Un Geoffroy timide était sur la charmante scène du Moulin Michel le 24 novembre dernier. Étonné de voir une centaine de personnes assises devant lui, il en est resté gêné toute la soirée et a mentionné plusieurs fois sa surprise.Pour ma part, j’étais surprise, mais surtout heureuse que son talent soit partagé devant une salle presque pleine.
Tu ne vas pas voir un spectacle de Geoffroy pour l’entendre te raconter des histoires, parce qu’il parle très peu entre ses chansons. Par contre, il a un don, un pouvoir magique : celui de créer une ambiance unique et enveloppante. Chaque son et chaque élément de décor lumineux semble être en place pour nous amener avec lui dans un périple musical d’une heure.
Après une heure ou presque, il n’avait pas encore joué Coastline, qui est la chanson titre de son unique album. Il ne nous a pas dupés très longtemps; c’était certain qu’il revenait pour la faire en rappel. Tu ne nous auras pas comme ça; coquin, va!
Bien que c’était un spectacle assis, plusieurs personnes se sont levées quelques fois pour danser, et tout le rappel s’est fait avec l’ensemble des spectateurs debout. Geoffroy s’est fait plaisir en terminant avec une reprise de No Diggity, et il a même réussi à nous faire chanter. C’était un des beaux moments que j’ai vécus cette année dans cette magnifique salle, qui ose faire venir des artistes comme Geoffroy et faire découvrir sa musique à un nouveau public.
Dans les prochains mois, Geoffroy sera très actif puisqu’il tournera un nouveau vidéoclip à Cuba, viendra à Trois-Rivières en début février et fera sa grande rentrée montréalaise le 23 février au Club Soda.
C’était la soirée synth-pop ou électro-pop à l’Impérial Bell, ce vendredi soir pour la première Nuit FEQ de l’automne. Les formations Paupière et Blue Hawaii se sont succédé avant de laisser la place à l’auteur-compositeur-interprète Geoffroy. La salle, à guichets fermés, était bondée. La foule était visiblement là pour la tête d’affiche, ce qui ne pas m’a pas permis d’apprécier le spectacle complètement.
Paupière
Le trio montréalais avait la tâche d’ouvrir le bal. Sa musique est faite pour danser et on y retrouve un heureux mélange de Le Couleur et de musique des années 80. Les membres du trio sont tous très charismatiques et énergiques. Leur univers a été accentué par des éclairages colorés, un stroboscope et des séquences. Dès les premières minutes, le trio composé de Pierre-Luc Begin, Julia Daigle et Eliane Préfontaine a su tirer son épingle du jeu en jouant les pièces de son premier album À jamais privé de réponses. Ils ont su réchauffer la foule avec des chansons comme Rex et Sans elle.
Blue Hawaii
Le duo Blue Hawaii suivait Paupière. Petit bémol : la scène n’était pas aussi éclairée que je l’aurais cru. Malgré le fait qu’ils n’avaient pas tout à fait la même énergie que le groupe précédent, j’ai tout de même danser.
Le projet plus techno de Raphaelle « Ra » Standell (Braids) et les séquences d’Alexander « Agor » Kerby ont su accrocher mon oreille. La voix puissante de Standell se distingue des autres artistes que l’on peut entendre dans le même style.
Geoffroy
La pièce de résistance de la soirée est arrivée avec une scène remplie de fumée et de projections. Geoffroy Sauvé était visiblement ému par la foule qui a augmenté depuis sa première performance au District St-Joseph et qui lui rend bien son amour de la scène.
Les musiciens sur scène avec l’auteur-compositeur-interprète ajoutaient une autre dimension à son son électro-pop planant. Notons un saxophone et une flûte traversière joués par Charles Papasoff qui ont su se démarquer dès Bad Habit.
L’ambiance feutrée cachait légèrement Geoffroy Sauvé et nous faisait planer. Son concert était composé des pièces de son plus récent Coastline, pour le plus grand bonheur de la foule. Il a quand même flirté avec son EP Soaked in Gold en nous proposant Shakes en version acoustique et You Say.
Au rappel, il a interprété Coastline et Sleeping On My Own pour le plus grand bonheur des spectateurs qui l’attendaient. L’ambiance feutrée et l’univers plantant de Geoffroy m’ont beaucoup plu et malgré le fait que ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, j’ai bien aimé ma soirée.
Les soirées se suivent, mais elles ne se ressemblent pas au Festival d’été de Québec! Si, hier, nous avions opté pour la pop feutrée et le country-folk apaisant, aujourd’hui, nous étions surtout dans le rock énergique et la pop très dansante. Désolé, Michel Fuguain et les Backstreet Boys!
Fred Fortin – PopUP FEQ, Le SPOT
On voyait le gros nuage noir s’approcher dangereusement de la ville et on craignait le pire pour cette prestation surprise qui avait tout pour faire rêver. Fred Fortin à droite, son fidèle complice Olivier Langevin à gauche. Le ciel de plus en plus gris en haut. « C’est ça que ça fait, de pas être fin avec le petit Jésus! »
Les moins chanceux ont eu deux chansons et trois quart avant l’arrivée de la pluie. La toujours jolie Oiseau, puis deux vieilles tounes de Gros Mené, soit L’amour à l’échelle et Venus. On soupçonne d’ailleurs la Vénus de Milo d’avoir pleuré toutes les larmes de son corps pour que cesse ce doux moment avec Fred.
De nombreuses personnes, dont votre pas très humble serviteur, sont allées se réfugier dans les voûtes voisines. D’autres, qui auraient pu se croire moins chanceuses, se sont cachées sous un petit chapiteau où Fortin et Langevin sont venus les rejoindre, guitare à la main, pour une Ultramarr acoustique qui n’a pas suffi pour faire réapparaître le soleil.
Fuck you, Venus! (Jacques Boivin)
Heat – Scène Fibe
L’orage s’était calmé, direction la haute ville dans un autobus en folie où le chauffeur faisait jouer les grands succès des Backstreet Boys, au plus grand plaisir des jolies trentenaires nostalgiques de leur adolescence. Pour ma part, je me disais que j’allais me reprendre avec la formation montréalaise Heat, qui se produisait sur la scène la plus propice pour les découvertes locales, soit la jolie scène Fibe.
La pluie est revenue nous narguer après seulement deux chansons du groupe, qui ont dû quitter la scène quelques instants avant de revenir rocker les gens qui sont restés. Ouf! Susil Sharma et ses complices avaient tant à offrir, ça aurait été dommage de ne pas en profiter encore quelques minutes!
Pas trop d’artifices sont nécessaires quand on a du bon stock à proposer! Et c’est exactement ce que Heat avait à offrir, entre autres, avec les chansons de l’excellent Overnight. De l’indie rock qui goûte un peu le new wave et qui, dans leur exécution sur scène, peuvent parfois faire penser à du War on Drugs, ce qui est loin d’être un défaut. (Jacques Boivin)
Samito – Scène Hydro-Québec
C’est un Samito généreux et chaleureux, ravivé par le soleil suite à un orage vigoureux, qui s’est pointé sur la Scène Hydro à D’Youville. Par sa fougue et sa vibe positive, l’artiste a su démontrer pourquoi Radio-Canada en a fait sa Révélation 2015-2016 en musique du Monde. C’est pas simple d’ouvrir au grand soleil, devant une place presque vide, mais le chanteur a tout donné pour ravir ses fans qui ont fini par emporter tout le monde avec. Avec son électro dansant aux saveurs cosmopolites, le Montréalais est un ambassadeur multiculturel émérite, lui qui livre une performance en plusieurs langues. (Christian St-Pierre)
Geoffroy – Scène Fibe
Au tour de Geoffroy de prendre d’assaut la Fibe. Contrairement à ses prédécesseurs, le beau temps est au rendez-vous et le public a répondu à l’appel (le site était rempli!). Parmi les nombreux curieux (qui avaient probablement entendu son nom lorsqu’il participait à l’émission La Voix – OK, mon quota de « La Voix » est épuisé pour le FEQ), on retrouvait également une foule de fans qui connaissaient les paroles des chansons par coeur et qui groovaient sous la pop électro de l’artiste. La prestation avait pour fondation l’excellent album Coastline. Un album qu’on aurait pu croire difficile à rendre sur scène tellement il est riche en textures. Mais non, Geoffroy et ses trois musiciens y arrivent facilement! On a les bleus, mais les hanches bougent toutes seules. On aurait peut-être aimé un peu moins de timidité de la part de l’artiste, qui donne l’impression de se servir de ses claviers comme une barrière entre lui et son public. Un bémol très mineur quand on considère toute la belle musique qu’on a entendue pendant une bonne heure! (Jacques Boivin)
Mydy Rabycad – Scène Hydro-Québec
Définitivement, le glam et le glitter sont en vogue en ce 50e Festival d’été. Dans sa bio, le groupe tchèque Mydy Rabycad était annoncé comme faisant un électro-swing rappelant celui de Caravan Palace. Certes, on a eu droit à quelques pièces du genre, mais la prestation allait dans un registre beaucoup plus large, passant du funk au disco, rappelant même parfois les envolées planantes de Donna Summer. D’autant plus que l’argenté, le rose et les paillettes étaient bien présents et que la chanteuse y va joyeusement en ce sens. C’est donc un band ultra motivé et intense qui s’est présenté sur la scène Hydro-Québec, et les spectateurs sur place n’ont pas hésité à lui emprunter le pas avec des applaudissements nourris.
(Christian St-Pierre)
IDALG – Impérial Bell
C’est à IDALG, un sextuor de Montréal que revenait la tâche de réchauffer la foule pour cette soirée sous le thème du rock. Leur musique emprunte au rock garage et au post-punk avec un penchant pour des mélodies inquiétantes. La présence d’un tambouriniste évoque bien sûr les légendaires Breastfeeders, sans toutefois emprunter leur touche rock n’roll/yéyé. IDALG a présenté plusieurs pièces du récent Post Dynastie dont l’excellente Demi-Serpents en début de concert. Ils se sont bien acquittés de la tâche, alternant des chansons instrumentales par d’autres chantées généralement par Yuki Berthiaume-Tremblay. La foule était à l’écoute, même si le groupe n’est jamais véritablement parvenu et créer un contact fort. Il faut dire que la présence scénique timide des membres du groupe entretient une certaine distance. (Julien Baby-Cormier)
Le Couleur – Scène Fibe
On ne pouvait espérer mieux pour terminer la soirée sur la plus belle scène du Festival d’été de Québec. Un coucher de soleil magnifique accompagnait la formation Le Couleur, quelques fans prêts à danser leurs vies sur le bord de la rampe, et de la pop entraînante pendant près d’une heure. La formation menée par Laurence Giroux-Do a montré, une fois de plus, pourquoi son plus récent album P.O.P. se trouvait sur la liste longue du Polaris, mais cela ne rend aucunement justice à l’énergie déployée par la formation sur scène. Il faut voir Laurence s’élancer sur la scène, sautiller partout, inviter le public à danser avec elle, pour vraiment vivre l’expérience Le Couleur. Une bête de scène qui se cache sous des traits de jeune femme sage!
Évidemment, une prestation de Le Couleur ne serait pas complète sans les succès du groupe et c’est avec un grand bonheur qu’on a pu entendre les Club italien, Concerto rock et autres Voyage amoureux (dans une finale enlevante). Sans surprise, un nombre grandissant de curieux s’est massé sur le parterre, préférant rester quelques minutes de plus, quitte à manquer La Chicane ou Nick Jonas. À notre avis, c’était un excellent choix.
La vie est belle quand elle est aussi colorée. (Jacques Boivin)
Death From Above – Impérial Bell
La dernière présence de DFA1979 remontait à la tournée conjointe avec les rednecks d’Eagles of Death Metal. Ce soir-là, le chanteur/batteur Sebastien Grainger présentait certains signes de fatigue inhérents aux fins de tournée. Hier soir, dès les premières notes de Right On, Frankenstein!, nous avons compris que ce spectacle serait pas mal plus énergique et épique. Ils ont enchainé les pièces de leurs deux albums, Grainger étant en mesure de chanter avec l’énergie nécessaire à ce genre d’exercice et avec l’attitude rock très assumée de Jesse Keeler à la basse nous avons la chance de prendre plein la gueule. La foule s’est particulièrement réveillée lors de la 3e pièce, Turn It Out, qui ouvre l’album culte du duo You’re A Woman, I’m A Machine. Ils ont puisé également dans leurs deux albums jouant même Dead Womb une petite bombe de leur premier EP. Ils ont également performé deux nouvelles pièces, dont le simple Freeze Me, qui suit la mode actuelle de flirter davantage avec la pop. Heureusement, sur l’autre pièce, Caught Up, Death From Above semble ne pas avoir totalement vendu son âme au mercantilisme ambiant dans le monde de la musique.
Ils ont poursuivi leur set le pied au plancher, nous servant deux des pièces les plus efficaces de l’album Physical World en rappel: la pièce titre et l’excellent Government Trash. Reste à espérer qu’ils reviennent nous voir avec en main un album qui ne dénature pas ce qu’on aime du groupe, c’est-à-dire leur énergie brute quasi juvénile avec leurfameux son de basse fuzzé à souhait. (Julien Baby-Cormier)
Pink Martini – Scène Hydro-Québec
Quand on pense au jazz et au big bands, il nous vient tout suite le mot raffinement en tête. Et c’est le mot exact pour qualifier la prestation qu’à donnée Pink Martini hier soir sur la Scène Hydro-Quebec. C’est devant ce qui est est peut-être la plus grande foule jusqu’ici à Place D’Youville que le petit orchestre américain a déroulé son matériel dans des saveurs jazz, évidemment, mais aussi latin et lounge. Non seulement le groupe assure par sa virtuosité, mais c’est par ses chansons polyglottes. Je ne le suis pas moi-même, mais il me semble avoir entendu de l’anglais, du français, de l’espagnol et peut-être même de l’italien… je n’est suis pas 100% sûre. Mais toujours est-il que c’est à une prestation très classe et distinguée que nous avons assisté sous la lune plus tout à fait pleine. Une soirée où il fait bon entendre la vie en rose. (Christian St-Pierre)
Ce groupe est l’initiative de deux de ses membres, soit celle du chanteur Oscar Fuentes et du pianiste Yoel Diaz. Ce projet artistique jazz afro-cubain, comprenant le danseur Juan Perdomo, a vite suscité l’adhésion de la foule. Cet enthousiasme a connu une apothéose durant la pièce Osain, chanson smooth jazz. Son titre évoque le dieu de la nature dans la religion yoruba, pratiquée originairement au Nigeria et qui s’est implantée lors des traites d’esclaves en Amérique centrale. À ce moment, la pluie battante s’est tue. Les pièces sont dans l’ensemble entraînantes et reflètent la richesse musicale du groupe : la très salsa Pa’ Mi Nganga ; la touche gospel dans Danza Ñáñiga du compositeur Chuco Valdes ; l’âme reggae dans Cuba, Jamaica. Ce groupe compte dans ses rangs, outre Fuentes et Diaz, d’autres musiciens de renom, comme la chanteuse et pianiste jazz multi-primée Neisy Wilson ainsi que le saxophoniste gagnant d’un prix Juno (meilleur enregistrement de jazz contemporain en 2013) Joel Miller. Outre la musique, mentionnons qu’avec les batas et congas, les explications de certains aspects de la culture cubaine et l’odeur impromptue de la fumée de gros cigare d’un spectateur, « on se [croyait] quasiment à Cuba », comme l’a si bien dit une auditrice. -David Ferron
ÉMILE BILODEAU – SCÈNE DES VOIX LIBRES – 18H
Émile Bilodeau, c’est LA révélation de l’année pour tout le monde qui l’entend ou le voit. C’est aussi la nouvelle icône de sa génération. La foule très jeune était debout à l’écouter parler de sa vie dans ses chansons comme dans les intermèdes. Sa blonde Roseline, dont il parle dans la chanson Rosie, ou ses chums de hockey dont il parle dans la chanson Hockey, c’est comme si c’était tous nos amis parce qu’il parle sans arrêt et nous fait sentir tellement à l’aise. On a le sentiment d’être à la bonne place au bon moment pendant tout son spectacle, tous debout à manger ses paroles et à attendre sa prochaine grimace. La foule populeuse connaissait pas mal toutes ses chansons qu’il nous a fait comme Amour de félin, Les poètes maudits, Ça va, America et la chanson qui l’a fait connaître J’en ai plein mon cass. -Karina Tardif
MORDICUS – SCÈNE DES VOIX POPULAIRES – 20H35
Après l’hymne national, rituel de la fête du Canada, les gars de Mordicus ont défoncé la scène. Ils en ont pris possession et l’ont habitée mieux que bien des artistes qui passent sur cette grande scène. Ils ont commencé avec Oh maman, de l’album Cri primal, pour enchaîner avec Cause à effet du plus récent, Edgar Allan Pop. Un accent de Chicoutimi, un look à la Mick Jagger et une énergie comme 1000 personnes, je ne sais pas ce qu’il faut de plus pour faire lever une foule qui est venue voir, rappelons-le, le spectacle des Trois accords qui suivait. Les gars avaient clairement des ressorts dans les pieds et étaient, selon, les vrais rockstars du Festivoix ! Après Amour révolution, la chanson thème du Festivoix, Miroir miroir et Weekend de fou, ils ont terminé de façon magistrale avec la balade rock Que tournent les vautours. – Karina Tardif
LES TROIS ACCORDS – SCÈNE DES VOIX POPULAIRES – 21H35
Fidèles à eux-mêmes, les succès et la coupe champignon dans le vent, Les Trois Accords ont pris d’assaut la scène des Voix populaires du Festivoix. Je ne sais pas comment ils choisissent les chansons qu’ils vont jouer, parce qu’ils ont fait des chansons de tous leurs albums en passant de Hawaienne, Vraiment beau et Loin d’ici du tout premier album sorti en 2003, à Joie d’être gai et St-Bruno du tout dernier paru en 2015. Juste avant Bamboula, ils se sont fait plaisir en jouant Pas capable d’arrêter (l’hymne de l’émission Les Appendices) en se remémorant la première fois qu’ils l’avaient jouée en spectacle à Trois-Rivières. Sans surprise et surtout au plus grand bonheur de la foule détrempée par la pluie, ils ont fini avec Saskatchewan. -Karina Tardif
GEOFFROY – SCÈNE DES VOIX ÉMERGENTES – 23H
C’est à l’embuscade que se déroulait le premier spectacle d’une tournée estivale qui s’annonce pour Geoffroy. Sacré espoir FEQ il y a quelques jours, on comprend pourquoi quand on écoute son album Coastline. C’est électro-ambiant et la voix chaude de Geoffroy est rajoutée à cela. En compagnie de Phil Creamer au synthétiseur, à la basse et à la voix également, et Alexandre Ouellette à la batterie, c’est complètement envoûtant. Nous avons eu droit à presque toutes les chansons de son dernier album, à ma plus grande joie. La version live de Got Me All Tired était tellement fantastique. Un piano-voix bien sentie, pour une finale intense et rythmée. Ça a demandé un peu de retenue à la jeune foule du bar, mais ça en valait clairement la peine. En pseudo-rappel (parce qu’on s’entend que de sortir d’une scène de 12X12 subtilement pour aller se »cacher » et revenir, c’est pas facile) il a fait You say, de son EP Soaked in Gold que j’aurais probablement dû plus écouter. Pour terminer, après nous avoir offert I’ll never break your heart des Backstreet Boys, il a conclu avec Sleeping on my own. On a eu droit à un rappel bonus d’une chanson car il avait trop de plaisir sur scène (et nous tout autant dans la foule!). Bref, si vous pouvez le voir durant l’été, courrez-y! – Caroline Filion
Voici les photos de nos photographes pour les spectacles de Proyecto Iré, Émile Bilodeau, Mordicus, Les Trois Accords, Pure Carrière et Geoffroy:
On a essayé de vous faire un topo de différents spectacles qu’on vous suggère de ne pas manquer, tous sur des scènes différentes !
30 juin – Gab Paquet – Scène des voix underground (Zénob) – 23h ou minuit
La vedette de Québec s’amène en Mauricie. Avec son style poético-romantique à la française, sa pop nostalgique vous séduira (et ses culottes de cuir aussi). Spectacle à voir pour jeunes et moins jeunes. Plaisir garanti.
1er juillet – Geoffroy – Scène des voix émergentes (Embuscade) – 23h ou minuit
Depuis la sortie de son dernier EP Coastline, il fait fureur partout ou il va (semblerait-il). C’est ce qu’on va découvrir dans une ambiance qui risque de bien se coller à sa musique ambiante et chaleureuse dans la petite Embuscade qui sera surement très remplie.
2 juillet – Catherine Leduc – Scène des voix libres – 18h
On l’aime parce qu’elle est une trifluvienne d’origine et parce qu’elle était la moitié de Tricot Machine, mais aussi parce qu’elle vient nous faire un tout nouveau spectacle avec des chansons de son dernier album, Un bras de distance avec le soleil, qui a été bien reçu par la critique (y compris par un de nos collaborateurs). Nous serons au rendez-vous le 2 juillet.
6 juillet – Les soeurs Boulay – Scène des voix multiples – 19h
Celles qui n’ont plus besoin de présentation sont toujours dans nos coeurs. On les a vues il y a quelques années sur cette même scène. Il faisait froid et il mouillait, mais l’expérience y était avec la chaleur que ces filles-là amène en spectacle. Un incontournable encore cette année !
8 juillet – Valaire – Scène des voix populaires – 20h35
Les gars se sont offert un petit changement de style avec le nouvel album Oobopopop et ça donne quelque chose de plus blues-disco qu’on a très hâte de voir en spectacle. Maintenant que Valaire s’est séparé de Misteur, est-ce que les gars resteront fidèles à leur ambiance du passé avec des concepts d’habits et leur attitude moqueuse ? Chose certaine, on pourra être doublement comblé parce qu’ils se transformeront en Qualité Motel le soir même à l’Embuscade.
Le Festivoix, c’est quand même 9 jours de spectacles sur 14 scènes différentes. Gageons qu’on va se croiser à d’autres spectacles que les 5 qu’on vous propose ici (surtout dans les spectacles en fin de soirée).
On avait eu un avant-goût de la programmation d’Osheaga la semaine dernière alors qu’une soixantaine de noms ont été dévoilés dans le cadre d’un jeu de mémoire (plutôt amusant). Les organisateurs du festival, qui se déroulera à Montréal du 4 au 6 août prochain, viennent de dévoiler leur affiche.
Et il va faire chaud!
En tête d’affiche : The Weeknd, Muse et Lorde, en plus de Major Lazer, Alabama Shakes, Justice, Solange, Cage the Elephant et Die Antwoord.
Osheaga a toujours eu la réputation d’avoir beaucoup de profondeur et le festival continue dans la même veine : Foster the People, MGMT, Father John Misty, The Shins, Belle and Sebastian, Run the Jewels, Liam Gallagher, Broken Social Scene, London Grammar, Crystal Castles, De La Soul, Tegan and Sara, Death From Above 1979, Local Natives, Arkells, Danny Brown, Phantogram, Foxygen, Angel Olsen, Dawes (!!!), Badbadnotgood, Andy Shauf, Pup, Bernardino Femminelli et plusieurs autres ont également répondu à l’appel!
La scène québécoise sera fichetrement bien représentée cette année : Plants and Animals, Heat, CRi, KROY, Le Couleur, Samito, Geoffroy, Heartstreets, Men I Trust et Rosie Valland seront de la fête.
Les laissez-passer pour le week-end (admission générale : 320 $) sont en vente dès maintenant sur Osheaga.com.
Les prochaines semaines seront complètement folles côté spectacles à Québec et la fin de semaine qui s’en vient en sera un bon exemple. Alors, quel est le menu du week-end?
On vous en présente un aperçu, mais vous pouvez toujours consulter Quoi faire à Québec pour plus de concerts de toutes sortes.
Jeudi 21 avril
On commence la soirée avec Émile Bilodeau au District St-Joseph dans le cadre des Apéros découverte du FEQ. On aime beaucoup ce jeune homme qu’on a pu voir un peu partout au cours de la dernière année. Vous aimez Mononc’ Serge? Vous trippez sur Philippe Brach? Vous allez adorer Émile. À 17 h 30. Entrée libre.
Il était à Lévis la semaine dernière (avec Émile, justement), le v’là de retour sur la rive-nord. Je parle bien sûr de Philippe Brach, qui nous interprétera les chansons de son magnifique Portrait de famine. Il reste encore quelques billets, mais on n’est pas sûrs qu’il va en rester à la porte. Décidez-vous rapidement! Portes : 19 h. Spectacle : 20 h. 22 $. **
Quelle belle façon de finir sa soirée que d’aller voir Anatole et Yokofeu! Les deux groupes se produiront au sous-sol du Cercle à 22 h (ou après la fin du concert de Brach). Anatole va en profiter pour lancer son jeu de tarot. Que vous réserve la nouvelle L.A.? 10 $ (5 $ pour les détenteurs de billets de Brach) **
La formation pop de Québec Unknown Colour lancera son album Beat the Clock à L’Anti. Première partie : Tracer Flare. Portes : 20 h. 10 $
Vendredi 22 avril
L’auteur-compositeur-interprète Fred Labrie lance son album Dans la fumée claire à la Ninkasi en formule 5 à 7. Entrée libre.
Le groupe rap du 83 Taktika sera à L’Anglicane pour célébrer ses 20 ans. C’est complet, mais si vous avez déjà votre billet, on vous rappelle que le spectacle est à 20 h.
The Two Birdz profite également de ce vendredi pour lancer un nouvel album, No One’s a Stranger. Au Fou-Bar à 20 h 30. Contribution volontaire.
Les amateurs de musique qui sent la campagne iront assister au Barn Show à L’Anti, un show qu’on nous vend comme un show d’cowboys 100 % Québec. Au menu : The Free Walkers, Amor & Willie, Le Paparman Club Band et Tze Texas Redmecs. Ça va être festif et déjanté, nul doute à ce sujet, surtout que le tord-boyau va couler à flots. Est-ce que les gens de L’Anti vont oser garder le miroir derrière le bar? Une balle perdue, ça fait des dégâts! 20 h. 10 $ (à la porte).
Au Cercle, c’est le retour de Milk & Bone, qui avait fait un tabac à sa dernière visite à l’automne dernier. Cette fois, la première partie sera assurée par la sensation Geoffroy, qui devrait donner quelques frissons aux spectateurs avec sa jolie musique. 20 h, 20 $ (on nous souffle qu’il ne reste qu’une cinquantaine de billets… faites vite!).
Give Me Something Beautiful et Les Avalés sont au Bateau de nuit dès 20 h 30.
Samedi 23 avril
La jeune auteure-compositrice-interprète Marianne Poirier sera au Vieux bureau de poste. 20 h. Mais vous savez quoi? C’est complet! Yep. Même les artistes qui débutent remplissent les salles!
On l’a beaucoup aimée cet hiver au Cabaret festif de la relève, elle est de retour à Québec : Samuele sera au Pantoum! En première partie? Une pieuvre qu’on aime beaucoup : L’Octopus. Portes vers 20 h, BYOB. 10 $.***
Ouf, il est dur à attraper, ce Geoffroy Sauvé! Faut dire que depuis le lancement de son maxi, Soaked in Gold (Bonsound), le jeune auteur-compositeur-interprète à la voix pleine de soul est sollicité de toutes parts. On a réussi à avoir quelques mots avec lui juste avant son lancement à Québec, qui se déroulera au District St-Joseph ce jeudi 3 décembre à 18 heures.
Comment vas-tu à quelques jours du lancement de Soaked in Gold?
Ca va, je suis aussi heureux qu’occupé!
Tu t’es constitué une belle base de fans avec ta participation remarquée à La voix (on ne peut pas passer à côté) et ta signature chez Bonsound a été annoncée en grandes pompes. Pas trop de pression?
Non ca va, la majorité de la pression vient de moi-même je crois, je suis plutôt sévère avec moi-même je dirais.
Comment définis-tu ce EP par rapport à ce que tu avais fait auparavant?
Les intentions sont les mêmes mais le packaging est différent. J’ai actualisé mon son, qui ressemble maintenant plus à qu’est-ce que j’écoute présentement et qu’est-ce qui m’influence. La vibe est toujours relax et enivrante si je peux me permettre mais il y a beaucoup de sons et de production que sur Homemade.
Qui sont tes collaborateurs sur Soaked in Gold?
J’ai travaillé avec Prince Club qui a réalisé l’album et avec Gabriel Gagnon qui a revu le mix final et poli le tout. Les gars de chez Charmant & Courtois ont dessiné le cover, que j’aime beaucoup.
Question terriblement cliché, mais qui sont les artistes qui t’inspirent le plus actuellement?
En composant Soaked in Gold j’écoutais beaucoup de Bon Iver, Chet Faker, Alt-J, Patrick Watson, Half Moon Run
On imagine aisément qu’un album complet ou un autre EP devrait suivre un moment donné. Surtout que Soaked in Gold nous a mis en appétit. As-tu déjà des plans en ce sens?
Je suis déjà lancé dans la composition d’un album complet pour 2016, ca avance assez vite et je crois que ca va être très bon (en toute modestie haha)
Plusieurs médias anglophones ont parlé des deux premiers simples du EP, et ce, de façon assez positive, merci! As-tu des visées à l’international? C’est certain! iI fait trop froid à Montréal!
Rendez-vous donc au District St-Joseph ce jeudi à 18 heures. L’entrée est libre. Ça va être chouette. Profitons-en, j’ai bien l’impression que le Sud va se l’arracher aussitôt que cet album complet va être lancé!
Mise à jour
Notre photographe Martin Paré a pris quelques photos de la prestation que Geoffroy a donnée au District St-Joseph.