Le samedi 27 janvier, j’ai eu le plaisir de découvrir Gabriel Bouchard. Le jeune homme originaire de Saint-Prime au Lac Saint-Jean (municipalité où Fred Fortin a aussi grandi) a assuré la première partie du spectacle en solo avec sa guitare. Ses textes racontent des histoires de grosses soirées et d’amours manqués avec un débit qui rappelle un peu le folk trash. Les thèmes abordés dans ses textes, sa prestance et son style musical nous rappellent les échos d’un autre Fortin… Dédé! Devant un auditoire semi-attentif, Gabriel Bouchard a enchaîné ses chansons en réussissant à capter l’attention de quelques curieux. J’ai même aperçu quelques fans qui chantaient en choeur plusieurs de ses refrains.
On a pu avoir des versions solos des pièces de son EPCerveau-Lent,sorti cet automne. J’ai beaucoup apprécié la balade « Yé passé où l’soleil? », où Gabriel Bouchard nous a démontré l’étendue de ses capacités d’auteur-compositeur-interprète. Le texte est à la fois nostalgique et d’une candeur déchirante.
Cette mise en bouche nous a donné envie d’en entendre plus, et la prochaine fois, avec son groupe. Peut-être aurait-il pu mieux capter l’attention de la salle avec une formule full-band. N’empêche que Gabriel Bouchard a livré une très belle performance. Nous avons hâte de le revoir.
Fred Fortin
Le dernier show d’une tournée qui dure depuis 2016, ça se fête en grand ! Plusieurs se souviennent du spectacle de Fred Fortin à l’Impérial cet été à l’occasion du Festival d’été de Québec (FEQ). Le 27 janvier, nous avons eu le spectacle complet : une soirée où Fortin était maître de cérémonie et le public, rassemblé en fidèles, a écouté ses chansons défiler pendant plus de 2 heures.
Ce public m’a d’ailleurs surpris ; il était composé autant de fans dans la vingtaine que de vétérans autour de la quarantaine. C’est à la suite de ce constat que je me suis souvenu que son premier album, Joseph Antoine Frédéric Fortin Perron, date de 1996, ce qui explique l’étendue d’âge de son public. Amassée devant la scène, la foule a tout de suite réagi aux premières notes d’une belle introduction planante avant « Oiseau », cette chanson incroyable qui m’a tout de suite conquis lors de ma première écoute de son plus récent album, Ultramarr, à sa sortie.
Composé surtout de pièces dudit album, sa set list faisait cohabiter autant les chansons plus rock que folk doux du répertoire de Fortin. Quoique durant cette soirée-là, on a eu droit à des versions électriques pesantes de plusieurs chansons. C’est le cas de « Gratte », où Fred a livré un long solo de guitare bien appuyé par ses musiciens. Et ses musiciens, justement, parlons-en ! Pour ce spectacle full band, l’artiste s’est entouré d’une bande de musiciens les plus talentueux les uns que les autres. La chimie entre Olivier Langevin et lui-même, le duo vedette de Galaxie, était palpable. On a eu droit à des vrais jams aux influences notables de Gros Mené (entre autres dans « Ti-chien aveugle ») par le son lourd et puissant de cet autre projet du duo.
Alors que la formation quittait la scène après une version allongée de « Scotch », nous étions certains que le concert était fini. Évidemment, nous en redemandions plus. Fred est revenu sur scène pour deux chansons solos qui lui ont valu un sincère et émouvant « Merci Man ! » d’un spectateur visiblement très ému du moment qu’il vivait. C’est alors que le groupe est encore revenu sur scène pour un dernier 30 minutes de pure folie où le jam et la complicité étaient les seuls maîtres.
Le groupe semblait lui aussi ému lors des derniers adieux. Après plus d’un an de tournée ensemble, Fred et sa bande ont livré une ultime performance qui marqua très certainement tous ceux et celles qui ont eu le privilège d’assister à cette soirée inoubliable.
Ne vous inquiétez pas, vous aurez encore la chance de revoir Fred Fortin dans les prochains mois : il entame une série de spectacle solo auxquels nous avons déjà hâte d’assister.
Merci Fred pour cette soirée intense. Merci pour ta musique ! Nous attendons la suite.
Pour une soirée intime, on ne peut demander mieux qu’une introspection aux confins des univers aériens de Margaux Sauvé et Camille Poliquin. Initialement prévu au Cercle, ce rendez-vous électro-pop était donc déplacé trois portes plus loin, à l’Impérial Bell. Moment immersif et touchant qui ne laisse personne indifférent!
Ghostly Kisses – Photo : Jacques Boivin
Ghostly Kisses
D’une douceur apaisante, une voix éthérée a plongé l’audience dans une obscurité sonore, celle de Margaux Sauvé. Difficile et quasi impossible d’être passif envers une voix si envoûtante. Le trio complété par Antoine Angers (guitare, voix) et Louis-Étienne Santais (clavier) a su captiver l’attention des impérialistes présents.
Générant une foulée de lents hochements de têtes, le trio a enchaîné les pièces du EP What You See. Suite à la relaxante Gardens, Sauvé y est allée d’une première et courte intervention, mentionnant l’honneur d’ouvrir pour KROY. Continuant l’hypnose ambient, elle a repris avec brio Running To The Sea de Susanne Sundfør et de la formation norvégienne Röyksopp. Devant une audience quelque peu évasée, Ghostly Kisses a poursuivi avec Such Words, particulièrement frissonnante. Chaque note jouée de celle-ci saisissait et la tristesse romantique des paroles donnait froid dans le dos. Sans compter les passages au violon qui amplifient le vertige.
I felt this instant of desire Before I went back to my head And then I crawl back Into your arms
Que dire de ce dénouement alors que Sauvé, émue, nous a raconté l’admiration qu’elle avait pour Dolorès O’Riordan avant de nous offrir une reprise downtempo de Zombie. Un hommage touchant qui clôturait une heure planante signée Ghostly Kisses.
KROY – Photo : Jacques Boivin
KROY
«On aime Québec, on voudrait que tout les shows soient comme ceux à Québec.» Comment ne pas aimer Camille Poliquin, alias KROY? La Montréalaise et moitié de Milk & Bonea conquis les néophytes et comblé les initiés. Ses ambiances trip-hop combinées aux couches synthétisées ont fait vibrer l’Impérial. Pour l’occasion, elle s’est entourée de Guillaume Guilbault aux claviers et de Charles Blondeau à la batterie électronique.
Elle est entrée en scène avec Hull, titre initial de son album Scavenger. La table était bien mise! Tapant de plein fouet sur son « Drum Pad Machine » elle a continué avec Learn, morceau semi-langoureux et dansant où elle propulse sa voix très haute. Alternant les pièces de son opus, elle s’est aussi gâtée en déconstruisant In my mind des Killers.
La force de sa performance réside certainement dans les contrastes de styles qui s’agencent drôlement bien. Elle peut nous enlacer avec une mélodie dream pop pour finalement casser le rythme avec des sons trance accélérés. En plus de mélanger les sonorités, elle nous amène parfois à rêver ou planer, à travers des nuages analogiques (non ce spectacle n’est pas en VR).
Un des moments forts du concert est l’exécution de Monstrosity, cette pièce phare de son album. Sur cette dernière, Poliquin nous récite carrément un conte d’amour sur une ambiance électronique. Vous comprenez déjà, ou comprendrez à l’écoute audio, mais l’entendre de vive-voix est une expérience en soi.
C’est en train de devenir une tradition. Orloge Simard et ses musiciens nous ont conviés à un party de fin d’année, cette fois à l’Impérial Bell, et nous ne pouvions refuser cette invitation. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut assister à une telle grande messe avec quelques centaines de fidèles!
Faut dire que les fans d’Orloge sont motivés et ça, on a pu le remarquer assez rapidement : il a fallu traverser un nuage de boucane encore criminelle pour quelques mois avant d’entrer dans un Impérial où quelques fans motivés chantaient déjà les chansons du groupe plus d’une demi-heure avant… la première partie!
Parlant de première partie, c’est Pass qui a ouvert le bal en nous promettant de jouer « jouer du rock and roll ». Yes! Good. Une foule déjà bien réchauffée va se faire chauffer à bloc. Ça commence bien entendu avec du rock, teinté de blues, axé sur les guitares, qui ne manque pas d’entrain. Y’a même un petit accent du Sud! Tant qu’à se réchauffer, pourquoi ne pas ajouter quelques teintes de reggae? Et un brin de ska? Le mélange se fait très bien, les jeunes en bas skankent joyeusement, Pass a réussi à faire monter l’enthousiasme de quelques coches, ce qui n’était pas évident dans les circonstances (un public vraiment là pour Orloge, qui a continué à le montrer pendant l’entracte).
Quand le groupe baieriverain est monté sur scène, j’ai cru que le plafond de l’Impérial Bell allait exploser (ce qui n’aurait pas été une très bonne idée, compte tenu du froid glacial qui sévissait dehors). Le dispositif scénique est fort simple, mais efficace : le drapeau du Royaume hissé bien haut, quelques guirlandes de lumières, deux beaux sapins de Noël et beaucoup de cadeaux. Les membres du groupe portaient tous un beau pyjama de Noël et un maquillage à la Kiss tandis qu’Orloge avait un costume coordonné. D’ailleurs, de nombreux fans (dont notre photographe) avaient décidé de faire de même (maquillage inclus), ce qui ajoutait bien entendu du piquant à une soirée qui allait être assez… sale (d’ailleurs, on avait renforcé la sécurité).
Dès les premières notes de Cabane à pêche, un joyeux moshpit se forme. Faut dire que ça commence fort avec un ver d’oreille juste assez grivois pour être chanté en choeur. On se croirait dans une version trash d’un show des Cowboys Fringants! Ça chante aussi fort et avec autant de passion. Même côté « grande célébration »!
Organic Music suscite une réaction semblable. Le blues-rock psychédélique à l’accent du Saguenay fait danser la foule qui scande le refrain avec le band. Le claviériste bondit déjà sans cesse en se faisant aller les dreads. On a à peine quelques tounes derrière la cravate, tout le monde communie déjà!
Évidemment, La rue Bagot, qui mélange habilement l’esthétique folk sale et le ska endiablé, connaît un succès explosif! Du haut de mon nuage de boucane (celle du monde en bas, pas la mienne), je regarde les pyjamas se rentrer dedans joyeusement en créant de grosses éclaboussures de bière (le plancher doit être glissant).
Pendant ce temps, le claviériste fait des jumping jacks et le reste du band s’amuse ensemble. Orloge harangue la foule (comme si elle en avait besoin!). Tout à coup, les musiciens se mettent à lancer des cadeaux, certains parfois très loin!
Le spectacle se poursuit dans la même bonne humeur (on euphémise) jusqu’à la toute fin, où le claviériste déballe son cadeau de Noël préféré : un orgue! Qu’il s’empresse de… détruire, bien entendu! Les mélomanes crieront au sacrilège, mais le public, lui, est juste trop heureux de s’être bien défoulé lui aussi!
C’est un peu ça, un show d’Orloge Simard : tout le monde sur le party, de bonne humeur, qui s’amuse (très) ferme en dépensant au moins autant de calories qu’il en consomme (c’est-à-dire beaucoup). Qu’on aime ou non le côté vulgaire de l’aucuncadrisme préconisé par ces êtres d’outre-Parc, il est évident que sur une scène, ces gars-là savent y faire. À voir l’air satisfait des spectateurs à la sortie de la salle, il est évident que je ne suis pas seul à le croire…
L’année 2017 tire à sa fin, mais il reste encore quelques beaux pestacles à nous mettre sous la dent! Nos diffuseurs vont d’ailleurs être fort occupés pendant le temps des Fêtes, aucune raison de vous ennuyer, donc, entre deux partys!
Voici notre sélection de spectacles à voir pendant cette période plus que festive :
Gab Paquet (+ Miss Sassoeur et les Sassys) – Le Cercle, 14 décembre
Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin
On vient de le nommer artiste de l’année à ecoutedonc.ca, c’est pas pour rien! Gab Paquet, c’est du bonbon pour les yeux et les oreilles. Le flamboyant chanteur de charme vous convaincra par sa fougue, ses déhanchements et son regard craquant. Préparez-vous à voir un shag divin sous les paillettes de Gab Paquet!
Quant à la première partie, Miss Sassoeur et les Sassys, vous serez séduits par le gospel de ruelle proposé par la formation qui a mérité le prix du jury (ainsi que le prix ecoutedonc.ca) du dernier Cabaret Festif! de la relève!
Gabrielle Shonk – Grand Théâtre de Québec, 14 décembre
Gabrielle Shonk – Photo : Jacques Boivin
L’auteure-compositrice-interprète Gabrielle Shonk a lancé cet automne un premier album qui a été très bien reçu par la critique. Ses chansons folk-pop bourrées de soul sauront en attendrir plus d’un. Pour sa rentrée québécoise, Shonk se paie le Grand Théâtre! Pari risqué? En fait, au moment d’écrire ces lignes, il ne restait plus que quelques billets qu’on vous invite à saisir sans tarder!
Anthony Roussel – Librairie St-Jean-Baptiste, 14 décembre
Anthony Roussel – Photo : Jacques Boivin
Juste pour nous compliquer la tâche davantage, un autre beau petit show qu’on aimerait bien voir (et vous proposer), c’est celui que présentera Anthony Roussel dans l’intimité de la Librairie Saint-Jean-Baptiste. Son plus récent album, La gymnastique de l’amour, a fait tourner quelques têtes avec ses mélodies accrocheuses et pas mal atmosphériques. À surveiller!
Koriass X KNLO – La Source de La Martinière, 16 décembre
Koriass – Photo : Jacques Boivin
Pour conclure le cycle Love Suprême en beauté, Koriass présentera un concert à La Source de La Martinière. Dernière occasion de voir le rap théâtral du jeune homme avant un petit bout! De son côté, le Bas-Canadien KNLO devrait nous faire groover en masse! Si vous connaissez la petite salle limouloise, vous savez que le plafond risque de se retrouver dans le parc voisin!
Solids (+ Los et Mundy’s Bay) – L’Anti Bar et Spectacles, 26 décembre
Solids – Photo : Jacques Boivin
Vous avez besoin de quelque chose qui rocke pour faire passer le ragoût de patte de votre grande-tante Louise (ou le cari au tofu de votre oncle Bastien-Olivier)? Le Boxing Day a été difficile? La solution à tous vos maux : la formation rock Solids qui investira L’Anti pour nous inviter à hocher joyeusement la tête!
La Caravane des fêtes IV : La messe de minuit – La Nef, 27 décembre
Caravane – Photo : Jacques Boivin
Y’avait des restants de ragoût de patte ou de cari au tofu dans le frigo? Vous avez encore besoin d’énergie? Eh ben les gars de Caravane vous ont monté un autre show juste pour célébrer le temps des Fêtes (ou Noël, pour ne pas déplaire à certains). Et pour qu’on se sente encore plus à la messe de minuit, ça va se passer à La Nef! On nous promet tout un party! Et les deux groupes invités, Harfang et Mort Rose, ne sont pas à dénigrer non plus, oh que non! D’un côté, une pop atmosphérique accrocheuse, de l’autre un petit rock and roll sympathique qui donne le goût de danser. Plus le temps passe, plus on a hâte!
Orloge Simard (+ Pass) – Impérial Bell, 29 décembre
Orloge Simard – Photo : Jacques Boivin
Un autre truc qui commence à devenir une tradition, c’est la beuverie le show de fin d’année d’Orloge Simard. Ne me demandez pas pourquoi, le monde vire fou en la présence du philosophe baieriverain et de son band de musiciens déchaînés. Mais cette folie provoquée par l’aucuncadrisme (la philosophie d’Orloge) est contagieuse et il y a fort à parier que ça ne sera pas une soirée facile à l’Impérial pour les plus doux!
Mais c’est parfait pour se préparer à monter au Lac Saint-Jean fêter le Jour de l’An!
Timber Timbre était déjà de retour à Québec après un passage au Cercle l’automne dernier, mais cette fois pour nous présenter son nouvel album Sincerely, Future Pollution. Le groupe habitué au Cercle ou au théâtre du Petit-Champlain allait-il faire courir une foule deux fois plus imposante? La réponse est oui et le mystère d’une popularité exponentielle soudaine a encore frappé, l’ambiance étant fort agréable pour cette audacieuse Nuit FEQ.C’est la pièce titre qui a ouvert cette performance sans artifice qui laisse une place prépondérante à la musique. Rapidement les nouvelles pièces comme Velvet Glove & Spit ou Moment ont prouvé la tangente beaucoup plus sensuelle qu’a prise la musique de Timber Timbre. Que dire de l’incroyable Hot Dreams sur laquelle Christophe Lamarche-Ledoux, de la formation Organ Mood, est venu ajouter l’indispensable solo de saxophone! Plus tard, l’ancienne Magic Arrow a été présentée dans un habillage beaucoup plus rock que folk, une efficace évolution ajoutant même une couche inquiétante de claviers à cette chanson issue du disque éponyme du groupe sorti dix ans plus tôt. Un autre moment fort de la soirée fut assurément l’enchainement des nouvelles pièces Grifting et Bleu nuit (avec en prime une autre présence de Lamarche au saxophone).
Si initialement le projet semblait être un truc plutôt solitaire, Kirk a bâti au fil des albums un solide groupe autour de lui et du guitariste Simon Trottier. Maintenant, autant le batteur Mark Wheaton que Trottier ou le claviériste Mathieu Charbonneau (ces deux derniers étant aussi musiciens de tournée pour Avec Pas d’Casque) supportent ce projet qui est résolument une affaire de gang. Au rappel, on a eu droit à la première pièce francophone du groupe: Les égouts. Tout ça s’est terminé fabuleusement bien avec les pièces revampées I Get Low et Trouble Comes Knocking, point d’orgue a une performance inspirante et exécutée à merveille. Comparativement à la performance timide, mais agréable du dimanche midi au Festif! sur le quai de Baie-Saint-Paul, Timber Timbre a livré un magistral concert dans une configuration qui sied beaucoup mieux à sa musique sombre.
En ouverture de soirée Gaspard Eden a présenté avec de nombreux musiciens son rock puisant souvent dans des inspirations grunge devant une foule attentive, mais discrète. Si musicalement la performance était impeccable, les rares interactions avec la foule étaient parfois maladroites. Ensuite c’est le duo Organ Mood qui est venu présenter sa performance peu orthodoxe au milieu de la foule. Il y avait ces projections acétates sur un immense écran qui couvrait l’entièreté de la scène, puis cette musique surtout instrumentale et très cinématographique qui a envoûté la foule rassemblée à l’Impérial. J’en aurais pris plus tant leur musique est efficace et envoutante.
Quand après la troisième chanson de la soirée, Kouna a crié : « Bonsoir Club Soda! », on a cru que c’était une façon de piquer la foule, mais il en a remis quelques secondes plus tard et en réalisant sa méprise, il a décroché hilare; on a compris que c’était une erreur et qu’il avait visiblement encore un peu la tête dans la salle de la rue Saint-Laurent.
C’est devenu un des trois « running gags » de la soirée aux côtés d’André Arthur, à qui il a dédié la fabuleuse Shérif, ainsi que du troisième lien, crié ironiquement (il va sans dire) entre quelques chansons pour cette soirée préélectorale.
C’est la très « bérurière » Vache qui ouvrait la soirée et malgré toute la puissance sonore, on pouvait légitimement s’inquiéter pour la voix de Kouna. À l’entendre, on pouvait craindre qu’il peinerait à passer la soirée tant il semblait avoir tout gueulé au lancement à Montréal. Heureusement, tel un surhumain, non seulement la voix a tenu le coup, mais la performance enflammée, malgré quelques erreurs çà et là, a sans aucun doute comblé la foule de fidèles présente à l’Impérial. Au parterre, on était d’ailleurs à même de constater que l’album Bonsoir Shérif avait fait son chemin jusqu’aux oreilles des fans, ceux-ci chantant vieux classiques et nouvelles pièces tout au long de la soirée.
Keith Kouna – Photo : Jacques Boivin
Ce qui frappe après ce généreux concert de plus de deux heures, c’est l’efficacité de la discographie de Kouna. Il peut passer d’agressives chansons à l’âme punk (Entre les vagues, Comme des macaques, Madame), à des tounes rock truffées d’agréable vers d’oreilles (Tic Tac, Poupée, La Joyeuse), à des pièces groovy (Congo, Doubidou – cette dernière chantée avec l’aide d’une foule enthousiaste) pour ensuite puiser dans ses ballades mélancoliques (Labrador, Napalm, Berceuse ou Batiscan). Ça donne un concert varié et riche en émotions diverses. On aime le côté ras-le-bol social de la proposition, mais aussi la touche poétique de la riche plume de Keith Kouna.
Si visuellement la proposition n’a rien d’éclaté, de sobres projections des musiciens sur six écrans rectangulaires, le groupe en fait bien assez côté énergie pour maintenir l’attention malgré le marathon musical. Parmi les très bons moments, il faut noter la très sentie performance solo d’Anna, la très punk Marie et ses paroles acerbes: « les humains c’est de la merde », chantées en coeur, ça fonctionne pas à peu près! Il y a aussi eu cette brillante performance de Kouna et son guitariste Martien Bélanger sur la maintenant classique Le tape. Bref, Keith Kouna, une valeur sure depuis déjà un bon bout de temps, a confirmé qu’on passe systématiquement une belle soirée en sa compagnie; imaginez lorsque le spectacle sera bien rodé…
Joël Martel – Photo : Jacques Boivin
En première partie, Joël Martel a présenté ses chansons volontairement brouillonnes et absurdes devant une foule interloquée qui observait le curieux personnage affublé d’un chapeau de pirate chanter à propos de légendes amérindiennes (Ouananiche ou hot-dog), du fait d’être « feeling » et autres sujets aux tendances absurdes. Si le pouvoir de réécoute me semble limité, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas être divertissant.
Texte : Marie-Laure Tremblay, photos : Jacques Boivin
Sortie entre adultes pour aller profiter de Philippe B. et de Laura Lefebvre en cette belle soirée d’automne.
Laura Lefebvre – Photo : Jacques Boivin
C’est tout d’abord une Laura Lefebvre pleine d’enthousiasme (heureuse d’être contente) qui monte sur scène en duo avec son ami et mentor, Joey Proteau. Visiblement touchée de faire la première partie de Philippe B. l’artiste beauceronne a rapidement conquis le public avec son matériel original. Ses chansons se prêtaient particulièrement bien à l’atmosphère feutrée de l’Impérial éclairé à la chandelle. Elle nous a bercé par des balades toutes douces, prêtes pour son album qui devrait paraître en mars. Pour le moment, Laura Lefebvre c’est 2 voix, 2 guitares ou banjo, de belles harmonies tout en douceur, un peu à l’image de son extrait Fragile, je vous invite à partir à sa découverte sur le web, collé avec votre moitié.
Philippe B – Photo : Jacques Boivin
Philippe B. est ensuite arrivé sur une scène pleine de beaux instruments pour nous faire rêver sa Grande nuit vidéo. S’il a commencé seul à la guitare avec un segment plus folk (Explosion, L’été, Autoportrait), nous avons été heureux de reconnaitre dernière lui Laurence Lafond-Beaulne et sa voix d’ange qui colore son plus récent album. Guido del Fabbro viendra finalement compléter le trio en violons, claviers et piano, donnant une dimension orchestrale à l’ensemble et de poignants solo.
J’ai redécouvert Philippe B. et je suis tombée sous son charme cet été sur le quai de Baie-St-Paul. Si le moment semblait parfait, soleil et voiliers, je dois dire que sa Grande nuit vidéo s’apprécie encore plus avec une foule qui écoute religieusement dans la pénombre, collectionnant ses paroles une à une, s’exclamant parfois en reconnaissant les premiers accords, en particulier sur la toujours sympathique Archipels et la classique California Girl.
Philippe B – Photo : Jacques Boivin
Si dans ses interventions il se plait à donner l’image d’un perdu un peu loser, ses textes nous transportent dans la magie du quotidien où trois mots suffisent pour nous bombarder d’images, entre région et métropole. Il enchaine avec son segment chanson d’amour timide avec Je t’aime, je t’aime, Anywere et Cheveux courts où on se reconnait tous un peu. Merci pour la tellement belle Rouge-Gorge où on plane avec Laurence, avant de revenir dans la noirceur avec L’amour est un fantôme, Petite leçon de ténèbres et pour finir La grande nuit vidéo, bouclant le spectacle comme l’album et notre lune de miel.
Au rappel, nous avons eu droit à Calorifère pour nous donner chaud et la gentiment revendicatrice Y va toujours y avoir, tirée l’hommage à Desjardins qu’il a dirigé et que j’ai pu déguster en spectacle plus tôt cette année.
Merci Philippe pour cette adorable soirée où, avec des mélomanes convaincus nous avons pu communier en toute simplicité.
Paraît qu’il y avait du monde sur les Plaines. C’est ce qu’on a lu dans les journaux ce matin. On peut vous dire que c’était pas le seul endroit rempli au bouchon, car l’Impérial Bell affichait complet pas mal toute la soirée, et y’avait beaucoup de beau monde aussi à L’Anti!
Tour d’horizon de la troisième journée du Festival d’été de Québec.
Mais juste avant, nous aimerions féliciter Matt Holubowski, gagnant du prix Espoir FEQ 2017!
Floes, L’Anti Bar et spectacles
Floes – Photo : Jacques Boivin
Ça faisait un petit bout qu’on n’avait pas vu le supertrio de Québec et j’avais bien hâte de voir si Simon Tam, Samuel Wagner et Pier-Philippe Thériault avait du nouveau à nous proposer. Eh ben oui, on est sortis du cadre du majestueux EP Shade & Mirror pour découvrir quelques nouvelles pièces, toujours aussi aériennes, quelque part entre Bon Iver le vieux stock de The Weeknd. Les boîtes à rythmes, les synthés et la guitare se marient encore parfaitement à la voix cristalline de Wagner tout en marquant une évolution subtile par rapport à l’ancien matériel. Une brise fraîche qui faisait du bien, tant au corps qu’à l’âme. (Jacques Boivin)
Gypsy Soundsystem Orchestra, Scène Hydro-Québec
Ce sont les Balkans en pleine face que l’on se prend avec ce septuor tout aussi sympathique qu’énergique. Pas aussi punk et irrévérencieux que Gogol Bordello, le groupe suisse en jette par contre tout autant, misant davantage sur un métissage passant la salsa, la soul, l’electro et le hip-hop. D’ailleurs, parmi les sept musiciens de très haut niveau, je lève mon chapeau à Paps (non, pas comme la bière), le très solide MC du band qui a su électrifier le Carré d’Youville pour insuffler, à l’aide d’un flow de feu et un charisme rare, un réel coup de foudre à la foule qui l’a fait sentir sans gêne plus le show avançait.
Un band qui prend aussi sincèrement son pied sur scène ne peut qu’entraîner tout le monde dans la fête! (Christian St-Pierre)
Avec Pas d’Casque, Impérial Bell
Avec pas d’casque – Photo : Jacques Boivin
Avec Pas d’Casque ouvrait une soirée sous l’égide de Grosse Boite dans un Impérial plein à craquer. D’emblée, ils ont dès les premiers accords réussi à capter l’attention de la foule et ont su la conserver tout au long de leur performance, ce qui pour une première partie en temps de festival relève généralement du domaine de l’impossible. Si le concert à fait une belle part aux chansons d’Effets Spéciaux, c’est une mouture plus rock d’Intuition #1 qui a ouvert le spectacle. La troupe à Stéphane Lafleur avait même une surprise pour le public avec l’apparition des Soeurs Boulay pour chanter la fabuleuse Dommage que tu sois pris, j’embrasse mieux que je parle, pièce justement écrite d’un point de vue féminin. C’était merveilleux de voir Stéphanie et Mélanie visiblement émues d’être sur scène avec le groupe. Stéphane Lafleur a d’ailleurs mentionné que ce serait probablement sa seule occasion d’être «backing band». Le groupe a conclu sa performance avec la ballade Nos Corps (en ré bémol) sous des applaudissements nourris de la foule. Il y a fort à parier qu’ils ont vendu plusieurs albums aux non-initiés. Pour les initiés, l’absence de Mathieu Charbonneau (en tournée avec son autre groupe Timber Timbre) laisse un certain vide dans la palette musicale du groupe. Sans être central, il fait maintenant partie du décor. Ça a permis au guitariste de soutien d’être plus à l’avant-plan, mais le baryton et les claviers sont maintenant un ajout non négligeable au riche son du groupe. (Julien Baby-Cormier)
The Excitements, Scène Hydro-Québec
The Excitements – Photo : Philippe Ruel / FEQ
Après l’imbroglio de visa du jour d’ouverture, voici que la scène de Place d’Youville se trouve face à une autre situation délicate. À cause de soudains problèmes de santé affligeant la chanteuse et meneuse du band, la prestation de The Excitements a failli être compromise. Heureusement, bien qu’il ait eu lieu 30 minutes plus tard, le spectacle a débuté et la formation soul de Barcelone a livré une marchandise solide, qui a pris un cran d’émotivité devant la condition précaire de sa chanteuse. Avec sa crinière et ses allures félines, Koko-Jean Davis rappelle avantageusement Tina Turner avec une voix puissante et juste assez égratignée. Rodés au quart de tour, les musiciens ont livré une performance sans faille pour faire habilement preuve de toute la dignité exigée par les événements. En finale, Davis a dû répéter à plusieurs reprises sa reconnaissance et son amour à la foule, qui lui a rendu au centuple. Comme quoi les Québécois savent y faire quand humanité et compassion s’imposent. (Christian St-Pierre)
Pat Thomas and Kwashibu Area Band, Scène Hydro-Québec
Pat Thomas and Kwashibu Area Band – Photo : Philippe Ruel / FEQ
Quand on annonce un vétéran de l’Afro Beat, on se fait certaines attentes. Celui qui a été nommé Voix d’or de l’Afrique en 1978 (!!!) a bien du millage et ça se fait sentir tout de suite. Je vais être franc, la musique du monde n’est pas nécessairement ma tasse de thé, mais Thomas et ses troupes ont dû envoyer 90 minutes de groove sans quasi aucune interruption, entraînant une foule réceptive avec eux. Public qui en a redemandé une fois le spectacle fini. En fait, la forte présence des brass, d’une guitare électrique très affirmée et, surtout, d’une ligne de basse en lead, nous rappelle avec aplomb les racines africaines de la soul et du funk. Mine de rien, c’est une leçon d’histoire, une passerelle entre tradition et modernité que nous ont donné Thomas et les dudes de Kwashibu. Et, je l’avoue, j’ai dansé. Avec beaucoup de plaisir en plus. Y a des moments où ça frisait la transe. Franchement, respect. Ce genre de show démontre toute l’importance que prend la scène Hydro-Quebec au FEQ. C’est le meilleur de notre monde que nous n’avons pas la chance de connaître qui s’y trouve, tout ça pour pas un rond. Québec, t’es privilégiée, j’espère que tu le sais. (Christian St-Pierre)
Les Soeurs Boulay, Impérial Bell
Les Soeurs Boulay – Photo : Jacques Boivin
L’Impérial était plein à craquer pour accueillir Mélanie et Stéphanie pleines d’énergie avec un public conquis d’avance et du sirop pour la toux comme prétexte pour dire des niaiseries. Elles ont réarrangé la plupart des chansons tirées de leurs deux albums pour les rendre plus dansantes : Lola en confiture avec des « choubidouha », beat un peu electro à Alexandre et des « ouuuuuh-ap » sur Ôte-moi mon linge, entre autres.
On a fait connaissance avec leur directeur musical et tête de turc Gabriel Gratton grâce à sa reprise de Islands in the Stream de Kenny Roger et Dolly Parton, au grand plaisir des têtes blanches qui ont aussi apprécié Tous les cris les SOS (bonjour, Balavoine) et Pour que tu m’aimes encore, soutenues par Amelie Mandeville aux claviers et Marc-André Larocque à la batterie.
Un bon moment bon enfant qui ne nous a pas fait regretter P!nk une minute! (Marie-Laure Tremblay)
De la Reine, L’Anti Bar et spectacles
De la Reine – Photo : Jacques Boivin
De la Reine fait ce qu’elle veut, tout le monde qui gravite autour de la scène de Québec le sait fort bien. Et ce soir, ce que De la Reine voulait faire, c’était faire plaisir à ses nombreux sujets avec sa pop sensible et intelligente qui nous fait vibrer de plus en plus au fil du temps. Jean-Étienne était toujours aussi groovy à la batterie, marquant le rythme tel un métronome aux accents jazz. Vincent jouait les guitar gods devant un nuage de fumée qui le rendait plus grand que nature. Et Odile… ah, ma chère Odile, t’étais en voix, souriante comme jamais (et vous savez qu’Odile sourit tout le temps, c’est tout dire!). Une véritable communion s’est produite entre le trio (en fait, un quatuor pour cette belle occasion) et son public, qui ne s’est pas fait prier pour danser.
Notons au passage cette magnifique adaptation en français de la chanson You and Whose Army, de Radiohead, qui nous a donné tellement de frissons que le groupe l’a joué… deux fois de suite! En temps normal, on aurait peut-être un peu grogné, mais les poils étaient à la verticale sur nos bras à la deuxième reprise! (Jacques Boivin)
Orloge Simard, Impérial Bell
Orloge Simard – Photo : Jacques Boivin
Les filles sont parties, les gens, l’ambiance et l’odeur ont changé pour Orloge Simard, qui élève l’art de virer une brosse en religion à des centaines de joyeux convertis. Départ sur les chapeaux de roue, moshpit à la 2e toune, pogo et body surfing en choeur! Toute la salle hurlant contre les condoms, les cabanes à pêche ou les pendaison d’crémaillères. Quand un surfer tombe à terre, tout le monde s’assoit et rame en cadence, harangué par un claviériste fou… lorsque nous sommes partis, l’Impérial était en feu. On sent encore la robine ce matin! (Marie-Laure Tremblay)
Après avoir vu se succéder une trentaine de jeunes (et moins) jeunes artistes talentueux sur la scène du District Saint-Joseph depuis septembre dernier, les organisateurs du Festival d’été de Québec nous invitaient à l’Impérial Bell ce jeudi pour assister à la grande finale des Apéros FEQ. L’enjeu était quand même de taille : même si les finalistes étaient tous assurés de se produire au Festival, le gagnant ou la gagnante repartait avec un chèque de 10 000 $ et s’assurait d’une prestation sur la Scène Bell! C’est pas mal mieux qu’une claque sur la gueule… voire une petite tape sur l’épaule!
Jeudi, quatre artistes de grand talent devaient donner tout ce qu’ils avaient dans le ventre pour convaincre les juges et le public : Jérôme St-Kant, Val Thomas, Laurence Castera et Pierre-Hervé Goulet.
ZAGATA – Photo : Jacques Boivin
Mais avant de commencer la soirée, nous étions invités à la place du Parvis de l’Église Saint-Roch pour une courte prestation de ZAGATA en formule duo! Jesse Proteau, accompagné de son frère Joey (Ego Death), ont mis le paquet pour faire sortir le soleil de sa cachette. Ce dernier, attiré par les chansons électropop de ZAGATA et la voix puissante de Jesse, a illuminé la place de ses doux rayons. Plusieurs curieux se sont massés autour du duo et les habitués de la place n’ont pas hésité à manifester leur appréciation! On a pu entendre un léger aperçu d’un EP en français à paraître plus tard cette année : ça promet!
Jérôme St-Kant – Photo : Jacques Boivin
La soirée comme tel a commencé avec Jérôme St-Kant, notre extra-terrestre préféré! Plus à l’aise que jamais, St-Kant, qui était accompagné de Simon Kearney, Simon Lachance et Martin Plante, nous a balancé son slacker folk absurde et sa poésie pleine de douce folie avec un grand sourire. Il n’a pas perdu de temps dans ses discours, préférant laisser toute la place à ses chansons, qui étaient d’une grande efficacité. Mon choix de la soirée, mais on l’avoue, ça aurait peut-être moins bien marché sur l’immense scène des Plaines d’Abraham.
Val Thomas – Photo : Jacques Boivin
Val Thomas et son folk teinté de blues a suivi. Elle non plus ne semblait pas trop nerveuse. Entourée de musiciens solides sur lesquels elle a su bien s’appuyer, Val nous a présenté quelques-unes de ses magnifiques chansons. Capable de se montrer successivement féline et émotive, Val est promise à un bel avenir. On le répète, on va la surveiller de près, surtout à la sortie de son EP Chronicles From the Cave!
Laurence Castera – Photo : Jacques Boivin
Je vous avoue que je n’avais pas trop eu le temps de prêter attention à Laurence Castera lorsque celui-ci a sorti son album. Si je ne l’ai pas fait, à voir le public qui était venu pour l’encourager, ils étaient nombreux à s’être déjà procuré l’album! En voilà un qui a déjà tout ce qu’il faut pour percer big time. Des chansons à saveur indie pop accrocheuses, une forte présence scénique et des musiciens qui n’ont pas peur de prendre leur place. S’il ne remporte pas le grand prix, on devrait quand même le voir grimper sur la scène Bell assez vite.
Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
Pierre-Hervé Goulet, celui qui nous dit sans arrêt Faut qu’on bouge, fermait le bal. Lui, il était fébrile en montant sur scène! Faut dire qu’il avait vu les prestations de tous ceux qui l’avaient précédé… et il savait que la barre était haute. Néanmoins, Goulet, fichtrement bien appuyé, a foncé comme un taureau devant un drap rouge et nous a présenté ses chansons qui mélangent mélodies pop, rythmes world, guitares blues et textes réfléchis. Au parterre, ça s’est même mis à danser joyeusement, preuve que même s’il nous paraissait un peu nerveux, Goulet était particulièrement efficace!
Après ces quatre (courtes) prestations, le jury est allé délibérer pendant que le public passait au vote. Quelques minutes plus tard, suspense… on allait savoir qui allait repartir avec le gros chèque :
Pierre-Hervé Goulet! Félicitations au gagnant, qu’on pourra voir à deux reprises au Festival d’été de Québec…
Pierre-Hervé Goulet – Photo : Jacques Boivin
Et félicitations aussi à tous les participants, qui ont montré au public qu’il s’en faisait, de la bonne musique, dans notre coin!
On connaît maintenant les quatre finalistes des ApérosFEQ, la vitrine-concours organisée par le Festival d’été de Québec et qui avait lieu les mercredis au District Saint-Joseph. Les ApérosFEQ étaient une maudite belle façon pour les artistes de montrer leurs talents et de présenter leurs projets au public. On est ben fiers d’avoir assisté à un grand nombre de ces prestations cette année et de découvrir avec vous ce qui se fait de mieux chez les artistes d’ici!
Mais les ApérosFEQ, c’était aussi un concours où les 32 31 participants s’affrontaient pour une place sur la scène Bell pendant le Festival d’été ainsi qu’une bourse de 10 000 $ (c’est pas rien, ça!). On va connaître le grand gagnant (ou la grande gagnante) de l’édition 2016-2017 ce jeudi 1er juin, 20 heures, à l’Impérial Bell. Les participants? Pierre-Hervé Goulet, Jérôme St-Kant, Laurence Castera et Val Thomas. Dans le cadre de l’événement, il y aura également une prestation de Zagata au parvis de l’église Saint-Roch dès 17 heures.
Comme c’était le cas pour l’ensemble des apéros, l’événement est gratuit!
Et comme c’était le cas pour un grand nombre de ces apéros, nous serons là!