’oreille (Rythmitou, la Rengaine), mais aussi de découvrir leur nouvelle formule améliorée : lors des deux dernières pièces, un DJ les a accompagnés sur scène pour ajouter des beats à ce spectacle principalement centré autour des harmonies vocales. Une direction intéressante à prendre pour Miss Sassoeur & les Sassys, bien que quelques ajustements soient encore à faire.
Bien sûr, Gab Paquet n’allait pas faire les choses comme tout le monde. Bien sûr, il sait faire lever les foules. Bien sûr, ça allait être flamboyant. Mais on ne s’attendait pas à la vague d’énergie qui allait se déployer sur nous dès les premières pièces !
Pour comprendre cela, il faut d’abord savoir une chose. Avec les années, le public du chanteur de charme a évolué : je l’ai vu jouer autant sous le signe de la confidence devant des initiés en liesse que sur des scènes qui le livraient à un public encore à conquérir. Depuis, la Paquetmania s’est répandue hors des Cercles intimes de la star pour contaminer un public qui ne sait pas trop encore ce qui se passe. Le résultat se mesure lors de soirées comme celle de jeudi dernier, alors que la foule faisait littéralement pleuvoir ses acclamations sur le chanteur.
Dès Ton appel à frais virés, les spectateurs se sont donc déchaînés, certains arborant paillettes, pads ou autres signes de frivolité. Tout s’est ensuite enchaîné très rapidement, sans temps morts. Un vrai feu d’artifice avec ses moments flamboyants : Gab faisant du bodysurfing ou ne pouvant retenir sa joie, les récits nous menant de fil en fil aux chansons comme Soucoupes Volantes, etc. Et comme dans tout feu d’artifice, le bouquet final en a mit plein la vue (et les oreilles): après le grand succès Consommations, les musiciens se sont lancés dans une version disco rock de Minuit, chrétiens pour terminer en beauté avec un pot-pourri juste assez kitsch. Pendant ce temps, on sautait, on dansait, ou bien on chantait en chœur des paroles maintenant élevées au rang d’hymnes.
Pour moi, qui n’ai pas eu une dose suffisante de Gab Paquet cette année, ce fut une révélation: un spectacle encore mieux rodé, toujours plus dynamique, qui équilibre bien ses frivolités et ses performances musicales solides. Le groupe a atteint un autre palier de sa carrière et ça se sent. On leur souhaite de continuer sur cette voie en 2018, et on sait qu’on prendra plaisir à les suivre encore longtemps. Parce que la force de Gab Paquet, c’est de se tailler une place dans notre tête avec ses chansons, mais aussi dans notre cœur avec ses manières de charmeur.
L’année 2017 tire à sa fin, mais il reste encore quelques beaux pestacles à nous mettre sous la dent! Nos diffuseurs vont d’ailleurs être fort occupés pendant le temps des Fêtes, aucune raison de vous ennuyer, donc, entre deux partys!
Voici notre sélection de spectacles à voir pendant cette période plus que festive :
Gab Paquet (+ Miss Sassoeur et les Sassys) – Le Cercle, 14 décembre
On vient de le nommer artiste de l’année à ecoutedonc.ca, c’est pas pour rien! Gab Paquet, c’est du bonbon pour les yeux et les oreilles. Le flamboyant chanteur de charme vous convaincra par sa fougue, ses déhanchements et son regard craquant. Préparez-vous à voir un shag divin sous les paillettes de Gab Paquet!
Quant à la première partie, Miss Sassoeur et les Sassys, vous serez séduits par le gospel de ruelle proposé par la formation qui a mérité le prix du jury (ainsi que le prix ecoutedonc.ca) du dernier Cabaret Festif! de la relève!
Gabrielle Shonk – Grand Théâtre de Québec, 14 décembre
L’auteure-compositrice-interprète Gabrielle Shonk a lancé cet automne un premier album qui a été très bien reçu par la critique. Ses chansons folk-pop bourrées de soul sauront en attendrir plus d’un. Pour sa rentrée québécoise, Shonk se paie le Grand Théâtre! Pari risqué? En fait, au moment d’écrire ces lignes, il ne restait plus que quelques billets qu’on vous invite à saisir sans tarder!
Anthony Roussel – Librairie St-Jean-Baptiste, 14 décembre
Juste pour nous compliquer la tâche davantage, un autre beau petit show qu’on aimerait bien voir (et vous proposer), c’est celui que présentera Anthony Roussel dans l’intimité de la Librairie Saint-Jean-Baptiste. Son plus récent album, La gymnastique de l’amour, a fait tourner quelques têtes avec ses mélodies accrocheuses et pas mal atmosphériques. À surveiller!
Koriass X KNLO – La Source de La Martinière, 16 décembre
Pour conclure le cycle Love Suprême en beauté, Koriass présentera un concert à La Source de La Martinière. Dernière occasion de voir le rap théâtral du jeune homme avant un petit bout! De son côté, le Bas-Canadien KNLO devrait nous faire groover en masse! Si vous connaissez la petite salle limouloise, vous savez que le plafond risque de se retrouver dans le parc voisin!
Solids (+ Los et Mundy’s Bay) – L’Anti Bar et Spectacles, 26 décembre
Vous avez besoin de quelque chose qui rocke pour faire passer le ragoût de patte de votre grande-tante Louise (ou le cari au tofu de votre oncle Bastien-Olivier)? Le Boxing Day a été difficile? La solution à tous vos maux : la formation rock Solids qui investira L’Anti pour nous inviter à hocher joyeusement la tête!
La Caravane des fêtes IV : La messe de minuit – La Nef, 27 décembre
Y’avait des restants de ragoût de patte ou de cari au tofu dans le frigo? Vous avez encore besoin d’énergie? Eh ben les gars de Caravane vous ont monté un autre show juste pour célébrer le temps des Fêtes (ou Noël, pour ne pas déplaire à certains). Et pour qu’on se sente encore plus à la messe de minuit, ça va se passer à La Nef! On nous promet tout un party! Et les deux groupes invités, Harfang et Mort Rose, ne sont pas à dénigrer non plus, oh que non! D’un côté, une pop atmosphérique accrocheuse, de l’autre un petit rock and roll sympathique qui donne le goût de danser. Plus le temps passe, plus on a hâte!
Orloge Simard (+ Pass) – Impérial Bell, 29 décembre
Un autre truc qui commence à devenir une tradition, c’est la beuverie le show de fin d’année d’Orloge Simard. Ne me demandez pas pourquoi, le monde vire fou en la présence du philosophe baieriverain et de son band de musiciens déchaînés. Mais cette folie provoquée par l’aucuncadrisme (la philosophie d’Orloge) est contagieuse et il y a fort à parier que ça ne sera pas une soirée facile à l’Impérial pour les plus doux!
Mais c’est parfait pour se préparer à monter au Lac Saint-Jean fêter le Jour de l’An!
Des artistes de Québec qui se sont distingués cette année, il y en a eu plusieurs! On pense, entre autres, à Gabrielle Shonk, qui a enfin lancé son premier album chez Universal, ou à Tire le coyote, qui continue de faire le plein de fans, un excellent album à la fois. Mais toutes proportions gardées, c’est Gab Paquet qui se mérite le titre officieux d’artiste de l’année d’ecoutedonc.ca!
Après avoir lancé Santa Barbara à l’automne 2016, le phénomène Gab Paquet ne pouvait que prendre de l’ampleur. Même si le début de l’année a été plus tranquille, tout a changé au début juin, lorsque le charmant chanteur a présenté son spectacle aux Francofolies de Montréal. On le sait, on y était (pour le fun, mentionnons-le).
Dans les rêves les plus fous, on aurait pu espérer un peu plus d’une centaine de curieux qui partent et qui viennent entre deux prestations et en profitent pour regarder ce chanteur au romantisme flamboyant. Eh bien, selon notre oeil de lynx, qui évaluait la densité de la foule derrière nous, ils étaient plus de 500 (dont de NOMBREUX fans avec des affiches ou des fausses moustaches) à chanter en choeur les chansons de Paquet. On a même vu Keith Kouna, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, assister au spectacle!
On a d’ailleurs un petit clip inédit à vous présenter (oui, oui, inédit), enregistré par un spectateur de 10 ans présent ce soir-là (on ne dira pas que c’est le fils du dictateur bienveillant), question de nous replonger dans ce moment glorieux.
Pour un artiste, un tel moment, ça se savoure longtemps! Sauf pour Gab, qui repart immédiatement présenter son spectacle en sillonnant les routes du Québec. Partout, la même réaction : des curieux qui restent scotchés et des fans qui portent le pad et la moustache pour l’occasion.
Tout ça, question de rester en voix pour ce qui allait être son plus gros spectacle en carrière (jusqu’à maintenant) lorsqu’il a assuré la première partie de Michel Louvain au Festival d’été de Québec. La partie ne serait pas facile : les fans de Michel Louvain ont leur propre conception de ce qu’est un chanteur de Charme et il se pouvait que Paquet s’éloigne un peu trop de leur idéal… Heureusement, la Gab Nation est débarquée en grand, tellement qu’il n’y avait plus de place dans les enclos réservés aux festivaliers debout (c’est-à-dire pas mal tout le monde qui n’était pas là pour Louvain) Ça débordait de partout! On a vu des affiches, des enfants arborant le pad et la moustache, des jeunes, des moins jeunes, autant dans les enclos que dans les allées et autour de l’enceinte!
Avec tout ce soutien, les choses ne pouvaient que bien se passer! Et lentement, mais sûrement, au fil d’une prestation où Paquet et son (gros) orchestre ont tout donné, on a vu les têtes grises se dégriser et les mines rabougries se détendre. Soixante-quinze minutes plus tard, la foule était conquise!
Mais qu’est-ce qui suscite tant l’engouement chez Gab Paquet? Pourquoi devient-on inévitablement un fan (comme votre humble serviteur) quand on le voit sur la scène? Outre le charme indéniable du chanteur sur scène et partout ailleurs, il y a le travail acharné de Paquet et de son band. On a pu le constater au passage de Gab au Cabaret Festif! de la relève en 2016, où il a remporté le prix du jury : tout était poli, rodé au quart de tour. Les gars et les filles ont longuement pratiqué leurs deux numéros (qui, contrairement à plusieurs, étaient assez différents). Gab a démontré à plusieurs, ces soirs-là, que les mots « original » et « brouillon » ne sont pas synonymes.
Ce qui explique le succès de Gab, c’est aussi ses musiciens, qui sont, avouons-le, excellents. Tight, qu’on dit en bon français. La formation actuelle, composée de Claudia Gagné (basse), Jean-Étienne Collin-Marcoux (batterie), Hugo Le Malt (guitare) et Odile Marmet-Rochefort (claviers), assure, comme on dit en France. Que ce soit par leur jeu ou par leur personnalité, ces musiciens bien de chez nous se démarquent!
On ne peut passer sous silence la qualité des chansons de Paquet, sans lesquelles notre chanteur de charme n’aurait rien pour briller sur scène. Ses chansons pop, qui rappellent parfois l’esthétique des chanteurs français des années 1980 tout en ayant été dépoussiérée et remise au goût du jour, sont tout simplement magnifiques. Non, les paroles ne se méritent pas un Nobel de littérature, mais elles cadrent parfaitement avec l’univers de Paquet. Et les mélodies, accrocheuses au possible, sont une suite inépuisable de vers d’oreille (qui ne sont même pas trop fromagés). Continental Sélect, Consommations, Soucoupes volantes, Vibration transe, Fais l’amour avec moi, Relations sexuelles, Casio pad & moustaches, Santa Barbara, Ton appel à frais virés, Coach de vie, Les voyous, Diamants, Partouzes, Santa Barbara Chérie, voilà des chansons qui nous entrent dans la tête pour ne plus jamais en ressortir. Des chansons entraînantes, qui nous donnent le goût de danser et chanter à l’unisson les refrains étrangement fédérateurs (« Ça fait plaisir! »).
Bien sûr, l’essentiel repose sur le charme de Paquet. Le pad et les moustaches ne sont que des accessoires qui reflètent la personnalité du chanteur de charme, qui ne les utilise que pour amplifier ses propres traits. C’est pour ça que le jeu de Paquet est si naturel : il joue à peine! Il EST romantique de même, demandez-le à sa tendre moitié!
C’est pour ça qu’au GAMIQ en novembre dernier, il a fait un tabac en interprétant un pot particulièrement pourri (et fabuleusement exécuté) de ses plus grands succès. Et c’est pour cette raison que vous ne pouvez pas rater son dernier spectacle de l’année à Québec (juste à temps pour cet article, imaginez-vous donc), qui aura lieu ce jeudi le 14 décembre au Cercle! (La première partie, assurée par notre coup de coeur au Cabaret Festif! de la relève 2017, Miss Sassoeur et les Sassys, est une présentation d’ecoutedonc.ca!)
Ah, Agrirock! J’avais souvent entendu parler (toujours en bien) de toi, il fallait bien que j’aille constater par moi-même ce qui te rend si charmant!
Le Festival Agrirock célèbre l’arrivée de l’automne dans un torrent de décibels qui déferle sur le centre-ville de Saint-Hyacinthe. À partir de son quartier général, le très sympathique bar Le Zaricot, la musique s’invite dans de nombreux lieux (parfois inusités) visités par de non moins nombreux curieux. Rien de trop compliqué, rien de trop grandiose, juste une belle programmation remplie d’artistes qu’on aime découvrir et redécouvrir. Pas de choix déchirants (les shows se succèdent), pas de course contre la montre entre deux lieux (on marche bien davantage ailleurs, d’ailleurs), on peut consacrer tout notre temps à la musique.
Nous sommes donc allés, il y a quelques jours, assister aux deux tiers de la cinquième édition de ce festival qui vient de tomber dans la liste de mes coups de coeur. On a manqué la journée du jeudi (avec Bad Dylan, Georges Ouel, Robert Fusil et les chiens fous ainsi que Tintamare), travail oblige, mais on a manqué bien peu de choses du vendredi et du samedi. On vous présente ça sous forme de léger compte rendu accompagné de quelques photos!
Après avoir passé l’après-midi du vendredi à flâner dans le centre-ville (traduction : boire du cidre avec les guêpes au Zaricot), direction Fréquences le disquaire pour un petit tête à tête avec Antoine Corriveau. J’ai vu ce gars-là jouer dans presque toutes les formations possibles à toute heure du jour, mais jamais je ne l’avais vu seul avec sa guitare. Ça fait quand même un petit choc d’entendre toutes ces chansons, d’ordinaire si joliment arrangées, se retrouver toutes nues! S’il avait bien préparé quelques chansons pour l’occasion, au milieu de sa prestation, il a laissé le public choisir… Pauvre de lui, un spectateur lui demande de jouer Corridor, sa si magnifique reprise de la chanson de Laurence Jalbert. Corriveau s’essaie, mais il peine à trouver les bons accords (à sa défense, c’était la première fois que je l’entendais ailleurs qu’à la télé). Un Antoine à la bonne franquette, sans filet, qui s’essaie devant le public. On l’aime de même.
Direction l’entrée du Zaricot où les rappeurs de La Carabine s’exécutent. C’est énergique, les gars débitent leur flow avec entrain, la présence d’une batterie donne un rythme qui semble plaire aux spectateurs de la terrasse. On est peut-être un peu trop timides pour aller groover devant les gars malgré leurs invitations à le faire, ça ne veut pas dire que le public n’apprécie pas. Je vous avoue que j’aimerais bien les revoir dans un contexte différent (parce que j’avoue qu’entre Corriveau et Tire le coyote, j’étais peut-être pas trop dans un mood pour écouter du rap…).
On retourne chez Fréquences, cette fois pour une prestation qui avait été annoncée à peine quelques jours plus tôt, soit celle de Tire le coyote. Seul avec son fidèle Shampouing, on a pu entendre des versions acoustiques de quelques-unes de ses belles chansons tirées de Désherbage. Le magasin s’est rapidement rempli, même la gang de Matt Holubowski, qui jouait ailleurs en ville ce soir-là (dans un cadre autre que celui d’Agrirock) est passée faire un tour. Comme ce fut le cas avec Corriveau, le plaisir résidait dans l’interprétation toute nue de ces chansons si magnifiquement arrangées sur l’album, le tout présenté avec humour et simplicité, comme toujours. Gros pouce en l’air pour sa Jeu vidéo, adaptation fort réussie de Video Games d’une certaine Lana Del Rey.
On retourne au Zaricot, cette fois pour ne plus en sortir avant la fin de la soirée. On nous avait promis un traitement choc : Chocolat, Duchess Says et Les Breastfeeders.
Le premier groupe, celui mené par Jimmy Hunt, est toujours plaisant à voir et à entendre. On ne sait pas dans quel mood les musiciens seront (ça va de plutôt sage à complètement déchaîné), mais on sait que ça va être bon. Chocolat nous envoie des tonnes de briques au visage, une brique à la fois. Guillaume Éthier, qui jouait de la batterie avec le groupe pour une première fois, marquait le rythme avec énormément d’assurance. Les fans de Rencontrer Looloo et de Tss Tss en ont eu pour leur argent. Les guitares bien fuzzées nous ont fait bien voyager, à peu près autant que le saxophone de Christophe Lamarche-Ledoux. (En passant, on va pouvoir revoir Chocolat avec Cobrateens et Mauves au Pantoum le 25 novembre prochain… on vous le dit tout de suite, comme ça, vous pourrez mettre ça à votre agenda!)
La soirée se poursuit avec le post-punk déjanté de Duchess Says. On a pu entendre les chansons de Sciences nouvelles, le dernier album, ainsi que quelques plus vieux morceaux. On ne vous le cachera pas, la vraie vedette du groupe, c’est sa chanteuse, A-Claude, probablement la meilleure bête de scène qu’on a pu voir tout le week-end. Et les spectateurs le lui ont bien rendu : le job de photographe n’était pas de tout repos avec les mosh pits enthousiastes et spontanés! On se disait qu’après ça, les Maskoutains n’auraient plus d’énergie pour la suite…
On s’est trompé!
Notre vendredi soir s’est terminé avec Les Breastfeeders, qui étaient accompagnés d’un « nouveau » guitariste, un certain… Sunny Duval, qui a renoué (avec un plaisir manifeste) avec son ancien groupe! Si Les Breasts n’ont toujours pas de nouveau matériel à nous offrir (on en est encore à Dans la gueule des jours, paru en… 2011), c’est pas grave. On a droit à un show de greatest hits, comme le dit si bien Luc Brien! Pendant plus d’une heure, on danse, on sue, on regarde Johnny Maldoror se pitcher partout, on est juste heureux de retrouver Sunny en train de rocker comme un petit bum. Mais on a quand même hâte d’entendre du nouveau.
Après une bonne nuit de sommeil et un copieux déjeuner, il y avait Joëlle Saint-Pierre qui nous attendait avec son vibraphone et son clavier dans un café santé. Saint-Pierre a pris le temps d’expliquer son instrument (et la différence entre un xylophone et un vibraphone) aux curieux présents pour l’entendre jouer. Il y avait même un ado lui-même joueur de vibraphone qui observait attentivement son jeu. Saint-Pierre chantait ses chansons de sa douce voix qui se mariait magnifiquement bien avec les ondes émises par le vibraphone. Des chansons que vous pouvez entendre sur son fort joli album Et toi tu fais quoi.
Je suis passé rapidement voir Vedana qui s’exécutait au marché. Malheureusement, j’ai manqué une bonne partie de la prestation – j’avais laissé quelques éléments essentiels à ma chambre et à mon retour, le groupe avait déjà fini. Dommage, ça jazzait pas mal!
On s’en va ensuite au Bilboquet pour voir Les Louanges en formule Vincent Roberge solo. Une prestation qui m’a surpris par la vulnérabilité de Roberge, d’habitude trop cool (dans le bon sens). Cette fois, sans le groove de ses musiciens, on a eu droit au côté sensible de Vincent. Des sonorités moins jazzées, plus signer-songwriter qui lui vont très bien.
Pour voir le groupe suivant, on n’avait qu’à traverser la rue et entrer dans une galerie d’art où nous attendaient nos amis de De la Reine. On avait arrangé l’espace d’une drôle de façon : le groupe jouait à l’entrée, et les spectateurs étaient répartis entre l’arrière de la galerie, où on avait installé des sièges, et l’extérieur (on avait ouvert la porte de garage). Derrière le groupe, de belles toiles remplies de couleurs qui accompagnaient bien la musique pigmentée de De la Reine. Le trio de Québec nous a présenté ses chansons pop-rock-groovy-cool qu’on commence à bien connaître. Des morceaux efficacement interprétés grâce à la voix toujours parfaite d’Odile, du jeu de guitare de Vincent et des mains magiques de Jean-Étienne (qui alternent entre sa batterie et son clavier).
On avait déjà vu Louis-Philippe Gingras jouer dans un dépanneur, mais là, dans un restaurant spécialisé en shish taouk, on vous avoue qu’on est abasourdi! Difficile de mieux accompagner la poésie savoureuse des chansons du quotidien de Gingras qu’avec une belle odeur de patates à l’ail qui vient nous chatouiller les narines pendant que le troubadour nous chante Tigre géant, cet hymne grandiose à ce grand petit magasin! Gingras était en pleine forme devant un public aussi occupé à écouter qu’à savourer un bon petit début de souper.
Chose que j’aurais dû faire… j’ai eu faim toute la soirée, maudit!
On retourne au Zaricot pour un dernier droit pas piqué des vers et qui commence avec Lydia Képinski, qui me demande, pendant qu’elle s’installe, si je suis pas tanné de la voir. Ben Lydia, pour une fois qu’il ne pleut ou qu’il ne neige pas pendant que je te vois, maintenant que je sais qu’il n’y a pas de risque que la génératrice tombe en panne juste au moment où je peux pleinement profiter de ton show plutôt que de te prendre en photo, non, je ne suis pas tanné!
Fidèle à son habitude, Képinski se lance avec sa chanson inspirée des Mystérieuses cités d’or (que les spectateurs chantent avec entrain le moment venu). Oui, il y a bien eu quelques chansons de son EP (divine Brise-glace avec une finale pendant laquelle Blaise Borboël-Léonard se déchaîne au violon, et toujours trépidante Andromaque), mais on a aussi entendu sa reprise space des Temps fous, de Daniel Bélanger. J’ai même eu droit à Pie IX (que je ne me souviens pas d’avoir entendue à Québec)! Mais pas d’Apprendre à mentir, qui est probablement sa plus connue. En revanche, un gros direct au menton de Mélanie Joly et de nombreux sourires! Et quelques fans à l’avant qui connaissaient les chansons de Lydia par coeur (je te jure, y’avait pas juste moi).
Gros Soleil était mieux connu sous le nom de Les Truands. Le groupe originaire du coin avait visiblement de nombreux amis sur place, parce que ça communiquait beaucoup dans les deux sens, toujours dans la bonne humeur. La prestation a été divisée en deux : la première avec le matériel de Gros Soleil, la deuxième avec celui (et la formation) des Truands. Une heure pendant laquelle on a touché à pas mal toute la palette du rock. Un show qui a fait plaisir aux fans, qui se donnés à fond!
Pour le clou de la soirée au Zaricot, on nous a réservé une primeur : le grand retour de Keith Kouna en solo!
Un Keith Kouna qui aurait bien pu annuler son spectacle : un petit Kouna est venu au monde il y a à peines quelques heures et le chanteur avait très peu dormi ces derniers jours! Quoiqu’avec la prestation qu’il a donnée, on se dit qu’une chance que Kouna n’était pas en forme… Comme toujours, l’auteur-compositeur-interprète a communié avec son public pendant que ses (excellents) musiciens ajoutaient de la couleur à ses tableaux pas toujours jolis de la société dans laquelle on vit. Si on a eu droit à quelques morceaux choisis de son nouvel album (qui paraissait quelques jours plus tard), on a aussi eu droit à de nombreux classiques qui ont permis aux spectateurs de se défouler à fond. Parmi les nouvelles, il y a cette Vache, qui risque d’entrer dans vos têtes pour ne plus jamais en sortir.
Mais le vrai clou de la soirée, c’était Gab Paquet! D’ailleurs, vous me pardonnerez si je suis bref, c’est que voyez-vous, une fois de temps en temps, il est plus plaisant de participer au spectacle que de l’analyser. Surtout quand on peut danser comme s’il n’y avait pas de lendemain en criant les paroles des chansons comme 90 % des spectateurs présents. Cathartique. Et rempli d’amour.
Une fois le spectacle fini, direction le lit. C’était déjà la fin. Deux jours qui ont passé follement vite, même si l’ambiance d’Agrirock est plutôt relaxe. Aucun show en opposition, aucun choix déchirant. Une programmation linéaire, mais variée et équilibrée qui a donné une longue série de bons moments.
Chapeau à la petite gang d’organisateurs d’Agrirock qui font visiblement ça pour l’amour. De la musique, mais surtout de leur ville, qu’ils animent toute l’année durant!
Ça finit bien un gros été de festivals. En graffignant en douceur!
Pour sa deuxième édition, Saint-Roch Expérience a convié les foodies et les mélomanes de Québec sur la très chic rue Saint-Joseph pour une journée 100 % locale. C’est ainsi que nous avons pu assister toute la journée à de nombreuses prestations d’artistes de la région de Québec. Si le lecteur habitué d’ecoutedonc.ca connaît très probablement tous ces artistes, le grand public, lui, a fait un grand nombre de découvertes, parfois dans des lieux inusités…
On vous avertit tout de suite : malheureusement, nous n’avons pas pu voir tout le monde étant donné nos effectifs réduits (si jamais ça vous tente de joindre notre équipe…).
15 h : Anatole – EXOSHOP
Quoi de mieux pour lancer les festivités que notre squelette dandy le mieux habillé de Québec? Et quoi de mieux d’un magasin spécialisé dans la culture skate pour faire découvrir le phénomène Anatole? Dès le départ, les curieux étaient très nombreux… et il y avait beaucoup d’enfants, qui semblaient beaucoup apprécier le coloré personnage (qui leur a décoché quelques sourires et clins d’oeil complices). Alexandre Martel (qui incarne le personnage d’Anatole) avait une grosse journée devant lui (en plus de ses trois prestations, il accompagnait Joey Proteau dans Ego Death et il jouait au gros jam session de fin de soirée), mais ça ne l’aura pas empêché de se donner à fond dans sa synth-pop venue tout droit de la Nouvelle L.A. (Jacques Boivin)
15 h 30 : Gab Paquet – Place FRESK
On va passer rapidement vu que Louis-Solem l’a également vu au District Saint-Joseph, mais bon Dieu qu’il y avait du monde pour la prestation de Gab Paquet à la place FRESK! Encore une fois, de nombreux curieux, mais on a pu reconnaître un très grand nombre de fans du chanteur à la chevelure charmante! Et bien entendu, Gab a donné une prestation époustouflante dans ce qui était un terrain de jeu sur mesure pour lui. Toujours bien épaulé par des musiciens de feu, Paquet s’est servi de tout ce qui lui tombait sous le pied pour sauter, faire des pirouettes et se faire aller les cheveux au vent (qui était plutôt présent), de quoi donner à la nombreuse foule présente d’aussi nombreuses raisons de sourire à pleines dents. (Jacques Boivin)
16 h 30 : Laurence Castera – L’Intermarché
Saint-Roch Expérience a fait sourciller plus d’une personne avec ses lieux insolites pour les prestations. Une de ces idées farfelues, qui comportait quelques défis techniques, en a cependant valu la peine. L’Intermarché a accueilli Laurence Castera et Pierre-Olivier Fortin. Entre les salades préparées, les gâteaux faits maison et d’une ambiance feutrée à base de guitare et de batterie, le tout s’est bien agencé aux chansons de Castera. L’auteur-compositeur-interprète en a profité pour chanter quelques chansons de son album Le Bruit des mots, comme J’te mentirais, En attendant une pièce marquée d’espoir, tout à fait à propos. Quelques personnes semblaient légèrement déstabilisées, mais cet endroit a permis à plusieurs de faire de belles découvertes musicales. Vertige a terminé l’ensemble de chansons, par une participation de la foule. En somme, un excellent moment en bonne compagnie qui nous a ouvert l’appétit pour d’autres prestations. (Marie-Ève Duchesne)
17 h : Anatole – Coyote Records
Revêtu de sa robe turquoise et de son foulard rose, le grand Anatole nous accueillait dans les bureaux de Coyote Records. La diva du rock sexü a encore une fois prouvé qu’elle est authentique et sait livrer un spectacle marquant. Lors de la très excellente chanson Le grand sommeil, Anatole s’est levé sur le comptoir de Coyote pour ensuite s’y coucher comme sur un piano à queue. Quelques personnes ont été un peu déstabilisés par le caractère provoquant du personnage, alors que les habitués regardaient d’un œil amusé les curieux à ce spectacle haut en couleurs. Il livre vraiment un spectacle de musique-performance où les moments théâtraux prennent une place importante dans la mise en scène. Anatole en spectacle, c’est une expérience typique de St-Roch. (Louis-Solem Pérot)
17h30 : Harfang – Place FRESK
Sous une forme épurée avec une contrebasse et une batterie minimaliste, le groupe de Québec Harfang a joué au coeur de la ville, devant la tour FRESK. L’ambiance était familiale. Malgré un vent qui semblait refroidir les spectateurs – mais pas Harfang – les cinq musiciens ont réussi à braver la température et le vent qui se levait. Ils nous ont réservé tout un spectacle basé sur les plus récentes pièces de l’album Laugh Away the Sun, comme Lighthouse, As You Sing et aussi une très jolie reprise de 8 (circle) de Bon Iver. Les mélodies du groupe ont réussi leur pari : nous réchauffer nos coeurs en attendant d’aller voir d’autres concerts. (Marie-Ève Duchesne)
17 h 30 : Gab Paquet – District Saint-Joseph
Le grand Gab a encore une fois démontré qu’il est le roi. St-Roch Expérience permet aux artistes de rejoindre un public qui n’auraient pas eu la chance de les voir. Gab Paquet a certainement beaucoup profité de cette vitrine, car on entendait beaucoup de réactions de surprise en découvrant son personnage de chanteur de charme. Comme on l’a vu à son spectacle avant Michel Louvain, il sait toujours faire lever les foules, même les plus sceptiques. La scène du District était très étroite, Gab était un peu limité dans ses mouvements, mais les obstacles physiques ne l’ont pas empêché de sauter lors de Coach de Vie ou bien de faire bouger ses fesses pour Diamant. Bien entendu, c’était la folie pour Papa, Maman, Bébé, Amour et Consommations alors que plusieurs fans chantaient allègrement sous le regard amusé des passants les paroles absurdes et rassembleuses de Gab Paquet. C’est toujours un grand moment avec Gab. (Louis-Solem Pérot)
18 h 30 : Val Thomas – L’Intermarché
St-Roch Expérience a visé juste en plaçant une scène à l’Intermarché. L’idée était originale et les artistes ont embarqué à fond dans le concept. Val Thomas était accompagnée par le fidèle Kenton Mail muni d’un snare et d’une ride qui a réussi à très bien faire sonner son petit kit malgré tout. Vincent Lamontagne était à la guitare acoustique et (surprise) Isabelle Cormier était au violon et aux harmonies vocales pour ce spectacle charmant. Ayant vu Val Thomas à deux reprises dans le passé, je dois dire que sa voix se marie très bien avec celle d’Isabelle et le violon vient apporter un côté un peu plus Americana, vieux folk que la guitare électrique d’Alexandre Pomerleau. Cette artiste s’est fait beaucoup remarquer cette année entre autre parce qu’elle livre toujours une prestation impeccable et qu’elle rayonne de bonheur lorsqu’elle joue. C’est toujours un très beau moment passé en sa compagnie, on a hâte de voir la suite pour elle. (Louis-Solem Pérot)
19 h : Harfang – L’Ampli de Québec
La scène de l’Ampli était vraiment bien. C’était une des plus grandes scènes des concerts de la journée et l’endroit étant bien configuré, tout le monde pouvait bien voir. Par contre, la salle a eu des soucis techniques tout au long du spectacle, un des haut parleurs ne fonctionnant pas très bien, il altérait un peu la qualité du son du spectacle. Sinon, le groupe a été impeccable. Cette pop bien réfléchie et complexe demande précision et cohésion, Harfang regroupe très bien ces deux éléments. Ils ont surtout fait des chansons de leur plus récent album que plusieurs chantaient en chœur, même s’il est difficile de se rendre aux notes aiguës que Samuel Wagner va chercher. Bravo à la formation pour leur rigueur et leur prestation impeccable. (Louis-Solem Pérot)
19 h 30 : The Seasons – Devant le District Saint-Joseph
Bien joué St-Roch Expérience, bien joué. Faire jouer The Seasons dehors sur St-Joseph en début de soirée alors qu’il fait beau donne un spectacle énergique où la foule volumineuse incite les artistes à en donner plus. C’était les artistes les plus grand public de la journée et plusieurs se bousculaient pour voir un peu Hubert qui a très vite retiré son haut pour le plus grand plaisir de ces dames, et peut-être messieurs aussi, s’ils en ont envie. Les gars sont coulés dans le rock 60’s bien dansant qui déménage. Ils en ont fait chanter et danser plusieurs avec leurs gros succès. «Aaaahhh, c’est eux qui ont fait cette chanson là!» est sûrement la phrase la plus entendue à un spectacle des Seasons. Tout le monde connaît leurs chansons sans vraiment le savoir. Ils ont donné un très bon spectacle, on a juste plus hâte de les voir ce soir à l’Impérial. (Louis-Solem Pérot)
20 h : Laura Lefevbre – L’Intermarché
Après le rock mouvementé, on a eu besoin de se reposer le tympan avec Laura Lefebvre qui nous proposait une formule bien spéciale. Elle était en duo avec Joey Proteau (Ego Death) et ils ont décidé de monter un spectacle de reprises de chansons des années 50 et 60 pour le plus grand bonheur de son public. Laura ne semblait pas réaliser ce qu’il se passait autour d’elle : « J’étais certaine qu’on allait être une musique d’ambiance pendant que le monde faisait leur épicerie, je m’attendais pas à avoir un public attentif, merci! » Nous avions affaire à deux superbes chanteurs, leurs voix se mariant très bien. On a même pu entendre deux compositions originales de Laura bien accrocheuses. Cette musique est vraie, cette musique est belle et sincère. Nous avons passé un super beau moment et surveillez ses apparitions, nous passons toujours un très bon moment. (Louis-Solem Pérot)
20 h : Val Thomas – Brasserie Artisanale La Korrigane
Au même moment, se déroulait le concert de Val Thomas. L’endroit, qui reçoit déjà des groupes pour ses soirées à micro ouvert, semblait un peu à l’étroit pour quatre musiciens. Cependant, c’est toujours un plaisir de voir Val Thomas avec sa pop aux accents folk. Sa présence sur scène a bien été reçue par son auditoire. Avec ses musiciens Kenton Mail (batterie), Guillaume Sirois (basse) et Alexandre Pomerleau (guitare), ils formaient un tout et avaient une chimie parfaite entre eux. Toujours un coup de coeur pour la pièce Maze, que je ne me lasse pas d’entendre. (Marie-Ève Duchesne)
21 h : «Jam session» Talents d’ici – Impérial Bell
Saint-Roch Expérience a fait preuve d’audace en programmant plusieurs concerts dans des lieux inusités. Pour célébrer le talent local (et il y en avait sur cette scène!), ils ont su mettre ensemble la crème de la crème dans un Impérial Bell qui n’a pas tardé à afficher complet (on a même dû ouvrir le balcon). Pour cette fin de journée, on a mis de l’avant l’esprit de famille et la grande complicité entre les artistes qui règne à Québec.
Caravane nous a décoiffé avec son rock en français, qui allait dans tous les sens. Le quatuor avec le chanteur Dominic Pelletier a su réveiller la foule. Puis c’était au tour de Pascale Picard de nous accueillir dans son monde avec Haunted Spaces. Elle a enchaîné avec Gate 22, qui a été chantée avec la foule. Le groupe The Seasons a ensuite partagé la scène avec elle pour faire un duo, tout en énergie et en rock des années 60′. Hubert en a profité pour faire plusieurs bains de foule et pour faire plusieurs covers. Anatole est monté sur scène pour un duo sur You Get What You Give. Tout en sensualité avec son ensemble jaune ocre, la foule semblait apprécier. Le temps de trois chansons, nous étions dans l’univers pour L.A / Tu es des nôtres. En se déhanchant, il a aussi séduit des gens à travers la foule.
Gabrielle Shonk nous a ensuite réservée plusieurs chansons de son album à paraître le 29 septembre prochain. Les univers des artistes ont été arrangés des mains de Simon Pednault. Habit a été fredonnée par plusieurs personnes. Tire le Coyote a ensuite chanté Jolie Anne autour d’un micro avec Shonk. Les énergiques Chainsaw et Calfeutrer les failles ont été dynamités par la présence de Shampouing à la guitare. Le mélange des styles se mariait ensemble et il y en avait pour tous les goûts autant avec Karim Ouellet et Koriass. (Marie-Ève Duchesne)
Conclusion
L’année dernière, l’équipe de 3 E avait misé gros en organisant ce qui ressemblait à un mini festival d’été. Certains spectacles avaient été couronnés de succès, d’autres un peu moins (surtout en raison du temps maussade). Les ajustements apportés cette année apportaient une dimension beaucoup plus humaine au volet musical de l’événement (malheureusement, on n’a pas eu trop le temps de déguster tout ce qui s’offrait çà et là… et ça sentait bon un peu partout!). Cette idée de présenter des artistes de Québec dans des lieux souvent visités, mais pour des raisons autres qu’une prestation, était géniale.
Bon. Je vous avoue que je n’ai pas eu trop de neuf à me mettre sous la dent, connaissant bien l’ensemble des artistes au menu. Mais j’imagine la personne de Québec qui écoute la radio commerciale et se tient normalement sur les Plaines pendant le Festival d’été voguer d’un lieu à l’autre pour découvrir ce que nous avons de mieux à offrir. Cette personne a pu entendre un peu de tout, de la pop déjantée d’Anatole et Gab Paquet au folk (rock ou pas) de Laura Lefebvre, Val Thomas et Ego Death, en passant par la pop indé de Laurence Castera, les atmosphères feutrées d’Harfang et le bon vieux rock bien rétro de The Seasons, indé de Medora ou bien bluesé de Caravane. Elle a dû se rendre compte que notre scène, qui ne joue que très peu sur les ondes (et dont on parle aussi peu dans les grands médias, quoique certains font de grands efforts pour les mettre en valeur), a un dynamisme hors du commun (qui fait jaser de plus en plus loin).
Cette scène locale, on a continué à la célébrer dans un Impérial Bell bondé (à la grande surprise de pas mal tous les intervenants – une surprise doublée d’un grand bonheur). Des artistes plus établis se sont joints aux artistes plus émergents et ont partagé ensemble de beaux moments.
Malheureusement, on a manqué le spectacle du rappeur français MHD de dimanche. Trop exténués par ce samedi complètement fou.
Non, tout n’était pas parfait, c’était parfois le chaos entre les prestations qui ont souvent commencé en retard parce qu’un artiste devait courir d’un lieu à l’autre… Mais ce chaos, qui peut parfois surprendre parce que l’événement était organisé par des gens qui ont l’habitude de voir plus gros, avait un petit côté charmant qui peut nous rappeler d’autres événements et festivals de taille plus modeste. Ce côté charmant, ecoutedonc.ca s’y trouve comme un poisson dans l’eau. Mis à part quelques petits ajustements somme toute mineurs (en laissant aux artistes le temps de bien se préparer avant d’entrer en scène, par exemple), on souhaiterait que l’équipe de 3 E ne touche à rien.
De toute façon, avec tout le talent qu’on a ici, on peut facilement répéter l’expérience avec une autre bande d’artistes complètement différents!
À répéter absolument l’an prochain. On réserve déjà notre samedi! (Jacques Boivin)
Jeudi dernier, le chanteur de charme Gab Paquet était en concert à l’Espace parvis de Limoilou. Voir Gab, son pad, sa moustache et son band jouer sur le parvis d’une église, c’était beaucoup moins déroutant qu’on peut le penser! En effet, l’attrait de Gab est multigénérationnel, comme en témoignent les nombreux enfants (qui se sont fait dessiner des moustaches) et les nombreuses grand-mamans (qui avaient probablement découvert le phénomène en attendant Michel Louvain au Festival d’été de Québec). Quoi de mieux, alors, qu’un lieu rassembleur pour un artiste qui l’est tout autant?
Bien entendu, nous ne pouvions pas manquer ce rendez-vous avec l’interprète de Santa Barbara, Consommations, Casio pad et moustache et Relations sexuelles! Et c’est avec Ulysse, mon petit monstre de 10 ans, que j’ai assisté à un nouveau triomphe du charmeur chanteur.
Voici quelques photos de la soirée prises par Ulysse :
Pour sa deuxième édition, l’équipe de 3 E, qui organise Saint-Roch Expérience, a fait de nombreuses modifications à sa formule, qui se voudra beaucoup plus accessible (gratuité, diversité des lieux).
Et si, comme nous, vous aimez nos artistes de Québec, vous serez servis!
Le festival se déroulera les 16 et 17 septembre, mais le gros du volet musical nous sera servi le samedi 16, et ce, dès 15 heures!
La formule : en même temps, toutes les demi-heures, trois artistes nous offriront des prestations d’une trentaine de minutes. Et les lieux peuvent parfois être surprenants!
Par exemple, des prestations auront lieu à l’Intermarché, à l’Exoshop, chez Coyote Records, à la place publique Fresk, sur la terrasse du Deux 22 et à l’édifice CSQ en plus de lieux plus conventionnels comme le District Saint-Joseph, le sous-sol du Cercle et la Korrigane.
Les artistes à l’affiche dans le cadre de ces prestations? Anatole, Laurence Castera, Medora, Gab Paquet, Laura Lefebvre, The Seasons, Caravane, Ego Death, Harfang et Val Thomas.
En plus, St-Roch Expérience nous convie à un grand spectacle gratuit à l’Impérial Bell (21 h), dirigé par Simon Pedneault. On pourra y voir Gabrielle Shonk, Koriass, Pascale Picard, Tire le Coyote, The Seasons et plusieurs autres!
Le dimanche 17, on pourra également voir un concert du rappeur MHD à l’Impérial Bell. Les billets pour ce spectacle sont en vente ici.
Pour en savoir plus sur la programmation de Saint-Roch Expérience (notamment sur le volet bouffe et arts), consultez le site Web!
Une fois n’est pas coutume, nous sommes allés voir une légende, mercredi soir. Et un chanteur de charme sur sa montée. Et un rockeur qui a fait claquer quelques dentiers. Et des joyeux drilles qui mélangent le jazz et le hip-hop.
Laurence Castera – Scène Fibe
Bonne nouvelle pour Laurence Castera, le soleil allait être de la partie! Il n’aura fallu que quelques notes du Beauceron et de ses trois musiciens pour que le public prenne d’assaut la petite scène Fibe. Des curieux, des fans aussi, quelques jeunes, d’autres moins jeunes, une crowd qui avait l’oreille attentive, et une pop-rock à la fois mélancolique et atmosphérique. Si certains peuvent reprocher à Castera un certain manque d’originalité (le genre se prête peu aux grandes expérimentations, après tout), l’exécution, elle, est parfaite. Une voix magnifique, des mélodies accrocheuses, un bassiste qui vole presque le show avec son jeu très groovy, une interaction authentique avec le public; si on se fie à la réaction des spectateurs, la route s’annonce très belle pour Laurence! (Jacques Boivin)
Francis Faubert – Scène Hydro-Québec
Je sais pas ce qui a été le plus étrange hier. Julie Payette comme gouverneur général du Canada ou Francis Faubert en ouverture pour Michel Louvain. C’est devant un parterre disons, attentif, que le rocker de Montebello a lancé Volcan, chanson loud, tant au niveau du son que des mots. Mais bon joueur, l’ancien vainqueur des Francouvertes a su trouver une vibe plus douce pour ne pas trop brusquer son auditoire, tout en restant fidèle à son rock garage. En plus de se donner des allures de guitar hero, le type sait écrire. « Toujours pris entre la rage et l’écorche », dit-il à sa Moman. Flanqué de son loyal Mat Vézio au drum, Faubert avait, oui, l’air d’un chien dans un jeu de quilles. Mais du chien, c’est ce qui faut quand on prétend faire du rock. Chapeau. (Christian St-Pierre)
Leif Vollebekk – Scène Loto-Québec
Devant un Parc de la Francophonie rempli, Leif Vollebekk est venu présenter son dernier album Twin Solitudes. Visiblement surpris de voir l’ampleur de la foule, Vollebekk a livré la marchandise et a fait planer plus d’un spectateur. Un contraste marqué entre ce spectacle et celui du Cercle en avril dernier : la foule semblait être plus réceptive et respectueuse. Dans un décor minimaliste, Leif Vollebekk a alterné entre la guitare et le Moog pour faire Into The Ether, All Night Sedans, Michigan, puis Telluride, Vancouver Time et Elegy. Sans nul doute, une découverte pour plus d’un festivalier.(Marie-Ève Duchesne)
Gab Paquet – Scène Hydro-Québec
On va régler une affaire en partant. Gab Paquet, je suis fan. Mais le défi était de taille. Comment ouvrir pour une légende de laquelle on se réclame, sans paraître en faire la caricature? Surtout lorsque le public présent en très grand nombre (la plus grosse foule cette année et par un mile) est farouchement fidèle à son idole depuis 60 ans. Mais la fougue, la générosité, l’humour et, oui, le charme de Paquet ont saisi les spectateurs qui n’ont pas tout de suite compris ce qui était en train de leur arriver. À mi-chemin, le crooner ´80 a entonné Casio, pad et moustache et il s’est passé quelque chose. Les gens ont réalisé le savant mélange de sérieux et d’auto-dérision et tous ont été conquis. Papa, maman, bébé, amour a terminé le travail et tous ces gens assis se sont levés pour danser. Mention très honorable à la Gab Nation qui s’était massée pour appuyer leur héros du pad qui était tout feu tout flamme et qui a, comme à son habitude, donné tout ce qu’il a de meilleur. (Christian St-Pierre)
CO/NTRY – Impérial Bell
Le duo CO/NTRY ne fait pas dans la subtilité. Le chanteur et guitariste Beaver Sheppard semblait habillé en pyjama (ou une sorte de tenue hippie, dur à dire) alors que David Whitten s’est présenté en petite culotte noire ornée de brillants. Classe. On se noie rapidement dans les gros rythmes glam et new-wave des années 80 avec des inflexions vocales plutôt propres au monde indie-rock. Si la performance est très divertissante, ça reste de la musique qui n’est pas faite pour tout le monde et malgré un côté irrévérencieux réussi, je ne sais pas quand j’aurai à nouveau envie de revivre une telle expérience. (Julien Baby-Cormier)
Matt Holubowski – Scène Hydro-Québec
Il y avait foule pour Matt Holubowksi, le Parc de la Francophonie affichait d’ailleurs complet. Si pour plusieurs Leif Vollebekk a été une découverte, Matt Holubowski, lui, n’a pas besoin de présentation. Les chansons du Prix Espoir FEQ 2017 ont été chaudement applaudies par les fans. Déjà habitué par les tournées pour son album Solitudes, le chanteur s’est permis de faire de plus longues improvisations dans ses chansons. La guitare de Simon Angell et l’ajout de deux violons ont embelli les chansons comme The Folly of the Pretending ou Sweet Surreal qui ont été fort appréciées par la foule. L’énergie d’Holubowski et de sa troupe a su bien protéger les festivaliers du son venant des Plaines. Il a même réservé au public une nouvelle chanson. Au final, c’était un énorme coup de coeur pour moi et les spectateurs présents. (Marie-Ève Duchesne)
BadBadNotGood – Impérial Bell
Après un passage remarqué aux Signaux de nuit l’an dernier (après le très oubliable concert des Red Hot Chili Peppers) le quatuor de Toronto était de retour en ville pour nous présenter son jazz trempé dans une ambiance rock. Beau coup du FEQ de leur confier la scène de l’Impérial puisqu’ils ont attiré une foule nombreuse et rapidement conquise. Les pièces principalement issues des deux derniers albums III et IV, avaient tendance à être allongées de jams parfois dissonants, mais toujours incroyablement satisfaisants. Les pièces IV, Confessions et Triangle, furent particulièrement jouissives alors que d’autres morceaux tels And That, Too ou Speaking Gently font dans un registre un peu plus subtil tout en mettant en valeur l’incroyable talent de chaque musicien. J’ai eu un gros coup de coeur en général sur les lignes de basse complexes et franchement accrocheuse.
Belle surprise que cette brève, mais entrainante reprise du thème de James Bond en rappel. Les jeunes musiciens ont terminé leur soirée en force avec leur bombe CS60 pendant laquelle ils ont fait accroupir l’ensemble de la foule pour la voir sauter synchro dans un des moments les plus explosifs de la chanson. Une belle façon de passer un mercredi soir. (Julien Baby-Cormier)
Michel Louvain – Scène Hydro-Québec
Je pourrais écrire uniquement son nom et ça suffirait, tellement l’homme est un monument de notre culture collective. Si nous vouons un grand respect, avec raison, à Gilles Vigneault pour être encore aussi électrisant sur scène à un âge vénérable, il faut aussi lever notre chapeau à celui qui est venu fêter 60 ans de carrière hier soir. Six décennies à faire rêver les dames et à faire honneur au meilleur du matériel qui peuple notre imaginaire : Aznavour, Elvis, Trenet, Anka. Tout ça, évidemment, en plus de son propre répertoire, comme les immortelles La dame en bleu, Sylvie (à Quebec sous les remparts!!!) et Buenas Noches Mi Amor qui a tout lancé il y a six décennies. C’est accompagné d’une belle équipe de stars que le maestro a célébré : Patrick et Ludovick Bourgeois, Brigitte Boisjoli, Paul Daraîche, Mario Pelchat et même Roch Voisine avec sa Hélène étaient sur place. Plaisir coupable s’il en est un, c’est un voyage au cœur de mon enfance avec les chansons qui font encore vibrer mes tantes. Une légende nous a fait une cadeau pour son propre anniversaire, merci M. Louvain! (Christian St-Pierre)
HICHEM KHALFA QUARTET – SCÈNE DES VOIX JAZZ – 17H45
D’après les applaudissements nourris entre chaque morceau des quelque 160 personnes présentes, il semble que le Hichem Khalfa Quartet ait conquis les amateurs de jazz. Il faut dire que les Réminiscences, titre de son album né en raison des bouts de compositions assemblées et peaufinées du trompettiste et leader Hichem Khalfa, sont livrées de manière fort bien produite et avec talent. Loin de faire sa vedette, ce dernier se retirait parfois de la scène afin de laisser jouer ses comparses Jonathan Arseneau (basse), Dave Croteau (batterie) et Jérôme Beaulieu (clavier). Par ailleurs, ce dernier a offert tout un solo où les divers tempos, distorsions et nuances ont bluffés le public. Seul bémol : lors de la présentation de la très suave et onirique Kokiri, on entendait les gens sur la terrasse à coté discuter. J’avais carrément l’impression qu’une scène plus intimiste entre quatre murs aurait été davantage appropriée. Sinon, le plaisir éprouvé sur scène par les musiciens semble avoir été contagieux, puisque les commentaires du public ont été très positifs. – David Ferron
LIANA – SCÈNE DES VOIX LIBRES – 18H
L’auteure-compositrice-interprète R&B de Québec Liana avait une belle surprise pour les festivaliers trifluviens : un paquet de nouvelles chansons qui complétaient fort bien son EP Prime Time. Le public de tous âges a bien apprécié ces nouvelles chansons qui montrent le grand talent de la jeune femme, pour qui tout semble si facile. Le R&B de Liana est fort simple, mais diablement efficace. Des mélodies pleines de soul, une teinte de blues çà et là, des rythmes chauds et une voix envoûtante. Votre pas très humble serviteur a une fois de plus frissonné en écoutant Danger. Une bombe!
Que demander de plus? – Jacques Boivin
GAB PAQUET – SCÈNE DES VOIX UNDERGROUND (ZÉNOB) – 23H
Notre chanteur de charme préféré a encore une fois enflammé le Zénob avec ses ritournelles. On s’entend pour dire que l’endroit était plein, et que chaque personne présente était subjuguée par la présence et le charisme de Gab Paquet. Je n’ai vu que des gens danser, chanter et sourire tout au long de la veillée. Il faut dire que c’est un habitué de la place, et qu’en plus, en étant dans la programmation du Festivoix, quelques curieux sont venus jeter un coup oeil. Mes moments préférés de la soirée : lorsqu’il a enfilé ses lunettes cosmiques pour la chanson Soucoupes volantes. M. le patron a réussi justement à capter à merveille ce moment. Ensuite, lorsqu’il a chanté Casio, Pad et Moustaches et que tout le monde s’est mis à chanter avec lui en avant. J’avoue avoir également eu un plaisir fou à crier « ça fait plaisir » lors de la chanson Consommations en rappel. Sa musique a un pouvoir rassembleur mais également libérateur. Arrêtons de nous poser des questions, et disons donc les vraies affaires! – Caroline Filion
LE WINSTON BAND – SCÈNE DES VOIX TRADS (LE TRÈFLE)- 23H
Je dois vous avouer que j’avais plus que hâte de voir ce groupe trad au Festivoix puisque ma dernière expérience avec eux au SPOT à Québec avait été marquante. C’est toujours impressionnant de les voir jouer des instruments plutôt inhabituels de nos jours comme le frottoir zydeco, joué avec des ouvres-bouteilles par Andrew Duquette-Boyle ou l’accordéon, joué par le principal chanteur, Antoine Larocque. Jeune et festif, le spectacle du groupe donne une ambiance d’enfer peu importe où il passent. Ils en ont fait sourire et danser plus d’un hier soir au Trèfle, qui ne s’attendait pas à se faire divertir autant. « On mange souvent des insectes assaisonnées aux épices cajun, comme notre musique », ont-ils lancé avant de poursuivre avec leur musique qui rappelle parfois des sonorités de Canailles ou du groupe Élixir de gumbo. -Karina Tardif
GAZOLINE – SCÈNE DES VOIX FOLKS (LE TEMPS D’UNE PINTE) – 23H
J’ai eu le temps, après Le Winston Band, de me rendre au Temps d’une pinte pour les deux dernières chansons de Gazoline ainsi que le rappel. Le spectacle s’est terminé avec leur succès Gazoline, datant de 2012, et le chanteur qui est descendu sur le plancher de danse. La sueur et le rock envahissaient la place !
Les gars seront dans leur patelin le 8 juillet pour le nouveau festival La Noce au Saguenay et on pourra les voir au Festival d’été de Québec le 9 juillet. -Karina Tardif
On a essayé de vous faire un topo de différents spectacles qu’on vous suggère de ne pas manquer, tous sur des scènes différentes !
30 juin – Gab Paquet – Scène des voix underground (Zénob) – 23h ou minuit
La vedette de Québec s’amène en Mauricie. Avec son style poético-romantique à la française, sa pop nostalgique vous séduira (et ses culottes de cuir aussi). Spectacle à voir pour jeunes et moins jeunes. Plaisir garanti.
1er juillet – Geoffroy – Scène des voix émergentes (Embuscade) – 23h ou minuit
Depuis la sortie de son dernier EP Coastline, il fait fureur partout ou il va (semblerait-il). C’est ce qu’on va découvrir dans une ambiance qui risque de bien se coller à sa musique ambiante et chaleureuse dans la petite Embuscade qui sera surement très remplie.
2 juillet – Catherine Leduc – Scène des voix libres – 18h
On l’aime parce qu’elle est une trifluvienne d’origine et parce qu’elle était la moitié de Tricot Machine, mais aussi parce qu’elle vient nous faire un tout nouveau spectacle avec des chansons de son dernier album, Un bras de distance avec le soleil, qui a été bien reçu par la critique (y compris par un de nos collaborateurs). Nous serons au rendez-vous le 2 juillet.
6 juillet – Les soeurs Boulay – Scène des voix multiples – 19h
Celles qui n’ont plus besoin de présentation sont toujours dans nos coeurs. On les a vues il y a quelques années sur cette même scène. Il faisait froid et il mouillait, mais l’expérience y était avec la chaleur que ces filles-là amène en spectacle. Un incontournable encore cette année !
8 juillet – Valaire – Scène des voix populaires – 20h35
Les gars se sont offert un petit changement de style avec le nouvel album Oobopopop et ça donne quelque chose de plus blues-disco qu’on a très hâte de voir en spectacle. Maintenant que Valaire s’est séparé de Misteur, est-ce que les gars resteront fidèles à leur ambiance du passé avec des concepts d’habits et leur attitude moqueuse ? Chose certaine, on pourra être doublement comblé parce qu’ils se transformeront en Qualité Motel le soir même à l’Embuscade.
Le Festivoix, c’est quand même 9 jours de spectacles sur 14 scènes différentes. Gageons qu’on va se croiser à d’autres spectacles que les 5 qu’on vous propose ici (surtout dans les spectacles en fin de soirée).